Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/Gentement

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Gentement. Gentiment, gracieusement. — La tunique, qui est gentement mise Dessus son corps, signifie netteté. Gringore, les Folles Entreprises (I, 84). — Puis meit en terre un genouil gentement. Marot, Epistres, 11. — Bon jour, bon soir te donnerois D’un petit quatrain gentement. Ch. Fontaine, les Ruisseaux de Fontaine, p. 99. — Vous avez les cheveux Entre bruns et chatains, frisez de mille nœuds, Gentement tortillez tout autour de l’oreille. Ronsard, Amours de Marie (I, 132). — Puis elle approchant le rivage Esgaye son cueur gentement. R. Belleau, Odes d’Anacreon (1, 42). — D’or sont liez les cheveux gentement. Des Masures, Eneide, IV, p. 168. — La beauté gentement et richement paree est double beauté. H. Estienne, Dial. du lang. franç. ital., II, 51. — Frize mignardement sa perruque tressee, Et l’ayant sur le front gentement redressee, Retrousse sur l’aureille un monceau de cheveux. P. de Cornu, Œuv. poet., p. 15. — Les prés De mille belles fleurs gentement diaprez. id., ib., p. 136.