Dictionnaire de la langue française du seizième siècle/A2

Éditions Édouard Champion (Ip. 260-444).

Appoinctement, Appoincter, Appoincteur, v. Appointement, Appointer, Appointeur.

Appoint, v. Apoint.

Appointable. Qui peut être réglé par conciliation. — Votre affaire est a_ppointable par voye d’arbitrage sans vous envieillir parmy ces alter cations. Fanfares des Roule Bontemps, p. 59. Appointement. Arrangement, accord, conciliation., réconciliation, — Ferrant bastard, ayant le forteresse Du Chasteau Neuf, fist venir la noblesse Par devers luy, pour faire appoinctement. GRING0RE, les Folle$ Entreprises (I, 30). — Les Princes et Cardinaux virent que nul appointe-ment ne se trouveroit entre lesdits deux Papes con tendens et que nul d’eux ne vouloit quitter •son droit. LEMAIRE DE BELGES., Schismes et Con ciles, 30 part. (III, 245). —Ledit Roy Priam te. F fusa tout appointernent de paix avec lesdits • Greez : et leur signifia la guerre ouverte. ID., Muse., II, 15. — Si se retirerent en leur ville le plus doulcement qu’ilz peurent, et cherchèrent rnoyen de parler au cappitaiae Loys d’Ars, pour • faire leur appoinetement envers le seigneur. LOYAL SRVITEUR Hist. de Bœyart„ ch. 17. — Toucquedillon… con seilloit par fortes parolles qu’on feist apoinctement avecques Grandgousier. RABELAis, 1. — Puis que nostre Seigneur ap pelle ses promesses convenances et appointe-mens : et les Sa.cremens marques et enseignemens de convenances : on peut tirer et prendre une similitude des convenances et appointemens des hommes. Les Anciens pour confirmation de leurs ap-pointernens, a.voient accoustumé de tuer une tru.ye. Qu’eus t faict une truye tuée, si les motz de l’appointement ne fussent quant et quant inter-venuz… ? CALVIN, /ni., X, p. 567. — Et estoit • presque tous les jours… en la taverne pour faire quelque apainctement, entendez. Car jamais n’apoinctoit les parties, qu’il ne les feist boyre ensemble par symbole de reconciliation. LAIS, III, 41. — Manquoit seulement quelqu’un • qui feust comme paranymphe et mediateur, qui • premier parlast d’apoinctement. 1 ».. ib., — Voila à quoy Dieu pretend, usa-voir de s’appointer envers nous, comme S. Paul le declare, quand il • exprime quel est le propre de l’Evangile, as-savoir d’estre une ambassade d’appointein.ent de Dieu avec ! es hommes. CALVIN, Serna. sur le liv. de.1, nb, 126 (XXXV, 93). — 11 est bien certain que ceste guerre se termina par appointement car un.• lieu, qui est joignant le temple de Theseus, le tes • moigne, en estant appellé Orcomosium, pource que la paix y fut juree. AMYOT. Theyée, 27. — Finablernent ilz feirent appointement ensemble, par lequel fut accordé… que les Sabins et les Ro. mains habiteroyent ensemble dedans la ville. ID., Ronutitts. 19. — Le Roy… s’en meit en si grande chalere contre luy [Demaratus], que ion pensoit qu’il ne luy deust jamais pardonner toutefois Themistocles interceda pour luy si bien qu’il feit son appoirkiement. ID., ThérniSIOde, 29. — Ceulx de Syracuse commenceoyent desja à luy faire porter parolles d’appointement, n’esperans pas de pouvoir defendre la ville contre luy. cias, 18. — Il y avoit moyen encores de fere leur appoincternent a_vecques l’empereur par le moyen du marcquis, s’ils le vouloinct mettre dens leur ville. MoNmoc, Commentaires, L. III (II, 76). — ri Non je n’auray jamais repos, Si je ne dis enflera-ment Comme s’est fait Pappointement Entre mon bon m.ary et moy. BELLEAU, ia Reconnue, IV, 2. — A ce que je voy, vous ne vous estes pas fort escbauffez : l’appointernent sera aisé à faire. IL ESTIENNE, Die du Lang. franç. ital., II, 222. — S’ils faisoyent quelque apointement avec serment solennel, il duroit jusques à ce que Purie des parties se trouvast la plus forte, pour le corrompre et violer, et vaincre par malice. LA No ut, Disc. poi. et mil., II, p, 66. Vous serez tout es tonné que vous vous trouverez abandonné de toutes les bonnes villes, qui feront leur appointe ment sans vous. Sac. Men !, Harangue de M. or Au-bray, p. 251. — Vie tant esté pressé et empressé à faire des appointemens que mon logis estait tout plein de playdeurs qui, par la grace de Dieu, pour la pluspart s’en retournoyent en pais et repos. St FRANÇOIS DE SALES, LCUreSe 385 264). Jugement qui met fin à un procès, à, un débat, — En la ville d’Aiguesmortes y avoit un juge nommé De _Alia doneo, lequel avoit un cerveau faict comme de cire, et donnait en Sail siège des appointemens tous cornus. DES PÉRIERSI, RéCF" 66. — Aujourd’huy, quand il y aura des querelles entre les hommes, ceux qui voudront estre le.s plus habiles et vailians à se vanter l’es trie pacifiques., feront Pappointement plat et court, sans regarder qui ha tort ou droict. Sus, diront-ils, pa_rtissez par le milieu. CALvID, r, Serin. sur l’Harmonie Evangel., 4 XLVI, 804). Mettre d’appointeinent. Mettre d’accord. — Vous trouveriez aysement les choses perdues et sçauriez les cas dont les hommes doubtent, affin de les mettre d’appointem.ent selon la venté, laquelle vous seroit bien cognue. Dus PÉe..[Eas, C’enbaluin, Dial. 2 (I, 241-342). — Pour les vou loir mettre d’appointement et le fran çais], Je dis qu’ilz sont tous deux beaux a descrire. Ry. ? ••nes de PERNETTE DU GUILLETi p. 50. Mauvais appointemene. Mauvais traitement. — Il est arrivé quelque esclandre Leans., à ce que puis entendre, Puis que ce vieillard tellement De ce mauvais apointement A menacé mes compa gnons : Il baste mal à ces mignons. BA.ïF, le Brape, II, 1. Appointement. Action de pourvoir, de munir. — Foncer à 1’appointernent. Donner de l’argent, pourvoir à une dépense, fournir ce qui est nécessaire. Dans Je même sens : enfoncer â Pappoin.tement„ financer à rappointement, fournir à I’appoirae ment. — Je nay plus maille ny denier Pour foncer lappointement. MICHEL D’AMBOISE, ie Babilon„, 1’75 — Si me semble-il que ce n’est point l’estat des gens de guerre de sou fler le charbon, entendu qu’ils sont le plus souvent assez mal fournis de ducats à_ la croisette pour faire la multiplication. — Ils ne laissent pas pour cela de s’en mesler, car ils trouvent tousjours quelque bon niais qui leur aide à foncer à l>appœntement. TAHUREA.u, Se. tond Dial. du Democritic., p. 144. — Menot aussi parie… des larrecins qui se commettent en justice par les procureurs et advocats, et principalement par ceux qui vendent aux riches le droict des povres, c’est à dire, arrachent des povres tout ce qu’ils peuvent, et cependant les trahissent envers leurs adv, qui foncent mieux à l’appoin-tement et leurs enflent mieux lés bourses, H. Es-TIENNE, Apol. pour Her., ch. 6 (I, 93). — Au lieu qu’ils se sont servis des corps et des aines des morts canonisez, ils ne se sont servis que des biens et des ames des autres, lesquelles ils ont faict revenir de purgatoire pour menacer et espo-vanter ceux qui ne voudroyent foncer à l’appoin Irk., ib., ch. 38 (IL 298). — Avez-vous point veu (dict-il) les auditeurs de nos comptes ? » et lors le mareschal en souriant respond Ouy, monsieur, vous ont-ils point présenté les leurs ? » Car lors estoit-il question de nous faire foncer à l’apointement. REGNIER DE LA PLA.NCHE, Livre des Marchans (II, 299). —Il avoit du fondz et de quoy à enfoncer à l’appoinctement et despa_ns. (On pourrait. lire : en foneer). BRANTÔME, Couron-nete franois (VI, 145). Le capitaine Condale… se trouvant avec. une belle et forte armée en leur pays, fort court de deniers, pour les faire financer à l’appointementi voicy l’expedient qu’il prit. CHOLIÈRES, 6e Ap. Disnee, p. 255. Il luy cous-trOlt à fournir à l’appointement. DES PÉRTERA, Romp. Recr., 8. Il n’avoit pas encore s tant plu sur leur mercerie [des moines], comme il a plu depuis : et pourtant avoyent beaucoup meilleurs moyens de fournir à tels appointernens qu’ils n’ont eu. depuis. Hi ESTIENNER Ap01. pour Her., ch. 21(11, 29). Ilz ne trouvent poinct de maul-vaises causes, pourveu qu’il ayent une bonne et riche partye„ qui fournisse à Pappoinctement et qui n’y veuille rien espargner. L’HosPITAL, Re format. de la Justice, re Part. (IV, 32. Je vous a.clverty de bonne heure que, si ne fournissez à l’apointement, il y a danger quo nous ne nous mettions tous à prouver qu’il n’est quo d’avoir un Roy legitime„ discole, pourveu nous laisse le pain de Chapitre et le Purgatoire. Sat. Men., Harangue du Recteur Roze (p. 145). (Au figuré, dans un sens libre). Fournir à rap pointement. 11 en y a qui ont reprins les docteurs Scolastiques, quand ils disent que celuy qui a belle femme peut. user, sans pecher, de receptes et de philtres chaleureux, pour fournir à. l’appoin tement. BOUCHET> 23e Seree (IV’13). En son extrerne vieillesse, par dessus une courtisane et putain qu’il tenoit à pot et à cueillier, encor entretenoit-il la femme d’un gentil-homme Romain… et afin de fournir à Pappointement, il se sabourroit le ventre à guogno de bonnes cara-colles, limasses et huistres. PH. DÉ MARN1X, Dif fer. de la Relig., 11, u, 3.Femme qui estait d’un clesir insatiable au plaisir du lict, et son mary, pour estre d’une matiere fouette, ne pouvant fournir à Pappointement, ceste mal-heureuse Princesse donna ordre de le faire estrangler. PASQUIER, Recherches, VI, 27. Les reins du gentilhomme, tant gallant et brave soit-il, estans rompus et froissez de l’harn.ois qu’ils ont tarit porté sur eux, ne peuvent fournir à l’appointe-ment, comme les autres qui n’ont jamais porté peine ny fatigue. BR.krerômE, des Dames, part. n (IX, 400). Appointer 1. Ajuster, Avec son soufflet il vint à l’endroit qu’il voyoit le jour, entre deux Riz mal joincts ; il appointa sou soufflet, et en fit sortir du vent fort. doucement. TABOUROT DES ACCORDS, Escraignes dijonnoises, 4. Disposer. Celuy n’y a qui ne desire A servir votre Magesté ; Tout est prest et Men appointé Pour partir, GruNGORE, St Loys, L. IV (II, 130). Le filz trescher d’Ulysse tout subit Du lit se leve, et prend son riche habit.. Et son espee a Pace-ree pointe Entour l’espaule en escharpe il appointe, PELETIER DU MANS, 2e Liv.. de l’Odyssée (p. 30). Mettre dans tel ou tel état, traiter de telle ou telle façon. fCEnonel regarda le corps de son seigneur et mary, ainsi miserablement appoint& qui parravant estoit si beau. LEMAIR.E DE Marri., II, 21. L’un et l’autre [Jacques Cœur et le connétable do Luxembourgl… receurent le guerdon dont la fortune jOIJI’Daliere reÇOIllpelMel ordinairement les plus grands : celuy-là par une mort honteuse, cestuy par une amende hono-rab]e.. et perte generale de ses biens. Toutefois ny ny l’autre ne furent si mal appointez, que leur posterité ne se soit trouvée grande. E. PAS-QU’ER, Lettres, III, 9. Quand les filles sont sages, et suyven.t le conseil de leurs meres..1 elles en sont mieux prisees L appoinctees. THEVET, Cosmogr., XXI, 10. Régler, conclure, La trefve avoit esté du tout appoinctée, publiée et observée. BRA.ricrûr4E, Cap, este., le Marquis del Gouast (I, 209). Accomplir, II recerchoit les diables, s’ils vou.droien.t par grace speciale luy donner la couronne Papale : en quoy ne se firent guerres tirer l’aureille pour benignement appointer sa requeste. Pif. U E MARN1X, Der+ de la Relig. IL y1 3. Pourvoir, munir, mettre en possession. —Vous en aurez des biens tant que vous voudrez, et en serez mariée hautement, lesquelles choses se-royent bien desirables, mesme à ceux pli seroyent bien appointez en leurs maisons. AMYOTI Hist. "Ethiop., L. VII, 82 vo. Le roy les pourveut tous trois, et les appointa des dicts estats. BRAN-Ti)mE, Cap. franç., r.Adrniral de Brion (III, 194). (Avec un infinitif comme complément):Si advint par ledit sort que Lydus devoit demourer heritier du Royaume, qui depuis fut appelé Lydie de son nom; Et Turrhenus fut appointé daller mener son peuple en Italie à tout le droit que Dar-daims luy a_voit resigné. LEMAIRE DE biuLoEs, litumr., I, 15. Régler un débat, un procès, par conciliation ou par jugement.. Sainct Paul permet aux Chres-tiens… d’appoincter amiablement les differens qui surviendront. entre les fideles, pour les biens terriens. GAL VIN, Instruct_ contre les Anabaptistes (VIL 86). Cestuy home de bien apoinctoit plus de procés qu’il n’en estoit vuidé en tout le palais de Poictiers. RABELAIS> III, 41. Dont fout ap-poincté tout leur different : et toucheront les mains ensemble Panurge et le marcha.nt, In., IV, 5.Il arriva.., sur ces entrefaittes, des ambassadeurs de Lacedaemone, lesquelz à leur arrivee teindrent les plus honnestes paroles du monde, disans avoir plein pouvoir et entiere puissance d’accorder et appointer tous differents avec toutes raisonnables et equitables conditions. AelyoT, Alcibiade, 44.Arrivé qu’il y fut, il appointa toutes leurs querelles. Io., Pélopidas, DL IIz appointe royent amia.blement les differents qu’ilz avoyent ensemble. ID.. Agésilas, 28. Il y a un different perpetuel, et qui ne se peut appointer, entre la justice et l’iniquité’. CALviN, Instit., II, xvi, 3.. Quel qu’il soit ce Paris, j’acorde Qu’il apointe nostre discorde. BAÏF, Devis des Dieux, 1 (IV, 142. Car d’appaiser mutins, deffendre rop-pressé, D’appointer mil procès, consoler l’offensé„. Soustenir l’orphelin, sera nostre exercice. JEAN DE LA TAILLE, le Courtisan retiré. On recourt à eux pour a_ppoincter les differents qui naissent entre les hommes d’ailleurs, MONTAIGNE, H. 15 (II, 400). Si quelqu’une [q-uerellel sur vient., ils s’employent diligemment de Papointer. LÀ. NOUE, Disc. pol. et mil., X111, p. 321. II eut bien de la peine pour appointer le différent d’entre le vicomte de Turenne et. Rassi. AUBIGNÉ,. VII, 19. Le prince de Condé sé-journoit à Beaufort, s’employant à appointer les querelles de ses mareschaux de camp. ID., ib., 15. (Fig.). Nous montons, et montans d’un c’est mon et d’un ire Doucement en riant j’a.pointois noz procez. RE.GNIER, Gal1 11. Ap poincter au Conseil. [Les adv-ocats] pensent avoir faict ung grand chef d’œuvre quand ilz ont tellement embrouillé une cause, que les judges au lieu de /a vuider sur le champ, sont contraincts de l’appoincter au conseil. L’HoSPITALe Reformai de.„ la Justice, 6e Part. (V, 254). — La cause fut appointée au Conseil, et ordonné que les parties demeureraient en tel estai qu’elles estoient. E PAS. QUIER• Lettre, XXIre 12..1. Décider par un jugement. — Le tout veu au net fut dict et appoincté que l’Hyraigne changeant. de maison demeureroit paisiblement… aux maisons du pouvre populaire. DL :, FA_IL, Baliper. neries d’Eutrapel (p. 52). _. Mettre d’accord par conciliation ou par jugement, réconcilier. — En ce concile les Cordeliers qui desja avoient differemt les uns avec les autres e4 furent appointez. LEMALRE DE BELGES, Schismes… el Contikcs, 2e Part, Un, 307). — Ces gens que tu vois, Qui sans cesser se rompent, teste et voix Pour appoincter faulx et chetifs humains, Qui ont debatz, et debatz ont eu maints. MARoT, l’En… fer. — Povres gens sans refuge Ne redoubtoient la face de leur juge, Mais en seurté se sça.voient accointer Sans qu’il fallust juge à les appointer. ID.,. Liv. Il de la Metamorph.— Un homme avoit des enfans trois ou quatre Qui se vouloyent tousjo-urs frapper et battre, Et ne pouvoi t. jamais les appoin. ter. CORKOZET, Fables d’EsorE> loi. — Il eut un filz nommé Tenot Dendin… lequel semblablement voulut s’entremettre d’appoincter les plai-doians. RABELAIS, III, 41. — J’appointe quelqu’un de mes cognoissans, m’efforçant de leur faire entendre qu’ils auront plus de praufit de vivre en amitié que d’estre en querelle, LA B0É, T1E1 la Mesnagerie de XEN01910Isi„ 19, — Aussi tost donques que Cimon fut de retour, il a_ssopit la guerre et appointa les deux citez ensemble. _AMYOT, Cireon, 18. — A grande peine et labeur il appointa et appaisa à la fin tous ses citoyens, el les meit en bonne paix les uns avec les autres. ID.• Aratus, 14. — Luy aussi estant apparu au monde, a declairé que la cause de son ad.venement estoit de nous recueillir de mort à vie, nous ayant ap pointez avec Dieu. CALVIN, inStii., IL XII, 4. J• Ce n’est pas assez de savoir que Jes-us Christ soit la seule hostie pour nous appointer avez Dieu, sinon que nous adjoustions quant et. quant qu’il y a. eu une oblation seule. ID., ib., IV, xvin, 6. • Je dy.cp.ie mieux je chante Que Jaquin, et Jaquin de chanter mieux se vante : Tu orras Pim et l’autre ; et, comme tu verras Que nous aurons O. chanté, tu nous a.pointeras. BAÏF’, Eglogue 4 Ur, 261. — La premiere proposition est inevitable : nous sommes en difficulté de la 2e avec Calvin,.i qui nous appointera ? St FRANÇOIS DE SALES, COP e troperses, Il, III, 1.’S’appointer. Se mettre d’accord, se réconcilier, faire la paix. — Or sus soyons d’accord, Appointons nous, allons nous mettre à table. LEMMRE • DE BELGES, ler Conte de Cupido et d’Atropos (Ill, 40 ?, — Apres que les Atheniens eurent esté ainsi subjuguez, les Achi-ves et les Lacedemoniens sap-poincterent avec Archelaus. SEYSSEL, trad. d’Ap Pi EN• Guerre M itheidatiqUe, ch. 8, p. 178. — Dieu, qui justement nous hayssoit et avoit en desdain à cause du peché, s’est appointé avec nous par la mort de son Fils, pour nous estre propice. CA LvtN, InSiii, II, xvii, 3. — Tant de fois s’appointer, tant de fois se fascher, Tant de fois rompre en semble et puis se renouer. RONSARD, Sonnets pour Helene, I, 19. Appointer que. Cninvenir que, — Les Troyens appointerent avec lesdits Grecz, quilz auraient mille talents dor et mille talents dargent. LEMAIRE DE BELGES, nhtsgr., IL 22. — Après beaucoup d’autres paroles, ils vindrent à gager sur cela leurs metairies, ayans ainsi appointé entr’eux que si TravailIin seroit trouvé en mensonge> la me-tairie d’Emilian seroit à.Lucàfer ; au contraire, s’il ne se trouvoit mensonger. Lucafer perdrait la sienne. LOUVEAU, trad. des Facetieuse$ _Nuils de STRApARIDLEt III. 5, Appointer (intrans.). Faire un accord, un arrangement. — Alors vit Jacquinot quelle y venoit de bon courage, et marchanda et appointa avec elle, et print les cent sols. NICOLAS DE TROYES. Grand Parangon, 15. —Je nay encore s sceu comment il a appoincté touchant l’investiture et reco gnoissance de ses terres. RARE LAIS. Lettres 111., 345). Traiter> faire la paix, se réconcilier. — Très vol-lentiers appointoment Au Roy de Thunes je feray, Pourveu qu’en or contant seray Defirari du voyaige falct En ce païs„ car en eftect Autre ment n’en a.ppointeray. GRINGORE, St Loys, L. VIII (IL 283). — Je suis d’advis que veniez appoinctant : Quant au courroux, en moy n’en a point tant Que pour le bien de vous six je ne veille. MARoT, Epistres, 13 (.4zez Dames de Pari. — Combien de fois ce Peleide Refusa les presens d’Atride Pour appointer ? RONSARD, Odes, IV, 25. — Comment est-ce que les rneschans pensent couvrir toutes leurs iniquitez, sinon pource qifils cuident avoir appointé avec Dieu, tellement qu’il ne sache plus que dire, quand ils luy auront ainsi fait quelque present, comme de corruption ? CAL VIN. Sern.É., sur le Deuter,’73 (XXVII> 62). — Apprenons de prevenir Satan, et de loin cercher les mayens d’appointer, en telle sorte que les contentions ne viennent pas jusques à effusion de sang. ID., ib., 11.8 (XXVII, 621). — Par ceste res-ponse les Romains cogneurent bien qu’il n’y avoit point de moyen d’appointer avec. ce Roy Bren nus. Arnyoir, Camille, 17. — Titus c, ornnicricea lors une fort belle et fort juste guerre alencontre de Nahignnn mais, , , le pouvant prendre, il ne le voulut pas faire, ains appointa avec luy. ID., Flaminues, 13, — Pyrrus.„ aima mieulx appointer avec Iuy [Neoptolernus] ; et fut accorde entre eulx qu’ilz seroyent tous deux ensemble Reys d’Epire, ID11 Pyrrhus„ 5. — Ayant surpris Nume-rius, "un des amis de Pompeius, il [César’l’envoya à Brundusium devers Pompeius„ lie faire offre d’appointer avec e.gales conditions. In „ Pompée, 62. — Quant est de reparer les offenses et appointer avec son prochain., la raison est diverse. CA-LV1N• JflSWn HI, IF, 14. — J’ay bonne esperance eavoir bientost appointé avec ceux en l’entendement desquels raison trouve quelque pla.ce. H. ESTIENNE, Apia. pour lier. Introd., p. x. Appointer contraires. Établir par un arrêt que doux plaideurs sont parties adverses. — Dans le Enèrne sens : appointer en contrariété. — NOUS ne cessames huy de lire Voz procès qui a tant duré, Et avons tout consideré, Vos raisons et falz péremptoires, Et, tout bien veu et sçavouré, La court vous appoincte contraires. Anc. Poés, franç., V, 32. — En chose controversee entre parties qui n’estoient d’accord de leurs faicts il les altroit appointees contraires et reglees de delais pour instruction de procez. lir. LOYER, Hia. des Spec tres, VI, 15. — La cause y fut autresfois traietee, et par Arrest du 9 Aoust 138g entre le Procureur general du Roy et le Duc de Lorraine, les parties furent appointées en contrarieté de faicts., et cependant par maniere de provision ordonné que la ville seroit regie sous la souveraineté du Roy. E. PASQUIER, Recherehe ?, VI, 35. (Fig.). L-stre appointés contraires. Être en débat, en querelle, d’opinions contraires. — Ostez, je vous prie, cette folie fantaisie de vostre teste, que ce soit à vous seules de juger des beautez de vos compagnes. — Mais hien ostez de la vostre que la cogneissance vous en doive appartenir. — A ce que je voy, nous sommes appointez contraires. E. PAsQuiER, Colloques d’Amour, 3 (II, 797). — Est il vraysembIalee qu’ils puissent porter patiemment de voir que leurs el-dans s’entre-haïssent, qu’ils querellent tousjours l’un à l’autre… qu’en toutes entreprises et actions ifs soient tous-jours appointez contraires, et taschent à s’entre, supplanter l’un l’autre ? Amy OT., De 1’Amitié ira lernelle, 5. — Qui n’en droit, entendant qu’estes malade d’amour ? Je pensois que ce fust quelque estrange maladie où n’y eus t point de remede. Ne te semble-il pa.s qu.’amour soit de la qualité que je t’ay dicte ? — Nous sommes appointez contraires, car amour est la plus douce et sucrée chose du monde. LARIVEY, k Laquais, I, 2. pourroit bailler aussi bien que luy un expe-dient pour vuicier nos differens mais je me dout,. bien qu’il s’y accorderoit aussi peu que Fun faict au sien : car nous sommes appointez contraires. CHARRON, les Trois Veritez, III„ S’appointer contraire, MI au contraire. Se déclarer adversaire, d’opinion opposée. — Quand chacun d’eulx a bien compté son cas, N’ont trouvé tiers pour juger leurs affaires, Si qu’entre eux deux, sans conseil d’advocas, Sur tous leurs faictz s’a, ppoinctèrent contraires_ Anc. Poés+ franç., nr, 287. —Barbe ne l’entend pas ainsi, ains s’appointe au contraire de madame Elisabeth, qui est d’opinion que c’est de la trippe, et elle dict que c’est de la tiretaine. LAMY EY, la Constance, II, 4. Appointer 2. Rendre pointu, tailler en pointe. Mest advis avoir ouy dire dun antique Laboureur accusé de ses voysins, disans qu’il avoit empoisonné leurs bleds, par ce que le sien estoit demeuré garauty, et les leurs gastez et sans ! raid, lequel+.. amena en plein jugement… ses bœufs gras et refaicts, son Soc rondement aceré, son cou/tre tresbien appoincté, disant que cestoit sa poison et mauvais art de ainsi bien aecoustrer les bleds. Du FMI., Propos Rustiques, ch. 4. — En-cores est il allé ches le rna.reschal soy faire esguizer et apoincter les gryphes. RARE LAIS, IV, J. — Gymnaste apoinctoit des curedens de Lentisce. ID., IV, 63. — Ils ont leurs guerres contre les na-. tions qui sont au delà de leurs montaignes… aus-quelles ils vont tous nuds, n’ayants autres armes que des arcs ou des espées de bois, appointées par un. bout. MoNTAIGNE., I, 30. — 11 ll’eschalatl sera de la longueur de six à sept pieds, dont les deux seront fichez dans terre par l’un des bouts, qui à telle cause sera apointé. O. DE SERRES, ThMire d’Agric., III, 4. Munir de pointes, — Gargantua… se festonnant de son pigne (qui estoit grand de cent cannes, appoînetti de grandes dents de Eiephans toutes entieres). RABELAIS., II 3’7. AppFninter, e’appoiraer, Devenir pointu, finir en pointe. — 11 a… la queue fort longue, qui va tousj ours en appointant. AmBrt. PA/tg, Append. wc LiPre des Monstres, 3. — Ces bagues qui sont entaillées en forme de plumes, qu’on appelle en devise pennes sans fin, il n’y a ceil qui en puisse discerner la largeur, et qui se sçeust deffendre de cette pipperie, que d’un costé elle n’aille en eslar-gissant, et s’appointant et estressissant par [’autre. MONTAIGNE, II, 12 (11, 375). Appointeur. Arrangeur, conciliateur, médiateur. — Comment Bridoye narre l’histoire de Papoincteur de procés. RÂBLAIS ; Hl 41. — Il eut un filz nommé Tenof Dendin… lequel semblablement voulut s’entremettre d’appoincter les plaidoians… Et se nommait en ses filtres., L’a-poincteur des procés. ID., iii. — Il surmonte en valeur et perfection tout le desir et souhait des creatures, qui ne se fussent jamais a.dvisees, ny n’eussent osé demander un tel mediateur et ap pointeur de leurs affaires. CHARRor.i„ Disc. Chrei £in Rcdm.pon 2. — Les Seigneurs de là es-toient estimez et braves apointeurs de querelles. A.un : Gra-É,..rieures diverses, 2. — Nous avons —veu… quelques Docteurs, qui pour contrefaire les cons-cientieux font les demi Huguenots et les appoin-teurs de Religion. In., Sancy, I. 2. Appolutir. Devenir pointu, finir en pointe. — Les maisons estant s basties de grasse terre du lieu, ayants la couverture en apoinctissant en façon d’une rusche à miel, apparoissent de bien loing. BE.LoN, Singe, II, 28 (G., Compl.). — La forme du pied du lievre… aigue et faite à la sem-blance d’une pointe de cousteaum vient tous-jours en appointissant. Du Fouinoux, Venerie, 66 vo (G., Compi.). — Coquilles qui, d’un bout larges, vont en entortillant et en apointissant. L. JOUBE RT, trad de l’Hie. des pois$ords de ft.orii-D EUT, 2e part., H, 1 (G.. Compl.). — Des joncs les uns sont lissez, et les autres sont agus, et faits tousjours en appoin tissant. M. DE LA PORTE,. Epi thetes, 226 \70. — Elle [une presquIle] ne va point en apointissant, ains piustost se tient en largeur, ainsi que fait la Floride. PrilEvET, Cosmogr., X. 12. S’apointir, mime sens, — Lors que I’Exalcson sera d’une rreatiere Faite inegalement et sutile et grossiere, Ce qui sera sutil en haut s’apointira, Le terrestre et pesant par bas s’élargira. BAÏF, Premier de Meteores (IL 12), — On. les considere [les muscles] eappointir, BEROALD E D E VERVILLE Cabinet de _if inergee, 16 vo (G., Conipi.), Appoise•onner. Peupler de poissons. — Quant au Brochet, l’on ne fera difficulté d’en mettre dans l’Estane un ou deux ans après l’avoir ap poissonné, non devant. O. DE SERRES, Théâtre la. — Comme trop bien ne trop test ne pourriés appoissonner vostre Estang, aussi trop grand nombre de Poissons n’y sçauriés vous mettre au commencement In., ili. Appoissonné. Peuplé de poissons. — Les ri-vieres y sont bien appoissonn.ees. Du PiNET, trad. de PLINE, VI, 32 (G,. Estangs apoissonnez, soubs leurs dormantes eaux, Beaux cristaux, se mouvants soubs le cours des ruisseaux. P. DE BRigiLcu., Herustkm, XVI, p. a. Pourvu de poisson. — Et presente audict Gargantua les deux navires chargees de hareric frays et les deux cens caciques de m.acquereaulx saliez… Se voyant Gargantua que il estoit bien appois-sonné il envoya a ses gensdarmes une des navires de haranc frays, Grandes Ovoniques Gargan Mines, dans RABELAISe IVJ 46_ Appeltronir, y. Apoltronir. Appendre. Joindre. — En Egypte se trouve des joncs assez grans pour faire des cribles sans cou ppler ou appondre les joncs. Du PIN ET, trad. de PL1NE XXIe 18 (G.). Apporrhetique, y. Aporrhetique. Apport. Action d’apporter. — Aux banquetz qu’il faisoit… il servoit luy-mesme les conviez, ne se seoit que sur le dernier aport [des plats]. Du FAlL, Contes d’Euirapel, Affluence. — Il y a une ville en la Sicile qui se nomme Engyium elle n’est pas grande, mais fort ancienne et bien renom mee pour-Papi : port qu’il y a, à cause de certaines Deesmes qui y sont recla mees„ et que lon.appelle. les Meres. Am vol.,. Mar. celiels, 20. — Il y avoit un temple et oracle de Pasiphaé, auquel y avoit grand a.pport en la vil/e de Thalames. « ID, Agis, 9. — Les pauvres gens par la Grece acheitoyent [des couteaux] en l’Isle de Delphi : auquel lieu avoit marché et grand apport, L. LE Roy, trad. des Politiques d’AtusTo.rE, 1, (Commentaire). — Conte nous un peu de l’oracle : car il y a de toute ancieneté totsjours eu grand apport et grand opinion de divinité en ce lieu la. Amui OTe des Oracles qui, ont cesse. 5. —’Panay visiter l’Eglise de saincte Nappe, à laquelle y avoit grand apport de toutes sortes de Chrestiens, THE-VET, Cosenogr., VII, 1. — En ce Mont Ton voit tous les ans grand apport de Pelerins, qui y visitent la memoire de l’Ange S. Michel. IlLe ib.., XV, 10. D’apport, dr grand apport. Où fi y a affluence. — Elle avoit ci !. :  ; 11• nourrie en maison d’apport, et._ sçavoit suivre et entretenir toutes sortes de bons propos. DES PIRIRs Noue. 1 ? écr., 16_ toit pour piller un temple de grand apport et grande devotion„ plein de beaux et riches joyaux. AMYOT, trad. de DIODOREe XV, 4. Avoir grand apport. Recevoir beaucoup de gens (ou beaucoup de présents). — Quand une paillarde aura grand apport, qu’on luy donnera de tous cote.,. elle se prise plus en sa villenie que toutes les ferràmes de bien du monde. CALVIN, Serin. sue le Deuter., 188 XXIX, 64). Apport. Pèlerinage. — Se donc par resolution Elles vont en procession Ou en voyages et ap portz. Ce n’est que par devocion. Anc. Poés. franc.„ X1I, 20. Lieu où l’on vient en foule. — Apport. Fre-quent, commun, accessible, n-iarchand„, rivager, hanté. M. [LE LA PORTE, Epithetes„’28 ro. — • [Malte] Ç’a esté jadis un vray apport de Corsaires. Ti : LEVET, Cosmogr., 1, 12. — [Sua_chem] est plus recomma.ndee, pour estre l’apport des Pelerins Ethiopiens qui vont au sainct Sepulchre. V, 7. — Ceste isIe [Ormuz] semble un apport et.1. Heu limitrophe aux. autres nations qui trafiquent • de Perse auxdites Indes. ID., ib., X, 2. Apporte barbet (terme injurieux. —Apporte barbet, arracheur de dents, avaleur de merde. DES AUTELS, Miiistoire Barragouyne, ch. 5. Apporterr. Transporter, amener. — Des gens de pied, encores ne peulvent ilz estre en si grant nombre que nous en avons, puis quil fault lem apporter par mer. SEYSSEL, trad. de THucyoroz, VI, 8. Annoncer. — Or, toutes les entreprises sur les frontières d’Espagne..h tout cela tomba de la teste aux pieds quand la mort de Monsieur fut apportée à Nérac.. AUBICI9É, Hist. Uni v„ X, 6. Produire. — Les lieux secs qui ne peuvent apporter ces petits arbres… apporteront du genest. CoTEriF.Au, trad. de COLUMELLE, IV, 31. — Je t’ay baillé pour exemple les vignes de la Foye-Moniaut… lesquelles vignes apportent du vin qui n’est pas moins estimé qu’hippocras. PALISSY, Dise, admir., De la marne, p. 350. Apporteur. Celui qui apporte. — Or Dieu.1’. gard donc les deux entiers anus, Lesquels se sont de respondre entremis : Dieu gard les deux, mais les troYs a. bien dire>, Lesq-uelz n’ont peu leurs lettres a temps lire, Et sans leur faute, ains faute • des. porteurs, Qui n’ont esté diligens apporteurs.. CIL FONTAINE, le Passeteenps des Amis, p. 291, — Un mien amy, premier auteur, inventeur et ap porteur de ceste herbe en France. LiinAuLT, ; Maisrust., ph 259, édit. de 159’7 (G.). Apportionnement. Portion qu’on reçoit clans un partage. — Qu’il semble que l’apportionne-ment pour ledit sieur d’Orleans pourroit bien estre meneur, soit pour I’ung soit pour l’autre desdits maciaiges. Pap. d’Este de Granvelle, 88 (G., Comp14. ApportIouner. Doter, pourvoir d’une portion. — Ledit roy de France pretend ledit estat pour luy ou rung de ses enfans, et en apportionner l’un d’eulx. Pap. eEciat de Granvelle, IL 386 (G.). Mesnies offrant ledit sieur roy l’ung ou l’autre desdits enflarks, et Jos apportlonner et partaigier l’arhitraige de saclite majesté. Ib.., 111, 8’) KG.). — La Royne… pensant bien-veigner son mary, luy faict present de sa fille : niais il luy tourne visage et luy reprochant la faute par elle faite, la releg-ue en ia ville du Mans, apportionnee de quelque pension annuelle pour son vivre. E. PAS QUIER, Recherches, V, 6. Apposer. Poser [sur la table], servir. — Hz cra.ehoient villainement dedans les p]at.7., à fin que les hostes..+ desistassent manger des viandes apposees, RAstriAis, IV, Anc. Pro]. — Un asne couillon esguaré estoit entré on logis, et les figues apposees mangeait religieusement. ln.,.I.V.p 17. — LC1 chien voyant des personnes disner s’approche le plus pres qu’il peut de la table, et si queIcun de ceux qui y sont assis luy donne un morceau de pain ou des reliques des viandes apposees, c’est à l’heure qu’il demenri, ferme pour arracher encore, s’il peut, quelque autre morceau, LE LOYER, Hie. cleS SpeetreS, VIII, IL — On appose pour entremets des amandes, de la sa.ulse verte, du jus de citron et d’orange, de la niousta.rde.. Trad.. de FOLENGO, Merlin Coccaie, L. 1 (I, 25). Apposer à. Placer devant. — Quand donc ils ont un sentiment et remors du jugement de Dieu, comme un tesmoin qui leur est apposé pour ne point souffrir qu’ils cachent leurs pechez, mais Ies attirer et solieiter au jugement de Dieu, cela est nom mé Conscience. CALviri, » keit., _IV, x, 3, — Telles pour arresté en vos esprits que je ne me de-par tiray jamais d’une telle resoluti on, quelques di f. ficultez et. empesehemens que vous y puises ap poser. Lettres missives de HENRI IV, 28 fdvr. 1604 (G.). — Sans emprunter les exemples des généreuses dames de Rame et de Sparte… il t sont assez manifestes et apposez à. nos. yeux, BRANTÔME, des Darnes, part. II IX, 412). Apposer. Poser, établir, — Mais si le riche ung parler dit et tient Chascun se test et sa langue contient Donnant ayde a tout.r.,..e qui] propose, Et sur son dit telle rame on adpose Quil est levay par mol z couvers et faintz Jusques aux cie-dx (ou habitent les sainctz), MICHEL D’AMBOISE, les Cent Epi grammes, 22 vo, — Il y avait condition apposée de garder de leur costé fidelement l’alliance de Diva, laquelle ils ont desloyaume.n t. violée. CAtvirii, fils III, X X I, Ge S’apposer, Se placier. — Ainsi qu’un lyon oui-trageux Estoit lasi vint à s’apposer Et mettre en un lieu umbrageux Pour y dormir et reposer..11Autimer1 Apologues d’EsoPE, I, 125.. Appositit Placé devant.— Venus estolt en la haultesse de son epicicle et en la souveraineté du celeste Taureau ascendent de leur naissance. non loingtaine du soleil, lors qu’elle fut dame sans aucune resistance appositive de regard, de conjonction corporelle, ou d’ceuvre draultre plane t te ; A. &Pari, trad. de BOCCACE, le Phil0Cope, L. IL 25 vo. Appost. Adjoint. — Ilomenaz y accourut ainsi appellent ilz leurs Evesques)… accompaigné de ses appous (comme ilz disoient), de.ses suppos aussi. RABELAIS, IV, 48. (Terme de grammaire.) — La convenanc…edu nom avec le verbe est en nombre et en personne. Le nom preeedent devant le verbe est icy appelé suppost, Le verbe appost. RArd us, Grammaire, II, 5. Vicieux appotz. Mauvais garnements ( ?). — Car, pour decla.rer la raison Des susdictz ver-tu.eax propos, Et pourquoy dis la deraison. D’ung tas de vicieux appotz, Vra.y est qu’ou. faict maints faulx compos, Vicieux, plains de traïson… L’on voit tous les jours à foison Errer diaboliques sup-potz Qui, tout au long de la saison. Font mains maulx sans avoir repos, _An.e. Poése irnnç., I, 142. Appostat Y. Apostat. Appostement Action d’aposter. —EL pour ce fut tué d’un coup de pistoliet à Paris par l’appos-teillent et pourchas du duc Cosme de Florance. BRAN-venu, Couronnas françois (V, 298). Apposter, Appostille, Appostalie, y..1prts-ter, Apostille, Aposlole. Appela, Appous, y. Appost. Appoyer. Appuyer. — On luy mettoit une grosse perche apoyee à deux arbres. RAB ELAIS, 23. — Adoncq, se appoyant sus les poulces des deux mains à la cropo clavant soy, se renversa cul sus teste en Pair. ID., 1, 35. Apprantls, 17. Apprentis. Appreciatif. Qui apprécie. — [Le sens littéral] est qu’il faut que nostre cœur, nostre arne et nostre esprit choisissent et preferent Dieu entre toutes choses, qui est. le vray amour appreciatif duquel les theologiens interpretent ces parole., ;.. St FRANçois DE SALES, Lettres, 229. Appreciation.Évaluation.— Le laboureur qui laboure son heritage, combien doit-il estre ras-ch, estant deçeu de son attente, quand sur luy seul tombe este perte ? Or combien plus, quand il laboure sur autruy, et que par la calamité d’une année, il tombe en la. mercy d’un maistre impi-teux, qui ne luy corne autre chose dans les oreilles qu’une fascheu.se a.ppreciation de grains, laquelle sortant effect ne luy laisse pour l’advenir nulles esperances de ressource ? E. PASQUIER, _Lettres, II, A. Apprecier_ Fixer le prix de, évaluer, mesurer. — Vous voyez les sain.etz $acremens Estre venduz par gens d’Eglise Iii prennent leurs esbalemens Diaprecier enterremens, Baptesmes ; c’est erreur commise. GRIThfr.ORE, Prince des Sotz, Moralité (r. Ceste bonne Dame prit tout le fait du mesnage en main, mais avec une telle bonté, qu’elle ne changea jamais de fermiers, ni ne leur appretia grain. E. PAsQuiPiR, Lettres,’VII, 1(J. Appréhender. Saisir, percevoir. — Le sens exterieur n’est pas capable d’apprehender par aucune connoissance la nature de Dieu, infinie el_ invisible. St FRANÇOIS DE SALES, Defease de k Croix, V. 11. Ressentir. Siapprchender. Être ressenti. — La plainte sert autant aux peines douloureuses Que Mufle dans un feu : les rages amoureuses S’ap-prehendent au vif lors que nous nous plaignons. Joli ELLE, Didon, II (I, 179). Concevoir. rompre-n(1re. — En partie il appre-hen& la vie avec joye., en partie il ha horreur de la. Mort CALVIN, Ïrtît., TV, p. 194_, — Hz ne peuvent cela faire., que premierement ilz n’ayent apprehendé la bonté de Dieu, , s’asseurans d’icelle par les promesses de l’Evangile. Io., ib., V11 p. 389. — En la Manne ils n’apprehendoient rien sinon un rennede, pour subvenir à l’indigence corporelle, de laquelle le peuple estoit pressé au de sert. I. ib.. VII, p. 437. — Si nous croyions à nos sens, nous ne pourrions pas a.pprehender que le royaume des cieux soit nostre, qu’il soit en nostre main, il nous semblera qu’il y a trop longu.e distance_ In., Serin. sur le Deuter., 5 (XXV, 659)i — Voila donc un privilege que Dieu a donné aux hommes, c’est qu’il ne les a point seulement vivi fiez : mais il a illuminé leurs ames tellement jugent et discernent, mesmes ils apprehendent la vie eternelle. In., Serin, sur le liv. de Job, 39 (XXX, 49(1)._ — Pource que nous apprehendons la vie au milieu de la m.ort. cela fait que nous ne sommes plus estonnez pour nous retirer quand Dieu nous appelle à soy, car nous sçavons que la mort n’est sinon un passage à la —vie ! Irb., eur ie cantique d’Ezethio.e, (XXXI, 528). — Ezechias et tous les autres saincts Roys et Pro-phete.s, et tout le reste des fideles, ont bien appre-hendé que Dieu ne les avoit pas choisis en vain. ID., ib. (XXXV, 529). — Nouste pouvons concevoir ni a.pprehender la majesté de Dieu, c’est à dire qu’il s’en faut beaucoup que nous le contemplions tel qu’il est. In., Serin. sur le liv. de Daniel, 20 (XLI, 65). — La foy… apprehende que Dieu nous est pitoyable, et qu’il nous veut recevoir à merci. ID., Serm. sur l’Harmonie Evangel., 40 (XLVI, 496). — Nous avons apprebendé sa grate et misericorde, voire pour estre du tout appuyez Sur elle. ID., Serm. sur l’Epistre à Tite, 6 (LIV, — Comme nous ne sçavons pas les causes de tout ce que nous voyons à aussi ne faisons nous pas de toutes celles que nous apprehendons par la raison. MornAtc, -NE, trad. de R. SEDON, ch. 53. — Ayant à traiter… de la nature de toutes les choses qui sont au monde, afin qu’avecques plus grand ravissement le Lecteur apprehendast l’infinie sagesse de l’ouvrier. Du BARTAS, la Pre-miere semaine, Advertiss. — Quand nous disons que l’infinité des sieeles tant passez qu’avenir n’est à Dieu qu’un instant que sa bonté% sapience, puissance sont mesme chose avecques son essence ; nostre parole le dit, mais nostre intelligence ne lsapprehende point. MoNTAIGNE, IL 12 (IL 274). — Les aveugles nais… ont appris de nous… qu’Es out quelque chose à desirer… mais ils ne sçavent pourtant pas que c’est, ny ne Pap-prehendent ny pres ny’oing. ID_, ib. (II, 162). — Que vos gens retournent à Dieu, par l’intercession de son fils bien-aimé Jesus Christ… Qu’ils appre-hendent vivement et par foy sa bonté, grandeur et misericorde. Du FA : L, Contes d’Eutrapel, 34. — Toutes les choses dont le monde te peut menacer, subjettes à la cognoissance de ton œil qui les voici, de ton oreille qui les oit, l’esprit qui les juge, l’esprit qui les apprehende, et tels objectz ne sont que de la mesure des sens, puis qu’ils tombent sous eux. AuBlord. Medit. sur le Es. 73 UT, 172). Désirer, rechercher. — Voyant… que desja par mes hauts faits la renommée de mov couroit par tout l’Univers, comme d’un autre hercule, j’es-tois fort content d’imprimer cette opinion de divinité és contrées desquf.11es rapprehendois la victoire. E. PASQ1LIER, Pour-parler d’Alexandre. (I, 1058)i — Deux mariages Te perdirent [1c ! connétable. de Bourbon]. Le mariage d’une mere de Roy, mal à propos refusé, celuy d’une sœur d’Empereur, apprehendé sans propos. ID.t Recherches, VI, 12, — Pendant que nous appre-hendons ou les richesses ou les grandeurs, et mettons nos desirs et esperances à l’essor de deux passions (qui pour fraterniser ensemble sont les principales bourelles de nos _Aimes), nous nous ren dons rniserahles de nous mesmes. Io., Lettres, XVIII, 3. — Que dirons-nous de ces hommes qui apprehendent tant l’honneur de ce miserable inonde et si peu la heatitude de l’autre ? St FRANÇOIS DZ SALES, LeareS, 776 (XV, 215), Apprehenseur. Qui prend, qui reçoit. — Les sens, qui sont apprehen.seurs des choses presen tees, les offrent toutes à l’imagination ctunme juge. LE CARON, DiairOgeteS, 1, a (89 ro). Apprehensible. Concevable. — Il n’est pos sible :.’fonstrer et dire une chose indicible, Dont la Cm n’est au cœur apprehensible. MkaG. DE NA V., lcMaiswrites, les QuaÉre Dames et les Quatre Gentilzieurnirees IV, 56). —En la pluspart des choses agibles„ apprehensihles, ou optatibles, il sut son opinion. Bulle, hutiz. du Prince, édit. Li. Foucher, ch. 2. Disposé à craindre_ — La reyne mere..tous jours a [Fpréhensible, avoit opinion que, comme grand qu’il estoit, il retenait plusieurs capitaines, gentilzhom mes, sôldatz et autres, qui sans luy fussent de Pau tre costé avec le prince_ BRANTÔME, Cap franç., k Roy de Nav. (IV, 367). Apprehensit Qui pençoit, saisit, conçoit, corn prend ; inftlligent. — Un cirurgien… doit estre ingénieux et de subtil entendement : c’est à dire qu’il aye parfaicte vertu appréhensive. Le Guidon ere Iran’çoys, 1’20 d, édit. de 15n (Vaganay, Pour rhisi+ dui fr. morl.). — Nous pouvons, avec les yeux de l’entendement., voir en une appreh.ensive veue., la souveraine beauté du premier intellect et des divines ldces. Pornus D E TYARD, tra.d de l’Amour de LicaN HEER1EU, Dial. 3, p. 294. — Ainsi que les yeux et les oreilles comprennent les deux beautcz corporelles : nostre ame raisonnable et l’entendement intellectuel sont les deux appre hensifs des deux spirituelles beautez. Je., p. 295. — Nous cuiderons estre bien aigus et ap prehensifs, mais cependant nous ne comprenons rien en la. doctrine de Dieu. CALVIN., Serm. sur k Deurer., 151 (XXVIII, 330). — Nous sommes ap prehensifs de ce qui annuelle à nostre chair, et sommes si terrestres que nous n’appercevons si non les choses qui concernent la vie presente. in., Senne eur l’Epitre abol Ephesiens, 9 (LI. 5I Pource qu’on luy a dit que ces sça.Yang person nages si appréhensits ne vivent guères et envieil lissent tost, pour se garder de cest accident, il re garde peu ou point une belle bibliotheque fran-çoise qu’il a. TABouRoT DiEs ACCORDS,.Apoph-thegines du sieur Gardard (III, 129 Désireux, soucieux. — Et vaudroit mieux… aller avec uni harquehuz ou une picque en la main, que manquer à son devoir, ny que d’estre ainsy con sidératif et appréhensif de ses commoditez, BRAN-TÔME., Cap. franç., te Coren-estable de Mointmereney (III, 341.-342. Craintir. disposé às’inquiéter.—Qui est cause+.. que les vieillars sont si apprehensifs, et qu’ils ruyent et se cachent de la mort plustost que lc.s jeunes ?’Trad. de GELLle Disc.’antan « . de Justin Tonnelier, Disc. II, p. 43. — Je m’estonne de ce qu’on nt aux histoires romaines de ceulx qui, avant le jour des batailles assignées, dormaient aussi profondément que si c’estoit le lendemain de leurs nopces. Je niay jamais esté si peu appréhensif. Mo N Lu c. Commentaires, L. IV(II, 292). 11 y a des hommes si prompts, deffians, et a_ppre hensifs, qu’ils croyent tout ce qu’ils imaginent estre —veritable. VALIQUELUN DE L_ai FRESNAYE., De ne croire à la calomnie. — Nous sOmmes tombez en de grands maux, la souvenance desquels a rendu les hommes si apprehensifs que les seules paroles leur font peur. LA NOUE, Di$C, pol, et IV, p. 110. — 0 trois fois bien heureux sur tous autres j’estime Qui dispose à son gré d’un dessein magnanime, Sans estre inquiété par les exhorte-mens D’un Immo apprehensif. MONTCHRESTIE.N., Hector> III, p. 33. — On luy conseilla familiere-ment de trouver autre giste et de vuider promptement le logis. Ce qu’elle (peureuse et apprehen-sive) executa_ sur l’heure. AusiGNÉ, Divorce Sa-. tyrique (II, 670). — Si par preven.tion n.ostre ame apprehensive Ressentoit le malheur avant qu’il nous arrive, Nous serions sans repos et tousjours en suspens. SCH. EL AN D RE, Tyr et Sidon., lee Journ.,. V, 7. — Quoy que selon mon naturel je sois honte-use. craintifve, apprehensifve comme une taupe, neanmoins je me veux essayer de surmonter ces passions naturelles. St FBANçois DE SALES ! _Lettres, 1195 (XVII, 205), Qui excite la crainte. — C’estoit une chose ap prehensive a ceux qui n’avoient accoustumé une telle danse, de se voir porter sur un element si peu solide, et estre a tout moment a deux doigtz de la mort. MARC LESCARBDT, H ie. dc.1ct Nouee. France, H, 499 (G., Compl.). Apprehension, Action de prendre, d’acquérir, de recevoir. — Comme doncques il soit plus ne-cessaire à l’homme l’apprendre que a nul des aultres anima.ulx, et que lapprehension de science consiste en leSpeFit. JACQUES COLIN, Préf.. de la trad. de TH L ; CYDW E. par Claude de Seyssel. — Pour le m.eillieur dixain fut appellé le predict m.aistre Guillaume Durant, et luy fut donné de la librairie de Pallas les Cent Emblestnez de Corosset, pour lesquels U rendit unes grooes de bonne ap-prehension. P. DU VAL, dans le Théâtre neyslique, p. 94. (Dans cette phrase, on peut hésiter sur le sens de l’expression. Apprehension peut exprimer l’idée de recevoir le livre de Corrozet, Mais il peut aussi signifier coreeption, et il s’agit alors des termes en lesquels est conçue l’action de gràces.) — Science est l’apprehension ou notice de ce que les hommes cognoissent, selon l’esprit qui leur est donné. CALVIN., Instii., IV, x, 3.— L’imagination est une apprehension et recognoissance des choses et objects qui nous sont représentés par les cinq actions sensitives_ ANBR. PAR, Introd., 9. Action de comprendre. Apoir l’apprehension de. Comprendre. — Auquel lieu on les alloit visiter, et principalement ce parricide, pour l’amener à quelque sentiment de son peché. Mais quand on vit qu’il n’en avoit aucune appréhension non plus que d’une petite faute, on luy remonstra au con traire la grandeur d’iceluy, EsTiENNE. Apol. pour Her., eh. 18 (I, 389). Faculté de connaître, de comprendre, intelligence. — Ung homme froiet et atrempé est cous-tumement plus memoratif que ung aultre, et de plus belle a.pprehension. G. TORY, Chenil, fleury, L. II, 15 r°. — Celluy qui bien a.vysera le sens in-teneur de Virgile trouvera estre vray tout ce que jen ay ja cy dessus dict et escript selon ma petite apprehension. ID., ib., 28 r°. — L’entendement de l’homme, comme il creve d’orgueil et de temerité, ose imaginer Dieu selon son apprehension, CAL-VIN’In-stit., III, p, 131. — Vous voirez en luy toutes ! es arbres du cerveau bendées comme la chorde d’une arbaleste, pour luy fournir dextre —ment esprit z suffisons à emplir les ventricules du sens com mu n, de. l’imagination et a.pprehension. de la ratiocination et resolution, de la memoire et recordation. RABELAIS. III, 31. — Ne craindre quand 2e cas est evidentement redoubtable est signe de peu ou faulte de apprehension. ID.. IV, 22. — Il n’y eut jamais Prince, en l’antique saison NT en ce temps ici, mieux garni de raison N d’apprehension que toy, ny de memoire. RON-SARD, Hymne de Henry H (IV, 189). — Ce que nous monstrent a.ssez evidemment les diverses mutations des songes qui nous adviennent en dormant, que la par « tie imaginative eu Pappre-hension de nostre entendement, de bien petit commencement tourne en tolites especes d’accidents. Ai YOT, Marcus Bruius, 37. — Je suis peu en prise de ces violentes passions : j’a.y Pappre-hension naturellement dure ; et Pencrouste et espessis tous les jours par discours. MONTAIGNE, I, 2 l, 13). — Je Pay souvent… jetté [Tur-nébe] en propos eslongnez de son usage, il y voyoit si cler, d’une apprehension si prompte, d’un jugement si sain, qu’il sernbIoit qu’il n’eust jamais faict autre mestier que la guerre et affaires d’Esta.t. I L)Î I, 24 (I, 168). — L’esprit, je Pavois lent.„ Papprehension tardive, Pinven-Lion laschk… ID., I, 25 (I, 216). — Le mespris de la mort, la patience aux infortunes… se treuve souvent aux hommes par faute de bien juger de tels areidens, et ne les concevoir tels sont. La faute el’a_pprehension et la hestise C0n. trefont ainsi par fois les effets vertueux. ID., II, 11 (Il, » 133. — L’apprellerISiOn, je Pay lente et embrouillée mais ce qu’elle tient une fois, elle le tient bien, et l’embrasse bien universellement, estroitement et profondement, pour le temps qu’elle le tient. ID., II, 17 (III, 47). — C’est un homme de bien, d’habile apprehension, et d’un entendement tout divin. F. BRETIN, trad. de Lu-CIE N, Jupiter tragique, 27. Conception, idée. — Quand nous l’appelions [la foy] congnoissance de la volunté de Dieu nous n’entendons pas une apprehension telle qu’ont les hommes des choses qui sont soubzrinses à leur sens, CALVI N, 171311.1., IV, p. 191. — Je ne pensois (dist Pantagruel) jamais rencontrer home tant obstiné à ses apprelriensions comme je vous voy. RABELAIS, III, 21. — Qu’est-ce que foy ? C’est une apprehension des choses qui ne se peuvent voir à l’œil. CALvDT, Serin. sur k de Daniel, 24 (XLI, — Il semble donc qu1lechias soit trop &chienne’au monde, et que racismes il n’ait nulle apprehension du Royaume spirituel de Dieu. ID., Serm, sur le cane_ d’Eze-chias, 4 (X X XU, 567. — Des promesses de Dieu ils en sça.voyent autant que les Turcs, et en.cores beaucoup moins, Car les Turcs ont quelque ap-prehension de sa bonté et de sa misericorde, et ees diables yti. n’en ont point du Unit. ID., Serin+ sur l’Hannon, E(angel., 52 XLVI, 655). — Il nous faut pr-eferer la volonté de Dieu à toutes nos fantasies et apprehensions, 1D., ib., 57 (XLVI, 715). — Je n’ay pas oublié ce qu’autrefois ila.y dict des translations poëtiques mais je ne suis si jalouzement amoureux de rues pre-mieres apprehensions, que raye honte de les changer quelquefois. Du BELLAY, Deux Livres de rEneide_ Epistre. — Ils [les Anges] seront tous jours à nous secourir avec une hastiveté meroyabie… comme nous voyons que les esclairs volent parmi le ciel et par dessus toute apprehen-RionCALVIN, hiii. (1 560), I, X1 v, 8.—Non seulement il [le dormir] leur suggere des pensées et ap-prehensions de ce qui jamais n’a esté fait, mais alissi leur donne advertissemens des choses à ve ID., ib., I, xv, 2, — Comme sans contredit l’homme a esté creé pour aspirer ri Ia vie eleste : aussi il est certain que le goust et apprehension d’icelle a esté imprimée en son ame. ID., ib., I, XV, 6. — Dieu… a trouvé moyen d’accomplir sa promesse, voire outre l’apprehension des hommes. ID., Seren, de Jacob et d’Esau, 1 (LVI II, 23). — Certaine apprehension engendre la rougeur, certaine autre la palleur, telle imagination agit en ta rate seule.ment, telle autre au cerveau. l’Id 0 N TAIGNE0 IL 12 (II, 289), —--Il est. impossible de dire chose à cet aveugle, par discours, argument, ny similitude, qui loge en son imagination aucune apprehension de lumiere, de couleur et de veue. ib. (II, Elle est non seulement merci ains bonne et sage mere, n’ayant rien tant en affection aprés Dieu que vostre advaneement. En quoi la devez seconder : et pour ce faire, conformer toutes vos volontez aux siennes, el rie croire facilement vos premieres apprehensions. E. P.AsQuIER, Lettres, XIV, 5. Il faut encore reconnaître le même sens quand le mot apprehensions s’applique à des écrits Il faut que je m’esciatfe à ce coup, et me plaigne à gorge desployée de la cala.mité de ce siecle, qui nous a produit si grande foison cl’Autheurs, ou putatifs, ou avortons. Il n’y a si malotru., qui ne veuille que ses premieres apprehensions prennent air. E.. PAseisn., Leilres, X,). Apprendre. (Formes,) Passe défini et imparfait du subi, —Ii aprint jouer du luc, de Pes-pinette, de la harpe. RABELAIS, Io 23. — Avec Baïf je vins En la haute Mernaigne, où la langue j’apprins. REprisArt », Elegies, 16 (IV. 97, — Venus d’un regard amiable, Avec Jupiter favorable, D’amour m’aprindrent les ébas. Poemes, L, IX (IL 460). — La Dusse funda.trice de la ville cl’Athenes choisit à la situer une temperature de pays qui fist les hommes prudents, comme les prestres eiEgypte apprindrent à Solon. MON-TAln : NE, LI. 12 (IL, 342). — Puis je sça, vois, sans que de falot l’apprinse, Qu’à un subject Poen obscur de son prince Est. bien la chose en la terre habitable La plus à craindre et la moins souhaitable. MA.Ro.r, Epistres, 42. — Afin que si bien j’en apprinse, Que toy, qui es des pastoureaux le prince, Prinsses plaisir à mon chant escouter. Eglogue au Roy. — A celle fin que le sça.voir j’ap-prinse, J’ay delaissé et Cour, et Roy, et Prince. RONSARD, Odes retranchées (kiTI, 108). — Quant à Pestat du Pape, il fallut que j’apprinse A prendre en patience et la soif et la faim : C’est pitié, comme là le peuple est inhumain, Comme tout y est cher, et comme Ion y pinse. Du BELLAY, Re-vete, 132, — H seroit temps, Bea_umont, que tu apprinses Sur ce rivage à oublier les Princes. RoNsARD, Epitaphes, Dialogue de Beaumont et de Charon (V, 322). — Tu m’as donné des vers, fres magnanime Prince, Afin qu’en imitant ton exemple, j’apprinse Que peut un cœur superbe. ID., Resp anse aux vers dur Roy Charies I X (1’1, 180). Pi7rtieipe passé. — Lors nous sommes esmeuz de chercher Dieu, après que nous avons apprins nostre bien estre en luy. CA L IN, InSi it.,. IV, p. 190. — Pourquoy un sage n’osera-il en toutes cho.ses ce que cettuy-cy ose en celles qu’il a a.p-prinses de ses inaiStre5,.. ? 11/44071i1TAIGNE, II, 12 (Il, 241). — De tout temps j’ay apprins de charger ma main d’une baguette ou d’un baston. ID., IL 25 (III, 97.

