Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Orfevre

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Orfevre. (Prononc.). — Qu’on separe l’escume de l’argent, et l’orfeuvre fera le vaisseau qu’il demande. Calvin, Instit., XVI, p. 763. — D’un sapphir blanc bien mis en œuvre Le diamant se contrefait, Et n’y a si bon œil d’orfevre Qui ne s’y trompe. Belleau, Pierres precieuses, Rubis (II, 201). — L’autre charpente, et l’autre bon orfévre, Qui prend de toy l’argent qu’il met en œuvre. Ronsard, Plutus (VI, 282). — Et ainsi que l’orfeuvre, estoffant son dessein, Y met un diamant dont l’œil à tousjours dure. Pasquier, Jeux poet., 1re part., 38 (II, 844). — Quelque chose que puisse un excellent orfeuvre, Où la lumiere cesse, aussi cesse son œuvre. Aubigné, Creation, II (III, 338). — Et l’orfeuvre douteux a vers elle [la pierre de touche] refuge. IV (III, 353). — D’argent l’orfeuvre expert bastit plusieurs vaisseaux. (III, 354).

Orfebvresse (subst.). Femme d’un orfèvre. — Une jeune orfebvresse. L’Estoile, Mém., 1re part., p. 125 (G.).

(Adj.). D’orfèvre. — Graveure. Bonne, imagere… orpheveresse. La Porte, Epith., 196 ro.