Dictionnaire de théologie catholique/CATÉCHISME

Dictionnaire de théologie catholique
Texte établi par Alfred Vacant et Eugène MangenotLetouzey et Ané (Tome 2.2 : CAJETAN - CISTERCIENSp. 293-329).

CATÉCHISME. Si la catéchèse comprend l’enseignement des vérités essentielles de la religion chrétienne adressé aux catéchumènes adultes avant le baptême, voir col. 1877-1895, le catéchisme, dans la première acception du mot, est l’instruction orale et familière des mêmes vérités, faite après le baptême aux enfants et aux adultes ignorants. Mais le nom de catéchisme a passé du genre d’instruction ou de l’exercice catéchétique au livre qui contient l’exposition élémentaire des vérités fondamentales du christianisme. Sous cet aspect, le catéchisme est un manuel populaire, un résumé exact et sûr de la doctrine chrétienne. Il n’est pas et il ne doit pas être un traité savant et scolastique de théologie ; les opinions d’école en sont exclues ; on n’y parle que des vérités certaines du dogme et de la morale ; les enfants et les fidèles doivent y trouver tout ce qu’il est nécessaire de savoir pour être un chrétien suffisamment instruit, ou au moins ce qu’il faut croire et pratiquer pour ne pas manquer la récompense céleste par suite d’ignorance volontaire et coupable. La forme de ce livre, comme celle de tout enseignement élémentaire, doit être claire, précise, facile à comprendre et à retenir, car le catéchisme est destiné ordinairement à être appris de mémoire. Il est aussi le plus souvent rédigé par questions et par réponses, et il constitue une sorte de dialogue entre le maître et les disciples. Enfin, il est court et substantiel, parce qu’il est expliqué de vive voix et développé par le catéchiste. Les catéchismes, mis aux mains des enfants, présentent une grande variété, car on n’a pas suivi et on ne suit pas encore une marche uniforme dans l’enseignement élémentaire de la religion. Dans la diversité des plans et des méthodes une cependant est devenue prédominante ; elle consiste à grouper les matières du catéchisme sous trois titres : les vérités à croire ou les articles du symbole, les préceptes à observer ou les commandements de Dieu et de l’Église, les moyens de se sanctifier ou la prière et les sacrements. Les catéchismes, destinés aux enfants et jeunes gens, diffèrent aussi en étendue proportionnée à la capacité intellectuelle des catéchisés, et on les distingue en moyens et petits. Les petits ou abrégés sont employés dans les catéchismes faits à l’église ou à l’école primaire ; les moyens servent dans les collèges et les écoles secondaires. Aujourd’hui, chaque diocèse ou à peu près, surtout en France, a son catéchisme particulier, qui est le seul manuel d’instruction religieuse officiellement autorisé par l’évêque. Quelques contrées toutefois ont adopté, au cours du XIXe siècle, un catéchisme unique, et en 1870, le concile du Vatican a discuté le projet d’un petit catéchisme pour l’Église universelle. Enfin, on a composé, à l’usage des catéchistes et des fidèles instruits, des catéchismes plus développés, que l’on nomme grands catéchismes, par comparaison avec les petits et les moyens. Les catéchistes y trouvent les explications qu’ils doivent donner de la lettre du petit catéchisme, et les fidèles un exposé de la foi, qui ravive dans leur mémoire et complète dans leur intelligence l’instruction élémentaire précédemment reçue.

Nous exposerons sommairement l’histoire de l’enseignement catéchétique et nous dresserons le catalogue des principaux manuels employés, au cours des siècles dans cet enseignement. —
I. Au moyen âge.
II. Au xve siècle et au xvie avant le protestantisme.
III. Chez les protestants.
IV. Chez les catholiques au XVIe siècle après 1517.
V. Au XVIIe siècle.
VI. Au XVIIIe siècle.
VII. XIXe siècle.

I. Au moyen age.

Forme de la catéchèse primitive, du VIIe au XIIIe siècle.

Quand le baptême cessa d’être administré aux adultes et fut généralement conféré aux enfants peu après leur naissance, ou lorsque des tribus entières se convertirent en masse et furent baptisées avant d’avoir reçu une instruction suffisante, il fallut enseigner les vérités chrétiennes aux enfants et aux adultes déjà baptisés. Le catéchisme succéda ainsi à la catéchèse primitive ; mais les matières de l’instruction élémentaire des baptisés furent identiques à celles de l’enseignement donné aux catéchumènes. Ainsi, le jour de la consécration de Jean, évêque de Constance, saint Gall († 616), adressa à ses auditeurs baptisés une véritable catéchèse. Serm., P. L., t. LXXXVII, col. 1326. A en juger par le résumé que saint Ouen, Vita Eligii, t. II, c. xv, ibid., col. 525-550, donne des prédications de saint Eloi, cet évêque exposait aux néophytes les sujets traités autrefois devant les catéchumènes. De même qu’on faisait à ceux-ci, pendant le carême, la tradition du symbole des apôtres et de l’oraison dominicale, de même on constate qu’au viIIe siècle ces deux textes devaient être appris par cour en latin ou en langue vulgaire par les catéchisés et expliqués par les prêtres catéchistes et par les missionnaires. Cet usage existait

alors chez 1rs Anplo-Saxons et Bède,

t., ii, P. L., t. xciv, col. 659, recommandai) à ii. évêque d’York, puisque celui-ci ne pouvait parcourir lui-même chaque année tout son dioi lir dans iim> les uii.i r idei prêtres, cfa d’administrer aux Bdèlei < - sacrements et de leur expliquer le symbole des apôtres et l’oraison dominicale, traduits en anglais. Les laïques, les clercs et les moines, qui mcomprenaient pas le latin, devaient réciter ces formules en leur langue Le concile national, tenu à Cloveshow en 717, avait statué, can. 3, 10, que les évéques visiteraient tous Ie8 ans leur diocèse, et que les prêtres apprendraient par cœur le Credo, le Pater, les prières de la messe et des sacrements et les expliqueraienl à leurs ouailles en langue vulgaire. Mansi, Concil. , t. xii, col. 390. : iil8. Le concile réuni en 7K7 à Calchut sous la présidence de Lambert, archevêque de Cantorbéry, et du roi Offa, renouvela une partie de Ces prescriptions. Can. 3, iliirf., col. 91O. G. Ilickes, Thésaurus linguàrum septenlrionalium, a édité une formule anglaise de l’oraison dominicale glosée, tirée d’un livre mis sous le nom du roi Canut. Les canons 25e el 26*, attribués à saint Boniface, ordonnent à tous les chrétiens et spécialement aux parrains de savoir par cœur le Pater et le Credo. P. L., t. lxxxix, col. 822.

Dans l’empire carolingien, le même programme fut imposé partout. Le concile de Francfort (794) exigeait, can. 33, que le symbole des apôtres et l’oraison dominicale fussent connus de tous. Mansi, t. xiii, col. 908. Saint Paulin, patriarche d’Aquilée, au concile de Friuli (796), imposa aux prêtres l’obligation de savoir par cœur le symbole de Nicée et aux fidèles celle de retenir le symbole des apôtres et l’oraison dominicale. Concil. ForojuL, can. 12-45, P. L., t. xcix, col. 293-295. Charlemagne lui-même fit des règlements sur la prédication, l’instruction des catéchumènes et le catéchisme. Les prêtres devaient comprendre et prêcher aux fidèles l’oraison dominicale, Capit. àe 789, n. 70 ; Boretius, Capir tularia, Hanovre, 1883, t. I, p. 59, aussi bien que le symbole. Capil. de 802, n. 5, ibid., p. 106. Tous les chrétiens devaient apprendre le Credo et le Pater. Capit. de 802, n. 14, 15, P. L., t. xcvii, col. 247 ; Boretius, t. i, p. 110 ; cf. p. 147. Ils étaient obligés de les réciter aux prêtres qui avaient eux-mêmes la charge de les enseigner aux lidèles, ibid., col. 767, dans la langue que ceux-ci comprenaient. Ibid., col. 770. Cependant, régulièrement le soin de les enseigner était laissé aux parents pour leurs enfants et aux parrains et marraines pour leurs filleuls. Ibid., 15, col. 248. Charlemagne, ayant rencontré des chrétiens qui se présentaient pour être parrains et marraines, mais qui ne purent réciter ni le Credo ni le Pater, leur défendit de tenir des enfants sur les fonts, tant qu’ils n’auraient pas acquis la science requise. Epist., xv, ad Garibaldum, P. L., t. xcviii, col. 917-918. L’enseignement portait aussi sur 1rs vices ou les péchés, grands ou petits, à éviter. Capit., P. L., t. xcvii, col. 326. Théodulfe, évêque d’Orléans, dans son capitulaire 22, obligeait tous ses diocésains à savoir le Pater et le Credo. P. L., t. cv, col. 198. Les écoles, instituées alors, avaient pour but de donner aux enfants qui les fréquentaient l’instruction religieuse. In contemporain a rédigé, sous forme d’interrogations et de réponses, ou de dialogue entre un maître et son disciple, une leçon d’école qui, partant de la création, expose les principaux points de la doctrine chrétienne et se termine par l’explication du Credo et du l’aicr. Cette Ditputatio puerorum per » iterrogationet ei respontionet a été même attribuée à Alcuin, mais à tort, semble-t-il. P. L., t. ci, col. 10971 1 4-i. Le concile d’Arles (813) ordonne aux pères et aux parrains d’instruire dans la foi leurs lils et leurs filles. Can. 19, Mansi, t. xiv, col. 63. Celui de Mayence, réuni Ja même année, fait les mêmes injonctions et recom mande la fréquentation d

col. 71. Le concile de Paris, réuni a Louis le Débonnaire, ordonnait d’instru Tints

baptisés di - leur nai blâmait ceux qui n

geaient ce devoir. L. I. can. 6, Mansi ibid., col. 541, Le concile d’Aix-la-Chap déclare qu

lire d’apprendre aux enfants l’oraison dominii le symbole et leurs devoirs. C. ii, a. 5. Mao col. 681. Le manuel de Dhuoda à --on fils, réd expose la foi et la morale chrétienne. P. L., t. col. 109-118.

Ottfried, moine de Wissembourg, a composé au ix’siècle un catéchisme en langue tudesque, qui contient l’explication de l’oraison dominicale, un catalogue dis péchés mortels, le symbole des apôtres, le symbole dit de saint Athanase et le Gloria in kard

l’a publié, Incerti monachi W rtss<’nburgen$is calèchesis theotisca, in-12, Hanovre, 1713. p. 00-73. Il a aussi, p. 79-81, une traduction et une explication, en vieil allemand, de l’oraison dominicale et du symbole des apôtres qui sont deNotkerle Lègue (fin du i p. 81-86, une autre de Kéron, moine de Saint-Gall, et en appendice, p. 201-202. une version saxonne très ancienne du décalogue. On trouve encore dans le même ouvrage, p. 93-99, deux formulaires de confession, du ixe siècle, dans lesquels sont énumérés les péchés à accuser. J. Schiller, Thésaurus antic/uitatum teutunicarum, L’Im, 1728, t. i. suppl., a édité un catéchisme de l’amour de Dieu et du prochain, du ix ( ou du x’siècle, un décalogue en anglais et en latin, de l’époque du roi Alfred (871), et un autre plus récent en vers anglais.

Au x’siècle, Kathier, évêque de Vérone, ordonnait encore aux prêtres de prêcher le Credo et le Pater. Synodica, 12, P. L., t. cxxxvi, col. 563. Les mêmes prescriptions étaient renouvelées par Burchard de Worms, Décret., t. II, c. lix-lxy. P. L., . cxi., col. 636037, par Béginon de Prûrn, De ecclesiasticis discipliuis, 1. 1. 201, 202, P. L., t. cxxxii, col. 228-229, et par Yves de Chartres. Décret., part. VI. 152-101, P. L., t. cxli, col. 481-483. Le roi Edgard (7 975) déclarait que chaque chrétien est tenu de donner à ses enfants des habitudes chrétiennes et de lui apprendre le Pater et le Credo. Can. 17, P. L., t. cxxxviii, col. 500. Thierry de Paderborn donnait, au xi’siècle, une explication de l’oraison dominicale. P. L., t. cxlvii. col. 333-310. Fulbert de Chartres (- 1029) expose à Adéodat comment il faut instruire les commençants sur les principaux sacrements. Epist., v, P. L., t. cxli. col. 196-204. Bonizon de Plaisance (- 1089) a publié un Libellus de sacramentis, P. L., t. cl. col. 857-S66. Le roi Canut le Grand (} 1036) ordonne encore aux parents d’apprendre à leurs enfants le Pater et le Credo, 21. P. L., t. cli. col. 1176. Brunon de Wurzbourg († 10151 a compilé plusieurs explications latines du Pater et du Credo et un commentaire du symbole Quicumqve. Deux d’entre elles sont textuellement empruntées à la Disputatio puerorum du ix< siècle, P. L.. t. cxi.n, col. 557-568. Cf. J. Baier, Der h. Bruno, Bischof von Wiirzburg, aïs Katechet, 1893. Eckard, op. cit., p. 86-90, a publié une paraphrase du symbole des apôtres en vieil allemand du xii siècle, nommée Boxhormama du nom de celui qui l’a découverte, et le Kry deralten Kilehen, explication du même symbole, du commencement du xiii’siècle. Abe lard a rédigé une explication de l’oraison dominicale, du symbole il et du svmbole de saint Athanase. P. /… t. 1 1 xxxviii. col. 011-632. Au début de son exposition du Credo, il indique son but. cpii est d’expliquer ce que tout chrétien est obligé da croire et de savoir, c’est-à-dire, d’après le concile de Reims « le 813. cm. 2 ; cf. Mansi. t. xiv.col. 77. le Pater et ie Credo. Ibid., col. 617-619. Quant au svmbole de saint Athanase, il doit être expliqué aux adultes et à ceux qui mit l’Age de raison, parée qu’il sert, comme les autres 1899 CATECHISME 1900

formules, à leur instruction, lbid., col. 632. Odon de Sully, évêque de Paris († 1208) recommandait à ses prêtres d’inviter les fidèles à réciter le Pater, le Credoet l'Ave, et il leur ordonna d’expliquer au prône le symbole des apôtres. Synod. Constit., préceptes communs, 10, 32, P. L., t. ccxxii, col. 64, 66. Joscelin, évêque de Soissons, a publié l’exposition du Pater et du Credo, qu’il avait coutume de faire de vive voix dans les paroisses de son diocèse. P. L., t. clxxxvi, col. 14791196. Tout chrétien devait savoir ces formules, qu’on pouvait apprendre et expliquer en n’importe quelle langue, pourvu que chacun croie fermement à leur contenu, lbid., col. 1481. Or les explications de Joscelin contiennent des arguments et des phrases identiques à ceux des sermons d’Yves de Chartres. Serni., xxii, uni, P. L., t. clxii, col. 599-607. L'évêque de Chartres exhortait les parrains et les pères à expliquer le symbole des apôtres à leurs filleuls et à leurs fils, lbid., col. 607. Les statuts du synode de Cran (1114) n’exigeaient que l’exposition du Credo et du Pater dans les petites églises de la Hongrie ; mais dans les grandes, on expliquait les Épitres et les Évangiles. L’enseignement était le même en Pologne, d’après le synode de Gnesen de 1248. Hefele, Histoire des conciles, trad. Delarc, t. viii, p. 414. Mais le concile de Trêves de 1227 avait ordonné aux prêtres d’instruire les fidèles sur les péchés mortels, les articles de la foi et les dix commandements. Can.8, Mansi, t. xxiii, col. 31-32. Les deux conciles de Béziers (1246), can. 7, et d’Albi (1254), can. 17, 18, imposaient aux curés l’obligation d’expliquer, chaque dimanche, d’une manière claire et simple, les articles du symbole. Les enfants, à partir de sept ans, devaient être amenés à l'église par leurs parents, les jours de dimanches et de fêtes. On leur enseignait le Pater, YAve Maria et le Credo. Mansi, t. xxiii, col. 693, 836, 837.

Nouvelles méthodes catéchétiques inaugurées au XII siècle. —

Tandis que le programme carolingien, plus ou moins développé selon les pays, continuait à être suivi jusqu’au xiii c siècle, deux nouvelles méthodes avaient été inaugurées au xii e. Elles eurent toutes deux beaucoup de succès et elles exercèrent une grande influence sur l’enseignement catéchétique. —

1. L'Élucidaire. — La première de ces méthodes dérive de VElucidarius d’Honorius, écolàtre d’Autun. Cet ouvrage est divisé en trois livres, dont le I er comprend l’explication du symbole des apôtres ; le sacrement d’eucharistie y est rattaché à l'Église ; le 1. II traite du mal moral et physique ; le IIIe, des fins dernières, et spécialement de l'état différent des bienheureux et des damnés. Le texte est disposé par demandes et par réponses. P. L., t. clxxii, col. 1109-1176. Cet ouvrage a été traduit en français, en allemand, en italien et en anglais ; mais les traductions diffèrent parfois de l’original latin. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, 5° édit., Paris, 1864, t. iii, col. 1213-1215. La traduction française du Lucidaire dans le dialecte de Valenciennes est l'œuvre de Gilbert de Cambrai. La version italienne intitulée : Libro del mæstroe del discipulo chiamato Lucidario, Venise, 1508, a été faite par Manfredo de Munie Ferrato de Strevo. Sur les éditions de ces versions, voir Hain, Iiepertorium, n. 8815-8821 ; sur la Iraduction allemande, n. 8803-8814, et sur la version anglaise, n. 8822. Cf. Coppinger, Supplément, part. I, p. 263 ; part. ii, n. 3041-3049. 2. Le Septénaire. I : ode méthode a été mise en vogue par Hugues m i -Victor, De quinque septenis seu septenariis, P. L., t. ci xxv, col. 105-414. Cf. Allegnriæ in N. T., t. II, c. iii-vi, ibid., col. 774-777. Elle consistée exposer le dogme et la morale en les rapportant à sept parties, tantôt opposées tantôt comparées à sept autres ; les sept demandes du Pater sont rapprochées des sept béatitudes et des sept dons du Saint-Esprit ; les sept vices ou péchés capitaux sont opposés aux sept vertus principales, aux sept œuvres de miséricorde, etc. Cf. B. Hauréau, Les œuvres d’Hugues de SaintVictor, Paris, 1886, p. 22-24. L'évêque de Soissons, Joscelin, Expositio de oratione dominica, P. L., i. clxxxvi, col. 1496, la connaît, mais la laisse de côté : Niluntur quidam his septem petitionibus (du Pater) seplem dona Spiritus Sancti et octo beatitudines applicare ; sed, quoniam ad eruditionem simplicium non multum prodesse videntur, scienter prxterivimus. Empruntée à saint Augustin, De sermone Dvmini in monte, t. II, c. x, xi, P. L., t. xxxiv, col. 1285-1286, cette méthode fut bientôt très répandue. Il n’y a pas un seul catéchisme du xme siècle qui n’en fasse quelque application, et son influence a persévéré jusqu'à nos jours. On la trouve dans le traité De septem septenis de Jean de Salisbury, P. L., t. cxcix, col. 943-964, et dans celui d’Hugues d’Amiens, archevêque de Bouen. Super fide cathvlica et oratione dominica, n.10, 23, P. L., t. cxcn.col. 1334, 1345-1346. Elle est appliquée par saint Thomas d’Aquin dans les cinq opuscules qui représentent les matières d’un catéchisme : Opusc. xvi, Expositio symboli apostolorum ; Opusc. vii, Expositio orationis dominicæ ; Opusc. viii, Expositio sahttationis angelicæ ; Opusc. IV, De deeem præceplis et loge amoris ; Opusc. v, De arliculis fidei et Ecclesise sacramentis. Opéra onuiia, Paris, 1884, t. xxvii. Destinés à ses élèves, ils ont été très répandus au moyen âge. Cf. Werner, Der heilige Thomas von Aquino, Batisbonne, 1858, t. i, p. 123-158. Saint Edmond de Cantorbéry († 1242) avait écrit pour son clergé des traités sur le décalogue, les sacrements et les péchés capitaux. Son Spéculum Ecclesise, c. VIIIxvin, comprenait un exposé complet du Septénaire. Alaxima bibliotheca Patrum, Lyori, 1677, t. xxv, p. 319-323. Cet ouvrage a été réédité par Kunz, Fiuif Volks-und Kinderkatecltismen aus dem Miltelaller, 2 vol., Lucerne, 1900, avec la Somme de frère Laurent, dont nous allons parler. Cette Somme est dite Sommele-Roi, parce qu’elle a été composée par ordre de Philippe III le Hardi par son confesseur, le dominicain Laurent. Elle est datée de 1279 dans plusieurs manuscrits et elle comprend les dix commandements, les douze articles du symbole, les sept péchés capitaux, les sept demandes de « la saincte patenostre », les sept dons du Saint-Esprit et les sept vertus. Cf. QuétifEchard, Scriptores ord. præd., t. i, p. 336 ; Histoire littéraire de la France, t. xix, p. 397 sq. La Somme-leRoi a été copiée très souvent et parfois sous des titres différents, tels que la Somme des vices et des vertus et Le miroir du monde. Ses manuscrits sont conservés dans beaucoup de bibliothèques, par exemple à Paris, bibliothèque Sainte-Geneviève, ms. lat. 2898 ; bibliothèque de l’Arsenal, ms. fr. 459. Elle a été éditée en français en 1481, s. 1., Hain, n. 9950, et par Vérard en 1495 sous le titre : La somme des vertus et des vices. Coppinger, Supplément, part. II, n. 3513. On en a fait une traduction flamande, plusieurs fois éditée au xv c siècle. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. v, col. 436-437 ; Hain, Iiepertorium, n. 9949-9952 ; Coppinger, part. I, p. 293 ; part. II, n. 3515. Une traduction anglaise a été imprimée par Caxton, en 1484, sous le titre : The royal Book. Coppinger, part. II, n. 3514 ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iv, col. 1432-1433. Le Miroir du monde, qui ressemble à la Somme-le-Roi, quoiqu’il soit original en plusieurs points, a été publié par Félix Cha vannes, Lausanne, 1846, d’après un manuscrit du xive siècle. Le Miroir de bien vivre n’est pour une bonne partie qu’un abrégé de la Somme-le-Roi. Bibliothèque Mazarine, ms. 966. Cf. G. Bertoni, Ricerche sulla Sommele-Roi di frère Laurent, dans Archiv fur Studien der neuesten Sprachen, 1904, p. 341

Le concile, tenu à Lambeth (Angleterre), en 1281, sous la présidence de Jean Peckhani, ordonnait aux prêtres 1901 CATÉCHISME 1009

d’expliquer au* fidèles, quatre fois par an, en nu plusieurs fêtes et en lan quatora

de la f"i, les dis comman démente de Dieu, les deui précepti - évangéliqui - de i amour de Dieu ei du prochain, les sep) œuvres de miséricorde, l( chés capiteux, les sepl vertus principales et les sept sacrements. Et pour qu’aucun prêtre ne pût on ignorance, le concile sommairement ces matières de la prédication annuelle. Mansi, t. uuv, cul. M0-413. Un poème latin, intitulé Floretue, parce qu’il contenait les fleurs de toutes les vertus, i dans la catégorie des catéchismes inspires par le Septénaire. Attribué a saint Bernard et à Jean deGarlande, grammairien et poète du « e siècle, il a fait partie de la collection : Auclores octo, Lyon, 1 194, etc. : cf. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. I, col. 542-650 ; Hain, n. 19171919 ; Coppinger, part. I, p. 55 ; pari. II. n. 717-7-23, et a servi dans les écoles à apprendre aux enfants les éléments de la doctrine chrétienne. Il explique en vers les douze articles du symbole, les commandements, les péchés, les sept sacrements, les vertus et la manière de bien mourir. Hain, n. 7182-7181 ; Coppinger, part. I, p. 217. Gerson l’a commenté : Summa admodum utilis et fructuosa theologalis et canonica alita super Floretum, Lon, 1494. bupin n’a pas reproduit ce commentaire dans les œuvres du chancelier. M. L’Ecuy, Essai sur la vie de Jean Gerson, Paris, 1832, t. ii, p. 286-287. Le Floretus a été traduit en français : Le noble livre Florel. Coppinger, part. II, n. 7185 ; cf. J.-C. Brunet, Manueldu libraire, t. ii, col. 1304 ; G. Brunet, La France littéraire au XVsiècle, Paris, 1805, p. 80 ; Ilézard, Hist. du catéchisme, p. 152-154. La Summa rudium traite aussi des articles de la foi. Hain, n. 1517015172. Un recueil manuscrit, que M. Hézard, p. 154, appelle Compilalio, était destiné ad instruetionem minorumquibus nonvacatopusculorum variant pluralitatern perscrutari de doctrinis catholicorum magistrorum. Il contient une courte explication des articles de la foi, des dix commandements, des sept demandes du Pater, des sept sacrements, des sept vertus, des sept dons, des huit béatitudes, des sept vices tant de nature que de volonté et des excommunications. A Paris, Bibliothèque nationale, ms. latin, 16412 ; bibliothèque Mazarine, ms. 983. Kunz a publié un Tratlato di dottrina cristiana de la première moitié du XIIIe siècle, rédigé pour les petits enfants. Fitnf Volks-und Kinderkatechismen aus dem Mittelalter, 2 vol., Lucerne, 1900. Il a réédité aussi YInstruclio articulorum fidei, sacramentorum Ecclesix, prseceptorum decalogi, virtutum et vitiorum, que l’archevêque de Tolède avait adressée à son clergé au synode diocésain de 1323. Elle comprend toutes les matières du Septénaire. Card. d’Aguirre, Col leclio maxima conciliorum Hispanise, 4 in-fol., s. 1. n. d., t. III, p. 570-571.

Nouveaux catéchismes du XIV° siècle.

Ils se rattachent encore à la méthode du Septénaire. Les deux principaux sont le Manipulas curatorum et le Doctrinal de sapience. Le premier, œuvre de Gui de Montrocher, est écrit pour les curés. Les deux premières parties traitent de théologie pastorale. La IIP partie expose. sous forme scolastique, les matières ordinaires de l’enseignement catéchétique : le symbole des apôtres, l’oraison dominicale, les dix commandements de Dieu, les fêtes de l’Église, les ouvres de miséricorde et les dotes des bienheureux. Cet ouvrage a obtenu un grand succès et a eu de nombreuses éditions. Hain. n. 81578213 ; Coppinger, part. I. p. 242-244 ; part. H. n. 28242849. Il a été traduit en français. Hain. n. 8214 ; Coppinger. part. I. p. 244 ; part. 11. n. 2850. En 1395, Jean de Montagu, évêque de Chartres, le faisait copier pour l’usage de son diocèse. J.-C. Brunet, Manuel du libraire. t. iii, col. 1855-1857. Le Doctrinal de sapience a été composé en 1388 par Lui de Roye, archevêque de Sens, pour être lu an peuple par les curés. La table des matières indique, 1. quels on retrouve les douze articles’le la foi clin tienne œuvres de miséricorde corporelle, les dix commandements de Dieu, les péchés capitaux, la prière sacrements. Leexplicati.ndu symbole et des commandements -ont lirées de la Somme-leRoi. Un : gieux de l’ordre de Clun ; > ajoute, en 1389, un choix Tl exemples et de citationurs. Il a été tr.> en anglais et imprimé par Caxton. Sur ces éditi voir J.-C. Brunet. Manuel du /< braire, t. IV, col. 1434<, . Brunet, La ittéraire au xv « tu p. 184 ; Hain, n. 14012-14017 ; Coppinger, part. I, p. 41’.. part. II, n. 5172*5181. Il était encore imprimé à lie en 1622 et en 17 43.

Un concile provincial, tenu àLavaur en 1368. ordonna à tous les curés d instruire leurs paroissiens, les jours de dimanches et de fêtes, sur les articles de la foi préceptes du décalogue. les péchés capitaux et tout ce qui est nécessaire au salut. Pour faciliter l’observation de ce décret, il publia à la suite un abrégé de la doctrine chrétienne à l’usage des curés et des clerc-. Cet abrégé explique le symbole des apôtres et lessacren. les vertus et les vices, les dons et les béatitudes, et enfin les commandements de Dieu. Mansi, t.xxvi, col 493. Il fut suivi dans tour, les diocèses de la Gascogne et du Languedoc. En 1401. l’évêque de Dax l’adopta dans son synode, mais avec de notables additions. Degert, Constitutions synodales de Dax, Dax. 1888. p. 7682. Schilter. Thésaurus, etc. a édité encore un catéchisme allemand rimé du xive ou du xv siècle, sur les commandements et les sacrements. Enfin, le docteur Nicolas Paulus a retrouvé un catéchisme par demandes et par réponses, du xive au XVe siècle, le Fundamentuni œternæ felicitalis, qui a été imprimé à Cologne en 1509, Hain, n. 7396 ; il avait été signalé par Kôcher, Bibliothcca theologix symbolicæ et catecheticm, part. 11. Iéna, 1749, p. 140, mais on le croyait perdu. Em verborengeglaubter Katechismus des ausgehenden Mutelalters, dans le Katholik, octobre 1893, p. 382-384. Kuiu l’a réédité. Fûnf Volks-und Kinderkatechismen aus dem Mittelalter, 2 vol.. Lucerne, 1900.

II. AU XVe SIECLE ET AU XVI « AVANT LE PROTESTAN-TISME. —

Les méthodes précédentes persévèrent, alors que d’autres catéchismes voient le jour et répandent de plus en plus parmi les fidèles l’instruction religieuse élémentaire. Nous grouperons les faits d’après les pays.

En France. —

Gerson (1363-1429) fut un véritable initiateur dans cette voie. Il avait compris qu’il fallait commencer la réforme de l’Eglise par l’instruction religieuse de la jeunesse et. étant chancelier de l’université de Paris, il catéchisait lui-même les enfants, dès 1409-1412. avant sa retraite à Lyon. Il écrivit un traité De parvulis ad Christian trahendis, Opéra, Anvers, 1706, t. 111. col. 277-291, pour.justifier sa conduite et répondre aux calomnies de ses détracteurs. L’expérience lui avait fait sentir l’utilité d’un petit livre à mettre aux mains des enfants. Il s’en est expliqué, Epist., Il, De reformations theologiæ, Opéra, t. 1, col. iïi : Item forte expediret…, fieret per facultatem vel de mandato ejus aliquis tractatus super punctis principalibus nostrie religionis, et specialiter de prseceptis, ad instruetionem siniplicium, quibus nullus sermo aut raro /it aut maie lit. Dans sa lettre au précepteur de Charles VII, De considerationibusquas débet habere princep », n. 9, Opéra, t. ni. col. 234-235, il avail réduit les principaux points de la religion chrétienne aux douze articles du symbole, aux dix commandements de Dieu, aux conseils êvangéliques, a l’oraison dominicale, aux sept erlus. aux sept dotes des bienheureux, aux sept dons, aux sept béatitudes e| aux sept sacrement-. I.rent exposés par lui dans son Compendium théologies brève et utile, Opera.t. 1. p. 238-422, et une sorte de petit

chisme intitulé : L’ABC des simples gens, de très grande utilité et proufit, ms. 1067 de la bibliothèque Mazarine, fol. 129-132. Gerson composa aussi, à l’usage des curés, son Upus tripartitum de præceplis decalogi, de confessione et de arle moriendi. Opéra, t. I, col. 425450. Il y expliquait brièvement le Credo, les commandements de Dieu, les péchés à accuser en confession et l’art de bien mourir. Sur les éditions de cet ouvrage, voir J.-G. Brunet, Manuel du libraire, t. il, col. 1557 ; Hain, n. 7651-7654 ; Coppinger, part. II, n. 2673-2680. Une traduction française a paru à Chambéry, en 1483, Coppinger, ibid., n. 2681 ; et à Lyon en 1490. Hain, n. 7656. Retiré à Lyon, Gerson employa les dernières années de sa vie à catéchiser les enfants à l’église Saint-Paul. S’il n’eut pas d’imitateurs de son zèle, son activité catéchétique ne demeura pas toutefois stérile, car son Opus tripartitum, nous le verrons, fut adopté comme livre d’enseignement à la fin du xve siècle et au cours du

XVI e.

Mais auparavant d’autres catéchismes avaient été publiés en France. L’ordinaire des chrétiens avait été rédigé en 1464 « pour la consolation et la révocation des simples gens ». On y recommande la pratique des commandements et des œuvres de miséricorde, la manière de confesser les péchés et de s’en repentir par crainte de l’enfer, par espérance du paradis. G. Brunet, La France littéraire au xve siècle, p. 151-152 ; Coppinger, part. II, n. 2522-2525 ; Hézard, Histoire du catéchisme, p. 167-168. L’art de mourir, attribué à Matthieu de Cracovie, évéque de Worms, paraissait en français, in-4°, 1478. Il contient les réponses, tirées de l’Écriture, que le bon ange fait aux tentations suggérées aux hommes par le démon sur les sept péchés. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. I, col. 501-508 ; Hain, n. 1838-1840 ; Coppinger, part. II, n. 675. Le trésor des humains, 1482, traite « de la manière d’instruire les enfants en la foi catholique. » Il parle des lois chrétiennes, des divers états, de l’avènement de l’Antéchrist, des quinze signes du jugement et de la fin du monde, du bonheur des sauvés et des peines des damnés. Hézard, op. cit., p. 167. L’art de bien vivre et de bien mourir, 1492, comprend plusieurs traités : 1° L’art de bien vivre, qui expose brièvement le dogme, explique Y Ave Maria, le Pater, le Credo, les commandements, les sept vertus, les sept dons du Saint-Lsprit, les sept œuvres de miséricorde, les sacrements, les huit béatitudes et les quatre conseils évangéliques ; 2° un Ars moriendi, analogue à celui dont il a déjà été question ; 3° « léguillon de crainte divine pour bien mourir ; » 4° VAdvènement de l’Antecrist. Cf. Nisard, Histoire des livres populaires ou de la littérature de colportage, 2*édit., Paris, 1864, t. ii, p. 322-329 ; G. Brunet, La France littéraire au XV siècle, p. 15 ;.).-C. Brunet, Manuel du libraire, t. I, col. 509-512 ; Hézard, op. cit., p. 168-169 ; Hain, n. 1847 ; Coppinger, part. II, n. 680-682. Il n’était qu’une traduction de l’Ars bei>e vivendi ri moriendi. Hain, n. 1843-1846 ; Coppinger, part. I, p. 52-53 ; part. II, n. 678, 679. Sur un Livre de bien vivre, voir Hain, n. 10131. Lemirouerde bienvivre reproduit le Doctrinal de sapience de Guy de Roye. Il est dit « ung traicté qui est moult profitable pour apprendre à bien mourir ». Ms. IIXJ7 de la bibliothèque Mazarine, fol. 91-118. Sur le Spéculum artis bene moriendi, voir Hain, n. 14911-14914. Les chanoines de SaintVictor de Paris

ut formé un recueil de documents catéchétiques. Bibliothèque nationale de Paris, fonds français, n. 25648. Il débute par un Spéculum christianorum divise en quatre parties : ce qu il faut faire el éviter, ce qu’il faut croire, le Septénaire, ce qu’il faut méditer. Viennent ensuite VOpus tripartitum de flerson et le

iaire d’Honorius d’Autun, On tirait île ces trois sources la doctrine chrétienne. La formation de la vie chrétienne se faisait au moyen du Jardin amoureux,

de la Vie de saint Victor de Marseille et de l’Histoire des trois morts et des trois vifs. Un modèle de confession générale pour le jour de Pâques et un traité de Sénèque sur les vertus cardinales, traduit en français par Courtecuisse, terminaient cette petite encyclopédie catéchétique. Hézard, p. 169-170. Citons encore La fleur des commandements de Dieu avec plusieurs exemples et autorités extraites tant des saintes Écritures que des docteurs et des anciens Pères, Rouen, 1496 ; Paris, 1499, etc. Hain, n. 7131 ; Coppinger, part. II, n. 2522-2525 ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. ii, col. 1287-1288 ; G. Brunet, La France littéraire au xv siècle, p. 79-80 ; Le livre des bonnes mœurs, traité sur les vertus et les états, par frère Jacques Legrant, augustin ; G. Brunet, La France littéraire, ^. 109110, et le Livre des vertus. G. Brunet, op. cit., p. 114 ; Coppinger, part. II, n. 3624.

Cette littérature s’enrichit encore de l’appoint considérable des catéchismes de colportage. La deuxième et la troisième partie du Compost ou Kalendrier des bergiers, Paris, 1492, ajoutaient à des renseignements météorologiques et médicaux une somme des connaissances religieuses répandues dans le peuple au xv » siècle. On y trouve « l’arbre des vices et miroirs des pécheurs », les « peines d’enfer pour les pécheurs », décrites par Lazare ressuscité, la « science salutaire » ou l’oraison, comprenant le Pater, l’Ave, le Credo, les dix commandements de Dieu et les cinq de l’Eglise, le « jardin des vertus », qui donne la définition des vertus et des conseils pour les pratiquer, et après deux chansons, les « peines d’enfer pour ceux qui gardent les commandements du diable » et « l’estite et fleurs des vertus », c’est-à-dire les vertus théologales. Des vignettes accompagnent ces leçons de morale. Cf. Hain, n. 55825589 ; Coppinger, part. I, p. 174-175 ; part. II, n. 17231725 ; G. Brunet, La France littéraire au xv siècle, p. 52-53 ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. ii, col. 202206 ; Ch. Nisard, Histoire des livres populaires, t. i, p. 90-99 ; Hézard, p. 162-165. On répandait aussi des miroirs de titres différents : Le mirouer de l’âme, imprimé vers 1498 ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iii, col. 1748 ; G. Brunet, La France littéraire au xv siècle, p. 140-141 ; Coppinger, part. II, n. 4068 ; le Spéculum animæ peccatricis, Hain, n. 14899-14910 ; Coppinger, part. I, p. 444 ; part. II, n. 5560-5567 ; trad. franc., Coppinger, part. II, n. 5568-5572 ; G. Brunet, La France littéraire au XV siècle, p. 141 ; J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iii, col. 1751-1752 ; le Miroir de la rédemption de l’humain lignage, dont le fond semble avoir été tiré du Spéculum humame salvationis, poème latin, dont plusieurs manuscrits sont datés de 1324 et qui est le plus ancien monument de la xylographie jointe à la typographie. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. V, col. 476-483. Sur les éditions latines, françaises et flamandes, voir G. Brunet, La France littéraire au XV siècle, p. 141-142 ; Hain, n. 14922-14929 ; Coppinger, part, I, p. 415 ; part. ii, n. 5580-5586. Ce Spéculum a été utilisé plus tard pour un livret de colportage : Le miroir du pécheur, composé par des capucins missionnaires et imprimé encore au xixe siècle, in-12, Épinal, 1828. On y expose l’état malheureux d’une âme tombée dans le péché mortel et d’un damné, aussi bien que l’état heureux orné de la grâce sanctifiante et celui des bienheureux dans le ciel. Le tout est représenté par des ligures que Ch. Nisard, op. cit., t, It, p. 24-34, tenait d’un prix inestimable. Ces images, colportées’luis les missions pendant prés de trois siècles, sont attribué Michel Le Nobletz (1577-1652), missionnaire breton ; elles sont généralement connues sous le nom d’images du Père Mauncir, jésuite, continuateur des travaux de Le Noliletz. Hézard, op. cit-, p. 166.

