Dictionnaire de théologie catholique/JÉSUS-CHRIST V. Jésus-Christ et la critique 6. La résurrection de Jésus et la critique

Dictionnaire de théologie catholique
Letouzey et Ané (Tome 8.1 : ISAAC - JEUNEp. 712-715).

VI. LA RÉSURRECTION" DE Jl.SIS-Cn HIST ET LA CRI-TIQUE. — Nous avons déjà traité, dans la partie dogmatique de cet article, du fait historiquement certain de la résurrection, col. 1214-1224, sans dissimuler les difficultés dont la critique entend tirer parti contre le dogme catholique. La discussion des objections soulevées, l’exposé et la réfutation des systèmes rationalistes devant être abordés à RÉSURRECTION lil’.li Christ, nous nous contenterons ici d’indications extrêmement sommaires.

On a généralement abandonné aujourd’hui les

anciennes hypothèses, mises eu avant par Reimarus el Paulus de l’enlèvement du corps du Christ ou m mort apparente. La critique contemporaine est plus radicale. Partant de ce principe que la résurrection du Christ est l’impossibilité des impossibilités » (Stapfer), elle s’efforce donc essentiellement d’éliminer les textes évangéliques relatifs à la résurrection et do démontrer qu’ils sont uniquement le fruit d’une élaboration lente et progressive accomplie au sein de la seconde ou de la troisième génération. Elle s’ingénie en outre, subsidiaircinent, à ruiner les preuves secondaires de la résurrection, c’est-à-dire la mise au tombeau du corps de Jésus et la découverte du sépulcre vide, expliquant, par la même préoccupation apologétique et dogmatique des générations postérieures au Christ, l’introduction de ces textes dans l’Évangile.

Sur ce dernier point, les hypothèses rationalistes croulent devant les faits rapportés en des récits qui présentent toutes les garanties de vérité historique. Au fond, l’argumentation catholique consiste à rappeler que rien ne nous autorise à révoquer en doute l’historicité du récit évangélique. La mort réelle de Nolrc-Seigneur est attestée par saint Paul autant que par les synoptiques et par saint Jean, et la sépulture honorable du Sauveur ne peut être mise en doute. De plus il est incontestable que la concordance des quatre évangiles, renforcée encore par Act., ii, 24-32 ; xx, 27-30, voir col. 1219 sq., établit victorieusement que le récit du tombeau trouvé vide est historique.

La critique rationaliste révoque en doute l’historicité des récits des apparitions et tente d’éliminer le plus possible ces récits du fond primitif de l’Évangile. Pour justifier son attitude elle invoque l’énumération des apparitions, faite par Paul, 1 Cor., xv, 1-20, qu’elle suppose exhaustive et qui représenterait les premières afiir mations de la conscience chrétienne en quête de preuves de sa foi. Nous avons déjà rappelé que l’énumération de Paul n’a pas ce caractère exclusif qu’on lui prête. On s’appuie également sur l’existence des deux traditions hiérosolymitaine et galiléenne touchant les apparitions, voir col. 1216, pour ruiner l’historicité des récits évangéliques, tout au moins de ceux qui ont trait aux apparitions de Judée. La tradition galiléenne a les préférences des critiques. Elle seule a des chances d’être primitive et de contenir quelques éléments de la catéchèse des apôtres ; Pour comprendre cette préférence, il suffit de se rappeler que, seules, les apparitions du Christ en Galilée, peuvent offrir quelque chance de cadrer avec une élaboration progressive, sous l’empire de la réflexion, de la foi au Christ vivant, chez saint Pierre d’abord, chez ses compagnons ensuite revenus de l’abattement dans lequel les avait plongés la mort de Jésus ; tandis que l’éventualité d’apparitions du Christ à Jérusalem, dès le matin même de Pâques et les jours suivants, est tout à fait ruineuse pour la thèse rationaliste. L’apologiste catholique n’a pas de peine à démontrer que les deux traditions supposées ne s’excluent pas, mais se complètent, qu’on les rencontre juxtaposées dans les évangiles, sauf celui de Luc, qu’elles le sont aussi dans saint Paul, et qu’on n’est donc pas autorisé à révoquer en doute l’historicité des apparitions de Judée en raison de l’existence d’une tradition galiléenne.

La critique rationaliste ne s’en t ici il pas là. Obligée d’admettre un noyau primitif historique des récits d’apparitions — comment expliquer, sans la foi en la résurrection, l’élan religieux qui s’est manifesté au début de l’ère chrétienne ? elletentede leui enlever toute réalité objective poui en fali pies hallu cinations visuelles, avec, peut-être, m bjec tive spirituelle très réelle. Poui étaj a cette solution, qui nie et la résurrection et la réalité matérielle des apparitions, il faut d’abord poser en principe que le 14<I7

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JÉSUS-CHRIST. PRINCIPALES VIES CATHOLIQUES

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corps du Christ ressuscité n’a plus ; rien de commun avec kcorps sensible, foi nie des éléments matériels, que possédait le Christ en mourant. Il faut ensuite faire violence aux textes sacrés qui supposent tous une cause sensible extérieure aux visions, et qui n’est autre que le corps même de Jésus, substantiellement identique à celui qu’il possédait pendant sa vie terrestre. On invoque l’autorité de saint Paul, I Cor., xv, 1-20, contre la réalité’des visions, mais précisément cet argument se retourne contre ses auteurs : saint Paul entend bien parler d’une vision corporelle, sensible, objective. Voir col. 1214. Enfin, pour expliquer comment les apôtres et les premiers disciples ont pu arriver à cette hallucination visuelle qui leur a permis d’affirmer le fait de la i ésm rect ion, il faut leur supposer une mentalité que dément et leur psychologie et leur tempérament.

La critique rationaliste au moins chez quelques-uns — invoque contre l’historicité de la résurrection, l’argument tiré des infiltrations mythologiques et païennes. Nous avons déjà rencontré cet argument à propos de l’existence même et de l’enfance de Jésus, et nous savons combien sont peu fondés les rapprochements, tout de superficie et de mots, quon prétend trouver entre le christianisme et les religions de l’Orient.

Les mêmes procédés rationalistes sont employés pour nier la réalité de l’ascension du Sauveur et avec aussi peu de succès. Le dogme catholique et les conclusions théologiques qu’on en tire n’ont pas été entamés par ces efforts de l’incrédulité et l’Église continue de proclamer sa foi en Jésus qui est ressuscité le troisième jour et est monté aux deux.

VII. Conclusion. Si imparfait et si succinct quc soit notre exposé de l’œuvre de la critique rationaliste à l’égard de la personne adorable de Jésus, il suffit néanmoins pour montrer le caractère totalement négatif de cette œuvre. « Il ne pouvait d’ailleurs en être autrement. Cette critique a comme point de départ un préjugé philosophique, la négation du surnaturel, et prétend retrouver dans la conscience humaine le dernier mol des explications du dogme, fin sorte quc, pour elle, le dogme de Jésus-Christ n’est qu’une élaborai ion de cette conscience, et la figure que nous nous traçons de Jésus doit répondre uniquement à nos besoins et a nos aspirations du présent. Ainsi, selon la remarque d’A. Meyer. « Jésus a quelque chose de particulier à dire à chaque époque. On conçoit facilement quc cette critique n’apporte au dogme qu’une contribution toute négative, elle ne peut que détruire la révélation objective et surnaturelle qui est à l’origine de la foi. Aussi nous n’avons pu nous résoudre, en cet article, a donner a la critique, comme telle, droit de cité dans le développement dogmatique et théologique de la révélai ion touchant Jésus-Christ. Les progrès accessoires réalisés par et à l’occasion de la critique rationaliste ne sont pas un motif suffisant pour accueillir les théologiens libéraux dans la longue théorie de ceux qui, au cours des siècles, ont tenté de mieux connaître la personnalité divine et humaine du Christ. I.’érudition loule humaine qu’il faut d’ailleurs reconnaître et dont nous devons tirer partin’est qu’un accessoire en regard des principes surnaturels et des ( lieux Ihéologiqucs n dont use le croyant pour atteindre l’objet de sa foi. D’une utilité incontestable loi squ’elle est mise au sei vice de la vérité révélée, celle érudition, en tant qu’elle ignore (Kl combat sys

tématiquement le surnaturel qui est l’essence même du

dogme, doil él re reléguée hors du sanctuaire de la i aie

théologie. C’est celle pensée qui a dicté le plan de notre article, ou nous avons d’abord étudié la révélation, le

dogme et la théologie de la personne de Jésus, en

eux mêmes, avant d’indiquer l’attitude de la critique a leur endroit.

En terminant, nous ferons remarquer que, tout en s’eflorçant de nous retracer la figure d’un Jésus objectif, personnage historique qui, loin d’être créé par notre conscience, s’impose a elle jusque dans ses traits surnaturels, le dogme et la théologie catholiques entendent bien ne pas ignorer ce que ce Jésus est pour nous, ce qu’il a été et sera toujours pour les hommes de toutes les époques. Nous l’avons rappelé en montrant que l’Église, corps mystique de Jésus, continue sur la terre non seulement l’œuvre de l’incarnai ion mais l’incarnation elle-même. Jésus est notre Jésus, notre Sauveur, notre lumière, notre vérité, notre vie. Il est i noire », non pas parce que nous l’avons créé nôtre i en transformant en concepts les secrets désirs et les besoins religieux denotre être, mais parce que sa transcendance divine, substantiellement unie à son humanité, l’a manifesté tel dans l’économie du plan divin ; il est « nôtre > parce que son humanité sainte, en souffrant, en expiant, en mourant pour nous, a mérité de devenir la source de notre vie. le loyer de notre lumière, la norme de notre vérité. Là est le mystère vrai du Christ. On ne le comprend bien que si l’on admet, d’une part les sublimes profondeurs de l’élément divin en Jésus et d’autre part les anéantissements ineffables de l’incarnation. Personne, mieux que saint Paul n’a exprimé ce mystère divin et humain à la fois ; Qui cum in jormo Dei esset, non rapinam arbitratus est esse se œqualem Deo : sed semetii>sum exiitanin’t, formant servi accipiens, in similitudinem hominum joclus et habitu inoentus ut homo. Humiliavit semetipsum latins obediens usque ad mortem, mortem autan crucis. Propter quod et Deus exaltaoit illum ri donavit illi nomen, quod est super omne notnen ; ut in nomine Jesu omne genu flectatur cœlestium, terrestrium et infernorum ; et munis lingua confitecUur quia Dominas Jésus Christus in gloria est Dei Palris. Phil.. ii, 6-11.

Principales vies catholiques de Jésus-Christ.

1° JSn langue latine :

1. La dévote Vita Christi de Ludolphe le Chartreux, Strasbourg, 1471, éditée à maintes reprises depuis ; Vita Jesu Christi, in-folio, Paris. 1865 ; 4 vol. in-8°, Paris, 1870. Cet ouvrage fut traduit en français et publié à Lyon en 1817. Lecoy de la Marche a donne une nouvelle édition de cette traduction, Vie de Jésus-Christ composée on XVe siècle d’après Ludolphe le Chartreux ; texte rapproche tlti français moderne, in-4o, Paris, 1869-1872. Autres traductions : (loin FI. Broquin, La grande oie île Jésus-Christ (trad. intégrale), (i in-8°, Paris, 1864-1865 ; 7 in-12. Paris, 18701873 ; Vie de Noire-Seigneur Jésus-Christ (trad. intégrale), 6 in-8°, Paris, 1864-1865 ; 7 in-12, Paris, 1870-1873 ; Vie de Noire-Seigneur Jésus-Christ, traduite nouvellement sur le

texte latin, 2 in-12, Paris. 1818 ; 5° édil., 187 :  !.

2. Méchineau, S. J., Vita Jesu Christi 1). N., Paris, 1896.

Précédée d’un préambule sur l’état politique, les institutions et la langue des Juifs au temps de Notre-Selgneur, sur la chronologie de la vie du Christ, sur la topographie

de la Palestine, cette vie n’est pas une simple synopse extraite des évangiles : elle est la série parallèle et continue

des quatre textes complets que l’on a à la fois sous les yeux,

ce qui facilite la comparaison et met en relief la concordance. I u appendice présente une bonne étude sur les discours, les prières, les paraboles de JéSUS-Christ, ainsi qu’une Intéressante Vita amlcorum Domini.

3. Synopsis Evangeliorum historica seu’it.r Domini Nostri Jcso (Jirisli quadruplex et una narrulio, auctore A. Azibert, Alhi, I8’.17. Le but de cette vie est Indiqué par le litre. On sait que l’auteur a parfaitement atteint ce bul et que sa synopse se place parmi les meilleures.

t. Vita Domini nostrl Jesu (Jiristi < quatuor Eoangeliis, i/is/s.s.s. Ltbrorum verbts concinnata a J.-B. Lohmann, S. J., Paderborn, 1898. la Vita du P. Lohmann n’a pas

la portée de la synopse de M. V/ihcrt, mais elle met bien en lumière les grandes lignes de l’ordre Chronologique généralement adopté.

