Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Moissonnier

Moit  ►

Moissonnier (adj.). De moisson, de la moisson. — Javelle. Grosse, moissonniere, pesante. M. de la Porte, Epithetes, 218 vo. — Si cestui-là dans son propre grenier A reconsé tout le crin moissonier Qui se balaie és Libyennes aeres. Luc de la Porte, trad. d’Horace, Odes, I, 1. — (Fig.). Quel cloaque averneux, quel lieu plus escarté Sera propre à gemir la saison moissonniere De tes hragards honneurs ? P. Matthieu, Aman, IV, p. 89.

Qui fait la moisson. — Je ne suis pas digne d’cstre appelé ton filz, maiz fais moy comme a un de tes servans moissonniers. Bible, St Luc, 17 (G., Messonier).

Servant à la moisson. — Faucille ou Faux. Croche ou crochue, dentelee… moissonniere. M. de la Porte, Epithetes, 172 vo. — (Fig.). La Mort, des Parques la plus fière, De sa grande faux moissonnière Tranche la vie aux empereurs Aussi bien comme aux laboureurs. O. de Magny, Odes, I, 92.

De lait. — De surcroist feurent roustiz… trente et deux veaux, soixante et troys chevreaux moissonniers. Rabelais, I, 37. — Le chevreuil moissonnier qui vit hors des forests N’est pas bon en tout temps. Fr. Habert, trad. d’Horace, Satyres, II, 44, Paraphrase.