Présent du subjonctif. — Tu te plains qu’estre je ne daigne Musicien, et que ma voix Mente bien que l’on m’enseigne, Voyre que la peine je preigne D’apprendre : ut, re, my, fa, sol, la. Que diable iirreulx tu que j’appreigne ? Je ne boy que trop sans cela. MAII.OT,.Epigr, , 132. — Et le feray imprimer à ce que chacun y apreigne comme je ay faict. Rabelais, II, 20. — Appren le donc, affin que montz et boys. Rocz et estangs, a.prei-gnen.t sous ta voix A rechanter le hault nom aprbs toy De ce grand Dieu que tant je ram.entoy. MA-ROT. Eglogge au Boy, — Afin que l’homme en dormant Toutes sciences appreigne. RoNsA.Rn, Odes., I, 18, — II me prie Tant qu’il peut que ne lu.y denie Qu)il apregne de moy à vivre. BA..iF, Eunuque, II, 2.

Futur. — Je vous ferai part de ce que j’y a.pra.nderai. MONTAIGNE, Lettres (nr, a29).

Apprendre de. — On r’enforoys sur le genoil les fondes, Puis d’en tirer droict et. loing yappre-nois Pour chasser loups et abbattre des noix. MA-ROT, Eglogue au Boy, — Nous apprenons d’implorer sa vertu, CALVIN ! I nstit, , XVI I, p. 801. — Aloi-biades… mesprisoit le jeu des flustes, et se moc-quoit de ceulx qui en apprenoyent. AtirtYwr, Alci biade, 2.

Apprendre qqn de. — Nous pouvons seurernent suyvre l’Escriture, laquelle condescent à nostre petitesse, comme une mere à l’infirmité de son enfant, quand elle le veult apprendre d’aller. CAL-netii., VIII, p. 470. — Nous ayant ainsi humiliez, elle nous apprend de nous reposer en Dieu. id., XVII, p. 802.

Apprendre à qqn de. — C’est à l’avanture quelque sens particulier… qui apprend aux poulies.. de craindre un esparvier. MoNTAiGriE, II, 12 (IL s6a). — Ceux qui apprennent à la noblesse de ne chercher en la vaillance que l’honn.eur. I Il, 16 iIL 6).

Infinitif pris substantivement. — Ceux qui a_p-pronent difficilement et avec peine retienent rnieulx ce qu’ils ont une fois appris, pource que l’apprendre est comme un eschauiler et alumer rame.. Il est tout evident que l’apprendre est recevoir quelque impression. AmYerr, Caton d’Utique, I.

Apprentif. Apprenti. — Car d’amourettes les services Sont faictz en termes si tresclairs, Que les apprentifz et novices En sçaivent plus que les grans clercs. Marot, Temple de Cupido. — Un procureur en Chastellet tenoit deux ou trois clercs soubz luy, entre lesquelz y avoit un apprentif, filz d’un homme assez riche… lequel l’avoit baillé à ce procureur pour apprendre le stile. Des Périers, Nouv. Récr., 10. — On ne se travaille point Ayant un disciple époint A vertu dés sa naissance : En peu de jours il est fait D’apprentif maistre parfait. J’en donne assez cognoissance. Ronsard, Pièces retranchées, Ode à Jean Daurat (VI, 97). — Vous ressemblez à ceux qui font les Tragedies, Lesquels sans les jouer demeurent tous craintifs, Et en donnent la charge aux nouveaux apprentifs. id., Contin. du Disc. des Miseres de ce temps (V, 342). — Le moyne est Cardinal, l’apprentif est ouvrier, L’asne se fait docteur, l’advocat Chancelier. Jodelle, Epithalame (II, 117). — Je connoy tes ruses, Maistresse, Ce n’est plus à moy qu’on les dresse. Or’ que l’Amour soit inventif, Si ne suis-je plus apprentif. Belleau, Bergerie, 2e  Journ. (II, 118). — C’est luy [Amour] qui rend les hommes inventifs : Grans Maistres fait de nouveaux aprentifs. Baïf, Poemes, L. IV (II, 188). — Soubz ung mauvais maistre on demeure long-temps aprentif, et encore après ne sçait-on pas beaucoup. Monluc, Commentaires, L. I (I, 39). — Vous qui voguez en cette fiere mer, Exercitez aux tourmentes d’aimer, Oyez comment une aprentive sage A doucement evité le naufrage. Am. Jamyn, Œuv. Poét., L. V, 246 vo. — Las ! nous vous suivrons, chetives, Vos plaintes accompagnant : Aux pleurs qui nous vont baignant Nous ne sommes apprentives. R. Garnier, la Troade, 156. — Dites-le hardiment : je ne suis apprentive A porter des ennuis, sans fin il m’en arrive. id., Antigone, 2496. — C’est aux apprentifs à enquerir et à debatre, et au cathedrant de resoudre. Montaigne, II, 3 (II, 24). — Quant à la mort, nous ne la pouvons essayer qu’une fois : nous y sommes tous apprentifs, quand nous y venons. id., II, 6 (II, 54). — Un homme qui besongne de l’art de terre est tousjours apprentif à cause des natures inconnues és diversitez des terres. Palissy, Disc. admir., des Terres d’argile, p. 304. — Il [le Roy] n’est aprentif de guerre, et ne s’en trouvera aujourd’hui nul qui ait esté victorieux l’espee en main en deux batailles, ainsi que lui. La Noue, Disc. pol. et mil., XX, p. 432. — Les autres aux Barreaux s’emploiront aprentifs, Aux seules actions profitables actifs. Vauquelin de la Fresnaye, Art poet., 3. — Elles n’estoient que novices et apprentifves auprès d’elle. Brantôme, des Dames, part. I, Marg., reine de France et de Nav. (VIII, 42). — Nos sçavants apprentifs du faux Machiavel Ont parmy nous semé la peste du duel. Aubigné, Tragiques, I (IV, 60). — Ronsard en son mestier n’estoit qu’un aprentif, Il avoit le cerveau fantastique et rétif. Regnier, Sat. 9. — Mais mon pere m’aprist que des enseignements Les humains apprentifs formoient leurs jugemens. id., Sat. 12. — Mais il faut en aymant s’aider de la finesse, Et sçavoir rechercher une simple maistresse… Qui soit douce et nicette, et qui ne sçache pas, Apprentive au mestier, que vallent les appas. id., Sat. 16.

Apprentis. Apprenti. — Le tailleur fit bien la leçon à l’apprentis qu’il fast une autre fois plus sage. Des Périers, Nouv. Récr., 46. — Faites en maistresse d’escole : Monstrez que n’estes aprentisse Par un chef d’œuvre de malice. Baïf, le Brave, II, 3. — Ainsi l’Aigle voleta autour de ses petits, Pour apprendre à voler leur plumage aprentis. Du Bartas, 1re  Semaine, 7e  Jour. — Je ne me prens gueres aux nouveaux, pour ce que les anciens me semblent plus pleins et plus roides : ny aux Grecs, par ce que mon jugement ne sçait pas faire ses besongnes d’une puerile et apprantisse intelligence. Montaigne, II, 10 (II, 110). — Il fait cent hauts projets et ses mains aprentisses Jettent le fondement de cent beaux artifices. Du Bartas, 2e  Semaine, 1er  Jour, les Artifices. — Si ta prudente voix Ne batoit nuict et jour mon oreille apprentice, Je craindroy d’encourir d’un importun le vice. id., ib. — L’ignorant apprentis se taist devant le maistre. J. du Chesne, le Grand Miroir du Monde, L. II, p. 53. — II y en a [des âmes] qui, estant bien resolues d’aymer Dieu, sont neantmoins encor novices, apprentisses, tendres et foibles. St  François de Sales, Amour de Dieu, X, 4. — On ne peut pas dire que ces ames soyent pour cela hors de l’estat des jeunes fille novices et apprentisses. id., ib., X, 5.

Apprentissage. Action d’apprendre. — D’entre les bestes nous aymons dez l’enfance plus les chiens et les chevaus, les pigeons et les tourtes pource que sans autre apprentissage, nous savons qu’en elles il y a quelque inclination a nous reconoitre. Dampm., Merv. du Monde, 103 ro (G., Compl.). — Ils les approuvent aussi [tes voyages] pour l’aprentissage des langues vulgaires, qui servent pour la communication avec les estrangers. La Noue, Disc. pol. et mil., V. p. 143.

Appreste. Apprêt — Long temps tu fus à faire ton apreste De faire ce dont te fa_ult repentir. Âne. Pods. franç., IL 259. — Tandis nous ferons nos a prestes Pour in con ti ne n I. le surprendre. I GRjNGOREe St Lys, L. II (II, 40). — Le plus se ii cret que nous pourrons Conviendra faire nos. apreste.s, Id., ib., L. V (II, 156). — Faisons noz. apprestes Pour les occire comme bestes. L. i ib. Sari, v !) L. VlII (II, 26g). — So voirre aura… Sa tenaille dure et bien asserée, Sa clef à vin, sa vrille toute e reste, Soy tourmentant pour faire son appreste. Anc. Poés. franç., V, 103. — Je mo suis effipesché. A l’aide de traquet, de faire les aprettes. Pour surprendre au miroir les folles &tolites. GA UCHET, Plaisir des Champs, l’Automne., te Foliot (p. 2 : 12). — A quoy aussi nous fismes toutes noz apprestes. r PR, DE TirlAR.NIX, Eerits pol. et hist., p. 283. Traitement. — Et liasn-e luy vint attacher Un si grand coup dessus la teste Qu’el rua jus la povre ju. beste, Parquoy il fut plus estonné. Quand il eut ru receu telle appreste, Que s’il eust sus son corps’t1)1111é, HAUDENT, Apologues d’EsoPE, I, 12.—Le quel par apres vint a faire En telle sorte sa re-q-Lieste… Qu’on luy arracha de la teste Un ceuil, affin que l’autre en eust Deux hors, et que par telle appreste Peine et. mal au double receust. Id., ib., I, 195. Apprester. Apprester à rire. Prêter à. rire. — 11z tombent tous platz comme porcz devant tout le monde, et apresten I. à rire pour plus de cent francs. Rabelais, IL — Dont eUe appresta_ à rire à toute la présence. DES PÉRIERS, _NOW). Rée., 14. Apprester l’oreille à. Croire. — Quoy quil die, ne luy aprestez poynt’oreille se vous men croyez. PA. LSGRAVEJ, Esclarc., p. 565. Appresté de. Prêt à. — Je suis appresté, si tu veux, De te sacrifier cent bœufs. RoNsA1LD., Odes, 111, 10. Appriver M. S’apprivoiser, se familiariser. — Aye en premier esgard A t’appriver sans estre plus esguard, Et venir veoir icy la compaignie, Rabelais, Epistr à J. Bouchet (III, 302). Apprivoiser (transi S’accoutumer à, se fa_mi-liariser avec. — Il est impossible que dlarrivee nous ne sentions des piqueures de telles imaginations : mais en les maniant et repassant, au long aller.> on les apprivoise sans doubte. MONTAINE, Ifr 19 I, 92). — Je recel’samedy dernier six lignes de vous, qui m’apporterent un singulier plaisir, non seulement pour venir de vostre part, mais aussi d’autant que je m’apperceu par elles d’un grand amandement de votre vie, estans escrites non de ceste lettre farouche, qui ne se pouvoit apprivoiser de mes yeux. Érts bien moulee et le-gible qui me fait juger qu’il y avoit par cy-de-vant de la malice en MIS. E. PASQUIER, Lettres, 8. — Dans cette phra_se, s’apprivoiser est probablement un réfléchi ayant le sens d’un passif : qui ne pouvoit emre apprivoisee de mes yeuz,. à laquelle mes yeux ne Ji : louvoient ? accoutumer. S’apprivoiser de. Entrer en relations familières avec. — Il y veit plusieurs Marchons Siciliens, Pisans, Genevois, Veniciens, et autres Italiens, desquelz il s’aprivoisoit volontiers, en souvenance de son pais. LE NIAçoN, trad. de BŒÇCACE, Dem.-merQn II, 9. — Cestui-ci… arriva à Thoulouze et entra dans la ville, s’apprivoisant de ceux de la garde, tellement qu’on ne donna point advis de lui à Cornusson, gouverneur. AtimcNÉ, Hist. Uni’., VIII, 9. A l’idée d’entrer en relations se joint celle de tiller parti, de profiter, de dominer. — Diaccous-turner..+ petit à petit les Germains à outre-passer le Rhin, et. aborder en la Gaule avec grand nombre de gens-d’armes, il luy sembloit estre chose fort chatouilleuse, specialement pour le peuple Romain. Attendu que ces hommes barbares et farouches s’estans apprivoisez de la Gaule ne s’en garderoient jamais, non plus qu’auparavant les Cimbres et Teutones, qu’ils ne donnassent… jusques en Italie. E. PASQUIER, Recherches, I, 10. — Les Normands affligeoient lors par diverses courses nostre France, dont ils s’estoient trop longtemps apprivoisez à. nos despens. In., ib.., II, 10. — Combien que.„ les Papes ei.255ent commencé de s’apprivoiser de la France„, et que depuis_ ils y eussent pris grand pied, si est-ce que jamais nous ne voulumes tolerer en France pells excommuniassent nos Roys de leur authortté absolue. Id., ib., III, 16. S’appriPoiser à.„ arec. Se familiariser avec. — Je luy ostay lors un grand escot qu’il y avoit, et m’esta.nt un peu apprivoisé à luy, pressant sa playe en fis sortir l’ordure qui s’y amassoit. MON-TAIGNE, II, 12 (II„ 203), — Vous m’acoulpez de m’apprivoiser avec ma commere. 5e Ap. Disnee, p. 210. S’apprivoiser de. S’a, ccouturner à. — Tousjours s’en trouve il quelques uns, mieulx nés que les autres… qui ne s’apprivoisent jamais de la sub-jetion. LA BŒTTE, SerVit. cnint., p, 30. Eirie apprii.)oisé de. Être familiarisé avec, hien connaître. — Je ne suis pas si mal apprivoisé de moy crue je ne recognoisse fort bien que l’honneur que me faites est deu à une belle affection que me portez, et. non à l’estoffe ou bonne façon de l’ouvrage. E. PASQUISTI., Lettres., XV, 15. Apprivoisenr. Apprivoiseur de moe..4c.hes. — Je sçay bien que je rapporte tout à propos, et ainsi que je luy diray qu’il est un sot par maniere de dire ; et moi, pauvre pifre, me prens tu pour un apprivoiseur de mouches ? BEROALDE DL ! VER-VILLE, Moyen de parvenir, Synode, I, 227. Apprivoyer (s’). Se rendre familier, — De plus en plus le Gentilhomme se apprivoyoit eii la maison de celle qu’il aymoyt tant. MARC. DE NAV-, lirepialn., 53. Approbatif. — 1574, Et de ce pour le moins Leurs propres sings manuelz sont tesmoings. Mis en la fin du volume soubs l’acte _Approbatif" par jugement exacte. M. FoucQui, Vie de N. S. J. C., 4 (Vaganay, Pour l’Hist. du franç. mod.). Approbatif de. — Allega.nt à ce propos certaines authoritez : lesquelles plusieurs oyans et n’en en-tendans la response, jugeroyent de prime alordee approbatives de ce qu’en avez proposé. SIB1L., COntranLt p. 180 (G., compi.). Approbation. Preuve. — Ceste conclusion prinse avec iceux les principaux de larmee Gre-goi.se, Arstenor sen retourna à. Troye et luy fut baillé /e hera.ut Taithybius pour plus grand couleur et approbation de la matiere de paix, mise sur le bureau. LEMAIRE DE BELCES, Pilier., II, 22, — L’homme suis qui le prouveray Par vraye approbation. Ane. Poés. franç.., VII, a07. — Ce n’est donc pas une petite approbation de l’Escri-ture, de ce qu’elle a esté signée par le sang de tant de tesmoings. CALVIN,.1 nstit., 1, p. 24. — Les œuvres de charité font approbation mesme de la pieté de l’homme. Id., ib., III, p. 167_ — D’autant que, après avoir prouvé sa divinité, le reste s’en ensuyt : il nous fault principalement arrester en l’approbation d’icelle. Ire., ib., IV, p, 219.— Je demande maintenant à. ce maistre correcteur l’approbation de son dire.. Id., Contre les Libertins, ch. 24 (VU, 2115). — Il na jamais deffailli à ceux quise sont laissez gouverner par luy reesme vous en avez desja approbation en vous. Id., Lettres, 1631 (XIV, 322). —S’ils vont à vespres pour donner quelque approbation de leur Chrestienté, ce sera sur tout aux grandes testes. Id.> Serm, contre l’Idolatrie (VIII, Vous avez assez bonne approbation de son zele et de’amour quit vous porte, et du desir qui] a de servir a Dieu a vostre salut, en ce qui nespargne point sa personne ne sa vie pour semploier a vostre instruction. In., Leures, 21g9. (XV, 760). —La charité que nous avons est une approbation que nous aimons Dieu. ID., Serin. sur l’Epitre aux Corinth., 7 (MAX,. 668). Toutes fois et quantes qu’il nous ayde et nous subvient., il donne approbation de sa de mence et fidelité. in., Insiii. MEM, III, xx, 26. C’est une vra_ye approbation que nous desirons d’aimer Dieu, quand nous taschons de bienfaire à ceux mesmes qui n’en sont pas dignes. Id., Serin. sur l’Epitre aux calcites, 35 (LI, 20). Pour pins grande approbation de.mon dire, et confuter l’erreur du Comingeois. THE VET, CaSinOgr., XII, 2. Pour plus grande approbation de mon dire, y a WleOr certains pourtraits de ce vaillant guerrier Taurus. ID" ili.. XV, 6. En la znesme ville, pour plus grande approbation qu’il [Tite Live] y finit ses jours, se trouve un autre Epitaphe, soubz lequel Ion dit que sont et reposent ses oz. Id., Y[V11, 20. Les choses susdites… sont comme demonstration.s et approbations sensibles des ju-gemens de Dieu apres ceste vie. LA. Nou g, Dise. pol. et enil„ XXIV, p. 615. Épreuve. Car qui a fait de la substraction De vostre amour vraye approbation, Il dira bien qu’il vaudroit mieux en fer Estre lié à_ jamais en Enfer, Que retomber encor un seul moment Au mal qui fait de vous reS10jrigirlerrIent. MARG. DE Nui.. les Marguerites, Miroir de l’aine pecheresse (1, 52). Sur laquelle action Fut accordé faire probation Par jecter bas le manteau d’un passant, Affin de voir par approbation Lequel seroit en pouvoir surpassant. IIAnDENT, Apologues teE-50PE, I, 185. Approchable. Dont on peut approcher. 891 y a quelque chose de secret> c’est cela qui est formidable, triste, non approchable. AMYOT, de la Curiosité, 4. Une forteresse inexpugnable aux voluptez, et non approchable aux cupiditez.. 1 »., de la Fortune d’Alexandre, II, 7. Le temple et le parc et verger de zest Eunostus est depuis de-mouré inaccessible et non approchabh. aux fem mes. In-, Demandes des choses grecques, 40. Les faits de Dieu tant admirables Ne sont de nos sens approchables, _Nouvelle Fa.brique, p. 87. Cette claire tueur, non approchable et vive, Ne permet à mes yeux tes bea_utez eplucher. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Divers Sonnets, 56. Approche (masculin). Le Dragon pour forcer l’humaine forteresse… De l’aune de son œil mesure sa muraille : Reconnoit tous ses flancs, met son camp en bataille : Et, les approches fans, ardant„ bat vers la part Moins forte par nature, et moins forte par art. Du BARTAS, 2e Semaine, ler Jour, rhnposture. La change sexe Hyene„ Par son approche ombreux, prive d’a.boix la Chiene. In., Lb., 4e Jour, la Magnificence. Sou-ventes-fois trompe-on la sottise de cest animal avec une fainte, composee de la peau d’un veau, remplie de ; au seul approche de laquelle, cuidant la vache que ce soit son veau, se as* volontairement traire. O. DE SERRP, S, Théâtre d’Avine., IV, B. Le trop rude approche des bestes.„ esbranle tellement les jeunes Arbres, que leurs racines s’en rompent. I. ib., VII, 10. (Prononciation). Que sert d’une beauté l’approuche, Puisqu’elle, non plus qu’une souche) Dun seul bien ne me satisfait ? JEAN DE LA TAILLE, Chanson. 3 (II, 145). Approchée. Action d’approcher. Assuerus reit pendre Mardochée, Son gouverneur, peur trop grand approchée. Ji BOUCHET, Epistres mo rales dte. Traverseur, II, 2. Approchement. Approche. Il Illy men le bras senestre au col, et le dextre sur la elere poitrine, et savoura lescorce du doux fruit da_mours par plusieurs osculations el approchemens a.ma-toires. Luctinr. DE BELGEL Illustr., I, 25. On a plus despendu, à Fère seulement, En pics et gabions pour son approchernent, Que pour le Portu gal il n’eust fallu ciespendre. Âne. Poés. franç., IX, 13. Je m’approche voirement de Iuy et me joins à luy, niais l’approch.ernent et union n’est pas ma principale pretention, St FRANÇOIS De SALES, Amour de Dieu, VII, 3. De peur„. que par rapprochement du peeheur le lieu n’eust esté prophané. In., ib., X, 15. Par rapprochement de ce bel astre de Justice. Du VAIn, Ouvert. des Grands Jours à Marseille, 1607.(En parlant du temps où un fait doit avoir lieu) : Quand se voyoit par tries apparent signe Sentir de mort le triste approchem.ent. HAUDENT, Apologues LIVE-som II, 4. Sur rapprochem.ent de la mort du roy Henry et le peu d’espoir de sa santé. BRAN toi, des Dames, part. Il (IX, 448). Approcher. (Prononciation.) Nymphe aux beaux yeux, qui souffles de ta bouche Une Arabie, à qui plies en approuche. ftoNsAnn, Odes. IV, 11. Car où est l’escrimeur, tant soit bon, qui s’approuche De toy sans remporter au logis une touche ? Id., Hymne de Henry H (IV, 187). Aucun coral n’aprouche Du na.ïf de la bouche. Baïf, AMOur de Francine, L. IV (I, 256). Et sa main soudain en approuche, Et de ses doigs ten drets le touche. Id., Passeterns, L. II (IV, 257). Aux choses qui point ne nous touchent, Ou desquelles nos sens n’approuchent, Ne nous amusons vainement. 1D„ Mimes, L. IV (V, 199). Je fay vers lui la farouche S’il m’approuche. JEAN DE LA TAILLEe la Ruslique amie, 11, 1.33. Approcher construit avec l’auxiliaire esire, Il m’a semblé que je pouvois bien raisonnablement monter encore jusques à Romulus, puis que j’es-toye approché si pres de son temps. AilrIYOT„ Théeieo 1. Approcher (trans.). Être voisin de. Il approche de plus près la verisimilitude. MŒNTA1Crir El II, 12 (H, 245)…4pprocher à. Vous n’approchez ne de pieds ne de mains à mon opinion. Rabelais, lo Prot. La seconde maniere, qui approche plus à la pro prieté des motz. CALviN, Iffltit., II, p. 881Jamais nous n’approcherons durant ceste vie à la grandeur de ce mystère. In., ib., iv, p. 2g5. Approcher (subst.), A l’approcher de la L’OU-\Telle année, Nouvelle ardeur de composer m’a pris. MARQT, Epigir., 142. Ceste estincelle du feu divin, a l’approcher de l’esprit son semblable, rend Illiniere. SEBILLET, An Poe, r, Bref, je suis tout changé, et si ne sçay comment, Comme on void se changer la vierge en un moment, A l’approcher du Dieu qui telle la fait es tre. Du BELLAY, Rege-ets, 180. A l’approcher qu’on fait de Iuy [le basilic), il fait mourir les hommes. THEVET, COSifiegri, 11I, 1_6. Les Coqs jà res-veillez à l’approcher du jour D’un gosier enroué saluoient tour à. tour Le berceau blanchissant de la vermeille Aurore… MO NT C I1 RE ME N, la Carla génoise. I, p. 121. Tant qu’il cingle à la fin vers quelque hault rocher Où l’attend le naufrage à son seul approcher. Id., ib., III, p. 141. — Jà, les vives splendeurs des diversitez peintes Tiroient, à l’aprocher, les yeux des ames sainctes. Aubigné, Tragiques, V (IV, 214).

