Dictionnaire de théologie catholique/CONJURATION

A. Palmieri
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 3.1 : CLARKE - CONSTANTINOPLEp. 585).

CONJURATION, action qui consiste à chasser ou à évoquer les esprits malins. Il y a donc deux sortes de conjuration. — 1° La première, au sens large du mot, n’est autre chose que l’exorcisme ; au sens strict, elle est l’acte, prière ou cérémonie, par lequel l’exorciste, au nom du Tout-Puissant qu’il invoque, commande au démon et le somme de laisser libres les personnes possédées, tentées ou menacées par lui. Sur le sens, les caractères, l’efficacité de ces formules déprécatives qui se rencontrent fréquemment, soit dans les livres liturgiques, soit dans les recueils de prières non liturgiques, soit dans les inscriptions chrétiennes, voir Adjuration, t. i, col. 400-401 ; Exorcisme ; Dictionnaire d’archéologie chrétienne, art. Adjuration, t. i, col. 527-535.

2° La seconde sorte de conjuration est une opération magique par laquelle on prétend contraindre le démon à exécuter les ordres de l’homme qui l’évoque. Les formules de conjuration abondent dans les grimoires et livres de magie. Sur le caractère et les effets, vrais ou prétendus, de ces conjurations magiques, voir Magie et Sortilège.

V. Oblet.