Les écrits catéchétiques’le Gerson commencèrent à se répandre à la fin du. L’ABC des simples

gens était inaéré dans le Liber synodali Lin gonensis, du xv siècle. L’Oput tripartitum était si apprécié par lesévéques français, que plusieurs l’adoptèrent pour l’inatruction des prêtres et des fidèles de leurs diocèses. Par une ordonnance datée de l’; iris du 20 février 1507, I rançois de Luxembourg, évoque du Mans, obligeait Bes curés à posséder un exemplaire de cet ouvrage, qu’il ivsit fait impi imeren litinetenfitn : tia sous le titre : L’instruction îles curés pour instruire le pauvre peuple ; il leur recommandait d’en lire le texte au prône et accordait des indulgences à tous ceux qui

avaient ce livre, le lisaient ou en entendaient la lecture. Hézard, p. 156-157. Des éditions postérieures, dont nous parlerons plus loin, y ajoutèrent diverses pièces, dont la plus importante est le Liber Jesu Christi pro simplicibus. Ce livret était déjà imprimé dans le Matinale seu instructorium curatorum continent sacramenta Ecclesiæ et modum ea administramli cum pluribus aliis documentis, Lyon, 1505, fol. lxxxi-lxxxiii, v, à l’usage des diocèses de Clermont et de Saint-Flour. Ibid., p. 340, 353-354. Ce Livre de Jésus, en français, pour les simples gens, contenait « la Patenostre », Y Are Maria, le Credo, ou les douze articles de la foi, les dix commandements de la loi et les cinq de l’Eglise. Le texte de ces formules était accompagné de courtes explications. Ibid., p. 158-160.

En Espagne.

Le concile, tenu à Tortose en 1 429, indique les matières d’une doctrine chrétienne et ordonne d’en publier un brève compendium. Ce manuel expliquerait le symbole, l’oraison dominicale, le décalogue, la gloire du ciel et les peines de l’enfer en six ou sept leçons et serait commenté au peuple le dimanche. Can. 0, Mansi, t. xxviii, col. 1147-1148 ; Hefele, Hist. des conciles, trad. franc., t. xi, p. 163. Le concile de Tolède (1473), can. 2, assignait à l’enseignement du catéchisme les dimanches entre la Septuagésime et la Passion. Tous les curés devaient avoir à cet usage un cahier contenant le symbole, le décalogue, les sacrements el les différentes sortes de vices et de vertus. Mansi, t. xxxii, col. 385. Un carme, Jaunie Montâmes, rédigea un Espeio de bien vivir et un Tratado de adjudar à bien mourir. Notons le Calechismo pro Judœorum conversione ad. J.-C. fidem facile expedienda, s. 1. n. d. (Séville, vers 1478), du cardinal Pierre Gonzalez de Mendoza.

En Allemagne.

Le premier catéchisme allemand qui ait été imprimé, en 1470, est le Cliristenspiegel, composé en bas-allemand par le frère Dederich (Thierrj Kôlde), minime de Munster et célèbre prédicateur. Il expose ce qu’il faut croire et ce qu’il faut faire pour bien vivre et bien mourir. Il fut très populaire et eut de nombreuses éditions : Cologne, 1480, 1501, 1508, 1514, 1589, 1598 ; Anvers, 1614 ; Cologne, 1708. Il a été réédité par Moufang, Katliolische Katechismen des secliszelmten Jahrhunderts in deutscher Spræhe, Mayence, 1881. Cf. I. îaussen, L’Allemagne et la réforme. trad. franc., Paris, 1887, t. i, p. 34-35. Cet historien signale encore, p. 37-40, deux autres catéchismes de cette époque : le Guide de l’âme, et la Consolation de l’âme (Seelentrost). Ce dernier a été imprimé, de 1 47 1 à 1491, en plusieurs dialectes et en plusieurs endroits. Ilain, n. 14581-14583 ; Coppinger, part. ii, n. 5334-5 Une Tafel des christlichen Lebens, rédigée vers 1480, a été publiée par Wahlmann, Deutschlandi katholische Katechismen, Munster, 1894, p. 61 sq. Marc de Lindauwe a composé une explication du décalogue, Die tehn Gebote, etc., Venise, 1483 ; Strasbourg, 1516, 1520 ; cf. Ilain. n. 7513 ; Coppinger, part. ii, n. 3648 ; elle a été rééditée par Geffeken, lier BUdercatechismusdes (5 Jahrhunderts, Leipzig, 1875, 1. 1. p. iJ sq. Henri de Langenstein,

fondateur du gymnase de Vienne, a l’ait des traites sur l’oraison dominicale, le salutation angélique et le -ym-Lole des apôtres. Nicolas d’inkelspuel a exposé toutes

les parties du Septénaire. Elles sont contenues dans le L.’.<LI. eruditione Christi fidelium du dominicain fean Herolt. Ilain. n. 8516-8522. Coppii

part. I, p. 253-254. Jean Nid. r, i n faisant I.- ; fourmis et de leurs mœurs, Formii it au

peuple la morale chrétienne. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iii, col. 7-J-7 : s ; Hain, n. 11830-11833 ; Coppinr’i, part. 1, p. 350-351. Il a au-^-i expliqué longuement les préceptes du décalogue : Prseceplorium legis sive expositio decalogi. Hain, n. 11780-11796 ; Coppin part. I, p. 349 ; part. 11. n. 1411-4415. Henri de llerpf, (). M., a composé un Spéculum aureum dreem præceptorum Dei ; ce sont des sermons. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. il, col. 130 ; Ilain, n. - Oop pinger, part. I. p. 254. Le chartreux holland. de Stredam, dans son Pastoral, a traité des sept sacrements, des vertus et des vices et du décalogue. Coppu part. II, n. 5587, 5588, signale un Spiegel der Cont’tien. On publiait d’autres miroirs encore : Spiegel Tugenden, Hain, n. 1 4952 : Spiegel der armen sùndigen Seelen, Hain, n. 14949, 14950 ; Spiegel des Menschen, Hain, 14952 ; Spiegel der Sitten, Hain. n. 14911 : Spiegel des Sïmdcrs, Hain. n. 1 1915-1 1948. 1 1951 ; Coppinger, part. I, p. 446 ; part. II, n. 5590. N’oublions pas les nombreuses éditions de l’Art en latin.

Hain, n. 1831-1835 ; Coppinger. part. II, n. 667-070..n allemand, Hain.n. 1836. 1837 ; Coppinger, part. II, n. 671674 ; en llamand, Hain. n. 1841, 1842 ; Coppinger. part. II, n. 677 ; en italien, Coppinger, part. II, n. 676 ; cf. part. I, p. 52 ; sans parler des éditions françaises déjà ci’Pour l’explication de l’oraison dominicale, voir Falk, Der Vnterricht des Volkes in de » kateehetischen Hauptstûrken am Ende des Mittelalters. Die 1’ternoster-erklârungen, 148’2-15’20, dans Historisch-polilische Blùtter fur dos kathol. Deutschland, Munich, 1892, p. 108. 553560, 684-694. La partie la plus développée des catéchismes de cette époque était celle qui concernait le décalogue, les vices et les vertus. Pour préparer les fidèles à sebn n confesser, on insistait sur les devoirs à remplir et sur les fautes à éviter, l’examen de conscience roulant sur les péchés d’omission et de commission. Cf..1. Geffeken, Der Bildercatechismus des 15 Jalirhunderts und die catechetisclien Hauptstûcke in dieser Zeit bis avf Luther, Leipzig, 1855, t. i (les commandements de Dieu).

En Italie.

Un Libretto de la doctrinachristiana, usité en Italie à la fin du xvsiècle, offrait aux jeunes gens une explication des dix commandements, des douze articles de la foi, des sept sacrements et de toute la série du Septénaire. Savonarole (1495) a publié : Expositio orationis dominicm, en latin et en italien, Hain n. 14444-1 1117 : Coppinger, part. 1. p. 429 ; part. II, n. 5296-5298 ; Expositione sopra l’Ave Maria ; Ilain, n. 14448, 14449 ; une explication du décalogue et une règle pour discerner les péchés mortels des véniels. Opuseula, in-24, Leyde, 1633. Le Lutidaire était imprimé à Venise en 1108. Hézard, op. cit., p. 171-172.

5 » En Angleterre. — Le Doctrinal de sapience était imprimé en 1489 : le Manipule des eurés en 1502 : 1e Calendrier des bergiers en 1503 ; l’Art de bien vivre en 1505 ; le Spéculum christiani, en anglais et en latin. Londres, s. d., Hain. n. 14914 ; Coppinger, part. I. p. 444-445 ipart 11. n. 5573 5575.

6 Catéchismes des humanistes. — Certains humanistes recommandaient chaudement l’instruction enfants. Cf. Jacques Wimpheling, De adolescentia, I ! Érasme, Paraphrases in N r., Berlin, 1 777. p. xxvii ; Opéra, Leyde. 1706. t. vu. préface non p -me

lui-même publia une sorte de catéchisme sou- ; le titre : Christiani honiinis institutum, 151 i yde, I7(>4.

t. v. col. 1357-1359. Iran Colel rédigea pour son école Saint-Paul un manuel de religion, qui traite de 1 et de la pénitence, de l’eucharistie et des fins dernières.

1907

CATÉCHISME

1903

Ce Catechyzon a été édité par J. H. Lupton, .4 lire of John Colèt, Londres, 1887, p. 286 sq. Érasme l’a traduit en vers hexamètres. Overall l’a traduit en anglais : ABC, ivith the catechism, 1640, et cette traduction, usitée à l’école Saint-Paul, a été réimprimée en 1687. Pierre Triton Athesinus avait écrit en allemand un ouvrage d’enseignement pareil à celui de Colet : Enchiridion, 1513. Cf. Mitteilungen der Gcsellschaft fur deulsche Erziehungs und Schulgeschichte, 1898, t. viii, p. 264 sq. Ces catéchismes ont été reproduits, les deux premiers en entier et le dernier par extraits, par Cohrs, Monumenta Germanisa pxdagogica, t. xxiii.

III. Catéchismes protestants.

Quand la Réforme protestante commença, l’instruction religieuse des enfants préoccupait déjà les esprits, et il n’est pas vrai de dire que les protestants en ont eu l’initiative. Il est juste de reconnaître leur zèle à répandre cette instruction et à multiplier les catéchismes. Mais ils avaient été devancés dans cette voie par d’autres hérétiques, dont ils furent les imitateurs. — 1° Catéchismes des vaudois et des frères bohèmes. — Les vaudois avaient des lnterrogacions memors, qui servirent de modèle aux Kinderfragen des frères bohèmes. Luther connut ce dernier catéchisme en 1523 et il en prit occasion de publier ses premiers écrits catéchétiques. Le catéchisme des frères bohèmes, simplement traduit ou diversement remanié, a servi à l’enseignement dans plusieurs communautés protestantes. Les textes se trouvent dans Kôcher, Catechetische der Waldenser, Iéna, 1768 ; G. von Zezschwitz, Die Katechismen der Waldenser und bômischer Brader, Erlangen, 1863 ;.1. Mûller, Die deutschen Katechismen der bômischer Brùder, dans Monumenta Germanix pxdagogica, Berlin, 1887, t. IV. Un premier remaniement, fait à Magdebourg en 1524, a été traduit en suédois. Le texte est reproduit Monumenta Germanix pxdagngica, t. xx, p. 3 sq. Un autre remaniement fait à Saint-Gall en 1527 est dans Monumenta Germanix pœdagogica, t. xxi, p. 203 sq. L’édition de 1608 et l’abrégé, fait de 1600 à 1615, ont été réimprimés à Prague en 1878 et en 1895 par ordre du sixième synode général de l’Église évangélique. Les textes sont reproduits Monumenta Germanix pxdagogica, t. iv, p. 2Il sq., 296 sq.

2° Nombreux essais de catéchisme qui dans l’Église évangélique ont précédé l’Enchiridion de Luther. — Luther, ayant organisé des catéchismes pour les enfants, demanda à quelques-uns de ses disciples de composer un manuel. Pour répondre au désir du maître, beaucoup se mirent à l’œuvre et la plupart des essais tentés en latin ou en allemand sont reproduits dans Monumenta Germanix pxdagogica, Berlin, 1900-1902, t. xx-xxiu, par les soins de Cohrs et sous le titre : Die evangelitche Katechismusversuche vor Lulher’s Enchiridion. Le t. xx comprend les essais entrepris de 1522 à 1526 : 1° quelques parties d’un catéchisme ; 2° la traduction ail. mande du catéchisme des frères bohèmes ; 3° YEnchiridion de Mélanchlhon, en latin et en allemand, 1523 ; 1° dis Scholien du même auteur ; 5° Eustnsius Karmel, Evangelisch Geselz, cine Sijnnpsi* der Bergpredigt fur den hâuslichen Unterricht, 1524 ; 6° la revision du catéchisme bohème, faite à Magdebourg ; 7° J. Agricola Kur : <- Ver feu ung desSprucfietMatth., xvi, 13sq., eine Sliisterkalccliese, 1525 ; 8° une courte explication des dix commandements en latin et en allemand ; plus tard, elle devint la table catéchétique, imprimée à Strasbourg, s. d., et contenant en outre le Credo, le Pater et Y Ave Mann ; ’.) la table de Zurich, sur les commandements, pour la confession ; 10" Valentin (ckelsamer, Einernstlu u und wunderlich Gesprech twayer Kinder, 1525-Il Hans Gerhart, Schone Frage i< » </ Antwort, diale, 1523 ; 12 « la révision des Kinderfragen des frères faite i Wittemberg ; 13° Das Bûchlein fur die Laien und die Kinder, 1525 ; 14 » J. Toltz, JlandbùcMein

fiirjunge Christen, 1526 ; 15° J. Bader, Gesprâchbïirhlein, qui est réellement le premier catéchisme de l’Église évangélique. Le t. xxi contient les essais de 1527 et de 1528 ; 16° Agricola, Christliche Kinder sucht, rédigé pour l’école d’Eisleben en latin et en allemand ; le texte latin est l’édition originale ; 17° Capito, Kinderbericht, destiné à l’enseignement organisé à Strasbourg dès 1527 et zwinglien ; cf. A. Ernst et J. Adam, Katechetische Geschichte des Elsasses bis zur Révolution, Strasbourg, 1897, p. 23-36 ; 18° catéchisme de Saint-Gall, remaniement des Kinderfragen des frères bohèmes ; 19° Pierre Schultz, Katcchismus, dont l’édition est meilleure que celle de Kawereau ; 20° Sprïiche de Mélanchthon ; 21° Agricola, Hundertdreissig Fragstucke ; c’est un extrait de son précédent ouvrage en bas allemand ; une édition en haut allemand, comptant 156 questions, n’est pas l’œuvre d’Agricola ; 22° Gaspard Gràter, Kalechesis, destinée à l’école d’Heilbronn ; 23° une refonte du Laienbïœhlein, faite à Wittemberg en 1529. La plupart de ces textes avaient déjà été réédités. Le t. xxii reproduit les essais de 1528 et de 1529 : 24° de Wenzel Linck, un prêche sur la cène, fait en 1528 pour la première communion des enfants ; 25° un fragment d’Etienne Roth sur les trois premiers commandements de Dieu, et le Katechismus rédigé par ordre de Bugenhagen pour la ville de Brunswick ; 26° Conrad Salm, prédicateurà Ulm, Christl. Unlerweisung, de 1528 ou de 1529 ; 27°, 1. Brentz, Fragestïœke des christlichen Glaubens, 1529 ; 28° Otto Braunfel, Catalogi virorum illustrium, etc., Hedenbùchlein, 1527, en latin et en allemand, sept livres sur les hommes et les femmes de la Bible ; Catechrsis puerorum, 1529 ; comme l’auteur était maître d’école au couvent des carmes de Strasbourg, son catéchisme a été fait pour les écoles catholiques ; 29° Hegendorfer, Parxiieses, 1529 ; 30° un ouvrage antérieur du même écrivain, Christiana instilutio, 1526 ; Morum et Itonestatis prxcepta ; et Tabula de la Brevis inslitutio de l’humaniste Jean Pinicianus ; 32° Prxcepta ac doctrina D.N.J. C, choix de sentences évangéliques fait peut-être par Pinicianus pour les écoles de latinité ; 33° Unterricht des Glaubens du prédicateur de la cour, Gaspard Lœner. Le t. xxiii de la même collection contient les Undatierbare Katechismusversuche und zusammenfassende Darstellung de la publication de Cohrs. Les essais non datés sont : 34° J. Œcolampade, Frag und Antwort in Verhôrung der Kinder, dont la première édition datée est de 1537 ; mais celle-ci a été précédée de plusieurs autres et l’ouvrage est de 1525 ou de 1526 ; il a été revu et remanié plusieurs fois, par exemple par Mykonius en 1544 et par Grynàus ; 35° J. Toltz, Wie m an junge Christen in drei Hauptslïteken kurz unterweisen soll ; 36° J. Zwick, réformateur de Constance, explications du Pater noster et du Credo, dont la dernière est de 1529 ou 1530 ; 37° Funf Abendmahlsfragen de Luther ; elles ont été rédigées en 1523 peut-être pour les premiers communiants ; avec un formulaire de questions de Juste Menius (1525) et un autre par Briesmann, Speratus et Poliander pour les premiers communiants de la Prusse (1526) ; 38° Benoit Otho, extraits constituant un livre de lecture en latin, 2e édit. par Luc Otho, 1527, empruntés en partie à Y Enchiridion de Mélanchthon ; 39° Valentin Krautwald, deux lettres de 1526 et 1527, et trois dissertations non datées : Calechesis ; Canon generalis super lus i/ii.r spectant ad calccliismum Christi ; lnslitutiuncula sur les sacrements. Knoke, Der evangelische Katechumiuslitteraturbia 1.~>*>5, dans Halte wos du liast de Sachsse, t. xxiv, p. 506-518, a complété’la publication de Cohrs, en indiquant de nouvelles éditions des Kinderfragen des frères bohèmes et l’ouvrage de Hans Gérard Wagmeyster de Kytzingen, Schrift ûber den rechten Glauben und seine Frucht, 1522. Sur toute cette matière, lire les vues d’ensemble de Cohrs. Monumenta Germanix pxdagogica, t. xxiii.

1900

CATÉCHISME

1910

3 Catéchisme » de Luther. — Luther se prépara lui iin’in p. -y à peu i son œuvre catéchétique. Il expliqua d’al oril dana ses sermona l oraison dominicale et le décalogue ; il publia ensuite de courtes expositions des commandements, du symbole et du Pater, et un petit livre de prières pour se préparer i la confession. Dana sa Deutsche Messe, 1525, il exprima ses idées sur l’enseignement catéchétique. En 1526, il adopta, comme livre ofliciel d’instruction religieuse l’ouvrage paru l’année précédente < Wittemberg en haut et bas allemand. Eyn Bôkeschen vor de Leyen unde Kinder, Monumenta Germanise pœdagogica, t. xx, p. 200 sq. En 1528. il prêcha encore sur les matières catéchétiques. Kn 1529, il mit en tableaux sa Kurze Auslegung der zeltn Gebote, puis, dans une seconde série, la confession et les sacrements de baptême et d’eucharistie. Ces tableaux, rédigés en bas allemand, formèrent la première édition du petit catéchisme. Cf. Monckeberg, Die erste Aufgabe von Luthers klcinen Katechismus, 2e édit., Hambourg, 1868. Le grand catéchisme parut la même année en plusieurs éditions et en deux traductions latines. La troisième édition du petit catéchisme, publiée le 13 juin 1529, fut intitulée : Enchiridion. Elle fut rééditée du vivant de Luther en 1531, 1535, 1536, 1537, 1539, 1542. Plusieurs de ces rééditions ont été réimprimées de nos jours. Il parut encore en 1529 à Wittemberg deux remaniements latins du petit catéchisme. Juste Jonas en fit une troisième traduction latine en 1539. Ce livre, traduit en grec par J. Mylius, a été imprimé à Bâle, 1558, 156 i, 1572. Les catéchismes de Luther ont eu d’innombrables éditions ; ils ont été adoptés pour l’enseignement religieux et ils sont aujourd’hui encore en usage, non seulement en Allemagne, mais aussi dans tous les pays de l’Europe et de l’Amérique qui ont des Églises protestantes. D’autres communions que la luthérienne les ont suivis et les suivent encore. Un les a expliqués et commentés très souvent.

Sur les éditions et les commentaires, voir Realencyclopàdie fur protestant ische Théologie und Kirche, 3’édit., Leipzig, 1901, t. x, p. 130-135, 139-102 (avec une riche bibliographie) ; Knoke, Ausgaben desLutherschen Enchiridion bis zu Luthers Tode und Xeudruck der Wittenberger A usgabe, Stuttgart, 1903 ; 0. Albrecht, Zur Bibliographie und Textkritik des kkinen Lutherischen Katechismus, dans Archiv fur Reformationsgeschichte. Texte und Untersach. de W. Friedensburg, Berlin, 1904, t. i, fasc. 3, p. 51-82 ; L. Emery, Introduction à l’étude de la théologie protestante, Lausanne, Paris, 1904, p. 666-667.

Autres catéchismes protestants du xvp siècle.


L’immense succès du catéchisme de Luther n’arrêta pas la publication de nouveaux livres d’enseignement, même parmi les luthériens. Les autres sectes eurent aussi les leurs. Signalons seulement les principaux : Bucer, Katechismen, Strasbourg, 1 53 i, 1537 ; cf. A. Ernst et J. Adam, Kalechetische Geschichte des Elsasses, Strasbourg, 1897 ; la confession de Bohème de 1535 définissait le catéchisme : catholica et orthndoxa Patrum doctrina, et déclarait que le décalogue, la foi apostolique ou le symbole deNicée et l’oraison dominicale devaient être enseignés aux enfants et constituaient les matières de la science suffisante au pieux chrétien, a. 2, Confessio fidei ac rcligionis, 2e édit., 1558, p. 18-19 ; le catéchisme de Bucer remanié en 151.") dans le sens zwinglien, devint le catéchisme de Berne, traduit lui-même en français en 1552, revu encore en 1581 et longtemps employé ;.1. Other, Katechismus, Aarau, 1530 ; LéonJuda, Grosser Katechismus, Zurich, 1531 ; Kleiner Katechismus, Zurich. 1535 ; le premier de ces catéchismes a été réédité en langue moderne par Grob, 1830 ; Megander (CasparGroasmann), Kurze christliche Auslegung, Berne, 1536. Calvin, de son côté, publia deux catéchismes en français, l’un en 1537, l’autre en 1542 ; ils furent tous deux traduits en latin, 1538, 1545. L’un d’eux a été traduit en grec par Henri

Etienne. Voir col. 1388, i : î90 ; cf. Rilliel et Dofour, /

hisme français de Calvin

chisme de Calvin a été- disent’- par Peuardent, Exat

niant, Pai édit, plus coruj

1601. Bullinger, Summe christlicher Relig deux calvinistes, Ursinus et Olevian, publièrent eri à Heidelberg le Katechismus Heidelberger, qui fui

pandu en Suisse, en Autriche et en Hollande ; trad. frandit. , Berne, 1753 ; cf. A. Wolters, Det Itetdelberger Catechismus in - -tait,

nebst der Geschichte seinet 1.-jU-s im Ja/ mi,

1884 ; Niepmann, Der Heidelberger Katechismus von

1503, Elberfeld, I866 ; M.A.G< n D, i // i U Ibergsche

Catechismus, Leyde, 1890 ; Realencyclopàdie testantischeTheologie und Kirche, & édit., Leipzig, 1901, t. x, p. 104-173. Kn 1568, parut à Schallhouse le i chisme du doyen L’Iiner. G. l’eucer. gendre de Mélanchthon et professeur à Wittemberg, fit publier par la faculté de théologie de cette ville un nouveau catéchi qui fut mis aux mains des étudiants des écoles latines et des gymnases et qui servit d’introduction aux études théologiques. Sa doctrine sur l’eucharistie souleva de violentes récriminations de la part des théologiens de Brunswick et d’Iéna. Cf. Klose, Der cryptocalvinistiche Catechismus, 1856. F. Fricke, Drei reformite Katechismen des 10 Jahrhunderts, dan^ Zeitschri/t fur praktische Théologie, 1900, t. xxii, p. 304-313, a signai trois catéchismes suivants : Ochino, // catecismo, in-8°, Bâle, 1561 ; J. Bilsten, Catechesis, en 14 chapitres ; G. Allenrath, L’biguitistische À’afec/iis » n<s, 1596. Drusius publia un petit catéchisme en hébreu, en grec et en latin :

- : —, hoc est, Catechesis sive prima institutio aut ru dimenla rcligionis christ ianse, ebraice, grsece et latine exjvicata, Leyde, 1591. Socin avait publié : Christianm religionis brevissima institutio per inlerrogationes et responsiones quant vulgo catechismum vocant, dans la Bibliotlieea fratrum polonorum, t. I, p. 651 sq. Les sociniens eurent encore : Catechesis et confessio ftdei cœtus per Poloniam congregali, Backow. 157 4. En Italie, Jean de Valdès composa probablement en italien, vers 1535, un catéchisme qui a été traduit en latin, en polonais, en allemand, en anglais, en français et en espagnol. Une réédition en a été faite par Ed. Bobiner. lustra, cristiana ]>ara los niiios, Bonn, 1883. Vermigli publia un Catecismo, ovvero espositione del symbolo apostolico, Bâle, 1546. L’Église établie d’Angleterre eut son catéchisme introduit dans le Prayer bock de 15-19 à 1661 comme préparation à la confirmation. Voir t. i, col. 12891291. Elle s’en sert encore aujourd’hui : The calechism of the Church of England. J. Palmer en a donné une explication, The Church catechismus, qui est aussi en usage. Il estiinnoté par J. II. lilunt, The annotated of common prayer, 2e édit.. in-4°. Londres, 1890, p. 131436. L’introduction qui précède, p. 428-430, nous apprend qu’on l’a attribué à Alexandre Nowell, auteur d’un plus grand catéchisme en latin, 1570, réédité à Oxford en 1835 et IS’ii. qui y a collaboré. L’évêque de Bocln -Poynet, qui en 1552 a publié un catéchisme en latin et en anglais, et Goodrich, évéque d’I'.ly, ont particip » rédaction. Overall et d’autres y ont fait des additions. Plusieurs des premiers catéchismes protestants figuraient à l’Index du concile de Trente. H. Reusch, Der Index der verbal eue » Bûcher. Bonn, 1883, 1. 1, p. 126. 139, 191. 240-241. 120, 522, 589.

5° Quelques catéchismes protestants des siècles suivants. — M. Bàumlein, Zuricher Katechismus, 1 réédité à Zurich jusqu’en 1839. mais depuis lors officiellement abandonné ; il avait été commenté pour les dicateurs par Salomon Vôgelin, Praktische Erklàrung des Zuricherisclien Catechismus, Zurich, 1816 ; Catechesis Racoviensis, seu liber socinianorum primarius, 1609 ; trad. latine du texte polonais de 1605 ; ti..d.

1911

CATÉCHISME

1912

mande en 1608 ; 2 in-8°, Francfort et Leipzig, 1739 ; Spener, Erkliirung der christlichen Lehre, 1677 (pour les piétistes) ; réédité encore, Berlin, 1852 ; Tabulée catecheticse, Francfort-sur-le-Main, 1683 ; Dresdener Kreuz Katechismus, 1688 ; réédité par Langbein, Dresde, 185 1. Robert Barclay composa en 1667 le catéchisme des quakers ; le socinien Balthasar Bekker, De vaste spysen der Volmaakten, 1670 ; l’antitrinitaire Jean Bidde fit deux catéchismes qui furent brûlés de la main du bourreau. De nouvelles méthodes furent inaugurées : Jean Laurent de Mosheim, Sittenlehre der heiligen Schrift, 1735 ; J. B. Basedow, Abltandlung vont Unterricht der Kinder in der Religion, 1764 ; Grundriss der Religion. L’influence de Kant se fit sentir dans J. P. Miller, Answeisting zur Katechisierkunft ; Unentbehrliche Exempel zum kalechisieren ; J. C. Dolz, Katechetische Unterredungen ùber religiôse Gegenstânde, Leipzig, 1795 ; G. F.Dinter, Katechetische Jugendbelehrungen, Leipzig, 1805 ; Katechismus der christlichen Lehre, 1190, employé dans les églises et dans les écoles du Brunswick. Au Xixe siècle, la plupart des cantons suisses ont adopté de nouveaux catéchismes, plus ou moins influencés par le rationalisme, notamment le Zuricher Katechismus de 1832 ; les pasteurs choisissent comme livre d’enseignement parmi de nombreux catéchismes particuliers celui qui leur plait. Les congrégationalistes anglais emploient le catéchisme de Palmer († 1813), A catcchism for protestant dissenters, et dans leurs écoles, celui de Slowell, remanié en 1892 par Fairbairn, A short catechismus for use in congregational Sunday Schools, Londres. L’Église presbytérienne d’Angleterre et l’Église écossaise se servent du petit catéchisme de Westminster rédigé en 1647, sous le titre : The humble advice of the assembly of divines. Un catéchisme plus étendu, larger, parut sous le même titre, Londres, 1647. Tous deux ont été traduits en latin, Edimbourg, 1659. Les écoles du dimanche ont à leur usage divers catéchismes élémentaires. Un anglican Vernon Staley a rédigé un catéchisme particulier : The catechism of the catholic religion, Oxford, 1895. Le concile national de VEvangelical Free Church a fait rédiger par un comité, composé de membres de diverses sectes, un catéchisme commun : An eiangelical Free Church catechism for use in home and school, Londres, 1898. Osterwald avait publié, en 1702, un grand catéchisme, dont il a extrait un petit catéchisme, Genève, 1734. Cf. L. Gonin, Les catéchismes de Calvin et d’Osterwald, étude historique et comparative, Montauban, 1893. Le petit catéchisme d’Osterwald a été employé à Neuenbourg peu après son apparition, et à Genève en 1788. Il a été retouché au début du xix » siècle par Waadt, Abrégé de l’histoire sainte et du catéchisme, Genève, 1803. On en a fait une traduction romanche. Les réformés français l’emploient dans son état primitif, ou sous la forme remaniée de 1803. Paul Rabaud a publié un Précis du catéchisme d’Ostervald, 2e édit., Paris, 1856 ; reproduit par Montandon, Étude sommaire de la religion chrétienne, et Précis annoté du catéchisme d’Ostervald. Autres catéchismes protestants en français : J. Vernes, Catéchisme destiné particulièrement à l’usage des jeunes personnes qui s’instruisent pour participer à la sainte cène, in-8°, Genève, 1774 ; Boissard, Manuel des catéchumènes à l’usage de la jeunesse des communions évangéliques, Paris, 1822 ; Précis de la doctrine chrétienne, exposée par le texte de l’Ecriture sainte, par les pasteurs de l’Église évangélique de Paris, 3e édit., Paris, Strasbourg, 1827 ; A. de Stackelberg, Résumé deladoctrme chrétienne /clique. Prières et méditation », Nancy, s. d.-R. Cuvier, Catéchisme des doctrinei distinctives de isc évangélique protestante et de l’Église cathoromaine, Paris, s. d. (1846) ; trad. allemande, ini. Strasbourg, 18’» > : Bugnoin, Catéchisme de l Église du Seigneur, 3e édit., Saint-Denis, 1802 ; F. H. Ha ; rter,

Manuel de la doctrine chrétienne ou explication du catéchisme de Luther, trad. franc., par des pasteurs du Ban-de-la-Roche, 1864 ; 4e édit., 1885 ; 6e édit., Paris, Rothau, 1900 ; Bonnefon, Nouveau catéchisme élémentaire, 14e édit., Alais, 1900 ; A. Decoppet, Catéchisme populaire, Paris, 1898, 1901 ; ce pasteur a publié en 1875 un catéchisme plus étendu ; C. E. Babut, Cours de religion chrétienne, 6e édit., Paris, 1897 ; E. Nyegaard, Catéchisme à l’usage des Églises évangéliques, 13e édit., Paris, 1900 ; N. La marche, Cours d’instruction religieuse, chrétienne, protestante, Paris, 1900 ; R. Rolland, Court exposé de la religion chré tienne, V&r’is, 1886 ; Catéchisme de Monlbéliard ; Catéchisme biblique élémentaire, par un pasteur, Privas, 1897 ; Wilfrid Monod, Essai de catéchisme évangélique, Paris, 1902. L’Église libre d’Italie se sert de G. F. Meille, Il catechisma ossia sunto délia dottrina crisliana secondo la parola di Dio, 6e édit.. Florence, 1895. Les vaudois ont aussi des catéchismes modernes : Catecliismo délia Chiesa evangelica waldese o manuale d’istruzione cristiana ad uso dei catecumeni di délia Chiesa, Florence, 1866 ; Catechismo evangelico ossia sunto délia dottrina crisliana, Florence, 1895. Les protestants américains ont aussi des catéchismes nouveaux : Evangelical catechism, en allemand et en anglais ; Ph. Schaff, Christliche Katechismus, Philadelphie, 1862 ; Little Lamb’s catechism, Knowille. Les sectes américaines ont chacune leur catéchisme. Voir t. i, col. 1078. Les mennonites allemands ont celui d’E. Weydemann, Katechismus zum Gebrauch der Taufgesinnter, 2e édit., Krefeld, 1878. Les mormons se servent d’Elder, Catechism for children, in-12, Sait Lake city, 1888.

Les catéchismes protestants ont été l’objet de nombreuses études. Nous ne signalerons ici que les principaux ouvrages historiques : Langemack, Historia catechetica, 1729-1740 ; Rocher, Catechetische Geschichte der Reformierten Kirchen, léna, 1756 ; R. Neumann, Der evang. Religionsunterricht im Zeitalter der Reformation, Berlin, 1899. En dehors des Monumenta Germanix pœdcigogica, t. xx-xxiii, d’anciens catéchismes protestants sont reproduits par J. Hartmann, Aelteste katechetische Denkmale der evang. Kirche, Stuttgart, 1844 ; G. Kowereau, Zwei atteste Katechismen der lutherischen Reformation (ceux de Schultz et de Hegendorf), Halle, 1890 ; Bodemann, Katechetische Denkmale der evang. luth. Kirche, Harbourg, 1861. Pour les plus récents travaux, on peut consulter le Theolegischer Jahresbericht, Brunswick, 1881-1903, t. I, p. 289-292 t. il, p. 361-364 ; t. iii, p. 332-334 ; t. iv, p. 324-326 ; t. v, p. 407415 ; t. VI, p. 407-413 ; t. vii, p. 399-406 ; t. viii, Praktische Théologie, p. 4-10 ; t. IX, p. 449-457 ; t. x, p. 426-440 ; t. XI, p. 458-482 ; t. xii, p. 457-466 ; t. XIII, p. 486-491 ; t. xiv, p. 490-499 ; t. xv, p. 479-495 ; t. XVI, p. 638-660 ; t. XVII, p. 677-704 ; t. xviii, p. 617642 ; t. XIX, p. 775-804 ; t. XX, p. 1117-1149 ; t. XXI, p. 1086-1123 ; t. xxii, p. 1243-1282.

Aux catéchismes protestants rattachons ceux de quelques sectes indépendantes : Principes fondamentaux de la religion des théophilanthropes ou adorateurs de Dieu et amis des hommes, concernant l’exposition de leurs dogmes, de leur morale et de leurs pratiques religieuses, avec une instruction sur l’organisation et la célébration du culte, in-18, Rouen, an VI, 1798 ; abbé Chatel, Catécliisme à l’usage de l’Église catholique, 1810 ; les vieux catholiques eurent leurs catéchismes propres : Kleiner katholischer Katechismus von der Unfehlbarkeif. ein Buchlein von einem Vereine katholischer Geislliche, condamné par le Saint-Office, le 31 juillet 1872 ; Katholischer Katechismus herausgegeben im Auftrage der altkalholischen Synode, condamné aussi par le Saint-Office, le 6 décembre 1876 ; un autre catécliisme vieux-catholique en français, intitulé : Catéchisme catholique, Berne, 1876, a été l’objet d’une pareille condamnation, le 12 juillet 1877 ; un Premier catéchisme ou abrégé de la doctrine chrétienne pour ceu.r qui commencent est contenu dans Liturgie de l’Église catholique gallicane, parH.Loyson, 6- édit., Paris, 1891.

IV. Catéchismes catholiques du xvie siècle app.es 1517. — Après l’apparition du protestantisme, les catholiques rivalisèrent de zèle avec les protestants pour l’enseignement élémentaire de la doctrine chrétienne, et les catéchismes catholiques se multiplièrent sous toutes les formes. La Compagnie de Jésus, qui fut instituée

pour s’opposor aux progrès du protestantiime, obligea ses iiiiiti fins ; i s’adonner i l’enæignementdela doctrine chrétienne. Saint Ignace et tainl Prançoisde Borgia catéchisaient les enfanta à Rome, el saint François-Xavier commença par le catéchisme l’évangélisation de l’Inde.

i. w wi 1 1 i itéchismb romain. —i° En Allemagne.

— Érasme avait composé en 1533 à Fribourg-en-Brisgau sou Symbolum sive catechismus, qni comprend six catéchèses dialoguées, dont les cinq premières expliquent le symbole, el la sixième, les préceptes du décalogue et l’oraison dominicale. Opéra on/nia, Leyde, 1704, t. v, col. 1133-1196. Georges Wicelius (Wilzel) lit paraître en 1535 son Catechismtu Ecclesiæ : Lere und Handlung drs heiligen Christenthums, sous forme dialoguer, qui eut de nombreuses éditions et fut traduit en saxon par Lambert, abbé de lialven, en 1550. Il rédigea à lîerlin, en 1539, ses (Juxstiones catechisticse, leclu jucundse simul et utiles, souvent imprimées, notamment à Mayence en 1541. En 1542, il édita à Mayence : Catechismus. Instructif) puerorum Ecclesiæ ; ce petit catéchisme débute par des récits bibliques ; il contient ensuite une courte explication du symbole, de l’oraison dominicale, des commandements et des sacrements ; sa traduction allemande est reproduite par Moufang, Kathulische Katechismen des iO Jahhrunderts in deutscher Sprache, Mayence, 1881. Wicelius avait publié un grand catéchisme : Catechisticum examen christ ia^i pueri ad pedes catliolici prsesidis, Mayence, 1541, 1545, reproduit par Moufang, op. cit., p. 472-538. Enfin, en 1560, il édita : Newer und kurtzer Catechismus, christlicite und gewisse Vnterriclitung der jungen Christen. Le dominicain Jean Dietenberg est l’auteur du Catechismus. Evangelischer Bericht und christlicfie Vnterweisung der fùrnehmlichsten Stock des waren heyligen cliristliclien Glaubens, Mayence, 1537, souvent réédité et encore par Moufang, p. 1-105. Cf. Moufang, Die Mainzer Katechismen, Kirchheim, 1877, p. 22 sq. ; H. Wedewer, Johannes Dietenberger, Fribourg-en-Brisgau, 1888, p. 188 sq., 416.

