Dictionnaire de théologie catholique/VIVES Jean-Louis
VIVES Jean-Louis, moraliste d’origine espagnole. Né le 6 mars 1492 à Valence (Espagne), Jean-Louis Vives étudia d’abord à Paris, puis à Bruges et à Louvain et enfin en Angleterre ; il devint docteur à l’université d’Oxford. Une partie de sa vie s’écoula en Angleterre qu’il dut quitter lors de la persécution d’Henri VIII. Il mourut à Bruges le 6 mai 1540. Vives a beaucoup écrit : on lui attribue une soixantaine d’ouvrages, tous en latin. Nous citerons ici ceux qui ont eu le plus de succès et qui n’ont pas perdu de leur intérêt : De civitate Dei libri XXII commentariis illustrati, 1522, in-fol. ; très nombreuses rééditions, cf. Migne, P. L., t. xlvii, col. 439 sq. ; De subvention pauperum sive de humanis necessitalibus, Bruges, 1526 ; Ad animi exercitationem in Deum commentatiunculse, Anvers, 1538, Cologne, 1539, Bâle, lo^O, 1543 ; De veritate fldei christianæ libri V, œuvre posthume, Bâle, 1543, in-fol., 1544, Cologne, 1568, Londres, 1639 ; le premier livre est consacré à Dieu et à l’homme, le deuxième à Jésus-Christ, le troisième expose la vérité de la foi contre les Juifs, le quatrième contre les mahométans, le cinquième livre traite de l’excellence de la foi chrétienne. Les Opéra omnia de Vives, précédés de sa vie, ont été publiés à Valence, 1782-1790, en 8 vol.in-4°, par Gregorio Mayânsy Siscar.
Namèche, Mémoires sur la vie et les écrits de J.-L. Vives, dans Mémoires couronnés par l’Académie royale, Bruxelles, 1841, t. xv, p. 13 sq. ; Berthe Vadier, T T n moraliste du XVI’siècle : Jean-Louis Vives et son livre de l’éducation de la femme chrétienne, Genève, 1892 ; Hoppe, Die Psychologie von Juan-Luis Vives, Berlin, 1901 ; Adolfo Bonifia y san Martins, Luis Vives y la fitosofia del renascimento, Madrid, 1903 ; Dictionary of national biography, t. xx, p. 377-379 ; The Encyclopedia britannica, t. xxviii, Cambridge, 1911, p. 152-153 ; Conyers Read, Bibliography of british history ; Tudor period, Oxford, 1933, n. 2078 et 2641 ; Hurter, Nomenclator, 3e éd., t. ii, col. 1227-1231 ; Moréri, Le grand dictionnaire historique, 1759, t. x, p. 674-675 ; Michaud, Biographie universelle, nouvelle éd., t. xliii, p. 687-688 ; Feller, Biographie universelle, t. IV, p. 661 ; Hœfer, Nouvelle biographie générale, t. xlvi, col. 320-322.
J. Mercier.