Il faudrait également signaler les multiplet synopsis publiées au cours du i siècle : on en trouvera la nomen109

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JÉSUS-CHRIST. PRINCIPALES VIES CATHOLIQUES

l ilO

rlature dans M. billion, Synopsis evangelica, Paris, I

p. vu.

2° En langue française :

1. Histoire de la de de Notre-Seigneur, par le P. de i

s..1., Taris. 1830. I.’autour reproduit intégralement tous Us textes qui outrent dans la concordance dos quatre évangéllstes. H ajoute dos commentaires et des paraphrases qui xpliquent non seulement le sons du texte, mais encore les es, 1. - vérités morales exprimées ou supposées dans lo texte. L’exéi èse contemporaine pourrait apporte ! maints perfectionnements à cette vie ; mais, telle qu’elle est, {’Histoire de la ne de N.S. du P. o.e l.ignv reste encore excellente et utile, principalement pour les âmes pieuses qui préfèrent l’édification à l’agrément et veulent s’instruire dons la religion en même temps qu’avancer dans la piété.

2. Parmi les Vies de Notre-Seigneur Jésus-Christ écrites on réponses à la Vie de Jésus de Renan, la Vie de Nolre-St ignt ur de Louis Youillot. Paris. [86 1. a survécu. 1.’autour

se propose d’amener a la toi et d’y affermir l’homme indifférent, mais non hostile, par une simple exposition de l’Évangile. I.a vie proprement dite du Sauveur est précédée do préliminaires utiles : l’existence de Dieu démontrée par l’homme lui-même, la chute de l’homme, la nécessité d’un médiateur, les prophéties et leur valeur. La vie de Jésus est racontée simplement, d’après les évangiles, sans que l’auteur s’astreigne a une chronologie scrupuleuse ; il s’attache spécialement aux événements et aux enseignements les plus saillants, qu’il enchâsse de textes des saints Pères.

3. La Vie </e N.S. Jesus-Christ de.Mgr Dupanloup, l’aris, 1870, est sans prétention aucune : d’une simplicité et d’une brièveté remarquables, elle n’est que le résumé des évangiles.

4. La Vie de Noire-Seigneur, par M. l’abbé Fouard, 2 vol., Paris, 188O, nombreuses éditions subséquentes, présente exclusivement le côté historique et littéral de la vie de Notre-Seigneur. L’auteur suit l’ordre chronologique et divise année par année le ministère public du Sauveur. Pour que le récit soit fondu, alerte et vivant, il rejette au bas dos pages les discussions scientifiques. Ouvrage d’une lecture facile et intéressante.

5. La Vie de Xotre-Seigncur par M. l’abbé [depuis Mgr] Le Camus, 3 vol., Paris, 1883, nombreuses éditions, est plus riche de détails que colle do M. Fouard, mais moins nette peut-être. L’œuvre s’adresse a la masse, qui ne connaît qu’imparfaitement Jésus-Christ. Aussi l’auteur embrasse-t-il tout ce qui peut intéresser tous les lecteurs possibles : exégèse, théologie, piété, données historiques et géographiques : il restitue aux évangiles la chronologie qui leur manque. Trois parties : les commencements de Jésus, la vie publique du Sauveur, la fin du Messie. La seconde est la plus considérable et se subdivise elle-même en trois périodes, période d’exploration générale, période de création en Galilée, période de combat en Judée. Les luttes do Jésus sont rattachées aux trois grandes fêtes célébrées dans la mission de Notre-Seigneur en Judée, fête des Tabernacles, fête de la Dédicace, fête de Pâques.

6. Jésus-Christ par Mgr Bougaud (t. n de l’ouvrage intitulé : Le Christianisme et les temps présents, Paris, 188-J). Œuvre apologétique, écrite pour convaincre les rationalistes. Mgr Bougaud entend se servir des seuls arguments acceptés par ses adversaires. Il laisse visiblement de ccité l’ancienne apologétique. De la perfection de la vie, do la doctrine, de l’enseignement de Jésus, il déduit sa divinité. Jésus, quoiqu’ayant 1p pouvoir de faire des miracles, en a fait relativement peu, afin de ménager la liberté et la raison de l’homme : grande délicatesse de la part d’un Dieu. On voit par la le sens et la portée des arguments. Jésus-Christ est divisé en trois parties : 1° Les sonnes de la vie de

Jésus-Christ, ou est démontrée l’authenticité dos évangiles (c’est la partie la mieux réussie) ; 2° Le récit de la vie de Jésus-Christ ; 3° Les conclusions logiques de la vie de Jésus-Christ.