Jean Gropper fit successivement trois catéchismes. Un petit, intitulé : Capita iuslilutionis ad pietatem ex S. Scripturis et orthodoxa catholicse Ecclesise doclrina et traditione excerpta, Cologne, 1516, était destiné à l’usage de son école de Saint-Géréon. Il le développa en allemand sous ce titre : Hauptartikell christlicher L’nderrichtung zur Gotseligkeit, etc., Cologne, 1547, et dans Moufang, op. cit., p. 213-316. Son grand catéchisme a ce titre : lnstitutio catholica, elementa christianæ pietalis succincta brevitate complectens, etc., Cologne, 1550 ; il était destiné aux ordinands et aux prêtres. Jean de Mattiz, évêque de Meissen, publia Ein christliche Lere zu grûndlichen und bestândigen Underriclit des rechten Glaubens und eines Goltseligen Wandels, Mayence, 1541, dans Moufang, op. cit., p. 135-242. Le catéchisme du dominicain Pierre de Soto : Khurtzer Bcgrif] catholischer Lehr, Augsbourg, 1519, dans Moufang, op. cit., p. 317-365-, n’est qu’un extrait de son grand catéchisme, De institution christiaui nominis, 1548. Sidonius Michel Helding, qui devint évoque de Mersebourg. publia Brevis institutw ad christianam pietatem, 1549 ; l’.uis. 1563 ; Anvers, 1565 ; trad. allemande, Mayence, 1555. 1557, dans Moufang, op. cit., p. 361-414. Son grand Catechismvs, Mayence, 1550 ; Cologne, 1562 ; Louvain, 1567, etc. comprends’» sermons catéchétiques. Jean Wigand, Ex Sidonii catechismo majore… commonefactiones annotatm, Mersebourg, 1550 ; Confutatio catechismi larvati Sydottis epUcopi, s. 1., 1510. en allemand, Magdebourg, 1550, a réfuté Helding. Celui-ci doit être aussi l’auteur du catéchisme publié par ordre du concile provincial de Mayence (1549) : lnstitutio ail pietatem christianam secundum doctrinam catholicam, Mayence, 1549. Moufang, Die Mainzer Katechismen, p. 66 sq. Jean l’abri, dominicain, a publié sous le voile de l’anonymat : Ain

ulicher, rainer Katfrhismu$, rtr. s I n. d. (Aug tbonrg) ; les éditions de Dilingen, I558, 1563, indiq le nom de l’auteur. Moufang, Katholische Katechismen, p. 145-464. Les éditions postérieures contiennent le mencement d’un autre catéchisme mmande ments de l Église, les péchés capitaux, h-- bonnes o au rre a, les M-rtus, les fruits du Saint-Esprit, les béatitudes, les

ils évangéliques et les fins dernières. / Katechismus sampl kurtzen Gebellein fur die ei< il ii, Dilingen, 1558, dont l’auteur est inconnu, a une division pareille à celle du catéchisme de Canisius. Moufang, op. cit., p. 466. Mathias Cremers, d’Aix-la-Chapelle, avait rédigé- un catéchisme intitulé : Chrttllicher Bericht, etc., Cologne, lôi-2. Frédéric Nausea de YVeissenfeld, mort évêque de Vienne, a laissé un I chismus catholicus, in-fol., Cologne, 1543 ; in-8°, Ar. 1557. Cf. Moufang, Die Mainzer Katechismen, p. 1-Le franciscain François Titelmann est l’auteur du Schatz der christlichen Lehre, Cologne, 1546 ; trad. latine, Anvers, 1557 ; Lyon, 1567. Stanislas Hosius, évêque d’Lrrneland et plus tard cardinal, publia une Confessio catholicse fidei christiana, Cracovie. 1553 ; Anvers, 1559, etc. Jacques Schopper est l’auteur de deux catéchismes : lnstitutionis christianse sumtna, Cologie-. 1555 ; Catechismus brevis et catholicus in gratiam juventutis conscriptus, etc., Anvers. 1555 ; Cologne, , 1560. Jules de Pflug, évêque de Naumbourg, publia lnstitutio christiaui hominis, Cologne, 1562. Conrad Clinge a laissé : Catechismus catholicus summam christianse institulionis quatuor libris succinctim complectens, Cologne, 1562 ; Summa doctrinae christianse catholicse, Cologne, 1570. Etienne Agricola a traduit en 1570 le catéchisme du cardinal Gaspar Contarini, paru en 1512. Sa traduction est intitulée : Catechesis oder kurtze Summa der Lehre der heiligen christlichen Kirchen fur die Kinder und Einfelligen, Augsbourg, dans Moufang, op. cit., p. 539558.

Le B. Canisius mériterait une étude spéciale en raison de la méthode de catéchisme qu’il a inaugurée et de 1 immense diffusion qu’ont eue ses catéchismes. Mais on a raconté plus haut, col. 1513. 1521, son activité personnelle comme catéchiste, et on a parlé, col. 1524-1526, d trois catéchismes, de sa méthode et de ses succès. Pour la bibliographie, voir col. 1531.

Martin Bialobrzesky publiait contre les erreurs du temps un Katechismus, Cracovie, 1567. Jean Nass, O. M., avait composé un Catechismus catholicus, Ingolstadt, 1567, 1598 ; A. Alostano, Catechismus imtardialogi inter pzenilentem et catechistam, 1564.

Les évêques allemands, réunis au concile de Cologne, en 1536, décidèrent de fournir aux curés, chargés d’expliquer le décalogue, le symbole, les sacrements et l’oraison dominicale, quoddam enchiridion… in quo br sime hœc omnia secundum sanam et ecclesiastuam doctrinam exponentur. Il y serait aussi question des devoirs des divers états, du culte des saints et des reliques, des images et des cérémonies. Paît. VI. c. xxi, Mansî, t. xxxii. col. 1254. La plupart des chapitres de la VIP et la IX* parties concernent des points de doctrine qui rentraient dans les matières de renseignement religieux. Ibid., col. 1255 sq. L’archevêque Ilennann, qui présidait ce synode, avertit ses curés qu’il avait fait paraître le manuel de la doctrine chrétienne qu’il leur avait promis. Il regrette que l’étendue de l’ouvrage ail dépassé ses prévisions : Enchiridion christiaua’institutionis, in-8°. Venise, 1565, très développé. Les fidèles devaient être interrogés à Pâques sur les matières enseignées par leurs curés. Part. VII. can. 20. col. 1261. Le synode d’Augsbourg, tenu à Dilingen en 1518 sous la présidence du cardinal Otton, ordonne aux curés d en seigner aux enfants et aux ignorants, certis te mp o ribns, le symbole, le Voter. {’Ave et le décalogue. Il recommande le catéchisme de Pierre de Solo et exclut les, C

chismes protestants. Can. 8, Mansi, t. xxxii, col. 1302, 1303. Parce que les protestants ont introduit des modifications dans les formules les plus usitées, il oblige les curés à lire chaque dimanche, à la fin du sermon, le Pater, YAve Maria, le Credo et le décalogue, pour que, grâce à cette répétition fréquente, le peuple les apprenne et les retienne par cœur. Can. 25, ibid., col. 1318-1319. Le concile de Trêves (1549), à propos des sermons, recommande d’expliquer simplement le symbole, le décalogue, les sacrements, les cérémonies de l’Eglise, l’oraison dominicale, etc. Can. 4, ibid., col. 1443. Il fit paraître : Christianæ instilutionis liber, 1549. Cf. Hézard, Hisl. du catéchisme, p. 199-201.

En France.

Les évêques français publiaient des catéchismes à l’usage de leurs curés ou de leurs diocésains. Guillaume Parvi, évoque de Senlis (1526-1537), publia deux traités : La formation de l’homme ; Le viat de salut où est compris l’explication du symbole, des commandements, du Pater et Ave Maria, instruction pour soy confesser avec des oraisons et plusieurs dévotes chansons, 21n-8°, Paris, 1538. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. IV, col. 393-394. L’évêque de Châlons-sur-Marne faisait imprimer un Brève de fidei orthodoxie rudimentis compendium in septem tractatus digestum atque a sacra theologia Rhemensi facultale approbatum. .., ad communem plebanorum cœlerorumque studiosorum utilitatem, Reims, 1557 ; les sept traités portaient sur les sacrements, le décalogue, le symbole, les vertus et les dons, l’excommunication et les peines canoniques, le péché et la pénitence. Voir Hézard, p. 328. Le cardinal de Bourbon, archevêque de Sens, avait fait publier, en 1554, un catéchisme comprenant l’oraison dominicale, la salutation angélique, les deux symboles, les commandements de Dieu et de l’Église. Jean de Montluc, évêque de Valence et de Die, publia pour l’instruction des fidèles des deux diocèses qu’il gouvernait des Instructions chrestiennes sur les commandements de la loy et des saints sacrements, 2e édit., in-12, Lyon, 1561, et des Familières explications des articles de la foy, plus un brief recueil des lieux de l’Escriture sainte servant à l’explication d’iceux articles, avecque le symbole de saint A thanase, in-8°, Lyon, 1561 ; ces instructions sous forme d’homélies devaient être lues par les curés au prône du dimanche. Hézard, p. 462-463. Le 5 août 1561, la faculté de théologie de Paris censura des extraits de ce dernier écrit et l’écrit lui-même ainsi que d’autres ouvrages de l’évêque de Valence. Duplessisd’Argentré, Collée tio judiciorum, t. Il b, p. 296-301 ; Féret, La faculté de théologie de Paris et ses docteurs les plus célèbres. Époque moderne, Paris, 1900, t. î, p. 269-270. Eustache du Bellay, évêque de Paris, adressait à ses curés dans le même dessein une lnstructio catholica quam vidgo manuale vocal, Paris, 1562 ; c’est une explication des commandementsetune préparation ; ’! la communion pascale. Hézard, p. 407-408. Charles Guillard d’Espichellière, évêque de Chartres, publia une Forma popidaris elementorum fidei nostræ tradita in usum catecliismi clero ac populo Carnutensi, in-12, Paris, 1565. Ce catéchisme procède par demandes et par réponses. Hézard, p. 333-334. Nicolas de Thou, évêque du même diocèse, ordonnait à tous les curés, vicaires, maîtres d’écoles, d’hôpitaux et autres d’avoir L’instruction des curés pour instruire le simple peuple, Paris, 1575, et de la lire souvent au peuple. Elle contenait « le lyvre triparty » de Gerson, un opuscule du même docteur sur les sacrements et sur la manière d’entendre les confessions, et Le livret Jésu. J.-C. Brunet M’tyxucl du libraire, t. il, col. 1557-1558 ; Hézard, p. 334-^ 886. Le petit catéchisme de Canisius était officiellement approuvé et publié en latin par l’évêque de Cambrai, us catechismus, in-8°, Cambrai, 1561 ; trad. fran. Douai, 1582. Il avait été traduit déjà, in-12, Anvers, 1557, Limoges, 1584 ; Liège, 1588. De leur cdté des particuliers publiaient de nouveaux catéchismes : E. CI. Vieux mont, de l’ordre de Fontevrault, Catecldsmus seu christianacxpositio, 1537 ; Lyon, 1833 ; Pierre Boulanger de Troyes, lnstilidioncs christianæ, in-8°, Paris, 1560 ; E. Auger, S. J., Catéchisme et sommaire de la religion chrétienne, Lyon, 1563 ; Paris, 1579 ; en grec et en latin, Paris, 1569, 1573 ; voir 1. 1, col. 2267 ; Ch. du Moulin, Catéchisme ou sommaire de la doctrine chrétienne, Lyon, 1563 ; Catechismus gallico-latinus. Le catéchisme latin françoys, c’est-à-dire le formtdaire d’instruire les enfans en la chrestienté, in-8°, s. 1. (Genève), 1561.

Dans les Pays-Bas.

Guillaume Damase Lindanus publia en 1560 un catéchisme hollandais, qui fut traduit en français par G. Hervet, Paris, 1561. François Sonnius, évêque d’Anvers, édita deux catéchismes : Christianæ inslitutionis formula, Anvers, 1561 ; Catechismus auctior, Bois-le-Duc, 1570. Jean Hessels a donné une Explicatio symboli, decalogi, orationis dominicæ, salutationis angelicæ, Anvers, 1566. Augustin Hunnàus est l’auteur d’un Catechismus catholicus, Anvers, 1567, 1570. L’ABC ou instruction chrétienne pour les petits enfants paraissait, in-12, Anvers, 1558.

4 ? En Espagne et en Portugal. — André Flores, De la doclrina christiana, Tolède, 1552 ; Philippe de Meneses, Lui de la aima ehristiana contra la ceguerdad y ignorancia de la fey y ley de Dios y de la lglesia, etc., Salamanque, 1556, 1578 ; Médina, 1567 ; Pincia, 1590 ; Valence, 1594 ; Barthélémy de Carranza, Catecismo, in-fol., Venise, 1556 ; Bruxelles, 1558, inscrit dans l’Index romain et espagnol, voir Reusch, Der Index, t. I, p. 585, mais enlevé de l’édition officielle de 1900, et discuté par Melchior Cano ; cf. Caballero, Vida del II Melchior Cano, in-8°, Madrid, 1871, voir col. 1515 ; Dominique de Soto, Catecismo ô doctrina ehristiana, Salamanque, 1563 ; il en existe une traduction française, 6e édit., Paris, 1901. Jean de Saint-Thomas a publié en espagnol une Explication de la doctrine chrétienne, in-4°, Valence, 1565, que Quétif et Echard qualifient d’opus aureum. Laurent Palmireno et Antoine Cordesio traduisirent en espagnol le catéchisme du P. Auger, Katecismo ô summa de la religion cristiana, Valence, 1565 ; Calari, 1569 ; Madrid, 1575, etc. L’archevêque Barthélémy des Martyrs donna en portugais Catecismo ou doutrina cliristiana et practicasspirituales, etc., Lisbonne, 1562, etc. ; Marc Georges, De doclrina christiana adpuerorum rudiumque inslruclionem, Lisbonne, 1561 ; Louis de Grenade, Inlroduccion al symbolo de la fe, in-fol., Salamanque, 1582, etc. ; trad. italienne, in-4°, Venise, 1586 ; le compendium, qui forme la Ve partie de cet ouvrage, a paru à part en italien : L’cpilome o vero compendio dell’Introdutlione del symbolo délia fede, Venise, 1587 ; trad. latine de l’ouvrage entier par Gallucio, Venise, 1587 ; Cologne, 1589, 1602 ; trad. française par Sébastien Hardy, Rouen, 1638 ; par Simon Martin, minime, Paris, 1656 ; 5e édit., 1665 ; 8e édit., 1686 ; par Girard, in-fol., Paris, 1686, 1688 ; 4 in-12, Paris, 1687 ; 4 in-8°, Paris, 1711 ; 6 in-12, Lyon, 1825 ; trad. portugaise par Joachin de Maccdo, lazariste, 2 in-8°, Lisbonne, 1780-1782 ; Compendio de doctrina christiana, en portugais, vers 1560 ; Valence, 1644 ; Anvers, 1651 ; trad. en castillan, Madrid, 1595 ; trad. latine par Gallucio dans Opéra omnia, Cologne, 1628, t. i ; trad. française par Nicolas Bernard, célestin, sur la trad. latine de Michel de Isselt, Paris, 1605 ; le petit catéchisme de Louis de Grenade a été traduit en latin par Martin Binhart, dans Opéra omnia, t. î ; en français par N. Colin, Paris, 1625 ; par Simon Martin, Paris, 1<'>i(l, 1654. Le Tractatus de ratione catechizandi apud ïndos est une traduction latine faite par Schott. Opéra omnia, t. I.

En Italie.

L’oratorien romain Crispoldia composé un Inlerrogalorium puerorum.suc dialogus, 1539. Le cardinal Contarini a publié en 1542 son Catechismus. Operaomnia, Paris. 1571. On traduisit en italien le catéchisme espagnol de l’évêque Martin l’erez d’Ayala, El calecliumenu ô christiano instruido, Milan, 1552 ; Doc19r

CATÉCHISME

1918

trina chritliana por mode de dialogo, Milan, 1554 ; Léonard < 1 « Marinis, Catechismtu pro cura animarum civitatii atque diœcesii Mantuanæ, Mantoue, 1555.

6° Au Mexique. Pierre de Cordoue, < ». P., a composé ; m-c plosii ura de ses confrères an catéchisme pour l’instruction des Indiens, Mexico, 1544. [la suivi la méthode historique parce qu’elle aide à retenir les mystères de la foi. J.-C. Brunet, Manuel du libraire, t. iv, col. W. 164. Alphonse de Mol ma fit imprimer un Catecitmo majo <, Mexico, 1546, qui eut de nombn

éditions de 1578 à 1601. D’autres doctrines chrétiennes lurent publiées à Mexico en différents dialectes par Benoit Pernandez, 1550, par Marroquin, 1556, et par Pierre de Feria, 1567. Ibid., t. ii, col. 1223, I225 ; t. iii, col. 1469 sq. Le Monnaie curatortmi, traduit en castillan, avait aussi été imprimé à Mexico en 1544. Ibid., t. ii, col. 1558.

II. le CATÉCBIS VB romain.

Ce catéchisme doit son origine au concile de Trente. Dès le 13 avril 1346, on soumit à l’assemblée dans les congrégations particulières un projet de décret qui contenait cette décision : l’ru puerisautem et adultis indoctis erudiendis, quibuslacte opus est, nonsolido cibo, statuit s. synodus, a viris doctis lingua latina et x’ulgari edi catechismum ex ipsa sacra Scriptura a Palribus orthodoxis exceplum, ut illias pœdagngia instituti amagistris suis, et memores sint christianæ professionis ijuam fecerunt in baptismo, et prwparenturadstudiasacrarum litterarum. L’évêque ou le curé devaient examiner une fois par mois et les maîtres et les élèves. A. Theiner, Acta genaina ss. œcumenici concilii Tridentini, Agrain, 1874, t. I, p. 91. La majorité approuva la motion du catéchisme, p. 92, A la congrégation générale du 13 avril, quelques membres, entre autres, le cardinal de Jæn, firent quelques observations au sujet du contenu de ce catéchisme et de l’examen des écoliers, p. 93, 95-. A celle du 10, le sommaire des avis émis sur le catéchisme se réduit à ceci : De cateclnstno. Quod fiât, et ea lantum qux ad fidei fundamenta spectant, in eo ponantur, fiatijue a synodo. Aliqui tamen cupiunt non fieri mentionem antequam edatur. Ibid., p. 97. Il ne fut plus question du catéchisme dans le second projet sur la prédication, présenté le 7 mai, discuté dans les réunions suivantes et publié à la Ve session. Les Pères du concile ne perdirent cependant pas de vue le grave sujet soumis à leurs délibérations. Plus tard, en 1563, dans le Decretum de reformatione, c. vii, à propos de la prédication à faire sur les effets des sacrements, ils ordonnèrent aux curés de les expliquer aux fidèles en langue vulgaire juxta formant a sancta synodo in catechesi singulis sacramentis prsescribendam. Ils pensaient donc fournir aux curés une catéchèse dans laquelle les effets de chaque sacrement seraient exposés. Une commission avait été nommée à cet effet, mais elle n’eut pas le temps de rédiger ce catéchisme. On avait hâte de clore le concile. Les décrets publiés dans la XXVe session, le 4 décembre 1563, ne furent pas examinés dans les congrégations ni discutés. Les Pèresà l’unanimité, sauf une voix, les approuvèrent en bloc. A. Theiner, t. ii, p. 506. Avant de se dissoudre, le concile confia au pape le soin de terminer et de publier le catéchisme dont la rédaction avait été remise à quelques-uns de ses membres. Sess. XXV, De indice librorum et calechisnio, breviario et missali. Les travaux commencés par la commission furent continués sous la direction de saint Charles Dorromée et durèrent plusieurs années. La commission divisa d’abord le sujet en articles, dont la rédaction fut confiée a des théologiens choisis. On connaît le nom de plusieurs de ces rédacteurs. Michel de Médina, fine mineur, fut chargé’du 4e article du symbole ; le cardinal Séripandi, du : Et in unam sanctam Ecclesiam ; Galésinus expliqua les commandements de Dii u ; Mu/m Calini, archevêque de Zara, s’occupa du Bymbole ei des sacrements ; J. Castiglione eut aussi part a l’explication du symbole.

Chacun d’. us devaif exprimer la doctrine de 1 I r universelle et lenir spécialement compU û du

concile de Trente. Après la clôture du condb vaux furent poursuivis jusqu’en 1566. Trois domini François Fureiro, Léonard Marino, archi Lan cino, et Gilles Foscarini, évèqoe de Modi i’luzio

Calini furent nommés par Pie IV. Les frères prêcheurs eurent soin de faire abstraction des opinions prédominantes dans leur ordre. Le premier travail était B011 a saint Charles Borromée, et la revision définitive coi au cardinal Sirlet. Saint Pie V lit mettre en bellelatinité par Jules Poggiani et Paul Manuce la rédaction faite en italien. Les deux textes furent impri parallèlement sous le titre : Catechûtm reto

concilii Tridentini ad parochot l’ii V jussu editu », in-fol., Rome. 1566. Ce catéchisme n’est pas un livre bolique ou une confession de foi - imposant à tou chrétiens ; c’e>t un livre de doctrine, non sans doute un abrégé à l’usage des fidèles, ni un manuel destiné à l’enseignement de la théologie, mais bien un exposé doctrinal capable de compléter l’instruction Idéologique des prêtres et de leur faciliter la prédication et l’enseignement du catéchisme. Il est divisé en quatre parties, qui résument la doctrine catholique et qui traitent successivement du symbole, des sacrements, du décalogue et de la prière. Il a été approuvé par Pie V en 1566 et par Grégoire XIII en 1583. Léon XIII, Lettre encyclique au clergé de France, du 8 septembre 1899, a recommandé aux séminaristes de lire souvent ce « livre d’or ». « Remarquable à la fois par la richesse et l’exactitude de la doctrine et par l’élégance du style, ce catéchisme est un précieux abrégé de toute la théologie dogmatique et morale. Qui le posséderait à fond aurait toujours à sa disposition les ressources à l’aide desquelles un prêtre peut prêcher avec fruit, s’acquitter dignement de l’important ministère de la confession et de la direction des âmes, être en état de réfuter victorieusement les objections des incrédules. » Lettres apostoliques ou encycliques, brefs, etc., de S. S. Léon XII J, Paris, t. vi, p. 100-101. Plus de vingt conciles provinciaux ou synodes diocésains du xvie siècle l’ont recommandé aux prêtres de leur circon — cription. La liste complète a été dressée par A. Réginald, O. P., dans le Suppl., I, De catechismi romani au taie, de Xoél Alexandre, p. 377. Cf. conciles de Milan ( 157’.', part. I, can. 2. Mansi, t. xxxiv, col. 348 ; de Rouen n. 13, col. 641 ; de Reims (1583), De curai is, n. 6, col.706 ; deBordeaux(1583), can.27, col. 781 ; d’Aix ! " col. 986 ; de Toulouse (1590), part. 1. c. iii, n. 2. 6, col. 1277. Les éditions du texte latin sont innombrables. Il a été traduit dans plusieurs langues, même en arabe. Indiquons seulement les principales traductions françaises. La première, qui est anonyme, parut à Bordeaux, in-8°, 1567. 1583, 1598. 1(302, 1620, 1633. La deuxième, œuvre de Jean Gillon, fut publiée, in-8°, Paris, 1578. Louis Coulon en donna une autre, 2 in-8 Paris, 1670. De Varet de Fontigny, avocat au parlement, en lit une nouvelle, in-12, Paris. 1673, 1686. Celle d’Honoré Simon parut, 3 in-12, Lyon. 1683. Les plus récentes sont c de Doney, 2e édit., 2 in-12, Dijon, 1840, de Gagey, 2 i Dijon, 1854, 1865, etc., et de Halle ?, in-12. Paris. : Cf. Janssen, L’Allemagne et la Réforme, trad. franc., Paris, 1895, t. iv. p. 138-439. G. l’.der, conseiller d’I I disposé le catéchisme du concile de Trente en manuel scolaire pour l’instruction de la jeunesse ; il en a fait des extraits qu’il a divis lions et sous-sections. La

première édition de son travail remonte à 1569 ; elle a pour titre : Partitiones catechismi catholici. Col 1571 ; l’édition de Lyon. 1579. est intitulée : Metkôdm catechismi catholici. in-16. A. Sauli, général des bamahites et évêque d’Aléria Corse), a fait un abrégé du chismeromain : Dottrinadel calechisnio romano ridotta a modo jiiù simplicce facile per uso dcl cl. Pavie, 1581, in-l Pavie et Milan, 1809.

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CATÉCHISME

1920

III. CATÉCHISMES POSTÉRIEURS AU CATÉCHISME RO-MAIN. — Le premier livre irlandais qui ait été imprimé est un Alphabetum et catechismus, in-8°, Dublin, 1551. Au synode de 1571, l’évêque de Besançon décidait que les formules que tout chrétien est tenu de savoir seraient récitées au prône du dimanche. Pour faire cesser l’ignorance religieuse, alors universelle, on devait enseigner les éléments de la doctrine chrétienne. Dans les paroisses rurales qui n’avaient pas d’école, les curés étaient obligés de réunir à l’église, un jour non férié, les enfants de 8 à 9 ans pour leur faire réciter les formules nécessaires latine et gallice. Là où il existait des écoles, les parents devaient y envoyer leurs enfants pour qu’ils apprissent les rudiments de la foi, et des censures frapperaient ceux qui ne rempliraient pas ce devoir, n. 16-18. Concilia Germanise, t. viii, p. 189-190. L’évêque de Rennes publia : Catéchisme ou instruction sur les principaux points de la religion chrétienne, catholique, apostolique et romaine, avec Y Instruction pour les curez de Gerson, Paris, 1582. Le petit catéchisme de Canisius était traduit en breton par Saisy de Keremphay en 1575. Le jésuite Brilmacher donnait un Catechismus, Cologne, 1589. André Croquet, bénédictin, extrayait ses Catéchèses christianee, in-4°, Lyon, 1593, des homélies catéchétiques de Matth. Galenus. Une Explication des commandements de Dieu paraissait à Paris, 2 in-12, 1594. Le rituel de Sens, imprimé à la fin du xvie siècle, contenait ÏOpus tripartitum de Gerson pour être enseigné dans le diocèse. Le concile de Lima, tenu en 1582, approuve une formule de catéchisme, dont l’impression fut autorisée par Philippe II : Doctrina christianaô cartilla, catechismo brève, catechismo major, etc., La Reyes, 1585, composée et traduite dans les langues quichua et aymara ; 2e édit., Lima, 1606 ; rééditée en 1773. D’Aguirre, Collectio maxima conc. Hispanise, t. iv, p. 231. Une traduction en chilien fut imprimée par les soins du P. Louis de Valdivia, S. J., Lima, 1606. Un autre catéchisme sous forme de sermons parut, La Reyes, 1585. Le concile de Mexico (1585), sans exclure le catéchisme romain, décida de faire rédiger un formulaire court et facile, dont une copie devait être prise par les curés tant séculiers que réguliers de toute la province ; il contiendrait l’oraison dominicale, la salutation angélique, le symbole des apôtres, le Salve regina, les douze articles de la foi, les dix commandements de Dieu, les cinq de l’Église, les sept sacrements et les sept péchés capitaux. Une traduction devait en être faite pour les Indiens dans chaque diocèse. Le texte en serait expliqué les dimanches de l’avent et depuis le dimanche de la septuagésime jusqu’à celui de la passion inclusivement. Les maîtres d’école étaient tenus de faire réciter tous les jours les formules communes. On exigeait des païens adultes, avant de leur administrer le baptême, la connaissance du Pater, du Credo et du décalogue dans leur langue. Les futurs époux devaient savoir, avant le mariage, le catéchisme entier. L. I, tit. I, Mansi, t. xxxiv, col. 1024 ; d’Aguirre, op. cit., t. iv, p. 296-298. Un catéchisme espagnol : Cartilla para monstrar a lecr y las cosas que conviene saber a qualquier christiano, s. d. n. 1., contient d’abord des formules de prières, puis les quatorze articles de la foi, les dix commandements de Dieu, les cinq de l’Église, les sept sacrements, la distinction du péché >(’n i’1 el du péché mortel avec la manière d’en obtenir le pardon, les sept péchés capitaux, les sept vertus opposa li ennemis de l’âme et les œuvres de miséricorde, enfin d’autres formules de prières, llézard, Hist. du catéchisme, p. 183-180. J.-B. Romano, S. J., t fait l’éditeur d’un catéchisme illustré : Doctrina christ lia quale si contengono H principali mis m fedê rappresentati con figure per istruttione degl’idioti a di quelti che non sanw légère, Home, 1587. La matière est identique à celle de la Cartilla espagnole, précédemment indiquée ; les explications

sont très courtes. Un autre catéchisme illustré plus complet parut avec les explications de Canisius : Instituliones christianse, seu parvus catechismus catholicorum, prœcipua christianse pietatis capila complectens, etc., Anvers, 1589. Les gravures sont de la composition de Pierre Van der Boch ; elles mettent les mystères en relation avec les faits bibliques. Hézard, op. cit., p. 249-252. L. Carbone a donné une Introductio ad catechismum sive doctrinam christianam, in-8°, Venise, 1596. Voir col. 1712. Les catéchismes de Bellarmin, 1597, 1598, sont célèbres. Voir col. 584-585. Ils ont été traduits en plusieurs langues, par exemple, trad. française par B. Crampon, publiée par ordre de l’évêque d’Avranches, 2e édit., Bouen, 1601 ; approuvée par Bichelieu, in-12, Toul, 1618 ; par Pacot, S. J., in-8°, Bouen, 1631, 1639, 1657 ; par l’abbé Blanc, in-12, Lyon, Paris, 1839 ; par Guillois, sous le titre : Théologie du jeune chrétien, in-12, Paris, 1852 ; trad. espagnole, par L. de Vera, in-8°, Barcelone, 1631 ; trad. arabe par J. Ilessonite, in-8°, Borne, 1627 ; trad. syriaque de l’abrégé, par J. Benjamin, in-8°, 1633. Le petit est suivi aujourd’hui encore dans les pays de mission : trad. grecque, in-12, Turin, 1832 ; arabe, 2e édit., in-12, Borne, 1844 ; chaldéenne, Borne, 1841 ; polonaise, 1855. Krawutzeky, Bellarmins kleiner Katechismus, Brestau, 1872, a réédité la version allemande et y a joint un commentaire. On a imprimé à Venise, 1597, YJnslitulio christiana de, 1. Damhoudov. En Allemagne, les évêques continuèrent à recommander l’enseignement du catéchisme et à régler la manière dont il devait se faire. Le synode diocésain d’Augsbourg (1567) ordonne de réciter en allemand, à la fin de la prédication dominicale, les formules que tout fidèle doit savoir par cœur. Pour le plus grand catéchisme, il indique les manuels publiés en Allemagne et spécialement celui des conciles de Mayence et de Cologne. Les formules habituelles devaient être récitées en latin et en allemand. Part. I, c. ix, Concilia Germanise, Cologne, 1767, t. vii, p. 159-162. Chaque paroisse devait posséder un exemplaire du catéchisme romain. Part. IV, c. I, ibid., -p. 206. Le synode de Warmia (Ermeland) de 1575 ordonne d’expliquer le petit catéchisme de Canisius à la messe une fois par an, soit pendant le carême, soit à une autre époque convenable. Les catéchèses, qui avaient été distribuées dans toutes les paroisses, devaient être lues à des jours fixes en langue vulgaire, 31, ibid., p. 799. Au synode de Brestau (1589), l’évêque ordonnait aux curés de lire et de méditer le catéchisme pour l’expliquer le dimanche, de façon à le parcourir en entier dans l’année. Ibid., p. 393. Le synode de Warmia de 1582 imposait aux curés de prêcher tous les ans la doctrine des sacrements d’après le catéchisme diocésain ou un autre catéchisme catholique. N. 3, ibid., p. 209. Le synode d’Olmutz, en 1591, recommandait d’expliquer le catéchisme romain dans les sermons. Les enfants devaient apprendre par cœur en bohémien ou en allemand le petit catéchisme de Canisius, dont le prix n’est pas élevé. On devait le réciter en langue vulgaire dans les écoles. Pendant le carême il fallait l’expliquer aux adultes. C. viii, ibid., t. VIII, p. 343. Deux nouveaux catéchismes parurent alors ; ils ont été reproduits par Moufang, Kalholische Kalechismen : ceux de J. Lorichius, 1582, et de G. Matthâi, Catholische Catechismus, Mayence, 1597. Gilles Dominique Topiarius en donna un en flamand, dont le titre est en latin : Catechismus farmandæ in orthodoxa fide juventutis, una cum precibus vilx christianse, vel de ruilimentis et mysteriis catholiese fidei, Anvers, 1576.

IV. CATÉCHISMES DES PETITES ÉCOLES ET HES CONFRÉ-RIES de LA DOCTRINE CHRÉTIENNE. — Ce n’est pas seulement à l’église, c’est encore à l’école que les catholiques ont rivalisé avec les protestants pour l’enseignement religieux. — 1° En Allemagne. — Le concile de Cologne (1536) s’est occupé des écoles et de l’instruction des enfants. Il estime qu’il faut commencer la réforme tant par 192 !

CATÉCHISME

v.m

les chefs, lei prêtres, que par les enfants. Il règle le choix des maîtres 1 1 réseï te aux évoques le ^ ^i n de surveiller l’enseignement religieux. Part. XII, Mansi, t..mi, cbI. 1284. Le synode d’Angsbourg, tenu a Diii en 1548, interdit la fréquentation dei écoles protestantes, établit des écoles catholiques et ordonne aux maîtres d’j enseigner les premiers principes de la vie chrétienne. Can. 26, ibid., col. bi’20. Le concile de Trêves (1549) B’occupe « les écoles secondaires, constate leur importance et pose des règles pour le choix des maîtres. Can. 15, >ln<l-, col. 1454-1455.

En Italie.

En 1536, un cardeur de laines, François Villanova, réunit à l’église Saint-André des enfants de Milan pour leur apprendre la doctrine chrétienne ; il leur parlait familièrement des vérités nécessaires à savoir pour le salut. Il fit part de son essai à Castcllino di Castello, prêtre du diocèse de Coine. Celui-ci entra pleinement dans les vues de son instigateur. Il publia un petit catéchisme dans lequel, sous forme de dialogue entre le maître et son disciple, il cherchait à rendre l’enseignement de la religion plus clair et plus précis. Il demanda le concours des prêtres de Santa-Corona et fonda avec eux la Compagnie délia riformazione christiana in carita. Saint Charles, devenu archevêque de Milan, devait favoriser et développer cette œuvre d’instruction religieuse. Cependant un Milanais, encore laïque et sans lettres, commençait à Rome, en 1560, l’organisation de la confrérie de la doctrine chrétienne. César Iiaronius fut un de ses premiers collaborateurs. La confrérie fut approuvée par saint Pie V, le 6 octobre 1571. Devenu prêtre, Marc de Sadis Cusani établit la congrégation des clercs séculiers de la doctrine chrétienne, ou doctrinaires italiens, qui se fixèrent à Sainte-Agalhe de Rome et se consacrèrent à la tenue des écoles élémentaires. Ils furent plus tard unis aux doctrinaires français. La confrérie de la doctrine chrétienne, enrichie d’indulgences, adopta par ordre de Clément VIII le petit catéchisme de Bellarmin et fut érigée par Paul V, en 1607, en archiconfrérie, ayant son siège à Saint-Pierre de Rome. Depuis lors, ses membres se sont toujours occupés et s’occupent encore aujourd’hui des catéchismes des enfants. Le père Jacques Ledesma, jésuite espagnol, publiait à Rome en italien, en 1571, un catéchisme pareil à celui du chanoine Castellino. Il publia aussi en 1573, en italien, une méthode de catéchisme. Une traduction française en parut sous ce titre : La vraie manière d’enseigner la doctrine chrétienne, Paris, 1624, ou : Instruction pour bien faire le catéchisme et enseigner la doctrine chrétienne, avec un Petit catéchisme ou sommaire de la doctrine chrétienne, Pont-à-Mousson, 1626. Des versions, grecque et espagnole, étaient réunies dans le même volume, Paris, 1657. Le P. de Brébeuf, traduisit en canadien le catéchisme de Ledesma.

Saint Charles perfectionna et développa la Compagnie de la doctrine chrétienne. Les règles qu’il lui donna sont dans les Acta Ecclesix Mediolanensis, 2e édit., Lyon, 1683, t. ii, p. 741-842. A ses oblats, il joignit des ursulines, dont une des principales occupations était l’enseignement de la doctrine chrétienne aux jeunes filles de leurs écoles. Ibid., p. 833. Il institua dans l’oratoire du Sépulcre une confrérie spéciale de femmes qui, les jours de fêtes, allaient dans les écoles faire le catéchisme aux petites filles. Ibid., p. 838. Il avait, en effet, multiplié les écoles à Milan et il avait ordonné aux maîtres d’expliquer, s’ils en étaient capables, le caiéchisme romain ou celui de Canisius. Ibid., p. 692, 694. Mais il (’tendit son action dans toute la province ecclésiastique de sa métropole. Au I « concile provincial de Milan qu’il tint en 1565, il recommanda à ses sufiragants de veiller au choix des maîtres d’écoles et d’imposer aux curés l’enseignement du catéchisme, chaque dimanche. Acta, t. I, p. 3. Au II’. réuni en 1569, il encouragea l érection do confréries de la doctrine chrétienne

pour aider les curé*, et il t’engagea > faire un libellua à l’usaj lit. ii, dêc. iii, m. Acta, t. i |

I n 1578, il iipiMa sur h-s éCO le la

doctrine chrétienne. Part. I, ibid., p. 71. En I57(

décida qu’il fallait établir des villages,

l’art. 1, De doctrina christiana, ibid., p. 107 ; M

t. x.xxiv. col. 215. Dan^ LVroie : ile provincial, celui de 1579, il décida que tout chrétien devait savoir le 1 I Ave, le Credo et le décalogue, et il imposa aux confesseurs l’obligation d interroger leurs pénitenl formules. Les curés devaient les expliquer en suivant le catéchisme romain, et les maîtres d’école étaient tenus de joindre le libellus de la doctrine chrétienne à tous les livres de grammaire qu’ils remettaient aux mains de leurs élèves. Acta, t. i. p. 171 ; Mansi. t. U col. 348. Au synode diocésain de

revint encore sur l’établissement et la surveillance des écoles. Acta, t. i, p. 320. Cf. Ch. Sylvain, Histoire de saint Charles Borromée, Lille, 1884. t. ii, p. 98-111. Les mêmes préoccupations existaient dans le reste de l’Italie. Le concile provincial de Ravenne, réuni en 1568, recommandait de choisir des maîtres d’école de doctrine sûre et ordonnait aux curés de faire, tous les dimanches, le catéchisme aux enfants. Mansi. t. xxxiv, col. 592, 612. Les évéques imitaient saint Charles et lui demandaient des maîtres formés à Milan. La méthode établie par l’archevêque de Milan a été’traduite en français, in-12, Lyon, 1643, et elle était enseignée à Marseille en 1662 : La doctrine chrétienne selon l’ordre et i, tution de saint Charles Borromée, Marseille, s. d. Cf. J.-R. Castiglione, Storia délie scuole délia dottnna crislianadi Milano, ms.de l’Ainbrosienne. B. S. vin. S. Le concile de Salerne (1596) ordonnait aux curés de faire le catéchisme chaque dimanche, recommandait l’établissement des confréries de la doctrine chrétienne et publiait les indulgences accordées à ces confréries. C. iii, Mansi, t. xxxv, col. 970. 971. Déjà en 1579. le concile de Cosenza avait obligé les maîtres de grammaire à enseigner les préceptes de Dieu et les articles de la foi, les jours de fête ; ils devaient lire le catéchisme à l’école. Ibid., col. 954.

Les barnabites dans leurs collèges, les somasques, fondés par saint Jérôme Êmilien pour s’occuper spécialement des jeunes orphelins, les clercs réguliers des Écoles pies, établis en 1597 par saint Joseph Calasanz, peuvent être mis au rang des catéchistes de la jeun Alexandre Sauli, canonisé en 1904, publiait l’année m où il fut nommé général des barnabites, une hiruzione brève délie cosc necessarie alla salute, in-8°, Pivie, 1577 ; 2e édit., augmentée, in-4°, Gênes, 1578. La méthode particulière des Écoles pies est encore suivie aujourd’hui au Mexique et en Espagne : Explicaciott de la doctrina cristiana segun et metodo con que la enseùan los Padres de las Escuclas pias, Paris. Mexico, s. d. ; Cajétan de Saint-Jean-Baptiste. Catéchisme ou explication de la doctrine chrétienne à l’usage de la congrégation des Ecoles pies d’Espagne, trad. franc., par Pouget. in-18. Montauban, 1837. Les religieuses qui vivent sous la règle despiaristes ontadopté cette méthode dans leurs maisons d’éducation. Le [dan de leur catéchisme expose ce qu’il faut croire, demander, faire et recevoir. La forme est remarquable par sa simplicité et sa clarté-.

En France.

La France participa à l’engouement général au xvi » siècle en faveur des écoles et de l’instruction populaire. Aux États généraux tenus à Orléans en 1560, le tiers déclara que, dans les petites commu les cures devaient prendre l’initiative de la doctrine chrétienne et commencer. « dès les premiers ans, » l’explication familière du catéchisme. La no ! manda que le clergé prélevât sur le revenu des bém une contribution pour stipendier des péda de lettres, en toutes villes et villages pour linstruc

tion de la jeunesse en la religion chrétienne, autres sciences nécessaires et bonnes aux mœurs. Les parents seraient tenus, sous peine d’amende, à envoyer leurs enfants à ces écoles. De son côté, le roi désirait vivement « l’institution de la jeunesse », et il ordonna d’appliquer aux écoles le surplus des revenus des confréries. Mais les prébendes préceptoriales, qui constituèrent les écoles primaires, n’étaient, aux termes mêmes de l’ordonnance, rendues obligatoires que dans les villes épiscopales. G. Picot, Histoire des États généraux, Paris, 1872, t. ii, p. 97-98. Aux États de Blois de 1588, les députés voulaient que, dans tous les bourgs et même dans tous les villages, les évêques instituassent un maître, précepteur d’école, pour instruire la jeunesse, soit le curé, soit un autre, qui fût capable, qui eût été examiné sur sa foi et sa doctrine par le diocésain et qui serait stipendié aux dépens des paroissiens. Ceux-ci seraient tenus de faire instruire leurs enfants dans la religion et de leur faire apprendre la lecture, l’écriture et le catéchisme, lbid., t. 111, p. 160-161. Les faits ne répondaient pas aux désirs du peuple. Aux États de Paris, en 1614, les cahiers exigeaient l’exécution des édits, le tiers voulait constituer l’instruction populaire et régulariser son action ; il demandait que le clergé ne se bornât pas à organiser l’enseignement du catéchisme dans toutes les paroisses ; il prescrivait aux évêques l’établissement, dans les gros bourgs et les petites villes, d’écoles dont les maîtres fussent catholiques et de bonnes mœurs. L’ordonnance royale de 1629 ne contenait aucune décision à ce sujet. Ibid., t. III, p. 477. Les écoles élémentaires ne devaient être fondées dans la France entière par le clergé qu’au xviie siècle.

Cependant les évêques ne demeuraient pas étrangers au mouvement favorable à la création des petites écoles, et plusieurs synodes provinciaux de la fin du xvie siècle s’occupaient de ces écoles et de l’enseignement religieux qu’on y donnait. Celui de Bordeaux (1583) constate que la jeunesse est l’espoir de l’avenir ; il impose aux maîtres d’école la profession de foi de Pie IV et exige que les livres en usage soient approuvés. Les maîtres devaient expliquer à leurs élèves, les jours de fête, quelque partie du catéchisme romain ou des livres catholiques. Can. 27, Mansi, t. xxxiv, col. 781. La même année, le concile de Tours ordonne que, dans les écoles, les élèves étudient, les dimanches et fêtes, les préceptes divins, les articles de la foi, les hymnes et les psaumes. Can. 21, ibid., col. 837. Charles de Lorraine, cardinal de Vaudémont, évêque de Toul, compose en 1586 un catéchisme selon les données du concile de Trente. F. Martin, Histoire des diocèses de Toul, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1901, t. il, p. 41. Le concile d’Aix de 1585 impose aussi aux maîtres d’école la profession de foi de Pie IV. Il ordonne l’établissement de confréries de la doctrine chrétienne, formées d’hommes et de femmes, pour enseigner aux enfants des deux sexes, les jours de dimanches et de fêtes, les initia (idei. Dans les hôpitaux, on enseignera le catéchisme aux enfants malades. Ibid., col. 939, 941. Ce concile était présidé par l’archevêque Canigiani, disciple de saint Charles Borromée, et les confréries à établir devaient ressembler à celles de Milan. César de Bus, qui était l’âme de ce concile, était devenu, après avoir lu la vie de saint les, un catéchiste zélé. Il catéchisa le petit peuple, ni à la cathédrale de Cavaillon (Comtat Venaissin), sa patrie, puis dans les villages voisins, ensuite dans tout le Comtat, dans la principauté d’Orange, la Provence et le Languedoc. Il devait fonder bientôt après une congrégation de la doctrine chrétienne. Au concile provincial de Toulouse (1590), les évoques statuent que, dans nies. le catéchisme sera fait par les maîtres, chaque dimanche ; ils recommandent l’établissement des écoles de la doctrine chrétienne et donnent avis qu’un catéchisme sera imprimé à l’osage des hôpitaux. Part. III,

c. iii, n. 2, 4, 5, ibid., col. 1296-1297. Cependant le 29 septembre 1592, César de Bus et son principal disciple, Jean-Baptiste Bomillon, se réunissaient à l’Isle.pour établir une congrégation sur le modèle de celle de saint Charles, qui serait « l’ordre des catéchistes ». L’année suivante, Tarugi, archevêque d’Avignon et disciple de saint Philippe de Néri, accordait à César l’église Sainte-Praxède d’Avignon. César s’y installait le 29 septembre et y organisait trois sortes de catéchismes : le petit, avec cantiques et disputes, pour les enfants ; le grand, conforme au catéchisme romain et consistant en instructions dialoguées, courtes et précises, pour les grandes personnes, et un troisième plus relevé, qui consistait en des sermons populaires. César avait donné l’idée et la méthode de ce troisième catéchisme, mais il le laissait à ses disciples et se livrait lui-même surtout au petit et au grand catéchisme où il excellait. Le concile d’Avignon (1594) charge les parents, les confréries de la doctrine chrétienne (établies par César de Bus) et les maîtres d’écoles d’apprendre aux enfants les éléments de la foi ; il désire qu’une formule de catéchisme soit rédigée en français à l’usage de la province ecclésiastique. Can. 8, ibid., col. 1335. Clément VIII confirma, le 27 juin 1598, l’Institut des doctrinaires français, qui comptait alors douze membres seulement. César en fut nommé supérieur. Lorsqu’en 1600, il voulut imposer les vœux de religion à ses confrères, le chanoine Romillon se sépara de lui et se fit oratorien. En 1604, César s’occupa de fonder une maison à Toulouse. Il aida Romillon à établir en France les ursulines pour l’instruction des jeunes filles. Il mourut le 15 avril 1607. P. Dumas, La vie du vénérable César de Bus, fondateur de la congrégation de la doctrine chrétienne, in-4°, Paris, 1703. Romillon a ajouté aux statuts d’Aix une petite instruction sur les sacrements, etc., et a composé un petit catéchisme pour servir de modèle aux curés sur cette manière de faire le prune. L. Batterel, Mémoires domestiques pour servir à l’histoire de l’Oratoire, édit. Ingold, Paris, 1902, p. 27-28. Les doctrinaires français furent unis en 1616 aux somasques. Les travaux et la méthode catéchétique de César de Bus ne tombèrent pas dans l’oubli. Ses Instructions familières sur les quatre parties du catéchisme romain ont paru, in-12, Paris, 1666, 1676, 1678, 1685. La seconde partie forme à elle seule 2 in-12. Une nouvelle édition, annotée par l’abbé Bonhomme, forme 4 in-12, Paris, 1867. Sa méthode a été suivie dans sa congrégation et dans les maisons d’ursulines qui en dépendaient. Une traduction italienne, intitulée : Doclrina cristiana secondo il methodo et la pratica de PP. doctrinari délia congregazionc délia doclrina cristiana d’Avignone, in-12, Viterbe, 1710, contient des prières, un abrégé de la doctrine chrétienne, l’explication du symbole, de l’oraison dominicale, des commandements de Dieu et des sacrements ; elle se termine par des règles de pédagogie.

4 » Dans les Pays-Bas. — Lorsque, en 1585, le siège épiscopal de Cambrai fut transféré à Mons, François Buisseret, doyen et chanoine de l’église métropolitaine, suivit dans cette ville son archevêque, Louis de Berlaymont. Il y institua une école dominicale pour donner aux fidèles l’instruction religieuse qui leur manquait. On lui attribue généralement une Déclaration de la doctrine chrétienne en trois parties, contenant les premiers fondements de la foi catholique, les devons d’un bon chrétien, l’explication plus ample des choses nécessaires au chrétien. Il l’a, au moins, approuvée et il l’a « trouvée fort propre pour l’instruction de la jeunesse ». III’avait été « faicte à l’instance des surintendants de l’école dominicale de Mons en Ilaynaut » et elle a été imprimée en cette ville en 1587 à leurs frais. Des rééditions en furent faites par l’auteur avec quelques additions, en 1601 et 1613. Tout en continuant à être employée dans les écoles dominicales et dans les écoles de 1925

C Ti.r : iNSME

semaine de Mont et de Cambrai, elle a <’pour

glises. Déjà an lynode diocésain de 1604, l’archevêque de Cambrai, Guillaume de Berghes, obligeait les curés i l’avoir et i la faire réciter chaque jour, en suivant l’ordre des fêtes, Sun successeur, l rançois vander Burgh, la raisail réi dit* r en 1615. Une nuire édition parut en 1652 par ordre de l’archevêque Gaspar Nemius, Les i’impressions se sont multipliées, rnêrne en deliors des Pays-Bas ; ainsi à l’aria, 1028, et a Beauvais, 1632. Une édition, augmentée par D. I’., parut, in-24, Paria, 1654. (’.elles qui servaient dans les écoles contenaient tin alphabet, un syllabaire et les formules latines et françaises des prières du matin et du soir. Ces pièces étaient retranchées des exemplaires à l’usage des catéchismes faits dans les églises. Le titre variait, on conservait le litre primitif, ou bien on le remplaçait par celui-ci : Catéchisme ou sommaire de la doctrine chrétienne en trois parties. Dans le titre de l’édition de 1092, l’archevêque de Cambrai désire que dorénavant ce catéchisme soit enseigné dans son diocèse. Les suffragants l’adoptèrent aussi pour leurs églises. En 1720, Ils* de Saint-Albin le fit revoir « pour la netteté du langage et l’exactitude des expressions », et il ordonna qu’il fut employé à l’exclusion de tout autre. Une version flamande, faite en 1626, fut retouchée d’après cette revision de 1726. Comme les imprimeurs y avaient ajouté de nouvelles formules d’actes, le même prélat en fit une édition en 1753, à laquelle toutes les suivantes devraient être conformes. Un essai de revision, commencé en 1761, ne fut pas terminé. Ce catéchisme fut employé à Cambrai jusqu’à la Révolution ; il a été repris en Belgique en 1801 et en 1814. En 1843, M » ’Labis lit reviser l’édition de 1753, et cette revision est encore aujourd’hui en usage dans le diocèse de Tournai. Cf. Mu r Hautcœur, dans la Semaine religieuse de Cambrai, n. du 17 août 1889 ; Hézard, op. cit., p. 190-192, 321-325 ; Ma’F. Hachez, Le catéchisme de 1585 de F. de Buisseret encore en usage de nos jours, dans le Bulletin de l’Académie royale d’archéologie de Belgique, Anvers, 1901, p. 99105.

V. Au xviie siècle. - i. en FRANCE. — Les renseignements abondent sur l’enseignement du catéchisme en f’rance durant ce siècle. Les évoques de ce pays multiplient les manuels à l’usage de leurs diocésains. Us les rédigent eux-mêmes ou les font rédiger spécialement à cette fin ou bien ils adoptent des ouvrages usités dans les écoles. Les catéchismes privés s’ajoutent aux catéchismes diocésains. — 1° Premiers catéchismes diocésains. — Les uns étaient pour les curés, les autres pour les fidèles. Aussitôt après son sacre (1602), l’évêque de Genève, saint François de Sales, organisait le catéchisme ou la doctrine chrétienne à l’église Notre-Dame d’Annecy, et lui-même se plaisait à catéchiser les enfants avec sa grâce accoutumée. On expliquait quelque partie du catéchisme de Licllarmin. C’est, d’ailleurs, ce catéchisme qu’il ordonna à ses prêtres d’enseigner ; il leur adressa aussi une méthode pour bien accomplir cet exercice. Ch.-Aug. de Sales, Histoire du B. François de Sales, t. V, 5e édit., Paris, 1870, t. i. p. 342-343, 370-372 : cf. Msr Dupanloup, Méthode générale de catéchisme, 2e édit., Paris, 1862, t. i, p. 301-397. Il établit aussi dans son diocèse une confrérie de la doctrine chrétienne. En 1602, le cardinal de Joyeuse, archevêque de Toulouse, faisait imprimer pour les curés de son diocèse un Manuel ou guide brefve et facile des curés et vicaires contenant le formulaire de divers prunes… avec l’instruction des curés par Jean Gerson, … plus l’instruction pour les confesseurs, Bordeaux, 1602, L’Instruction des curés, Imprimée en 1601, est la traduction française de VOpus tripartituni de Gerson. Hézard, p. 149-451. Le même cardinal, devenu archevêque il<’Rouen, publiait en 1607 une Instruction… pour les curés de son diocèse, in-8", Gaillon, 1607. lbtd., p. 433. Le concile provincial

qui se tint à Narbonne, eu 1000, ordonne s de

faire réciter li formules ordinaires de », « du

catéchisme a la messe du dimanche. Il constate avec satisfaction qui la doctrine chrét :

pour la jeunesse sont lablii - dans la ville et le di< i de Narbonne depuis plusieurs années et > prodi. des fruits. Il ordonne que, dans la soirée du dimanche, les parents et les enfants le la

cloche et soient interrogés sur les rudiments de U foi suivant la forme du i De leur cote, les maîtres

d’école doivent donner une foi nue 1 instruc tion religieuse à leurs élèves. Mansi, t. xxxiv. col. 1481. Un frère convers barnabite, Louis Bitost, qui. fut un catéchiste zélé au diocèse d’Oh’ron. traduisit du français en béarn un catéchisme dont le titre est en latin : Catechismus pro diœcesi Lascurensi. En 1618, Richelieu, évêquede Luçon, écrivait une Instruction du chrétien, qui eut plus de trente éditions. Poitiers, 1621 ; Paris, 1626 ; Bouen. 163.") ; Paris. 1636, 1642. 1679. Elle comprend deux parties : l’une, pour le peuple, contient 28 leçons, destinées à être lues en chaire, l’autre, pour les curés, se trouve dans les notes marginales. Ma r Perraud. Le cardinal de Richelieu, évêque, théologien et protecteur des lettres, Paris, 1882, p. 27 ; G. Hanotaux, Histoire du cardinal de Richelieu, 3e édit., Paris, lbV9, t. i, p. 104, 108-110 ; L. Lacroix, Richelieu à Luçon, 2e édit., Paris, 1898, p. 310-315. Ce catéchisme, très clair et tout usuel, expliquant le Credo, les commandements, le Pater et [’Ave, a été traduit en basque, par Simon Pouvreau, in-8 », Paris. 1656. Hézard, p. 369-370, 485. La même année 1618, le Catéchisme et ample déclaration de la doctrine chrétienne, Ln-12, Toul, n’était que la traduction du petit catéchisme de Bellarmin. Le cardinal Louis de Lorraine, archevêque de Reims, fit dresser « pour les petits » un Sommaire de la doctrine chrétienne, in-24, Reims, 1621, qui « contient ce que les grands et les petits doivent savoir, faire et prier ». Hézard, p. 425. La même année, parut à Bordeaux un Catéchisme et sommaire de la religion chrétienne selon les décrets du concile de Trente, et à Langres non auparavant) le Catéchisme de Sébastien Zamet. Marcel, Les livres liturgiques imprimés du diocèse de Laugres, Paris, 1892, p. 175, note 2. Un catéchisme est contenu dans le Rituale de Soissons, Reims. 1622. La Doctrine chrétienne du P. Ledesma fut imprimée à Sens, 1625, par ordre du vicaire général Antoine-Charles de Ris ; réimprimée à Tours, 1720 ; elle avait été traduite en bas-breton en 1622. En 1629, paraissait à Rennes un Catéchisme ou abrégé de la foi et des vérités chrétiennes, dont une nouvelle édition fut faite sous le pontificat de M. de Lavardin, 1678-1711. Une explication française du Credo, du Pater, des commandements et. des sacrements était comprise dans le Sacerdotale seu manuale Ecclesise Rothomagensts. in-4°, Bouen, 1640. La première partie du Catéchisme de Commin^es était imprimée en français et en gascon. Toulouse, 16W. La doctrine chrétienne mise en vers pour être chantée star divers airs, in-12, Toulouse. 1641, < tut rédigée en patois toulousain. En 1615. l’évêque de Boulogne publiait un Catéchisme dogmatique, et séparément un Catéchisme des fêtes. Louis Abelly. évêque de BodeI. publiait son Institution chrétienne, in-32, Paris, 1645 ; in- 18. 1682 ; et Alain de Solminhiac un ouvrage du même titre pour son diocèse de Cahors. Tulle, 1617. lsaac Habert, évéque de Vabres, éditait un Catéchisme abrégé de la doctrine et ifistruction chrétienne du saint concile de Trente, traduit en langue vulgaire, in-12, Toulouse. 1648. Un formulaire de diverses instructions paroissiales, dont les curés pouvaient se servir pour catéchiser leurs ouailles, se trouvait dans le Parochiale sive sacerdol manuale vocant) Ecclesise Rothomagensis, Rouen, 1651. M. de Ligny. évêque de Meaux, lit dresser pour l’instruction de la jeunesse le Catéchisme du diocèse, 1058

P. Maunoir, S. J., publia, par ordre de Ma r de Cornouaille, en armorique : Le sacré collège de Jésus, divisé en cinq classes, Quimper-Corentin, 1659. Hézard, p. 485.

2° Les catéchismes des missions, des écoles et des paroisses. — La première moitié du xvii c siècle vit éelore en France une riche floraison d’oeuvres de réformation religieuse. Tous les chefs de ce grand mouvement de rénovation furent personnellement des catéchistes et développèrent autour d’eux l’enseignement du catéchisme et de l’instruction religieuse. Un homme de grande initiative, Adrien Bourdoise, à la veille de son sous-diaconat, en 1612, formait une communauté d’ecclésiastiques, qui offrit ses services à M. Froget, curé de Saint-Nicolas du Chardonnet à Paris. Le but de l’institution était de s’occuper de la formation des ecclésiastiques et de pratiquer dans la paroisse tous les actes du ministère. Les prêtres de la communauté s’adonnèrent avec un zèle spécial aux catéchismes paroissiaux et à la préparation des enfants à la première communion. Quand Bourdoise eut constaté que les résultats des catéchismes étaient peu notables, il ouvrit en 1622 une école, espérant faire pénétrer la religion dans les familles par les enfants. Les prêtres de la communauté devaient s’appliquer particulièrement à l’instruction des jeunes garçons dans les petites écoles, que Bourdoise appelait « les séminaires des chrétiens ». Il confia plusieurs écoles de filles aux Filles de Sainte-Geneviève, fondées par M lle du Blosset et M me de Miramion. La vie de M. Bourdoise premier prestre de la communauté de Saint-Nicolas du Chardonnet, in-i t>, Paris, 1714. Il fonda des écoles en dehors de Paris, et son exemple fut imité en plusieurs villes, notamment à Orléans et à Beauvais. Il avait composé lui-même un catéchisme, Les rudiments de la foi en faveur des simples fidèles, qui n’a pas été imprimé. Sa méthode était claire, facile, agréable et insinuante. Il employait les images pour mieux graver dans la mémoire les leçons du catéchisme. Les règlements qu’il avait rédigés pour les catéchismes de la paroisse ont été publiés après sa mort : Règlements et matières des catéchismes qui se font en la paroisse de Saint-Nicolas du Chardonnet, Paris, 1665, 1668. Ces catéchismes avaient lieu le dimanche après les vêpres ; les enfants y étaient répartis en cinq classes ; l’ordre des matières et la méthode suivie différaient pour chacune de ces classes. Pendant plus de 40 ans, cette méthode ne fut enseignée que de vive voix. Dès 1622, on imprima des feuilles volantes, de 4 ou 8 pages, sur mauvais papier. Ces instructions traitent de sujets variés et ne sont pas toutes destinées aux enfants ; quelques-unes s’adressent à des catégories spéciales de personnes, par exemple aux femmes enceintes et aux « prestres decolez », qui étaient leur collet pour célébrer la sainte messe. La forme elle-même varie ; tantôt elles sont des expositions suivies, tantôt elles procèdent par demandes et par réponses ; dans ce cas, ce sont de véritables leçons détachées d’un catéchisme. Un prêtre du séminaire Saint-Nicolas en a réuni 41 sous le titre : Recueil des abrégés contenant plusieurs instructions chrétiennes nécessaires à toute sorte de personnes, Paris, s. d. Mais elles sont encore dans ce recueil à l’état Isolé, avec leur titre spécial et leur pagination propre, telles qu’elles avaient d’abord été distribuées séparément. D’autres publications catéchétiques ont été faites par les prêtres du séminaire Saint-Nicolas du Chardonnet : Catéchisme contenant l’ordre des matières gui t’enseignent dans les cinq classes différentes qui se font à Saint-Nicolas du Chardonnet (avec les fêtes), in-32, Paris, 1657, 1664 ; Diverses instructions dressées en forme de catéchisme, in-12, Paris, 1659 ; Nouveau recueil d’abrégés contenant diverses matières pour faire primes, catéchismes et instructions populaires, etc., in-12, Paris. 1669, 1686 ; Catéchisme servant de disposition pour faire avec fruit’ « première communion, divisé en trois parties, in-32, Paris, 1681 ; Ca téchisme contenant les quatre parties de la doctrine chrétienne avec quelques instructions pour les principales fêles de Vannée, in-32, Paris, 1687. Un membre de la communauté, Simon Cerné, originaire de St’ez, publia sous le voile de l’anonyme, en 1662, un recueil contenant la plupart des anciennes instructions, disposées dans un ordre meilleur, et plus de cinquante nouvelles instructions. Son Pédagogue des familles chrétiennes, réédité en 1671, et pour la 5e fois en 1684 (le privilège de cette édition révèle le nom de l’auteur), est divisé en quatre parties : 1° ce qu’un chrétien doit croire et savoir ; 2° les sacrements ; 3° les pratiques chrétiennes ; 4° les péchés, les abus et les dérèglements à éviter. L’auteur affirme dans la préface que cette manière d’écrire des abrégés d’instruction et d’instruire ainsi les enfants et les personnes âgées était en usage depuis 40 ans et avait produit de grandes bénédictions.

L’influence de Bourdoise se fit sentir au delà de la paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet. Dans toutes les missions qu’il prêchait, il faisait le catéchisme. Les ecclésiastiques, qui venaient se former dans son séminaire, étaient appliqués aux catéchismes. Dans les commencements, il les dispersait le dimanche dans les villages voisins de Paris afin de les exercer à ce ministère ; plus tard, il les employa à la paroisse, et il les renvoyait dans leurs diocèses, pleins de zèle et habitués à la méthode de Saint-Nicolas qu’ils propagèrent dans toute la France. Plusieurs évêques recommandèrent cette méthode ou s’inspirèrent largement du catéchisme de Bourdoise dans la rédaction de leurs catéchismes diocésains, et le Catéchisme servant de disposition pour faire avec fruit la première communion, suivi des catéchismes des fêtes, à l’usage des écoles, était encore réimprimé, Paris, 1712 ; Amiens, 1789. Les cérémonies des premières communions solennelles, telles qu’elles se font en France, ont été empruntées à la paroisse Saint-Nicolas du Chardonnet. La vie du vénérable serviteur de Dieu, messire Adrien Bourdoise, etc. (ms. 2152 de la bibliothèque Mazarine), t. IV, c. viii, p. 971-989 ; Hézard, Hist. du catéchisme, p. 204-205, 256, 257, 409 ; Id., Histoire du catéchisme français, dans la Revue du clergé français, 1903, t. xxxiii, p. 496-498.

Saint Vincent de Paul a travaillé à l’expansion du catéchisme comme fondateur des prêtres de la Mission, des dames et des filles de la charité. Le but principal de ce missionnaire zélé dans l’établissement de « la pauvre petite et chétive compagnie » fut de fonder, en 1624, une réunion de missionnaires qui se consacreraient à l’instruction, si négligée alors, du pauvre peuple à la campagne. Dans leurs missions, les prêtres de Vincent de Paul devaient faire chaque jour deux catéchismes. A une heure après-midi avait lieu le petit catéchisme pour les enfants. Les missionnaires se tenaient au milieu de leurs auditeurs et leur expliquaient très familièrement les mystères et les commandements. Le soir, du haut de la chaire, ils exposaient les mêmes matières, ainsi que les sacrements, le symbole, L’oraison dominicale et la salutation angélique, brièvement et familièrement, selon la capacité des paysans. Ils interrogeaient alors les enfants pendant un quart d’heure. C’était le grand catéchisme. A la fin de la mission, les enfants bien préparés faisaient solennellement leur première communion. Louis Abelly, Vie de. S. Vincent île Paul, t. IV, c. I, Lyon, 1836, t. iv, p. 339-311. Saint Vincent. avant appris qu’un de ses prêtres avait remplacé le grand catéchi par des prédications, en fut fort contristé et il lui écrivit que cela ne se devait pas, « parce que le peuple a plus besoin de catéchisme et qu’il en profile davantage. » Ibid. Il reste deux manuscrits du Grand catéchisme de la Mission, ou de Saint-Lazare : ms. 636 des archives de la congrégation ; cf. A. Milon, Répertoire bibliographique de la congrégation de I" Mission, Paris. 1903, p. 75 ; ms. français 9765 de la Bibliothèque nationale.

l’.'-.’.l

CATI.r.HISME

II. Omont, Catalogue général des nias, fran Paris, 1885, p. 96. Ce dernier, qui est du xviir siècle, suit le plan trace" par saint Vincent. L’instruction préliminaire signale le catéchisme pour la jeunesse parmi les cinq choses à faire dans la mission, p. 4 ; mais li instructions du soir sont de véritables sermons sur les matières caléchétiques.

I i en PUT que saint Vinrent établit à Chatillon, où il était clin’, la première confrérie de charité pour le service des pauvres, Bientôt il multiplia les confréries dans les campagnes. Or les dames qui en étaient membres instruisaient les pauvres qu’elles secouraient et faint l’école aux petites filles. En 1629, saint Vincent introduisit ces confréries à Paris et employa Louise de Marillac, veuve Le Gras, à la visite des confréries de charité de la province. Louise de Marillac faisait régulièrement l’école, ou plutôt le catéchisme, dans toutes les localités où elle allait. Elle avait rédigé pour son propre usage, « c’est-à-dire pour enseigner la créance aux pauvres et aux enfants dans ses visites de charité, » un petit catéchisme dont l’original, écrit de sa main, est conservé aux archives de la maison-mère des filles de la charité, et qui a été reproduit dans les Pensées de Louise de Marillac (lithog.), in - 4 °. s - n - d - (Paris), p. 102-122. De forme toute familière, il est l’image et l’écho vivant de l’entretien que M lle Le Gras avait d’ordinaire avec ses petites écolières des villages sur les choses de Dieu. Ma’Baunard, La vénérable Louise de Marillac, Paris, 1898, p. 86. Louise de Marillac faisait plus que de catéchiser les Cilles de la campagne ; elle leur préparait et leur envoyait des catéchistes. Les premières filles de la charité, dès 1633, se proposaient, avec le soin des pauvres et des malades, l’instruction religieuse des enfants, surtout des petites filles. Elles s’instruisaient elles-mêmes et elles lisaient l’Évangile, « après avoir fait recorder les principaux points de la créance en forme de petit catéchisme. » Ordre de la journée des premières filles de la charité, 1033, dans Pensées, p. 139 ; cf. Mv Baunard, op. cit., p. 139. Elles dirigèrent des écoles tant à Paris que dans les villages, mais pour les filles seulement, pour les instruire de leurs créances et des moyens de vivre en bonnes chrétiennes et leur enseigner principalement le catéchisme et la pratique des vertus. Elles devaient parler un langage simple et faire la lecture plutôt que le catéchisme, se bornant à expliquer familièrement le texte lu. Mo^ Baunard, p. 491-192. Elles avaient donc un livre de lecture ou mieux un manuel de catéchisme. Celles qui soignaient les enfants devaient rassembler, chaque jour à une heure, les plus grandes pour leur faire le catéchisme et leur apprendre à connaître leurs lettres. Règlement, dans Pensées, p. 196. Les dames de charité, elles aussi, catéchisèrent les malades à l’Ilôtel-Dieu de Paris, à partir de 103 i, et pour leur faciliter cet exercice de charité, M. Vincent fit imprimer à leur usage un petit livret qui contenait les principaux points de l’instruction à donner aux malades. MB’Baunard, p. 159-161.

Ce livret est l’œuvre d’Adrien Gambart, ancien lazariste et alors aumônier des visitandines de Paris. Son titre indique son but et sa méthode : Le bon partage despauvres en In doctrine chrestienne et connaissatwe du salut, ou instructions familières pour les simples, distribuées par chaque semaine pour les douze mois de l’année en faveur des pauvres et de ceux qui ont zi le pour leur salut, in-21, Paris, 1652, Le nom de l’auteur est révélé seulement par l’approbation, donnée par L. Bail, docteur de Sorbonne, le I" octobre 1652, et le livre y est intitulé : Le petit catéchisme)iour tous les mois de l’année, p. 206. La division adoptée répond au dessein de l’auteur. « En certains lieux, communautés, familles ou hospitaux, ces instructions se font règlement toutes les semaines, » p. 4, et comme ce n’est pas toujours par les mêmes personnes, on les a distribuées par

semaine, en taisant correspondre les principaux sujets aui i. iux circonstanci de I année liturgi

La distribution des petits e.v pour tous les

mois de l’année est précédée d un al doctrine

chrétienne et d’une instruction sur I importance i nécessité de la doctrine chrélii une. Chaque le. !.. rédigée par interrogations et réponses, est suivie de l’indication des exemples à citer avec renvoi aux livres où ils -ont rapportés. L’auteur donna lui-même, en 1663, une 2e édition, augmentée d’une instruction pour la pren communion. Apres sa mort, survenu nbre ! 668,

ce livret fut réédité, in-18, Paris, 1073. avec des suppléments dont les principaux sont indiqués dans la suite du titre : ensemble quelques avis et exercices particuliers pour la i communion et autres devoirs du chrétien, d’oè les catéchistes, maistres et maistresses d’école peuvent tin pour l’instruction des enfants. L’auteur nous apprend que son 1 a passé des mains des visiteurs des pauvres et des catéchistes de la campagne, auxquels il était primitivement destiné, dans les écoles des pauvres de Paris et de la province. Il loue ces écoles charitables et indique aux maîtres et aux maîtresses une méthode concernant l’usage de son livre. Ses leçons sont suivies d’exemples, cités sans renvoi aux sources, et de rédexions en forme de discours direct. Enfin, le livret de Gambart fut publié dans un troisième état. Les éditeurs de ses œuvres firent précéder les interrogations de courtes instructions sur le même sujet et présentèrent le tout sous le titre : Instructions familières sur les principales vérités du christianisme pour chaque semaine de l’année, comme seconde partie du Missionnaire paroissial, 2 vol., 1674. On en fit à l’étranger plusieurs contrefaçons ; la plus répandue en France parut, 8 in-12, Liège, 1677. Une traduction italienne par Constant Grasselli, de Florence, fut imprimée, in-’. i 723. L’abbé Migne a réédité Le 7>tissionnaire paroissial, dans sa collection des Orateurs sacrés, t. lxxxix ; la seconde partie, qui comprend le catéchisme, se trouve col. 637-126J. Cf. Bosset, Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, Angoulême, 1878, p. 263-268.

Un émule de Bourdoise et de saint Vincent de Paul dans la catéchisation du peuple et spécialement des enfants est Jacques Olier, fondateur du séminaire et de la Compagnie de Saint-Sulpice. Dès 1636. il faisait lui-même le catéchisme dans ses missions, qu’il terminait aussi par la première communion solennelle des enfants des paroisses, et il communiquait son zèle aux ecclésiastiques de l’Auvergne. Faillon, Vie de M. Olier. i- édit, Paris, 1873, t. i, p. 181. 18Ô. Devenu curé de la paroisse Saint-Sulpice, il établit pour le dimanche, en 1642, divers catéchismes dans l’église paroissiale, et se fit lui-même catéchiste. Il organisa douze autres catéchismes dans le faubourg Saint-Germain. Deos séminaristes allaient dans chacun de ses groupements et rassemblaient les enfants au son de la clochette. D’autres catéchismes se faisaient encore dans les écoles par les soins des ecclésiastiques du séminaire. Des catéchismes spéciaux, dits de semaine, préparaient les enfants à la première communion et à la confirmation. Les autres curés de Paris imitèrent le zèle d’Olier et multiplièrent les catéchismes dans leurs paroisse^. A Saint-Sulpice, il y eut, en outre, des catéchismes pour les laquais, les mendiants et les vieillards, et, à l’église, un autre pour les grandes personnes en langage plus relevé. lies ieuilles imprimées, avec [vignettes, étaient distril dans les familles. Faillon, op. cit., t. il, p. 54-55. En 1652, M. Olier ouvrit des écoles pour les enfants pauvres de la paroisse. Les maîtres étaient spécialement ch d’instruire leurs élevés dans la piété, de leur (aire apprendre le catéchisme et d’assister aux catéchismes publics qui avaient lieu, les jours de dimanches et de fêtes, en divers endroits de la paroisse. M. le curé y envoyait de fois à autre un ecclésiastique pour faire le catéchisme. Règlements pour ceux qui visiteront les petites écoles, dans Remarques historiques sur l’église et la paroisse de Saint-Sulpice. Pièces justificatives, IIIe et IVe parties (1773), t. ii, p. 414-415. Les écoles se multiplièrent, dirigées par des religieuses pour les petites filles. Ibid., p. 484-491. M. Olier fit composer par les prêtres de Saint-Sulpice Le catéchisme des enfants de la paroisse de S. Sulpice. Il le présenta au prieur de l’abbaye Saint-Germain des Prés qui l’approuva le 3 février 1652, au nom de Mgr Henry de Bourbon, évêque de Metz et abbé de Saint-Germain. Registre de la juridiction spirituelle et quasi épiscopale de l’abbaye, de 1640 à mars 1642, Archives nationales, LL 137, fol. 138 v. Ce catéchisme fut réimprimé en 1665 et il est reproduit dans Remarques historiques, etc., t. ii, p. 497-515. L’avant-propos avertit qu’il n’est qu’un abrégé d’un plus grand et d’un plus étendu « qu’on explique les dimanches et fêtes dans l’église de la paroisse, aux personnes plus âgées et plus capables d’une plus forte instruction ». Il comprend vingt leçons et se termine par des prières pour les exercices ordinaires de la journée. Cf. Faillon, op. cit., t. ii, p. 506507 ; L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, Paris, 1900, t. i, p. 10. Après la mort de M. Olier, les séminaristes continuèrent à faire le catéchisme dans les faubourgs. L’institution se développa sous la direction des curés de la paroisse, qui étaient pour la plupart des catéchistes émérites. Elle eut des méthodes propres ; comme les séminaristes y eurent toujours et y ont encore une part considérable, les catéchistes qui s’y formèrent répandirent dans toute la France et même au dehors le zèle sulpicien et les formes spéciales des catéchismes de Saint-Sulpice. Manuel complet des catéchismes de Saint-Sulpice, Paris, 1812 ; Directoire des associées, Paris, 1830 ; Faillon, Histoire des catéchismes de Saint-Sulpice, Paris, 1831 ; Id., Méthode de Saint-Sulpice dans la direction des catéchismes, Paris et Lyon, 1832 ; revue par M. Icard, 1856, 1874 ; Icard, Traditions de Saint-Sulpice, Paris, 1886, p. 312-320.

Un catéchiste de Saint-Sulpice, Charles Démia, étant rentré à Lyon, son diocèse d’origine, fut chargé, en 1664, de visiter les paroisses de la Bresse, du Bugey et de la Dombe. Ayant constaté dans la jeunesse une profonde ignorance des vérités chrétiennes, pour y remédier, il se mit avec zèle à organiser des catéchismes et des écoles. De 1667 à 1672, il fonda à Lyon cinq écoles, dont les maîtres étaient des prêtres ou des ecclésiastiques dans les ordres sacrés. Le but principal de ces institutions était d’apprendre aux enfants la religion ; la lecture et l’écriture ne venaient qu’au second rang. Démia groupa les maîtres d’école en communauté sous le nom de séminaire de Saint-Charles (1672). En 1675, il s’occupa des écoles de filles et établit une compagnie de dames, qui formèrent plus tard une communauté qui subsiste encore : ce sont les sœurs de Saint-Charles. Enfin, il avait constitué une confrérie de filles qui, tous les dimanches de l’année, enseignaient le catéchisme aux enfants de leur sexe. Faillon, Vie de M. Démia, Lyon, 1829. Or, pour faciliter aux maîtres et maîtresses leur mission, Charles Démia composa, en 1666, le Catéchisme pour les écoles du diocèse de Lyon. L’ouvrage suit un plan particulier. Il est divisé en autant de leçons que l’année a de semaines, et ces leçons sont rattachées aux mystères que l’Église célèbre dans sa liturgie. On se servait aussi d’images représentant ces mystères. Le règlement des écoles de Lyon fut adopté et suivi dans plusieurs diocèses ou villes de France, et le catéchisme était encore usité en 1730, à Lyon et à Gap. Dans ce dernier diocèse, il fut maintenu jusqu’en 1850. Hézard, Hist. du catéchisme, p. 205-206, 245-246, 357-358, 373.

Félix Vialart, évêque de Châlons, avait, dès 1640, établi dans son diocèse des écoles pour la jeunesse. Il fit réviser le catéchisme diocésain et il prit lui-même part à ce travail. Dans le mandement qui le présente, il recommandait un traité qu’il avait fait dresser et publier : L’école chrétienne où l’on apprend à devenir bon chrétien et à faire son salut, in-12, Châlons, 1660 ; 2e édit. augmentée, 1662, 1664. Les quatre premières parties sont pour les maîtres, la cinquième est pour les enfants qui se préparent à la première communion. Viennent ensuite les éléments de la doctrine chrétienne pour les petits enfants. En 1675, il avait demandé des maîtres à Démia, qui lui envoya seulement les règlements de son école. Gouget, La vie de messire Félix Vialart de Herse, Cologne, 1738 ; Hézard, op. cit., p. 328.

Après que, de toutes parts, avaient surgi des congrégations de religieuses, spécialement vouées à l’instruction des jeunes filles, un chanoine de Reims, Jean-Baptiste de La Salle, donna des maîtres et des méthodes aux petites écoles de garçons. Dès 1679, il réunissait des maîtres, et en 1682, il fondait des écoles et bientôt après l’institut des frères des écoles chrétiennes. Or, en 1703, il publiait : Les devoirs d’un chrétien envers Dieu, et les moyens de pouvoir s’en bien acquitter, 3 vol. Cet ouvrage comprend trois parties. La seconde, contenue dans le t. ii, constitue un catéchisme par demandes et par réponses à l’usage des élèves. Bien qu’il ait été beaucoup remanié dans les éditions successives qui en ont été faites, il est authentique et ne doit pas être confondu, comme on l’a fait, avec le catéchisme de l’évêque d’Agen, Claude Joly, publié sous un titre analogue. Le catéchisme de saint Jean-Baptiste de la Salle a servi à l’instruction chrétienne de nombreuses générations d’élèves des frères. J. Guibert, Histoire de S. Jean-Baptiste de la Salle, Paris, 1900, p. 421-423, 691 ; L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, Paris, 1900, t. iii, p. 14.

Il faut rattacher au même mouvement d’idées l’ouvrage de Henri Boudon, archidiacre d’Évreux et fondateur de séminaire : La science sacrée du catéchisme, ou l’obligation qu’un prêtre a de l’enseigner et les peuples de s’en faire instruire, in-12, Paris, 1649, 1749 ; Cæn, 1825 ; reproduit par Mgr Dupanloup, Méthode générale de catéchisme, 2e édit., Paris, 1862, t. ii, p. 3-96. Les écrits catéchétiques de Jean Eudes, fondateur des eudistes, étaient plus spécialement destinés aux missions : Diverses instructions pour prêcher et catéchiser populairement avec un catéchisme pour les missions, un abrégé des mystères, un exercice, de la journée chrétienne, etc., in-12, Paris, 1649 ; Cæn, 1650 ; Paris, 1667 ; Vie du chrétien ou catéchisme de la mission, Cæn, 1655 ; Rouen, 1660 ; Cæn, 1674. Signalons encore A. Bavic[1], Le petit missionnaire dressé en forme de catéchisme, 5e édit., in-32, Toulouse, 1644 ; Le catéchisme des peuples, par un missionnaire (J. Blanc), 9 in-12, Lyon, 1699-1701, et un Abrégé, in-16, 1698 ; École paroissiale, par un prêtre de Paris, in-8°, Paris, 1654.

Autres catéchismes diocésains. — Châlons-sur-Marne avait son catéchisme en 1660. Le grand catéchisme du diocèse de Langres, pour toutes sortes de personnes qui ont charge d’âmes, ou qui auront dessein de s’instruire des mystères de la religion catholique et des principales cérémonies paroissiales, in-24, Dijon, 1664, œuvre de Gauthier, grand vicaire de Langres et prévôt de la Sainte-Chapelle de Dijon, contient en 60 entretiens la matière ordinaire avec l’explication des fêtes et la distribution des petits catéchismes pour tous les mois de l’année selon l’ordre liturgique. Hézard, p. 207, 362 ; Marcel, Les livres liturgiques imprimés du diocèse de Langres, p. 188, note 2. En 1664, Hardouin de Péréfixe, archevêque de Paris, faisait imprimer une Instruction de la doctrine chrétienne, rééditée en 1670, qui comprenait trois catéchismes, l’un pour les [933

CATÉCHISME

1931

plus jeunes enfant-, l’autre pour ceuz qui irenl

à la première communion et Le IroUième ponr les plus i iptiuiis. Ce catéchisme devait i tre lu et enseigné dans les églises, 1rs collèges >t les petitei écoles. Les leçons sont rattachées aui vertus de foi, il i spérance, de charité et de justice. Le vray catéchisme de la doctrine chrétienne, imprimé par ordre de l rançois de Gondy, Paris, 1687, suit la même division. Hézard, p. 106-409. En 1666, M" de Gondrin, archevêque de Sens, donnait à -.s curés un Catéchisme ou instruction chrétienne, dit., m 12, Sens, 1670, dont un Abrégé parut en 1672. Hézard, p. 439. Claude Joly, évéque d’Agen, a publié successivement : Doctrine des indulgences et du jubilé, dressée en forme de catéchisme, in-12, Agen, 1668, 1671 ; Taris 1677 ; 1750, 1764 ; Paris, 1879 ; Les devoirs du chrétien, dressés en forme de catéchisme, m-18, Agen, s.d.(1672) ; 12e édit., 1696 ; 14e édit., 1751, ete. ; Abrégé du catéchisme d’Agen dressé particulièrement pour ceux qui se disposent à la première communion, réimprimé en 1770 et modifié en 1813. Les devoirs du chrétien ont été adoptés par plusieurs diocèses de la Gascogne et du Languedoc, et en 17-28, Ma’de Caulet, évéque de Grenoble, les a joints au catéchisme diocésain pour les enfants qui se préparent à la confirmation et à la première communion. Cazauran, Catéchismes de la province d’Auch, dans l’Annuairedu petit séminaire de Saint-Pé, 23’année (1897), in-8°, Bagnères, p. 303, 301 ; L. Bertrand. Bibliothèque sulpicienne, t. ni. p. 1315 ; Hézard, p. 214, 276-277, 360. Le diocèse de Besançon avait pour l’usage des curés et des maîtres d’écoles Le catéchisme, etc., fait d’après ceux de Lyon, Paris, Sens, Châlonset Agen ; 4e édit., Grenoble. I673. Hézard, p. 308. Ma r Mallier, évéque de Troyes, publiait en 1672 un catéchisme en latin et en français. La traduction française, intitulée : Instruction chrétienne, était destinée aux élèves des collèges. Elle ressemble pour le fond et la forme au catéchisme de Bourdoise. Hézard, p. 457. Le Catéchisme pour l’usage du diocèse de Pamiers, in-12, Toulouse, 1672, suit un ordre particulier. Ibid., p. 404. L’évêque d’Amiens donnait à son diocèse, en 1673, un catéchisme particulier pour qu’il « soit la règle de la conduite uniforme des catéchistes » ; réimprimé en 1685. On en fit sans doute un abrégé, car en 1699 un autre évéque, Henri Feydau de Brou, avait fait réduire en un par l’hébraïsanl François-lasclef les deux catéchismes diocésains ; le grand avait été considérablement abrégé. Ce dernier fut adopté en 1703 et de nouveau en 1740, à Boulogne. Hézard, p. 284-285, 315, 316. Le catéchisme, dit des trois Henri en raison du prénom identique des évoques de Luçon, d’Angers et de la Rochelle qui l’adoptèrent, est célèbre. L’imprimatur est du 20 décembre 1675 et la première édition est pour les trois diocèses ainsi que celles de 1677 et de 1679. Mlles comprenaient trois catéchismes, un petit, un moyen et un grand. En 1684, une nouvelle édition du petit est substituée à la première. En 1693, une fusion est opérée entre le petit et le moyen, et cette édition mélangée est des lors imposée par les trois évêques. Elle est la seule en usage à Luçon de 1693 à 171 i. Elle cesse alors d’être employée ainsi qu’à La Rochelle en 1717 et à Angers en 1719. Ce catéchisme avait été attaqué : Réflexions sur quelques propositions qu’il contenait. Paris, 1678. Comme la doctrine était un peu infectée de jansénisme, Clément XI l’aurait jugé

défavorablement, et ce jugement rapporté aux évêques par le P. Timolhée de la Flèche, capucin, aurait fait cesser l’emploi du catéchisme collectif. L’abbé Faure le lit apprOUVeT à Reims au XVIIt’siècle par l’archevêque Le Tellier, et Ma r de Verthamon, évéque de Luçon, le fit rééditer en 1756 pour son diocèse, en l’augmentant considérablement. On l’attribue a Dnbw. Ht zard, p. 286287, 370-371. 426, 439 ISO. ie catéchisme de Coutancea,

imprimé en 1676 à Cæn. fait aussi dis emprunts a Bourdoise. Il contient des instructions pour la première

communion et les prineip I

prend trois catéchismes si devait aux

enfants par les curés, les vicaires et Les maîtres Il a été en usage jusqu’en 1827. Hézard, p. 344-345. Le il fut accepté i l.aon en 1898. loi I. p : v’. i. Le 19 août 1676, les évêques de Périguetu et dé >aintes approuvaient le même Formulaire d’instruction ou

méthode facile pour instruire le peuple de la canipagne. Hézard, p. 413, 196. En 1677. l’évêque d.- Bazas faisait imprimer à Bordeaux un catéchisme avec le prone etles instructions synodales de son diocèse. Hézard, p. 304. La même année, celui de Metz publiait une lmtruction chrétienne. Ibid., p. 385. M di’-que

dr Chalon-sur-Saône 1677-1711,. a inauguré uni thode nouvelle. Son catéchisme, divisé en deux par expose successivement la doctrine et la vie chrétienne. La seconde, intitulée : Catéchisme des mystères, expose à l’ocasion des fêtes le dogme et la liturgie. Ibid., p 247, 331. Cri Sommaire de la doctrine chrétienne pour instruire le simple peuple était rédigé en 1679 par ordre de M |r de Monlchal, archevêque de Toulouse. Mais le premier catéchisme qui ait été dressé pour l’usage de ce diocèse l’a été en 1685 par Ma’de Monlpezat, par voie d’interrogation et de réponse. Il a été en usage jusqu’en 1806. Ibid., p. 451.

Il faut placerdans une catégorie spéciale les catéchismes diocésains, rédigés par des directeurs de séminaire. Le premier en date est celui d’un sulpicien, M. de Lantages, qui a servi aux diocèces de Clermont et du Puy. Ces deux diocèses avaient un Abrégé de la doctrine chrétienne, in-4°, Clermont, 1666. destiné aux pauvres qui recevaient l’aumône dans l’institution de charité fondée par le maréchal de Iielleionds. L i dio cèse du Puy est plus développé et suit un ordre différent. L’évêque de Clermont y fit joindre, en 1671. le Catéchisme de la fmj et des mœurs chrétiennes, qui comprend les deux premières parties de l’œuvredeM. de Lantages. La troisième et la quatrième parties parurent au Puy en 1679, et les deux premières furent rééditées dans cette dernière ville en 1681. Ri impressions modernes : 2 in-12, Le Puy, 1 8 4ô : in-8°, Paris, 18 1855, 1869, 1887. Un Abrégé, fait par deux directeurs de séminaire, a paru, Paris. 1857. Hézard. p. 210. 340341, 421-122 ; L. Bertrand, Bibliothèque sulfncienne, t. I, p. 97-99. Le Catéchisme de Clermont a été adopté en 1830 dans le diocèse de Moulins : il y fut augmenté et modifié en 1880. Hézard. p. 392-393. Un autre sulpicien, M. de la Chélardye, rédigea pour le diocèse de Bout trois Catéchismes ou abrégés de la doctrine chrétienne (petit, moyen, grand), in-12. Bourgi s, 1688, 1690 ; 2 in-12. 1693, 1694, 1699. L703 ; le petit seul. 1707 ; 4 in-12, Paris. 1713 ; in-4° et 4 in-12. Lon. 1736 ; 3 in-8°. Bous 1835 ; 2 in-8°, Lyon, 1836 ; à la suite du Catéchisme de l’empire, Lyon. 1814. t. n. p. 246-647. Hézard, p.31T L. Bertrand, t. i, p. 182-186. M. de la Chélardye ne s’était pas proposé d’abord de composer un catéchisme complet ; il faisait imprimer île temps à autre sur des feuilles rées des instructions divisées en billets. H les réunit plus tard, en élaguant ce qui lui parut superflu. 1b p. 210-211, 319. Son catéchisme a servi au diocèse de Gap à partir de 1707. Ibid., p.’Xû. M. de la No. -Mi nard.. teur du séminaire de.Nantes, composa en 1689 le I chisme du diocèse de Nantes, 2e édit., in-12, Nantes. 1723. Approuvé par l’évêque de Vannes, il fut adopté par’Vincent-François des Marais, évéque de Saint-Malo (17024739), au diocèse d’Arras et même à Ferrare (Italie). Ibid., p. 210, 282, 292, 165

M." de Suze, évéque de Viviers, avait fait imprimer en 1680 un catéchisme pour son diocèse. Mais comme il n’était ni assez méthodique ni as » -7 clair, chaque catéchiste se croyait autorisé à en choisir ou a en poser un autre à son gré. Pour remédier à cette situation, Ma’de Villeneuve lui lit donner en 17 10 une nou

velle forme qui a été employée sans changement jusqu’en 1802. L’édition abrégée, reprise en 1802, est encore en usage avec les additions faites en 1886. Hézard, p. 471-472. Mor de Forbin de Janson, évêque de Beauvais, voulant parer aux inconvénients de l’emploi simultané de divers catéchismes, fit imprimer en 1681 « un abrégé exact de la doctrine chrétienne qui fut une règle uniforme pour les instructions » dans son diocèse. Hézard, p. 305. La même année, l’archevêque de Tours donnait un catéchisme expliquant, en quatre parties, la foi, l’espérance, la charité et les sacrements, et en 1692 un abrégé pour l’hôpital général de sa ville épiscopale. lbid., p. 453-454. L’année 1684 vit paraître trois catéchismes nouveaux. Celui de Mende, 2 in-12, était pour les chrétiens déjà instruits et complétait un catéchisme élémentaire dans la langue du pays pour les habitants de la montagne, lbid., p. 384. Celui de Reims, en 36 leçons, est approuvé à l’exclusion de tout autre, lbid., p. 425. Celui de Verdun était l’œuvre de Louis Habert et comprenait un grand catéchisme et un abrégé, lbid., p. 466. Mor Le Camus, évêque de Grenoble, fit lui-même un Catéchisme de la doctrine chrétienne avec l’explication des mystères, commandements, sacrements, prières et devoirs particuliers de chacun avec les citations aux marges, de l’Ecriture sainte et des conciles, in-12, Lyon, 1685. A peu près tous les sujets y sont traités en trois questions. lbid., p. 359. En 1687, Ma r de Pradcl, évêque de Montpellier, publia un abrégé pour les enfants, puis une théologie développée, contenant les quatre parties de la doctrine chrétienne, pour les personnes instruites. lbid., p. 389. La même année, Dossuet promulguait le Catéchisme du diocèse de Meaux. Il se rendait aux demandes qui lui avaient été faites de tous côtés et notamment par Raveneau, curé de Saint-Jeanles-deux-Jumeaux, qui dès le Il novembre 1682 déclarait à son évêque que le catéchisme en usage n’était « ni méthodique ni clair ». Il trouvait lui-même à reprendre à l’ancien, en particulier au sujet de l’attrition où il voudrait « un commencement d’amour de Dieu ». En 1684, il travaillait déjà à son catéchisme et il recevait les essais de plusieurs de ses curés. Il l’avait achevé en 1685, et l’impression était terminée au mois de janvier 1687. Extraits du recueil Raveneau sur Bossuet, dans la Bévue Bossuet, 1904, t. v, p. 245, 247-248, 252, 259, 267. Ce catéchisme en contenait trois : celui des commençants, un autre plus développé avec une partie historique, et le catéchisme des fêtes. En 1689, Bossue ! y joignit des Prières ecclésiastiques. Voir col. 1083. Le cardinal de Bissy en fit une réduction, et le catéchisme de Bossuet fut usité à Meaux, sous l’une ou l’autre de ses deux formes, jusqu’en 1822. L’évêque de M’icon l’adopta en 1744, et son diocèse le conserva jusqu’en 1828. La réduction du cardinal de Bissy fut acceptée a Chàlons-sur-Marne en 1727. Hézard, p. 240-241, 329-330, 374-375, 381-383. En 1687 l’évêque de Troyes, BouthillierdeCliavigny, publiait un abrégé qui ressemble ; iiix catéchismes de Bourdoise et de Mg r de Brienne pour Coutances. En 1705, il en donnait trois d’après le plan de Bossuet, qui en furent employés jusqu’en 1804. lbid., p. 158-459 En 1687 encore, Mu r de Harlay, archevêque « le Paris, imposait un catéchisme diocésain, qui eut une grande fortune. Composé « par des personnes très savantes » et presque exclusivement des paroles de l’Écriture, des conciles et des Pères, il contenait deux catéchismes. Augmenté diversement par plusieurs archevêques de Paris, il fut en usage jusqu’en 1846. L’édition de M’<l< Vintimille (1730) fut adoptée à Dijon par Mo’d’Apchon en 17HI et usitée jusqu’en 1804. Un de ces catéchismes a été adopté dans le diocèse d’Alet. L’évêque d’Autan, en 1693, a dormi’à son diocèse un catéchisme, imité de celui de Paris et usité jusqu’à la Révolution. Le catéchisme de Harla) fui enseignée Versailles de 1802 à 1832, à Troyes de 1804 à 1828, dans la partie du diocèse de

Cahors qui avait appartenu au diocèse de Vabres en 1814, et à Agde de 1822 à 1840. Hézard, p. 275, 295, 351, 409-411, 461, 467, 476. En 1691, Mu> de Clermont-Tonnerre donnait au diocèse de Noyon un catéchisme qui était encore imprimé en 1827. lbid., p. 400. François de Poudenc, évêque de Tarbes (1692-1716), avait fait un catéchisme qui fut épuisé et remplacé en 1726. lbid., p. 446. En 1693, Autun et Lyon eurent leurs catéchismes diocésains. Celui d’Autun y persévéra jusqu’au concordat ; celui de Lyon fut abandonné au xvine siècle et remplacé en 1730 par le catéchisme des écoles de Lyon. lbid., p. 295-296, 373. En 1694, Séez reçut son Grand catéchisme, lbid., p. 436. En 1695, Ma r de Tressan, évêque du Mans, disposait dans un plan particulier les matériaux du catéchisme parisien de Ma 1 de Harlay. Il y joignait un abrégé en sept leçons, lbid., p. 378-379. En 1696, les évêques de Soissons et de Béziers donnaient un catéchisme à leurs diocésains, ibid., p. 311, 443 ; celui de Castres, en 1697, p. 327 ; ceux de Chartres, de Langres, de Nimes, Godet des Marais, Clermont-Tonnerre et Fléchier, en 1698 (grand et abrégé), p. 335, 362, 399 ; Pierre de la Broue, à Mirepoix, en 1699, un grand pour les curés et un abrégé pour les enfants, p. 387. Ma r Basan de Flamenville, évêque de Perpignan (16961721), donna aux siens trois catéchismes proportionnés à l’intelligence des enfants, p. 415. Le diocèse de Lescar eut son catéchisme, Paris, 1699.

Catéchismes privés.

La sollicitude des évêques pour l’instruction religieuse n’entravait pas l’activité des simp) » s prêtres, et à côté des catéchismes diocésains et officiels il y avait place pour les manuels d’enseignement particulier. Le P. Louis Richeome, S. J., rédigea pour le dauphin, fils de Henri IV et de Catherine de Médicis, un catéchisme, dit Catéchisme royal, et dialogue entre le roy Henri IV et la dauphin, in-12, Lyon, 1607. La division répond aux vertus de foi, espérance, charité, aux sacrements, à la justice chrétienne et aux fins dernières. Un abrégé vient ensuite. Les réponses sont en vers, et des illustrations accompagnent le texte. Un autre Catéchisme rayai, in-8°, Paris, 1646, fut destiné à l’instruction du jeune Louis XIV. Il comprend 95 gravures sur acier, empruntées par le P. Bonnefons, S. J., au P. Georges Mayr sur le texte de Canisius, Augsbourg, 1613. Le texte versifié était l’œuvre du P. Le Blant. La bibliothèque de Saint-Pétersbourg possède un manuscrit, que M. Zaluski a intitulé : Catéchisme ou briefve instruction du chrestien pour l’usage de Louis XIV, roi de France, i 645. Le grand dauphin eut aussi son catéchisme illustré’: Le guide fidèle de la vraie gloire, présenté à Monseigneur le duc de Bourgogne, instruisant ce jeune prince des choses qu’il doit croire, demander et pratiquer pour être roy /tendant les siècles, par le P. André Thomas Barenger, Hézard, p. 256-264.

D’autres catéchismes privés étaient destinés soit aux grandes personnes, soit aux enfants. Jean Chapeauville éditait : Catechismi romani elucidatio scholastica, Liège, 1600. Le P. Berlaymond, S. J., publiait le Paradisus pucrorum, in-S", Douai, 1618 ; Cologne, 1619 ; c’est un choix d’exemples propres à instruire les enfants. Le P, Guillaume Baile, S. J., composail un Catéchisme cl abrégé des controverses de tmlre loups touchant la religion catholique, Troes, 1619. L’édition de Poitiers avait été tronquée et fut désavouée par son auteur. Hézard, p. 313-314. On a traduit en latin ce catéchisme de controverse. Ch. Thuet, La pratique du catéchisme romain suivant le décret </ « concile de Trente, divisée en trois manières d’instruire fructueusement, la première en forme de sermons, lu deuxième par dialogues et la troisième en forme de méditations, in- 4°. Paris, 1625, 1630 ; le P. d’Outreman, s. J., Le pédagogue chrétien, 2e édit., Mons. 1625, 1628, 1629, etc. ; Jacques Bayon, Institut, religionis christianse I. IV (d’après le catéchisme romain), in-4°, Paris, 1626 ; M. Bourlon,

Instructions familière ! sur la religion chrétienne, in-32, Parti, 1633 ; 5° édil. 1660 ; Bonu trine chrestienne pour être lue* et récitée* i’ « messe I, , , tic il" dimanche, etc., et propres aua chefs de famille pour l’instruction de leurs domestique* et à tous ceux </ ! " u’unt pas commodité pour fréqut les fermant catéc/ié tiques, in-12, Paris, 1639 ; Ant. Roussier, Le bon catholique, Lyon, 1635 ;.1.-1’. Camus, évoque de Belley, Enseignement catéchétique ou explication ( !, la doctrine chrétienne, in-8°, Paris, Iti’rJ, a. Bonnetons, S..1.. La science du chrétien [ce qu’il doit croire, faire, fuir), Paris, 1641 ; II » partie, histoire de Jésus-Christ, de la sainte Vierge et de saint Joseph, Paris, 161(> ; M.. Abrégé de la doctrine chrétienne ou l’enfant catéchisé, en 3 parties, in-12, 1640, 1648, 1653, 1666 ; ld., L’enfant catéchisé répondant û son père, ’édit., in-32, Paris, 1642 ; 16e édit., 1646 ; J. Marcel, de la doctrine chrétienne à Aix, Le catéchisme chrétien, 1647 ; Petit catéchisme familier pour instruire les enfants aux fondements de la religion chrétienne, Vendôme. 1647 ; liercliet, de Langres, Elementaria traditio christianorttm fidei (en grec et latin), Londres, 16-48 ; S. Amrnian I anestre, ermite de Saint-Augustin. Instilutio christiana, Paris, 1650 ; Exercice d’un vrai chrétien avec un abrégé de tout ce qu’il doit croire, savoir et faire pour son salut éternel, Paris, 1648 ; Péan de Croullardière, Explication familière du symbole et des commandements. .. des sacrements et de l’oraison dominicale, Paris, 1652 ; Michel Leconte, hiéronyrnite, Catéchisme, Rouen, 1652 ; J. L., S. J., Le bon pauvre qui instruit S071 enfant, Paris, 1653 ; Déclaration de la doctrine chrétienne, Paris, 1654 ; Ch. Le Roy, O. M., Le roy’les enfants du catéchisme, Paris, 1656 ; Instruction familière en forme de catéchisme pour les fêtes et solennités paroissiales, 2e édit., in-12, Paris, 1656 ; Catéchisme contenant en abrégé les quatre parties de la doctrine chrétienne et les fêtes privées, in-32, Paris, 1656 ; Coquerel, Méthode facile pour instruire les pauvres et les simples personnes, Paris, 1657 ; P. Timothée Poujade. récollet, Institution chrétienne, Limoges, 1661 ; 6e édit., in-12, Tulle, 1668 ; P. Guillery, Institution catéchétique des mystères de la foi, etc., in-12, Paris, 1667 ; ld.. Abrégé, etc., in-32, Paris, 1669 ; P. Campet, Pastor catholicus, in-fol., Lyon, 1668 ; voir col. 1448 ; Barthélémy Jehet, curé de Bures, Instruction familière et briefve explication en forme de dialogue, sur les quatre parties de la doctrine chrétienne, colligée de dix-ers catéchismes, in-8°, Toul, 1667 ; Gilles de la Baume, Catéchisme de la confirmation, Nantes, 1668 ; François Pomey, S. J., Catéchisme théologique, in-18, Lyon, 1664, 1678 ; dans Migne, Catéchismes, Paris, 1842, t. il, col. 155-266 ; N.Turlot. Le vray thrésor de la doctrine chrestienne descouvert, 11’édit., Paris, 1653 ; 14e édit. in-4°, Paris. 1664 ; Lyon, 1673 ; en latin, in-4°, Bruxelles, 16(>8 ; d’Heauville, Catéchisme en vers, dédié au dauphin, in-12, Lyon, ltiiilt ; Riom, lt>93 ; Orléans, 171Kj ;, l. Le Coreur, Les principaux devoirs du chrétien contenus ilaus l’explication : 1- du symbole des apôtres ; 2° de l’oraison dominicale ; 3° des commandements de Dieu ci de l’Eglise ;-i" des sacrements, in-12, Lyon, 1683 ; Paris, 1689 ; la 3e édit est intitulée : La théologie du chrétien et ses principaux devoirs, Paris. 1727 ; un abrégé pour 1rs plus jeunes enfants a été publié par ordre de l’évêque de Lectoure, Paris. 1688, 1690 ; cf. Hézard, p. 365-366 ; C.Goussin, Catéchisme historique et dogmatique à l’usage du diocèse d’Amiens, in-12, Paris, lt)7 : i. 1693 ; dom Gerberon, Catéchisme du jubilé et des indulgences, in-12, Paris, ItiTÔ ; Simon,

Catéchisme des curés, selon le concile de Trente. ltis :  ;. Explication de l’oraison dominicale, in-12, Paris, 1688 ;

Explication du symbole de* apôtres, de l’oraison dominicale et du décalogue, 9 in-12, Chàlons-sur-Marne, 1691 ; L" vie de J.-C. en forme île catéchisme, Troyes, 1088, abbé de Fourcroy, Catéchisme dogmatique, in-12,

Paris, 1<19fl : Le sy/mbole des apfitres expliqué par

i l.i riture saint*

Les veniez principales et les plut

i de in justice chrétienne, in-12, I H ».

" lude 1 leury, Ca l

unaui en abrégé l’histoire sainte, ’! « j 1 1.’j in-12, Pari’-. 1695 ; il i- 1res répandu

tamoul à Pondichérj. d’après Renach, PI n.

|i 589, la traduction italienne de 1715 aurait été mise à l’Index, puis corrigée ; Petit catéchisme u l’usage des collèges des jésuites, in-32, Paris, 1*198.

II. nous ue FBAHCB.

1* Catéchismes des églises et des écoles. — Le svnode de Tournai en l(i*Kl décide que dans h-s localités ou il n a pas d écoles, le catéchii doit avoir lieu le dimanche api même-il

oe te présentait qu’un ou deux enfants. Les curés doivent lire au moins le catéchisme s’ils ne savent pas l’expliquer. Les baillis doivent obliger les parents à envoyer leurs enfants, leurs domestiques et leurs vantes au catéchisme. Le régime des écoles doit être conforme à celui qui a été réglé par le II* concile de Cambrai. Tit.iv, c. vi-vm ; tit. xxj, Concilia Germanise, 17tJ9. t. vin. p. iTs 194. Le synode de Brixen en 1603 recommande linstruction du jeune âge et ordonne de faire le catéchisme à l’église et à l’école, au moins certains dimanches. Il faut étudier par cœur et réciter le petit catéchisme de Canisius. Les autres catéchismes ne doivent être employés que rarement et seulement pour instruire les adultes. On fait appel aux parents et aux magistrats et on frappe d’amende les ci.’gents. Ibid., p. 55(5-557. Si les conciles de Cambrai Il tit. iii, c. v, ibid., p. 590. et de Prague (1605), n. 2, ibid., p. 677, se bornent à ordonner la tenue des catéchismes le dimanche, même s’il y a peu d’auditeurs, ou l’établissement des confréries de la doctrine chrétienne et d’écoles séparées de filles et de garçons, où l’on enseignera le catéchisme d’après Canisius. le synode provincial de Malines (16071, constatant que la diversité des manuels crée des difficultés in discendo et docendo, ordonne de suivre partout la même et unique méthode qui sera bientôt éditée par ordre de ce concile. Tit. xi, c. v, ibid., p. 781. En 1609, le synode d’Ypres ordonne d’exposer en chaire la doctrine chrétienne chaque dimanche, ou au moins de catéchiser le peuple ou de lire le catéchisme, s’il n’y a pas sermon. Il recommande d’instituer partout des écoles dominicales et paroissiales, dans lesquelles 1rs maîtres enseigneront le catéchisme. Les écoles du dimanche sont pour les pauvres. Il faut lire le catéchisme le dimanche à l’église et ne jamais alléguer comme prétexte de dispense le petit nombre

I des auditeurs, lit. il. c. I, v. vin ; tit. iii, c. 1, vil. lx-Xl. ibid.. p. 803, 804, B09. Au synode de Constance, tenu la même année, on décide que le catéchisme Ben fait chaque dimanche en langue vulgaire, qu’on donnera

I aux enfants des récompenses, qu’un sermon sera Bail de temps en temps à la messe pour le*- pi rsonnes qui ne peuvent pas suivre les catéchismes. On récitera toujours au prône les formules communes. I - ront

avertis d’avoir à veiller à l’assiduité de Irnrs enfants ; les magistrats feront observer ces règlements et dénonceront les négligents. Tit. xix. ibid., d’Anvers, au synode de 1610, règle qu’on enseignera dans les écoles primaires après l’alphabet le petit catéchisme épiscopal et le catéchisme provincial, et dans I latines Canisius une fois par semaine. On fait In répéter le texte. Le catéchisme a lieu le dimanche aj midi à l’église ; il y faut un surveillant. Les ma d’écoles conduisent leurs élèves. Si l’heure I pas favorable, 1rs réunions peuvent.-noir lien dans la matinée ou au moment le meilleur. Il faut acheter catéchismes peur 1rs donner aux pauvres. C. in-v. vin. ibid., p. 964, 985. Florent Conry, archevêque de Tuant (1608-1629. rédigea un catéchisme irlandais. Le cjU

chisme, dit de Malines, fut rendu obligatoire dans le diocèse de Gand à partir du jour de Noël 1613, ainsi qu’un grand catéchisme rédigé en langue vulgaire pour les catéchistes, correspondant au précédent et intitulé : Ben Schat van de Christelijeke Leeringhe. L’èvèque recommande très instamment aux curés de faire sérieusement le catéchisme et supplie les magistrats de veiller à l’assiduité des enfants. Tit. x, c. ii-iv, ibid., 1771, t. IX, p. 250. Le synode diocésain d’Atigsbourg (1610) exhorte les curés à faire le catéchisme chaque dimanche vers une heure après midi. Il constate, lui aussi, que la diversité des manuels est nuisible, et il admet pour l’enseignement du dogme et de la morale les seuls catéchismes de Canisius et de Bellarmin. Pour les explications il indique le catéchisme romain, le grand de Canisius, ceux de l’èvèque de Mersebourg, de Nauséa, de Pierre Michel, celui de Trêves avec la méthode qui y est jointe et les Instiluliones christianse de F. Coster. Il trace une méthode à suivre et ordonne aux maîtres et aux directeurs d’hôpitaux ou d’autres associations d’amener au catéchisme leurs élèves et leurs pupilles. Part. I, c. vii, ibid., p. 30-32. La même année, l’èvèque de Warmia ordonne d’enseigner chaque dimanche de l’été, de Pâques à la fête de saint Michel, les initia fidei. Comme il n’existe dans son diocèse que deux ou trois écoles, il exhorte à multiplier, à cause des protestants, les leçons caléchistiques. Il indique la science requise pour pouvoir recevoir l’absolution, commande de répéter au prône les formules pour que les plus ignorants finissent par les savoir, conseille de prêcher d’après le catéchisme romain, impose la tenue du catéchisme à l’église et veut que les séminaristes y soient employés. Ibid., p. 96-98. François Buisseret, fondateur de l’école dominicale de Mons, devenu évêque de Namur, au synode diocésain réuni à Geldon en 1612, punit d’amende et de peines canoniques les curés qui négligent leur devoir d’enseigner aux enfants la doctrine chrétienne. Ibid., p. 166. L’évêque de Liège, au synode de 1618, ordonne aux curés de faire le catéchisme, les dimanches et fêtes, aux enfants et aux adultes. Il interdit les théâtres et les jeux sur la place publique à l’heure du catéchisme, promulgue des indulgences à gagner en assistant aux catéchismes et pousse à ouvrir des écoles dans lesquelles on donnera chaque jour l’enseignement religieux. Tit. iv, c. iii, ibid., p. 291. En 1622, l’èvèque de Trêves publia une Ratio et ordo tractandse doctrinx christianse. Les catéchismes doivent avoir lieu, dimanches et fêtes, sous peine d’amende, après midi ou à une heure convenable de la matinée. Il faut réciter au prône, avant le

ion, les formules que tout chrétien doit savoir par cour, et il est nécessaire de créer des écoles. Ibid., p. 331. L’évêque de Sion (Valais), au synode de 1626, impose le catéchisme les dimanches de l’avent et du canine et, en dehors de ces deux époques, une fois par mois. Il recommande d’avertir les parents dont le devoir est de veiller à l’assiduité de leurs enfants, trace une méthode et conseille l’emploi des récompenses pour attirer les enfants. Dans les écoles privées de Biles et de garçons, on apprendra à lire et à écrire en latin et en allemand ou eu français. C. iv, ^, 5, ibid., p. 375. Fn 1628, l’évoque d’Osnabruck expose l’importance du catéchisme et ordonne de le faire les dimanches et fêles ou au moins deux fois par mois en suivant la méthode du catéchisme romain. Il veut que durant lavent et le carême les sermons soient faits sur les matières du catéchisme ; il fait appel aux parents pour assurer I assiduité’des enfanls, et demande aux magistrats d’interdire les jeux publics à l’heure de l’exercice catéchistiqne. Le manuel imposé est le catéchisme allemand de Cologne. I petites filli dorent être instruites à l’église et à

oie. Dans les (’rôles lai in es ou allemandes de garçons, il faut faire apprendre le petit catéchisme de Canisius en allemand ou en latin. C. V, ibid., p. 436-438. L’évê que d’Ypres, en 1629, défend toute interruption dans les catéchismes hebdomadaires et ordonne aux doyens d’examiner les enfants à leurs visites. Les curés ne doivent pas négliger les pauvres qui sont d’ordinaire les plus ignorants. Les écoles dominicales doivent être instituées. On suivra la méthode uniforme fixée par le concile provincial. Les filles seront séparées des garçons, et au prône on récitera les formules que tous doivent savoir. Art. 5-14, ibid., p. 494-495. Au synode de l’année suivante, le même évêque revient avec insistance sur les écoles à instituer séparément pour garçons et filles. Le premier livre à lire sera VABC oft Begliinsel der Wysheydt. Les enfants apprendront par cauir le petit catéchisme, puis le catéchisme de Malines. La veille du catéchisme, les maîtres feront réciter une leçon du petit catéchisme. L’èvèque ordonne aux enfants d’apporter leur manuel, entre dans les plus petits détails sur la bonne tenue des réunions et la méthode d’enseignement, et parle d’un certamen ca.tcclristicum à organiser pour exciter l’émulation. Il ordonne encore de prêcher sur les matières du catéchisme et d’instruire les pauvres. Ibid., p. 528-532. L’évêque de Namur, en 1639, conseille aux curés de prêcher le catéchisme plutôt que de faire des sermons et ordonne de rappeler aux parents qu’ils doivent y envoyer leurs enfants. Tit. ii, ibid., p. 573. Il demande de restaurer les écoles qui avaient été établies à Namur en 1601. On y enseignera, après l’alphabet, le catéchisme de Namur, que les maîtres doivent expliquer. Tit. XXIII, c. iv, ibid., p. 598. En 1641, l’évêque de Culm ordonne aux curés de la campagne de réciter au prône les formules ordinaires et déclare qu’il faut refuser les sacrements à ceux qui ne les sauraient pas. Il demande de restaurer l’école de Culm, détruite dans la récente guerre de la Prusse. Ibid., p. 605, 613-614.

Si nous revenons dans les Pays-Bas espagnols, nous voyons l’évêque de Saint-Omer, Christophe de France, renouveler au synode de 1610 les statuts diocésains de 1583. Le catéchisme ne doit jamais être omis le dimanche. Il faut s’y accommoder à l’intelligence des enfants et n’y pas traiter de hautes questions. Il recommande l’établissement d’écoles dominicales ou triviales, ordonne de faire aux domestiques et aux servantes, après la première messe, une instruction catéchétique. Le catéchisme aux ignorants peut se faire hors de l’église et en particulier. On doit refuser l’aumône aux pauvres ignorants. Il faut surveiller l’enseignement religieux donné dans les écoles dominicales et établir, dans les lieux importants, des écoles spéciales pour les filles. Tit. i, c. XIV, xviii-xxv, ibid., 1775, t. x, p. 782-784. En 1643, l’évêque de Tournai ordonne de faire le catéchisme chaque dimanche après midi ; on y suivra la méthode pratique, éditée en 1640, et on rappellera souvent aux parents leurs devoirs. Ibid., t. ix, p. 620-621. Celui de Gand, au synode de 1650, ordonne de faire le catéchisme à l’église dans les écoles et même, au besoin, en particulier. On en donnera une leçon au moins le dimanche, et des quêtes spéciales seront faites pour payer les récompenses distribuées aux enfants. Les magistrats sont invités à veiller à l’assiduité des enfants. On ne doit pas négliger l’instruction des mendiants. Tit. x, c. iv-viii, Unit.. p. 712-713. L’èvèque de Iiuremonde, en 1652, ordonne qu’à défaut de catéchisme on récite avant le sermon les formules que tous doivent savoir. Mais le catéchisme doit, en outre, avoir lieu, soit avant, soit après midi. Pour l’aire le traitement des catéchistes, on unira plusieurs bénéfices simples, et les magistrats interdiront les jeux publics pendant la tenue des catéchismes. Art. 21-23, ibid., p. 783. Au synode de Tournai, en 1673, l’évêque dé-cide que le catéchisme français qu’il a récemment édité doit êlre enseigné : Abrégé de la doctrine chrestiennepour l’usage du diocèse de Tournay, in-32, Lille, 1675 (l’approbation est du 17 décembre I6721. Il se propose de le faire traduire bientôt en llamand. Les sacre1941

CATFXINSMK

..ut refusés ou » ignorants. ïbid., 1775, t. s, p. i.".. Il rappelle cette ordonnance au synode de 1678. Ibid., p. 87. Celui d’Anvers, en 1880, recommande de ne i omettre] catéchisme, d’y employer une méthode convenable, de récompenser les enfanU et d’intérei l’œuvre 1°- parents a les magistrats, Ibul., p. 98. En 1693, l’évéque de Bruges ordonne, pour chaque dimanche, le sermon ou catechismtu major i la messe, et l< catéchisme ordinaire avant ou après les vêpres, mi dans les simples chapelles. Le catéchisme de Malines I est remisaus i niants et la doctrine du catéchisme romain iposée aux adultes. Les ignorants seront privés des sacrements, et à la campagne, on récitera à la rnesse les formules en langue vulgaire d’après le catéchisme de Malines. Il recommande les écoles dominicales, séparées pour les sexes, lit. I, VI, ibtJ., p. 19$1-$20 1, 192, 201.