Approcheur. Qui s’a, pproehe. — Ta grand beaulté est appatz de pecheur. Car qui vouldra estre delle approcheur Et en taster, il sera au bricq pris Comme loyseau de. grande fain surpris. films D’AmBoisE, le Babilon„ 38 ro. Approfiter. Mettre à profit. — Lesquelles choses, veu que ne les sçaurions aproliter, nous seroient aliènes et estranges. DES reg RTE as trad. du Lesis de PLATON (I, 20). — Par ce moyen le jeune raz approufita. le latin que lui avoit appris monsieur le curé, pour 1u3.apprendre à ne le faire phis infame devant son père. Id., Now. Recr.„ 21. — Si estimerent que Ion ne devon aucunement moudre et approfiter le bled qui en estoit issu, ains jetterent les jerbes et faisceaux de bled de dans la riviere. AmyoT, Publicola, E. — Pendant que je m’attache au devis, je perds une belle sai Et quelle ? — De retourner sur nies arres„ Et voir si au lieu des paroles je pourray aprofiter mes mains pour l’usage de vostre sein. E. PAS Quille Colloques d’Amour, I (11, 792). — Les sen tiroens ont bien leurs propres et particulieres functions, mais qu’il soit vray que ce soit l’en tendement qui approfite tout, et qui dispose tout en bon ordre…, on le peut clairement apparee voir et verifier par les exemples. ANIYOT, Fortune d’Alexandre, 3. — Rien ne se voit plus profitable Qu’est la vertu, seule valable Pour toute chose apro Mer. Baïf, Mimas, L. II (V, 7/1). — Pendant que le favory Aprofi te à son mesnage Du bien pu-blicq le dommage, E. PASQUIElti feue Poctiques„ ire part., Chanson (II, 845). — C’est l’entende ment qui approfite tout, qui dispose tout, qui agit, qui domine et qui regne. Mo NTA1GNE, 1, 25 (1, 184, — [Les anciens] presentoyent à leurs Dieux les premices de leurs fruits, pour avoir recel’d’eux l’invention de les planter, semer et aPPrOfiter. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, De ne croire à la calomnie. A Hurault de Cheverny, — Donc ne reste que la Chrestienne : laquelle em brassant ce que la Judaïque rejettoit, approfitan-t ce qu’elle n’entendoit et mesprisoit, seule avec le vray but a les vrays moyens et en science et en practique : et ainsi seule est la Fraye religion. Cumi.R.oN, les Toi g Variiez, H, 2.— Les con questes faites sur les ennemis, qu’il faut appro fiter, et non prodiguer ny dissiper. Id., Sagesse, 11 I, 2. — Pour elle n’a lieu h. thisostre… Ni le sort divers du destin.,. Quoy qu’on luy vueille sus citer, Elle peut tout a.profiter. MONTCHRESTIEN, Hector, IV, p. 55, Uranus.). Tirer avantage, avoir du profit., réussir. — [Le Roy] envoya M. d’Albanye avec beaucoup de forces à Rome, pour dresser ung camp, pour se Peter de là dens le royaume de Naples, qui n’approfita de rien. MoriLuc, Com mentaires, L. I 1, 70). Dans cette phrase, on pour rait. comprendre aussi : ce qui ne servit à rien. Voir l’alinéa suivant, — Si Dieu eust voulu que N. le mareschal,.. eust prins le party de passer la rivière. cella eust pourté ung grand bien et profit : et ainsin n’a de rien a.ppro lité, car il s’alla engaiger devant Mazères, là où perdit ung grand nombre des meilleurs soldatz eust, Id., ib, , L. VII (III, 339). — Pour l’a.age, ce n’est rien, car il y en a qui a.proffltent plus en un morceau de guerre que d’autres en cent repas.. BRANTÔME, Cap. franç, , le prieur de Cappue 122). Être profitable. — Toute odeur forte et bonne, comme pouliot, rue, encens, reçeue avec grande diligence, approufite et amitigue la douleur et tourne peu à peu la mère en son lieu. NICOLAS D E THO Y Es, Grand Parangon, 51, p. 253. — Je vou drois fort sçavoir… si ne m’a ci-.Int fois plus a.ppro fitté d’avoir servy mes Roys et maistres en toute loyaulté que tous les larrecins que j’eusse sceu ja mais fere. MONLUC, Commentaires, L. I (I,.28). Approfolider. Approfondir. — Ceux qui visi teront Tes pièces seront tenus de bien et diligem ment les feuilleter et approfonder. Var. hist. et lie. II, 179-180. Appropinquer. Approcher (latinisme par plai santerie). — Voyant la majesté Regale Qu’a.ppro pinquoit la frigore. hybernale. Epistre d Lyerensin, dans Rabelais, 1111 277. Approprer. Approprier.— Les princes les peu vent approprer a leur domene comme ancienne ment les heritages quon appelait ca_ducques. CAL-VIN, CensieiaX, i. 250). Appropriance. Action de s’approprier. — Le frere de l’intimee s’estoit opposé à. l’appropria/lm que l’a.ppellant faisoit d’un herita.ge. Du FAIL, Arr. du pari. de Bret., p. 68 (G., Compl.). Approprier. Donner en propriété. — Melibée soy complaignant à. Taire dans la premiere Pas toreIle de Virgile, cliso-it que ses terres et posses sions seroient apropriées à l’impiteux gendarme, pendant que luy pauvre et chetir en seroit à tort defraudé. E. PAsgium-1, , Recherches, II, 16. — Sans en rien divertir ni approprier a elles nu aux leurs../10.iyoT, Régi. p. l’hop. d’Aux. (G., Compl.). Rendre maître. — Juppiter nous a induement privez des amples roya_ulmes qu’il tient, nous ap propriant sur l’universel centre de ceste extreme contree. A. SEv [DT. trad. de BoccAc É, e Philacope,. L. I. 5 vo. Approprié. Muni. — Ces judges sont, pour la pluspart, en leur maison, appropriez de rnesnaige rie, tant aux champs qu’à la ville. L’HosPITAL„ Reformat. de la Justice, 60 part, (V, 244). S’approprier. S’a.ppliquer, se consacrer. — Il ne trouvoit son esgal en quelque acte vertueux oui ! s’apropriast, HERBE RAY DES ESSA RS3 A itnadls,. H, 1. S’approprier de. S’emparer, se rendre maitre de. — Il permist à ses aultres chevaliers qu’ilz rob bassent les richesses laissées desdietz Romains, eux approprians chascun pour soy de ce qu’a trouveroient. A. SE vo-, trad. de BOCCAct, k Phi locope, L. I, 15 vo. — Et vouloit s’emparer d’une chose si belle Que rame de Catulle, et s’appro prier d’elle. N. —DE MONTREUX, Frein. Libelle dee Bergeries de Juliette, Jour. Pr, 264 ro. — Après la guerre d’Allemagne l’empereur avoit assez ma nifesté qu’il ne l’avoi t pas faic te pour la mais pour expolier les protestons de leurs biens et dignitez et s’en approprier. BRANTÔME, Cap. estr., dom Antoine de Lève (I, 167). — Il s’estoit si bien accommodé et aproprié de ceste place, qui n’es toit pas à luy, que despuis il se la tourna toute à soy. Id., ib., le marquis de Marignan (I, 291). — Pour ce, je m’en appropriay, et jouys Lousjours comme de mon propre. Testament de BRANTÔME X. 150). — De ce grand chaos s’esclaït la diver sité des DUS> Marquis et Comtes ; et par mesme moyen des Repu bliques souveraines (l’Italie, cha cun prenant son lopin… chacun d’eux s’appro priant souverainement du domaine des villes. E. PASQU ! ER, Recherches, VIII, 56.

Approsse. — Une grosse chambrière filoit sa quenouille de si grosse approsse, qu’en se retournant elle fit un pet conforme à son calibre. TA-ROUROT DES ACCORDS, ESCraigneS dilônirledSeS, 2 (III, 237). Approuehe, Approueher, Approufiter, y. Approche., Approcher, Approfitcr. Approuvable. Qui peut élire u.pprouvé. — Comment est eligible, et comment approuvable ce qui ne me.rite pas ny que lon le loue, ny que Ion radmire,.. ? AMYOT, COMM. COncept+ contre les Stagues, 6. — Supplions bien humblement ta Saincteté… nous vouloir instruire et enseigner comme ceux qui estoient prests d’embrasser ce qui se trouveroit de meilleur et approuvable. FAucaRT, Anziquicez, IX,. 18. Approuver. Faire approuver, faire trouver bon, juste. — Uydolatrie des Gentilz a esté nour. rie par miracles merveilleux lesquelz toutesfois ne sont s-uffisaris pour nous approuver la supers tition… des ydolatres. CALvnii. Instit., au Roy, p. xIx.--Je confesse bien que ceste seconde qu+s-tion est la principalle mais quant et quant je dit z que l’autre n’est point à negliger : et espere bien d’approuver mon opinion quand nous vien drons là. Id., ib., II, p. 47. — Redigeons la chose sommairement, et approuvons nostre sentence par tesmoignages de PEscriture, Id., ib„ H, p. 75. — Laquelle exposition, combien qu’elle soit conforme à l’usage de parler de l’Escriture, toutes-fois j’en ameneray une plus propre, laquelle j’es-per pouvoir e.videmment approuver à tous. Id., XI, p. 621. Comme une bonne doctrine et saine, estant fondée en raison, prend sa confirmation puis apres de la mort. de ses tesm.oings et confesseurs, par laquelle elle est maintenue ainsi tous les hommes de la terre en mourant ne pourront pas approuver le mensonge. Id., butine. contre les Anabaptistes (VII, 1_44 — Quiconque slingere à faire ce que bon luy semble, encores qu’il approuve son faict aux hommes, qu’il ait beaucoup de belles couleurs tant y a que devant Dieu il sera tousjours condamné. Id.) Serin sur le Deu ter., 13 (XXVI, 29.— Nous sommes admonnes-tez… que nous mettions peine d’approuver nostire vie, toutes nos œuvres, et to-utes nos pensees celuy devant lequel il nous faudra comparoistre au dernier jour. Id.) ib., 1U XXV111, 270). — Pour approuver nos tre vie à Dieu, il ne nous faut point suyvre nos devotions comme de tout temps les hommes ont voulu servir Dieu à leur poste. ID„ Serin_ sur 1’Harmon. Evangel., 2 (XLVI, 1819). — Pour approuver nos vœuz à Dieu, il nous faut bien adviser à quelle intention nous les faisons. Id., In3it. (1560). IV, XIII) 4. — Telles gens, pour approuver leur fantasie bastarde, n’ont point honte de la farder de l’authorité des Anciens. In., ib., IV, xvn, 28. — Ceste raison doit tousjours venir en mernoire, que nous ne cuiclions point estre justes et pouvoir approuver nostre vie à Dieu, que tousjours nous n’ayons cela tout resolu et persuadé, que Dieu n’acceptera rien de nous, sinon ce qu’il cognoist estre sien. Id. SeruL sur l’Epitre aux Ephesiens, 30 (LI, 621). — l ne faut Point, pour ma cause approuver, Un tesinoignage és histoires trouver. RoiNsA RD, Bocage Royal (III, 260). — En nostre Marseille il se gardon au temps passé du venin preparé à tout de la eigue, aux despens publics, pour ceux qui voudroient baster leurs jours ; ayants premierement approuvé aux six cens, qui estoit leur Senat, les raisons de leur entreprise. MCCI.TAZGNE, II, 3 (II, 40). — Un personnage de dignité, me voulant approuver par authorné cette peste de la pierre philosophale, où il ri.st tout plongé, m’allegua dernierement cinq otz six passages de la Bible. ID, , II, 12 (II, 357). — J’ay tousjours fort desiré d’approuver mes actions a vos bons jugements, auxquels je refera tant que je m’estimera.y heureux de vous en avoir pour juges. Lettres mise, de HENRI IV, II, 73 (G., Compl.). — Je desire approuver mes actions a un chascurt, a vous singulierement, que je tiens pour meilleurs et plus asseurez amys. Ib… H, 92 (0.. Compl.).. Reconnaître bon. — Un Hoy Donne tant à l’or fin comme au bas tiltre eL loy, Et, monnoyé qu’il ait, l’espece est aprovee Par le tiltre et llymage en icelle engravee. AuniCNÉ, Ia Creation, ch. 11 (III, 405). Reconnaltre sien. — Ce n’est pas que je crôye en ces tans efirontez Que mes vers soient sans pere et ne soient adoptez, Et que ces rimasseurs, pour faindre une abondance, N’approuvent impuissans une fau.ce serna, nce. RzGrquia, Sac, 2. Éprouver, mettre à l’épreuve, — Les choses sont (Imitant en plus grande admiration aux hommes quelles sont plus leingtaines„ et dautant ont moins destime et de repulation que elles sont plus approuvees et congneues. SEYSS£1, , trad. de THUCYD/DE, VI, 3. — Cest chose incroyable a toutes gens : mais je le sey estre vra_y et certain, comme celle qui la approuvé, seuty et congneu. Trad. de 13C+CCAGE, FlaMMelIC (1.53.), ch. v, 62 vo.. — Dieu tente pour prendre Pexperience de la Shi cerité de ses serviteurs, en les a.pprouvant. CAL F1B, Instit., IX, p. 558. — Et là. vous approuve Quel serlineur en moy loyal avez, MARC, DE NAv, 1e3 Marguerites, ie5 Quatre Darres e 1e Quatre Gen tilehommesi(IV, 67). — Quand le pasteur eust ap prouvé.’La maligne inclination De ce loup qui a.voit trouvé… Au fourc d’un arbre la pendu I-IAuDiT. Apolugues trEson., I, 54. — Ce qui ; les dieux desirantz essayer Et approuver, ilz l’on guary tout sain. In., ib., II, 14. — A besoing e necessité, Et non en la felicité, Les parfaietz amy on approuve., Id., ib., II, 1.42. — Si tu veux ap prouver evidemment cela, prens clautre vinaigre et estains du fer dedens par plusieurs fois. ANI ! DU MOULIN, trad.. de la Vertu d-e la Quinte Essence p. 91. — Le prudent vigneron doibt planter b complant qu’il aura practiqué et approuvé estr le meilleur, sans y entremesler d’aultre. COTE, R.E.Au, trad. de COLUMELLE, III, 20, — Je te con fesse bien qu’une amitié moderée… et qui n’ex, cede point les limites de raison est bonne, et œil(qui est ainsi gouvernec, tant s’en faut que ie l’en, tende blâmer, que je l’approuve la meilleure dt monde et tres nécessaire, TATI UREAu, lerDialedb Democritic, p. 42. — Ils estoyent promeus de de-grez en degrez, afin qu’on les approuvast en cha. c-tzn exercice devant que les faire Sousdiacres, CAL VIN, Instit. (1560), IV, tv, 9. — Un autre asseure avoir approuvé qu’il n’y avon rien meilleur poui blanchir les dents, que se les frotter avec de ta cendre du talon d’un pied de bœuf. GuiL, L. Bou cRET, 270 Seree (IV, 189). Prouver. — Quant Noble Gueur, qui d’or por-ton une NI En champ d’azur, luy ravit t.me lame De son harnoys, pour la desconfiture Mieulx approuver à. la belle qu’il ame. lielAftoT, Vers inédits, Chant 23. — Ilz nous poursuivent par grand’clameur, comme contempteurs et ennemis des Peres, Mais tant s’en fault que nous los contemnions, que, si c’estoit nostre present propos, il me seroit facile d’approuver, par leurs tesmoignages„ la plus grand’part. de ce que nous disons. Calvin, InStit., au Roy, p. xxi. — 11 n’est ja mestier de faire longue ne curieuse demonstration, pour mettre en avant les tesmoignages qui servent à esclarcir et approuver la majesté de Dieu. Id., ib., I, p..13.. Ceux qui sont justes de Foy approuvent leur justice par obeyssan.ce et bonnes œuvres. Io., ib., VI, p. 46, Ilz requeroient que, pour avoir au.cto-rité, U a.pprouvast sa vertu par quelque miracle Lei que 1Vloyse avoit blet au desert. 1k.. ib.. VII, p. 437, Luy entré, il approuva à ses Disciples la venté de son corps. Voyez, dit il, et touchez. In., ibi, XII, p. 640. Le Seigneur Jesus n’a eu nul mestier de porter la croix et endurer tribulations sinon que pour testifier et approuver son obeis_sance envers Dieu son pere. In., ib., XVII, p, 801. Celuy qui n’a rien profIlté en cest en droit., à grand peine pourra-il rien avoir en quoy spprave Disciple de Christ. In’, , ib., XV11, p. 821. Car tout cela n’est que tradition De poésie, et vaine fiction, Dont tu t’efforces approuver ta puissanc.e. Fe. HABERT, Voyage de l’Homme riche. Quelque chose qu’ilz s’arment du nom de Constantin, ou du Roy Loys, ou de quelque Pape, tout cela ne tait rien pour approuver qu.e Jesus Christ ayt esté crucifié avec quatorze doux, oi qu.’on eust employé une ha_ye toute entiere luy faire sa couronne d’espines. CAL-vIN., Traieté des Reliques (VI, 428). Et pour mieux approuver En mon eridroict sa bonne affection, Soudain il mit. en ma possession Plusieurs grands biens. HUGUES SALEL, Iliade, IX, p. 166. Je vous prie, Monseigneur, dy tenir la bride royde, et faire que ceulx qui oyent la doctrine de lEvangile sap-prouvent estre Chrestiens par saincteté de vie. CA.Lvi.ei, Lettres,.1085 (XIII, 76 —Celle semence est appellee par les Philosophes Chassediable. Cest chose approuvee que seulement ladite semence dechasse les diables et leurs illusions hors des maisons. DU MOULIN, trad. de /a Vertu de la Quinte _Essence, p. 127. Quiconque se veult approuver membre de Jesus Christ doillt mons-trd-r que ce tiltre Iny cornpete. CALviri. Serin. contre rldolatrie (VIII, 384). Ce n’est pas une petite vertu ny vulgaire, dapprouver par effect que nous desirons estre disciples du filz de Dieu. ID.-, Lettres, 1911 (XV, 41). Quand les Pro• phetes ont voulu approuver qu’ils estovent envoyez de Dieu, ils ont dit : Je ne seray point Pro phete si ceci n’advient. Id., Serin. sur le Dealer., Hi (xxvii> 533). Quand nous voulons decla-rer et approuver que nous sommes edams de Dieu, il faut que les fruiLs apparoissent de cela. Id., Serm.. sur l’Harmonie&Panel., 43 (XLVI. 538). Non qu’il eust ainsi soigneusement fait ce pro-ces verbal de toute son administration pour approuver sa foy et faire cognoistre sa lo.yaulté, ains pour servir aux autres d’exemple d’exquise diligence. AMYiIT, Cat6n. d’Utique, as.Les eve-nemens approuvoyent ce que disait cest../Egyp tien. In., Antoine, S. Le principal de l’aine est de tendre à ce but : et selon que chacun s’efforce d’y tendre et d’en approcher, il approuve par cela qu’il est doué de raison.. CALViN. Inslit. 1561 : 1), xv, ni.Afin qu’il ne semble que je parle sans rai son, je veux approuver mon dire. In., ib, , lI„ 9.Du Syllogisme agu Penonciation Ouvre au Sophiste cale son elocution. Tendant resolurnent l’argument parfaire. Pour approuver le sien, con Mer le contraire. MAURICE SCÈVE, Microcosme, L. II, p.159. H requiert… que ceux qui parlent de liberté chrestienne monstrent que vrayement ils ont crucifié. leurs appetis et toutes leurs concupiscences, à fin d’a.pprouver par ce moyen là qu’ils sont vrais membres de nostre Seigneur Jesus Christ. Calvin, Serin. sur l’Epitre aux Galat-es, 37 51). J’ay mon service en mourant a.pprouvé Dites au Roy qu’à_ la fin ray trouva &heureuse mort en mes playes cachée, Que tant. de fois j’avois pour luy cherchée. RONSARDe _E pi. tappke d’Anne de Montmorency (V, 285). Et corn mensarent à faire le procès des quatre ou cinq que M. le cardinal d’Armaignac avoit Lila prendre ; et ne feust possible de faire condescendre les deux Compain et Girard à faire justice, non obstant qu’on leur approuvait, iliu les plus grandz de la ville, une infinité de ra.ptz et volernens, oultre la rupture des églises. MoDuAr c., Commentaires, L. V (II, 382). S’approuver. Se faire approuver. Viennent maintenant les hypocrites, et s’efforcent de s’approuver à Dieu par leurs bonnes œuvres. Calvini hiStit., VI, p. 281. Voila comme nous monstre-Tons en venté que c’est Dieu, auquel nous tas chons de nous approuver. 1111.. Serin. sur ta Ge nese, 2° sur le sacrifice d> Abraham (X.XI I I., 7.61 Approuver. Reconnaître, avérer. Vous pouvez voir que par subtile prouve, Tel se dit bon que meschant on approuve. B01 : 111)IGNI., Pierre Faifeu, ch. 22. L’humble vilain est icy anno-bly, L’orgueilleux Roy est villain approuvé. MAR G’. DE NV., Dern. POéS.) le Navire, p. 401. Que ceux que vous aurez par bon examen approuvez capables soient receuz par advis de tous. CAL VIN, Lettres, 2005 (IV, 224), Depuis ne pouvant suporter sa honte obtint son congé sur une depesche aprouvee faulco..AuinGNÉ, le Caducée (Il, 101) Approuvé. Avéré. Car ce qu’il dit ne doit estre esprouvé, D’auta.nt qu’il est heretique approuvé Par Droit Divin, en rEsglise de Dieu. H. LIE COLLERYE, Epithetans, 6. Car toute nue en la fin s’est trouvée Et envers tous larronnesse approuvée. FIA UDEN, ApOlOgLie9 dEsoP, I. 140. Nous le rendimes tout confus, Prenant la bourse sur la place, Et en Iny usant de menace De Palier mener en prison. Comme estant ap prouvé larron. JEAN GoDA_RD, les Deseiisez, V, 3. (Formes). Formes accentuées sur le radical, Memoire à Mercure de dire aux poètes, de par Minerve, qu’ilz se deportent de plus escrire rung contre l’autre… Elle n’en ayme ny appreuve au cunement la façon. DES PÉRIERS, Cymbalum, Dial. 3 (L 353). Je vois le meilleur et Pa.p-preuve mais je ne laisse pas de suyvre le pire. CALV[N, IT5iL, II, p. 62. Les sermens que la Loy appreuve. il.les /aime libres et en leur entier. Id., ib., III, p. 1.42. Je n’a.ppreuve point l’opinion d’aucuns, qui pensent qu’on doibve dissimuler ce point. Id., ib., V, p. 349. Toutes les convoitises meschantes ne sont qu’un debordement et exees desordonné de la reigle et mesure que Dieu approuve. Io.„ Episire conlre un Cordelier (Vil, 355)i J’appreuve et loue grandement les raisons de ceux qui l’ont voulu reformer [Port, ho graphel, Du Bellay, 2e Préface de l’Olive. Tu as’laissé la terre veuve Du vra_y honneur, au ciel montant. Ou ta facile oreille appreuve Noz vœux qu’elle va escouta.nt. RoNsA.nu, Odes, II, 3. La plus part appreuve une autre derivation de ce nom, ou il y a, ce me semble, moins de raison. Al4Y0Tj IVUerta, 9. Ce qui est cause qu’estant veuve, Le party de sa fille appreuve. Baïf, le Brave, 1, 2. Il ne sera pas mis en chaise pour dire un roule prescript, il n’est engagé à aucune calte, que par ce qu’il l’appreuve, MoNTAIGNE, I, 25 (I, 188). Je n’approuve point aussi qu’elle aille ainsi courir aux danses_ CHOL1ÊPES, 3e Ap_ Disnee, p. 132. C’est aux Hoys à faire les loix, disent les Tyrans,.. je ne loue point ny appreuve eestaxiome. Aubigné, le Divorce Satyrique (II, 655), Formes accentuées sur la termiaaison. — Poste qui cornera ta gloire Que toute France est ap-preuva.n.t. RONSARDe Odes, 1, 11. — Et. ne puis appreu.ver la raison de ceux qui dient que par ce moyen on adextre les jemies esprits, par les choSes plus difficiles, à concevoir aisélnent les plus fa-CLICS. TABO ILI ROT D E S A.CCO 11. S, les Bigarrures, IV, 1.. Appreu van tzfini ment Pi vention, le sub ject l’œuvre et /es acteurs, L. PAPON, Palle, Discours. — Toutes les autres prieres vocales qui sont dedans les Manuelz et Heures appreuvees. St FRANÇOIS tE SALES, Vie clevote, II, 2. — Aris tote approuvant des-ja de son lems cette façon de parler. Id.. A en.eur de Dieu. I, 9. Appuïe. Appuy ou Appute. Favorable, es chalassé, soustenant. M. DE LA PORTE, Epitheles 28 ro. Appujoir. Appui. — Je m’appuiay… Sur l’ap puioir de la logette unie. rlifle.BEL D’AMBOISE„ trad. de FREGOSO, le Ris de Democrite, eh. vu, 26 vo, Appuyernient. Appui, soutien, — A ceste cause luy permirent les conseillers et eschevins de la ville de pouvoir bastir sus le grand are du pont susdit, nommé l’arc des merveilles, un pilier ou deux de pierre, de telle grosseur et longueur qui seroit suffisante pour faire appuyement sur iceux. PARAD1N, IHS.É. de Lyon, p. 194, édit. de 1573 (Œ). — Se fera Papuyement dict podie d’une raisonnable haulteur pour appuyer. VAN ARLST, Reg& de l’arrhit. sel. Vitr.„ fol. ME (G.). Faire un a.p puyement dessus la superieure ordre. h)+, ib., fol. 541 (G.). — Les plumaceaux on coussinets font a Pappuyement et compression des parties clesuniese JOUBERT, Gr. air., p. 223, éd, de 1598 (Op), Appuyer. Fermer. —Le peuple, ayant presque partout fermé les boutiques et appuyé les portes, en mesnie temps les plus esoignez du Louvre fu-. rent les plus presti à livrer de chance. AUBIGNÉ, Hist. Uniy.„ Xi, 23. Aprancire, Aprecier, Aprendre, y. _Appren dre, pp1tjep. Apreneur. Celui qui apprend. — Assez de har dis repreneurs. Peu de modestes apreneurs. Il vaudroit beaucoup mieux aprendre Des maistres, que de les reprendre. BAriF, le Brave, Epilogue. Celui qui enseigne. — De ces bastisseurs d’aca démyes, des joueurs de luth, des violions, des aprfineurs de dances, des peintres, bref de ceux desquelz elles aprennent des exercices et sciences. SRA miTêms, des Dames, part. II (IX, 575Y Aprentif, Aprentis, Aprentissage, Y. Ap prentif, Apprentis, Apprentissage_ Apres. D’après. — Tontes peintures et tapis series modernes.., si elles sont faites apres le pa tron desdites corrompues histoires, perdent beaucoup de leur estime et reputation. LEMAJRE E BEi, cr, s, Illur., L. I, Prologue. — Elle [l’histoire] ne sera plus. desormais peinte., figuree, ne pa.tro Ginee pour laornement des salles et chambres Royalles, sinon apres la narration présente, an tique et veritable. Id., ib.—Le noble ouvrier Zeu xis Heracicotes la tira [Helei ne] en perfection apres le patron de cinq pucelles eslues par toute Grece. In,. ih., II, 3.— Lettres Phantastiques vienitent apres en leur Ordre. lesquelles je vous ay figures apres ung Exemple que jay aporté de)tomme. G. TORY> Champ fleury, Lettree adjoiteees, 73 ro. Leger aneau, qui de madamoiselle Vas, s’il lui plait, le petit doit lier… Or, sur ton rond, par le dehors tu portes Cest œil d’azur, apres les siens taillé_ JEAN DOUBLE.T, Meg. 15. — „Pay SOUVC nance d’avoir veu les histoires de nostre Dame imprimées de gros traits, apres l’invention d’un Alemand nommé Albert.> PALISSY, DisCe de l’Art de Terre, p. 308. — De tout ceey nous n’avons pas un bon autheur entre les Romains ne les Grecs, ains seulement quelques abbregez de Chroniques, Adon le Moine, Aymon, et aussi Tri-r terne nouveau et qui dit parler apres un certain Hunibald. FAUCHET, Antiquitez, 11, 1. — Je ne trouve point asseurément dans Jordain (qui semble parler apres Ablavie, vivant du temps de la bataille) qu’il ait conquis le pays d’Auvergne. Id., ib., II, 12. — Se proposans en tout et par tout l’exemple des Apostres, afin de se patronner apres iceluy. PH. DE MAn-mx, Differ. de la. Relig.. I, 1Y, 14. Aptesle naturel. D’après nature. — Toutes les quelles choses se peuvent autant exprimer en tra duisant comme un peintre peut representer l’ame avecques le cors de ceIuy qu’il entreprent tyrer apres le naturel. Du BELLAY, Deffence„ I, 6. — [Phidias] y avoit a_ussi fait la portraitture de Pe rides fort belle apres le naturel. AMY OT„ Périclés, 31.— Quand nous voions un lézard bien paint, mi un singe, ou la face d’un Thersites, nous y pre nons plaisir, et lc louons à. merveilles, non comme chose belle de soy, ains bien contrefaitte apres le naturel. In.. Comment il Mut lire les potes, a. — Quand ils nous tirent apres le naturel, ou autre subject qui nous est familier et cognu, nous exi geons d’eux une parfaicte et exacte representa tien des linea.ments et des couleurs. MorkTTA[GriE, 11, 12 (II, 288). — Nous en avons encore une autre espece qui est plus desiccatif que le susdit, duquel les peintres font des crayons à pourtraire, qu’ils appellent pierres sanguines, elle est fort propre pour contrefaire les visages après le naturel. PA LISSY,. Dise_ admir.„ De la marne, p. 351. Aptes le vif. Sur le vif, d’après le modèle vivant. — La Deesse Vertu__ luy commanda prompte ment mettre en œuvre ses bons pinceaux et ses couleurs apprestees pour ce, et luy reit faire na poudrait apres le vif des dix Vertus dessusdites. LEMAIRE DE BELGES, ta Couronne fitargaritique (IV, 56). — Et estoit icelle statue de marbre blanc, taillé par grand artifice apres le vit. Id., ees r., II, S. — Cestuy-là, sans user d’aucune fiction, Represente le vray de chascune action, Comme un qui, sans oser s’esgayer davantage. Rapporte apres le vif un naturel visage. Du BEL—Discours au Roy e.tir la Pi9esie. — On peult voir encore aujo-urclhuy en ia ville de Delphes son image entiere, portraitte au naturel apres le vif. FY GT, Philnpoemen, 2. — Il n’y avoit ne peintre ne imageur qui peust advenir à le bien tirer et contrefaire naïfvement apres le vif. Id.> Deme trilus, 2 — De tous leurs 1-loys ils luy foirent veoir les Algies en statue-s tirées apres le vif. MON. TAIGNE, II, 12 (H, 338). Apriès à. En train de, occupé à. — Tu te dis estre apres à revoir un traitté de grammaire, que tu as dressé. DES AUTELS, Replique p. 21. — Ainsi doncques estoient les Atheniens apres à faire leurs preparatifs. Amyot trad. de DIonoliE, XII. 25. — Himiico, capitaine general de ceulx de Carthage, estoit apres à lever gens de tous costez. Id., i, XIV, 14. — Les Atheniens estoyent apres à en deliberer, ne sachans quelle resolution ilz devoyent prendre. Id.. Délewsihène„ 2. — iray despuis trois jours receu quelques ad vertissemens lesquels, s’ils sont veritables, importent grandement, et suis après à les espélucher pour en tirer la certitude. MONLUCp Lettres, 156 (V, 67). Les tailleurs ont esté despitez de ce qu’on leur a voulu osier le mot d’habillement, pour l’envoyer à la guerre, quand on a appelé un habil lement de Leste ce qu’on nornmoit autresfois un heaume, et ont esté tousjours apres à. cercher les moyens d’avoir leur revenge. H. ESTIENNE, Dial. du Lang. franç. ital., I, 252. Il pourra dire que ses valets l’ont quitté depuis quelques jours, et qu’il est apres à en cercher. ID-) ib., II, 218. Antiochus possedoit toute PiEgyp te, et estoit apres à conquerir Cypre, et autres demeurants de cet empire. MONTAIGNE, II, 24 (III, 94). Ayant rengé, par un siege bien poursuivy, la ville de Flo rence si à destroit, que les habitants estoient apres à composer de sa victoire : il la leur quitta. ID., 11, 33 (HI, 156). Madame est encore apres à se coiffer et attifer, en son cabinet. Id., III, 9 (IV, 83). Après de. En train de, occupé à. —Somme me voicy apres d’ache-ver cet homme, non d’en re faire un au.tre. MONTAIGNE, III, 1.0 (IV, 132). Après Four. En train de, occupé à. Nous di sons, II est apres pour en sçavoir des nouvelles, H. EST LENNE, Conformité, I, 7, Pendant qu’il estoit après pour faire pendre un homme, lequel estoit jà à lesche1le on luy vint dire à l’oreille que s’il le vouloit délivrer, on luy donneroit cent escus contant. Id. Apol. pour Her., eh. 17 (I, 336). En après priépos.). Après. Sera-ce donc ainsi qu’en apres leur trespas La despouille du corps ne s’en viendra ça bas ? GREVIN, Eleg. 1, (Adverbe). Ensuite, dans la suite. En apres je te convoieray sauvement, quelque part quil te plaira aller. LEMAIRE DE BELGES Mugir., 1, 24. En apres sont les tressainctes reliques. MarotJ Temple de Cupido. En après s’arrestoit A con templer ses estincellans yeulx. Id., Liv. I de la Metamorph. L’autre, en après, qui estoit la plus forte, Prent sa compaigne et par terre la porte. ID„ Episires, 21. En apres lisant les belles chronicques de ses ancestres, trouva que Gediffroy de Lusignan… estoit enterré à. Maillezais. Rabelais, II, 5. Ce que lui accordas, pourveu Qu’en après tu serois pourveu De la cure de Soligny. MA ROT, Epistres, 51. Ili produisent en après le tesmoignage de PEciesiastique. CAL VIN, In-stit., II, p. 109. La Loy est comme un miroir, auquel nous contemplons premierement nostre foyblesse, en après Piniquite qui proeede d’icelle. Id., ib., III, p. 177. Il reste en après, que ce que l’entendement a receu soit planté de dens le cœur. Id., ib., IV, p. 20.1à. Là eussiez aussi veu en apres un jeune Satyre mener prison niers dix_sept Roys. RABELIIS, V, 39. Faut que le Roi premierement considere la cause [de la guerre], ena.pres le moien de l’entreprise, et depuis la fin. LE CA.RON, DiaketeS) 1„ 1 (32 vo). [A la Fortune] Garde en apres ce preux seigneur de Guise. RoNSARD, Pièces retranchées, Hymnes 1VI, 157). Possible qu’en apres ma peine mise rable Sera à nos nepveux à jamais admirable. ORE : vu : 4, l’Olimpe, p. 6. Luy, clisoit se souvenir avoir esté fEthaiides, depuis Euphorbus, en apres Hermotimus. MoNTAIGNE, II, 12 (II, 311). Ils ont en âpres les charges Ecclesiastiques, à q-uoy ils peuvent monter. LA NOUE, Disc. poz. et mil., IX, p. 222. Il leur presenta premierement le pain, et en aprés du poisson. E. PASQUIER, Lettres, XX, 8. En aprés marchoit le char triomphant de l’Ignorance. AUBIGNÉ, Faeneste, IV, 18. Puis après. Ensuite. Si on venoit à disputer, il reeongnoyssoit le Fere estre Dieu, le Filz pa reillement, et le Sainct Esprit. Mais puis après il trouvoit une eschappatoire. Calvin, inSlif-, IV, p. 232. Nul… ne doute point que les choses n’ayent premierement esté puis apres, les motz avoir esté inventez pour les signifier. Du BELLAY, Deffence, II, 6. Ainsi parla Themis en paroles prophetes, Qui furent puis âpres en temps et lieu parfaites. RorisAnD, Hymne de la Justice (IV, 214). L’autre… fut ravie et enlevee par The seus, lequel puis apres l’abandonna. AMYOT, Thé sée, 20. Et quand nous aurons pris l’Italie, que ferons nous puis apres ? Id.. Pyrrhus, 14. Apresse, y. Aspresse. Apres-soupee. Temps qui suit le souper. L’apressoupée, [Feraule] remplissant de vin les coupes de Cyrus but à luy. J. DE ViNTEMILLE, trad. de la Cyropedie, VIII, 5. Une fois à la Court une apres-soupee qu’on estoit au bal. FRA.NçoIs D’Amuoisu, Dialogues et Devis des Da moiselles, 1, 85 ro. Apreste, Aprez.ter, V. Appreste, _Apprester. Apresteur. Celui qui apprête. Lon achète bien cher les apresteurs de toutes viandes nou velles. J. DE VINTEMILLE, trad. de la Cyropeclie, VIII, 11. A.primes, V. Primes. Aprocharhie, Aprocher, Aprofiter, v. Ap prochable, Approcher, A pprofiter. Apron. Sorte de poisson. Tout ainsi que l’Apron, le Chabot, l’Able blanche, Que le courant d’un fleuve emporte dans la manche, Va, vient., suit et resuit le travail haut et bas, Sous un espoir trompeur de trouver quelque pas. Du BARTAS, 20 Semaine, Jonas. A.proprier, Aproucher, Aprouver, A.pro ver, V. Approprier, Approcher, Approuver. Aptement. Convenablement. Les Turcs ne sont aptement armez. Rabelais, III, 7. Pour icelle aptement parfaire fut eslue la place de san Apostolo. Id., Seiornachie (III, 396). Tout es toit aptement joint, collé et peint. Id., ib. (III, 397). Et. entrions en contention, qui plus apte ment les extolleroit par louanges condignes. Id., iv 11. Coups de poing eussent aptement atouré sa teste rase. Id., IV, 16. Aptené, Apte nate. Né apte, naturellement apte. Mon genie n’est point apte nate à ce que dict ce flagitiose nebulon pour escorier la cuticule de nostre vernacule Gallicque. Rabelaist 11, 6. Auquel lieu famassay quatre Medecins… pour entendre et savoir d’eux si j’avois la verole, ou non. Le premierdit que je Pavois pour tout vray, ou bien apte nate et habile de recueillir bien tost une si riche et opulente succession. Du Etna, Contes d’Eutrapel, 13 (Rabelais se moque des lati niseurs, et Du Fail représente le latin des méde cins). Certainement voilà trois âmes gentilles, et semble que les deux dernières soient aptenées selon si heureuse rencontre. TABOUROT DES Ac GORDS, Bigarrures, I, 9. Apuyenient, y. Appuyernent. Apyril, y, A eril. Apyrexie. La lièvre intermittente, c’est à dire qui a remission franche et absolue, que les Grecs appellent apyrexie, et les Latins infebrici talion. AMBR. PARÉ, XX, I, 12. Apyrine ( ;.Frup(\00 :, apyrinus). Il y a plu sieurs especes de grenades. Celles qu’on appelle apyrines n’ont point de noyau en leurs grains : aussi sont elles plus blanches, et ont les grains plus doux et moins amers que les autres, et sont leurs grains plus separez par certaines petites pel licules de sorte que leur dedans est fait à mode de rayons de miel. Du P1NETe trad. de PLINE, XIII, 49 (G., Coire). Aqua.douch, ve Aqueduct. Aquautonner (e), y.. Acantonner (e). Aquariade. Des eaux_, Juno, Pada.% Venus au der menton, Venez en bas proferer un dicton Triste, semé de joyes retrogrades. N’y faillez pas, Muses aquariades, Na.yades, doulces Chorin dyades. Arec, Poés. franç., XIII, 391k. Aquarol. Porteur d’eau. — Et pour les frais a taxé et levé argent sur le College de liriessieurs les CaTdina_ulx. les Officiers Courtisans, les artisans de la ville jusques aux aquarols, RABELms. Let tres (rtI, 367). — (Rabelais est alors à Rome.) Aquatiqué. Mélangé d’eau, — Si d’un verre plein de vin pur on en tiroit tous les jours une goutte, et qu’on y remit autant d’eau, il est cer tain que par succession de temps, il se corrorn proit et changeroit tellement que ce ne seroit plus vin, ni mesmement devroit on lors nommer ce breuvage vin aquatiqué, mais plustost eau emi nee. Trad.. de GELLI, Disc, ja.niast. de Justin Ton nelier, Disc. I, p. 23. Aquebouze, v. liacquebouze. Aqueduct. — 1553. Sur le tiers pont est un aqueduct accommodé pour passer une fontaine d’une montagne à l’autre. CH. E5T, E ri NE, ki Guide des Chemins de France., 72 (Delboulle, Notes lexi Et leur fiz aller gaigner les pilliers des aquadouch, qu’estoinct par là où anciennement les Romains faisoinct venir Peaue à Rome. MON LUC, Commentaires, L. IV (Ili 18). Aquerir, Aqu.orre., Aquester, V. Acquerir, Acquester. Aqueux.— 1503. Superfluité aqueuse. Guidon en françoys, 68e, édit. de 1534 (Faganay, Pour l’Hist. du franç. mod.). Où il y a de l’eau. — En aucuns lieux aqueux et lutueux. Epistre du Lymosin, dans Rabelais, III, 277. — Lieux humides et aqueux. PA.LISSY (H. D. T.). Qui vit dans l’eau. — En maudissant les cieux, Le tonnant Jupiter et les monstres aqueux. J. nE CnAllitP-REPUS, Ulysse, V, p. 71. — PlutcFst parmi les flots les cerfs legers paistront, Et ]es poissons aqueux dans les forests nais tront. Id., Poésies di perses, p. 94. Aquifolium. — Le Houx ou Mesp lier sauvage, autrement Aquifoliuni. O. IDE SERREs, Théâtre d’Agric., VII, g. Aqulge Draie (argot), G-ouja.t.. Var. his-i. et Iitt., VIII, 184. Aquiger (argot). Tromper. Far. hist, et Jim, VIII, 187. Acquiger tennis. — Ceste vie me plaisoit, fors que mon compagnon me faisoit porter la balle en mon rang ; mais les courbes m’aeqaigeoient fermis, c’est à dire que les espaules me faisoient mal. Var. hist. et lin., VIII, 152. Aquilin 1. De la nature de l’aigle. — J’a.y donc prins plaisir à vous discourir de ces oyseaux Aqui TKEVETi Comogr., IX, 6. (Subst.). Aquilin. Peut-être aétite, appelée aussi pierre d’aigle. — Fines pierres Precieuses, comme._ Diamantz, Ematistes, Aquilins, Navi gation du. Compagnon à la Bouteille, B. Aquilin 2, Exposé à l’aquilon. —La vigne ayrJRe et requiert les petites colines, Et los ifs les lieux froids et races aquilines. J. G. P., Occult. merv. de ? lai., p. 168 (G., Compl.), Aquiliner (s’). Avoir la forme d’un bec. d’aigle. Voicy le beau Coq… Ses membres sont D’un fil d’or delié son bec court s’aquiline, Sou pied d’un pas soklat, esperonné, chemine. Du BARTAs, 2ê Seinaine„ Q Jour, la Magnificence. Aquilonaire. Septentrional, du Nord. —De quel pays vous vient ceste corne d’abondance, et copie de tant de biens et frians morceaux ? — Dc tout l’autre monde, respondit 2TE’ditue, exceptez moy quelques contrees des regions Aquilonnaires, lesquelles depuis certaines annees ont meu la Ca-merine. Rabelais, Vi 6. — Le diacre… se tour nant vers aquilon (c’est à dire vers le north), déchasse par sa croisade tous les diables a, quilo naires. H. EsTitriNE, Api. pour Her., ch. 37 (ii, Les habitons de [rostre terre situee en un quadrant aquilonaire qui sont subjectz aux. paral leles australz, c’est à dire qui sont descritz par l’equinoctiaI jusques au tropique d’esté. L. LE Roy, trad. des Poil : tiques d’ARISTOTE, Vil, 7 (Commentaire). — Ceulx qui sont souhz les parai laies a.quilonaires, c’est à dire qui habitent les lieux posez soubz le septentrion. Id., ib. — Pau vres et morfondus th.eologiens aquilonaires, qui imaginent en Dieu la sotte et miserable jalousie qu.’ilz ont a l’adventure eux mesmes de leurs femmes.. St FRANÇCIlle DE SALES", Deierese d-e la Croix, Avant-propos, 2. — Les lieux où il [le diable] se plaist surtout de demeurer, comme les deserts, les forests, la partie Septentrionale et Aquilon.aire. LE LOYER, Hisi. des Spectres, VII, 12. (Subst4. Aqullonaires. Gens du Nord. — Les Gots, Huns, et autres Aquilonaires, ont fait plu sieurs ribleries sur les Romains. ANBR. PARÉ, in trod., 7. Aquilonien. Du Nord, —A l’entour de laquelle [fleur] les dragons et griffons aquiloniens faisoient leur nid et demeura.nce. P. ARNAULD, Liv. des Fig. de Nie. Flamel, p. 50 (G., Coing). — Bise… Horrible, aquilonienne, froide, boreale. M. DE LA PORTE, Epithetes, 51 vo. — force. Violent, froid, aspre… aquilonien. Id., ib., 53 vo. — Froid, Frai dureur ou Froidure, Aspre, a.quilonien. Id., ib., 184 rn et vu. (Subst.). Aquiloniens. Gens du Nord. — Celuy qui m’envoya lesdits memoires de ce pays là ra conte que la meschanceté, qui est comme natu relle aux Danois, a esté cause d’une telle inimitié, et qu’en somme tous a.quiloniens, dés qu’ils com mencent à haïr, sont si chaults à la vengeance qu’il est impossible (si ce n’est à force) les recon cilier. TH.P.VET. Cosmogr., XX, 18.. Aquilennaire, y Aquilonaire. Aquit, y. Acquit. A quocunique (mots contenus dans /a formule de l’ordination). Bailler tes A quocumue. Donner l’ordination. — Lequel… luy dit que s’il vouloit bien faire son cas il falloit qu’il aliast à Romme, et que à grand peine en auroit-il la raison de son evesque, qui estoit difficile en cas de faire prebs tres et de bailler les A quocuenque ; mais que le pape, qui estoit empesché à tant. d’autres choses, ne prendroit garde à luy de si près et le depesche reit incontinent.. DES PÉHIERs, _Alouv. _Réer., 7.

Aquoseux. Où il y a de Peau. En lieu bas et aquoseux-. Texte de 1542 (G., COMpl,).

Aquosité. Ce clui est de la nature de Peau. Certaines aquosites qui sortent pondant leur grossesse. AmBR., PARÉ, I, 34. Aucuns ont voulu dire qu’on trouve tousjours certaine aquosité dans les ventricules [du cerveau. Io, III, 7, Toutes flatuositéS et aquosités, lesquelles sont faites de phlegme. Id., V, 6. Et jamais n’en ay veu un seul guarir, lors quo l’aquosité est en grande abondance aux parties interieures de la teste. Id., VI, 1. Il [l’antimoine.] purge tous-jours les aquosités. In., XXIV, cha.p. complém. Pour avoir bon vinaigre par distillation… faut laisser distiller le phlegme ou Paq-usité. Id., « V I, 8.Estant le poisson jeune et. d’humeur et suc trop fade, pour estre du tout semblable à son denier, aqueux, s’envieillissant, Paquosité baveuse s’evapore, et le. bon suc naist. BOUCHET, 6e Seree (if, 2). Ar. M. Le defflant… va jetter les deux detz sur la table faisant seulement deux petits ars.-L’autre… print ha.stivernent los detz et vous les jetta si brusquement que l’un se mit SUT l’autre, descouvrant tant. seulement un ar en haut. _Nor4 i, Jelle Fabrique, p. 48. Deux et ar_ D’après La Cnrne, cette expression signifie non pas deux et un, mais deur et demi, L’on a.voit en plain marché la toyson pour deux et ar. RA.BELAIS5 115 12. Nom d’un certain rythme. —fl est une espece de rithme qui s’appelle deux et ar, pour ce que deux ou trois lignes de semblable longueur sont leonin.e.s, et. celle qui croise est plus courte. FARM, Art de ti’heiorique, L. IP, p. 50. Quasi toutes les farces que Pori blet maintenant et speciale-men t tous les monologues Coquillart sont prac tiquez en deux et ar. In., ib., p. 51. Arabe. Homme avide d’argent. Par ses rapines et rançonnernens, il avoit an-lassé de grandes richesses… Et de vray il ne se trouva jamais un tel Arabe. REGNIER DE LA PLANCHE, Hist. de VEstat de France, 11, 14. Arabesque. Une taigne affamée estoit sur ses rspaules Qui traçoit en Arabe une Carte des Gaules ; Les pieces et les trous semez de tous cos-tez Representoient les Bourgs, les monts et les Citez, REGrirEa, Sad-. 10. Arabesque (adj.)… Arabe. Bajazet apres cest aspre estour oùil fut rompu par Ta.mburla.n, se sauvoit belle erre sur une jument Arabesque. MONTAIGNE, IL 48 (t fairnerois mieux, ma sceur, que la mort violente Vous eust percé le cœur d’une darde poignante, Qu’une lance Arabesque eut ouvert votre flanc. R. GABLNJER„ Bradamante, 370. Le langage Arabesque a pour fermes apuis Le. subtil, le profond, le grand fils de Rois, L’Avicene fa_cond, l’Elclebag Satyrique. Du BARTAs, 29 Semaine, 2e Jour, Babylone. Celuy là. semble beureux.i. Qui des Seres douillets a les depouilles blondes, Les cailloux precieux des Arabesques ondes, Les forests d’Entidor, les mine Faux d’Ophir. In., ib., 4e Jour, la Magnificence. La Dame toute esplorée luy Ilt eriger un tombeau Porphire, sur lequel fut mis un Epitaphe en larigue Arabesque. E. PASQLTIER, Recherches, VII, II. À rarabesque. A la manière arabe. lia plus-part de ceux qui vous ont donné vos preceptes mrdicinaux esbient Marnas ou Arabes, et vous nous traiterez à la ma_prane ou arabesque. Ci-r o’Élus, 2e Matinee, p. 70. Ses armes estoient de toutes sortes… à la françoise, espagnolle, ita.lienne, allemande, hongresque… comme aussi à la turquesque, nioresque, arabesque et sauvage. BRANTÔME, Cep. estr., le ntareschal d’Estrozze (Ir, 24a). A rabesvie (subst.). Langue arabe. J’avois plus de six ans, avant que j’entendisse non plus de François ou de Perigordin que d’Arabesque. MolcrAIGNE, I, 25 (I, 215. Arabi. Arabe, Teleniabin et Geleniobin, Dictions Arabicques. Manne et Miel rosat. RAB LAIS, L. IV, Briefre DeckeetÉiQn (III, 200). Ce-luy qui… feut mon precepteur en langue Ara bicque. In., ili, (III, 202). (Subst..). Langue arabe. Admirai._ Je tien de bon lieu que ce mot vient de l’Arabic. H. Es TIENNE, Conforinité, Mois friançois pris du grec (p. 205). Il a esté traduit en latin, arabit, he breu. L. LE ROY, trad. des Politiques d’AResToTE, Arg11111. du ler livre. Elle n’oit non plus parler le bon et nayf François que l’Arabie,. Id., Dial. du Lareg. franç. ital., I, 60. Arabler, y. A n-ebler. Ara lote. Sorte de reptile. Aspic… Alhatra-bans. Aractes. Rabelais, Die 64. Arager. Enrager, rager. C’est mon, De-sordre se mainctientAvec teiz jens, dont j’en arage..i. » i’otties, II, 310.Il est temps de partir d’icy ; Ce badin nous faict arager. _Ib., III, 7. Mon amy, si ta femme arage, Arage deulx fois contre elle une. Ib., III, 76.’Limogé. Enragé. Il couroit par les champs comme ung loup asragé. FABItli Art de Rhaor., L. I, p. 186. Car près de luy mes advers sont rengés Pour luy tollir, ainsy comme aragés, De tout son bien la meilleure partye. P. Du VAL, MoraiiÉé à six personnages, p. 138. D’autre part nous voyons, mesme devant nos yeux, Le soldat arragé, ravageant furieux Tout ce qu’à la sueur de sa pauvre famille Le pauvre paysant gagne avec sa faucille. GAUCHRT, Plaisir des Champs, 1-e Printemps, Ectogue„ p. 88. Aragé de. Qui désire furieusement. Vecyne un demy [)’entrer ; c’est quelque bon payeur. Sotties, 111, 115. Aragne. Araignée. La pucelle Arachné… ne changea elle pas sa propre forme en celle d’une araigne, pource quelle osa faire comparaison de ses ouvrages, brodures et tissuz à ceux de la Deesse Pallas ? LEMAIRE DE BELGES, filustr +, 1, 35. Et. ne sera reputé fol cil qui en ce temps fera sa provision d’argent mieulx que de Aranes toute l’année. RABELAis, Pantagr. Prognost., 7, As-Arges. Araines. In., IV, 64. L’Aragn.e filandiere Rompt M fil de son crespe et par l’air ne Pestend. BELLEAU la Bergerie, 2e Joeirn, , Ap. parences de la Lune (II, 67). Vray Dieu ! ils Me desroberont tout. Et quoy, s’ils ne vous dese robent les toillcs des iragnes ? LARIVEY, les Es prits, II, 3. Rentre à ceste heure dans la maison et garde la bien. Que voulez-vous que j’y garde qu’on ne J’emporte volontiers ? Car les larrons n’y pourroient faire autre butin, n’estant meublée que de toiles d’araignes. J. DE C…1111-1A1GNES, l’A_Ya-ricieux, 1, 2. Pour empescher les araign.es de faire leurs toiles dedans le temple d’Apollon. PARÉ, XXIII, 26. Le tourment luy avoit tellement estiré le front que la peau ne res-sembloit qu’aux toiles d’araignes, tant elle estoit mince et estendue. St FRANçors DE SALES, De fense de la Croix, III, 9. Les araignes ne tuent pas les abeilles, mais elles gastent et. corrompent leur mie !, et embarrassent leurs rayons des toiles qu’elles y font. Id., Vie devote, 1, 22. — Les portes estoient tousjours cadenacées… Les aragnes y avoient tendu leurs toiles. Trad. de FOLENGO, Merlin Coccaie, L. XXIII (II, 259). — Les araignes ne font jamais presque leurs toiles que quand le tems est blafastre et le ciel nubileux, St FRANÇOIS DE SALES, Amour de Dieu, XI, 21.

(Avec altération de la voyelle initiale. Cf. ci-dessus l’exemple de Larivey.) — Gros Lymaçons, Yraignes treshorribles, Puces et Poux, et Punaises terribles. LEMAIRES DE BELGES 2e Epistre de l’Amant Verd (III, 24). — S’il y a une mouchette dedens, il signifie guerres ; et s’il y a une yragne dedens, il signifie grande mortalité l’année advenir. Anc. Poés. franç., II 97. — [Un taon] Il fut aux retz d’une yraigne surprins. IlhifDENT, Apologues d>EsopE, I, 111. —Un jour passé au long d’une champaigne, La goutte vint a rencontrer Pyraigne. In., ib., II, 59. — La Goutte habile les courts des grands seigneurs, et I’lliraigne la mai son des pauvres. Du FAT L ! Baliverneries d’Eettra-pel, p. 44. — Hz n’a_Tifflient mesme cure de chasser et nettoier la maison de force Hyraignes avec leurs Rlietz. Id., ib.,. p. 48. — Voila sa requeste [de la Goutte], la_quelle Jupiter ne voulut depes-c her sans que prealablement n’eust veu celle de rIlyraigne, qui… demandoit. congé de librement. habiter les maisons des pouvres gens. Id., ib. p. 51. Le tout veu au net fut dict et appointé que I’llyraigne changeant de maison derneureroit paisiblement… ar-7, maisons du pouvre populaire. ID., ib., p. 52. — Celuy qui a Feu le. tour De llyraigne niesna.gerei Filant ses rez à l’entour De la mouche passa, gerp. Du BELL.A.T, Ode au seigneur des Esscirs. Toy, Gressin, qui n’as jamais braie Au foyer, toy que la punaize Et l’iregne peut de-daigner, Qu’un rat ne veut accompagner. Baïf, Passelems, L. III (IV, 336, L’iregne son ré’de soy tire. Baïf Min, L. II (V, 63). •Si cela se fait., le monde ira à rebours… Le bœuf et le gourmand pourceau Feront le p]ongeon dedans Peau, Et la mouche prendra l’iraigne, LARIVETI les Tromperies, II, 3. — Cil qui d’un bossu s’accompagne Fait un semblable et pareil gain Que fait la mouche avec l’yraigne Ou qui pour argent prend l’estain. Id. ! ib., III, 2. — Ainsin que la dame prenait à son coucher sa chemise derrière le rideau de son lict,… se présenta sur ledict rideau une grosse hyraigne, si hydeuse que rien plus. BRAN Ttol E, des Darnes, part. I, Jehanne H, Reyne de Naples (VIII,.19e2). — De peur que ies hyrai gnes bastis, sent ieurs hyrantelles. In., ib., part. II (IX, US). — Cf. plus loin.

(Comparaisons et symboles.) Faiblesse de la toile d’araignée. — Il dit que la fiance de telles gens est comme la toile crue tissent les araignes. Calvin, Serm, sur le liv. de Job, a2 (XXXIII, 393). — Ces raisons semblent aux toiles des arai-gnes, qui sont bien fort subtiles et dellees, et tou-tesIbis ri’dint pas grande force. J. BoDIN, Repu Nique, VI, 4.

Les lois comparées à des toiles d’araignées. — Nos loix sont comme toilles d’araignes… les simples rnouscherons et petits papillons y sont Prins… Ms gros taons malfaisans les rompent… et passent à travers. Rabelais, V, 12. — Toutes Ti.roz loix ce sont tailles d’yraigne… La grosse mouche aisement vous les brise, Mais la petite y demeure bien prise. CH. FOtTATNE, le Passetemps des Am p. 307. — Telles loix, disait il, ressemblent proprement aux toiles des aragnes, pource qu’elles arresteront les petits et les faibles… mais les riches et puissa_ns passeront à travers. AticYo.r, Solon, 5. — Ceci se rapporte fort bien à ce que


disait ce grand législateur Zaleucus, que les loix estoyent semblables aux toiles des araignes. Car… la petite mousche y demeure, mais la grosse en sort par force. H. ESTIEN-NE, Apol. pour lier., ch. 9 il, 128-129). — Les edits et ordonnances en plusieurs lieux ressemblent aux toiles des a.r.ai-gnes..+ d’autant qu’il n’y a que les mouches qui s’y prennent, et les grosses bestes s’en jouent.. BoDtN, Hepublique, V, 5, —La ustice ressemble au filet d’une araigne : il retient le, s petitz moucherons mais les grosses mouches le percent et passent à travers. LAR1VEY, k Yeicie I, 4. — La loy (toile diareigne) est trop foible, et ne peut Le Prince envelopper, si son cœur ne le veut. RONSARD, Bocage royal (III, 190. — Ne favorise aux grands, lias petits ne dedaigne, Ne fav point de tes loix une toile d’araigne„ Toile où le mous eheron earrete, cepandant Que le bruyant frelon va sa trame fendant. Du BARTAS, 213 Semaine, 4e Jour, lar Magnifiewerf›.

L’inutilité de la tuile (inaraignée. — Tous ces doctes Esprits, dont la voix flatteresse Change Ilecube en Eleleine et Faustine en Lueresse… Se font imitateurs de l’araigne qui file D’un art laborieux une toile inutile. Du 13ARTAS, Ire Semaine, 2° Jour. — Ces longues harangues, tant bien agencees, polies et pleines de toutes fleurs, semblent aux toiles des araignes, qui ont, beaucoup d’arti)ce, toutesfois sans utilité ne profit, GUILL. BOUCHET, 12e Seree 268).

Le venin de l’araignée. — Tout ainsi que font les araignes et chenilles, qui, des mesmfis fleurs dont les abeilles e.slabourent leur miel, composent. un mortel venin. Du BARTAS, I « Semeinc, Ad-vertiss. — [Certaines personnes1 sernblÉ, nt aux araignes, qui convertissent en poison ce qui est autrement destiné à bien. ClioidÊREst lre Ap. Disie.e, p. 30.

La toile d’araignée tissée sur les objets auxquels on ne touche pas, dont on ne se sert pas ; symbole de négligence et d’abandon. — Nous avons tant et trestant par la ni[a.rine jeuné, pie les maigries ont faict leurs toilles sus nos dens. fiAB EL A IS, IV, 49. —Et commençay à demener mes mach aires qui es toient. toutes plaines d’yraigne.s, et gastees de la faim que j’a.vois enclume. Loir-VEAU, trad. cl’ApuuÉE, Fine doré, V. 4. — Et à fin que Paraigne, artizane admirable, Surpendant son ouvrage, eust ourdi de ses piedz A l’entour des harnois ses filets deliez. RONSARD, Hyreine de Henry H (IV, 200 — Qu’ainsi puissent les miens [mes vers] amollir ta Colombe, Et l’araigne à jamais ne puisse sur ta tombe, Quand tu seras en bas sa toue façonner. O. DEMA.74 ; Y les Souspiret, Sonn. 45. — Harnois de guerre en ce pais la sont Tous pleins de reti que les araignes font. AmyoT, Numa., 20. — Et que le corselet au plancher se moisisse, Et Paraigne à jamais ses filets y ourdisse. RONSARD, Poemes, L. II, la Paix (V, 205). — Et que l’araigne ourdisse Sa fine trame ès vuides marions. BELLEAU, la Bergerie, ire Journ (l, 191 — Et /a rouille déja rna.ngeoit les dures armes, Et l’iregne tessiere alentour des goussets De sa toile maillee ourilissoit les filets. Baïf, Poemes., L.1, » [II (II, 399). — L’Abeille puisse aux creux de leurs cuiraces Faire son miel : l’Araigne ses filaces-Ahi.JmpkyN, Œw. Poet., L. I, 67 r°. — Mes armes au crochet se couvrirent cl’araignes. R. GA itNiE.R* Bratlamnle, 1164, — Son arc comme jadis encordé ne tendon : Sur ses ileches filon la mesna-gere araigne. Io., ii., 1224. — Puisse je voir le doigt de 3’araigne empesché A filer dans le creux du casque empennaeli. Du BARTAS, 2e Semaine, ier Jour, les Furies. — Viendra jamais le temps que le harnois sera Tout couvert des filets que l’araigne fera ? Vauquelin de la Fresnaye, Art Poétique, III.

Grillage ou treillis de fer. Pour une petite yragne de fer servant a /a fenestre de la chan-thrc. de l’orlogE : ± qui regarde en l’eglise. Texte de 1500 (G.). On met des a.raines sur les bajoes de ma-chonnerie entour le thour du molinel. Texte de 1511 (G,). Sorte de chausse-trape. Araignes de fer ou caudetreppes. Texte de 1510 (G,), Sorte de filet.. Il chasse, et la perdrix o la tonnelle il prend, Ou l’araigne aux mauvis et aux merles il tend. J. BÈREAUe Egiogue 3..A.ragneux, y. Araigneux. Araignee. Toile d’araignée, Les frelons faussent l’erignee. Baïf, Mimes, L. II (V, 93). S’il advient qu’il y ait [entre les lèvres de la plaie] araignée, poil, huile et autres choses estranges„ elles empeschent l’agglutination. AMBR. PARÉ, VII, 5. Nous n’avons jamais aperçu d’araignée ni de fange en leurs logis. MoliirrAIGNE„ Aunt. de Voyage, p. 118. On ne voyoit, par tout le convent et par les cloistres que mille ordures..+ et les araignées pendues et attachées par tout. Trad. de FOLENGO, Merlin COCCaie, L. VIII (1, 288). La paille et ordure y sont jusques au genou il, et la pluye pa.sse à travers les voultes, estans les mu railles parées de longues aragnées. ro., ib., L. XXV (H, 327). (Diverses altérations du mot. Dans tous les exemples suivants, il est. employé au sens actuel.) Veulx turne dist) des dens prendre herignee, Qui si tresfort contre ce meur te serre ? MICHEL D’AMBOISE, le Eabilon, 59 ro. Un delié filêt Dès Muzes j’ourdi, pour t’en aurnér. Tèl ke la souple érigné le titroèt. Baïf, Efrcnes de Poezie Fransaze, au Grand Prieur (V, 325). Sont erignees qui slentreinangent. Id., Mimes, L. II (V,’22). Trois vieilles rechignees Vinrent à pas contez, comme des erignees, Chacune sur le cul au foyer s’accropit. R.EGNite., Sas. 11. Gardez vous de faire comme l’arignée, qui convertît toute bonne viande en venin. rielAric. DE NAV., Heptameron, 36. Ainsi qu’en nos jardins on voit embesongnée, Dés la pointe du jour, la ventreuse Arignée, Qui quinze ou vingt filets (comme pour fondement De son ré commencé) attache proprement. RoNSARD Hymne de I’Automne (1V1 319.Au croc vos morions pour jamais soient liez, A l’entour rari-gnée, en filant de ses piez Y ourdisse ses rets. In., Poen-tes., L. Il, Exhortation pour la paix (V, 197), Esté, se je n’estoye, tu ne durerois mie De bestes venimeuses, de quoy je te nettye, De mouches et de vers, punaises et d’arignie ; Je t’en fais delivrance par ma grant courtoisie. Anc, franç., VI, 192. Arainee. Instrument de chirurgie appelé aussi, au xvie siècle, ireigne, a_ujourd’hui érigne. Avec arainées ou petitz crochetz propres à ce. AMBP. PARÉ, Maniere d’extraire les en fans. Araigneux. Qui ressemble à la toile d’araignée (a.0 propre ou au figuré). Mais cette voix, qu’on entend par trop basse, A peur d’ourdir une tonte yraigneuse. LE CA.ROT’Z Sonn. 40. Et Vulcain guignant au pres De son embusche yraigneuze, Qui la couple vergongneuze Alloit serrant de si pres. Du BELLAY, Ode au Seigneur des Essars. Je trame par mes vers un araigneux filet. P. DE CORNU, CEUVr. poét., p. 79. Seulement pour onder resvent de leur extaze, Quun cre.spon ara-gneux, une toyle de gaze, De vent, d’air, de fumé, d’umbre, en umbre coulant, Resoulle a son espaoie un clair voyie volant. L. PAPON, Discours à Mlle Fan file (I., 34). Or sus, Togne, qui es la puissance de mon flascon, dis, et nous recite les pit,.ges des ruiler’n ns, et leurs rets araigneux. Trad. de FOLENGO, Irin ICOCCaiel. L. XVI (II, 61). Relh craie-ruez, Partie de l’astrolabe, appelée aussi araignée. Et l’Almicantarath en onze poincts cerclé. Avecques l’Alzimuth dessus un seul reigié, Et le reth araigneux pour les Astres croissa.ns, M, , dkurticE Sch.vE„ Microcosme, L. III, p. 91. Arab : 1. Airain.Si commanda genera.lement à tous de prendre telz harnois quilz trouveroient de prime face : si comme… salades, bavieres, et capelines d’arain tout ravercli. LEMAIRE DE BELGES, Iliustr, , I, 23. Gente D altes, de J uppi ter a yrnée, Dedans Ta jour d’oral ! « bien enfermée, MAR0T, Elegies, 24. De ces pillules Warin en avez une à, Orleans sus Je cloc.hier de l’esglise de saincte Croix. Rabelais, II, 22. Croioyt que nues feussent pailles d’arain. ID„ —12 lA. Avecques Ses hommes d’armes à pied couvers de grandes targes d’arain doré à liantiqu.e façon. Id., Sciopna-chie (III, 410). A ceste cause a esté… loué Ezechias pour avoir brisé et abattu le Serpent diarain, qui avoit par le commandement de Dieu esté eleve de Moyse. Calvin, in-Stit., XV, p. 752. Je n’y retourncray pas : ce mot te soit une muraille earain. Rabelais, V, 15, Les deux parties estoient d’arain, comme Corinthian. In., V, 3#. Mago avoit… cinq cents vaisseaux à raines, tous armez par les proues d’esperons et pointes de fer et d’arin. A ! irtyor, trad. de DroDoftE, XIV, 16. Lon trouva la sepulture d’un grand corps, avec la pointe d’une lance, qui estoit d’araire. In » Thé sée, 36, Le fondateur de la ville prent une charrue, à laquelle il attache un soc d’arein. In., Ro mulus, 11. Et y furent aussi trainnees cent et dix galeres toutes armees par les proues de forts esperons d’orant. Id., Lucullus, 37. Fronts airmn. Pibrac, bien preparé, ha rangua devant ces fronts d’aerin, comme on les appelloit [les réformés]. Aunic5TÉ, Hist. Uni, IX, 3. Pour la derniere paix do Pannee 1577, les refformés avoyent choisi les plus capables de leurs jurisconsultes pour composer la chambre mi-partie en Languedoc, entre ceux-là Clauzonne et Vignolles ; le premier desquels avait eu grande réputation entre les fronts d’airin. Id., ib., IX, 9_ Sommeil clarain. Il se prie à sommeiller, qui fut un sommeil d’arain (comme disent les Pones) et son dernier dormir. Amy or, L. II, 23 ro. Airctin p.(1 ject.). Graveetre. Bossee, imagere, sablee, marhrine„ hronzee.., airaine. M. DE LA Epithetes, 1.96 r. Araine I (vieux mot). Ces Rommans ont. trouvé encores un autre expedient pour —imiter la _langue Latine, duquel on ne s’appercevroit pas si aisément. Or en avons-nous exemple en ce mot Argines duquel use Huon de Mon, pour signifier une certaine espèce de trompette. 1-1. ESTIEMiE5 PreceliEnce, p. 192. A.raiine 2, v. Ara gne. Arab : Lee, y. Araignee. Araire. Charrue, Le peuple que tu vois Campé sur ces rochers est issu de la cuisse Du fameux Abraham, qui, pour faire service A ce grand Dieu des dieux, qui d’un ferme ciment Lie de l’Univers le ferme ba_stiment, S’en vint en ceste terre adoncques seillonnee Par l’araire tren chant. du riche Ca.nanee. Du Bartas, Judith, L. II. — Sangar picque ses bœufs ei d’un luisant araire Retrace les sillons de son champ tributaire. Id.> 2e Seenetérte, Be’Jour, les Capitaines. — Non afin que par mes vaux… Liez à plus de bouveaux Ahanent plus mes araires. LUC DE LA PORTE, trad. d’HonA.cE, Epocles, 1. — En cest affaire des semences, une seule [bestcl y suffit, tirant gaiement le soc ou la herce, avec une sorte d’araire que les Provenceaux, Dauphinois, et ceux de Languedoc appellent Fourguai. O. DE SERRES, Théâtre d’Agrie.., II, Araisonner, v. Arraisonner. Arane, y. Aragne. Arantelle. Toile d’araignée. — De peur que les hyraignes bastisse.nt leurs hyrantelles. BnArirrôni.E., des Dames, part. II (IX, 538). Filandres qui se forment au pied du cerf. — Car incessamment les arantelles tombent du ciel et ne sont point. filees des araignees ce que ray vu par experience d’un cerf qui passoit a cent pas de rnoy, la. ou j’alla.y soudainement voir ; je n’y sci-, Lu jamais estre a temps que les filandres ou arantelles ne fussent tombees dedans la forme du pied. Du Fourra.oux, Venerie, 29 le (G., Compl.). Araper, Araser, y. Arraper, Arroser. Aras…ger, y. Harasser. Arayer, Faire couler. — La mere… leur pre-sentoit la mamelle ; mais tellement tarie qu’elle n’arayoit plus que du sang. Du VAIR, Medit. sur les lament. de feremie, ch. 4. Arbage, y. Herbage. Arbaleate. On trouve souvent la forme arba-Imre, — Les Xrestiens font leur assemblée, Garnis d’arbalestres et ars, Piques, javelines et dars. GruNGonr4 S. Loys, L. VIII (II, 2612). — Faire arballestres et. engins. SEYssEL, trad. de Dm-nortF., III, 28. — Par un trajet d’arc ou raillon d_larhalestre Jadis perdit une Biche ken dextre. IIAAJ DENT1 Apologues dEsoPE, f, 46. —Car d’une Ilesche ou raillon ifarbalestre Par le veneur lors navré il peut estre. Id., ib., 1, 101. — Ou dans la bute on decoche la vire De Parbalâtre. Baïf, Poemes, L. I (II, 42). — Et venoient d.escharger à une tirée d’arbalestre dans la taillade. MONLUC, Commentaires, L. IV (II, 249. — Aux campagnes cerch.ons, de hallier en haiiier, La grue ou le ma_ulvy, pour, avecq’l’arb ; _ilestre, Tuer cil qui devant l’oiseau n’ose paroistre Pour se mettre dans l’air. GAUCH ET ! Plaisir des Champs, l’Ilyoer, vol pour le merle (p, 297). — 11 y a une bute à tirer de Parbalestre, et une place pour ce service… et y en a une pareille à Phacquebute. MONTAIGNE, Joarn. de Voyage, p. 96, — 11 portoit Parbalestre au bon Roy Charlemagne. RU : NiER, Sat. 10. On trouve aussi arbeleste. — Par elle sont les arcs tendus, les arbelestes bandées, les fondes faictes. RAD ELMS, Iii 51. Arbaleste â jakt. Arbalète servant à lancer des cailloux ronds, des balles ou des flèches. — Commandant expressement à tous ceux de leur trouppe guerriere tirer chacun d’estoc et de taille._ sans exemption de personne, y obligeant autant ceux qui portoient des arbalestres à jalet que ceux qui avolent des harquebuses à croq sans fourchettes. JEAN na LA TArr.me-, Singeries de la Ligue. — Elle ayrnoit aussi fort à tirer de rhar-haleste à alet. BRANTÔME, des Dames, part. I, Disc.. 2, Catherine de Medicis (VII, 246). Arbaleste de pa.sse. Machine pour l’attaque et la défense des places, servant à Iancrr des garrots et des dondaines. —1Gargantua] enfonceoit l’are, bandoit. es reins les fortes arbalestes de passe. RA-BELAIS, 11 23_ — Ceulx qui estoient sur les murailles de la ville leur favorisoient avec grosses arbalestes de passe et autres engins à tirer au loing, Amyot, trad. de DIODCI.REe XVIII 6, — On avoit dressé en cet endroit là une tour de bois de. cent couldees de ha-ult, qui estoit toute pieine. d’arbalestes de passe et. d’autres engins à tirer au Ioing. Id., ib. — Si elle [la femme gauloise l es-branle ses bras et ses larges espa_ules aussi blanches que neige, vous diriez que ses coups de pied et de poing sont traicts la.schez de puissantes ar halestes de passe. FAucnriT, Antiquitez, 1, 5. — lis avoient aussi des instruments appelez Ri-haudequins et arbalestres de passe. Id., Origine de. e Chevaliers, L. II. —Il pri1 pour devise une grand’arbaUst4-.7 de passe, qu’on nomme ainsi, laquelle se bande avecques polies, et ces mots es critz Lngeniunz, fflperat vires. BRANTÔME ! Cap. estr., Cansalpo Hernandez de Cordo9a (I, 132 Noix d’arbaleste. Partie oü se trouve l’encoche sur laquelle se fixe la corde tendue. — Entre lesquelles chevilles le susdit astragale est receu selon ses parties laterales, en sorte qu’il tourne entre elles et la susdite cavité, comme une noix dedans I’arbaI astre, A rid B11. PAn, IV, 26. — De l’autre. [costé] brimballoit une clef fort honne.ste, Qui tire à. sa cordelle une noix d’arbaleste. REGNIER„ SaL 10. Donna à. l’arbaleste, v. Bonnet. Arbalestter. Arbalétrier, archer. — Les Ce-eri-v()yerent cinq navires, sur I.squelz avoit quatre cens arhalestiers. SETssEL, trad. de Tnu-CI’D IDE, VII, 6.— Pompee… avoit grand nombre darchiers, arbalestiers, el autres gens de traict. ID., trad. d’AppiEN. Cii.diCS1 II, 8. — On ne peut faire en un seul jour un bon arhalestier. J. DE. VINTEMILLE1 trad. de la Cyropedie, 1 II 8. — Je me donne à travers tous les Diables, si jamais h.arbelestier du pays… tira trajet dedans. RABE-LAIS, IV, 52. — Dessus les galeres estoient embarquez force archers. arbalestiers, et tireurs de fondes, AM YOT1 trad. de DIonona, XIV, 14. — Comme l’arbalestier Qui, attentif, attend sur un fourchu sentier Le lievre ou le lapin.. Du I3ARTAs, Judith, L. VI. — En la troupe (rue j’avois n’es-toinct que tous arbaiestiers, car encores en ce temps-là n’y avoit point de harqueb-uzerie parmy nostre nation. Mornuc, Commentaires, L. I (I, 52).— Un arbaiestier de là tire Au cerf une tranchante vire, Qui les costes luy traversa. BAïF, Mimes, L. I (V, — Tout ainsi que n_krbales ber qui guette en un sentier un lievre ou un lapin. CErin Li P.REs, 9e Malin& (I, — On y encor des arbaiestiers à pied, et des harquebu-siers à rouet. LA Noun, Disc pol. et mil., XI, ph 27&— Le temps passé, au lieu des harquehu-tiers diaujourd’huy, c’estolent tous arballestiers. BRANTÔME, CouironneLe français (V, 304 — Les Grisons, les Suisses et tant de villes imperiale.s d’Allemagne vous feront voir un tableau de cest arbalestier, à qui le Prince ordonne d’emporter une pomme dessus le Iront. de son enfant., AUDI GN Lettres diverse, 22. Arbakstiére. Planche ajoutée au conroir de la galère, où se plaçaient les soldats. — Les soldats aux arballesti&es, poupes, ra.mhades, proues et coursies, BRA NTÔMEi Cap. franç., Henry H (III, 254). Arbalestrage. Tir à l’arbalète. — (Fig.). Tout CC quivous sifflerés, desgoiserés, et croaillerés sera enregistré aux livres Sibyllins, et tenu pour oracle do l’Aruspicine Toscane, comme s’il estoit ernané des traditions Apostiodiques, qui est la prime et unique visiere de tout nostre arbales-trage. PH. D É : 14.A RNIX, Deir. de la Relig., 15 i 7. — C’est à ceste mire la que ces S. Peres bandent tout leur arhalestrage. Id., ib., I, H, 9. — Le simple peuple ne peut pas sçavoir que c’est là la vraye butte de nostre arbalestrage. [D., ib., I, tv, 17. ArbaIestre, y. Arbaleste. Arbalestreux. Lancé par l’arbalète., — Garrot. Entortillé ou entortillonné„ fort, onlassé.„ arbalestreu.x. M. DE LA PORTE, Epithetes, 189 ro. Arbailestler, v, Arbalestier. Arbeleste, v. Arhaleste Arbitrage. A.5.-on arbitrage. À son choix. — A l’exemple de celluy milourt Anglois, auquel est.a_nt fuie commendememt pour les crimes des quelz ejstoit convaincu, de mourir à son a_rhitralge, es-leut mourir nayé dedans un tonneau de Malvesie. Rabelais, IV, 33. Arbitraire. Juge arbitraire. Arbitre. — Tout-tes dun vouloir unanime saccorderent de faire le pasteur Paris Alexandre leur juge arbitraire en ceste matiere. LENIATE.E DE BELGES, IUur., I, 30. Arbitraire subst.. Pouvoir absolu. — Je ne faillii jamais de te complaire ; Corps, âme et biens as eu en arbitraire. Anc_ Pués. franç., X !, 213. Arbitrateur, Qui juge souverainement. — [Jupiter] fut estably, par commun consentement, arbitre.-trbitrateur. LEMAIRE DE BELGES, Muer., 1, 30. (Subst.), — 0 tresgrand el tout puissant crea-tour, et recteur du ciel, general arbitratcur de tout le monde. Trad. de BOCCACE, Planfliletie 1537), ch. v, 71 vo, Arbitre 1, Timon. — Pourquery,.. en es tu reschapé ? qui estois arbitre et prescrit quand le crime fut commis ? LouyEA.11, trad. d’A ! u L 1 E, l’Ane dors, I, 5, — Petit tesmoing et arbitre de ce qui a esté la nuit fait. ID, ib. Arbitre 2. Volonté_ — Votre beauté est un soleil luisant, Plaisant, aux_ yeux, à. l’arbitre nuisant, Car à vous voir je vous loue et vous prise, Et cependant nia volunté est prise. An& Poési franç., VIII, 53. Franc arbitre, liberal arbilre, y, Franc, Liberal. A son arbitre. A son gré. — Les dames… se ha-bfflotent à’leur plaisir et arbitre. Rabelais, I,.56. En arbitre, Au pouvoir. — Je n’ay jamai :  ; e.n-tendu que par loy aulcune… ayt esté en arbitre des enfans sey marier, non consentanLs, voulens et promove.us leurs peres, meres et parens prochains. RABBLAIS, III, 48 Arbitrement. Jugement, décision. — Infaifli ma dame, lamende sera faine a vostre arbitrPment. Du GUEZ, an Ineroducturie /or lern-e iço speke french ireeviy, édit. Génin (à la Suite Éli ! Palsgrave), p. 1046. Arbitriel. Arbitral. — Pour avoir renon.cé a une, L appeliacion par lui interjecté de certain rapport arbitriel que s’efforçoien L faire comme arbitres Godin et Boyer de Wacincourt. Texte de 151 3_15t : (G.., Compl.). Arboisier. Arbousier. — Bruscs, ou 1-lonssons„ Genests, B1i, Arboisiers, Lentisques. O. DE SERRES, Théàrre d’Agric., VII, 7. Arboree. Qui prend la forme d’un arbre. — L’on trouve force mauves arborees du long du rivage de la mer de Gennes. Du PIN ET, trac]. de LhoseorurbE. II, 3 (G., Compl,). Où il y a beaucoup d’arbres. — Ceste region se nommoit jadis Arboree, à cause des Forests qui y estoient. THEVET, COSMOV., XVI, 25. Arborer. E. Pas quier note le mot comme peu usité. — Je n’avois jamais leu Arborer une enseigne, pour la planter, sinon aux ordonnances que fit l’Amiral de Chastillon, exerçant lors la chargc de Colonel de l’infanterie, mot dont Vigi-nelle a usé en l’histoire de Villehardouin, Re cherches, VIJI, 3. Arboré. Garni [d’une enseigne]. — Tornant la lie 11 f’sur ce beau et celebre port… je m’imaFinois dv voir encor les galleres d’Espagne arborees de leurs croix rouges et. les regimens d’Espagnols en battaille sur vos quav A s. De VAIR, (t. et Trajet. orat., Renzonstr. aux hwabitans de Marseille,. p. 189. Arborien, — II y a de deux sortes de champignons : les uns sont. terrestres, et les autres sont arboriens ou forestiers, c’est a dire croissants sur les arbres. GREV1 VeldilS, II, 19 KG, , Compl.). Arborieer. Herboriser. — Cerf miettes, bechés, tranches, et aultres instru mens requis à bien arbo-rizer. RAFILLAis, 1, 23. — Au lieu de arboriser, visitoieryt les bouticques des drogueurs, herbiers et apothecaires, et soigneusement consicleroient les fruicts, racines, fueilles. Id., 1, 24. — [A Gre-vin]. Tu pourras là, si tu veulx, aysement Arbo-riser, et là c.ommodernent Ronsard pourra charpenter son navire. N. 11_7•LLAIN, Sonne15., L 1, p. 31. — Ayant visité et arborisé’quelques jours. Cosmogr., II, 2.— Sinon comme un Fa-bris, du soc de là charrue Retrasser les gueretz en les fertilizant, Suivre au moins pour plezir un Cire a.rborizant. L. PhPoN, Meslanges (.11, 145), Arborer. — Arborisent joyeus sur le mat. des IrTaisseaus, Avec les estendars, leurs bouffons pan nonceaus, ASS1C NET, lifespris de la vie, 265. — Nonobstant que l’enseigne de la ville fut arborisee aux fenestres de l’Hastel de ville. L-es grands pardons eAnnecy„ dans St François de Sales. XV, 4.10. — Ils arboriseront quatre ou cinq cens pen-naches. Var. hist. et litt,. IV, 34, Arboriste. Celui qui étudie les propriétés médicinales des plantes. — Tantost il [le poète hé roïque] est Philosophe, tan tost Arbo riste, Anatomiste et Jurisconsulte, RoNsARD, Fraraciade, Préface de l’édit. de 1623 (III, 523). — Nos anciens Peres, arboristes spirituelz, nous &suivent la Croix pour un arbre tout pretieux, propre a. la guerison et remede de nos maux. St FRANÇOIS D E SALES, Defense de la Croix, Il, lt — La nature… a bien fait une pareille singularité en une plante que les arboristes nomment corn-munernent le fil z avant le pere, parce qu’elle pousse son fruit avant ses fleurs. ID" Lettres, ` : 382 (XVI, 193). La déesse qui règne sur les plantes, — On la nommoit Pomone la fruitiere, Grande arboriste, et riche jardiniere. J. VITELe Po., p. 57 (G, , Compl.). Arbouce. Arbouse. — Les arboures emc u ren un an a meurir, de sorte que le fruiet nouveau chasse l’autre. Du PIN ET, trad. de PLINE XV, 2i Conel.). Arboutant. Arc-boutant. — Gargantua.lit faire’quatiie ! grosses chaines de fer pour le lyer, et. fist faire des arbouta.n5 à son berceau bien alustez. RIAIS, II, Considerez bien le minois de ces —voillans pilliers, arboutans de justice Grippe minaudiere. — Les deux truies… pour suivans la querelle hereditaire de leur maison contre le jeune Clotaire, qui a_volt perdu sa mere, arboutant de toutes ses forces, le reduisirent… en telle extrernité que… il fut contraint de leur abandonner les deux parts de son Royaume. E. PAS QIflERe Recherches, V, 8. II voulut_ vouer ce nouveau College en faveur des pauvres Escollers qui voudroient. faire profession de ]a Theologie, qui seroit comme un arboutant pour soustenir l’Eglise de Dieu contre les assauts furieux des Herniques. Id., ib., IX, 15. <nowik/>

Arbre. Arbre Pailadin. Olivier. Nous lors„ sous l’arbre Palladin, Voùrons au Dieu Capitolin, Pour un tel benefice, Annuel sacrifice. R. Garnier, Porci, 395.

Arbre de la croix. Croix. H est mort ignominieusement en l’arbre de la croix pour la rançon de nos pechez.. Trad. de Gesi.i, Discours faniasi. de Jusun Tonnelier, Disc. 10, p. a45. Il se donna prernierement luy-mesme à Dieu en _l’arbre de la croix mourant peur nous. Mo NTAIG N E trad.. de R. SEBON5 ch. 278. Croix fidele, arbre seule noble entre toutes. Dans $t François de Sales, De fense de la Croix, II, 9 Entre tous Ies miracles qu’il fit, le premier fut dans la ville de Cana en Galilée, lors qu’il transforma l’eau en vin : le der. nier dedans Hierusalem„ avant que d’estre exposé en l’arbre de la Croix, quand il transsubstanti a le pain et le vin en sa chair et son sang. E.PAsQuisn, Lettres, XX, 8.

Arbre. Mât. — Zalas, les vettes sont rompues._l’arbre du hault de la guatte plonge en mer. Rabelais, IV, 18. Pantagruel… par radvis du pflol ténoit l’arbre fort et ferme. Id., IV, 19. —Un gros singe_ grimpe amont l’arbre de la navire et entre en la gable. LA Ft 111 I :. Y5 trad. des Pacé tienses Nuits de STRAPAROLE, VIII, 4, Ostez, criait Ie patron, ostez la voile, elle est trop nsouil-lée, elle pese trop, l’arbre s’en ira à Peirce, et se rompra à travers. Trad. de Folengo, Merlin Coe caie, L. XII (I, Ws2). Il s’esi.eva un si grand brouillard que nous ne pouvions pas voir despuis la poupe jusques à l’arbre de la gallère. Brantôme, des Dames, part. I, Disc. 3, la Reyne d’Escosse (VII,. 418).

Arbre de cire. Cierge pascal. A certain paintre pour avoir paint de vert Ie capiteau de l’arbre de cire et les brancaiges. Texte de 1594 (G., Compl.).

Faire l’arbre fourchu, l’arbre fourché.. A ceste heure foys bien à poinct l’arbre forchu„ les pieds à mont, la teste en bas. ftABELA.185 IV, 19. A peine eust it donné advis à Clisthenes de refuser la belle Agariste, sa fille, à Hippoclides, pour lui avoir veu faire l’arbre fourché sur une table, Mo ni TA Wisi 12 (II, 354).

(En versification). _Arbre fourchu_ Le Lay, ou Arbre fourchu (car je les reç, oy et te les baille pour rnesme chose) se fait en sorte que les uns vers sont plus cours que les autres, d’ou luy vient le nom d’Arbre fourchu. SEMLLET, Art Poétique, H, 13.

(Prononciation.). Ce t’est assez, tu nouris comme un arbre : Honneur resplend sur ton haut candelabre. LEstArss DE : BELGES, Plainte du De s iré (Ill, 182). Je verré que tient en sa peau Labre de Dissolution. Sonies, II, 27. Et tres heureux est l’arbre Qui sert au feu divin de can dellabre. MARC, DE MIS, Dern. Poésh, Epiere au Boy de France (p. 7). Lors ke le chardon ira se florir, la sigàle s’égeiant Sur lés àbrez asif un’naut’élciatan te répandra. es.hr, Bezognes d’Eziode (V, 3114). Il y a aussi ui abre le’long d’une vigne qu’on nomme l’abre de la Pucelle. Montaigne, Journ. de Voyage, p. 63. ils ne sont meublés


ny fustés que de sapin qui est. l’abre le plus ordis nere de leurs forests. Id., ib., p. 105. Après l’excès du terrestre verger, Ou appetit de gloire ambicieuse Osa toucher l’arbre delicieuse. Ceeinsi„ Chant Royal, p. 20. Ung Rameau dor rreussé en une grande arbre fort branchue et moult relie, G. TORY, Champ fieury.„ L. II, 27 ro. Gravoit es arbres comme un ebat, saultoit de l’une en l’aultre comme un escurieux. Rabelaise le 23. Sy quelqu’un gra_voit en une arbre. Id., I, 27. Comme arbre nouvellement plantée. Id., III, 1. Quay que herbe soit par ehaseun an deperissante non arbre en racine, tronc, casidice et rameaux perdurante. Id., III, Toutes les arbres lanificques des Seres,… De vestissent tant de persones que raid ceste herbe suette. Id., II !, 51. Ne me compares icy celle arbre que Mexander Cornelius nommait Eonern, et la clisoit estre semblable au Chesne qui porte le Guy. Id., III, 52_ 1)indarus..11 clict es deesses Flarna.dryades plus de fiL. n’estre fillé de la que-noille et finasse des Destinees et Farces iniques, que es arbres par elles conservees. Id., IV, 27, Les arbres plus commodernent sont en terre lichees sus leurs racines que ne seraient sus leurs rameaux. Id., IV, S2. Plus apterrient estaient ses enfans comme une arbre droicte, que ceuix de Physis les quels estoient comme une arbre ren. versee. 1t., ii4 Lesquelz [nids] ils ont acous turné industrieusement faire et caver dedans le tronc des fortes alibreS. In" IV, 62, Il dit ail leurs que toute arbre que son Pers plantee sera arra.chee. Cssv.EN, Insiit. (1560), II, ni, 9. Comment se develapperont-ils de ceste sentence de Christ Toute arbre que man Pere n’aura point plantee sera arrachee ? In., ib., III, xxur, 1. La terre avec ses os, toute arbre, toute plante, ATs i3V. ; N É, la Creation, ch. 11 (III, 402). Je recon-gnois ceste flamme andenne, Et ces pensers qui me chatouillent ore ; Ce sont ceulx-là, si je m’en remémore, Que me causoit l’arbre Palladienne. Eins.seri6s1E, P05. inéd., 96 (X, 460). Arlstssau. Petit arbre. Il n’est arbreau en ce bocage Ou ne soit gravé mon renom. VALIQuEtuid DE LA FRESNAYE, Foresteries, I, 3. La terre rit, et rient les arbreaux, Id., ib., I, 6. Sa mere (Vénus s’apelle) Print la tourtre et colornbelle, Et. choisit, pour son arbreau, Le mirte au lascif ra-sn.eau. Id., ib., I. 12. Le Soleil élançant ses talons à travers les rameIets des arbreaus plus de-licats, faisoit reluire.., les feuilles des chénes eur lesquelles il battoit. 1, ib, Il, 9, Arbrere. Lieu planté d’arbres. Assis au pied d’un vend buisson Joignant une petite ar. brere, Un pastoureau tout solitaire Et tout. pensif d’ennuy je vey. Brin_ss.u, EglAsgue 9. Arbre. Petit arbre. Jupin ne darde son tonnerre Contre les humides vallons Et les arbres n’ont. jamais guerre Contre les roides Aqui lons. R.. GABIER, Forcie, 189. En fin je voy de loing branslater un cliesneau. Encores menuet ; mon chien tire au cordeau, Et me mine droit là, niais forcé je l’arreste, Croyant que c’est mon cerf qui, de sa large teste, Fraie contre l’arien. GAI CIIET, PiaiSir de S Champs, l’Es, Chasse du Cerf (p. 181). [L’oiseau] Lors se pensant sauver du buisson que l’on bat, Dans l’arbret opposé misé rable s’abat. Id., ib., l’Hyver, la Danse (p. 307). Or’à gauche, or à droict de son brilloër il donne, » restant dans l’arbret l’oiselet qui siestonne. Id., Lb. (p. 208_ [L’oiseau] ne delaisse A s’en venir colle à Parbret qui s’abaisse, Tu., ib. (p. 309).

Arbreux. Où il y a des arbres. Bocage. Verd ou verdoyant… touffu) arbreux, M. DE LA POR.TE, Epithetes, 53 ro. — Et rarbreuse fores t En sa séve cognoist combien puissante elle [la Lune] est. Baïf, ter des Meteores (II,’7). —Pluslost les ea.ux courront contre leurs cours, Les cerfs vivront. par les vagues salees, Et les daulphins aux arbreuses valees. Id., Poem.Es, L. II 11, 88-89). — Tandis que les Da.ulphins dans les ondes sauces, Les cerfs repaireront aux arbreuses valees… Encontre toy, Matin, ma fureur ne mourra. Id.„ ib., L. Iii 0E1, 113). — Les deux Amans passoyen t. par un arbreux bocage. Id.., ib., L. VI (II, 315). —Phis-to.st seront haïs les verdissa.ns herbages Des simplettes brebis, et des bestos sauvages Les ar-breuses forests. 1D.) Eglogue 6 (1 J I e 39 — Comme de nuict quand la neige enfarine A gros flocons les bords de la. marine 011 les sommets des ar-breuses forests. Am. JAMY31, Œuv. poei., L. 28 Celuy qui pourroit voir une forest ar breuse, Grande, belle, peuplee, antique, noire, ombreuse. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE„ Art Pec tique, L. II. Fait d’un arbre, — Quand Hercules fist au monstre sentir Les clous d’airain de l’arbreuse massue Dont il tua les enfans de la Nue BosAItu, Poemes, L. I, Disc. de l’akération des choses humaines (V, 114). rbrie r. Arbre ou réunion d’arbres. — Lesqu el z trc : Fuva.y soubz un pavillon vc..rd D’arbriers fueiituz entierement couvert. J. BoucRET, puni liens du Travcrsc ?.er, 24. — Sur quoy fut dit qu’ung jour de la seprnaine Qui est jeudi, pres de vostre fontaine, Soubz vo z arbriers conclusion feront De leurs argulZ. Id., ib.„ 34. Arbre du pressoir. — Plus la vendange ne geint Sous 1)abrier, qui de sa charge Criant enroué restreint. Baïf, Poemes, L. III (II, 129). Manche ou chevalet d’une arbalète. — Troys arbriers garniz de troys cranequins de ners. Item un vieulx arbrier ou iIn’y a que ung estrier. Texte de 1514 (G.). — Un 1-tarlberiF_Lr rompu.(115.). — Ung arc d’arbaleste separé dudit harberier (ib.). — Liarbrier de l’arbalete. DANIEL, Milice /r., I, 422 (G.). Arbrigeel. Arbrisseau. — D’un Arbre quand la ramée et la branche Dommage faict a l’arbris-cel yssa.nt De son estoc. B. ANnAu, Imagintaion poetique, p. 83+ Arbuseule. Petit arbre. — Petits arhuscules, petits lauriers nains. P. DE BRACH, 115 106 (G., Compl.). Arbuste,. — 1516. Fleuves courants, arbustes, plantes, graines. GLULL. MICHEL, Eglogues de VIR-GILE, t r° (Delboulle. Armes lexicol.). — Soubz les rainceaulx des arbustes nommez. Id., ib. On trouve la forme arbustre. — Le basme exquis d’une arbustre distille Par le soleil. P. Du VAL., dans le Théâtre mystique, p. 28. — L’eau et le feu chassent forme inutile, Quand de Phebus la lurniere rutile Pour le franc basrne en Parbustre imprimer. Id.. ib. (Féminin.) — Le. vuide… est rempli de lettons de lavande, d’aspic, de thym et semblables arbustes odorantes. O. DE SE R.R ES 5 Théâtre d’Agric., V, 15. — Cf, ci-dessus. Arbustif. Qui. s’attache aux arbres. — Vignes arbustives, c’est à dire qu’on branche sur. les arbres. COTEREAU, trad. de COLUMELLE, 1V5 1 COMPL). — Si prenez la fleur du raisin (celle principalement qui est des vignes arbustives) au temps quo les raisins fleurissent.. LIËBAULT, VI, 16, p. 710, édit. de 1597. Impr., arbustines (G., Compl.). — Ceci est notable, que de ne se fournir de grocetes de Vignes arbustives, pour en faire des bassrs, ny au contraire ; le gain estant plus as-seuré, de les prendre chacune do son semblable. O. DE SEE.FLES, Théâtre di A grir„ IU 2. — Donc pour l’ordre les distinguerons-nous [les vignes] comme dessus, donnant le nom… de Haute aux arbustives ou branchees, soustenues des arbres, Id., ib., 111, 3. — Quant à la Vigne haute, treillee on arbustive, c’est la liberté du Vigneron d’en tenir tant qu’il voudra les fosses ouvertes. In., ib., III, 4. — A bonne raison appelle on haute la Vigne arbustive ou branchee et jettee sur les arbres. I.D„ ib.. Arc. Arc à talei. Arc servant à. laneer des cailloux ronds, des balles, des flèches. — La vessie, comme un arc à joliet. Rabelais, IV, 30. — Un arc., une fronde, ou arc à jallet jettent loin une pierre, fleche ou ja.lIet. _AMER. PARÉ, L. IX, Disc. 2, — Aussi s’y servira-on [contre les con-nins] de rarbaleste et du fort arc a_gelet., mais non de l’arquebuse, pour n’effraier ce bestail. 0, DE SERRE s, Théâtre dA.gric., V, 11. — L’Empereur… prit d’un page un arc à Wel, avec lequel il tira droit en ]’oreille du cerf, et y porta une balote de terre logere, qui rencontrant le ferme des cartilages de l’oreille, se mit en poudre, BEROALDE DE VERVILLE., Voyage’aes Princes fortune ; p.’)FE. Arc tierce. Gay (Glossaire archéologique) le définit ainsi : Arc aigu dont les courbes ont. pour centre un point pris sur la courbe qui lui est opposée, de façon à y inscrire un triangle. équilatéral. » — Nos François appellent plus volontiers escu deffrnsive qui se porte au bras gauche., quand cest escu estait carré par hault, et pointu par bas en are tiercet. FAUCHET, Origines des Chevaliers, L. 11. Arr turquois. Arc à double courbure, qui était employé en Turquie et dans les pays —voisins.. — Il [Paris] avoit… ]arc turquois en main, et le carquois RU costé. LEMAIRE DE BELGES, Itheir., 28. — Nous sommes fournys de harnoys… D’ar-bolestes et d’arcs turquoys Pour combatre princes et roys. GrtiriGOREI S Loys, L. IV (II, 120). — Il Le. promet des dons à son usage, C’est asçavoir, fleches et are turquoys, La trousse painete et le doré carquoys. Marot, trad, de l’Amour fugitit de LUCIEN. — Signé d’un arc turquoys. RABE-LAIS, 1, 2. — Chacune Ides Nymphes] tenoit un arc Turquois bien beau en main. ID Sciomachie (III, 402). — Elle pend son arc tnrquois… Met pour chevet son carquois, Puis s’endort au bruit de Ponde. RoNsA Rn, Odes, III, 2. — L’enfant de Cytherée Au combat rn’appella courbant son arc Turquois. In., Amours de Marie (I, 134). — Par la puissance De sa fleche et de son carquois, De son feu, de son arc turquois. BELLEAU’, Petites Inven tions, de la Blesseure d’Amour (I, 135). — Ce dos courbé ainsi qu’un arc Turquois. 1D.5 ib., Sonnets (1, 11 ; 1). — [A l’Amour] C’est or qu’il faut porter sans flesches ton carquois. C’est or’qu’il fauIt briser ton petit are Turquois. Du BELLAY, Regrets, 103. — „T’ouvre, et. est vrai que j’avise D’un petit enfant la guise, Mais il portoit arc. turquois, Longues ailes et carquois. J’ER 7’1 DOUBLET, Epigram-mes (p, 121 —Soudainement ils se vont avancer Les arcs courbez à grand’force enfoncer, Chacun POUF soi : et tenans l’are turquois, Vont dégainer les flécles du carquois. DES MASUBES Erzeide, L. V, p. 237. Arc trilemphal. Arc de triomphe. — Tout appareil requis à un arc triumplal ou Traphe.e. RAB Fi-LAIS, Il, 2’2. (Prononciation). Au singulier Sourd qui me fait tant de peine, Car Amour le prend en lieu d’arc, Et tes clairs ïeus au lieu de dart. VAUQUE-LIN DE LA FRESNAYE, Foresteries, II, 2. — Vaillant il enteze son arc, Tire dessus maint et maint dard. Id., ldillies, II, 42. — Et tousjours de son arcNe descoche le dard. Luc DE GA PORTE, trad. d’iloRAcE. Odes, H, 10. — Les pauvres villageois… n’e…stirnent pas une arrnoirie bien faicte, si elle n’équivoque surie nom… comme si un nommé Clergant porte une clef et un gan… Chinard, UTi chien et un arc. TABOUROT DES ACCORDS, Bigarrures, 1, 2. Au pluriel Les Xrestiens font leur assem blée, Garnis d’arballestres et ars, Piques, javelines et dors, GRINGORE, S. Loys, L. VIII (II, 26’2). — Le dedans du logis… estait sus gros pi]-liers de Cassidoine, ibeau1x ars d’antique. RABE-LAIS, I, 55. — 11 a estainet cruelle guerre Par tout jusqu’aux fins de la terre, Brisé lances, rompu les arcs, Et par feu les chariot z ars. Marot, Es. de David, 30. — Allez où l’on tire des arc Et où l’on desploye Estandartz. RG. DE NAV, , les _Margue rites, Farce de Trop, Prou, Peu, Moins (Di, 143). — Les hauts sont encornez des arcs, Les bouts sont encornez des durs. BELLEAU1 PeliteS Inventions, ks Cornes (I, 86). — Dèz ars trionfans par le Roméin dresés Peu kontre ! h ans sant demourés debout. Baïf, Étrénes de Poézie Jransoèze, aDuic d’Alanson (V, 321). — Encor n’estoyent ne sa-gettes ny arcs, Ne morrions ne trompettes flC dars. Id., PaeieleU, L, VrIT (I1, 405). — (À Vénus] De ton enfant les cordes et les arcs Soyent depecez, et sa trousse et ses dards. Id., Eglogue 12 (III, 72). Arcane (adj.). Caché., secret, mystérieux. — Lesquelz… s prosternerent devotement en terre, louans la divine clemence, qui leur avoit parmis la fruiction des choses si hautaines et. si archanes. LEMAIRE DE BELGES, le Temple Éllionneur et de Vertus (IV, 221). — La Princesse Marguerite… ne sest point trouvee en lieu de consultation arcane et necessaire que son opinion n.y ayt esté louee et tenue en estime. Id., la. Couronne Mare-ritique (IV, 80). — Mettre en lumiere Le s choses arcanes et non vulgaires de lhistoire Troyenne. Id., Muser., Aree. Dessus les arces et chapiteaux de co’mune en face interieure estait une croppe erigee pour couverture de I.É.k fontaine_ RABELA1S$ Vl 42. Arceau, Petit arc. — Quand l’un de ces jumeaux, fourny de traicts ardans, En forme d’A —rondelle, isnel, entre dedans, Et, je ne sçay comment, contre son sein deslache L’arceau d’or que, finet, sous l’aisie gauche il cache. Du BARTAS, 2e Semaine, fie Jour, la Magnificence. Petit arc de _triomphe, — Lon edifia un arceau aupres du temple de Saturne, plume que les enseignes perdues avec Varus avoient esté recouvertes. E. DE LA PLANCUE, trad. des einq premiers livres des Annales de TAC1TE L. Il, 69 vo. Arcediacre, v. Archidiacre. Arce gayo, y. A zagaie. Arcalacques (vignes). — [Les vignes] qu’on appelle Oleagines, Miligentines ou Pompeianes, Numisiennes_ \-tmucules ou cons ites, Stirpules, Sticules, et Fregelia.nes noires, comme aussi Me ricques. Reticques, et..itrefflacques. COTEREAU, trad. de CoLli III, 2. Arceler, Arceleti V. Areheler, Arehelet, Arceleux. Qui harcèle Enfans malings blasmans peres et MOT CS, Sur eux gettant voz forfaicts cauteleux, Changez vos cœurs et vos fa.cons severes ? Plus contre iceux ne soyez exce. leux. FERRY JULY0T5 5e Elegie, Dizain instructil. Arcenae, Arcenar, Arcenat, v. Arsenal. Arc-en-del. Cousin de l’arc.en-ciel, issu de l’arc-en-ciel. • — Mais je n’excuse pas ]es Censeurs de Socrate, De qui l’esprit rongiteux de soy-mesme se grate, S’idolatre, s’admire, et, d’un parler de miel, Se va preconisant cousin de Larcanciel. RE lEn, Sa L 10. — l’expression s’applique bien à un homme qui se glorifie, qui porte aux nues son mérite. On peut la comparer à l’expression issu de l’ace-en-ciel, employée pour un homme qui pré.-tend descendre d’une triés haute origine) — La maison de Cécrops, d’Atrée, de Tantale, Champignons d’une muet, leur noblesse n’egale.Ils sont en ligne oblique issus de l’arc en ciel. Var. hist. et IV, 36. Paseer sous — 11 me l’aselle que vous en a.ymez d’autre plus que moy. — Toy n’estant femme, de quoy te plains-tu ? — Et si je passois sous l’arc-en-ciel, et que quelque accident me changeast quelque jour ? — Pleust à Dieu car tu m’osterois de l’entendement ceste detressee LAR1VET, le.F Tromperies, 1, 5. Arcenieque, — Car ces trois sont mes fox rons Cyclopes N’ayants qu’un œil : et forgeans esclopes, Soulphres, charbons, salpetres arce-nicques. fl. ANEAu, Lyon marchant, Arcenit. Arsenic. — L’Amour n’est tel que Lors que son amitié sainte Brusioit le SiecIe d’or, car là sans estre teinte D’achonite caché le pJ mer goust d’aimer, On ofroit la douceur, on pi mettoit l’amer Sans vestir l’arcenit d’une blE heur sucrec. Aurucud, Poés. di., 6 (I11, 226), Arcevesque, y. Archevesque. Arche], Archau. Archal. — Passer la terre par un crible de fer d’arche, pour la rendre de lice. 0. DE Scrot ThAirre d’Agric., 11, — Un petit treillis de fer d’archail fait à la façon de cage. Id., ib., V, 2. — Une fenestre… accommo-dee… de barreaux de fer et de fil d’archal]. Id., ib., V, 3.. — Un petit plancher fait. avec des bus-chetes de menu bois ou un trelis de fil d’archail. ID, , ib., VIII, 2. — Le liant avec Ill de leton ou d’archau. AmBR, PAR& L. IV, chap. complément. Archal », y. Arcane. Archangolique. De la nature des archanges_ — Esprits du ciel, esprits archangeliques, Saintes et saints, nobles vierges celiqueL LAI RE DE BELGES, Couplets de la Vaiime-le (III, 89). — Jau-roye deux guides, qui sont deux Paranymphes archangeliques, lun nommé Repos, et’autre Guerdon. Id., 1a Concorde des deux Langages, 2e part. (III, In). Arch’Apostre. Chef des Apôtres, — Entre toutes les restes qu’on celebre de cest arch’2"lipostre Csa.int Pierre]. St FRANçois DE SALES) Sermons autogr., 3 (V11, 56). Archasdarponin. Officier de Quinte Essence. —Ses a.bs tracte u rs Archasdarpenins, Thebins… et autres siens officiers. ItABELAIS V, 19. — Panurge rendit vilainement sa gorge, voyant un luichasdarpenim, lequel faisait. pu tre fier grande doye d’urine humaine. Id., V, 21. Archau, y. A rchail. Arche 1. Coffre. — Tu me diras qu’a faief bon prendre, tant soit peu, d’un bien grand monceau. Ouy ; mais si tu me confessois que j’en prens autant d’un petit, pourquoy donc loue tu tant tes greniers au prix de mes arches ? DES PÉRIERS, des Mait contens (I, 99). — Les jeunes gens, damoiselles, bourgeoises, Feirent porter ruhlz, saphiz, turquoises… Non a regret, dedans l’arche publique, Pour emploier a l’affaire. pugnicque. J. BoucHET EpiefÉe8 morales du. Traverseur, vi, 6. — De l’Empereur les arches ne sont pleines Pour soudoier les Espagnols soudars. Pi’. Bu-Œrî y ONe ErGliaSeneS de Phidie et Gelasine, S. 113. — Aussi ce bon seigneur voulut-il faire enregistrer tous nos noms dans le grand et principal papier de leur thrésor, et le garder l. dans les arches à perpetuité. BRANTÔME, Cap. franç., M. Paris « 233). Arche 2. Arc. — Et soudain tournoyant. La flarnboya.nte horreur d’un glaive foudroylait, Tel qu’un Arche Automnal, qui, rougeastre, presage Un deluge de sang, une peste, un orage, Attaque l’ennemy. Du BAHTAS, Cantique de la Victoire Courbure, voûte. — Hommes y ray ment ingrats., impudens, pleins d’audace… Indignes d’œillacle.r la grand’arche des cieux. BELLEAU, la Bergerie, 20.1 ourn., Amour d’Ixion (II, 22). Arché. Voûté. — Ce bastyment est arché et support de portails. P.kia, sciitevE, Esclarc., p. 435. Archediaere, Y. Archidiacre. Areb.educ. Archiduc. — Pour la maladie extresme… de monseigneur larched.i1S. LEMA.I.HE DE BELGESs le Temple d’Honneur et de Vertus.(I V, 189), — Tres inciite et t’es puissant prince monseigneur Philippes amheduc d’Autriche. ID" ib., (IV, 238). — Il concluci… paix et amitié avec Philippes, Comte de filandres, que. l’on nommoit Archeduc d’Austriche. SEYSSEL Louys XII, p. 1L — EmpereurLs, rcFys, d.ucz, ar-cheau.z et contes. BouRDIGNÉ..„ Pierre lai/eu, l’Acteur, p. 24. —Cependant. se tracta l’appoinc-tement de iuy et de l’archeduc conte de Flandres. LE LOYAL SERVITEUR Hist, de Bayart, ch. 59. — Dudit mariage est descendu Philippes, Archedue deAlLIStriChe. THEYET, COSITIogit., XIV, 20. — Au cas que l’Empereur et l’Archeduc mourussent sans hoirs, il la faisoit heritiere de tous ses Royaumes et Seigneuries. E. PASQUIER, &cherches, VIII, a9. — Beaurain clespesc-ha Lolimgbeau el le Secretaire ; l’un pour aller vers le Roy d’Angleterre ; l’autre pour aller vers l’Archerluc frere de l’Empereur. Id., ib. Archiduchesse. — 1504, Madame Jeanne, archiduchesse tres digne fille au roy Ferdinand d’Espagne_ LEMAIRE. DE BELGES, IV, 101 (Delboulle, Noteg Archee. Arc. formé par ies sourcils. — Souei’qui chassp et provoque ! es nues, Selon que sont ses arches tenues. NIA.1111.10E SCÈVE Ria-son du Sourcil (G, , Compl,). Arzheet 1. Petit arc. — Are. Les dim. Archet et Archeiet. M. DE LA PORT !  :, Epithetes„ 29 vo. — Nostre langage est tellement ployable à toutes sortes de mignardises que nous en faisons tout ce que nous vouions : adjoustans souvent di.minu-bon SUT diminution comme Arc, Arches, Arche leg : Tendre, Tendret, Tendreleth H. ESTIENNE, PreedienC : e, p. 98. — Ayant bandé son archelet doré. F. BELETIN, te Lever de sa maistresse (G.). Ce qui a la forme d’un arc. — Tu as ce crin el Phoebus dérobbé Et ce beau teint aux joues de l’Aurore, Et à Cypris ta belle bouche encore, Et à_ son fils cet archelet courbé Lie sourcil]. BUTTET, l’Amalthée, 16.— 2 g-rans cor.netz d’yvoire antiens ayant chacun 2 archeletz de cuivre doré. Texte de 1573 (G., Compl..— Je les —voy refrisés, et du long de leurs filz, Revoluz en mil neudz, de cent listes pourfilz, Vouter en archelet, de carrure lys-see, Qui en ilesche nos cueurs de plus certe visee. L. PAPO r Dise. d. Mlle Pan file (1, 30). — Amour fendit. son arc. et de chasque moytié, Aveques son carquois, fist sa lyre en pitié Souhz l’archelet d’un a.yle. In., Emblernes et _Devises d’Amour (I, 67), Partie de la parure. — Je ! es conseille de laisser ses pompes, desordonnez vestemens, passefillons, arceletz, deschiquet.eures> vertugalies, e t a.ultres infinies dissolutions de paremens. Anc..Poés. franç., 11> 153. Archet. — N’y toutz ces instrumentz qui de-goysent leurs tons, Les doitz, les archeletz qui meslangent leurs sons. L. PAPONb Disc. à » lei-Jan-/ne (1, 45), — Or a baises en haut, or ba.s elle se treuve, Et si ne leur paroist que Pan file se meuve. Tout ce que l’arthelet frise plus delié, Et sa main et sa corde, elle frise du pied. Id., ib. (I, 51). Archfflet. 2, diminutif d’Archer. — Archer… II a deux dim. Archelet et Archerot. M. DE LA PORTE, Epithetes„ 30 ro. Archemie, v Alchimie. Archeprestre, y. Archiprestre. Archer. Francs-archers, Ancienne milice de gens de pied. — [Charles VII] cognoissan I… combien luy estoit necessaire avoir en son Royaume des gens nourris et entretenus aux armes, introduisit les Francs-Archers… Qui n’estoit. pas une invention petite, attendu mesmoment qie. telles gens estoient de petit coust au Roy. Toutesfois pour les abus qui depuis s’y cornmettoient en reslection de telle maniere de Francs Archers, cette invention se perdit assez tost entre nous. D’autant que Louys fut ceIuy qui prernler s’ayda des armes des Suisses, laissant les siennes naturelles en arriere. E. PASQUJERI RechereheSi Ire 17. — Les gens de pied, de quoy on se servoit aux guerres, estoyent peu de cas et les appelloit-on (ainsi que je pense) Francs archers, OU Francs taupins. LA NOUE, Disc. pol. et Xi, p. 269. — Quant aux gens de pied, il fut advisé de prendre les plus forts et adroits jeunes hommes des villages et. les faire accouslumer à tirer de l’arc et de l’arbaleste, en donnant. pris aux mieux faisans ; lisquels enfin esprouvez furen.t exempts de la taille, à la charge do marcher., , quand il seroit question d’aller par pays. Ces gens, pour cette exemption et la sorte d’armes que plus communément ils ma.nioient, furent nommez Francs-archers. FAUCHET, Orig de la Mil. franç., p, 115.116 Curne), — [Louis XI] commença de mé priser l’entretenement des Francs-archers, comme subies des Nobles, et préféra à leur service celui des Adventuriers et des Suisses. Id., ib., p. 117 (La Curne). — D’autres [se sont. appeliez] francz archers.. qui furent après cassez par le roy Louis Xie, et en leur place prit des Souysses, BRANTC-*PMEI eingrOntiel$ françois 302). Archer des toiles. Titre de certains officiers de la vénerie du roi. — Il y laissa un nommé Galoches et tous les archiers des toiiies aveq’hjy. BRAN_ Ti.) E, Cap. franç., Charles VIII (II, 305). L’Archer £ru. Jeu. Rabelais, 1, 22. Au féminin, Archere. — Ne voy tu pas Die nos forts Diane l’archere enerve ? CH, FONTAINE, le Raeissement de Proserpine (p. 442). — Ni tous les Turcs, ni Parchere Angleterre, Comme je croi, tant de fleches n’ont pas Comme sur mov seul en desserre Un archerot non jamais J. UBLETi Elegie 2. — Une Diane archere, et chaste, et chasseresse. JCIDELLZI ROCUeil des Inscriptions (1, 267). — Diane archere, et. les belles Dria.des… Le vindrent voir. J..BEn.F.Au, Eglogue 8. Diane. Forestiere, pucelle, archere, sauvage, M. DE LA. PORTEe Epithete5, 148 ro. S’ils ont veu… quel ques femmes qui fussent guerriers et archeres, qui sont. v.enues sur le bord de la riviere, pour leur deffendre le passage. THEVET, Costre..ogr., XXII, 3. [Junon à Diane] Combien que sois archere, te sera rnonstré Que sans porter malheur mon bras n’est rencontré. A. J A N, Iliade, XXI, 178 r0.Diane bonne archere aux filles [de Niobé] s’attacha, Et le trait de la mort sur elles descocha. In., ib., XXIV, 234 vo., Ils luy seul flerent [à Diane] des flesches et des arcs : par ce quelle se plait en ces choses : et est vrayement ar-chere et guerriere. F. BRETIN, trad. de LUCAEN, Lexiphane, 11. Archer (adject.). De Parc. Demerre. Roide, subite, violente, archere. M. DE LA. PORTE, Epi-thetes, 146 ro. En forme d’arc. Voute ou V culture. Pendante… courbe ou courbee, archere. M. DE LA PORTE, EpitheteS, 4.28 ro. Archore. Ouverture pour tirer de Parc. Ar. chimedes s’estoit de longue main preparé à cela, ayant fait provisions d’engins dont la portee es. toit proportionnee à toutes distances, les traicis courts, les coches non gueres /ongues, force trous et archeres pres l’une de l’autre en la muraille. AMYOT, MarCellUS, 15. L’Abbé s’estant pre senté devant la premiere barque, Iascha si dex trement un coup de ileche, que passant par Par chere raite seulement avec une teriere, il en atteint le patron et conducteur. FAUCH ET1 Antiqui-tez, X, 19. Archerie. Tir à Parc. Les Archiers avoyent cessé leur Archerie. Du FAIL, Propos Rustiques, chi 9. Lieu où l’on tire à l’arc. Ceux de Flameaux foirent une archerie, ou toutes les restes sexer-çoyent fort à tirer de Farce Du FAIL, Propos Ru-s-tiques, ch. 9. Archerot. Petit archer (l’Amour). Lui re monstra.nt le mal et commune misere Qui est au train d’amour, auquel ore la paix Ore la guerre vient., sans esperer jamais D’esclaver l’Archerot et le ranger à bride. HABERT, trad. d’HonAcE, Satyres, Il, 3 (Paraphrase). Gest Archerot, ainsy qu’on me saignoit, Trempent son dard en mon sang espandu. MELIN DE SAiNT-GELAYS1III 86. liela.s1 je suis ce Corébe insensé, Dont le cueur vit mortellement blessé, Non de la main du Gregeois Penelee Mais de cent traits qu’un Ar cherot vainqueur, Par une voye en mes yeux recelée, Sans y penser me tira dans le cueur. RON-SARD, Anwurs de Cassandre (1, 5). Mais l’Ar cherot qui de moy se faeha, Pour me punir un tel traict me cacha Dedans le cœur, qu’onque puis je n’eus joye. Id., éb. (I, 106). Heureux ceux-là dans les retz surpris De l’Archerot, filz de la Litherée, Peuvent donner, par leur plume dorée, A leurs moitiez des plus belles le prix. TAHU REA.U, PrernireS Poésies (1, 1.12). Je crains, Muse ma mignonne, Que l’Archerot Paiguillonne De ce portraiet qu’il a faict. O. E MAGNY, les Gayetez, p. 7. Si je vous ayme trop, Parcherot qui m’en tame Le sçait, qui me faiet vivre et de crainte et d’espoir. Id., les Souspirs, Sonn. 2’7. Puisque ton cœur Sent encor’l’Archerot vainqueur. Du BELLAy, Jeux Rustiques, à O. de Magie/. Je suis pris, Du Bellay, PArcherot me.maistrise. GRE rIrj p. 3. La cruauté De cest Arche-rot qui me donde. Id.,. la Tresoriere, I 1.. Mais dy-moy, je te pri’, si PArcherot veinqueur Des hommes et des Dieux t’a point blessé le cœur ? HorisARD, Elegiee, Disc. 1 (1V, 16). Ce petit archerot Amour Ba.volant s’esgayoit un jour Dedans les vergers de Cytheres. BELLEA Amours des Pierres precieuses, la Coupe de creeal. L’en tant Amour, cet archerot. aislé, Ce Dieu lasif, cet enfant evoié. J. BE itEALTI Ravissement d’Hyliéis. De fortune Diane et l’archerie Amour. un mesme logis arriverent un jour. RoresAnel, Eurij. medon et Calliree (1, 232). Une fleche élance° Par l’Archerot qui maitrise les Dieux. BildF1 les MOUrS, au Duc d’Anjou. Tous ces doctes Es prits, dont la voix flatteresse Change Hecube en Heleine et Faustine en Lucresse : Qui d’un nain, dun. bastard, d’un Archerot sans yeux Ford, non un die.utelet, ains le maistre des Dieux. Du BA_R-lre Semaine, 2e Jour. J’avois en main la guerriere Iliade, Quand l’Archerot d’une forte tirade Rompit mon sein et le cœur me chercha. Am. JAArrypi, Œuf.), Poet, , L. IV, 132 17°. Je chante donc ceste flamme alumée, Que m’eslança Parcherot Cupidon. P. DE BRAcH,.Poereies, L. I, Seule tu cognois combien L’archerot Idalien Luy fait endurer de peine. E. PASQU1ER, la Puce (Fi, 960). Du plus pointu de cent et de cent trajets Que l’Archer « dessus sa forge aiguise, Ce traistre Dieu encontre mon cœur vise. Id., Jeux Poetiques, 11, 8 (II, 859). Et par ces yeux ou’Archerot se joue. —1114inee D ES OCHFJS, Secondes Œuvres, Chap.-sons, p. 86. Un petit archerot, enfant de Citheree. P. D E Con N U, (E121..F. Poet., p. 5. Un petit archerot sans cesse Me vient troubler de toutes pars, Et d’un arc luné de ru desse Il tire un mi]ion de dards. Id., ib., p. M. Tu ne ressembles pas, Archerot qui me blesses, La Franche-Marguerite, au beau nom des Princesses. PASSERAT, Verb. d’amour (I, 28). Ne voyant plus cest astre, où Parcherot volage, Pour en brusler mon cœur, vint sa torche allumer. Id., II, 77. Et l’aveugle Archerot acennt sa sajette, Un triste repentir dedans ses os iuy jette. P. MATTHIEU, VaSihi, II, p. 33. Amy, pardonne moy et ne m’accuse point Que tu n’ayes devant eu le courage epoint Du trait de Parcherot qui contre nos cueurs jette L’acier envenimé de sa dure sa-gette. CL. DS Mort.ENNE, Poe. prof., p. 6 Compl.). Archet 1. Coffre. (Fig..). Abbé d’Auton et. Maistre Jehan le Maire, Qui en nostre art estes des plus expers, Ouvrez l’archet de vostre riche aumaire, Et. composez quelque plaincte sommaire. CRETiri, Compl. sur la mort de Guill. de Bissipat (ph 69). Archet 2, Petit arc. (Fig.). Sourcil.-Ce ne sont pa, s ces beaux cheveux clorez, Ny ce beau front, qui l’honneur mesme honnore. Ce ne sont pas les deux archets encore’De ces beaux yeux de cent yeux adorez. Du BELLAY, l’llonneste Amour, 2. Arceau, Les nourrices… couvrent ta teste de leurs n.ourriçons couchés dans le berceau d’un ar chet d’osier. AHBR. PArd, XVIII, 28. Areliet.é. Enfermé dans un coffre. Bacche ou Bacchus. Joyeux, amiable„. archeté. M. DE LA PORTE, Epithetes, 42 ro. Archetype. Comment par Homenaz nous /eut monstré Parchetype d’un pape. RAtiums, IV, 50.. Archetype, Original, protraict. Id., BrielPe Declaralion (III, 204). Arche-vaire. Archiviste. Nos amez et feaux president, maistres rationnaux et archevaires de nostre dicte chambre des comptes et archifs de nosdits pays et corniez. Texte de 1501 (G., Arai Paire). A.rehevesque. prct.0 de mots) : Va a donc querir. Je ne puis.. Pourvoy ? Pource quo je resernble aux arche-vesques : je ne marche point si la croix ne va devant [la croix des pièces de monnaie]. LoutivEY, les Esprits, I, 3. On trouve Arcevesque Apres y a soubz le Pape Arcevesques. J. Ba uc ET ! EpisereS Morales du Trayerseur, TI, v, 9. Archiheauté. Suprérne beauté. Avant qu’elle les ait amenés au poinct de ceste parfaiete perfection d’archibea.uté Catholicque Romaine. P. z MARN1X5. Der,. de la Relig.„ I 175 Arehibelier. Nostre maistre Robin… mais tre archibelier loiolitique. Ph. de Marnix, Differ. de la Relig, 1, u, 2. Les Cardinaux, Evesques, Archevesques, et autres Archibeliers Catholiques Romains. Id.* ib., I, ii 3. Arehi-beste. Ceste grosse archi-beste [Midas] Qu’à faute de cerveau se fist marquer la teste Aux oreilles jadis. Fanfares des Rouie lionlemps, p. 23. Archibouffon. Les taureaux desconfitz..+ survint le Moi-et, archibouffon Rabelais* SCiOrnechie (111> 399). Archicanonter. (Jeu de mots sur les canons de l’Église). Par l’industrie et vigilance de ce grand archicanonier Maistre Gra, tian, PH_ DE M A iiNIX Diger. de la Relig, , 1, v, 4. Les S. Peres Jupins lancefoudres et archicanonniers. In U.’II, r, 3. ArchIcatholique. Pourveu que… vous vous soubrnellez aux archicatholiques Princes Lorrains et supercatholiques Espagnols. Sat. Men., Harangue du Cardinal de Peivé p. 114). Vous estiez tous n’agueres en Flandres, portants les armes politiquement et employants vos personnes et biens contre les archicatholiques Espa gnols..1b., Harangue de M. de Lyon (p.122). Archichancelier. Monsr Jacques arche-vesque de Treves, électeur et archichancelier en Gaule. lir..mAIRE.DE BELGESe IV1 510 (Delboulle,’Notes lexicol.). Archichanter. Les violles de Saggenali le perdraient contre vous : si mirnifiquement vous archicha.ntez. LE MAÇON, trad.. do Bor..i.cAcE, De cane-cran, VE El, 9. Archichapelain. Pepin„ fit Apion son Archichapelain Evesque d’Angoulesrne. Ce qui possible a donné occasion au privilege des Eves-ques de ce lieu, lesquels disent estre Archichape-lains des Roys depuis qu’ils sont entrez en Aqui taine. Fauchet, Antiquitez, VI, 6. J’ay cy devant parlé des Chappelains et Archicha.ppel-lains, comme de gens honorés entre les Ecclesias-tiques. Maintenant je dira.y que c’estoient les chefs des Clers de la maison du Roy. Id., ib., VII, 7. Il envoya encores au devant [du Pape] Arie-bald Archichapelain du Palais ; et, Theodulf Eves que d’Orleans. Id., ib., VI El, 2. II fut Cha.pel-lain et Archi-chapellain du Palais Royal, que je pren pour majstre de l’Oratoire, Chapelle, clercs, chantres et leur suitte. ID" Origine des Dignitez, I, 7. Archicompilateur, Vostre Gratian.. est Un gratieux Docteur… ufl souverain archicompl lateur. PH. DE MAUNIXt Dif fer. de la Relig., 1, v, t. Archiconfraternités Archicohfrérie. La royne, avec tout son train, fust prinse en son brigantin par la venerable archiconfraternitédu Confaion, et ainsi conduicte jusques à Rome et amenée à son logis. Ver, hist. et lite., IX, 265. Areblcoupeur. Chauve’lors archicoupeur de boumes, associé de porte-fais et gueux de la ville. Du FA11.1 Contes d’Euirapel, 23. Arebicliables. Diables, s’escria. frere Jean, archidiables, protodiables, pantocliables, tu don-ques veux marier les moines. Rabelais, V1 12. Archidiaeonalement. A fa façon des archidiacres. Us devisoient se deduisan.t pres la pinte archidia, COna.lernent. BEROALDE DE 1VERVILLE1 Moyen de parvenir, Verset (I, 170). Archidiaconat. 1558. Après laquelle abjuration, il eut absolution de son peché, et fut remis en honneur et. en son opulent archidiaconat. SPE RIT ROTIER. Anticioiz conire 1.rz peste d’hérésies 149 (Delboulle, Noies iezicoL). Le bon Cardinal Ileflebrand.,. filen creer Nicolas le deuxierne, lequel il contraignit de lui confere.r PArchidiaco-nat, en ostant l’Archidiacre Ma, ncius, PH. DE MARNIX Di/fer. de la Relie., 1, II, 9. Archidiacre. En archidiacre. Copieuse me n t, extrêmement. Puis… esternuoit, et se mûr voyt en archidiacre. Rabelais* I, 21, -Elle estait colere eornrn un oyson, et despiteuse en Archi diacre. DES AUTELS Mii.toire Barra gouyne, ch. 17. Nous en avons encores un autre [proverbe] assez ord r4 sale, quand nous disons qu’un homme _gui est fort crotté est crotté en Archi diacre. th PASQLFJER, Recherches, VII], 33. *On trouve Archediticre, Areediacre. Iii l’avoient pris de la main d’un archediacre de reglise auquel ilz portoient honneur. Dzs PÉ-RIERS, IVIMitk. neer., 4. Messieurs les abbez, prieurs, doyens et archediacres seront contrainctz de mener la danse en la condamnation (Tu.Dieu fera. Calvin) Serne. contre 11dolatrie Will, 391). Theodose, Eve.sque de Mire, conclud qu’on doit adorer les images, pource que son Archediacre l’a ainsi songé..1560), I, xi, 15. On commença de creer Ies Archediacres quand le bien fut augmenté : et pour ceste cause la charge estoit plus grande. In., ib., IV „ iv, 5. Archediacre de ceste Eglise. TnEvET, Cos rnogr_, XV, 5. 13enedic Archediacre du siege Romain. Fauchet* Antiquitez, VIII, 6. J’av prié M. Parcediacre Delas, mon cousin, préseni porteur, vous dire quelque chose de ma part.. Morimuc, Lettres, 173 (V, ’à). (Déformation populaire). Archidiacre (que le’vulgaire appelle par erreur asiiatre), H. Es TIENNE, Conformité, Mois frareçois pris du. grec, p. 206. EH’est bien conforme à ce que j’ay ouy proférer au feu astiacre Du Dardas… Qu’k tous les diables soyent donnés ces vilains qui se marient, Ireu qu’on leur permet de paillarder tout leur soul… Voila la sentence de ce bon as fiacre, ou archidiacre. Id., Apol. pour Heri, ch, 20 (I, 1120). Arehidocteur. Affin que a toy profilt et a moy plaisir en puissions avoir, qui ainsy sera quant je te veoirray Parchidocteur de ta licence. P. FABru, l’Art de Rizetor„ L. f, p. 20. Archidonteur. Je croy en ce tout-puissant. Roy d’Espagne… Archidonteur des Huguenots. Catechisine du. doseur Pantalon, dans Tricote’) édit. de la Sat. Men., 11, 107, Archidruyde.Le roy Bavo… se nomma et intitula oultre et par dessus le titre de majesté Royalle, Archidruyde, qui vaut autant. à dire comme prince des Prehstres et des Phi10501)11eS. LEM…là : IRE DE BELGES, illustr.„ 111 I (II, 293). Archiducal. — Un chapeau archiduca.1 et trois grosses plumes blanches pendant au derriere, LEMAIRE DE BË’LGES, LY, 251 (Delhouile, Notes Archiduch.é. — La haute Pannonie est ore Larchiduché d’Austriche. LEMAIRE DE BELGESe Mi (II, 3I8) Archiduchesse Y. Archeduc. iArchiepiseopterie. — [J’estois] chez nostre Archevesque, où l’on baisoit les mains de son Ar-chiepiscopterie ; et il respondit à son Soufragant,.D[ r honore vostre Episcopterie ; » et à un Chanoine, « Je me recommande à vostre Chanoine-rie. » BEROALDE DE VERFILLE, Moyen. de parvenir,. Distinction (I, 25), Archiflamine. — Ceste belle joyeuse race de nos Ediles, Flamines, Archillarnines, Prestreset Archiprestres. Pli. DE MARNIX„ Di f fer. d-e la Reli g. E, v, 6. Arehifrelaut — Maistre Robin, le grand Ar-chifrelaut, en a composé un bobulaire tout exprès, inseré. dedans le premier Tome de ses con troverses. PH. D E MARN rx, Di/fer. de la Relig., I, iv, 16. — V. Frelaut, qui signifie bon bon compagnon. Archire, Archives. Apres la mort de Perd— cas avoient esté trouvees en ses archifz des lettres diceluy Dernades. SEYSSEL, trad. de DupportE, 20. — Il nous laissa un rnemorial aux archils de la Chambre que l’on appelle le registre de saine". JUSL. E. PAsQuïErt, Recherche. 11, 5. — Si est-ce que, par la volonté de Dieu, j’en sortis d’este sorte ; et se trouvera à ia patante dens les archif du. roy. Mn N’Aue, Commentaires, L. III 109), — Mme de Valentinois lay respondit que les ar-chif (ring pouvre gentilhomme n’estoinct pas si asseurés que les archif ifung roy. Id., ib, (II, 129). — Les constitutions conciliaires n’avoient lieu, sinon de tant, et entant qu’elles estoient cou-firmées par nos Rays, et mises aux archi Cs de leurs E. PASQUIER, Recherches, III, 30. — II luy fut repliqué que les traictez qu’il monstroit n’es-toient que coppies, esquelles les Princes qui les enregistrent en leurs archifs uni accoustumé de se faire plus d’honneur qu’ils peuvent. Du VAin, Negotiation. d’Angleterre, — Nous n’avons dedans nos a, rchifs aucuns titres et enseignement dont nous puissions sçavoir qui fut le premier Autheur et instituteur de cette Université. E. PASQUIER1 Recherches, IX, 3. — Les comptes rendus et c1Q51 l’original est mis aux Archifs de la Chambre des Comptes. Id., ib., IX, 16, — Les histoires anciennes sont les inventaires, registres et a.rchitz des actes, et ap-poinctemens, decrets, et arrestz de preclestina-tion emanans de la court souveraine et celestielle. Diu É, Instil. du. Prince, édit, J. Foucher, ch.. 16. — Si bieli que. la raison fueillettant, curieuse, Les plus secrets archifs d’une mernoire heureuse… Et d’un nœud Gordien tenant entrela.ssez Tant les actes presens que les gestes pa_ssez, Vient docte du futur, et rend l’homme plus sage. Du BA.n.-rAs, jT Serreinet 61aJu.r.— Dans les secrets Archifs de l’Arche type unique Ton zele si sçavant (chantre du Dieu des Dieux) L’heur et malheur d’Adam represente à nos yeux. Sonnet à Du Barta.s, à la fin du 2e Jour de la. 2e Siernaint. — Mais luy tout bon, tout saint, retient sa volonté Dans les secrets, archifs de sa divinité„ PI IVIATTHIEU Aman, I, p. 14, _Archigalie. Chef des Galles, prêtres de Cybèle. — Qu’est-ce de Iihee premièrement qu’une devineresse que chacun sçait avoir pour ministr( : bs et supposts des ex’alles, Archigalles, Corybantes, ldees, Dactyles, non autres que Sorciers de Phry gie et de Candie ? LE LOYER, Hist. des Speetre1.3, VII, 2. Archigeron. — Vous, d’un Monarque grand les bons archigerons, Qui de nos voiolitez estes les eslerons, Et.1a bride aussi bien, qui me faictes apprendre Ce qu’il faut pour un regne en puis, sances estendre : Je vous pry, sans mentir faictes moy à sça.voir Si desja Mardoché a reçeu mon devoir. P. MATTHIELT5 Amen, 1Ve p. 82. Arehigrue. Cha.sque troupeau de grues a son conducteur, et chasque rusche de mouselies son Roy à part, sans qu’elles recognoissent aucune archigrue ou archimousche monarcbisarde, PH. DE iiirfARNEXe Differ. d-e la Relig, , I, u 1. Archilarron. — Je laisseray cest archilarron Daguohert, Il. EsTJrrE, Apo.1, pour Her.„ ch+ 15 (1, 219h — Cesti archilarron de Molan. L’EsromE,.1ercninires, p. 2.87 (Cir., Con-1g). Arehimaistre.— Si on le croit, Pasquier, qu.’il appelle Pasquin, est un porte-pannier, maman de Paris, petit galand, bouffon, plaisanteur…..Archi maistre. sot. E. PASQUIER, LelfreSi XXII e 12. Archimarmitenerastique. — Vous estes des grands et miraclifiques mai stres Decretaliarches, Souverains archimiarmitonerastiques. Pn. MARNIX, Differ. de la Relig., I, —v, 4. Archimedique, Digne d’Archimède, — Nos Docteurs modernes y ont encor… amassé de belles petites subtilitez et inventions archirne digues ! Prr. DE MAnNix, Difier, de la Relig, , II I, Archimignou.— Lu roi bailla au duc d’Esper-non, son archimignon, le gouvernement de Metz, Toul et Verdun. L1ESToILI, Mérït. 1 r e’part., p. 163 (G, Compl.).. Archiministre. — Il est bien empesché à def-fendre Beze… sen grand Patriarche et Archivai nistre. CllAnno, les Trois Veritez, Iii, 6, Ad v. — Je ne puis laisser en arriéré ce que ce grand ardu ministre [Luther] escrivit —1519. St FRANÇOIS DE SALES, Contro(Jerses, II, in,.1.à. Archimiste, _Archimistique, v, Alchimiste, A ! ch imistique. Archimousehet y. Archigr ive. Archimugée. Auteur suprême de l’harmonie du monde. — Dieu, le supreme arChiMUSée. LA BOD., Harmon., Ep. (G., Compl.). — Parce que cest ouvrage n’a pas seulement sa consonnance de l’archimusée, mais aussi sa beauté du beau. Id., ib., p. 109 (G., Compl.). Archlintime. — [M. de Santeul] me dit que l’on en a parlé avec M. des 1-1a.yes, mon arch’in tirnew Ce mot d)amie intime ne m’a.voit encor point esté devant les yeux ; mais sur une si grande verité, il a esté receu de mon cœur tres intime ment. St FRANÇOIS DE SALES, LeUreS, 542 (XIV, 183). Archiparaphoniste.. — Tels que sont : Messieurs.les Papes, avec la suitte innombrable de leur saincte Cour. Entre lesquels il y a Mansio flaires, Vicedomes, Majordomes, Ar-chiparaphonistes, Chanceliers„ PH. DE MAnNIX) Difier. de la Eeg I, iv, 5.

Archipasteur. — Ils doivent tous s'attendre à la venue de l'Archipasteur Jesus Christ. Pu. Dr. mARNix, Dijfer, de la Relie, r, ii, 3.

Archipedenterie. — Je croy, va dire un maistre. és Arts et en toute archipedenterie, qui estoit en ceste Seree, que je n'aurois pas si grand peur. (UILL. HoucunT, 25e .5> eree , 122), Archipel. — 1512. Si fait tant qu'il parvint, jusqu'en la mer qu'on dit l'archipel.. LE MAIRE D r, BELGES Illustr., I, 95 (Delboulie, Notes lexicol.). Ou trouve la forme archipelago, plus rapprochée de Forigiric. Lila_rmee pourroit encor nettoyer de TurOES quelques isles de l'Archipelago. LA No u E, Disc. pol. et mil., XXII, p. 520, — Elle pourroit courir par toutes les autres Isles de l'Archipelago, tant pour saccager tous les Turcs qu'on y trou veroit, que pour asseurer les Chrestiens y Iro_hi tans. In., ib,, p. 524. — Dans ces deux exemples., ainsi que dans le dernier de l'alinéa suivant, le mot cle.slgne la mer Égée. Dans Ies autres exem ples, il a un sens général. On trouve aussi arehipelagee..e. — 1519, Au mi lieu de cet archipelague. Voy dAnt.. PigaPheita (Delboulle, Nos lexieol.). Plus oultre gist le goulfe Oiagancara.de., qui est comme un vra.y Ar chipela.gue, veu la multitude des isles voisines. THEVET Cosmogr,, IV, 5. — Plus bas" vous voyez le grand Archipelague de Maldinar. IEH ib,, XII 15. —Un Archipelague d'Isles, qui sont dixsept en nombre. ID ›, ib., XIX, 8.—En approchant du Midy, nous trouvons dans ParchipelagueFisle de Chio, où. les chri-s tiens a.voyent liberté de religion, É, H Archiperfeetion. — Il en fanon metempsy choser ce second animal, qui, en toute archiper tection imperiopentilicafle, de voit surpasser tous les autres animaux de sa rab°. Pu. BE MARNIX1 Difier. de la Ikiig. I, iii.15.—Ceste quintessence., qui nonseulcrnent nourrit, augmente, multiplie et. enrichit nostre cabalte, maisluy donne une ar chiperfection de gaillardise. In., ib., I, y, 8. Archipilier. Pilier principal. — Ce grand universel, dont le dessein se fonde Sur le project hautain d'un monarque du monde, Estoit l'arohipilier de mon soustenement. Epitaphe de la Ligue, dans Tricotel, édit. de la Sa. Men., II, 232, Arettipllote. Uti juge rempli de Majesté Pontificalle, qui est. l'archipilote de la navicule, et premier .President de toute la chourine Catholique Romaine. PH. DE NIARNli, Difter. de la nelig., Ir Per, 13. Archipirate. — Les compaignons rapportent fideLlement en communauté leur proye, larcins et voleries, et. Parohipirate et chef de la troupe par taige entre eu1x. le plus égalleme-nt„. que faire se peult. L'HospITAL, Reformat. de la J ustiee, 2e part. (IV, .59). Archipineete. — Nous t'avons des-ja dit, Que Dieu crea deux luminaires, le grand et le pe tit, et que ce grand Inmin.aire est ce maistre archi pianote [le pape', qui domine sur tous les autres petits astres errans. Pu. DE MARNIX p Difier, de la L, ii, 9. — Nostre Seigneur le Pape, le grand ma,istre archiplanete, duquel S. Nfere Eglise tire ceste vertu et influence supernaturelle. Lb,, I, MI Préface. Archipoète. — La surprise eL fustigation d'Angoulvent, poëme heroïque Adressé au Corn ti' de Permission par l'Archipoè te des pois pilez. Var, hist. et lia., VIII, 81. Archipontifieal.. — Il fut suivi à. la trace... en l'estai. el. dignité archipontificale... de son suc cesseur Six.tus le quatriesme du nom. Pa.. DE 'Lut x, Differ. de la Relig., II, y, 2. Arehiprelat. — Sanetarn signifie la longue et ferme durée et con linnene succession des PreIats et Evesqu.es de saincte mere Eg1i5e. mais Prind pallernerd de ce .maistre Archiprelat qui est sa saincteté Sangdipsime en degré superlatif. Pu. DÉ MARNIX, Differ. de la Rajk., I, I, Archiprestre. Le mot s'emploie pour désigner les grands prêtres des religions antiques. — Aussi fa, Calchas archiprestra du temple d'Apollo et grand devina_Leur de Troye. LEMAIRE DE BELGES, Illustr., 1, 20. — _Aupres de luy [J-upiter) estoit son heraut. Mercure, et l'archiprestre Genius. Id., ib., 1, 23. — Achilles... emmena... Astynome, fille à Chryses, archiprestre du temple d'Apollo de Sminthe. Ii. ib., II, 14, — Il [Helenusl estoit archiprestre du Dieu Phebus, qui est le Dieu de deyinalion. ln., ib., 111,1. — Isocrates estoit fils de Theodorus archiprestre. Amyot, Y ies des dix Orateurs, Isocrate. Au sens actuel, on trouve souvent la forme archeprestre. — Abbez, curez, evesques, arche prebstres. Bou tintiGNÉ, Pierre IV jeet. L'Acteur. — Noble orateur, et devot archeprebstre. J. B ou ÇHET, Epistres /ai ilieres du. Traver$eu..r, 56. — 11 y a, dit-il [sainct Rierome], en chacune Eglise un Evesque, un Archeprestre, un Archediacre. CA VIN. 1 nsiit. -1560), [V, vi, 17. Archiproportion, Proportion parfaite, — Pour subtillement recommander les traditions de saincte Mere Eglise... descouvre en perspective de biais l'archiproportion de leur beauté. Pu. DE A IIL Nix, Défier.. rie Relig,, I, 1v, 10. Arehirabbt — Qu'ainsi soit, Robert Bellar min Ici ; grand Archirabbi des Jesuites, alias des Loyolites, te le deciffre en haute notte. P11. DE Mftrok.u.x, pilier. de la &lig., 1, I, 2. — Il ne doibt rien au susd. Archirabbi Robin Bellarmin. Id., ib., 1,1, 5. Arehiraminagrobis„ — II est un tresmirli tique, tressolide et tresfondamental pilier... de S. mere Eglise Romaine, un parfaict Archirami nagrobis. Pu. D-1: Ni RN1 X, Differ. de la Relig.., 5. Archisaerificature. Fonction de grand sacri ficateur. Ils Font prier sainct Marcq... pour le tressainct 11, tresheureux. Pape, Iuy attribuans re.stat de [1 Archisacri ficalure. Pu. D E MA.FUIC1X, Défier. de la Relie> I, v, '7. Archlsophiste. — Un autre docteur archiso phisite les a ainsi voulu faire punir. TABOU ROT DES ACCORDS, lliegarrEire81 J„ 6. Architecte.. — IMM. Simple ouvrier et archi tecte que je suis. LE.MATRE BEL.ES, 1V. 37 (Dclhoulle, Notes lexicol.). — Le dit Bramant es toit le plus excellent architecte, Cest a dire Maistre Macon, de son temps. G. TORY, Champ fleur !) 70 ro, (Prononciation). Architecques de leur mo nachale et ventrale ; volupté. RAB F.LAis, V, Pro logue. — Bien qu'a l'oeuvre que je t'ai fette, Tout ainsi qu'un bon architecte. Je pourroi étonner meints yeux. BUTTET, 1er Livre des Vers, Ode 5. — T'esmoin un Jean Martin qui nostre langue a faite Propre pour exprimer Vitruve l'architecte. VA U-QU ELIN DE LA FISESNAY Eb Art Poétique, L. Arehitecter, Construire. -Je demigre en quelcun de ces tant bien architettez monstiers. Rabelais, Ir, 6, — Par quel moyen ils [les temples] doivent estre architectez. GUILL. C.110111.1 Religion des an, Rem, 40 (G., Cornpl.). — Or je croy qu’en Eden l’homme ouyt la parole Qui sage architecta les cambrures du Pole. DU BARTAS, 2e Semaine, 1er Jour., Eden, p. 27. Architecte u.r. Architecte, COnstructeur. — François, par la grace de Dieu, roy de France. Vous payez à nostre cher et bien ainé Bastiannet Serlio, paintre et architecteur du pays de Boullongne la grace, la somme de 400 livres, à cause de son dit estai de’astre paintre et architecteur ordinaire, au fait de nos dits ediffices et bastimens audit FrnianeNeaL Lettre de François Ier (1541), clans Laborde, Einaux, ph 134. — Le rnasson ar-chitectear, sentant approcher Ia fin de sa vie, ap-pella ses entons. P. SALEA.T7 trad. d’HÉHopoTE, 11, 121. — Ce ga.binet,.. est posé à l’entrée de ce temple de Minerve..+ l’architecteur ne le tira dans le temple> Io, ibm, II, 175. — El fut architecteur de ce conduict Eupaline de Megare. Id., ib., III, 60. — Ilz ont basty un temple le plus grand dont nous aions cii cognoissance, et en fut le premier architecteur Rhece. Id., i 1. — Daire… retourna ou se dressoit le pont, duquel es toit entrepreneur et architecteur Mandrocies Sa.mien, Id... ib, , IV, 87. — Depuis autres ponts furent dressez par outres architecteurs. In, ib., VII, 36. — [La Tour de Babylone] n’ayant pas esté achevee selon le dessein des ArchitecteuFS. THEle ET, COSimogr., X, 16. — JP. hay l’architecteur qui, privé de ray-son, Fait le portail plus grand que toute la ina son. C..-E. NouVELLET1 les Dioinailles (1578), cité par St François de Sales, Lettres, 876 (XVI, 19). — Comme un Architecteur qui pourpense eslevE.hr Lin ba.stiment illustre. Ph MATTEltu, Aman., II, p. 28. — Et la lumiere et divine grandeur Du grand Phoebus architecteur du monde. GUY DE LA GARDE. Hist. du Phoenix., Sens mie. — En la fange, es ordures, au limon et es estangs, es plantes et fruictz pourrissans s’engendrent oni-maulx ayans merveilleuse monstre de l’intellect leur architecteur. L, LE Ro ï, trad, des Politiques d’ARISTOTE, I, 3, Commentaire. Le constructeur de toutes choses, Dieu. — L’Architecteur de la Machine ronde, Multipliant sa divine puissance, Pour enrichir la povreté du Monde, Crea Françoys d’admirable prestance. MAURICE SCVÊ, Delie, 53. — L’Architecteur du grand Palais des Cieux, Voulant remplir de merveille le monde, Orna ce corps d’une perruque blonde, Qui le soleil rend.trouble et soucieux. O. DE MAGNY ; 1es A Minen, SOrin, 19.— Je te supply de grace, amy lecteur, Que, si tu vois en ceste œuvre assez vile Faillie, attendu que ne suis bon autheur, La supporter, priant Parchitecteur De terre et ciel, qui l’humain illumine, De mon esprit estre vray protecteur. Anc. Poés. franç… IV, 316. — Tout sous le vueil et gui 11 du grand Designateu.r De si haute fabrique, et seul Archi-tecteur. NiminIcE SCÈVE ilfierotoMe., L. I, p. 5. — Ce grand Architecteur et facteur de l’Univers. PAIUél Préface. — Ce grand Architecteur et maistre ouvrier de nostre corps. Id., I, 10. — Ce que je refere du tout au grand Architecteur, facteur de toutes choses. Id., VIII5 23. — Si quelqu’un demande autre cause, je ie renvoyeray au grana architeeteur, duquel ! es thresors de science et sagesse sont cachez. In., XXIV, 6. Architectomonarchique. — Mesme au gouvernement humain, qui semble de plus pres ap procher à ce-ste intention architectomonarchique Romaine, encor ne trouvera-on que, depuis que le monde a esté peuplé, un seul homme ait oncques conduit Pentiere monarchie de l’univers. Pa. nE MikRNIX, pilier. de la Relig., 1, , il, 1. Architectoniquement. — De façon qu’il appert aussi clair que la belle minuict au temps de la nouvelle Lune, que ces sept ordures ont esté pes-chées au fin rond de la Bible sophistique, et sont architectoniquement fondées sur l’exemple cle Christ. Pa. E MARNIXF Differ, de la Relie., II [E, Architeetopapidemonique, — En tout cela nous insisterons au plus pres que faire se pourra sur le mode qu’en a tracé le bon pere Bellarmin, l’excellent architectopapidemonique, en ses livres De pontifice Romano. PLI. DE MARNIX, Der. de la Relig., 1, il, Préface. Architecture. — 1510, Mes outilz d’architec-bre. LEMAIRE DE BELGES, IV, 399 (Delboulle, Notes lexieol.). — 1516. Aristote de Bouiongne, homme erudit en noble philosophie de architec ture. Mirouer historiai de la France, 153 vo (Del boulle, Notes lexicol.). — Il est tres excellent en ordonnance d’architecture antique. G. TORY, Champ fleur !), 14. Architrave (masc.). — De belles comices de frizes, des beaux architraves, riches chapiteaux. BRANTÔME1 des Dames, part. II (IX, 318, Architriclin. Maître d’hôte — Pantagrue-line Prognostication… nouvellement composee… par Maistre Aicofribas, Architriciin dudict Pan-tagTuel, R..ABELAIS (III, 229). — A Orleans ilz se disent avoir du vin lequel ilz nomment de l’Ar-chitriclin, Car pource que S. Jehan recitant le miracle parle de PArchitriclin, qui est à dire maistre d’hostel, il leur a semblé ail vis que c’estoit le nom propre de l’espousé : et entretiennent le peuple en ceste bestise. Calvin Traicté des Reliques (V1, 417). — Et me auront, puys que compaignon ne peuz estre, pour Architriclin loyal refraischissant a mon petit povoir leur retour des alarmes. RA-BE I. Al s, L. III, Prologue, — Grand mercy… mon petit. architriclin, mon comite, mon algousan. Id., III, 20. — C’estoit le grand festin la ou Parai-Lriclin, ou rnaistre d’hostel, ayant fait preparer toutes choses au cuisinier, marehoit la serviette sur repaule, le ba.ton d’office en main. MARC Lus-CA.RBOT, Hia. de la Nou.c.. France, Il, 554 ((I, Compl.). Archive. — Les curieux.., font de leur me-moire un archive et registre fort mal-plaisant. Amyott CliriOSitée 10. Archiver. Déposer dans les archives. — Ce qui est archivé entre les monurnens de la ville. No-GUiEril IJit. Tidos., p. 5 (G.). Archivierge. — Bien qu’on ne la nomme pas vierge [sainte Marie-Madeleinej, si est-ce qu’à cause de la suremine.nte pureté qu’elle eut apres sa conversion el1e. doit. estre a.ppellée archivierge. St FRANÇDFS DE SALES ! Sermons recueillis, 48 (X, 85), Arehivillain. Sorte d’officier municipal (G., Arch..evitain). — Je suis Tognazze ; je suis celuy qui conserve Cipade : je suis le Prince de la Synagogue et l’Archivillain, Trad. de FOLENGO, Merién Coccaie, L. VII (I, 171). Archizagaye, V. Azagaye. Archlzarre. — Car jamais ce terroir n’est affublé de nues„, II n’attend Parchizarre, ou les grasses rosees Par les rais du So/eil sous autre Ciel puisees, 11 est moite sans pluie, et fecond sans nuaux. Du BARTAse 2e Semaine, 3e Jour, la Loy.

Archmiste, v. Alchimiste.

Archon. Archonte. — Les Atheniens, qui avoyent en grand haine les Roys, et se glorifioyent diestre fort miliaires, avoyent neantmoins un Archon ou Pretium., au nom duquel ilz faisoyent tous leurs decretz publiques. i.. LE Roy, trad. des Poliliques dAÏUTOTE1 I, 2, Commentaire.. — Un archon oti president ayant l’auctorité supreme en ceste republique, est demeuré de l’ancienne oli garchie. Ti., ib., V, 1. — En Athenes, le peuple Pua des citoyens souverain, qu’ils appel loyent Archon_ J. Bon’IN, Republique, 1, 9. Arehoyer, cité comme vieux mot. — Aussi disent-ils Arrhoyer, de arc pour Tirer de l’arc. H, ESTIENNE, Pretellence, p. 187. Arcier. — Toute la plume… s’en alla, nageant aval la ri-viere, droict descendre à quelqu.es mou-ns, où passa.nt par-dessus les auges, rompit, risa les esventelles, aubes et roues… pagnons, areiers et autres secrets desdits moulins, D’McnipE, jNou.yelle Faikpiete, p.122. Arciiier. Brûler. — IVIces de se vœr un autre referer irCome orguieleus) si mal le prant, è sofre, d’ire, è heine arcigle einsi que sofre. TAILLE-ONT, Genieeel p. 122. vant tenir arçonné, i. donna du nez à Arçonné. Affermi sur les arçons. Ne se po terre. HER RETIA.Y DES ESSIRS, Amadis, H, 13. Arequette, v. Amuie 2, Arete. Éttroite. — La voye d’icelle [Vertu] est estroicte, pource que peu de gens y entrent si est le joug doulx et la charge legtere a gens de bon vouloir, quoyque soit arcte et estroicte ; mais le chemin de.vices est patent et penible. P. DE CliAN (Y, Instit. de la Penne chrest., Préface. Avalon. —Sorte d’herbe. — L’onction est une herbe semblable au bouillon, comme dia Gslenus, nous n’en avons point, non plus que de cirame ne GREVIN, des Venins, T, 37 (G.). Arcuali, Qui est en forme d’arc— Puis selon l’ouverture du coin pas, mettant un pied au cent.re 13, soit descrit les lignes arcuales. BuLLANT, Horolog., p. 48 (0-., Compl.). Arcuir (tire eircuir ?). Aller autour de. — Aucun de lord.re sacerdo talle savançait en arcuissant tout ie peuple assistent tenant. en sa main ung rameau dolive et a tout icelui espardant sur les assistons ainsi comme une rousée deaue dere et pure. LEMAIRE DE BELGE, Traifrr des Pompes fu nebres, 286). Arcule 1, dirnin. d’arc. — Les orcules des CO-roules de S. Barthelemy. Texte de 1505 (G, , CompF1.). Amuie 2, Dimin. d’arche. — Quant les eaux sont si grandes quek la petite arcule, qu’on dit l’arc-guette, estant au mur du chasteau de Croy audit Condé entre deux trous sera couverte, ledit commis devra lever les ventailles de telle hauteur que l’on y puisse passer. Texte de 1596 (G, , Cornpl.). Arcure. Courbure en forme d’arc, ce qui est courbé en forme d’arc, — Endernentiers que les deux vrays amans cueilloient le doux fruit da-moureuse jouyssance, le der Titan passant par lesarcures du Zodiaque par devant la maison de la Vierge„ jettoit son regard en terre. LEMAIRE. 11.E BELGES, Iilusr. I, 26. — Lors Apollo, passant par les arcures du Zocliac, entra au mouton d’or. ID.’Concorde des deux langages, Ire Part. (III, 104). Paris„, considera….’arcure de ses sourci z noirs. Id., Musir., I, 33. — La vOuste de ce ciel [l’œi de sa maîtresse], vers qui nostre œil se dresse… Se decore à l’entour de l’arcure tant belle D’un sourcil delié. E. J or) ELLE ; les Amours, Cha pitre de 1’Amour (Hi 28). Are de triomphe. — Laquelle arcure estoit de quarante pieds de long ei douze pieds de largeur et quinze pieds de hault. 1549. Entrée de Philippe H (G., Compl.). Ardaut, Ardantement, V. Ardent, Ardente-ment Ardanté. Enflammé. — Seigneur, c’estoit Ieur fausse trace Qui m’avait si devant jetté Dans ie precipice ardanté De ton ire et de ta disgrace. Chansonnier huguenot du. X Vie siècle, p.’2 erk (G., Compl.). Ardé, y Ardez. Ardelion. Officieux importun. — Tous ces ar delions et impudens. J. BAunoN, Trois livres des charmes (H. D, T.). Ardent. Qui brûle, allumé. — Une servante vint apporter la lampe ardente, laquelle il print et en versa un peu de l’huyle en terre. AmyoT, Hist. £thïop., L. 111, 34 vo. — C’estoit de nuict, et n’y avoit dedans la chambre pour toute Iumiere qu’une petite lampe ardente. Id., ib., L. VII, 85 ro. — Au dedans y a un petit lict dressé, une lampe ardente, et quelque peu des vivres neees-saires à soustenir la vie de nomme. r »., , Numa, 10. Eau ardente, Eau-de-vie. — Deux quintauix d’eau ardente de deux passes bonne et marchande. Texte de 1531 (G., Compl.). — Et luy bailla une boette pleine de Euphorbe et de grains de Cocco-gaide confictz en eau ardente. RARELAIS II7 28. — Le dessus desquelles ardoit de feu plaisant et redolent coniposé d’eau ardante musquee_ Scionzachie (III, 412). — Et la nommerav [la Quinte essence] par trois noms, les quelz luyL. ont esté imposez des Philosophes. Hz lappellent Eaue arda.nti Aine et esprit du vin, et Eaue de Vie. ANT. » u MOULlli„ trad. de la Vertu de la Quinte Essenthe, p. 14. —10 barriques d’eau de vie autrement appellee eau ardente. Texte de 1550 (G., Compl.). Chascnne [lampe] estoit plaine d’eau ardente, cinq fois distilee par Alambic Serpentin, Rabelais, V ? 40. — Ce n’est de malvoisie naturelle dont l’on se sert en cet endroit, ains d’artificielle, qui se fait avec du miel, de l’eau ardast, et de la graine de moustarde.. O. DE SERREsl Théâtre d’Agric., III, 10. — Le plus certain re-inecle de ne perdre du tout ses Vins gastez est de les vendre, quoy-qu’à petit prix, pour en faire de l’eau-ardant, autrement dite l’eau de vie, ln., — Le feu convertit le vin en une eau que presque par tout on appelle eau de vie, laquelle conçoit et nourrit si aysement le fei que pour cela on la nomme aussi, en plusieurs endroitz, ardente. St Frouiçois DE SALES, Amour de Dieu, II, 20. Chevalier de l’ardente espee, v. Chevalier. Ardent de. Brûlant. de, désirant ardemment. — Bien eut voulu Apelles estre en vie Amour ardent de se veoir en Pourtraict. MAURICE SCÈVE, Dtlie, —277, Ardent (subst.). Feu follet. — Il a k diable au corps : ses yeux cavez dedans, Sans prunelle et sans blanc, reluisent comme Ardans, Qui par les nuicts d’hyver, à flarnes vagabondes, En errant font noyer les passans dans les ondes. RONSARD, Re5)919n3e à quelque Ministre (V, 403). — Pareils ils se rendent A ces Ardens en un flambeau re-duits Qui sur les eaux errent durant. les nuits. Am. Jamyn, Œuv. Poet., L. IV, 202 vei. — Ainsi qu’on voit aux grasses nuicts d’Autonne Un prompt Ardent sur les eaux esclairer, Tantost deçà tantost delà virer. Rows.4.B.-o, 1 Charite (11, 66). — Les loups garous de nuiet, ou ardents des rivieres.., a P. P., trad, d’HortAct, Epistre$, H, 2. — Le volage Arelerot, petit Dieu, grand trompeur, Est semblable aux Ardents qui luysent en Automne Quand on les voit dE-J… main bina souvent on s’estonne Amour est en tout temps plein de crainte et de peur. PASSERATs _Poésies, II, 20. Feu Saint-Eh-ne, lueur électrique. — 2irdens… ceste diction signifie les feux qui apparoissent sur les vaisseaux de mer. M. DE LA PORTE Epi-Mmes, 30 vo. — On a velu maintefois des flarn-moches lechantes, Qu’on nomme. des Ardans, flamboyer s’attachantes Aux piques des souclars. EIA, ÏF lel des Met-eores (H, 17). Ver luisant.. — Ardens… Ceste dicticin.., quelquefois… est prise pour les vers qui en esté rendent une lueur la nuit, et sont aussi nommez Ver-luisans. M. tE 1, A POPITE.1 Epitheles, 30 v°. — IL n’y a nul qui me scache dedans, Fors que la nuit., et les petis Ardans., Qui lentement sus les fueilies cheminent, Et quelque peu cest Halier illuminent FORCADE.Pnet.t p, 25. — L’Arda.nt lu v sant a les ha.-irisTes pour voile, Senahlaut au soir une terrestreestoilic.1.. ID ›, il., p. 2.43. M.atière enflammée. —Le prince ayant fait p141, cep vingt et quatre. pieces de canon, Jean Bouvier, maistre des feux artificiels, fit volor tant de ces petits ardans allumez dedans la ville que les assie-gez eurent du mal assez a.esteindre le feu. CAY E Te Chron. nov., p. Compi.). Ardentement. Ardemment. — Quand je vous ayme ardantement, Vostre beauté toute autre efface ; Quand je vous ayrne froidement, \rostre beamté fond comme glace. Marot, Epigrammes, 101. — Tant U alla et tant il en revint, Qu’al-dentement amoureux il devint De Calisto. In., L. Il. de la Metarnorph. — Mais entre tous j’en vis itng [livre] d’une femme, Depuis cent. ans es-cript, remply de flamme De charité, si très ar-dentement Que rien qu’amour niestoit son argu ment, MARC. N Dern. Poés., les Prisons de la Reine de Nay., p. 230. — Cime tant seulement ne m’aime mais encore Ardentement me suit, et ardente m’adore. RoNsArto, Odes, III, 1g, — cher guerdon, duquel ardentement LQ doux desir de si long temps me ronge. Baïf, Amours de Adeline, L. I (I, 24. — Si tu n)aymois, Duthier, la Muse ardanternen.L.. Tu n’aurois à mes vers fait tant de bon visage. O. D E MNv, Sou5Mirg, p. 3. — Je sens ma triste pensee Ardentement euigla-ccc D’un Aquilon furieux, Du BE’LLAY Jeux Rustiques, Chant de t’Amour el de l’Hyver. — Les petites noises qu’on seine, Aliors qu’ardentemen I on s’ayme, N’esteignent pas une amytié. O. DE MAGNY, Odes, 11, 161. — U l’aima si affectueusement et si ardentement. MiYOT, Ariaxeree, 23. — Bon vin, fay moy raison d’une soif violente Dont je suis au gosier ardantement epris. J. LE Roux, Chansons du Vau de Vire, 1, 9. — Mais puisqu’il aime ardentement, Et pleure et soufre grand martyre. 13.41.-iF„ Devis des Dieux, 4, — Ne m’accusez donc point que je sois obstiné, Si j’aime ardantement une ame si rebelle. DESPORTES, Ele gies, 1, 12. — J Cesar dans la guerre ardente ment suyvi, Pour maintenir son droit, non pour vivre asservi. R. GA, RNiErte Corneille, 1113. — Apres avoir esté Ardentement ravi des rais de sa beauté. ROMA Rn, Bocage Royal, 2e part. 011, 290), — Ma flamme croist d’ardentement aimer Les yeux luizans d’une trop belle dame. Am. J AM Y Ne CEuv. Poet., L. IV, 141 — Les Troyens et les Grecs autour de ce Navire Ne cessoient de "un l’autre ardentement occire. In., Iliade, XV, 70. Ardeur (masc.). — Pourtant, je ne demande point sans raison, Tr(s illustre Roy., que tu vueilles prendre la congnoissance entiere de ceste cause laquelle, jusques icy, a este dernenee confuse-ment, sans nul ordre de droit, et par un ardeur impetueux, plustnst que par une n’ioderai : ion et gravité judiciaire. CALviN, Insilt., au Roy de France, p. vin. — Et en moy cet ardeur jamais jamais ne cesse De saccager mon Cœur, qui se brusle tousjours. BELLEAUI Bergerie, 1re Journ., l’Esté (11 10. Ardez, pour agardez, v. A garder. Ardiller. Enduire d’argile. — Je. suis un povre homme, il fa.ult que je aldine nies murailles. PALSGRAVE, E arc1, p, 507. Ardiz, y. Hardi. Ardoir, y. Ardre„ Ardoisé. Couvert d’ardoise. — Tu recognus enfin, cognoissan I. ton forfait., Que Dieu fait d’un Monarque un pastre, s’il lui plait, D’une riche Babel une ville de, erte. D’un chasteau arcloysé une cassine ouverte. J. C1 : 1 1’4 e Grand Miroir du Mondes Li. I, p. 15. — Quatre pavilons liez de quatre grands corps de logis, le tout bien ardoisé, AutiGNÉ, Lettres diverses, 2 (1, 479). Ardoiseux. — Clocher_ a.rdoiseu-x ou ardoisé, i. couvert d’ardoise. M. DE LA PORTE, Epithetes, 87 r°. Ardoisier. D’ardoise. — Pierre. Dure, pe-siante… ardoisiere. M. DE LA PORTE Epiihetes, 321_ r’). Ardoisin. D’ardoise. Pierre ardoisine. — La plus part d’entre eulx estoye, nt armez à la Iegiere, c’estoit de pierre de tuffe, et les aultres de pierre ardoysine. RA.DELms, II, 29, — Il y avoit une veue tant ingenieusernent desrobbée avec une pierre ardoisine qui se tirait avec une corde. Du Baliverneries d’Euerapel, p, 46. Ardoysé, Ardoyein, Tir. Ardoisé, Ardoisin. Ardre. Brûler (au propre et au figuré). — Indicatif présent, 10 (Intrans). — Yeux, où naissent d’Amour les vives estincelles, Qui font que je languis, que je seiche, et que Fards. BELLEAU1 Berge rie, 2e Journ., Baisere — J’enrage, j’or, je meur, tant l’estrangere Dame De ses rares beautez tyrannise mon ame, Dri BARTAS, Judith, L. V. — O frere de la Mort, que tu m’es ennemy. Je t’invoque au secours, mais tu es enclormy, Et Fards tousiours veillant, en tes horreurs glacees. DesPoRTEs, Amours d’Hippolyte) 76, — Flore, voyant que d’autre amour tu ard, Fera ses fleurs dessecher par grand’ire. Du BELLAir l’Olive, 9. — Et n’est en toy povoir par nulz travaulx Du premier coup regir mes fiers chevaulx : Fiers pour le feu qui ard en leurs poictrines ! Et qui leur sort par bombes et narines. MA rtoT, L. Il de la Meta-morph. — Le Dieu de Loire, enflammé de la voir, Ard jusq’au fond de son onde plus creuse. Du BELLAY, l’Oti9e, 79. — D’amour Dido ard toute entierement. DES ! l’USURES, Eneide, IV, p. 166-Des petitz Amours la grand’bande’Vienne sans arc et sans brandons, Et que plus nul d’eulx ne deshende. Les traictz et. feuz dont nous.ardons. O. DE ChleSp 203.— Ses yeulx perçans. qui de travers regardent. Incessamm.ent estin-cellent et ardent. MARoT, PAmour lue de Lucien. 2° (Trans.). J’acty, je romp, j’ars Tout ce que je rencontre. Du BARTAS, Judith, L. V. éhaude ardeur, qui d’une ardente t’âme Ars ardemment mon pauvre cœur épris Baïf, Amours de Meline, L. I(I, 15). Je suis tant alteré qu’à peine Puis je retirer mon haleine, Pour la grande chaleur qui m’ard. Belleau, Odes d’Anacreon (1, 20). Puis que je crains si fort à deseouvrir l’amour Qui m’ard et nuict et jour. O. Dr MAGNY5 Odes ; II, 186. Amour en me.smo instant m’aiguillonne et. m’arreste, ?’erasseure et me fait peur> mgard et me va glaçant. DE.SPORTES, Amours d’iiippolyte, 27. —Et de Bacchus tousjours le feu cruel Ard son gozier d’un chaud continuel. Roct-SARDi Bocage Royal> 2e part. (III, 318).-J’a.y esté’un des principaux autheurs..+ de tous ces feux et embrasements qui bruslent et ardent maintenant toute la France. Sait. Men., Harangue du Cardinal de Pelvé, p, 112. Imparfait, 10 Untrans.). Le dessus desquelles ardoit de feu plaisant et redolent. R.ABE-Lms, Seionzachic, III,.112. Il oublia d’es-tehtdre les lampes qui ardoyent la nuict en sa elia.mbre. Amyot. PékpidaS, 11+ 20 (Trans.). —Pan.s ni Ir l’amour d’Echon, Echon aime.un Satyre, Ce Satyre LidonEchon donnait martyre A Pan pour son amour, le Satyre Pardoit, Et Lidon le Satyre, Baïf, Diverses Amours, L. III ag4). Passé défini. 10 (Intrans.). La foudre tumba sur ce palais, lequel ardit tout et brusla. SALUT, trad. d’HÉRoDOTE, IV, 79. La ville de Sardis fut toute flambée, et ardit le temple de Cybelé penne de la ville. Id., ib., V. 101. Dont Anne et moy en pair egal et beau, Par seure clestinee. Fusmes uni, et ardit le flambeau Du joyeux Hym.enee. DÉS MAsuriss, Poe., p. 23Car la sagette en volant par les nues Ardit en feu. « le., Eneide, V, p. 239. Au dire tel qui Turnu.s trop mordit, Plus fort en lui la violence ardit. Id. ! ib., XI, p. 576. A la voix de sa mere, Fut La-vinie en douleur bien amere, Larmes jettanti Aux joues s’épardit Une ardeur grande : et le feu qui ardit La couloura de rougeur vive et belle. Id., ib., XII, p. 617. Ni Uesuve en Sicile ou Troie ardirent tant. VAuçlIELIN DE LA F.RES-LUE, Foresteeies, II, 9. 20 (Trans.). Mais la Deesse y mit la flambe esparse, Pource que maint z par elle estroient ve-nuz A leur entente, et ingrat devenuz, Dont elle ardit avecques eulx leur Ville. MAuntcF. ScÈvE, Delie, 391. [Aux filles du_ Soleil] Vous pieu-ra.stes la mort d’un qui le monde arditAi. JA-mYN, Œuce. Poet., L. V, 285 vo. De Pa.mour conjugal la flamme estincellante. Qui, vivant mon espoux, illustre me rendit, Luy mourant., embraza le charbon qui ardit Mon cœur demy-brulé de l’ardeur preeedente. PIBE.AC, Sonnets (p. 105). Elle [Médée » s’envola nuictale, Quand le po-urprin ornement, Don oint de poison mortelle., D’un fiammeux embrasement Ardit l’Espouse nou velle. Luc EIE ; PowrE, trad.. d’Hop.A..ce„ Epodes, 5. Comme les Saguntins ou Abidiens… qui… brusIerent et ardirent tous leurs biens, maisons et citez. Trad. de BOCCACEI Flammette (1527), th. vi, 89 ye, Futur. (Intrans,), Car ci apres à mon gré D’aultre femme je n’a.rdré. Lue De la Porte, trad. dilloRics, Odes, IV, 11. Advenir doibt un temps determiné, Que mer, que t( ! rre, et la maison prisée Du ciel luysant ardra toute embrasée. MARoT, Liv.. I de la Metamorph. Ton ire ainsi embrasée ardra elle, Comme une grand’tia.mine perpetuelle ? Id. Ps. de David, 0 Dieul jusques à quand ardra sur moy ton ire ? R. G-A RNÉER, Rradaillante 927, 20 Car si ton char en Pair hault monter laisses, Le ciel ardras : si aussi tu rabaisses, Par mesme feu la terre destruyras. MARor, Liv. II de la Metamorph. Puis je disois., Et quelle autre nioitk Apres la mort de ma moitié si saincte, D’un nouveau feu et d’une neuve es-train te Ardra, nou’ra ma seconde amitié ? Rofki-smitF, _limeurs diverses, S. 6 (1, 351). Si Paymé-je tousjours, et le premier Ilambea.0 De sa meurtriere amour m’ardra dans le tombeau. R. GARNIF, R Mare : intoine, 140. Ces freres Rois, ains frayeur des campagnes, Ardront, pi.r-&ont, pilleront les Espagnes. RoN SA RD, Fruer-ciade, ly (III, 15u). Subjonctif présent. (Tran.9.). Le feu salut Antoine volis arde. RAPELAIS, Ir, PrologueQue sa.inet Antoine me arde sy œulx tastent du pyot qui n’auront secouru la vigne. Id., 1, 27. Bi.en que le feu Gregeois nous aride, Tant soit violent, il n’a garde D’estoufer pourtant ton renom. Ronsard, Odes, I, 1. Dans l’exemple suivant, arde peut. t’..tre transitif ou intransitif selon qu’on lui donne pour sujet feu ou monde Si grand feu t’e ! ipou van te, ayant peur qu’il se darde Jusque aux lambris du ciel, et que tout le monde arde. R. GARNIR,.lez Troade,. 38. Imparfait du subionetii. (Intra.ns.). A Penviron un grand feu s’espandoit, Qui largement ses flambes estendoit Tant qu’il sembloit que le mont en ardist. l’irlAnci rE NAV., tes Marguerites, Triomphe de l’Agneau, III, tfr Bien que mortellement elle fust entamee Et qu’arclist autour d’elle une flambe allumee. R. CNIARNIFER., Hippolyte, 266. Infinitif présent Ardoir et Antre. P (ln trans.l. Nous montasmes au superieur pavillon et vismes ardoir entierement la cité. A. SENTM trad. de BoccAor. k Philocope, L. I, i3 v0. N’esse pas approcher les estoupes du feu, qui leur preste matiere de ardoir… ? P. DE CHANI ; Y, de la. Femme threst., 1, 12. flvault.mien/x se maryer que ardoir ou brusler par feu de concupiscence. Id., Office du Mary, eh1. Ah, vain Amour, qu’oses tu esperer ? Pourray-je assez chaudement souspirer Pour faire ardoir cette mar-brine image ? Po NT us DE Tv t n 1 Erreurs Amoureuses, L. II, Sonnet 12. Sous les voutes on voit de radmira.ble temple Mi1li-4 lampes ardnir. BUT T T El9 iih a. la ine (p. 376). —JnC acre fluxion fera l’œil larmoyer, Le nerf optique ardoir. NAuIuc SCÉVE, Microcosme, L. I, p. 33. Dieux r 11e pen-sois que ce ni-) fust qu’un songe D’avoir pensé qu’Amollj se mist au plonge, Pour faire ardoir les Nytnfes dessous l’eau. BELLE..111, Bergerie, 1rà Aura.. (l, 270). Puis que le feu loge seerete-ment Dedans la neige, où trouveray je place Pour n’ardre point. ? MA R.QT, Epig-rcurtmes, Pp TrOp meilleur est soy marier que ardre on feu de concupiscence. RAB ti.A.ts, III, 30. Et d’ardre et de plourer je ne fais jamais cesse. Baïf, Amour de Frarecine, L. I (I, 102). Deux fleuves de mes yeux sortent aboademrn.ent, Un grand brazilir au sein je porte incessemmeni, Ayant lousjours chez moy l’un et. Poutre contraire, Prest d’ardre et de noyer sans me pouvoir retraire. O. DE IVI..tcNy., alpe, II, 179. —.Quand vous voyray-je ? helas, et quand sera ce Que d’approcher, d’appaiser ma douleur, Et d’ardre encor, volis ferez. la grace ? 1) Ir BELLA.Y, les Amours, S. 23. 41. i maison de son. vni, 517 ? voit areire doit avoir peur de ht : ou bien… Qui la maison son (ioisln ardoir De la sienne douter se doit. IL EST I EN N E, Precellenee p. 223. Ce vous est. chose admirable de mourir à vous mesme, pour ardrc, a jamais en holocauste au Seigneur. St. FEitrun : ms DE SALES ! A infOtir de Dieu. X11, O. 20 (Trans.). Mais ta clairté qui ravit Mon cœur de sa propre place Pour l’arcloir au l’eu de grace. LE CARONi PŒSieS’57 \Ti). Espargne un peu ton œillade brillante Qui pour m’ardoir te servit de brandon. Baïf, , imour de Francine, L. II (1, 1611). Et mes plaisirs d’augmenter ne ces-serent, Tant que j’euz lo.0 un mot qui ordonnoit Que ceste lettre ordre rne convenoit. MA ROT t Eie-gies, 16. [Le roi d’Espagne] attisoit le feu d’une part et d’autre pour le faire croistre en la force et grandeur que nous Pavons veu et voyons encore maintenant ardre et consommer toute la France. Sert. Ment, Harangue de M. d’Aubray, p. 188. Participe présent. —10 (Intrans.). Bellonne ardant de rage, au plus fort de la presse> Couroil qui çà, qui là, d’une prompte allegresse. R. GAR-NIER, Cornelie, 1699. Cette huyle est de la lampe incessamment ardant Dans le temple à Neptune aux fins de l’Occidant. tESPORTES, Ele-giee, L. ri, i _Pyromance, 20 (Trans.). Elle… repaissoit ses yeux de la flambe ardante et bruslante le patrimoine domestique de sa seule fille Hermione. LEMAIRE DE BELGES 1 11124Slie « III 8, Participe passé. lo (à Pactip. Elle es-toit en grant tristesse et n’estoit pas asseurée de sa vie, car si la chose tournoit à desconliture sur son mary, i estoit sentencié que sans remede. on Peut arse et son rnary pendu. NicoLAs DE TROYES, Gra.nd Parangon, IL il a estainct cruelle guerre Par tout jusqu’aux fins de la terre, Brise lances, rompu les arcs, Et par feu les cha-riotz.ars, l’irlohaoT„ P3. de David, O. Par a.dven-turc Hist ce esté cause que le feu du Ciel eust ars toute l’abbaye. Rabelais, Mt 19. II leur commanda de retourner en leur pays et de rebâtir leurs villes, qu’ils avoient auparavant. orges. E. PAsQuiER. Recherches, 1, 10, Trait., feu, piege d’Amour, n’a point, ars, ny pressé, Un cœur plus dur, plus froid, plus libre que le mien. BAJF, Diverses Amours, L I (E, 325). (au passif). Aussi feit Calchas… disant. clerement que la cité d’Ilion seroit arse et bruslee par Feu venant de Grece. LEMAIRE DE.1.3ELIGES 1-11U-Str., 1 20. Que du grief feu de sainct An-thoine Soit ars le cardinal Le Moyne, En nerny des Bazochiens. MA ROT, Epistres, 63. La flambe… couvrit tout le chasteau. Dont penserent que bien test a.pre.5 la tour seroit arse et demollie. RABE-LAIS. III, 52. Sa maison maternelle arse et de truite par feu. Id., V, 38, Adone la Mer et Terre seront arises Par la rigueur de se% flammes esparses, FORGAIISL, pot., p. 27. —Âpres… que la ville avec ses habi tans eut esté arse et reduitte en cendre, le Roy Artaxerxes vendit en. core les reliques du feu une grosse somme d’argent. Ardv OT, trad. de DIODORE, XVI, 14. Lors que le temple d’Apollo fut ars et. bruslé par les Mpdois. Ib., Numa, 9.Tout le Capitole fut entierement ars et brusler incontinent apres son trespas [de Ves-Pasieni• rp.e Publilet, 15.Sa maison en la ville et ses possessions aux champs avoyent esté toutes arses et bruslees par ses malvueillans. Id., Sylla, 22. Il veit devant ses yeux plusieurs de ses gens qui furent ars et brasiez par la foudre, In., Alexandre, 60. Quand la ville fut arse et brus-lee„ on trouva une femme qui s’estoit pendue et estrangiee avec un cordeau. IEL Marcu Eream.% 31. Moy [l’Amour] cause que Sodome et sa terre voisine, Arse du feu du ciel, inventa sa ruine. Belleau, la Bergerie,. 2e bo u mn. les Amours de David (II, 139). li trahit aux Russiens Vi silicie, grande et riche cité : qui fut entierement saccagee et arse par eux. MONTAIGNEe III, I (III, 253). 11.11.• arrest du Parlement… il fut ordonné que ct.t.t..( !  : Bulle seroil„ arse cl bruslée en pleine place. E. RiisQUIER Reeherehee, III 18. Les maistres des tueurs perissent de poignards, Les supposts des bruslans par les brusleurs sont ards. AUB3GNÈ, Tragiques, V (IV, 232). Ardre de. Brûler de, désirer ardemment.. Car Junon, qui ne vouloit plus Que le nom Troyen revint sus, Ardoit d’en abatre la race. ItorisAP.D, Ode., 1, 1. Quand les coupables os du malheureux Thyeste Ardirent diffamez d’un execrable inceste, Qui luy reit par Atree, ardant de se vam-ger, En un cruel repas ses deux enfans manger, R. GARNIER’Forcie, 98. Bien que leurs vers cunnoistre me les face, Vars toutefois de les voir face à face. VAIDQUEUIN DE LA FRESNAYE, Satyres Françoises, à M. de Tiron. Avoir les pieds ars, —v. Pied, Ardu. Élevé. Vous doriques tous les recents et modernes, Lesquelz Honneur equipare aux antiques, Et vous fait luire aussi der que lanternes, En eire ardue et louenges etern0s1 Lum AIRE DE Bi s, la Couronne Margaritique (IV, 166’1. Un autre encor qui vicl en sphere ardue Y ha plus peu par sa grace estendue, Pour propre sang et vrave amitié deue, C’est k benoit Pierre de Luiernbourg. Id., la Plainte du Lsir i il.18’1). Nobles espritz, ardus, scientifiques. Bo Uni) I GNÉ, Pierre Faite, Ballade ai…tx Lysans. Arduité. Diffleuité. Ayant consideré Par-(k son entreprise. MART5N DU’BELLAY, L, X, 336 ro (G., Con-ipL). Ardure. Brûlure (au propre et au figuré). fault boire, pour raFreschir l’ordure. Du vii. qui soit avec eau temperé. GRILN Ci ORE, le Coqueluche Matiaina je pense à elle, Usque ad noc-te m._ il me dure. Et puis toute la nuyt je veille ; Qui speret sofrre telle ardure..Anc. 1 » oés. franç., IV, 2. 0 Atropos, trop ion ardure dure, Quant m’as oslié de ma sembiance Mance Marguerite par ta laidure dure. lb., XI, 90. Contre la fievre pestilentiale, et toutes a.rdures, noirceurs et bruslures, ANT, DIT l’Iploui.v… ; „ trad. de la Vertu de la Quinte Essence, p. 152. —Puis qu’en mon cœur de mon bon gré j’cqtdure Pour ton amour une si chaude ordure. J3’r Eglog lle 8 (III, Ardeur. Leur belliqueuse ordure Cessoit tout court. C51. FONTA1 N E Paseemps des Amis, p. 295. De la montrer je feroy mon devoir (Car un grand feu ne cele son ardure), Mais je m’en tien : par ce que je m’assure Que vous plaisez en tel estat me voir. BAïFk Amour d-e Francine, L. (I, 12q. Are. Les riches Payens leurs dressoient taux dieux lares] des Ares ou Autels. FAUCII E, Origine des Di gniiez, I, 7. Aré, terme de musiquE…, Cingar ne chante pas moins de la bouche comme il est eloquent de la langue tantôt il va avec sa voix trouver le ciel —, tantost il descend aux Enfers avec Peschelle d’Aré. Trad. de FoLENGo, Merlin Coccaie. L. XXI (II, 198).. Areau. Sorte de charrue. Plustost la terre porteroil estoille et le ciel seroit a l’area.0 labouré pour produire les bledz. Trad. de Bo CGA C E, Flanz-mette i1537), ch. ri, 28 ro. On leur baille de petits aireaulx ou des rh.arrues legeres, lesquelles ne peuvent entrer avant es terres nouvelles. COTE-itrA u, trad.. de Coixiniiir, LLE, fi, 2. — Plusieurs ont des charrues legieres et petits aireaux pour trencher la terre, Id., ib., 11,11. — [La terre] sans qu'elle soit bechee Rien ne nous baille, et sans que le taureau Soit attelle' maintefoig 'à l'areau, J, BEREAU, .eglogue 7, p. — Aux bœufs lassez de l'areau... Tu rens un frés amiable. Luc De la Porte., trad. d'HorucE, Odes, In, 1. — En leur baillant un petit airea_u ou coutre, dont les ferez labourer sur terre legere. O. DÉ SERRES, Théâtre d'Agric., IV, 9. Aree. Terre qu'on laboure, labourage. — Ces Fabrices contents, ces Princes laboureurs Qu'on tiroit de Parce à les faire Empereurs. AusiNÉ, Tragiyee5, 111 (1V, 131). (Au figuré, dans un sens libre). — C'est une reste cliornmable et commandée, sur peine de ne rapporter ses Cflitils autres que sales, vilains et de-biffez ; ne pouvoir ramener votre povre courtaud de Parée qu'il ne soit emplastré des pustules des rougets. CHOLIÈR F.S, 0e A p. Disnee, p. 374. Aregarder. Regarder au sens matériel). — [Les chevaux] suivoient de veue et de nage, tant qu'Oz pouvoient, !mirs navires et leurs maislres, qui les aregardoient piteusement périr et noyer devant eux. BRANTÔME, Cap, esir., Charles Quint (I, 72).— Les testes en furent emportées pour don et présent beau audict Grand Seigneur, qui les arregarda de travers... et. en horreur. In., ib„ Lu dovic Lodron (I, a45). — Arregardant le page verser l'eau, il s'en va. Id. Cap. iranç.. le Datr4..phire. François (Ill, 176). — Que pouvons-nous donc faire les voyant et arregardant ? In., des Dames, part. II (IX, 289. Regarder (au sens moral. — Mondit sieur de Biron estoit arregardé de fort mauvais œil. BRAN TÔME. Cap. franç., le mareschal de Biron (V, 125). — Le voylà pourmener par ia ville de Paris et à Ta cour. mieux que jamais., bn ve.nu et arregardé de tout le monde.. Id.., Diecrmrs siir les Duels (VI, an). Avoir égard à. — En sa prosperité il [le cardinal de Lorraine] stoit fort insolent et aveuglé, n'arregardant guières les personnes ny n'en faisant Cas. BRA.rtrôME, Cap. frariii,, M. de Guise (IV, 278). Considérer, examiner, faire attention. — En ces saufz-conduitz plusieurs y doivent hien arre-garder comment ilz les donnent et les reçoivent. BRANT(5,4E, Cap. estr., Caesar Borgia (II, 21.5 :L -Ces grands ca.pitaines et généraux d'armées doivent bien arregarder sur ces cbastimens, car iI va de la conscience, j Rodomonlades espai gwiles (VIII 151. — Il vist les espées du haut en bas avant s'y jetter ; et par ainsi sauva sa vie et y fit mieux aregarder par emprès. Cap. estri., Cosme de Medicis — "[Aiviano'l se met auxchamps et plus n'aregarde à la deffencive comme paradvant, ains du tout à l'offencive. ib., Barthélemy d' Alviane (II, 1)8). — S'il fust esté un asne, il est.oil mort et. pendu à quoy doibvent arregarder les gens de guerre, d'estre 5çavans s'ilz peuvent.. in., Cap, franc., M. de Se cloyson (IV, 104). Les arregarÉlans. Ceux qui regardent. — Leurs espées..., vollarent en pièces ; qui estonna de prime face les arregardans. BRANTÔMP., Cap. /rait., Henry H (III, 25-fl, Areigne, Arein, y. Aragne, Arairk, .A.rene. Sablo. Maint beur de mer et mainte grand)baleineAu fons de Peau gisent mors sur Pareine, MARoT, Liv., II de la illetan-lorph. — Je vouldroie que tu eusses veu... comment ilz s'en-trebattent par terre, et comment ilz ostent dez mains rung de l'aultre les myes d'areine qu'ilz trouvent. DES PÉRIERS, CyMbillurn, DiaI. 2 (1, 332), — J'ay ven. Amour (et tes beaulx traktz dorez M'en soient tesmoingsli, suyvant ma sou-vereine. Naistre les Heurs Ide l'infertile a.rene Apres ses pas dignes d'estre adorez. Du BELLAY, rarioe, 17. — Mere d'Amour et fille de la mer... Qui ciel et terre et champs semez d'arene Peuz jusq'au fond des ondes enflammer. Id., ib., 52, — Feurent nos naufs encarrees par-my les armes, RABELArS, V., 17.— [Alexandre] passa ces deserts ou il y avoit des montjoyes de sabre et d'arene aussi haultes comme grandes montaignes Am Y UT, trad.. de DIODORE, XVII, 11. — Je voudroy de-nornbrer tous les grains de l'arène Des rives de la mer. Baïf, A MOUT de Francine, L. IV 0, 273). — On ne voit. plus... Une Ariadne forcenee Au vent espanclre ses douleurs, Ny dessus l'aune ses pleurs. BELLF.A1 : ;, Petites Jimenlions, à l'Amour 0, 158. — H bastit en resva,nt cent chasteaux sur Varene, Et n'arreste jamais ny les piés ny les yeux, O. DE MAGNY„ les Souspirs. Sonn. 128, — Ilz ne voyoyent... ny arbre, ny riviere ou ruis-.seau... ains à proprement, parler une mer infinie d'animes desertes. Amyot, Crassus, 22. — Et. voyans assez pres d'eulx -une motte d'arenes un peu rele-vee tirerent celle part, In., ib., 25. — Vous presenter du fruit., c'est porter de Parene Aux rives de la mer, des espics à CETéS. RONSA.RD„ SOMIÊtS à div. personnes (II, (). — Dieux de la Seine aux verdoyans rouseaux, A des courbé sur Parene menue. Belleau1 ta Bergerie, ire Jourif. (I, 27t. — Au bout. de l'Antre sonne une vive fontaine, Ses bords sont pleins de mousse, et le fond d'une arene Que l'onde en sait telant fait jaillir. çà et là. RoNSARD, Eclogtie 4 (Ill, 428'L — Qui dira par les Clams combien d'espis ondoyent... Et qui pourra les grains de Parene sommer Que l'eau de POcean love allX bords de la mer ? : Baïf, PeleirneSi L. HI (II, 124), Les arenes de la mer, les petils grains de la po-uldre... ne sont point en si grand nombre que sont ces proeha.sseurs de successions. Amyot l'Amour envers les enfans, 4. — L'hyver n'a point tant de glaçons... L'Afrique de chaudes areines... Que pour vous j'endure de peines. Desportes, .4.m.our$ (l'Hippolyte, Chanson ; p, 134. — Ainsi qu'on voit, desur Parene blonde De la grand mer, une onde suivre une onde. lioNsAR,Dt &cage Royal 111, 248). — C'est là que coulent. les ruisseaux Qui trament Pareille doree. Belleau, l'a Reconnue, I, 5. — Qui fuyt qui l'aime et suit qui ne le veut aimer laisse la bonne terre pour semer sur l'amine. LARIVEY la Velve, I, 5. — Les habitans disent. que, depuis quelque temps, la mer,se pousse si fort vers eux qu'ils ont perdu quatre lieues de terre. Ces sables sont ses fourriers. Et voyons de grandes mont-joyes d'arenes mouvantes, qui marchent une demie lieue devant elle> et. gaignent pars. Mox-VOGNE, I, i) U, 256). — Qui se fie en chose si vaine... Il veut bastir dessus Panne, Ou sur la glace d'une nuit.. Desportes, Diverses Amours, Chanson> p. 1.116. Prenez un peu de patience, drue j'ay-e fait revision de ce vieil et grand vaià-ie.au que les orages et tempestes ont jette> sur Parene. L.k NorE, Disc pol. et mil, XX, p. 42'2, — Pour la qua triesme façon, la sabler de vermillon F.t de storax, au lieu d'arene, pour y dresser un festin solemne, à tout ce nombre inflny de peuple. MoNTAIGNE, III, 6 (III, 403)_ — Et là dedans ces champs que la riviere d'Oysc. Sur des arenes d'or en ses hors se degoyse, REIÀNIE.R, Sat. 15. Arener. Arrêter, retenir. — Jay enduré tant de peine et tourment._ Que mesbabis que mort ne ma lwrnay Et engrenay Dans le grenier el. mortelle terrasse Ou tout humain, soit femme ou homme nay. Est arena.y Quant de ce monde en la.utre va et passe. D’AMBOUEI. Com pleincles Cie rEselaiie Fœuiné, 23 vo. Arenetti. Sablonne..ux. — Je parvins en une merveilleuse solitude : cestadire, desert, sterile, pierreux, areneux, et tout eremità.que. LEMAIRE PE BELCESJ Concerde des deux 1..artgages, 20 Part, Prologue. — Soubz gros rochers en prison detenuz Et de Ileaux soyent brisez menuz Comme sablon est en mers areneuses. Anc. Poés, franç., il, 268. — Plus ha.ult. sur la mer sont les Palmyriens et leurs esers areneux. SEYSSEL, trac’, crAyPiEN, Proëni.e. — Je luy diray qu’il parte Pour s’en aller en la cité de Sparte De la en Pile arene use,. chercher Soigneusement si de son perecher Priurra ouyr nouvelle qui soit bonne. PELETFER DITMANS, ler chant de l’Odyssee, p. 15. —Le jour ii3usuy-vaut entrasines en l’Isle de Cassade : areneusu.. sterile, mal saine, et mal plaisante. RABE LAIS. 10. — En quel fleuve areneux jaunement s’écou-loi t L’or qui blondist si bien les cheveux de ni dame ? T’Olt’RE.A.t1 e Sonnet 11. — J’estois un soir sur l’areneuse greve. ï.. Sonnet — Jusque à tant qu’elle fut parvenue à la rive De l’areneux Ladon. J. BE : REAU Egiogue — 0 nions voisins, o fleuves mielleux. Bossus coustaux et rochers ca verneux. Id., Eglog.iie. — Le passage odieux Du destroit Cyane.e, ou la Syrte areneuse. Du BARTAS, Judith, L. IV. — La mr, r soudainement eullee… Se hausse jusqu’au ciel, se dresse montagneuse, Tirant tousjours plus grosse à la rive areneuse. R.. C.L&RN1 R, Hippolee, 2004. — Avec-ques soy tousjours la bene Europe Souloit. mener cette gentile trope : Fust pour chasser par les monts caverneux, Ou se baigner aux fleuves ari-neux. Baïf7 PŒieleS, L. IX (II, 423). — La mer, entrant bien avant vers le Su, fait que ce qui devrait estrn. bon et. gras soit areneux et. infertile, TnEvET, Co3mogr., 1, 11. — Ne prisez a present voir fin] I. le base el : pedestal de Pyramides, lesquelles estans en lieu areneux, comme eIle.s sont, les salions en ont couvert une bonne partie. ID., ib., 11, — Le pays estant a.reneux, intertil et inhabité. 113., ib., III, 5.— Là l’Espagne ros-tie, areneuse, infertile, De ses fils basanez en fait. venir huit mille. Du DA 1RTAS, la. Trepanthe, — Les seillons de la terre areneuse, P. nt CoRN Poe., p. 155. — La Lybic est une terre toute unie et plaine, sans ninntagnes, areneuse, et sans eaux. GriLL. BoucHET, 29e Seree (IV, 247), — Et ores que ses flotz grands et. impetueux Heurtent contre ses bords simplement a_reneux, l’idesmes quand sa fureur de submerger menace C.ste terre, on la voyt consister en sa place. Au-BIGNÉ, la ercation, III illT, 344). — 11 se roule en renard tout le long d’une trasse Dont. le bout respondoit sur le bord areneux De Loire. Guy D E Touas, Epitaphes (il", 95). Couvert de sable. — De fortune, en ce temps, un Bruit viste volant, 1)egoutanl de sueur, are-neux. panthelant, 1t n’aàueres party du Mern-pliite rivage, Par l’un de ses roseaux luy tenoit te] langage. Du BAIRTAs, 2e Stenbaine, 3e Jour, la Loy. Qui croit dans les terres sablonneuses. — L’Abricot froid, la Poire pepineuse, Le Coin barbu, la Framboise areneuse. RoNsAnD, Peernes, L. I, ei Lyre (V, 54 Arenter, V. ArrenŒr. Arenule. Menu sable. — Nettoyant les voye, urinales, rejettant la sanie et les arenules, Jou BERT,. Gr. eftir, , p. 711 (G., compl.). ArenuIeux. Contenant du menu sable. — lls [les lépNu.x] ont le sang fort gros, aduste, et de couleur noirastre et. plombine et si on le laver on le trouvera arenuleux en sa profonclité pour ln graneadustion. AMB1R. PARÉ, XXII, 10. Arenvoyer. Renvoyer. Si j’en sçai nou velles avant que ceteci soit close, je vous en avertirai, et y renvoie eine nuit, MONTAIGNE„ Leures (IV, 345). Arer. Labourer. — Pourtant. tresbien ce Verbe est comparé Au grain de bled, lequel au champ aré Porter ne peult aucun fruit ne prou fil., S’il n’est avant du tout mort et confit. 13.1.ikn.r.. DE NA-1 ; tes Marguerites 5 Triomphe de 1’A gneau (III, 19). —Cestuy home.„ aroyt un champ grand et restile. Rabelais, IV, 1.15. — Autres..+ aroient le rivage areneux, et ne perdoient leur semence. ln., V, 21.--Mais je ne veu, pour paitre, arer, conquerre, Brebis, terroirs, et gendarmes irés, Holete, soc, ni bastons acerés. BLITTET. Aenalthee, 248. — 11 laboure ses champs et. trois fois les façonne, Les engresse de fions, observe bien le temps Avant que de raerer (car s’il pleut, ne Vattendz D’avoir bonne moisson), s’il fait beau temps> il ouvre Son champ, seme son grain, de ses herses le couvre. Okucii ET, Plar des Champ..g., k Printemps, Discours, p,.121, —Costui-la„. Are mille journaux De la Falerniene. Luc DE LA PŒTF.5 trad. d’IlrillAcE, podes, t. (Fig.). Sillonner. —-Tournant les Jours, et MoyR, et ans glissant, Rides arantz defformeronl. ta face. MA r rcICE SCÈVE, Delie,’410. Parcourir, — Cestuy jour et les deux subse-quens ne leurs apparut terre ne chose aultre nou-velle Car aultres foys avoient aré ceste roui te, lIAnELAis, iV, 2. IL Estienne ne considère pas ce mot. comme usuel, car il conseille de l’emprunter au dialecte de la Savoie:En Savoye un laboureur s’en allant labourer la terre dit qu’il va arar… Or je demande si nous pouvons pas, au besoin, en changeant leur a de la fin en nostre e, dire Arr. Quant à’mou, je n’en ferois point de conscience,. Prerel lenee ;. p. 1$2, Ares_ Maintenant. — 11 n’y a rien que nous avions le roy [de] Navarre, ares il est pour vous est pour vous autres. Bri.fil….tcribiE., Cap. franç., autres; nous avons eu le princP de Condé, ares il M. de 211ontlue (IV, 38).. Tout arcs neetyy. A l’instant même. — soubvienne de bo : _irre à my pour la pareille vous plegeray tout ares metys. RABELAT13> Prologe. Aresser, Arest, v. Arresser, Arrest_ Areste. Barbe d’épi. — Son appareil j’ay assez retenu,).[ais le voulant dire par Je menu, J’en-treprendrois de conter les fleurettes, Au mois joyeux, ou en Juin les are.stes Des blonds espis, ou les feuilles des bois. Fort.cAo EL, Œuu. Poet., p. 42. — Les e5pics, pour sauver les moissons dé-j à prestes Du dégast des moineaux, se remparent d’arestes. DT’BARTAS, ire Semaine, : le imér, p. 142. Areste heur, ie. 2irresk bœuf Aresteux. Qui a des arêtes. — Alose., Ares-teuse, marine., printaniere„ M, ne. LA PORTE, Epi Mete., 9i, 16 vo, — Barbeau Ou Barbmt. Escailié, me aresteux, courbé, fp., ib., 44 — Carpe. Fe nde, espaisse, molle… aresteuse. JDP, ihe, 66 r°. Poieson. Escaillé… aresteux, 1i., ib., 330 ro. — [C’est Jonas qui parle] Seigneur misericors, deli-vrer tu le peux De PAverne glouton de ce monstre aresteux, J. Du Chesne, Miroir du Monde, L. I. p. 25. — Qui ne voit, d’autre part, qu’un doucet Cupidon Dans la glace des eaux eallume un tel bra.nden, Qu’une mesme Bellone engrave sa rancune Dans le ventre aresteux des hostes de Neptune ? Ie., ib., L. IV, p. 1 ! ±7. Aretiniser. Imiter l’Aretin. — Vous faictu.s. par humeurs Ta figareliade, Et Aretinisant Hermaphrodia_de. 1599. LAseiHRisF., 400 (Va gana.y, Deux mille mot-e). Argathile. — J’y vy„. des Cyna.molges, des…’rgathiles, des CapriIrlUdgeS, Rabelais, V, 29. Arge 1. Éclair d’une blancheur éclatante — Le ciel [commença] tonner du hauIt, fouldroyer, esclairer… les categides, thielles, le-/a, pes et presteres en flamber tout au tour de nous par les psotoentes, orges, elicies, et aultres eja-culations etherees.. RABEIISJ IV, 18. Arge 2 (4144.. Sorte de serpent. — Apicz Arges. Rabelais, IV, 6. Argeme., Argemon etipm.ov, sur le blanc de l’œil). — Le jus d’oignon ayde R la Feue troublee, aux. a_rgem.es, images et surfusions d’yeux. Trad. de lihryst. des plant. de L. FouscH, cl. 163 Œ, Compl.). — Argenion. AmfiR. PARÉ, XI, Arge-Nocher. Argonaute. —Je chante ici> de Bra, ’-, les antiques faits d’armes Et les pi.rmiers con-ihats de ces nobles gend’armes, Fameux.A.rge. Nochers qui hardis les premiers Sillonnerent la mer, hagard eux mariniers, RoNSARD, Elegies, l’Orphee (IV, 77). Argent l’au sens de méte. Proverbe : Nez d’argent n’Est_ jamais Peieuch. On ne s’attaque jamais aux riches. — Rien ne se dict cle l’Angleterre, Et si a faict le pet à Rumine : Mais si c’es-toit que/que pauvre homme, II sena tout, vif es-corché, Nez d’argent. n’est jamais mouché. LYON’bal ET, Episire du Coq à l’anP, dalis Marot, édit. Guiffre :, e, III, 730. (Au sens de trésor, somme, monnaie). On trouve le mot au pluriel. — Regarde si tu veux recevoir moy et mes argents, à la charge qu’une partie sera tienne, et l’autre mienne. SALIAT, trad.. d’HÉ-itopo-rr :, In, 122. — Je contay nies argents pour en apprendre la somme, et je frouvay.par conte rait, que j’avois argent deux mit talents, et or quatre millions de stateres Dariques. In., ib., VII, 28. Argent conté. Argent comptant. Prendre pour argent con.Éé. Accepter comme réel, comme — Autant en dit toute la tribale et eschole de femmes illec presenles, qui sur le premier rapport prennent tout ce qu’on leur dit, vrai ou faux., pour tout asseuré et argent conté. Du FALL, Contes d’Elltrapel, 32, —’eu voudras faire de l’habile-homme, leur en conter, et prencW les reve-rences qu’ils te feront pour argent conté, et non receu combien qu’ils se moqueront de toy. 35. A rem se… Argent monnayé, argent. comp tan t. — Ii en avoit desjà parlé pour rnoy, et esperoit qu’if me la feroit donner, avec plus de dix mille francs d’argent sec, sans les maisons, bornages., bagues et joyaux. LikRivizy,. les Jaloux, 1, 1.. Avoir rezrgent en semble s’appliquer aux objets dont la bonne qualité est évidente. — Les savants de Grece n’y frequentent point rau goultre de Barbarie], non font aus.sy tous facteurs qui SP. veulent charger de marchandise Latine, qu’ou diet avoir l’argent en GUIL/, DUDÉ, Inuit, du. Prinf2e, dr, 11. Le terrni ! vaut l’argent. Le débiteur n’a pas s’inquiéter s’il a un long délai. — Le cordelier ne se pouvait contenter de son drap et dit au gendarme, „ que sans fa.uite n le rendroit quelque jour. — Rendre dit le gendarme, pardieu ! tu n’en aras jamais rien. — Sans faillie., dit le beau père, vous le rendrez quoy qu’il tarde, et fut-ce a-u bout du jugement. — Commentr dit le gendarme, le terme vaut l’argent, et par la mort bien ! je le prendray tout au prix. N1c, o7_, As DE : TROYES, Grand Parangon, 3. —4 graiRae d’argent., Ir. Graisse. Du temps qu’on se eaehoit pour prester de Par-gent.— Je m’a.cquitteray d’une promesse que j’a.y faicte ci-dessus, c’est de produire quelques façons de parler Françoises, par lesquelles nous déclarons évidemment un mespris de rantiqui-té… Pareillement se dit par dérision, Du temps que les bemes parloieni… Item, on dit, Du temps qu’on « se caehoit polir prester de l’argent. H. ESTIENNE,.4pol. pour lier., ch. 27 (II, 12O). (Par allusion il la farce de Pathelin). Perdre Ire drap et l’argent. Perdre tout. — Vouloir avoir le drap ei l’argent., vouloir tout garder, avoir ensemble des choses incompatibles. — Tous les moyenneurs de paix et du repos public perdirent le temps, le drap et l’argent, avec leur credit, RE-aNTER_ DE LA PLANCHE> Met. de rEstat de FrEertee. J. 278. — Penser arriver aux biens, honneurs, es-tats, offices, autrement, et vouloir pervertir la loy ou bien. la coutume du monde, c’est vouloir avoir le drap et l’argent._ CwAltRON, SageSee, Hl, 32_ — C.eluy-là vend sa liberté, il en reçoit le prix en un estat ou office. pourquoy le luy enviez-vous ? vous qui ne vouiez pas vendre la vostre, vous voudriez volontiers avoir le drap et l’argent ; avoir le contre-eschange que cestuy-cy a eu pour sa liberté, et neantmoins conserver la vostre. Du VAIll, Philosophie morak des Stoïques (p. 21M. — Il n’est pas que de fois. autres quand on tire un payement en » longueur. nous ne disions, Qui Jine payaet, je m’en ancese, et en un autre sujet contre les gens de la mauvaise foy, aeoir drap et argent ensemble : Tous proverbes que nous avons puisez de la fontaine de Patelin. E. PASQ1 : 1E11, Recherches, VIII, 59. (Jeux de mots). Fere logé au Plat d’argent. ntre dénué d’argent,. avoir la bourse plate. — Puis ce sera… Une grosse guerre et bataille, Dont on mettra sus quelque taille Sur le menu peuple indigent, Lequel souvent si fort on taille Qu’il est logé au plat d’argent. Anc. Poé5„ franç., VI, 143. — Je vous signifie, bonne gent, Que logé suis au Plat d’argent ; Je n’ay rien s’on ne me le donne, lb., XIII, 168. — Quant j’ay fin boit, je prens en patience ; A mon besoin nui n’oze requerir ; Et se de mov l’on se veldt enquerir, Au Plat d’Ar gent je faiztrreesidence.. RocER DE COLLERYE, Rondeaux, 58. Être logé chez M. d sArgent-eour. Ètre à court d’argent. — Quant aux façons nouvelles de velours… il y en a bien d’avantage qu’en ceste Ordonnance. — Encore là il me semble qu’il y cri a assez pour la purgation des bourses de plusieurs courtisans, et de ceux principaiernent qui sont logez chez M. d’Argent-cour. IL ESTIENNE, Dira+ du lang. franç. ital., I, 260-261. (En chimie). Argent pif. Vif-argent., mercure. — L’argent-vU a este nommé par-ce qu’il represente l’argent en couleur, et aussi pour-ce qui/ est. quasi en…un perpetuel mouvement. _Amon. PARÉ, ( 7… ; /. eu ecirtenu — Luy laver le col d’eau et luy froi% d’escume d’argent ou barge. eoTE.RE.4..ufir d. de COLUMELLE’VI, 14. — Il fauldra oindre la playe de cendre de sarment et d’escume d’argent. Id., ib., VI. 26, Argentangine. — Je vous vendroys pIustost sidencem ainsi que quelques foys la vendit De-mosthenes moyennant son argentangine. RABE-LAIS, "IV, 56> —Rabelais imite ici le mot forgé par Démade : icpurupc’tyri. —..-legentan.gine. Es-luivance d’argent.. Ainsi fut diet Dcirriosthenes avoir,. Rabelais. L. 1V.,. ie/i.e Deeloration (II L. 204). Argenté.. Dia.rgenti — Dessus un hault tribunal arenté [Antoine] feit mettre deux chaires d’or, rune pour Iny,.et l’autre pour Cleopatra. AyiyoT, Antoine, 5r.L. Qui a le son de l’argent. — Esto..iin ou Estain. Blanc, cornoualier, anglois… argenté, i. qui sonne comme a.rgent.. M. De la Porte, Epithetes„ 167 ro. Argentelé. Qui a la couleur de l’argent. — Ainsi qu’à longs filets le prisonnier ruisseau Re-jallit en silllant par le fendu tu : yeau D’une source bien prise, eL de ses liqueurs douces, Argentelé bat l’air à petites. secousses, Du BARTAs, 2e Se rnainei Jour. Ica Trophees. Argentelet. Qui a la couleur de l’argent. Ainsi qut. le prénéclent, ce diminutif s’4-qnp1oie comme épithète appliquée à l’eau d’une fontaine, d’un ruisseau, — lin j011r fresti..’!., mon e-innemie S’estoit moilemçnt endormie Dessus le bord d’un ruysselet Qui s’escoulo-it argentelet. O. DE MA I. Ni les Gayetez., p. 12. — [Diane] Quelquefois par les prez miguardz. Ou dans les ruissea.ux tre-pillardz, Soubz leurs undes a.rgentelettes„ Avec ses belles Nymfelettes Son labeur doucement cuysant Va doucoment amenuysant. In., ib., p. 55. — Ce ruisselet Qui doucement argenteIet Coule de la roche pierreuse… Belleau, Peiites In ventions, le Papillon (.E, 52). — Or’sur le tapis d’un beau pré, Maintenant sur le bord sacré Des ronteines a_rgenteiettes. O. r : MAGNY, Dern, Poes., p. 51. — Des yeux il me sort telle source Que l’espere en pleurs devenir Une fonteine à J’avenir, Et qu’en mon onde argentelete Vous VOUS rernire. : rez seulete. VAI.TQUELE’Q fiE LA FRes-NAYE, Idillies et Paeforates, I. 34. — Les autres [chevres] buvoy-ent à petites reprises dedans les clairs ruisseaux, mira.nt. leurs barbes au coulant de leurs onde-s argentelettes. Belleau, la Beige-rie, ire’, men_ (I. 228). —La source et. les ruisseaux N’en sont jamais troubkz, ains d’une course nette Vont espanchant tousjou.rs leur onde argen tele t te. I D., ib.., Vendangeurs. (I, 235). — M’amie est du jardin la vive fontainette. Lre puits de vive eau qui sourd argentelette A petits flots ondez des cymes du Liban. Id.., Eelogues Sacrees, Fi (IL 311). — Font ou Fontaine. Claire, vive., , argentelette. M. De la Porte, Epithetes, 178 vo. — C’est luy qui fait dessus le verd pourpris Prs d’un ruisseau à l’onde argentelette Sauter à bons la troupe camusette Des boucs barbus. BELLEA U, la Bergerie, 2e.1 ourn.., le Sifflet (II, 121). — Petit jardin qui arroses Tes groseliers et tes rozes De ce petit ruisselet Murmurant., argentelet. ALTEIGN, le Pririzetoms, Ode 23 (Ill, 169). — Le, erisk-d de son onde : Qui s’enflant par hoquets pousoil. l’areine blonde, Et, en se desrobant d’un cours serpentelet. Trainoit à dos rorripu son flot ar-gentelet. NUYSEMENT..frEWV. Poet., p. 68. — (On peut remarquer cet adjectif’dans une pièce où les diminutifs sont amoncelés par jeu) — Les fon-teines argentelettes Qui attrainent leurs onde-lettes Par un petit trac m.ousselot Du creux d’un antre verdelet. RoNSARD, Gayetezi V, édit. de 1623 (VI, 342). Argenterie. Trésorerie. — Laquelle dame (Philologie.. n’est comme jadis a esté, ne coincte, ne richement accoustrée, aussi ne prent elle riens en estatz de l’argenterie. puter.’, Instit. dl ! Prince, édit. J. Foucher, eh. 24. Réserve, magasin de diverses choses. — mais Ire dhostel de la Royne… feit promptement venir un tailleur, et print des draps en largenterie. pour habiller le bon homme berger, sa femme, son filz et sa belle fille, bien honnestement. Lx-MAIRE DE BELES„ Iller., 1, 43. Argenteusernent. i’livec l’aspect de l’argent. — Et comme le sarment, Qu’on a taillé trop tard pleure argenteusement Mainte perle glacee. Du BARTAs. ire Semaine, ae Jour (G., Compl.). — Le texte de 1611 est di.ille lentement. Argenteux. D’argent. — Croce ou Crosse. Episcopa/e, gemmeuse… argenteuse, emperlee. M, DE LA PoriTli, Epithetes, 100 — Vaisselle ou vase. Argenteuse, sonnante, doree, po/io, estain-niere. Id., ib.., 413 ro. Argenteuse smnme. Somme d’argent. —C’est. le plaisir où il se delectoit Quand du Roy Franc servant fidele estoit Et general dm argenteuses sommes Là où du Nordprindrent le nom les hommes. MA ireiTi Complaintes, 5. Argenteud„ Qui a la couleur de l’argent, — Sous le. crystal d’une argenteuse rive, Au mois d’Avril une perle je vy. Ronsard, Amours de Cassandre (1, 44). — Arbrisseaux verds, fontaines argen-teuses. Taillis rasez et forets umbrageuses. Sonnet liminaire de.L D. P., dans Nuysement, Poe Riche, qui a beaucoup d’argent. — 0 fortunez marchands. Qui argenteux trafiquez par tes champs r Fit. HABERT, trad. d’llortAcE, Satyres, 1, 1. — [Pompée] jamais ne. voulut riens acqucrir de l’heritaige de ses iirroysins, comme les hommes argenteux font commuriMellt.)3u D ge In S tif. Prince, édit. L Foucher, e. 49. Les Lydiens confrontent aux Ionif..ns, et habitent. un bien bon païs, qui est fort argenteux. SALUT, tra.d, (PUÉ— » DOTE, V) 49. — Encore que tous les jours il ne feist autre chose que confisquer et soubhaster les plus riches maisons et phis argenteuses qui fussent en la ville. AM Y OT, COMpCfr. de Lysandre et de Sylla, 3. — Banquier. Pecunieux… usurier ou usuraire, arenteux. M. DE 1A PORTE* Epitheles, re. — Greancier ou Crediteur. Importun, Tas-heu. avare, riche, presteus, usurier, argentons. In., ib., 99 rin. —Tels coups sont nos moissons, c’est nostre bien urgent. Nous nous faisons frotter pour avoir de l’argent. Inci tans nos voisins argen-teux, choleriques. LASPHRISE, Ndnierelle tragiennique (VIT, erk) Qui contient de l’argent. — Bourse. Pen.-nieuse, —I..-eloutee, pendante, nerveer argenteuse. M. DE LA PORTÉ, Epithetes, 56 ro. Qui procure beaucoup d’argent. — Ou bien orna brasse-moy Pargenteuse science Dont le sage FI ip-pocras eut tant d’e-xperience. Ronsard) Peiemee, L. Disc. à P. L’Escat V, 175). — Quictant pour Amphion Pargenteux Gallien, Et pour une chanson le bruict Bartholien. P. MATTfi II U. Egie gue de l’ingrat exercice de ta Poesie. Argentier intendant, trésorier. — Corbieu, sus cestuy mien bureau ne se joue mon argentier (l’allonger les es. Car coups de poing troteroient en face, Rabelais, III, 7.— Je te salue, heureux et plus qu’heureux meta.L. Celny qui dignement voudra chanter ta grace, Ta vertu, 1…us honneurs, il faudra qu’il se face Argentier. General, ou Tre-sone]. d’un Roy_ Ayant tousjours les doigts jaunes de ton aloy. Ronsard, Hymne de l’Or (IV, Quelquefois il y eut un de ses amis [de Philotas] qui Juy demanda de l’argent : il com manda tout aussi tost à son argentier qu’il luy en baillast, Amyot, Alexandre, eh. 48. — Mais que tu soys devenu fauconnier, tu es propre à cela comme un crucifis à jouer du sublet.Ouy, mais fauray n. lauleEennier.rdirois tuh et tu seras l’argentier pour donner du plaisir à ton Imunmc… Mais pour toy ta veue courte te deffend d’en user. Au BI GNÉ, LettreS ch-perses, 2. Argertif. « Blanc comme argent. On a dit en ce sens que le croissant dP. la lune csi clair et argentif (Brantôme, Dames galantes. th 1, p. 41•el) à (La Curne)i, Argentin, D’argent. — Menelaus apres ce coup rlespine Sa belle espec., à l’argentine gruaine. S’ALFA., Iliade, Ill,’ES vo, De l’argent. — La couleur, c’est peu de chose et de moindre attraict que n’est l’argentine : de fait., l’argent a un lustre plus beau, plus clair, et plus approchant du jour que n’a l’or. CtiouÈRE : $, Matinee, p. 50. Semblable à l’argent. — Vôtre beau teint et couleur argentine, BUGNYON, Erotastnies.Phidie ci Gelasine, Proterote, pb 7+ Qui a la rouleur de l’argent. — De Ja.quelle sor toit un cielicieux_ ruisseau d’eaue dolce, claire, et argentine. RABELÀIS, IV, 35. — Ce nous sem Mon bonne et. fresche eau de fontaine, limpide et argentine. lD., V, 42. — Desja sur nostre pol ceste estoille argentine. Qui annonce le jour, en-troll dans la courtine, ()REVIN, Cesar, II L p. 26. — Il [un arbre.] est fort ha.ult et grand, ayant l’es corn argentine., et par le dedans tirant sur le rouge. TilEVET, cas2-nogr., xxr., , fit (subsp> son arentin. — Lors sc, tirant sur.ie rocher sauvage, L’une apres Vautre [Seine, Marne, Oise, Tonne ; ont fait plus d’une fois Haut t rechanter tout le courbé rivage Soubz l’argentin de leurs celestes voix. Du BELLAY, Recueil de Poesif !, Prosphonernatique> — L’argentin_ de ces ruisseaux, Qui paisiblement murmurent, Soubz k fratz des arbrisseaux Qui les rivages emmurent, Resent CÂie douice voix, Voix celeste et nompa-teille, Qui m’a plus de mille fois Succé rame Par Id., Jeux Rustiques, Chant de I> Ainour ef du Printemps. Argentine. Sorte de plante, — Wrle, menthe., verbene, curage, argentine, anÇolye… et autres herbes qui croisent es Fez. Pu. D’ALCRIPE, la ()uvale Fabrique, p. 25. Arguer. Devenir argile. — La mesme qui cause areer toutes terres est. cela mesme qui cause que la terre de marne fait. pro duire et vegeter les fruits és terres steriIes. PA Liss\e, Dieruntre admirables, Exirait de$..5ieruences, p. 375. Argiliere. Mine d’argile, — 12argiliere dudit lieu pst commune. Texte de 1507 (G.). — Car riere, argilliere, pastis et marest. Texte de 1513 Argillerie. Mine d’argile. — Lia_rgilierie seant au dehors de Bethune. Texte de 1526 (0-..). sea.nt en dehors de la ville. fb. A.rigIllet te, di mi nu ti f d’argile, — argil lette, glaise, ou terre forte. LIEBAULT, Ma. P. tt12, édit. de 1597 Argine. Rettranelemont, levée, digue. — Ce qui avhit aux Espagnols a la journee de Ravenne, lesquels s’estant munis de la riviere de R.anço, et d’une argine n’avoient eslevee assez haut, pour les François qui les descouvroient, furent contraints de sortir de leur camp, et venir a la meslee. T rad> des Decedes de MACHIAVEL, p. 325 (G, , Couvi.). Argite. Sorte de vigne.— Les vignes nommées Visules et les Argites demandent terre moyenne, COTEREAU, trad. de COLUMELLE, 111, 2. Argue. Insecte qui ronge le bois. — Onques vieil bois si rongé n’ha esté D’argne ou Liset que mon cœur de cestuy. VAsguiN PHILIEuL, trad, de L. II, Chant 8. Argo let, V. Argoulet. Argoleta, ge. Troupe d’argoulets. — Car quatre cens soldats, avec l’argoletage, Par le chef general avoient expresse charge D’atta.cquer de ce lieu les braves gardiens. A rit. Poés. franç., VI, 320, Argot. — Leurs ungles et argots [des coqs l sont bruslez d’un fer ardent. COISHEALip trad. de (ot.t, NIELLE, VIII, 2. — Ergot ou 2.1rgat. Croche ou crochu, roide. pointu. M. De la Porte, Epithetes, 160 ro. — Les Coqs,… bataillent du bec et des argots. AMER. PARÉ., Livre des animaux., 16. (Fig.). — Subtil z reguaris et grans mangeurs de yina_ges. Pour ha.ult monter, contrefont des bi-gotz, Puys quant ils sont juchez sur leurs argot ?., Au monde font de merveilleux dommaiges, CRE-T1N, Quatrains SUr les abus du inonde, ph 72. — Epistre en laquelle Margot Se dresse sus le maistre argot.. firIAROT, Epistre de Margot à Hector de Fer rande (édit. Guiitrey, Mi 64). ArgouIet. Archer à cheval. — Jugent de tout, se passionnent pour l’un et contre l’autre, louent ceux qui leur donnent de l’argent, font d’un grand capitaine et eun chef d’armee un simple er-goulet. D u FI AILLA 1sEiat et sucres des af/. de Fr. Compl4. Il n’y a chef d’infanterie, Ar goulets, nu gendarmerie, Qui soit tant remit] pour faire Quelque entreprinse ou bonne affaire… Qu’une femme quand ce s’y boitte. Baïf, le Brave, II, 4. — Adieu vous dis, tous pistoiliers, Argollets et chevaux legers. 1578. Adieux de la guerre rivai’, ap. Leroux. de Lincy, Chens. hisL 370 (G., CompP. — Tant de noms, tant de victoires et conquestes ensevelies.Roubs roubliance, rendent ridicule resperance d’eterniser nostre nom par la prise de dix argoulets et d’un pouil-lier, qui n’est cognu que de sa choute, MON-TAJGNE, I, 25 U, I93)_ — Qui &enquerra h. nos ar-goulets des experiences qu’ils ont eues en ces gu.erres civiles, il se trouvera des effets de pa tience, d’obstination el d’opiniastreté… dignes d’estre comparez ceux que nous venons de te-citer de ia vertu Spartaine. Id.., IL 32 (ni, 147).. — Le maistre du cheval maugree encores plus qu’eux, qu’ils auront plustost sa vie que son cheval, Ies argolets rejurent qu’ils auront sa vie et son cheval. &LULU. BOUCHET, 25e Sereg IV. 1413 — Il fut. averti qu’uA Capitaine d’Argoulets avoit, saccagé un village. LA Nou Disc. pi. et mil., XXVI> 1, p. 685. —Je fus chargé par quinze OU vingt Gentils-hommes masquez, suivis d’une ondée d’argou/ets. M.oriTAIGNE, Ill, 12 (IV, 203). — Le paisa.n de cent ans dont la teste chenue Est couverte de neige, en suivant sa charrue, Voit galopper de l’oing l’argot. outrageux. A u BIGNÉ,’US TragiqU2S, I (IV, 37). — Pendons ces debau-chez valets, Qui, pour devenir Argolets, Maudissent la paix asReuree, Appelans impatiemment Leur bon temps de la picoree Pour desrober une jumen ID, , Pieece epigra m mai iq 1.445$, U. — Cette cavalerie legere qu’il pousse devant et aux costez n’ont esté trouvez qu’Arquebusiers à cheval pour tout potage. propres à courir la poule, et. faire ce que tes Argolets de ce siècle ont nommé la petite guerre. Id., Leures de pieté et d-e theol., — Ces Chevaux lems ne feront peur qu’aux goujats et manants, ne leveront aucun logis, et se trouvera que te sont Argolets pour tout potage, qui courent la poule et vont à ra petite guerre. Id.. ib.. 16. Argousil. Bas officier de galères. — Bien sou.-vant il reprenoit les meilleurs pilottes, comittes, argousilz et mattellotz… et les rassuroit et ensei-gnoit. BRANTômE, Cap, ! rafle, 1e Grand Prieur de France (IV, 156). Agent de police. — Il en arriva de mesmes au marquis de Villanne… lequel, ayant esté poussé un peu du cheval par un argouzil, mit soudain Pespée à la main. BRANTÔME, Disc. sur les Duels — L’un des grands seigneurs d’Es. pagne, pour avoir menacé un argusil qui l’avoit pressé de marcher et de s’a.vancer, il cuyd.a e.stre grand’peine. ID, , des Dames, part. H (IX, 525). Argousin. Bas officier de galiees. — cheva lier d’Aux, pour n’estre empeselté en son aiguade, alla à terre pour asseoir son guet, ne s’asseurant du tout on son argonsim M. DE BELLAY, 601 — (rand merc-y… mon petit architriclin, mon I•omite, mon algousan. RAnErArs, III I, Dl mite, mon mignon. 0 le gentil Algousan, Id., IV, I9. — Les Ergousins, Fadrins, et autres gens de marine. Sekti_vr, trad. d’I-LéRonoTE. VIII, 119. — Mais. Amour, tu me fais esgarer du sentier enir trepris pour me precipiter au malheur qui plus me plaist. C’est toy qui es l’argousin de la galere où je trahie la cadene comme un forçat. BELLEAtr, la Bergerie, in Journ. (1, 259). Argenzil, y. Argozwil. Argu, Querelle, débat, discussion, — Villes florissent en justice. Chascun a le sien sans argu. Po. franç., Vil, 255. — OÙ deust estre toute unanimité, Argus survient, debat, noises, tensons. GPANGORE., tes Folles Enlrepriges (I, 55), Tousjours ont argu et débas L’un contre l’autre.. In „ S Lo. L. II (II, 43). — Les autres… s’en vont droict aux disputes, aux (pestions et argats de la DjaleCibilln. Amyot, St l’on profite en l’exercice de la venu, 7 Prendre argu. Chercher querelle, entrer en dé bat.. — Pa.pelardise, qui eut l’engin agu, Oyant • cf : s rnotz, voulut prendre l’argu A rencontre de Devocion, GRINGORE, les Folles Entreprises, L 107. — Les dessusditz tenoient glaives agus Pour navrer Foy tant d’estoc que de taille, Et sans sça-voir pourquoy, prenoient argus En luy livrant trescruelle bataille. ID" ib., 1, 131. — Foy endu 1 mit ces peines et molestes Pacierrirnent, comme doulce et henigne ; Mais contre elle gens mal gai’-dans les restes Prenaient argu, blasmant sa disci. pline. Id., ib., I, 133. — Las ! nous voyons enfans courcer le père. Frère à frère avoir procès et guerre ; Filles prendre are contre leur mère. Id., ib. I. 135). Tenir argIL Atre en querelle. — Clotho suyvoit Lathesis, au dessus De Atropos. que tenofent gros arguts Contre mondains par langue venefieque. Anr. Pe4s. franç., IV, 126. ? I..-frec, Chicane, — J’ey iu l’esperit si agu… • Homme ne craignais plain d’are. Sotties, Ill, 85. Reproche, colère. — Darne Sapho, de Pan belle amoureuse, Contre Atropos austerevet rigoreuse.•. Feit et chanta un dictié plein d’argus. CR.ETIrii Deplor. sur le trespas d’Okergan, p. 45, — Elle jetta un haut cry et agu, Duquel Venus tressautes et par argu Tense et demande à quoy faire on l’eSVeillO, LE MAIRE DE BELGES, 2e Corde de Cu. pido ei d’Airopos (III, 44). — [Le duc de Guise] repliqun hautement,. que le Roy luy avait seulement baillé du parchemin, et qu’il estoit triés-content de le Iuy rendre •, adjoustant quelques autres paroles d’argu. E. PARQUMR, Lettres, XIII, Entretien. — Mercure a.donc s’assit auprès d’Argus, Tint et, passa en propos et argus Le jour coulant, parlant de plusieurs poinctz. MAitoT, Liv. I de la Metarnorph. Argu. Subtilité, ingéniosité. — L’arguce de rosponce. 1549. MACALTLT, i2 (Vagarlay, Deux mille mots). — Voyla des argu.ces et suStilitez d’Aristote, pour prouver le pour et le contre, Atexandre„ 1P1 — Toutefois Pa.rguce de ceste response si à poinet retournee n’effacea point la vergongne du raki. Id., Artaxerxès, 22. — Les autres courtisans faisoyent semblant de trouver singulierement bonne Parguce de ce mot de risee. l r „ Dion, 5. — 1, e jeune homme donecines ne doit point prendre coustume… de rire à telles subtilitez et telles arguces de devis. Id., Comment il faut lire les peetes„ B. — Il sera donc meilleur laisser ces petites arguces la aux grammairiens. Id., ib., 11. — [Les assistais] pour le plaisir qu’ils prennent à Parguce ingenieus de la moc-querie, semblent a.dijouster foy à celuy qui l’a (bite. ru., Proprsde Table, II, L Isa.eus.,.. estu dia és œuvres de Lysias, lequel il imita, en la subtilité et argu.ce de ses inventions. Id., Vies des dix Orateurs, Isée. — Ce ne sont que vaines ar-guces et, laqs sophistiques. Tu., de la Fatale Des-tinee. — Ceulx-Gy venants à donner dedans le propos de la souveraine felicité avec leurs ar-guces de Dialectique… ils n’ont solu pas une des doubtes et questions qui y sont, ains en ont Sus-e/té inIMInera, bleS qui &y estoient point. Id., Comm. Coneepi. contre les Gioîquea, 24. nous opposent ceste belle arguce et finesse de dire que l’homme est bien mortel. et le Dieu non mortel, ains corruptible, voyez l’inconvenient qui en depend. Id.. ib„ 32, — Sans alleguer aucune raison alencontre, ny souldre l’arme de ses objections, il excite une Tragoedie alenréontre de Stil-pon, Id., irwetre. Cabus., 22. Argue. Chicane, querelle, reproche. — L’argue que ceste royne vous avoit faicte par Bourgly est suivie en mon cadmia de nouvelles rudesses et menasses. 7 nov. 1571. Gon.. de M. Stuart.. IIL 392 (G., Compl,). Arguer. Argumenter, discuter. — Y a il homme tant sçavant que sont les diables ? — Non vrayemiqnt (dit Pan tagrue Et. fou tesfoys (dist Panurge) j’ay argué maintesfoys contre eulx, et les ay (aictz quin.aulx. RABELAis, II, 1, 8. — Comment Panurge feist quinaud PAngloys qui arguoit par signe. Id., 19 (titre). — ! Pay yen le temps que je faisois diables de arguer. ILL> lj 19 Que veux soient pervers expositeurs qui disent que 9. Paul ne combat que pour la liberte des cere-inonies il est. racine à prouver de la maniere d’ale-gu.er de Saint Paul, Calvin, Lnstit, XIU, p. 708. — Un certain personnage qu’introduit Plutarche argue tresbien en remonstrant que si on oste la religion de la vie des hommes, non seulement ils n’auront de qu.oy pour estre preferez aux bestes brutes, mais seront. beaucoup plus miserables. in., ib. (t560), I, tri, I3. Prouver. — Car l’ignorance argue neglience, Voire mespris de divine science. ] Marc de Nav., les marguerites, Triomphe de l’Agneau. (III, 12). _ cela argije je ne sça_y quoy du panent, et signifie que le midy est passé. Rabelais. III, 28. — Aucuns toutes fois defendoient ce qu’ils a.voient veu aux nopces : disans que la modestie des Romains arguoit la pauvreté du temps passé. Guai. BOUCHET, 5e Seree,. 1. 171. