Dictionnaire de théologie catholique/MACÉDONIUS ET LES MACÉDONIENS II. Macédonius

Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 9.2 : MABILLON - MARLETTAp. 29-31).

II. Macédonius.

Cela même n’est pas facile. Nous connaissons très mal aujourd’hui les vicissitudes de l'Église de Constantinople au ive siècle. Socrates et Sozomène, mais surtout le premier de ces deux historiens, dont l’autre dépend souvent, ont eu à leur disposition des sources déjà troubles ; ils n’ont pas su en faire la critique ; et le récit qu’ils nous ont donné des événements est terriblement embrouillé.

1° Examen et critique des renseignements fournis par Socrates et Sozomène. — Nous commencerons cependant par rappeler ce récit, en en marquant les phases principales.

1. Vers le même temps, écrit Socrates, H. E., II, vi, P. G., t. lxvii, col. 192, c’est-à-dire à l'époque de la mort de Constantin II en 340, il y eut de grands troubles à Constantinople. A la mort de l'évêque Alexandre, deux candidats se trouvèrent en présence pour lui succéder, Paul et Macédonius, ce dernier depuis longtemps diacre de l'Église et déjà avancé en âge. Paul était le candidat des orthodoxes, Macédonius celui des ariens. Paul fut élu, non sans tumulte d’ailleurs, et sacré à l'église de la Paix. Mais l’empereur Constance arriva là-dessus à Constantinople ; il fit casser l'élection de Paul par un synode d'évêques arianisants et Eusèbe de Nicomédie fut nommé pour occuper le siège de la ville impériale, Socrates, H. E., II, vii, col. 193 C.

2. Après la mort d’Eusèbe, les orthodoxes ramènent Paul dans l'église. Les ariens élisent Macédonius et l’ordonnent. Socrates, H. E., II, xii, col. 208 A. Constance envoie au stratélate Hermogène l’ordre d’aller à Constantinople et de déposer Paul. Celui-ci obéit ; mais l’affaire tourne mal pour lui : sa maison est brûlée par le peuple, et lui-même est tué. La date est donnée par Socrates : c’est l’année du 3e consulat de Constance et du 2e de Constant, donc 342. Constance, furieux, repart pour Constantinople. Il fait exiler Paul, et refuse de reconnaître Macédonius qui s'était compromis dans les troubles. Socrates, H. E., II, xiii, col. 208 C, 209 A.

3. Paul, chassé de Constantinople, se réfugie à Rome où il se trouve avec Asclépas de Gaza, Marcel d’Ancyre et Lucius d’Andrinople. Socrates, H. E., II, xv, col. 212 R. Jules de Rome rend leurs sièges à tous les exilés, tandis que les Orientaux, réunis à Antioche protestent contre l’intervention de l’Occident dans les affaires orientales. Constance, en apprenant le retour de Paul, envoie à l'éparque Philippe l’ordre de chasser à nouveau Paul de l'église et de reconnaître Macédonius. Philippe s’empare par ruse de la personne de Paul et l’envoie à Thessalonique, sa propre patrie en lui interdisant de reparaître en Orient. Cela fait, Philippe s’occupe de Macédonius : au moment où il va solennellement l’introduire dans l'église, une sédition éclate dans la foule ; le sang coule, et, suivant une tradition que rapporte Socrates, 3150 personnes trouvent la mort. On parvient cependant à pénétrer dans l'église, et à introniser Macédonius, malgré l’irrégularité dont il vient d'être atteint et le crime auquel il a participé. Socrates, H. E., II, xvi, col.213C-217R.