Si nous rentrons en Allemagne, nous voyons, en 1652, l’évéque de Munster ordonner en synode que, les jours de dimanches et de fêtes, on explique le catéchisme de Canisius, dont une édition avait été faite par son prédécesseur. Ibid., t. ix, p. 790-791. En 1657, le même prélat écrivait une lettre pastorale pour recommander la tenue régulière des catéchismes et portait des peines canoniques contre les délinquants. Ibid., p. 838. En 1662, il décidait en synode que les leçons du catéchisme seraient données tous les dimanches, que les formules communes seraient récitées à la fin du sermon et que dans les écoles on enseignerait le petit catéchisme de Canisius et la manière de se confesser. Ibid., p. 897. La même année, l’évéque de Cologne prescrivait à son clergé de prêcher le catéchisme et de préférer ce genre d’instruction au sermon. La doctrine des sacrements devait être exposée conformément au catéchisme romain. Il fallait suivre partout, même dans les écoles, institutions si utiles, le petit catéchisme de Canisius en allemand, qui avait été approuvé, et en acheter des exemplaires pour les pauvres. Part. I, lit. ii, c. iv, x ; tit. ix. p. 933, 936, 1064. L’évéque de Munster, dans une lettre pastorale du 6 octobre 1663, insiste de nouveau sur la tenue régulière des catéchismes. Ibid., 1775, t. x, p. 6. Dans son synode du 13 octobre 1671, il revient encore sur le même sujet et sur le catéchisme des écoles. Ibid., p. 3536. Au synode du 26 mars 1675, il trace des règles très précises. Il recommande, lui aussi, de remplacer le sermon par le catéchisme à la messe. Mais le sermon prêché par des religieux n’empêche pas la catéchèse du curé. Le catéchisme doit être fait tous les dimanches et fêtes. Aux fêtes il aura lieu dans les bourgs éloignés pour les paysans qui ne peuvent fréquenter les catéchismes ordinaires ; lis chapelains et les religieux doivent aider et suppléer le curé dans ce ministère. Il oblige les fidèles à assister aux catéchismes et ordonne de garder les bestiaux à l’écurie les jours de dimanches. afin d’enlever un mauvais prétexte de s’absenter. Les maîtres d’école sont tenus d’assister aux catéchismes, durant lesquels les auberges sont fermées. Ibid., p. 5152. En 1678, l’évéque de Trêves, pour exciter l’émulation, ordonne de distribuer des récompenses aux enfants et d’instituer un certamen. Il recommande d’employer une méthode idoine et invite à lire le catéchisme romain, le catéchisme diocésain, le Pédagogue chrétien, l’Ecole du Christ de Cusanus. les Instrui lions d’Abelly, le Tractatus catechetiew du P. Philippe Scouville. S..1.. et son traité de la confrérie de la doctrine chrétienne. Ibid., p. 63. En 1687. l’évéque de Strasbourg déclare que les curés doivent avoir le catéchisme romain pour y puiser leur enseignement. Il l’a fait éditer et en oftre gratuitement un exemplaire a chaque paroisse. Ibid., p. 181. L’année suivante, celui de Paderborn traite de l’importance du catéchisme qu’il faut faire chaque

dimanche selon la méthode du catéchisme romain. Il faut poser de courtes questions en langue vulgaire. Les

parents doivent veillera l’instruction religieuse de leurs enfants, et les ignorants sont indigir renient »,

Quoiqu’il recommande aux curés de suivre la même méthode, il semble que les enfàntS n’OUl pu (hIiiiIiUt-l’. jeui publies sont interdits aux heures du CStéchil maltrëa d écoles doivent faire apprendre par cour à

élèves les formules essentielles

chisme. Part. I. tit. iv. v. p. 1-28 12’.). En 1699, l’évéque d.- Metz ordonne de (aire réciter les formules après le sermon. Il renouvelle le statut de 1604 qui fixait à une heure la durée des catéchismes et obligeait de les faire m. me dans les chapelles. II recommande aux cun catéchisme romain. Les statuts de 1633 imposaient l’établissement d’écoles dans toutes les paroisses et ordonnaient d’y réciter les prières. Les jours de fêtes ou le samedi matin, les maîtres devaient faire réciter la leçon du catéchisme. On leur interdit la lecture des manuels hérétiques, Tit. xiv, xviii, ibid., p. 259, 256, 257.

Un catéchisme irlandais avait été imprimé à Douai, 1652, 1663, 1680. Le concile provincial de Tarragone (1685) ordonnait d’enseigner le catéchisme en langue vulgaire. Can. 2. Collectio Lacensis, t. I, col. 713 conciles de Bénévent (1693), tit. i, c. VI, et de Naples 1 1699), tit. i, c. H, recommandaient les confréries de la doctrine chrétienne, et ce dernier rappelait aux maîtres d école le devoir, imposé par le concile de Latran, d’ensi i.ner une fois par semaine la doctrine chrétienne à leurs élèves ; il rendait obligatoire le catéchisme de liellarmin. Ibid., col. 25. 159-160.

2° Dans l’Amérique latine et les pays de mission. Antoine Araujo, S. J., composa un catéchisme brésilien qui fut imprimé à Lisbonne, 1618, et traduit en d’autres langues. Le P. Hyacinthe Vetralla, capucin, traduisit en latin une Doctrina christiana, Home. 1650, qui i >t elle-même le catéchisme portugais rédigé pour les enfants par le P. Jorges. S. J., et traduit en congien sousla direction d’un autre jésuite, le P. Mathias Cardoso. Les quatre textes furent imprimés ensemble. Hézard. p. 188, 486. Charles Nacquart, lazariste, restant seul missionnaire à l’Ile de Madagascar, se hâta de composer en 1649 un abrégé de la doctrine chrétienne en langue madécasse pour le laisser à ses successeurs. Mémoire » de la congrégation de la Mission, t. îx. p. 118. Il écrivait à saint Vincent de Paul, le 9 février 1650, d’en faire imprimer une centaine d’exemplaires seulement. C’est vraisemblablement l’Instruction pour les nouveaux convertis à la f’oy (de l’Ile de Madagascar), in-8°, Paris, 1654. Etienne de Flacourt, commandant de Madagascar au nom de la Compagnie des Indes orientales, à son retour en France, tit imprimer en français et en malgache un Petit catéchisme avec les prières du matin et du soir que les missionnaires font et enseignent aux néophytes et aux catéchumènes |de l’île. in-S. Paris. 1657. Dans une lettre à saint Vincent de Paul, il dit qu’il a mis en ordre ce petit catéchisme. Il paraîtrait, en effet, qu’il était encore l’œuvre du P. Nacquart et qu’il avait été perfectionné par les missionnaires ses successeurs. On cite une autre édition de 1665. Hézard, p. 482-481 ; Hosset. Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, Angouléme, 1878, p- 192-193. Le P. Raymond Breton, sous-prieur des frères prêcheurs du couvent de Hlainville. a composé un Petit catéchisme ou sommaire des trois premières parties de la doctrine chrétienne, en caraïbe. Auxerre, 1664 ; c’est la traduction presque littérale de l’ancien catéchisme « le Paris. Hézard, p

! Catéchismes privés. — Jérôme de Pvipalda. S. J.,

publia en 1616 un Catecisnio avec les illustrations du l’Georges Mayr ; rééditions. Guatemala, 1873 : Madrid. 1890. Jean Laurent Guadagnolo et Félix Astolti r. rent : Tesoro délia doctrina di Christo, en trois pai Milan, I628. Nicolas Cusanus, S. J., tit plusieurs catéchéliques : Christliche Buchschul, in-16, 1027.

4943

CATECHISME

1944

Lucerne, 1638, 1645 ; Cologne, 1656, etc. ; Sapientia christiana (en allemand), 1626 ; Dux vise (en allemand), 1642. Il avait donné une édition illustrée du catéchisme de Canisius. Caspar Astete, S..1., avait publié en espagnol une Doctrina christiana, Pampelune, 1608, qui eut de nombreuses éditions et qui est encore en usage aujourd’hui en Espagne. César Franciotti avait composé en italien : L’enfant chrétien qui conduit à l’amour de Dieu et se dispose à la première communion, trad. française par D. L. R. F., Paris, 1643 ; Kerver, 0. M., Catechismus super omnes articulos professionis fulei catholicæ, Paris, 1638 ; J. Andries, S. J., Necessaria ad salutem scientia, in-16, Anvers, 1653, 1654, 1658 ; trad. française : Ce qu’il faut savoir pour être sauvé, avec illustrations, Anvers, 1654 ; il y avait aussi une édition flamande ; Hézard, p. 256-257 ; P. Wittfelt, Theologia catechelica, in-12, Munich, 1656. Sur le catéchisme de Bellarini, barnabite, voir col. 559 ; il a été réédité, 2 in-8°, Paris, 1877, et il avait été traduit en français par N. Coulon, 2 in-12, Paris, 1661, 1669. Un autre barnabite, Pie Cassetta, a publié un grand catéchisme : Catechismo cattolico in forma de dialogo, etc., Rome, 1663. Le capucin Martin de Cochein fit paraître un catéchisme en 1666. Polch, Trésor caché au champ de l’Eglise, trad. française d’un ouvrage allemand, Cologne, 1664 ; il y en a aussi une version flamande ; J. Kedd, S. J., publia un catéchisme allemand, in-32, Cologne, 1650, ainsi que H. Krattman, 0. P., Strasbourg, 1694. Une Calechesi, overo istruzione del christiano composta da varie distinzioni cavale dal catechismo romano, dal Bellarmino e da altri autori, con alcune brevi note, a été mise à l’index, donec corrigatur, le 4 septembre 1685.

VI. Au XVIIIe SIÈCLE. — I. EN FRANCE. — 1° Caté chismes diocésains. — Ils se multiplient et il n’y a pas une seule année du siècle qui n’en voie paraître quelqu’un. Les anciens sont réédités avec ou sans modilîcations : on les développe, s’ils sont abrégés ; on les résume, s’ils sont étendus. Les nouveaux sont nombreux ; ils rrllètent les doctrines du temps et de leurs auteurs : ils sont jansénistes ou anlijnnsénistes et presque tous teintés de gallicanisme ; quelques-uns sont restés célèbres. In 1700, Mo r de Camilly, évêque de Strasbourg, en publie un (petit et grand), qu’il introduit à Tours en 1723, lorsqu’il change de siège. Hézard, p. 445, 454. La même année, on en imprime à Chàlons-sur-Marne un petit qui est adopté en 1709 par Ms r de Noailles, concurremment avec VÊcole chrétienne de Vialart. Ibid., p. 329. En 1701, Me’de Coislin en fait, pour le diocèse de Metz, un nouveau qui augmenté en 1736 et traduit en allemand, a été en usage jusqu’à la Révolution. Ibid., p. 385-386. Le petit diocèse de Saint-Pons a le sien, in-12, Béziers, 1702. Ibid., p. 419-420. La même année, Colbert, évêque de Montpellier, publiait les Instructions générales enformede catéchisme, avec deux catéchismes, moyen et petit, de l’oratorien François-Aimé Pouget, Paris, 1702, 1707 ; 3 in-12, Iiruxelles, 1752 ; 6 in-8°, Nîmes, L765 ; 5 in-12, Avignon, 1807 ; 3 in-12, Paris, 1821. Elles ont été traduites par l’auteur lui-même en latin : Institution/s catholicæ per modum catecheseos, 2 infol. , Venise. 1761 ; Augsbourg, 1764 ; 12 in-8°, Paris, 1857. Biles ont été mises à l’index par décret du 21 janvier 1721, et leur traduction anglaise, Londres, 1713, par Silvestre Lewis Lloyd, par un autre décret du 15 janvier I7J.">. Les versi.les. Madrid, 1713, portugaise,

italienne, Venise, 1717, n’ont pas été condamnées. Cf. Il Reusch, Der Index, t. ii, p. 762-763, 894, 1225. Une traduction polonaise a été laite par.Iakubowosky, lazai roi. Varsovie, 1791. Cf. Kupin, Bibliothèque, t. xix. p. 360 Le catéchisme de Montpellier a été adopté en 18.% pour le diocèse de Saint Pierre de la Martinique. Hézard, p. 478. En 1703, Henri de Thiard de Bissy, voulant établir l’uniformité dans le diocèse de Toul, donna un catéchisme, divisé en trois, « plus exact et mieux

rédigé, » dit-il, mais très étendu, trop savant et trop abstrait, avec une méthode. En 1763, Mu r Drouas en fit une nouvelle édition plus claire et plus courte. Elle a été employée jusqu’au concordat, et même postérieurement dans quelques parties du diocèse de Nancy. E. Martin, Histoire des diocèses de Toul, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1901, t. ii, p. 372-373, 523, 550 ; Hézard, p. 448449. A Bordeaux, Ms r de Bezons publia en 1704 un grand catéchisme et un abrégé, qui a été en usage jusqu’en 1855. Transporté à Rouen par son auteur en 1720, il ne s’y maintint que jusqu’en 1730. Il fut imposé en 1767 au diocèse de Luçon, et en 1826 à celui de La Rochelle, où il a été employé jusqu’en 1869 ; il se retrouve en partie dans celui de 1891. En 1827, l’évêque d’Angoulême le choisit aussi ; M9 r Sébaux l’a retouché en 1881 et en 1888. Hézard, p. 213-214, 288-289, 314, 371-372, 434-435. Au synode diocésain de 1707, l’évêque de Besançon ordonnait aux curés de lire au prône les formules que tous les chrétiens doivent savoir. Le catéchisme devait être enseigné aux adultes ignorants, même en dehors des jours fériés, et aux enfants à des jours fixés d’après le petit catéchisme récemment édité. Les dimanches et fêtes, ceux-ci devaient en étudier un chapitre. La négligence des curés était punie d’amende et de suspense, et poussée à une certaine extrémité, elle devenait un cas réservé. L’évêque rappelait les parents à leur devoir et recommandait l’institution des confréries de la doctrine chrétienne. Tit. xxi, a. 2, 7-10, 15, Concilia Germanise, t. x, p. 346-348. En 1707, paraissait au Puy un nouveau catéchisme. Hézard, p. 422. Évreux en recevait en 1708 un, dont l’abrégé’fut publié en 1719 seulement. Ibid., p. 353. La même année, Cahors en avait un en français et en dialecte local ; la versification y avait une large part. Ibid., p. 322. Limoges recevait le sien propre qui, après diverses retouches et additions, est encore enseigné. Ibid., p. 366-369. Au synode diocésain de 1610, l’évêque de Metz ordonnait de faire le catéchisme dans les paroisses et les annexes. Aux vêpres on devait expliquer le catéchisme de Canisius et les formules communes, surtout dans les localités où se trouvaient des hérétiques. Tit. ix, a. 1, 3, Concilia Germanise, t. viii, p. 960, 961. En 1709, Grenoble avait un catéchisme destiné à confirmer dans la foi les nouveaux convertis, Hézard, p. 360 ; Senlis possède son premier qui resta en usage jusqu’en 1828, p. 438, et Orléans le sien, usité jusqu’en 1855, p. 402-403. En 1712, l’évêque de Marseille, Ma r de Belzunce, rétablit l’uniformité en publiant un Catéchisme ou inst ruclion fami I ière sur les principaux points de la religion chrétienne, qui est enseigné aujourd’hui encore dans le diocèse. Ibid., p. 380-381. La même année, Toulon a des Instructions familières, imitées de César de Bus, p. 449, et Valence son catéchisme qui fut employé jusqu’en 1806, p. 463. En 1713, Aix et Grasse sont pourvus, p. 278, 359. En 1714, un catéchisme particulier remplace à Luçon celui des trois Henri, p. 371. En 1716, Ma r Languet dote le diocèse de Soissons d’un catéchisme, divisé en deux, directement opposé au jansénisme. Employé jusqu’en 1756 seulement, il lut repris en 1815 et. après avoir été revu en 1X57 sur le catéchisme de Paris, il est encore en usage. L’auteur, transfert à Sens, y transporta, en 1731, son catéchisme qui y subit de vives contradictions de la part des curés et il n’y fut usité que jusqu’en 1753. Md’Languet répondit avec succès à tous ses contradicteurs. Le retentissement du débat servit à la propagation de son œuvre. Ma r de Forbin Janson l’adopta a Ailes et Msr d’Anthelmy à Grasse (1733, 1736). Le Franc de Pompignan le choisit, en 1742, pour le diocèse du Puy. où, après avoir subi diverses retouches, il est encore employé, et en 1777 pour l’archidiocèse de Vienne, où il fut suivi jusqu’à la Révolution, les évéques de Boulogne et de Riez s’en inspiraient largement de 1771 à I77 : i. Les évéques de Laon et de Fréjus I I7791 l’avaient aussi adopté 1045

CATECHISME

el dans ce dernier diocèse, il fut repi - I e

catéchisme de Toulon avait emprunté la division el beaucoup de formules au catéchisme de Hézard, ». 212 213, 291, 318, 356, 359, 364, 122-423 413-445, 449. En 1717, Quimper avail un catéchi breton, et la Rochelle rei ut un abrégé nouveau en parties, pour pi mplacer le catéchisme des trois Henri. Complété en 1768 el modifié en lHli.il fui ensi jusqu’en 1869. Ibid., p. 124, 130, 431. En 1718, Comminges et I nt les leurs, usités l’un jusqu’en

1895 et l’autre jusqu’aujourd’hui. Ibid., p. 344, KM 108 Lisieuz reçoit, en 1719, le sien, qui est très développé, opposé au jansénisme et a été suivi jusqu’en 1842. Ibid., p. 369. Angers reçoit officiellement une réédition abrégée du catéchisme privé, publié en 1697 par opposition au catéchisme des trois Henri. Elle est adoptée à Tours en 1781, reprise en 1801 et continuée avec des modifications jusqu’en 1884, Ibid., p. 286-287, 151456. M » ’de Caylus, en 1720, donna à Auxerre un al exact, mais fort sec, qu’il modifia en 1725 et 1728 et qui fut imposé, à l’exclusion de tout autre, en 1755. Ibid., p. 297-299. En 1721, Mo’de Tourouvre ordonne pour Rodez celui qui, après des améliorations faites en 1873, est encore en usage. Ibid., p. 431-433. Luron recul en 1723 un nouveau catéchisme qui remplaça celui de 1714 et qui fut bientôt supplanté par une réimpression augmentée du catéchisme des trois Henri. Ibid., p. 371. Cette diversité de manuels diocésains frappai) les évéques de la province ecclésiastique d’Avignon qui, réunis en synode en 1725, adoptèrent, par mesure d’uniformité, pour toutes les Églises de la province, une méthode unique et un formulaire français, extrait du catéchisme romain. Conc. Avenionense, tit. vi. c. i, Collectif) Lact ncis, 1. 1, p. 481. Ce catéchisme édité en 1739 et en 1824, a été relouché en 1893 pour Avignon. Hézard, p. 300. L’exemple des évéques de la province d’Avignon ne fut pas imité, et les autres prélats français continuèrent à multiplier les catéchismes particuliers. Mï’du Cambout, en 1726, en donne au diocèse de Tarhes un qui est fait en partie suivant la méthode des doctrinaires et qui, réduit en 1785, a été suivi jusqu’en 1881. Hézard, p. 4461 17. La même année, l’évêque de Boulogne en compose un nouveau, retouché ; en 1771 par Ms’de Pressy et imprimé encore en 1812. Hézard, p. 315-316. En 1727, Mo 1 de Tencin reconnaissait l’utilité d’un catéchisme commun pour la province ecclésiastique d’Embrun. Collectif) Lacensis, t. i, p. 658. En 1727, Mende reçoit un catéchisme qui, revu en 1828, est encore enseigné. Hézard. p. 384-385. La même année, Oléron en a un qui est imprimé en français, en béarnais et en basque. Ibid., p. 401. En 1728, Blois en reçoit deux, dont le premier complété en 1788 et en 1820, a été maintenu jusqu’en 1843. Ibid., p. 312-313. Tréguier en a un la même année, p. 456. Mb 1 de Tressan, qui avait fait imprimer, en 1627. un catéchisme pour les petits enfants, en publia, en 1730, un plus grand qui comprenait le catéchisme des letes ; il a été inoditié en 1769 et il a été enseigné dans le diocèse de Rouen jusqu’en 1888. Mais il a eu une grande expansion. Il a passé en 1717 à Cahors où il a persévéré jusqu’aujourd’hui : en 1750 à Baveux où il a été employé jusqu’en 1858 ; en 1753 à Sens où il a été’, après diverses retouches, conservé jusqu’en 1845 ; en ITtil à hijon, où il a servi jusqu’en 1781. pour être repris en 1796, et en 1763 au Mans, ou il est reste sans changements jusqu’en 1838. Hézard, p. 211, 301-302, 322-323, 351, 379, 135 136, 440-442 ; Marcel, Les livra liturgiques imprimés du diocèse de LangreJ, p. 284. En 1731. l’évêque de Séez publie simultanément un grand catéchisme et son abrégé, un petit catéchisme et Bon abrégé. L’abrégé du grand a été repris en 1819 et a servi jusqu’en [lézard, p. 136-137. La même année, M’d’Antin, pour i. ulariser l’enseignement dans le diocèse de Langres, compose des Instructions générales par demandes et par

ur i foi, V espérance >/ la charité, Ici m nient i turplusu

de piété. Elles comprennent li. dont le

petit t le moyen sont pot Dts. I n 1731. M’J' de

Montmorin > ajoute det insti ui lions pour la continuation, et i n 1782, M de la Luzerne appn

prédécesseurs qui, reprise en IH7, -t m par Uv Pariais, continue a être en usage. Hi / u 364 ; Marcel, p. 217. 229, 24 ! ans porté à Arras, en 1852, son catéchismi de Langres, qui est encore usité. Hézard, p. 293. En 17 :.’iê de

Rayonne fait pour ses diocésains un catéchisme, repris en 1814 el maintenu jusqu’en 1823. Hézard, p. 302-303. Celui de Chalon-sur-Saône en publie, en 17 :  ; 2. un qui ne fut supprimé- qu’en 1828. Ibid., p. 332 Celui d’Agdefait de même en 1733. Ibid., p. 275. En 1734, lé.éque d Auxerre faisait imprimer un nouveau catéchisme qui souleva de ies réclamationet fut supprimé par lo conseil du roi, le 18 décembre 1735. Ibid., p. 298-299. Massillon remplaçait à Clermont, en 1735. le catéchisme de Lantages par un nouveau, qui fut modifié en 1789, 1825, 1863 et 1888. Ibid., p. 342-343. En 1736, 1 évêque de Die ollrait à ses diocésains un petit catéchisme précédé de deux instructions, l’une sur la conduite du chrétien pendant la journée, et l’autre sur la et la manière d’assister au catéchisme. Ibid., p. 318. La n année, Mo r Bouhier s’empressait de donner au diocèse de Dijon un nouveau catéchisme, œuvre du P. Bevonce, jésuite. Le petit avait été publié des 1773. Ils furent critiqués par deux curés. Léauté et Gaudrillet L’évêque corrigea son petit catéchisme, qui fut supplanté en 1761 par le catéchisme de Rouen, Ibid., p. 350-354 ; Marcel, nj}. cit., p. 277-278. M’J r de Brancas, archevêque d’Aix, publiait, en 1737, deux catéchismes, un petit et un grand, pour les enfants, et en 1738 un plus grand pour les maitres. Tous trois sont antijansénistes. Ils furent employés jusqu’en 1806 et repris en 1811. Le petit, augmenté en 1835, fut officiellement imposé et se maintint sans changement jusqu’en 1890. Hézard, p. 278-280. En 1740, le diocèse de Bax a ses deux catéchismes conservés jusqu’aujourd’hui avec quelques modifications dans le diocèse d’Aire. Ibid.. p. 346-347. En 1711. l’évêque d’Arras ajoute au petit catéchisme un second manuel pour les premiers communiants et un troisième plus développé encore. Ils coexistent avec trois autres catéchismes publiés en 1757 par un autre évêque du même diocèse. L’un de ces derniers est repris de 1814 â 1852. Ibid., p. 292-293. Auch a son premier catéchisme propre en 1713 ; retouché au point de vue de la forme, en 1765. il a été repris jn 1821 et suivi jusqu’en 1827. Ibid., p. 293-291. Le cardinal de Rohan « qui. en 1725, avait donné à l’archidiocèse de Reims deux catéchismes, en publia in 1716 un plus étendu qui fut usité jusqu’en 1877. Ibid., p. 126-127. M »  » de Saléon, archevêque de Vienne (1746-1750), publia un catéchisme dont M.i r d’Hugues, son successeur, lit un abrégé en 1767. Ils furent en usage jusqu’en 1777 ; et l’abrégé servit encore de 1825 a 1836. Ibid., p. 469-171. En 1717. l’évêque ds Saint-Paul-trois-Châtcaux établit l’uniformité dans l’enseignement religieux de son diocèse, en promulguant un catéchisme antijanséniste qui a été employé jusqu’à la Révolution. Ibid., p. 113. En 1748, Aire asoncatécb particulier, qui est repris en 1825, augmenté’en 1850 et employé maintenant encore. Ibd., p. 277-278. Ei même année, le diocèse de Saint-I’lour a deux catéchis : dont le type est unique en son genre. 1. auteur rapporte les vérités religieuses a l’ordre naturel, à la loi ancienne et à la loi évangélique. Massillon en fit l’éloge. Ms r de Salamon le retoucha en 1821. et il n’a été remplacé qu’en 1847. Ibid., p. 354-355. En 1749, l’évêque i offrit à ses diocésains un petit et un grand catéchismes, dirigés contre le jansénisme, réimprimés en 1775 ou en - et usités encore de 1815 à 1810. Ibid., p. 311-312.

L’année suivante, celui de Montpellier impose aux écoles et aux paroisses un nouveau catéchisme, tiré en partie de celui de Poucet et réimprimé encore en 1814. Ibid., p. 390-391. L’uniformité est établie à Périgueux, cette même année, par le moyen d’un catéchisme nouveau, précédé d’un directoire et complété par deux instructions sur la confirmation et la communion ; il a été usité jusqu’au concordai. Ibid., p. 414. Vers cette époque, Vannes reçoit son premier catéchisme breton. Il a été plus tard traduit en français, et les deux textes ont été reproduits jusqu’aujourd’hui sans changements notables. Ibid., p. 465. En 1756, un nouveau catéchisme remplace à Soissons celui de M3 r Languet ; il emprunte sa méthode au catéchisme de Montpellier. Ibid., p. 444. Sur trois catéchismes que contenait le manuel imprimé en 1757 par ordre de Mo r de Bonneguize, évëque d’Arras, deux étaient originaux. Ce manuel, repris en 1814 avec un supplément, fut en usage jusqu’en 1852. Ibid., p. 292293. En 1761, parut à Nantes un Second catéchisme, pour les premiers communiants. Imprimé avec le premier pour les petits enfants en 1781 et en 1793, il est repris officiellement en 1815, complété en 1826 et en 1870 et enseigné actuellement encore. Ibid., p. 395-396. L’évêque de Saint-Malo publiait en 1765 et 1776 trois catéchismes ; le premier et le second, destinés aux enfants, ont été réimprimés en 1826. Ibid., p. 282-283. En 1765, le premier évêque de Saint-Claude donnait à son diocèse un solide catéchisme. En le reprenant en 1824, M9 r Chamon le modifie et l’augmente ; il reste employé sans grands changements jusqu’en 1889, époque à laquelle on en donne une édition modifiée et illustrée. Ibid., p. 337-3’iO. La même année 1765, Montauban reçoit son premier catéchisme, qui est autorisé par l’évêque de Cahorsen 1814, repris en 1822 et enseigné jusqu’aujourd’hui. Ibid., p. 387-389. En 1767, Mo r de Montazet donnait au diocèse de Lyon un nouveau catéchisme qui passe pour peu orthodoxe et qui a été l’objet de violentes attaques. Le cardinal Fesch l’a repris en 1814, mais après l’avoir corrigé, et il est encore en usage, après divers remaniements. Hézard, p. 373-374. En 1771, ce catéchisme fut l’objet d’une Critique, s. 1. n. d., que l’évêque réfuta dans un Mandement du 6 novembre 1772. Il fut traduit en italien par Ricci, évêque janséniste de Pistoie. En 1769, Gap a son catéchisme particulier qui contient, en quatre chapitres, « ce qu’il faut pratiquer, éviter, méditer et recevoir, » et qui fut employé conjointement avec le catéchisme des écoles de Lyon. Ibid., p. 357-358. La même année, Rennes en eut un nouveau, qui fut repris en 1816 et conservé jusqu’en 1840. Ibid., p. Î27-428. Le premier évêque de Chainbéry (1779-1793) publia le catéchisme diocésain, qui fut repris en 1816 et corrigé en 1840 et en 1855. Ibid., p. 332-333. L’évêque de Saint-Dié, Mfi r de la Galaizière, conserva en 17781e catéchisme de Toul ; mais une édition retouchée par le vicaire général, Gaudin de la Croze, en fut donnée en 1783. Une troisième édition, par l’abbé Gérard, curé de Rambcrvillers, parut en 1787, avec un Petit catéchisme, réimprimé en 1797 a Rambervillers et tiré en partie du catéchisme de Besançon. Ibid., p. 348 ; E. Martin, Histoire des diocèses de Tout, de Nancy et de Saint-Dié, Nancy, 1903, t. iii, p. 26, 27. A Nancy. Ms r de Fontanges nomme une cominmission pour rédiger le catéchisme diocésain, l’ne première édition est publiée ; en 1785 ; elle est critiquée, soumise à une refonte, qui parut en M" d’Osmond la reprend en 1814. M. Gridel la retouche en 1851 ; elle reçoit quelques additions après le concile et elle est en usage jusqu’en 1904. On a fait une traduction allemande, suivie jusqu’en I874 dans la partie allemande >lii diocèse. Hézard, p. 393-391 ; E, Martin, </P. cit., p. 27. 306 ; Thiriet, L’abbé Gabriel Molle-Nancy, 1886, >. ;  ; i- :  ;  ::. Revue ecclésiastique de fiatii i/ et -L’Saint Dié, 1841, p. 137-140 ; F.. Mangenot, Uv Jacquemin, eveque de Saint-Uni, Nancy, 1892. En

1785 aussi, Ms r de Bourdeilles donnait au diocèse de Soissons un Abrégé de la doctrine chrétienne, qui suit un plan particulier. Hézard, p. 444.

Catéchismes privés.

P. Grégoire de Lyon, Le nouveau catéchisme théologique, Lyon, 1704 ; Ducos, O. P., Le pasteur apostolique enseignant les fidèles, 2 in-12, Lyon, 1730 ; Leroux, lazariste, Prières et instructions chrétiennes dans lesquelles se trouve renfermé ce que la religion vent que nous croyions, que nous pratiquions et que nous demandions, in-12, Paris, 1730 (catéchisme des pauvres et des ignorants) ; Jacques de Guerville, Les vérités de la religion chrétienne, 2e édit., Cæn, 1734 ; Chevassu, Catéchisme paroissial, in-12, Lyon, 1726, ’; G. H. Bougeant, S. J., Exposition de la doctrine chrétienne par demandes et par réponses, divisée en trois catéchismes (historique, dogmatique, pratique), in-4°, Paris, 1741 ; 2 in-8°, Paris, 1844 ; Pierre Collot, Explication des premières vérités de la religion, 2e édit., Paris, 1752 ; Rouen, 1782 ; Paris, 1827 ; Tours, 1834 ; dans Migne, Catéchismes, Paris, 1842, t. ii, col. 603-722 ; Mésenguy, Exposition de la doctrine chrétienne, ou instruction sur les principales vérités de la religion, Utrecht, 1744 ; mise à l’index par décret du 28 juillet 1755 et condamnée par Clément XIII dans un bref du 14 juin 1761 ; cf. Reusch, Der Index, t. ii, p. 763765 ; P. Tranquille de Bayeux, capucin, Instruction théologique en forme de catéchisme sur les promesses faites à l’Église, etc., in-12, Utrecht, 1733 (n’est pas par demandes) ; Catéchisme sur l’Église dans les tems de trouble suivant les principes expliquez dans l’instruction pastorale de M. l’évêque de Senez (Soanen), par questions, imprimé à la suite du précédent, il estattribué à Besoigne ; P. Placide Olivier, tiercelin, Catéchisme évangélique, ou éclaircissements par demandes et par réponses, 3 in-8°, Nancy, 1755 ; de Villiers, Explications littérales sur le catéchisme de Paris (celui de Harlay), in-12, Paris, 1768 ; Allelz, Les principes fondamentaux de la religion ou catéchisme de l’âge mûr, in-18, Liège, 1768 ; Paris, 1802 ; dans Migne, Catéchismes, 1. 1, col. 9191014 ; Catéchisme historique et dogmatique sur les contestations qui divisent maintenant l’Église, 2 in-12, La Haye, 1729, 1733 ; Nancy (Utrecht), 1736 ; cet ouvrage de Fourquevaux a été condamné par décret du Saint-Office, le 6 février 1732 ; sa suite par Louis Troya d’Assigny, prêtre de Grenoble, Catéchisme historique et dogmatique, 2 in-12, Utrecht, 1751, subit la même condamnation le 8 août 1753 ; cf. Reusch, Der Index, t. ii, p. 754 ; Meusy, Catéchisme historique, dogmatique et moral des principales fêtes, 4e (’dit., in-12, Besançon, 1788, dans Migne, Catéchismes, t. ii, col. 405-601 ; abbé-Charles F. Champion de Nilon, Catéchisme pratique, in-12, Paris et Orléans, 1783 ; Feller, Catéchisme philosophique, 2 in-8°, Paris, 1777 ; 3 in-12, Lille, 1825 ; dans Migne, Catéchismes, t. i. col. 11-440 ; Conduite pour la première communion, Paris, 1781 ; R.-A. Sicard, Catéchisme ou instruction chrétienne et l’usage des sourdsmuets, ili-8°, Paris, 1792 ; Mouchot, curé des Gémeaux, Principales vérités de la religion chrétienne tirées des catéchismes de différents diocèses, Dijon, 1792 ; Philippe-Albert Caulier, lazariste, Catécliisme abrégé en la langue de Madagascar pour instruire sommairement ces peuples, les inviter et les disposer au baptême, in-12, Rome (1785). Le catéchisme janséniste île Pierre-Etienne Gourlin, Catéchisme et symbole résultant de ladoctrine des PP. Ilardouinet Berruyer, 2 in 12, Avignon, 1762, avait été condamné par le Saint-Office, le 19 juillet et le 13 août 1764.

II. lions mi it 1 ffCS. — 1° Cati : chismrs diocésains. — Le synode diocésain d’Eichstatt de 1700 ordonne aux curés d’enseigner la doctrine chrétienne le dimanche et dresse une méthode. Les maîtres d’écoles sont tenus clr faire étudier le vendredi un chapitre du catéchisme, différent selon les classes. Concilia Germanise, t..v, î’.iiO

CATÉCHISME

p. 268-270, De nouvelle ! ordonnances sont publiée ! m même lieu en 1713. Ibid., p. 384. Le concile provincial d’Albano, réuni en 1703, recommande la tenue régulière des catéchismes. <m doit expliquer le Pater, ’Ave, le Credo et Dieu et de L’Église, l

proposait de faire traduire le cab Bellarmindana

le dialecte du pays. Part. I, c. v, Coi, t.

p. 291 292. i n concile tenu à Bahia (Brésil, l’année précédente, décida de faire rédiger une formule de catéchisme qui expliquerai ! I< Pater, l’Ave, le Credo, les sacrements, les commandements et l’acte de contrition. , p. 849-850, 855. Lesynodede Rome, en 172T>. impose comme manuel le catéchisme de Bellarmin et ordonne de laire réciter à la messe du dimanche les prières ordinaires et l’acte de contrition pour que les ignorai. fussent instruits. Fit. i, c. iv. v, ibid., p. 347-348. Une instruction sur la manière de faire le catéchisme recommande aussi l’emploi du livre de Bellarmin. Ibid., p. 401-403. Le synode diocésain de Munster, tenu en 1726, conseille de prêcher par catéchèses, renouvelle les statuts portés le 17 mai 1624, désire que le catéchisme entier soit expliqué chaque année dans les sermons et ordonne de réciter après le sermon les formules communes. Concilia Germanise, t. x. p. 143-445. Le concile provincial deTarragonede 1738 recommande l’instruction religieuse des enfants et exige des certificats de science compétente pour la réception des sacrements de l’ordre et du mariage. Can. 3, Collcclio Lacensis, t. I, p. 787-792. Le synode des deux diocèses de Culm et de Poméranie, en 171ô, indique les sujets catéchétiques à exposer aux enfants et aux adultes. Les maîtres d’école doivent enseigner le catéchisme de Bellarmin et accompagner leurs élevés aux réunions du dimanche à l’église. Concilia Germanise, t. x, p. 512-514. L’évêque de Munster, au synode du 13 octobre 1 750, ordonne de faire le catéchisme aux enfants, tous les dimanches et fêtes sans exception, dans les bourgs éloignés aux grandes fêtes et aux bergers pendant l’hiver. Ibid., p. 583-581. Le 3 février 1768, l’évêque d’Ypres, dans une instruction pastorale, décide qu’à la campagne le catéchisme tiendra lieu de sermon ; il recommande aux curés de suivre le catéchisme romain. Catéchiser est l’office propre des curés. On se servira du catéchisme de Malines complété par l’évêque précédent, et d’un nouveau catéchisme abrégé, imposé par décret du 16 décembre 1766. A la campagne, on récitera au prône les formules communes conformément aux anciens statuts. Dans les écoles paroissiales le catéchisme sera enseigné. On fera les écoles dominicales, même à l’église, s’il n’y a pas d’autre lieu convenable. Les magistrats trouveront le moyen de les promouvoir. Art. 40, 42, 46, 51-53, ibid., p. 612-019. Après 1761, 1c cardinal Migazzi, archevêque de Vienne (Autriche), édita un catéchisme qui a du renom. Le catéchisme de Genève était édité pour la huitième fois à Annecy, 1788. L’n Petit catéchisme à l’usage du diocèse de Genève, contenant deux abrégés (pour les petits enfants et pour les premiers communiants’, parut à Annecy en 1 792 ; Genève, 1806.

Le 19 avril 178’t, dans une lettre au vicaire apostolique du Sutchuen, la s. G. de la Propagande recommandait aux missionnaires le catéchisme romain. CoUectanra. .. ml if-iim operiarorum apost. societatis missionum ad exteros, in-ï". Paris, 1880, n. 132, p. 77. Le 24 mai 1787, Pie VI é( rivit aux orientaux unis pour leur proposer le catéchisme arabe, édité el approuvé par la Propagande, / « ris pontifiai de Propaganda fide, part. I, Home, 1891, t. iv, p. 318. Un Catechisnws pro Barmanis, approuvé par la Propagande, avait été publié avec sa traduction latine, Rome, I7sr>. Le catéchisme , 1,. Québec, en français, parut, Paris, 1702^ Québec, 1782. Son abrégé en anglais : An abridgement ofthe Québec catechism, fat imprimé, Qui bec, 1817, et Le petit catéchisme de Québec, Montréal, 1828.

