Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Matronal

Matronal. De matrone, qui convient à une matrone. — Cette deesse est trop gaye et trop mignote et lascive : et pour cette cause suspecte à toute honnesté matronale. Lemaire de Belges, Illustr., II, Prologue. — Exceptez les festes et dimanches, esquelz portoient accoustrement françoys, par ce qu’il est plus honorable et mieulx sent la pudicité matronale. Rabelais, I, 56. — Les noirs cheveux, que tant je prise en une (Teint matronal témoin de vertu rare). Des Autels, Amoureux repos, sonn. 7. — Les femmes… apportoient le boire et le manger et les armes à ceulx qui combattoient pour la defense du pays, sans avoir esgard à la honte matronale qu’elles avoient accoustumé de garder en temps de paix. Amyot, trad. de Diodore, XIII, 20. — Dont la grand’Junon, sa compaigne… Sa matronale gravité D’une humble douceur accompaigne. Du Bellay, Louange de la France (édit. Chamard, V, 314).