7. Le Jésus-Christ, du I’. Didon, Paris, 1891, n’est pas une œuvre populaire ; c’est une œuvre savante si l’on tient

compte des études préalables qu’elle suppose ; mais non point si l’on considère la manière dont l’auteur a mis

en œuvre tes matériaux C’est un discours perpétuel,

ouvre éloquente sans doute, mais où l’éloquence vise trop a Unir toujours le premier rang et soumettre à sr s lois

science, histoire, exégèse, philosophie, théologie. Il y a,

dans l’ouvrage, d’heureux traits : il en est d’autres moins

DICT. Di ; THÉOL. CATHOI..

heureux : la façon dont l’auteur s’exprime à l’égard de

l’éducation reçue par Notre-Seigneur, du pingres de sa science expérimentale, de la vocation de Jésus, laisse

a désirer, l’eut-on parler aussi de 1’Insuccès final de Jésus ? »

s. Bien préférable est l’ouvrage de M. l’abbé Lesêtre, Notre-Seigneur Jésus-Christ dans son saint évangile, i vol.

l’aris, 1892. Sans prétention a l’érudition, celle vie est

cependant composée par un érudit. Elle convient parlai tentent à la moyenne des catholiques. File était, au moment

nu elle paraissait, comme un résumé de toutes les éludes

bibliques contemporaines sur l’histoire de Jésus-Christ,

telle iiue nous l’offre la svnopse des quatre évangiles. Fait suite à la vie île Notre-Seigneur, La suinte Église " » siècle

des Apôtres, l’aris, 1896.

9. Notre-Seigneur Jésus-Christ su vie et ses enseignements,

Paris, 1892, par M. l’abbé Frotté. L’auteur divise la vie de Notre-Seigneur en trois parties : sa vie cachée, sa vie

publique, sa passion’. Son but est uniquement de présenter

la vie du Christ au point de vue de l’histoire et de suivre le plus exactement possible le sens littéral des Évangiles. L’auteur cependant, au cours du récit, réfute les erreurs l< s plus importantes des rationalistes contemporains. Quelques réflexions empruntées aux Pères, prises surtout à la C.atena A lire a de saint Thomas, seront utiles à la piété du lecteur.

10. Jésus-Christ dans l’Évangile, par le P. Th. Pégue. O. P., Paris, 1898. L’auteur fond en un seul le récit des quatre év angélistes. sans modifier le texte sacré. Après chaque scène évangélique, il développe dans des notes les explications de tout genre, utiles pour la complète intelligence de la narration. Ouvrage extrêmement simple et clair, excellent au point de vue de la piété et de la science.

11. Notre-Seigneur Jésus-Christ d’après les saints Évangiles, par l’abbé Jacquier, professeur à l’Institut catholique de Lyon, Lyon, 1901). Pas un mot étranger à l’Évangile : le texte sacré seul, découpé en petits paragraphes munis chacun d’un texte bien précis et, au bas des pages, quelques notes courtes et substantielles. Celle vie est une œuvre de vulgarisation faite par un savant.

12. Jésus, par le P. Sertillanges, O. P., Paris, 1000. Huit chapitres rc-sument Jésus : sa personne, son berceau, sa vie solitaire, sa prédication, sa prière, ses disciples, ses relations avec l’autorité juive, Jésus et la nature. Ce livre doit faire aimer Jésus.

13. G. Berthe, Jésus-Christ, Paris, 1903. — C’est la vie populaire par excellence ; ce qui n’enlève rien de ses hautes qualités. L’auteur met éloquemment en relief la vie du divin Maître, telle qu’elle apparaît dans le récit évangélique .

14. L. Lepin, Jésus-Christ, sa vie et son œuvre, esquisse des origines chrétiennes précédée d’une introduction sur lu valeur historique des évangiles, 5’édit., Paris, 1918. Excellente mise au point, dégagée de toute apparat critique,

15. L.-Cl. Fillion, Noire Seigneur Jésus-Christ d’après le Évangiles, Paris, 1917. — Livre simple, exempt de toute recherehe de style, dépouillé de tout appareil scientifique, de toute discussion dogmatique, chronologique ou i tique. Deux chapitres : le Pays de Jésus, le Peuple de introduisent le lecteur dans le milieu politique et social où vécut le divin Maître, l’n autre chapitre monti valeur historique des évangiles.

10. Du même auteur. Vie de Jésus-Christ, Exposé historique, critique et apologétique, 3 vol., Paris, 1922. Par son caractère critique, ootto vie se distingue nettement dos autres qui l’ont précédée. Appuyé sur la théologie, l’exi et la critique des textes, l’auteur raconte les événements, montre leur enchaînement et leur portée et rapport

paroles de Jésus en les situant dans leui milieu pour eu

donner lo sens exact et ou tuer la leçon convenable. C’est sans doute la vie la plus complote sous tous rapporta qui

nous ait eto donnée do Notre-Seigneur Jésus-t hrist.

Nous voudrions Indiquer quantité d’autres ouvrages, de deuxième plan, Bans doute, mais excellents néanmoins, tels que les Nies de Jésus-Christ écrites par.Mgr Pava MM. Pauvert, Foisset, Lecanu, Wallon, Hervo, Puisieux, Maigret, (.h. Rebord, Boyer, Em. Barbier, etc. Mais il faut savoir se restreindre. En terminant ci tte liste déjà longue

des publications dl inçaise, nous mpouvons

omettre de signaler le vaste commentaire homllétlquc du

I’. Leroy, S..1., sur la vie’lu Sauveur, JésUS-CItriSt, I

1890-1914, oi celui do M. le vicaire général ( aron qui

dos titres divers, offrent la pitié un aliment substantiel sur les div. de l’existence du Messie.

VIII. 3° Lu langues étrangères :

1. Jean Népomucène Sepp, Das Leben Christi, 7 vol., Ratisbonne, 1843, tr. tr. abrégée par. M. Sainte-Foi, Paris, 1854 ; 4- èdit, en 1901-1902 : Cet ouvrage, « lit M. Fillion. Les étapes, p. s : s, a de nombreux défauts à côté de grandes qualités. Il a bien plus les dehors que la réalité de i i science. Le D’Hase le juge en ces termes : Sepp a foii de l’histoire évangélique une fantasmagorie Intéressante.

I’. Schegg, Sechs Bûcher des Lebens Jesu, Fribourg-en-B. , 1873. —.1. Grimm et J. Zahn, Dos Leben Jesu, 2, ’édit., Ratisbonne, 1890-1899, 7 volumes ; compilation énorme. M. Meschler.Das Leben unseres Herrn Jesu Christi, 5’édit., Fribourjt-en-B., 1902. P. Dausch, Das Leben Jesu, Munster, 1911.

2. II. Coleridge, The Life nf our Life, Londres, 1869 ; compilation considérable, dévote, tr. tr. de MM. Petit et Mazoyer, La oie de Notre oie, Paris, 1888-1895. A..1. Mass, The Life ni Christ, 1e édit., Saint-Louis, 1891.

3. A. Capecelatro [depuis cardinal], La Vita di Gesù Cristo, Home, 18(iS (abondante, éloquente) nombreuses rééditions ; Vito Fornari, Dellà’oità <ii Gesù Cristn, Rome, 1901 ; Bellino, Gesù Cristn, Turin, 1911 ; Fiori, Il Crista flella slnrine ilelle scritture. Home, 1905. Ajoutons, sans la recommander, la vie récemment écrite par Giovanni l’apiui, où il faut reconnaître un effort louable pour faire admirer et connaître Jésus par des adversaires et des indifférents.

1. R. Vilarino, Vida de N. S. Jesu Cristn, Bilbao, 1912. il faudrait également signaler les ouvrages apologétiques ou les travaux scientifiques écrits sans intention polémique directe, m ; iis qui, par la force des choses, ont dû s’occuper de la vie de certaines parties de la vie de Jésus. Mais nous voulons strictement ne signaler ici « pie les viespro irement dites de Notre-Seigneur Jésus-Christ. Les ouvrages du Sîcnre que nous omettons oui d’ailleurs été maintes fois cités au cours de l’article.

A. Michel