2 » Catéchismes privés. — Donal Hoffmann, des écoles

publia’ii | ipagne l>< trinm i hristianæ institutio logmalica, ethica, ! édit., in-12, 1750. I

les écoles de ce paya, » du Catou < I

Madrid. 17*1. qui comprenait trois li

j Pierre Vives, mineur observantin, et sembli abrégé de la CarliUa du siècle précédent. Ih-zard. p Manuel Correa Valente, lazariste portugais, publia Imtrucçao du doutrina, ni s. Lisbonne, 17< ; 7. Bpii Doctrina chriêtiana, Gênes, 1703 ;  ; vecsale, de J. Simiolo. 3 in-12, Naples, 1771

des Deux-Siciles, a été traduit en français par Gourlin, sous le titre : Institution et inst ré tienne, Naples, 1780. Ce catéchisme, dit de N | 1-2 éditions tant en Italie qu’en I rance ; il a été mis a l’index le 20 janvier 1783. Reusch, />-, Index, t. n. p. 976-977. l’n abrégea paru, 2 édit., Naples, l* F. Gusta, S..1.. Sut catechismi moderni, Ferrare, I"

Foligno, 1793 ieontre les catéchismes jansénisl

lie). Le Catéchisme esposto in forma di diatoghi sulla communione dell’augustisshno sacrifilio delta messa per uso de’parochie de’tacerdoti, 2 vol., 1770, du dominicain Michel-Marie Nannaroni, a été mis à l’index par décret du 18 août 177Ô. ain-i que YApologia del catechismo, du même auteur, 1771. Reusch, Der Index, t. il, p. 980. Le Catechismo per i fanciulli ad uso délia cittàe diOi-csi di Mot.ila, composé par hbénédictin Ildefonse Ortiz Cortes, a été mia 1 index, le 9 décembre 1793. Le même jour, on inscrivait au catalogue de l’index : Esame délie riflessioni teologichee critiche sopra rnolte censure fate al catechismo composta per ordine di Clémente VIII ed approvato dalla congregazione délia riforma, 2 vol., l’avie. 1786, 1787, de J.-B. Guada^nini. condamné encore par le Saint-Office, le 14 janvier 1796 ; et aussi : Brève catechismo itdle istdulr genze seconda la vera dottrina délia Cliiesa, 1787, de Nicolas Sciarelli, proposé par l’évêque Colle à ses curés pour servir d’instruction à leurs ouailles, condamné de nouveau le 6 septembre 1824. Reusch. Der Index, t. ii, p. 965-966, 971.

En Angleterre. Alban Butler publiait son catéchisme en 1702. ".4 catechism for those that are moreadvanced in years and knowledge, 17-24. était condamné par le Saint-Office le 29 décembre 17 : >i. Le Catechism, or abridgement of Christian doctrine, 172Ô. avait subi la niénie condamnation le 7 décembre précédent. Cf. Beusch, Der Index, t. n.p. il J. Citons encore ThePoor man’s catechism, de Mannoek. 1732 ; trad. franc., in-12. Langres et Nancy, 1860. Un catéchisme irlandais avait paru, in-8°, Rome, 1707. P. Donfevy en avait composé un en anglais, et en irlandais. The catechism of Christian doctrine, in-S°. l’aris. 17’.2 ; Londres, 1819. L’n autre catéchisme irlandais, s. d., est si-nalé dans Bibliotheca Grenvilliana, part. II, p. 96.

En Allemagne, on ne se contenta plus de Canisius ; on voulut réformer le catéchisme et on édita de nouveaux manuels ; J.-B. Kraus, 0. s. li.. Auslegung christkatholischerLehr, 1733 (d’après Bossuet ; Sittenkatet hismus, 1738 (d’après Erhard ; Exposition de la doctrine chrétienne etcatholique, tirée de l’Écriture, des conciles et des saints Pères sous la forme de controverses, traduite du catéchisme allemand du P. lletïel. S. J., in-12. Strasbourg, 1756. Le prieur lieiu.it Strauch composa un Rômisch-katholiscker Katechismus fur die ente, tweile und drille K lasse der Kinder in den Schulen, 1766, qui fut rendu obligatoire en Silésie par l’abbé e de Pelbiger et qui fut imposé ensuite dans toute l’Autriche. Un Katechismus mil Fragen und Antworten

um Gebrauch in den Kaiserlich-Kôniglichen Staaten

(Autriche), se répandit à partir de 1777 ; il était r d’après Canisius. Dans les autres contrées de l’Allemagne, on multipliait les abrégés de Canisius. Catholi Haus-Calechismus, 6 édit., Strasbourg. 1781 l’Écriture et les Pères) ; Licht in den Finsternissen, die

Wahrheit catholischer Lehr, Strasbourg, 1781 ; Jean Frédéric Batz, Lehrbuchder christkatholischen Religion in Fragen und Antworlen, Bamberg, 1799, ouvrage très répandu dans l’Allemagne du sud, quoiqu’il soit imprégné de l’esprit du temps, imprécis, incomplet et inexact. Un meilleur catéchisme allemand, rédigé suivant une méthode particulière, est connu en France sous le nom de Catéchisme de Constance. Il a été traduit en français par un prêtre exilé dans cette ville, sous ce titre : Entretiens familiers en forme de catéchisme, d’un curé de campagne avec la jeunesse, 4 in-12, Constance, 1795 ; Lyon, 1803, 1819 ; 4e édit., Lyon, Paris, 1828. Vincent Allegri, de Vienne, Catechesis orthodoxa, Augsbourg, 1708. Au séminaire de Malines, on élabora, de 1785 à 1794, une méthode catéchétique et trois catéchismes avec des explications. Tout ce travail fait partie des Conferentise ecclesiasticee de officiis pastoris boni : Part. 1, De methodo catechizandi, in-12, Malines, 1785, t. i ; part. II, De catechismis puerorum, petit catéchisme ilamand, t. H, p. 53-177 ; trad. franc., p. 178-305 ; Catechismus provincix Mechliniensis, præparationi puerorum ad primam communionem adaplatus, 1786, t. iii, p. 13-525 ; Uytlegginge van den Mechelschen Catechismus, 1793, 1794, t. iv, v. L’abbé Dedoyard publiait : Développement du petit catéchisme (des diocèses de Cambrai, Liège et Namur), 2 in-8°, Mæstricht, 1788, 1789. Un extrait de cet ouvrage servit de Grand catéchisme pour faire suite au petit, in-12, Mons, 1788. Une Compendiosa legis explanatio omnibus christianis scitu necessaria (en malabar) parut, in-8°, Borne, 1772. Une doctrine chrétienne en grec-moderne, à l’usage des jésuites de Chio, fut imprimée, in-12, Zanchiile, 1754. Bigex, mort archevêque de Chambéry, a publié : Le missionnaire catholique, ou instructions familières sur la religion, s. 1., 1797 ; 3e édit., Paris, 1798.

VII. Au XIX « SILCLE. — I. CATÉCUISMES DIOCÉSAINS. —

En France.

La division ecclésiastique des diocèses fut complètement bouleversée par le concordat de 1801. A la réorganisation du culte, la plupart des évêques se bornèrent à autoriser dans leurs diocèses les anciens catéchismes. Comme beaucoup de diocèses nouveaux étaient formés de parties de deux ou trois diocèses anciens, il en résulta que sous la même juridiction, divers catéchismes étaient simultanément enseignés. Il y eut cependant quelques essais faits en vue d’établir l’uniformité. M ; r de la Tour du Pin Montauban substitua, en 1804, aux anciens catéchismes du diocèse de Troyes, le catéchisme de Paris, composé par de Harlay, en 1687. [lézard, p. 459. Mo’Beymond, évêque de Dijon, fit imprimer, la même année, un Catéchisme provisoire, étendu à tout son diocèse, llézard, p. 351-352, 363 ; Marcel, op. cit., p. 244, note 1. Ma r de Cicé, archevêque d’Aix, proposa en 1806 un catéchisme nouveau, en laissant aux curés le choix du moment opportun pour en faire usage, llézard, p. 279.

L’uniformité dans l’enseignement du catéchisme fut imposée par Napoléon, en 1806, à toutes les Églises de l’empire frimais. L’article 39 de la loi organique du 18 germinal an X (8 avril 1802) déclarait qu’i il n’y aura plus qu’une liturgie et un catéchisme pour toutes les es de I rance ». Afin d’écarter les difficultés qui pourraient venir de Rome, le premier consul avait d’abord chargé un théologien italien, accompagnant le cardinal légat Caprara, de rédiger le nouveau catéchisme, Comme cet étranger n’était pas au courant des mœurs et des habitudes et connaissait mal la langue, son ouvrage ne put être accepté a Paria. D’ailleurs, il semble bien qu’examine à liotne, il fut déclaré contenir des inexactitudes et des défauts et avoir besoin de corrections, t’n mot de l’abbé Émer) lira le premier consul d’embarras : le supérieur de Saint-Sulpice aurait dit qu’en choisissant le catéchisme de Bossuet, on déclinerait toute onsabilité. Bonaparte donna donc à Portalis, mi nistre des cultes, d’accord avec Caprara, l’ordre de nommer une commission d’ecclésiastiques français. Elle prendrait pour base de son travail le catéchisme même de Bossuet, sans tenir compte des modifications faites par le cardinal de Bissy. Portalis fit entrer l’abbé d’Astros, son neveu, dans la commission. Les travaux préliminaires de celle-ci étaient à peu près terminés vers la fin de 1803. Mais alors Napoléon, consul à vie, pensait déjà, semble-t-il, à se faire nommer empereur. Il différa donc la publication du catéchisme, voulant se servir de ce petit livre pour assurer sa domination et faire consacrer religieusement et dogmatiquement son autorité souveraine. Quoi qu’il en soit, Portalis, dans une lettre du 13 février 1806, proposait à l’empereur de substituer, dans le projet de catéchisme, aux généralités sur la soumission due aux puissances séculières, une leçon particulière visant expressément Sa Majesté et ses successeurs. Une première rédaction présentait comme un dogme de l’Eglise l’obligation de devoirs spéciaux envers le gouvernement de la France. Le chapitre nouveau qui la remplaça fut soumis à l’empereur, pesé, revu et remanié par lui. Le texte définitivement adopté énumérait, en détail, les devoirs « envers Napoléon I er, notre empereur », et aux motifs généraux ajoutait des motifs particuliers et la sanction de la damnation éternelle. En outre, ces devoirs liaient les Français envers les successeurs légitimes de l’empereur. Le cardinal Caprara, bien qu’ayant reçu de Borne l’ordre formel de s’opposer à la publication du catéchisme impérial, lut, discuta avec Portalis et approuva le texte, même la leçon sur les devoirs à l’égard du gouvernement. La dépèche de Consalvi, cardinal secrétaire d’Etat, signifiait au légat, le 18 septembre 1805, les volontés de Pie Vil. Bien que favorable à l’uniformité de l’enseignement religieux, le pape ne voulait pas enlever aux évoques la liberté de choisir eux-mêmes le catéchisme. Si le gouvernement français avait l’intention d’en imposer un, ancien ou nouveau, le pape regardait cet acte comme une injure faite au corps entier de l’épiscopat qui seul a reçu de Jésus-Christ le pouvoir d’enseigner. Il n’appartient pas au pouvoir séculier de choisir ni de présenter aux évêques le catéchisme qu’il aura préféré, surtout si celui-ci est adapté à l’esprit du temps, esprit d’irréligion, d’incrédulité, ou au moins d’indifférence. Il fallait donc empêcher qu’un pareil catéchisme ne soit publié. Caprara tint la dépêche secrète et annonça à Portalis, le 13 février 1806, qu’il était autorisé à approuver le nouveau catéchisme. L’empereur tenait à cette approbation, parce que les prêtres de la Belgique avaient manifesté l’intention de ne pas enseigner le nouveau catéchisme s’ils n’y étaient autorisés par le pape ou son représentant. Le clergé du Piémont et des Ktats de Gênes, de Parme et de Plaisance était dans les mêmes dispositions. Le 30 du même mois, Caprara donna, en effet, l’approbation canonique, et le 4 avril, un décret impérial rendait le catéchisme obligatoire dans toutes les Églises de France. Le journal de l’empire annonça, le 5 mai, ces deux actes et la publication prochaine du nouveau catéchisme. Cette nouvelle causa à Borne un profond étonnement. Consalvi ne voulait pas croire à sa vérité et exigeait que le gouvernement prit l’avis du saint-siège. Caprara ne communiqua à personne cette seconde dépêche. Pie VII, préoccupé par des affaires plus graves, ne démentit pas publiquement son légat ; mais celui-ci fut dès lors considéré à Rome comme l’agent de l’empereur plutôt que comme le représentant du pape. Cependant la publication du nouveau catéchisme était retardée par les oppositions qui se produisaient dans l’empire. On savait son contenu. Le chapitre sur les devoirs envers Napoléon était spécialement critiqué, au moins en particulier. Md’d’Aviau déclara publiquement que la mesure était un empiétement (le l’Etat sur les droits de l’Église. Ceux qui n’osaient pas attaquer ouvertement le chapitre relatif à l’empereur critiquèrent d’autres points, . 1 953

CATÉCHISME

notamment la nipprenion de la réponse concernant la maxime : Hors del’Éj >n et Por talii étaient contrariés de cette opposition qui visait a 11er tout le proji t. Le cardint i enant di

des repro m nouveau ca téchisme ; il consulta pi usi as, entre autres

l’abbé iltBoul quelques notes. Celli

fur. nt présenti es par le cardinal à son ni v> a qui, pour aboutir, consi ntil à remplir la lacune et à réintroduire dam le cat i hisme la réponse de Bossue ! qui en avait été enlevée. Le nouveau catéchisme fut mis en circulation dans la première quinzaine d’août 1806. Le décret impérial était publié en lête. Diverses attaques se produisirent contre lui ; on lui reprochait surtout de provenir de l’autorité civile. On relevait les divergences, qu’il présentait avec le texte de Bossuet, <l<int il était donné comme un second exemplaire. On répandit à profusion un pamphlet : Le véritable esprit du catéchisme publié par Buonaparte, œuvre d’un pntre dissident de Belgique. En fait, il se bornait à critiiruer la définition de l’Église, qui était cependant celle de Bossuet. Les prêtres de Tournai adressèrent des observations au cardinal légat. On leur lit une réponse que les évoques de Belgique furent chargés de communiquera leur cl> A Namur, on repoussa néanmoins le nouveau catéchisme. Le ministre des cultes écrivit à l’évêque d’agir avec sagesse et lenteur et de ne pas recourir à la contrainte. Il conseilla aux autres évéques de ne pas forcer les fidèles, mais de les éclairer. Il surveillait l’impression dans les diocèses et il prit des mesures extraordinaires pour prévenir les contrefaçons. Toutefois, on finit par laisser aux évéques une certaine liberté pour l’impression et la vente des exemplaires. Le plus grand nombre des évéques applaudit et les opposants se résignèrent. Ainsi Mo r de Belloy, archevêque de Paris, publia le catéchisme, tout en déclarant, dans son mandement du 12 avril 1806, que ce n’est pas « aux empereurs, mais aux pontifes qu’il appartient de prêcher les dogmes de l’Église de Dieu ». Cf..1. Jauflret, Mémoires historiques sur h’s affaires ecclésiastiques de France, c. xvii, Paris, 1823, t. II, p. 158-171 ; comte d’Haussonville, L’Église romaine et le premier empire, 1800-1814, c. xxvi, Paris, 1868, t. ii, p. 255-295. Imprimé dans tous les diocèses, le catéchisme de l’empire fut traduit en flamand, en breton et en allemand. Quelques évéques réussirent, malgré la surveillance des préfets, à y introduire des modifications. On en fit même, paraît-il, des contrefaçons, dans lesquelles des erreurs s’étaient glissées. L’abrégé était formé des demandes du grand, marquées d’un astérisque ; il a été publié à part dans plusieurs diocèses. Une Explication du catéchisme à l’usage des Eglises de l’empire français, in-12 et in-8°, Paris, 1807 ; in-12, 1808 ; 5e édit., in-8°, 1810, 1811, et à lasuite du Catéchisme de Bourges, Lyon, 1836, 1844, 1852, parue sous le voile de l’anonyme, est l’œuvre du sulpicien La Sausse. Le P. Lambert, O. P., en fit la critique : La pureté du dogme et de la morale vengée contre les erreurs d’un anonyme, etc., in-8°, Paris, 1808. Cf. L. Bertrand, Bibliothèque sulpicienne, Paris, 1900, t. il, p. 84-85. Quand l’empire tomba, la plupart des évéques s’empressèrent d’abandonner le catéchisme que l’autorité de l’empereur leur avait imposé et de reprendre les anciens manuels. L’évêque de Bavonne, M’J r de la VieuxVille, prohiba le catéchisme impérial dans un mandement du 8 août 1811. en émettant publiquement le soupçon « que des copies informes ont altéré ce qui avait été soumis à l’autorisation du légat du saint-siege, et que des article- ; étrangers à la foi chrétienne y ont été ajoutés ». I/archevéque de Toulouse en fit. en 1814, une édition expurgée, qui fut traduite en toulousain eu 1847 et employée jusqu’en 1822. En 1835, le catéchisme de l’empire, refait en partie, revint à Toulouse avec M » 1 d’Astros, son auteur présume. Il zard, p. 303, 411, 452.

Dès 1*14. quelquediocèse* eurent un cal

iMetz, M.’Jauflret en substitua d office .. celui de l’empire un qui, modifié '> Ihî’j et <-n 1889, -t encore en usage. Il existe naturellement en deux langues, française et allemande. Bézard, p. 386-Ms » Bescherel composa un nouveau cat u’il

imposa à tout le diocèse de Valence et qui subit dei touches en 18-20 el en 1846. Ibid., p. 163-465. A I I’huas s’inspira du catéchisme de Mont, manuel, long et difficile a aj, prendre, fui simplifié et modifié en 1 S J2 par M v finaud, il a été traduit en anglais en 1850. Ibid., p. 325-326. Avranches eut son catéchû propre, in-12. Cæn, 1818 ; Avranches, 1824. Ibid., p. L’unité est établie à Autun, en 1821, par uncacpii a été refondu en 1826 el en l8*Ui. Ibid., p. 296--Le catéchisme actuel d’Évreux date de 1821. Ibid., p. En 1825, un nouveau catéchisme extrait des ancien* itnpos ourg par M ? r Tharin. Il a été traduit en

allemand et il reste encore en usage. Ibid., p. 11."., En 1832, l’évêque de Fréjus rend obligatoire son < chisme, tiré en grande partie de celui d’Arles. Une édition rajeunie et augmentée a été- donnée en 1855. H p. 358-357. En 1828, l’évêque de Troyes, pour établir i’uniformité de l’enseignement, réduit à un seul c chisme les deux anciens deTroyes et de I. tou che et augmenteen 1864, il est encore employé. IbuL, p. 459-460. A peine nommé à Pévéché de Versailles, Ms r Borderies, qui. vicaire à Saint-Thomas d’Aquin à Paris, 1802-1819, avait été un catéchiste éminent, voir Ma r Dupanloup, La de de A/3 r Borderies, évêque de Versailles, Paris, L905, p. 61-67, 89-185, travailla lui-même, de 1828 à 1831, au catéchisme qui devait, en’rendre l’enseignement religieux uniforme dans son diocèse. Ibid., p. 390-391, 113414. Il est resté en usage à Versailles jusqu’en 1868. Ms r Gallard l’adopta, sauf de légères modifications, en 1840, pour le diocèse de Meaux, où il fut enseigné- jusqu’en 1872. Ms r Mellon-Jolly, à qui M’J' Gallard avait donné la consécration copale. le transporta en 1845 au diocèse de Sens qui l’a conservé jusqu’aujourd’hui, non sans additions et modifications. D’autres catéchismes ont fait des emprunts à celui de.M9r Borderies. Hézard. p. 214. 383. ii-De 1833 à 1843, M » ’de Cosnac avait fait subir à l’ancien catéchisme de Sens des remaniements continus et divers, qui multipliaient les réformes. Ibid., p. 441-442. Pour établir l’uniformité dans un territoire qui appartenait autrefois à six diocèses, l’évêque de Grenoble, en 1836, imposa un petit catéchisme, un catéchisme moyen et un catéchisme des fêtes. En 1889, le petit fut fondu dans le moven, et l’ensemble forma un manuel tout renouvelé pour la forme. Ibid., p. 360-361. En 1838, Ms> r Bouvier composa pour Le Mans un catéchisme très ordonné et assez étendu, qui a été notablement réduit en 1886. 11 fut adopté en 1859 dans le diocèse de Laval, ou il continue à être enseigné. Ibid., p. 364-365, 379-380. Voir col. 1110. En 1810. l’archevêque de Chambéry donna i <es diocésains une Doctrine chrétienne, pour les curés, les maîtres et les parents, avec une nouvelle édition de l’abrégé de 1816, qui a été corrigée elle-même en 1855. Ibid., p. 332-333. La même année, l’évêque de Montpellier présentait un texte uniforme, presque entièrement emprunté au catéchisme de M »  » d’Astros à Toulouse. l"ne rédaction plus simple et plus claire le remplaçait en 1863. Ibid., p. 391-392. La même année 1810. lires 1.- ► quen imposait au diocèse de Rennes le texte uniforme qui fut raccourci et rendu plus populaire en 1857. Ibid., I>. 128-429. En 1843, l’évêque de lîlois. pour répondre aux désirs des curés, publie un catéchisme plus plet, qui est encore en usage. Ibid., p. 313. En l’évêque de Luçon fit imprimer un nouveau catéchù qui se divise en quatre cours d’instructions proportionnées a 1 âge et au progrès des enfants. La doctrine se complète de l’un à l’autre. Ibid., p. 372. La même année.

1955

CATÉCHISME

1956

un nouveau catéchisme, enseigné jusqu’aujourd’hui, remplaça à Marseille celui de M9 r de Belzunce. lbid., p. 381. En 1846, Paris avait reçu un catéchisme à tendances traditionalistes, qui comprenait trois cours, un petit catéchisme, un catéchisme à l’usage des paroisses et un grand catéchisme pour les collèges et les écoles du premier degré, lbid., p. 412.

Cependant la multiplicité sans cesse renaissante et la diversité des catéchismes français frappèrent les esprits, et dés 1849 il se dessina dans l’opinion française un mouvement vers l’unité. Le concile de Paris émit le vœu « de faire préparer et d’adopter un catéchisme, suivant l’esprit et selon l’ordre des matières de celui du concile de Trente », au moins pour la province ecclésiastique qu’il représentait. Mais avant de travailler à la réalisation de leur pensée, les évëques chargèrent leur métropolitain, M9 r Sibour, d’écrire à tous les archevêques français pour leur demander de se concerter avec leurs suffragants au sujet d’un catéchisme unique pour toute la France. La lettre de l’archevêque de Paris, datée du 12 octobre 1849, se trouve dans la Collectio Lacensis, t. iv, p. 53-54. Les autres conciles provinciaux, tenus en 1850 et 1851, se préoccupèrent aussi du catéchisme. Celui d’Albi recommandait l’ordre du catéchisme romain. Décret, vii, n. 3, ibid., p. 414. Celui de Cordeaux recommande le catéchisme de Bellarmin et propose de rééditer la traduction française imprimée h Lyon en 1839. Tit. I, c. iv, n. 7, ibid., p. 557-558. Celui de Sens désire voir s’établir l’uniformité et émet le vœu qu’il n’y ait plus en France qu’un seul catéchisme juxta formant concilii Tridentini. Tit. IV, c. iii, ibid., p. 902. Celui de Bourges fait un aveu identique. Tit. vi, décret. De catecliizandis pneris, ibid., p. 1129. Celui d’Auch (1851) recommande la forme du concile de Trente. Art. 168, ibid., p. 1204. Une brochure anonyme : De l’unité de catéchisme, Nancy, 1851, expose les inconvénients de la diversité des catéchismes et les avantages de l’unité de catéchisme. Elle est l’écho de la pensée des curés de la campagne à cette époque.

Les vœux du concile de Paris ne furent pas stériles. M3 r Sibour fit préparer, pendant deux années, par des théologiens, des curés et des catéchistes de son diocèse, un catéchisme nouveau, que plusieurs évêques de la province ecclésiastique examinèrent et corrigèrent. On s’est efforcé d’y joindre et d’y concilier l’autorité de la raison avec celle de la foi. Il est encore en usage à Paris et a été imité en plusieurs endroits. A Orléans, en 1864, Ma r Dupanloup lui empruntait son plan et bon nombre de ses formules. A Meaux, en 1872, il a été reproduit presque intégralement, sauf en deux leçons préliminaires et à quelques réponses près. Le grand catéchisme de Beims, fait en 1877 par Ms « Langénieux, est emprunté en majeure partie à celui de Mo r Sibour. En 1878, le grand a été adopté à Versailles et en 1880 à Ajaccio. Le catéchisme d’Annecy, fait en 1887 par Mur Isoard, lui a emprunté la division générale ainsi que 1m mcoupde formules. Hézard, p. 214, 291, 383, 403-404, 412-413, 427, 469, 476. En 1857, Mu’Saint-Marc fait un catéchisme nouveau pour Bennes, lbid., p. 429. En 1858, M » ’Didiol remaniait le catéchisme de Bayeux.Ioid., p. 302. En 1859, Me de Salinia modifiait l’ancien du diocèse d’Auch lbid., p, 295. M’i r Sergent, évoque de Ouimper. publiai ! en 1865 un abrégé de la foi en français, et en 1872 le même abrégé en breton, mais avec des explications. En 1879, M" Nouvel donnait au même diocèse un nouveau catéchisme français, qui parut en breton en 1884 avec explications. Il ressemble au catéchisme de M(’Saint-Marc pour Rennes, lbid., p.421-iA">. F.n 1869, La Bochelle a un catéchisme nouveau, composé sur le plan de celui de Paris, auquel il emprunte aussi la pluparl s formules ; mais il est remanié et raccourci en 1888. Ibid., p. 191. Après le concile du Vatican, dans presque tous les diocèses li mi lis, on modifie quelques

réponses sur l’Église et on ajoute une question sur l’infaillibilité pontificale. Dans plusieurs, on en prit occasion pour opérer des refontes plus complètes. Verdun a ainsi, en 1873, un grand et un petit catéchismes nouveaux. Msr Turinaz (1873-1882) donne au diocèse de Tarentaise un catéchisme, qui est son œuvre personnelle, mais que son successeur, M9 r Pagis, abandonne. Ajaccio en reçoit un en 1873. Saint-Dié fait, en 1880 et en 1884, deux refontes successives de son ancien catéchisme. Toulouse en reçoit un nouveau en 1881. La même année, celui de Vannes est corrigé. Le catéchisme breton de Tréguier est repris à Saint-Brieuc en 1883. Tarbes en a un nouveau en 1884, et Tulle en 1885. A Dijon, en 1888, on compile l’ancien catéchisme avec celui de M9 r Sibour. Un Grand catéchisme à l’usage du diocèse de Toulouse est publié en 1891. En 1891, M’J r Hosset refond celui de Saint-Jean de Maurienne. En 1902, M.9" Turinaz en rédige lui-même un, qui est imposé au diocèse de Nancy en 1904. Le diocèse de Meaux a eu aussi un nouveau catéchisme en 1904. Le diocèse de Saint-Denis de la Béunion avait eu, en 1860, son catéchisme particulier.

Notons un dernier incident de l’histoire des catéchismes diocésains en France. De 1888 à 1890, quelques évêques, entre autres celui d’Orléans et les archevêques d’Aix et de Bennes, ajoutèrent à leurs catéchismes une leçon ou quelques réponses sur les devoirs électoraux des citoyens français ou sur le divorce. Le gouvernement les frappa comme d’abus et ordonna la suppression des additions qui ne lui plaisaient pas.

En Allemagne.

L’Allemagne eut aussi, au XIXe siècle, ses catéchismes diocésains ; ainsi Constance, en 1806, Erlau et Augsbourg, en 1836 ; ce dernier, rédigé par Ch. von Schmidt, est imparfait, n’étant guère qu’une mauvaise revision de Canisius. Un Katechismus der christkatholischen Religion zum Gebrauch in den Kirchen und Schulen der Diocèse Wùrzburg avait paru en 1823. Il était l’œuvre de François Stapf ; il fut approuvé par le roi de Bavière et le vicaire général de Bamberg, mais mis à l’Index par décret du 5 septembre 1825. Un autre catéchisme, ayant le même titre et œuvre de S. Brendel, fut dénoncé à Borne ; mais son orthodoxie fut reconnue en 1827. Beusch, Der Index, t. il, p. 1086-1087. En 1842, J. B. Hirscher fit un catéchisme, qui fut usité pendant trente années dans l’archidiocèse deFribourg-en-Brisgau. Les éditions en sont nombreuses. Il sort de la marche ordinaire et expose l’extension du royaume de Dieu. Il a été expliqué par Alban Stolz. Hirscher a fait aussi un petit catéchisme, réédité de 1845 à 1862. Schuster, curé wurtembourgeois, a rédigé un catéchisme en deux parties, qui a été remanié en 1849 pour le diocèse de Rottenbourg. Ce catéchisme de Bottenbourg a été adopté (buis les diocèses de Coire et de Saint-Gall en Suisse. L’Allemagne du nord se servait des écrits de B. H. Overberg, Katechismus der christkatholischen zum Gebrauche der grôsseren Schiller nach Anleitung des ReUgiontiltandbuchs, Munster, 1804 ; une seconde édition a été faite pour les petites classes ; cet ouvrage a été très répandu ; le Christkathol. Religionshandbuch, dont il suit le plan, a paru en même temps, 2 vol.. Munster, 1804. Il a eu huit éditions, a été adopté à Vienne en 1824, et traduit en hollandais aussi bien que les deux catéchismes d’Overberg. L’attention des évêques allemands, réunis en synode à Wurzbourg en 1848, s’arrêta sur la multiplicité et la divergence des catéchismes. La conférence des évêques allemands, tenue à Freisingen en 1853, adopta pour les écoles de la Bavière un catéchisme unique, celui du jésuite J. Deharbe, publié cette année-là. Il comprend un grand, un moyen et un petit catéchismes et il a été adopté successivement dans presque tous les diocèses allemands.

En AutricheHongrie.

Le 5 novembre 1855,

Pie IX écrirait à tout les évêques de l’empire autrichien pour leur recommander i emploi d un catéchiame unique dana li pour i instruction religieuse dea

petits enfants. La multiplicité de ces livrée d’enseignement était nuisible, et il ne faudrait pas les changer continuellement, -i moins de raiai, Collectio

Lacensis, t. v. i f. col. l’2 :  ; 7. C’est pourquoi le

synode provincial < l « Vienne, tenu en 1858, décida que dans toute la province on ne se servirait que du catéchiame, rédigé ail compendii Canirii normaim et édité par le cardinal Migazzi. On y ferait seulement les additions et les corrections convenables. Tit. v, c. ix, ibid., col. 211. Le concile de Strigonie, réuni la même année, décréta qu’on n’emploierait dans les écoles et les églises que le catéchisme qui serait désigné par l’évéque diocésain, lit. v, n. 6, ibid., col. 49. Le concile de Prague, en 1860, résolut de faire rédiger un catéchisme unique pour toute la province. Tit. il, c. VI, col. 451. Celui de Colocza, en 1863, se référant à la lettre de Pie IX, émit le vœu que les évêques impesassent un seul catéchisme pour toute la province. Tit. vi, c. v, ibid., col. 701.

En Suisse.

Mo r Yeni publia pour les diocèses de Lausanne et de Genève un Catéchisme ou abrégé de la doctrine chrétienne à l’usage de la jeunesse, in-8°, I-’ribourg, 1839. Le Catéchisme du diocise de Bdle a paru, Einsiedeln, 1883 ; il est illustré et comprend un abrégé en quinze leçons.

En Irlande.

Le IIe concile provincial de Tuam, réuni au mois d’août 1858, recommandait les confréries de la doctrine chrétienne. Pour l’enseignement, il fallait suivre le catéchisme romain et un petit catéchisme pour les enfants. La doctrine chrétienne doit être expliquée dans les écoles. C. viii, ix, Collectio Lacensis, t. iii, col. 877-879.

En Portugal et en Espagne.

Le lazariste Joachim Joseph Leite a publié un catéchisme à l’usage du diocèse de Macao : Cartilha Macænse, Lisbonne, 1850, et un résumé de la doctrine chrétienne en quelques pages : Compendio da doutrina christa, Lisbonne, 1850.

7 « En Italie. — Les évêques de l’Ombrie, réunis à Spolète au mois de novembre 1849, nomment une commission pour rédiger un catéchisme ad normam catechisrni romani ; ils recommandent, en attendant, les opuscules de Bellarmin. Tit. n ; tit. vii, n. 2, Collectio Lacensis, t. vi, col. 744, 749. Le concile de Sienne, en 1850, recommande de faire le catéchisme aux enfants et aux adultes. Pour les enfants, il faudrait un petit livre, contenant les rudiments de la foi et les vérités nécessaires à savoir avant la première communion. Ibid., col. 259. Le synode de Pise, tenu la même année, émet ce vœu : Edatur brevior aliquis catechismus jitxla ordinem et doctrinam calechismi romani ; il propose aussi la publication d’un petit catéchisme historique. Sess. IX, c. i, n. 5, ibid., col. 237. Le synode provincial de Ravenne, en 1855, veut établir l’unité de méthode et de formule et il ordonne d’adopter le catéchisme de Bellarmin, après y avoir fait les additions convenables. Part. I, c. v, n. 2, ibid., col. 150. Les évêques de la province d’Urbino, réunis en 1859, recommandent aussi le catéchisme de Bellarmin. Part. 111, tit. vi, n. 205, ibid., col. 67. Ceux de la province de Venise, au synode de la même année, ordonnent l’emploi du même catéchisme, mais avec les additions approuvées par le Siège apostolique. Part. I, c. ii, ibid., col. 292 ; cf. col. 364.

En Angleterre.

An abstract of the Doxtay catechism, et Abrégé du catéchisme </<’Douai parurent ensemble, Londres, 1813. Le texte anglais seul fut imprimé, Londres, 1827..’s évêques d’Angleterre et du pays de Galles ont approuvé un seul et unique catéckisme pour l’usage de leurs diocèses : A catechiim o) Christian doctrine, Londres, 1898.

Dans l’Amérique du Nord.

M" Ilay a publié- : Abridgement of the Christian doctrine, Baltimore, 1827.

I l" concile de Baltimore, en 1829, veul convénienta qui résultent del emploi d privés et ordonne de n’employer que d approuvés ; il désire qu’on en rédige un d li de

Bi Uarmin. N.’Xi. Collectio Lacensis, t. iii, col. 3-2. Le concile plénier des États Unis charge, le Il mai : trois évêques de rédiger un catéchisme anglais ou d. n choisir un déjà existant, eti en référant à leurs Le catéchisme nouveau sera remis a l’archevêque de Baltimore qui le soumettra à l’approbation du saint-s I In fera, ou on choisira de même un catéchisme allemand, et le projet sera communiqué aux évêques qui connaissent cette langue. Ibid., col. 139. Le second concile plénier, réuni à Baltimore en iNKj, recommanda les exercices du catéchisme et les écoles de la doctrine chrétienne. X. 435, ibid., col. 516. Les mêmes préoccupations se sont montrées au Canada. Le I" concile de Québec, en 1851, résolut de faire un catéchisme français en vue d’établir dans toute la province l’uniformité de l’enseignement religieux. Pour les lideles de langue anglaise, il adopta le catéchisme de Butler qui était approuvé par les évêques d’Irlande et qui était déjà répandu au Canada. Il réglait aussi les catéchismes à faire avant et après la première communion. Can. 11, 12. ibid., col. 614-615. Le IIe concile de la même province (1854) renouvelait les recommandations sur le nombre et l’organisation des catéchismes. Can. 15, n. 9, t61d., col. 653. En 1857, le concile provincial d’Halifax ordonnait que pour l’enseignement religieux dans les églises et les écoles, on préparerait trois catéchismes, en français, en anglais et en breton, et qu’on les soumettrait à l’approbation de Rome. Can. 11. n. 4, ibid., col. 737. Un catéchisme algonquin a été imprimé, Mondang, 1865.

10° Dans l’Amérique du Sud. — Le synode provincial de la Nouvelle-Grenade, en 1868. ordonne de faire réciter, à la messe du dimanche, après l’Évangile, les actes des vertus théologales, le Pater, l’Ave, le Credo, les commandements de Dieu et de l’Église et les sacrements, pour que l’habitude de les répéter en grave le souvenir dans la mémoire des auditeurs. L’archevêque préparera un petit livre accommodé à l’intelligence des enfants et exempt d’erreurs, que les curés devront faire apprendre. Tit. ni. c. H, Collectio Lacensis, t. vi. col. 491, 492. Le concile de la province de Quito, tenu en 1869, veut imposer partout la même méthode catéchétique. Il charge trois ecclésiastiques de dresser trois catéchismes, petit, moyen et grand, dans lesquels l’enseignement identique sera proportionné à la capacité des enfants. Les deux premiers seront traduits en langue quichua pour l’instruction des Indiens. La première édition sera surveillée par l’archevêque qui consultera ses suffragants ; les réimpressions seront laissées à la sollicitude des évêques. Mais il n’y aura dans la province qu’un catéchisme unique, de même que les formules des actes de foi. d’espérance et de charité seront uniformes. Décret. H, n. 11-14. ibid., col. 434-435. Le concile plénier de toute l’Amérique latine, tenu à Rome en 1899 (voir t. i, col. 1083-1084), a recommandé aux évêques de ne pas changer les formules reçues et de ne pas approuver facilement de nouveaux catéchismes. Il a décidé que, dans chaque paroisse, il aurait des exemplaires du catéchisme romain en langue vulgaire. Tit. n. c. v. n. 155. 156, Acia et décréta conciliiplenarii AmcricsE latina in urbe célébrait annoDomini.v ; Rome. 1900, p. 76-78. Il a rappelé qu’il fallait suivre la forme du catéchisme de Trente, a signalé les inconvénients de la multiplicité des catéchismes et a di i qu’avant cinq ans. chaque république, ou au moins chaque province, aurait, de l’avis commun d. -un catéchisme unique, a l’exclusion de tout autre, jncC

le petit sommaire de tout ce que les enfants et les j ignorants doivent savoir. Il a recommandé d’écarter prudemment les catéchismes, faits par des laïques et généralement peu exacts. Les catéchismes plus développés pourront être utilement conservés, ceux de Bellarmin, de préférence à tout autre. Enfin, il a tracé la méthode à suivre dans l’enseignement du catéchisme. Tit. x, c. il, n. 706-710, ibid., p. 313-315. Dans les paroisses écartées où les catéchismes ne peuvent avoir lieu, les prêtres devront, à la messse du dimanche, expliquer l’Évangile et faire réciter les formules ordinaires pour qu’elles se gravent dans la mémoire des plus ignorants. On leur en fait une ohligation de conscience, dont la non-observation mériterait des peines canoniques. Tit. x, c. iii, n. 711, ibid., p. 315-316.