4. Peu de temps après, Paul quitte Thessalonique, MACÉDONIUS ET LES MACÉDONIENS

L470

il s’embarque I Carlnthe et se rvml en Italie, i.'empereur Constant écrit à son frire pour lui demanda l’envol de trois évêques qui lui rendront un compte e « les affaires de Tau ! et d’Athanase. Narcisse de

i nias, Théodore d’Héraclée, Maris de Chalcédolne et Marid’Aréthuae sont en effet expédiés en Occident,

tours d’une formule de fol, Socrates, II. / '.. il.

wu-wm, col. 221 Ali Trois ans plus tard, nue nouvelle ambassade apporte en Occident, rïxŒaiç

doTi/o^. Toutes il-- démarches de Constanl en
ir de Paul et d’Aï hanase resl anl vaines, on décide,

en 317. Socrates, II. E., II, xx, l ; Sozomène, II. L'.. il. mi. 7, la convocation d’un concile a Sardlque. itaux refusent de siéger avec leurs adver5. Paul et Athanase, et louis partisans n’en sont moins rétablis par les Occidentaux. Socrates II. / ;.. II. XX, col. 236, 237. Vprès If concile. Constant écrit a son frère, en le menaçant d’une guerre s’il ne rétablir Paul et Athanase. Socrates.

II. 7'.. III. ii, col. 245-248, Constance s’exécute : Pan ! revient à (".onslantinoplc. et Macédonlus reste confiné dans sa propre église où il continue à faire les réunions ecclésiastiques. Sociales. II. L'.. II. xxiii. col. 256, 257. Trois ans après le concile, en 350, Constanl est tue. Constance peut alors jeter le voile : il fait exiler Paul qui est étranglé à Gueuse de Cappadoce. Socrates, II. /'., H, xxvi col. 268 H. Macédonlus est

mais le seul évêque.

-sion incontestée de son siège. Maeédo h' livre a toutes sortes d’excès. Il persécute les nicéens et les novatiens ; niais il finit par se brouiller

l’empereur pour avoir fait transporter dans une autre « ulise les restes de Constantin le Grand. Socrates. II. fi., II. xxvii. col. 269 H : wxviii. col. 321-332. Il prend part au concile de Seleucie. à la première

i duquel il avait cependant refusé d’assister

de maladie. Socrates. II. L'.. II, xii. col. 3 u concile de Coiistantinople. 360,

il est finalement déposé p ; vr les acariens, parce qu’il

t rendu coupable de nombreux crimes et qu’il

avait reçu a sa communion un diacre impudique. En même temps que lui sont déposés Êleusius de Cyziquc. Masile d’Ancyrc, Dracontius, Néonas de Seleucie, sophronius de Pompeiopolis. Elpidius de Satala, Cyrille de Jérusalem, et d’autres. Socrates. II. L'., II. xi.li. col. 348 I).

6. Macédonius, chassé de Constantinople, et impuissant à se tenir en repos, se sépare des ariens et fonde un nouveau parti. Socrates, II. L'.. II. xxv, eol. 357-360. Il disparait alors de l’histoire, tandis que ses partisans, désignés par Socrates du nom de macédoniens, se répandent surtout dans l’Hellespont.

I n long examen n’est pas nécessaire pour découvrir Dexactitudes ou les erreurs que renferme l’exposé île Socrates et de Sozomène. I.a chronologie qui est au point de départ de leur récit est peu vraisemblable. Les faits groupés sous les numéros l et 3 sont censés avoir eu lieu à l'époque de la mort de Constantin II,

i-dire en 340, mais un certain intervalle a dû nécessairement les séparer. les deux voyages de Paul -ignalés aux numéros 3 et I se ramènent sans doute à un seul : la correspondance entre le pape Jules et les Orientaux, mentionnée en 1, appartient à l'époque des événements de 3. L’exil de Paul a Thesalonique sa propre patrie est difficilement admissible. La date trop récente, donnée pour le concile de Sardique par les historiens, les oblige i desserrer la trame des événements. Il est donc assez difficile d’employer les renseignements fournis par Soi par Sozo mène. La [dus élémentaire prudence exige que l’on

appel avant tout, aux sources contemporaines et que l’on ne complète le-- données (nielles apportent

par le témoignage de nos historiens que dans la

nature où ce témoignage s’accorde avec elles.

Examen des sources contemporaine*. - Les doeu

ment s du IVe siècle qui nous parlent des episeopats de Paul et de Macédonius a ("oust anl iuople sont la f.'/ironiqne de saint Jérôme. V Histoire i/(.s' orient aux moinet et VApolagii four il fuite de saint Athanase. et la

Lettre des Orientaux du concile île Sardlque. Malheureusement, ces divers documents appellent de gi réserves, i a lettre des Orientaux de Sardlque est une

icurc de haine et de parti pris. Extrêmement précieuse pour nous faire connaître l'étal d’esprit de ses rédacteurs, elle manque de l’impartialité la plus elé

meut aire. File est contemporaine des événements,

ce qui est son grand mérite. mais elle les déforme pour

les besoins d’une cause. Non moins pari lai, mais dans le

sens oppose, est saint Athanase. L’Histoire îles ariens aux moines est une œuvre populaire, une apologie de Constantin et d’Athanase lui-même, une critique passionnée « le Constance et des évêques de son parti. I.a chronologie n’y est Indiquée que d’une manière large, et il est souvent Impossible de remettre à leur Véritable place les événements qui son ! racontés. Les mêmes remarques peuvent être faites au sujet de l’Apologie sur lu tint-, qui est un écrit de polémique Quant à la Chronique de Jérôme, elle n’offre qu’un catalogue incomplet, souvent guidé par un esprit de parti trop manifeste. Tels quels, ces documents nous, permettent cependant de reconstituer les grandes lignes de l’histoire de Macédonius.

Ce personnage apparaît pour la première fois dans l’histoire sous l'épiscopat de Paul. Il est alors prêtre ; et il accuse son évêque devant l’empereur, en présence d’Athanase. Athanase. Ilisl. ari<m., 7, /'. G., t. xxv, col. 701 A. I.a date de cet événement est difficile à fixer. Athanase iut à la cour de Constantin une première fois en 332, pour répondre aux accusations des niélitiens ; une seconde fois, après le jugement de concile de Tyr. Selon E. Sehwartz, Zur Geschichte des Athanasius. ix. dans les Nachrichten (1er kgl. Akutl. des Wissensch. zu Goltingen, 1911, p. 476, ce serait en 332 que l’on pourrait placer cette première accusation de Macédonius. F. Loofs, art. Macédonius, dans la l’rotest. Realencyclop., 3e édit., t. xii, p. 44, préfère la date de 335, et l’on ne saurait guère choisir entre ces deux dates. Quoi qu’il en soit, l’accusation de Macédonius n’aboutit pas.

En 335, Paul prend part au concile de Tyr et souscrit à la déposition d’Athanase, Epist. orient., 13, dans Hilaire, Collect. anliar. (Frugm. hist.) A, IV, i, édit. Feder, p. 57. Ce qui ne l’empêche pas d'être exilé l’année suivante, 336, par ordre de Constantin, Athanase, Histor. arian., 7. /'. G., t. xxv, col. 701. Le texte imprimé porte ici le nom de Constance, maisjl n’est pas douteux qu’il ne faille lire celui de Constantin. Nous n’avons pas à nous étendre sur cet exil de Paul. Le siège de Constantinople paraît être resté vacant pendant l’absence de l'évêque, qui se prolongea jusqu'à la mort de Constantin. A ce moment Paul reprend possession de son siège, et nous retrouvons Macédonius dans sa communion, Athanase, id., ibid.. mais dès 338, l'évêque est de nouveau accusé ; Constance l’exile pour la seconde fois à Singara de Mésopotamie, et sa place est prise par Husèbe de Nicomédie. Athanase, id., ibid.

A la mort d’Husèbe, Macédonius est élu a sa place par les ariens, et spécialement par Théognis de Nicée, Maris de Ghalcédoine, Ursace et Valens. Jérôme, Chronic, ad ann. Christi 312, édit. Hclni, p. 235 ; Cf. L. Sehwartz, op. cit., p. 511. L'élection de Macédonius donne lieu à des troubles sanglants. Paul soutenu par Asclépos de Gaza, essaie de rentrer dans sa ville épiscopale. Epist, orient., 20, dans Collect.

anlar. A, IV, i, édit. Fcder, p. 61. Son retour provoque I des scènes d'émeutes, au milieu desquelles le magister militiie Hermogène trouve la mort. Jérôme, Chronic, loc. cit. Toutefois, il ne demeure pas longtemps dans sa ville épiscopale. Le préfet Philippe parvient à se saisir de sa personne et à l’envoyer à nouveau en exil. En 343, les Orientaux de Sardiquc le condamnent en même temps qu’Ossius, Protogène, Athanase, Marcel, Asclépas et le pape Jules, Episl. orient., 26, édit. cit., p. 63. Il semble que sa vie se soit prolongée encore pendant quelques années, jusqu’au jour où il fut étranglé. Athanase, Hist. arian., 7, P. G., t. xxv, col. 701 ; De fuga, 3, col. 648.

Reconstitution.

Quoiqu’il en soit de la fin de

Paul, Macédonius apparaît comme seul évêque à Constantinople, à partir de 342. Sur son épiscopat nous n’avons d’autres renseignements que ceux que nous fournissent les historiens du ve siècle, et nous avons déjà vu que ces renseignements sont loin d'être favorables. Macédonius est représenté comme un intrigant, plus encore, comme un zélateur dont l’autorité ne parvient à se maintenir que par un perpétuel recours à la violence. F. Loofs, art. Macédonius, dans la Protest. Realencyclop., 3e édit., t. xii, p. 45, a essayé de faire la critique des récits de Socrates et de Sozomène. Une telle critique, avec le départ exact entre l’histoire et la légende, comporte évidemment un élément subjectif qui n’est pas sans danger. Mais, à s’en tenir aux grandes lignes des récits, on a certainement le droit de regarder Macédonius comme un de ces évêques sans scrupule dont l’Orient, durant le ive siècles, présente un si grand nombre d’exemples.

Parmi les événements les mieux attestés de l'épiscopat de Macédonius, se placent les persécutions dont furent victimes les novatiens, non seulement à Constantinople, mais en Paphlagonie. Socrates est particulièrement bien renseigné sur les destinées de l'Église novatienne. Ici son témoignage a pour garant le prêtre novatien Auxanon, très vieux au temps de l’historien, et qui avait lui-même eu à souffrir des violences de Macédonius : l'évêque l’avait fait mettre en prison avec un autre moine nommé Alexandre, qui était mort à la suite des mauvais traitements. Socrates, H. E~ II, xxxviii, P. G., t. Lxvii, col. 324. Les novatiens étaient d’accord avec les orthodoxes en tout ce qui concerne la doctrine trinitaire : il n’est pas étonnant par suite qu’ils n’aient pas été l’objet d’un traitement de faveur.

Afin d'étendre son influence, Macédonius fit élever Éleusius sur le siège épiscopal de Cyzique et Marothonius sur celui de Nicomédie. Socrates, H. E., II, xxxviii, col. 324.

Le récit de Socrates, H. E., II, xxxviii, col. 329, cf. Sozomène, H. E., IV, xxi, 3 sq., sur la translation des restes de l’empereur Constantin qui avaient été déposés dans la basilique des apôtres, Eusèbe, De vita Constant., IV, 70, P. G., t. xx, col. 1225, et qui furent ramenés dans l'église du martyr Acacius, est également parmi ceux que l’on doit admettre. Il est de la plus haute vraisemblance que cette cérémonie, approuvée par les uns, blâmée par les autres, ait été l’occasion d’un tumulte populaire. Mais ce tumulte n’a rien à voir avec les questions théologiques ; il apparaît bien plutôt comme le soulèvement spontané d’une foule dont on gêne la piété traditionnelle. Et lorsque Socrates fait remonter à une telle occasion le début de la brouille entre Macédonius et l’empereur Constance, il donne à un incident sans portée une place qu’il n’a certainement pas occupée. L’hostilité de Constance contre l'évêque de Constantinople, manifestée en 360 par la déposition de l'évêque, doit avoir des raisons plus élevées de politique ecclésiastique.

Ici, se pose naturellement le problème de savoir quelles étaient les opinions religieuses de Macédonius, et à quel parti il se rattachait. Cette question est difficile à résoudre. Paul de Constantinople, le prédécesseur de Macédonius, puis son rival, appartient sans doute au parti nicéen : la lettre des CJrientaux de Sardiquc le mentionne avec Athanase, Marcel, Asclépas, et les autres chefs de ce parti. Macédonius, par opposition avec lui, est élu par les ariens comme Basile à Ancyre. Encore est-il qu'à la date de cette élection, les ariens dont la position doctrinale est alors définie par les formules du concile in enerniis, puis par YEcthèse macrostique ont écarté de leurs symboles les expressions trop précises et se contentent d’affirmations vagues que les nicéens eux-mêmes pouvaient en toute rigueur accepter. Ce n’est qu’après 350, lorsque Constance est devenu seul empereur, que la lutte recommence sur le terrain doctrinal. Or, nous voyons Macédonius aux côtés de Basile d’Ancyre, et des autres chefs du parti homœousien. Philostorge, H. E., iv, 9, édit. Bidez, p. 62, raconte que les partisans de Basile d’Ancyre réussirent à entraîner avec eux -Macédonius de Constantinople. Sabinus d’Héra clée, au dire de Socrates, II. / ;., IV, xxii, 8, P. G., t. Lxvii, col. 509 A, compte également Macédonius parmi les adeptes de l’homœousianisme. Saint Épiphane signale lui aussi Macédonius comme un de membres du parti de Basile, //a ?res., Lxxiii, 23 et 27, P. G., t. xlii, col. 445 A, 456 B, et la lettre adressée n. 358 par Georges de Laodicée à un certain nombre d'évêques, parmi lesquels figure Macédonius, Sozomène, H. E., IV, xiii, 2, montre que l'évêque de Constantinople se rangea aux côtés de Basile d’Ancyre dès la formation du parti homœousien.

Il demeura fidèle à ce parti. Lors de la première session du concile de Séleucie, Socrates, H. E., II, xxxix, P. G., t. lxvii, col. 333 B, il était absent sous prétexte de maladie ; mais il assista à la troisième session aux côtés de Basile d’Ancyre. xl, col. 336 D. Et en 360 il fut déposé par les acaciens en m 'me temps qu'Éleusius, Basile et les principaux membres du groupe homœousien. Socrates, H. E., II, xlii, P. G., t. lxvii, col. 349 D ; Sozomène. H. E.. IV, xxiv, 3, t. lxvii, col. 1189 B ; Philostorge, H. E., v, 1, édit. Bidez, p. 66 ; Jérôme, Chronic, ad an. Christi 359, édit. Helm, p. 214 ; Chronicon paschale, ad ann. 360, édit. Bidez, p. 224. Eudoxe d’Antioche le remplaça sur le siège de Constantinople.

Après sa déposition, Macédonius disparaît de l’histoire. Socrates, H. E., II, xlv, P. G., t. Lxvii, col. 357360, veut qu’il se soit encore agité pendant quelque temps et qu’il ait tenté avec Sophronius et Éleusius de reconstituer un parti, lequel n’aurait été d’ailleurs que le parti homœousien rajeuni et animé d’une nouvelle vigueur. Sozomène, H. E., IV, xxvi, 1. P. G.. t. lxvii, col. 1197, rapporte seulement que Macédonius, une fois chassé de la capitale se retira en un lieu voisin de Constantinople et y mourut. Cette mort doit être arrivée assez peu de temps après 360 ; en tout cas, Macédonius n’apparaît nulle part dans l’histoire des homœousiens à partir de cette date. Les historiens du ve siècle se contentent de parler des macédoniens ; et nous avons déjà montré que cette expression n'était pas exacte, puisque Macédonius n’avait joué aucun rôle dans la formation du parti.