11° Dans les pays de mission. — Les missions catholiques ont pris un grand essor au xixe siècle. Les missionnaires ont multiplié les catéchismes à l’usage des fidèles. Nous avons signalé plus haut diverses traductions modernes du catéchisme de Bellarmin.J. S. Milleradovic a publié un petit catéchisme illyrien en 1811. Un lazariste a publié un catéchisme arabe, en 1828, et un jésuite, un autre, in-18, Beyrouth, 1818. Un mékitariste, Baba Delliladan a traduit en turc une Doctrina christiana (imprimée en caractères arméniens), 7e édit., 1849. Une Christiana doctrina in lingua turcica, avec traduction latine, a paru, in-18, Jérusalem, 1860. Le Catéchisme de Constantinople, par Murât et Poulin, est en français. Un autre a été rédigé en arabe par ordre de M3 r Valerga, in-18, Jérusalem, 1865. Un Compendium (en arabe) a paru, in-32, 1867. Jean Najean, lazariste, a donné en arabe une explication du catéchisme à l’usage des catholiques d’Orient, in-18, Beyrouth, 1868, 1876. t’n autre lazariste, Antoine Poussou, assistant général de la congrégation, avait publié en arabe un catéchisme dont le titre seul est en italien : Catechisnio christiano, in-18, Rome, 1850, et qui était l’œuvre d’un évêque de Syrie. Rosset, Notices bibliographiques sur les écrivains de la congrégation de la Mission, Angoulème, 1878, p. 206-207. M. Cluzel, lazariste, a publié : Doctrinse christianse rudimenta in vernaculam Chaldxorum linguam Urmiensis provincise. translata, in-18, Rome, 1861 ; Catechismus (en chaldéen), in-12, Ourmiah, 1879 ; Paul Bedjan, lazariste, Doctrina christiana (en chaldéen), in-18, Paris, 1886 ; dans le dialecte d’Ourmiah, in-8°, Leipzig, 1885 ; Ilillereau, vicaire apostolique de Constantinople, KaTifo » ]<riç *î èLŒuiî tt, ; -/piaTeâvixïjç SiBaoxoXfac (en grec moderne), in-12, Constantinople, 1844 ; trad. française, in-18, Constantinople, 1851 ; Achille llelluin, lazariste, Micron enchiridion dia ta pedhia lis protis melabaseos, in-12, Paris, 1848 ; Catéchisme du diocèse de Smyrne (en français), 4e édit., in-l8, Paris, 1866 ; Micra dliiilhascalia pros chrisin ton micron pedhion (en grec moderne), in-18, Smyrne, I 74 ; un catéchisme en bengali a paru à Chandernagor en 1836 ; Mfl r Laribe, lazariste, a publié un catéchisme chinois qui a été réédité en 1817 par Mur Rouger ; M’Delaplace, de la même congrégation, a rédigé dans la même langue : Doctrina necessaria ad intrandum in religionem, 1862 ; le Catéchisme de Pékin est l’œuvre de Mn r F. Tagliabue, 1885 ; Msi r Bray, lazariste, a publié un catéchisme chinois, dont un abrégé a paru en 1875 ; Alexandre Provost, lazariste, missionnaire à Péking, Catéchisme des vérités les plus nécessaires (en chinois et en français), in-12, Péking, IS89 ; Ma r Touvicr, lazariste, vicaire apostolique d’Abyssinie, a rédigé en me doctrine chrétienne que M. Coulbeaux, son confrère, a traduite en am&rigna, in-8°, Keren, 1880, et un Petit catéchisme, que le même a traduit en tignigna, 7e édit. ; Mn r Le Roy, évéque d’Alinda, a publié pour les missions de la coi m du Suint-Esprit au

Congo et au Dahomey un Catéchisme de la doctrine catholique (avec illustrations) ; une 2e édition : Caté chisme de la foi catholique, a 2 vol., dont l’un contient la lettre seulement, et l’autre le même texte avec des explications historiques à l’usage des catéchistes indigènes. Un catéchisme italien pour les écoles des filles de la charité à Alexandrie a été imprimé, in-18, Alexandrie, 1884. Le 30 août 1838, la S. C. de la Propagande écrivait au vicaire apostolique de Corée de faire rédiger un catéchisme qui réfuterait les erreurs des Coréens en leur langue. Elle lui ordonnait d’en envoyer un exemplaire avec la traduction latine pour qu’il fût examiné et approuvé par elle. Collectanea… ad usum operariorum apost. societatis missionum ad exteros, Paris, 1880, n. 1157, p. 622. Le 8 décembre 1869, la même Congrégation ordonnait aux vicaires apostoliques de l’Inde de rédiger un catéchisme pour les vicariats qui n’en possédaient pas encore, ou d’en adopter un qui fût déjà usité. La Propagande désirait que l’uniformité d’enseignement fût établie dans toutes les missions, et elle voudrait que les vicaires apostoliques se missent d’accord en ce point. Ibid., n. 59, p. 32.

II. LE PROJET D’UN PETIT CATÉCMSME UNIVERSEL AU

concile du Vatican. — Beaucoup d’évêques s’étaient plaints à Rome des inconvénients qui résultaient de la multiplicité et de la diversité des petits catéchismes. Non seulement chaque diocèse a le sien, mais plusieurs même emploient divers manuels, alors que les fidèles devraient avoir à retenir les mêmes formules et les mêmes mots. Clément XIII, dans la bulle In agro dominico, avait déjà constaté que cette variété causait des scandales et provoquait des discussions. Pour faire cesser les abus des catéchismes multiples et empêcher la composition de nouveaux, il fallait promulguer un décret qui rendrait obligatoire dans l’Église entière un petit catéchisme approprié au peu d’intelligence des plus ignorants. Le souverain pontife soumettait donc aux délibérations du concile un schéma très court qui proposait le remède. Lui-même ferait rédiger en latin un catéchisme pareil à celui de Bellarmin et que tous les lidèles du monde entier devraient étudier à l’avenir, sublatainposterumparvorumcatechismorumvarietale. Comme ce petit livre n’est pas destiné aux prêtres seuls mais qu’il doit être mis aux mains des fidèles, quasi tessera fidei et pignus cselestis beatitudinis quæ ils promittitur qui ex fide vivunt, les patriarches et les archevêques, avec l’avis préalable de leurs sulïragants et des archevêques de la même nation, le feront traduire en chaque province avec soin et aussi littéralement que possible. Toutefois, les évoques pourront publier à part des leçons caléchétiques pour donner à leurs diocésains une instruction plus ample ou pour réfuter les erreurs courantes dans leurs milieux. Quant aux curés, on leur recommande de prendre le catéchisme romain comme la règle et le modèle de leurs explications du catéchisme. Collectio Lacensis, t. vii, col. 663-661. Ce schéma fut distribué aux Pères du concile le 14 janvier 1870. Ibid., col. 719. Le 8 février, on annonça qu’à la congrégation générale du 10, on commencerait l’examen et la discussion du projet De parvo calechismo. Ibid., col. 725. Les présidents pensaient que les débats ne dépasseraient pas une semaine. 41 orateurs prirent la parole en six congrégations du 10 au 22 février. Leurs noms sont publiés. Ibid., col. 725-728. Le P. Grandorath, S. J., Die ersten Debatten ïibcr de » kleinen Katechismus auf dem Vaticanischen Canal, dans Stimmen aus Maria-Laach, 1899, t. LVU, p. 379-398, a résumé leurs discours d’après les Actes encore inédits. Quelques Pères, entre autres le cardinal Mathieu archevêque de Besançon, M « ’Guibert archevêque de Tours, M » 1 Dupanloup évêque d’Orléans, M, r David évéque de Saint-Brieuc, furent opposés au projet. Sans parler des droits des évéques qu’ils croyaient lésés, ils firent ressortir l’utilité, la nécessité même îles catéchismes différents. Elle découle de la nature des choses : les

mœurs, les esprits diffèrent avec le--- pays < i les catégories de personnes, Partout on a an moins deux catéchismes pour graduer l’instruction religieuse. La variété de l’enseignemi ut i puisqu il a

identité du fond ; Un nouveau catéchisme n’aboutira <in.1 augmenta r li diversités (lais la plupart de leurs parlèrent en faveur du projet. Non seulement ils firent ressortir le droit du pape et du concile à imp un catéchisme universel sans.Hier contre le pouvoir des ils insistèrent sur les inconvénients de l’état actuel. Les évéques pouvaient laisser des erreurs se glisser dans les catéchismes diocésains, témoins les évéques jansénistes, remarquait l’archevêque de Toulouse, et Ma’de la Bouillerie rappelait les catéchismes de Joseph II et de Napoléon 1°. Quant à la dillVrence des situations et des âges, l’explication orale s’y accommodera. D’ailleurs, les évéques pourront ajouter des leçons écrites ou rédiger un catéchisme plus grand. La difficulté d’imposer le nouveau catéchisme ne sera pas aussi grande qu’on le prétend. Les évéques réussissent à en introduire dans leurs diocèses ; le pape et le concile échoueraient-ils’.' Les fidèles le désirent ; ils se plaignent des changements continuels des manuels et ne peuvent veiller eux-mêmes à l’instruction religieuse de leurs enfants, parce qu’ils ignorent les formules que ceux-ci apprennent. L’obligation du catéchisme universel réglera la situation embrouillée des diocèses qui ont encore plusieurs catéchismes. La difficulté de traduire le catéchisme latin n’est pas non plus insurmontable. N’existe-t-elle pas pour la traduction de l’Évangile ? Enfin, selon M3 r Clifford, la réforme ne devrait pas se faire tout d’un coup, mais par des modifications successives que les évéques prépareraient dans les conciles provinciaux, en travaillant par exemple sur le texte de Canisius.

Quand la discussion fut close, le 22 février, les présidents estimèrent qu’on ne pouvait approuver le projet. Conformément aux règles tracées pour l’examen des matières disciplinaires, ils dirent que le schéma devait être retouché par la députation pour qu’il soit tenu compte des observations échangées avant de nouvelles délibérations. Le schéma réformé fut distribué le 25 avril. Collectio Lacensis, t. vii, col. 740. Il était plus développé. Il débutait par un paragraphe, qui rappelle le décret du concile de Trente au sujet du catéchisme des curés et les recommandations, faites par les papes, du catéchisme de Bellarmin pour les enfants. Les principales modifications du projet lui-même portaient sur deux points : la version, au lieu d’être littérale, sera fidèle seulement, et les évéques pourront faire des additions, non à part, seorsim, mais dans le texte lui-même, ita ut textus patenter distinclus appai-eat. Jbul., col. 665-G65. La députation avait joint au texte réformé une summaria relatio des modifications. Elle avait elle-même ajouté le paragraphe du début, comme pour attester le droit du pape. Elle avait tenu compte des doutes émis au cours de la première discussion. La grande majorité des évéques avait accepté l’idée, qui lui souriait déjà avant la tenue du concile, de rédiger un petit catéchisme universel. La majorité s’était montrée favorable au dessein de le rendre obligatoire, et à cause des inconvénients de la multiplicité des catéchismes, la députation était d’avis qu’il en fallait taire un précepte. Quanl aux détails, on prendra modèle, non seulement sur le catéchisme de Bellarmin, mais encore sur ceux qui sont les plus répandus. Conformément au désir de quelques Pères, on a dit que la version devait être fidèle plutôt que littérale et que fis leçons ajoutées par 1rs évéques pourraient être insérées dans le texte nuis en fis en distinguant très exactement. On n’a rien dit sur la méthode à suivre dans les catéchismes, sur le temps de leur tenue et sur les conseils pratiques à donner, on s’en remet la-dessus au Siège apostolique. 1

j col. GC.YGG6. L’examen du nouveau projet eut lieu aux i ongrégatiom

al indiqués. Ibid., col. T.

.M." K. Kirch, Der kleine aUgenieine Kalechisnita dex l atikanitt hen KonziU, danSitntnen tuu Mana-Laa- ii, 8 août l’.xii, p. 121-142, a résumé leurs discoui les procèsverbaux conservés aux archives du Vatican. Quelques Pères répétèrent les arguments pour ou contre l’unité du catéchisme. Le cardinal Itonnet, archevêque de Bordeaux, développa trois raisot. faveur du catéchisme universel : il assurera la pureté de l’enseignement religieux, une plus forte unité dans la foi, une plus entière dépendance du saint-siège. Le cardinal Itauscher, archevêque de Vienne, répliqua. Selon lui, si l’uniformité dans la méthode est désirable au moins pour les diverses contrées comme l’Amérique et l’Espagne, l’accord dans les mots et les formules pas nécessaire. Chaque langue a son génie, et chaque pays sa manière de présenter la doctrine. Il faut tenir compte aussi des didérences de la discipline ecclésiastique et des pratiques spéciales aux diverses contrées. Pour introduire le nouveau catéchisme dans les écoles autrichiennes, il faudra le consentement du gouvernement. Dans ces conditions, il vaudrait mieux laisser aux évéques la question du catéchisme. Les autres observations principales portèrent sur la rédaction du futur catéchisme. L’évêque de Guastalla demande que les évéques soient autorisés à transmettre leurs avis aux rédacteurs. Ms » Verot, évéque de Saint-Augustin (États-Unis), désire qu’on procède comme en Amérique pour les travaux préliminaires. $U r Gastaldi, évéque de Saluzze, voudrait que le catéchisme soit non seulemen* approuvé, mais rédigé par le concile. Il propose de nommer une commission de douze membres qui seraient chargés de la rédaction. L’évêque de Parme est opposé à la nomination de cette commission. Selon lui, il faudrait plus d’un catéchisme afin de proportionner renseignement à la capacité intellectuelle des enfants. Il insiste sur la difficulté de faire un bon catéchisme, celui qui conviendra aujourd’hui ne répondra pas plus tard aux besoins de l’avenir. Il conclut qu’il faut laisser au Saint-Siège le soin de composer le nouveau catéchisme. M9 r Ketteler, de Mayence, parle du contenu du catéchisme et désire une Summa theologix plutôt qu’un petit catéchisme ; pour maintenir l’unité d’esprit, elle serait l’œuvre d’un seul auteur. Celui-ci devrait réunir quatre qualités rares : être à la fois théologien, pédagogue et catéchiste expérimenté, enfin être capable de donner à ses expressions une onction qui, comme celle de Canisius, fasse pénétrer dans les âmes la vertu divine de la doctrine. Les évéques compareraient ce travail, avant de l’approuver, avec les meilleurs catéchismes parus. L’évêque de Trêves ne désire qu’un petit catéchisme pour le premier enseignement élémentaire. M9 r Zwerger, évoque de Steckau, répond, au nom de la députation, que le concile n’a pas le temps de s’occuper lui-même de la rédaction du petit catéchisme.

Le résumé des corrections proposées dans cette seconde discussion fut imprimé 1 et distribué après le 30 avril. Les corrections principales étaient que le nouveau catéchisme ne serait pas imposé, que le vote ne serait définitif qu’après l’examen du catéchisme, qu’une commission de douze évéques serait chargée de cet examen, qu’on ajouterait l’obligation faite aux évéques d’avertir les parents de leur devoir de veillera l’instruction religieuse de leurs enfants. Collectio Lacensis. t. vu. col. 1 T 13. Le i mai, Ms 1 Zwerger exposa l’avis de la députation. Le concile, n’ayant pas le temps de s’occuper du catéchisme (il y faudrait plusieurs anné< m ce

soin au pape à l’exemple du concile de Trente. Quant a l’examen du texte, il vaudra mieux le confier à une

don/aine d’évéques que le pipe désignera. Une simple

réédition du catéchisme de Bellarmin ne répondrait pas

aux besoins actuels. Le petit catéchisme ne doit contenir que les leçons élémentaires du premier enseignement à donner aux enfants. On n’exclura pas absolument les autres catéchismes, et s’il y a, dans quelques cas, des raisons particulières de les conserver, on pourra demander au pape l’autorisation nécessaire. Assurément, un grand catéchisme serait très utile pour les hautes classes, et en Autriche, On se sert de trois catéchismes superposés. On vota, ce jour-là, sur l’adoption du schéma dans l’ensemble et en général : il y eut 491 placet, 56 non placet et 44 placet juxta modum. Le 9 mai, un monitum avertit les Pères que le nouveau schéma, qu’on leur envoie, est conforme aux corrections adoptées dans les congrégations générales. Ibid., col. 741-742. Le 13 mai, on y ajouta le sommaire des conditions posées par les Pères qui avaient dit : Placet juxta modum. Elles portaient sur la rédaction, l’examen et l’obligation du futur catéchisme, laissés ou au concile, ou à une commission, ou aux évoques. Les Grecs unis et les Roumains demandaient qu’on tint compte de leurs usages et de leurs rites. D’autres Pères demandaient un grand et un petit catéchisme. D’autres ne voulaient que le petit catéchisme, maxima hrevitate elaborandus, à condition que les évêques y ajouteraient breviores aut ampliores institutiones. Ibid., col. 1744-1746. Le même jour, Ms r Marilley, évêque de Lausanne, fit, au nom de la députation, la relation sur le nouveau projet. Ibid., col. 743. Il répondit à trois catégories d’observations et conclut qu’il fallait laisser la conclusion de l’affaire au pape. Si en quelques lieux il se présentait des difficultés spéciales au sujet de l’acceptation du nouveau catéchisme, on recourrait au saint-siège. La question ne fut pas reprise au concile ; le décret ne fut pas promulgué, et le saint-siège, à qui l’affaire a été remise, n’a pas publié le petit catéchisme universel. On ne s’est pas même occupé d’en rédiger un, et les évêques ont continué, comme par le passé, à composer de nouveaux catéchismes particuliers ou à reviser leurs catéchismes diocésains. Les travaux du concile du Vatican sur ce point n’ont donc pas abouti. Cf. C. Martin, Les travaux du concile du Vatican, trad. franc., Paris, 1873, p. 113-115 ; Granderath, Geschichte des Vatikanischen Konzils, Fribourg-en-Brisgau, 1903, t. ii, p. 202 sq.

/II. CATÉCHISMES PMVÉS ET EXPLICATIONS DES CATÉ-CHISMES moi És UNS. — Ils sont très nombreux, et nous n’avons pas la prétention d’en donner une nomenclature complète. — 1° En France. — Instructions courtes et familières sur l’Église et le scliisme, Strasbourg, 1800 ; Catéchisme anlischismalique, in-12, Aix-la-Chapelle, 1801 ; Aimé, Catéchisme raisonné sur les fondements de la foi, in-18, Paris, 1801, 1803 ; dans Migne, Catéchismes, t. i, col. 439-500 ; un missionnaire a publié Le catéchisme des peuples de la campagne et des villes contenant des instructions sur les commandements de Dieu, 1- édit, i in-12, 1808 ; 3’édit., 1844 (il contient aussi des instructions sur le symbole et les fins de l’homme) ; Exposition des trois principaux mystères de la foi, s. 1., 1811 ; M « ’de la Palme, évêque d’Aoste, Le bon catéchiste, ou manuel des moyens préparatoires et pratiques dont un catéchiste a besoin pour exercer dignement sa fonction, 2 in-12, Lyon, 1819 ; Jean Coutuner, clin’de Léry, Catéchisme dogmatique et moral, 4 in-12, Dijon, 1821 ; 4’édit., 1825 ; 7e édit., 1834 ; un abrégé en a été fait par un chanoine anonyme, 2e édit., in-12, Itijon, 1830 ; M., Explication de la doctrine chrétienne, 2 in-12, 1834 ; Girault, Let catéchises d’un pasteur à ses enfam quelques semaines avant et après la première communion, in-12, Paris, 1822 ; ld., Entretiens i un / asti’> "vecses enfaus, 3 in-12, Paris, 1824 ; Guil-Nouvelle explication du catéchisme, in-12, Le Mans, 1827 ; 2e édit.. 1830 ; 3’édit., Lyon et Paris, 1831 ; 6e édit., Le Mans, 1854 ; Explication historique, dogmatique, morale, liturgique et canonique du catéchisme, 4e édit., 4 in-12, Le Mans, 1860 ; » dit., 4 in-12, Le

DICT. DE TIILOL. CATlIOl.

Mans, 1856 ; Lyon. 1862 ; lï< édit., Le Mans, 1875 ; trad. allemande, 4 in-12, Ratisbonne, 1848 ; Id., Le calécliisme en chaire, in-12, Paris, 1859 ; J.-B. Vêtu, Explication pratique du catéchisme, 2e édit., 3 in-12, Paris, 1826 ; Petit catéchisme pour l’instruction des petits Savoyards et Auvergnats, in-18, Paris, 1835 ; Quevauvilliers, Explication nouvelle du catéchisme du diocèse d’Amiens, 3e édit., in-12, Amiens, 1836 ; Catéchisme par demandes et sous-demandes, mis ù la portée des enfants les plus ignorants, ou manuel du catéchiste, in-12, Lons-le-Saunier, 1837 ; Ed. Chassay, Catéchisme historique des incroyants, dans Migne, Démonstrations évangéliquec, t. xx, p. 10 sq. ; Martinet, Catéchisme catholique, in-8°, Paris, 1843 ; Science pratique du catéchisme, ou méthode facile pour instruire les enfants des vérités de la religion (d’après les Conférences de Cossart), in-8°, Lille, 1839 ; 3e édit., 1845 ; Ma r Dévie, évêque de Belley, Méthode pratique pour faire le catéchisme, adaptée à l’explication des premières leçons du catéchisme de Belley, 2 in-12, Lyon, 1837 ; 4e édit., 1845 ; 1847 ; 1852 ; kl., Divers essais pour enseigner les vérités fondamentales de la religion aux personnes qui ne peuvent pas apprendre la lettre du catéchisme, etc., in-12, Lyon et Bourg, 1843 ; Mougenot, Nouvelle explication du catéchisme de Nancy par demandes et par réponses (pour les sœurs de la doctrine chrétienne de Nancy), in-4°, Nancy, 1842 ; 2e édit., in-12, 1853 ; anonyme de Nancy, Le catéchisme des campagnes. Cours d’explication de la doctrine catholique, etc., 3 in-18, Mirecourt, 1854-1856 ; Moitrier, Explication du catéchisme du diocèse de Nancy, 2 in-12, Nancy, 1839 ; 5e édit., 3 in-12, Lyon, 1849 ; du Clôt, Explication historique, dogmatique et morale de toute la doctrine chrétienne et catholique contenue dans le catéchisme de l’ancien diocèse de Genève, 7 in-8°, Lyon, 1822 ; 4 in-8°, Lyon, 1837 ; Lyon et Paris, 1843 ; L.-R. Moisson, Cours d’instruction morale et religieuse (pour les maisons d’éducation), 2 in-12, Paris, 1840, 1843 ; Catéchisme des peuples de la campagne et des villes, 2 in-12, Lyon, 1844 ; Gaume, Catéchisme de persévérance, ou exposé historique, dogmatique, moral, liturgique, apologétique, philosophique et social de la religion depuis l’origine du monde jusqu’à nos jours, 6e édit., 8 in-8°, Paris, 1849 ; 8e édit., 1860 ; ld., Abrégé du catéchisme de persévérance, 7° (’dit.. in-18, Paris, 1849 ; 22e édit., Paris, 1866 ; Catéchisme de l’université, Paris, Lyon, 1845 ; M me Mangin-Sizaret, Le guide de la jeunesse (explication du catéchisme), pour les premiers communiants, in-12, Nancy, s. d. ( 1854) ; Gridel, Soirées chrétiennes, ou explication du catéchisme par des comparaisons et des exemples, 7 in-12, Lyon, 1852-1854 ; 1856 ; 6 in-12, Lyon, 1861 ; Noël, Nouvelle explication du catéchisme de Rodez, 3e édit., 6 in-12, Lyon et Paris, 1856 ; 4 a édit., 1859 ; 5e édit., 1863 ; 7 1’édit., 1867 ; Marius Aubert, Guide du catéchiste, ou méthode pratique pour bien faire le calécliisme, in-12, Paris, 1856, 1858 ; Icard, Cours d’instruction religieuse, à l’usage des catéchismes de persévérance, etc., 2 in-12, Paris, 1846 ; 4 in-12, Paris, 185 :  !. 1859, 1875 ; ld., Explication du calécliisme du diocèse de Pans, 1857, 1874 ; Pinard, Le catéchisme de persévérance des familles chrétiennes, ou recueil de conférences, in-12, Versailles, Paris, 1857 ; Monnier, Nouvelle explication du catéchisme, 4 in-12, Lyon, 1861 ; Catéchisme en histoires, Avignon (1861) ; Lambert, Calécliisme ii l’égard des sourds-muets sans iusiriu iion ci des intelligences arriérées, 2 parties, Paris, 1865 (avec images) ; L. Marotte, Cours complet d’instruction chrétienne, on exposition et preuves de la doctrine chrétienne, in-8, Pans. 1864 ; ! (dit., 2 in-8°, Paris, 1871 ; ld.. Abrégé en forme de catéchisme du Cours complet d’instruction chrétienne à l’usage des catéchisons ci des noirs chrétiennes, 2e édit., in-12, Paris, 1875 ; Dumont, Catéchisme catholique, ou cours de lectures sur la religion et question II. - 62 CG

maire sur le catéchisme avec réponses, S in-12, Verdun, l’aris, 1867, 1868 ; (d., Queitionnaire générai, complet cl pratique tur te catéchisme, Verdun, 1869 ; Bultcau, Nouvelle explication du catéchisme d’après S. Thomas, 8 in-12, Pari », I8.7J, 3< "lit.. G in 12, 1865-1866 ; Dupanloup, Catéchisme chrétien ou un ea posé de la doctrine de Jésus-Christ offert aua homme* du monde, 5e édit., Paria et Orléans, 1865 Manuel du ca téchiste, i in-12, Lyon et Paris, 1868 ; Bouteillier, Catéchisme des grandes personnes, Beauvais, 1 t*6H ; [abbé Dupuis, ] Catéchisme ou exposition de la doctrine chrétienne n<<ae à la portée du jeune âge, Lon, s. d. : P. Janvier, Le catéchisme en exemples, 3e édit., in-8°, Lille et Paris, s. d. (1808 !  ; Luche, Catéchisme de Rodez expliqué en forme de prônes, 3e édit., 3 in-8°, Paris, 1867 ; Vidieu, Le catéchisme expliqué aux gens du monde et spécialement à la jeunesse, in-12, Paris, s. d. ; Le Clercq, Théologie du catéchiste. Doctrine et vie chrétienne, 5e édit., 2 in-18, Paris, 1897 ; F. Laveau, Questionnaire très étendu, raisonné, analytique et synthétique sur le catéchisme, 2e édit., in-12, Paris, 1873 ; Gayrard, G aide pour l explication littérale et sommaire du catéchisme de Paris, 2e édit., Paris, 1870 ; P. Grenet, dit d’Hauterive, Grand catéchisme de la persévérance chrétienne, 12 in-12, Paris, 1872 sq. ; 4e édit., 1870 ; Regnaud, La somme du catéchiste, Cours de religion et d’histoire sacrée, 8 in-12, Paris ; 1876 ; 1883 ; Bouvier, Le catéchiste de persévérance des maisons d’éducation, 2 in-8°, Paris ; A. Maudouit, Pratique de l’enseignement du catéchisme aux enfants qui n’ont jias fait leur première communion, 2 in-12, Paris, 1870, 1878 ; Id., Pratique de l’enseignement du catéchisme de la première communion, 4e édit., 3 in-12, Paris, 1888 ; Vincent, Nouveau catéchisme de persévérance ou catéchisme des pensions et des fidèles, Paris, 1875 ; V. Bertrand, Catéchisme des petits et des grands, 2e édit., 6 in-12, Paris, 1874 ; Leblanc, Catéchisme liturgique, expliqué et développé, partie du maître, in-12, Paris, 1875 ; Id., Abrégé de catéchisme liturgique, in-18, Paris, 1875 ; F. Loizellier, Explications sommaires du catéchisme, Paris, 1878 ; Sylvain (auteur des Paillettes d’or), Sommaire de la doctrine catholique en tableaux synoptiques, 6e édit., 3 in-12, Avignon, 1884 ; Turcan, Le directeur des catéchismes de première communion et de persévérance, 3 in-12, Paris, 1878, 1882 ; Id.. Catéchisme sur l’histoire de la religion, Séez, 1885 ; Cantin, Catéchisme historique en 50 leçons avec un questionnaire, Bourges, 1886 ; Jonquard, Explication littérale du catéchisme de Nancy, in-12, Nancy, 1884 ; 2e édit. illustrée, 1886 ; P. Girodon, Exposé de la doctrine catholique, 2 in-8°, Paris, 1884 ; Rambouillet, Catéchisme de première communion, Paris, 188Ô ; Cauly, Cours d’instruction religieuse à l’usage des catéchismes de persévérance, etc., 4 in-8°, Paris, 1884 sq. ; Portais, La doctrine catholique, exposée d’une manière simple, méthodique, complète, à l’usage des collèges, pensionnats, 2 in-8°, Paris, 1887 ; Courat, Le catéchisme en exemples, 2 vol., Paris, 1887 ; Moret, Le catéchisme expliqué aux enfants du peuple, in-12, Moulins. 1887 ; Guerret, Essai de catéchisme, in-12, La Chapelle Montligeon, 1889 ; Coudere, Catéchisme chanté, Lille, 1890 ; Schneider, Préparation à la première communion (pour les forains), in-12, Nancy. 1891 ; Harmand, Catéchisme à l’usage des sourds-parlants de l’institution de la Malgrange, in-12, Nancy, 1893 ; A. Guyot, Cours supérieur de religieuse, in-8°, Paris, 1891 ;

Id., Cours élémentaire de science religieuse, in-18, l’aris, 1895 ; Vandepitte, Catéchisme I édit.,

Cambrai, 1894 ; 7’édit, 1897 ; Id., Catéchisme de première communion, Cambrai, 1889 ; F.-B. Guéret, Petit catéchisme historique, in-32. Paris, 1894 ; Id., Catéchisme élémentaire, ln-32, Paris. 1897 ; Catéchisme de persévérance à l’usage de la jeunesse, in-12, Paris, !

Poitiers ; G. Ik-rvieu. Mot à mot du catéchisme, ou explication littérale et rationnée, >. édit., in-12, Paris, Poitiers, 1891 : I M muel det i > de pre mière communion, in-8’. l’aris, 1899 ; P. Sifflet, Court de catéchisme été, nia et familier, 2 in-12. Lyon. mil i I [ndei ; I -B. Lagarde, I, m et déi,

tration de la doctrine catholique par demandes et ré es, S° édit.. in-12, l’aris. b. d Idam, Le

catéchisme expliqué et illustré, in-12. l’aris. 1902 ; Noisette, Le catéchisme sans maître, in-8. Pau, 1 Chapelon. | tur le catéchisme (de Lyon et de Pj ris>. Saint-Étienne, 1904 ; Rabet-Vanblotaque, Le caté oe des familles. Première partie. Le dogme, in-18, Mont-de-Marsan, 1904 ; Frère Philippe, Explication des épîtres et évangiles en forme de catéchisme, 2’édit., in-8". Versailles. 1864 ; Srhouppe. S. J., Cours abrégé de religion, in-12, Bruxelles, 1874 ; Constantin, Ma il instruction religieuse (d’après saint Thomas et saint Alphonse de Liguori. partie de l’élève ; partie du maître,

2 in-12, Tours.’1904.

Dans les autres pays.

1. En Allemagne. —Jais, O. S. B., Katechismus der christkatholischen Glaubens und Sittenlehre, Wurzbourg. 1807 ; il publia aussi un Handbuch, ea 1813 ; J. Schmid, Bist. Katechismus oder der Katechismus in Itistor. wahren Exemplen, 7e édit.,

3 vol., 1852 ; trad. franc, par Belet, 4e édit., 3 in-8°, Paris, 1856 ; 5e édit., 1857 : Id.. Katechel. homilet. Repertorium, continué par II. Schwarz, 7 vol.. 1854-1865 ; trad. franc. ; J. Schuster, Katechet. Handbuch oder Untcrweisung der.lugend in die katholische Religion, 3e édit., 3 vol., 1856-1860 ; Conrad Martin, évêque de Paderborn, Cours supérieur d’instruction religieuse, spécialement à l’usage des collèges, petits séminaires, etc., trad. Eicher, 2 in-8° ; J. Schmitt, Erklàrung des kleinen Deharbeschen Katechismus, 9e édit., 1898 ; Id., Erklàrung des mittl. Deharbeschen Katechismus, 9e édit., 1898 ; Id.. Anleitung tur Erteilung des Erstkommunikanten-l’nterricltts, 10e édit.. 1899 ; Meg. Cours complet et détaillé de catéchèse pour l’instruction des enfants de la classe inférieure des écoles, trad. par Jules Gapp, 2 vol., Paris, 1877 ; IL Wedever, Lehrbuch fur den katholischen Religionsunterricht (pour les hautes classes), 3 parties éditées séparément. Fribourgen-Rrisgau, 1885 sq. ; Korioth, Katholische Apologetik (pour les hautes classes), ibid., 1894 ; Ilabingsreither. Lehrbuch der katholischen Religion (pour les classes moyennes), 4 parties, ibid., 1894-1898 ; E. Herbold. Reilage zum Katechismus, 1’édit., ibid., 1898 ; Th. Dreher, Katholische Elementarkatechesen, 3 parties, 3e et 4’édit., ibid., 1898-1902 ; Id.. Kleine katholische Christenlehre (pour les écoles populaires*. 2’édit., 1899 ; Id., Gottbiichlein oder kleinster Katechismus fur katholische Kinder, 18’.H3 : Id.. Kleine katholische Apologetik,

lit., 1899 ; Id.. Leitfaden der katholischen Religionslehre (pour les hautes classes), 5 parties, 5e ou 9- édit., 1901-1903 ; F. Recker. Lehrbuch der katholische » Religion (pour les hautes classes), 4 parties, 18971898 ;.1. Schiffels, Der gesamte erste Religionsunterrtvht, 2 r édit., 1900 ; Id., Handbuch fur den gesamten Religionsunterrivht, 1900 ; A. Kônig, Handbuch fur den katholischen Religionsunterricht (dans les classes moyennes), 11e édit., 1902 ; Id., Lehrbuch fur den katholischen Religionsunterricht (dans les hautes elasi

4 cours, 8 « et 10e édit.. I’.H>2 ; F. N’oser. Katechetik, 3e édit., 1901 ; G. Mey, Vollstândige Katechesen (pour les basses classes-, H « édit.. 1902 ; M. Wahleck. Lchrbuch der katholischen Religion (pour les maitros d’école), 5 f et 6’édit., 1903 (explication du catéchisme diocésain commun à neuf diocèses’; Wilmers, S. J.. Lehrbuch der Religion (explication du catéchisme de Deharbe), (V édit. par le P. A. Lehmkuhl, 4 in-8°. Fribourg-en-Brisgau, 1904 ; trad. franc, par l’abbé Gn Paris, 1877 ; Tours et Pans, 1897 ; Spirago, Catéchisme catholique populaire, trad. franç. par Delsor, Strasbourg, 1902.

2. En Pologne. — André Pohl, lazariste, Catéchisme moral, 4 in-8°, Vilna, 1816 ; Id., Catéchisme dogmatique en deux parties, in-8°, Vilna, 1809 ; Id., Obligations du chrétien, ou catéchisme de mission, in-12, Vilna, 1814 ; une doctrine chrétienne, divisée par leçons, a paru en polonais, 3 in-8°, Varsovie, 1826 ; Antoine Putijatycki, lazariste, Catéchisme de paroisse avec explications à l’usage des ecclésiastiques, Varsovie, 1852 ; catéchisme polonais, 2e édit., in-12, Berlin, 1858.

3. En Italie. — Le Catecismo della doctrina cristianae de’doveri sociali ad uso dei licei i collegii reali delle scuole primarie del regno, Naples, 1815, a été mis à l’index par décret du 17 mars 1817. Il catechista, ossia istruzione cristiana esposta in brevi dialoghi famigliari ad uso dei mæstri del catecismo cattolico, de Louis Giudico, a été condamné par le Saint-Office, le 30 juillet de la même année. Théodore Dalfi, lazariste, Manuale dei catechisti, in-8°, Turin, 1878 ; Cyriaque Ultimi, lazariste, Il catecismo ordinatoe disposito per uno studio regolaree compinto della religione, in-12, Modène, 1874 ; Id., Manuale teorico-pratico per l’insegnamento primario della cristiana religione (méthode catéchétique), in-12, Rome, 1889 ; cardinal Capecelatro, Exposition de la doctrine chrétienne, trad. franç., 2 in-8°, Paris, 1884 ; Mor J.-B. Scalabrini, évêque de Plaisance, Il catecismo cattolico considerazioni, in-8°, Plaisance, 1877.

4. En Espagne et en Portugal. — Santiago Jose Garcia Mazo, El catecismo de la doctrina cristiana explicato, 16e édit., in-12, Valladolid, 1864 ; trad. franç. par Galtier, 3e édit., Bar-le-Duc, Paris, s. d. ; F. Maheu, Compendio o breve esplicacion de la doctrina cristiana, 2e édit., Barcelone, 1848 ; F. Taforo, Catéchisme élémentaire de la doctrine chrétienne, trad. de l’espagnol par J.-B. Loubert, in-8°, Paris, 1870 ; Joseph Antoine de Magalhæs, lazariste, Catechismo da doutrina christa contro os errores do tempo præsente, in-4º, Lisbonne, 1811.

5. En Belgique. Un Catéchisme à l’usage des collèges fut publié en 1844 ; 3e édit., Paris, Tournai, 1862 ; un abrégé en fut fait, Tournai, 1847. Le Grand catéchisme du diocèse de Liège parut en 1849.

6. Dans l’Amérique. En espagnol, les lazaristes, Antoine Damprun, in-32, Lima, 1867 ; Eusébe Fréret, Buenos-Ayres et Rio-de-Janeiro, in-16, 1867, 1872, 1875 ; Jose Vaysse, pour le diocèse de Guatémala, in-18, Mexico, 1886 ; Mar Bernard Thiel, pour Costa-Rica, Catecismo de la doctrina cristiana, in-12, Fribourg, 1890 ; Id., Catecismo abreviado de la doctrina cristiana, in-16, Fribourg, 1896. En portugais, Barthélemy Cardito, Compendio do catechismo ensino da doutrina crista, Riode-Janeiro, 1862 ; Id., Compendio da doutrina crista, in-32, Paris, 1854 ; Marianna, 1874 ; anonyme, Cartilha catholica, in-16, Rio-de-Janeiro, 1876. Citons encore Claret, Compendio de la doctrina cristiana, in-18, Buenos-Ayres, 1876 ; Exposição da doutrina crista (à l’usage des fidèles du diocèse de Saint-Paul), 4e édit., in-18, Saint-Paul, 1870.

7. En Angleterre.

Catéchisme pratique, traduit de l’anglais par un prêtre français pendant son exil en Angleterre, 2 édit., in-12, Rennes, 1820 ; R. Challoner, Catéchisme dogmatique et liturgique, ou le chrétien catholique, trad. sur la 14e édit. anglaise, 2 in-12, Paris, 1836 ; dans Migne, Catéchismes, t. II, col. 731-902 ; A manual of instructions in christian doctrine, 2ª édit., in-12, Londres, 1865 ; A. Devine, Le credo expliqué ou caposition de la doctrine catholique, trad. franç., Avignon, 1902.

Nous connaissons encore un catéchisme hollandais, in-12, Gand, 1869, et un catéchisine lapon. publié en 1891. Eder, Methodus catechismi catholici, Lyon, 1579 ; Grotius, Baptizatorum puerorum institutio, Londres, 1647 ; Schmidt, De institutione catechetica ; Miscellæ theses de catechizatione, Helmstadt, 1699 ; Schumann, Dissertatio historica de seminariis catecheticis veterum et recentiorum, Leipzig, 1718 ; Frickius, De catechizandi ratione veterum et recentiorum Ecclesiæ, Ulm, 1729 ; Dithmar, Beiträge zur Geschichte des katech. Unterrichts in Deutschland, Marbourg, 1848 ; Göbl, Geschichte der Katechese im Abendlande vom Verfalle des Katechumenats bis zum Ende des Mittelalters, Kempten, 1880 ; Schöberl, Der katol. Schulkatechismus in seiner Geschichte, Kempten, 1885 ; F. Probst, Geschichte der katholischen Katechese, Paderborn, 1887 ; P. Wahlmann, Deutschlands katholische Katechismen bis zum Ende des 16 Jahrhunderts, Munster, 1894 ; F. H. Thalhofer, Entwicklung des katholischen Katechismus in Deutschland von Canisius bis Deharbe, Fribourg-en-Brisgau, 1899 ; Hézard, Histoire du catéchisme depuis la naissance de l’Église jusqu’à nos jours, Paris, 1900 ; J. Delplanque, Histoire du catéchisme du diocèse d’Arras, Arras, 1901 ; Kirchenlexicon, t. VII, col. 288-317 ; Burger, dans Romische Quartalschrift, 1907, p. 159-197. Voir Ul. Chevalier, Répertoire, Topo-bibliographie, t.i, col. 615.

E. MANGENOT.

  1. Note de Wikisource : Il s’agit en fait d’Adrien Baric, missionnaire apostolique à Toulouse. Cet opuscule n’a pas été retrouvé.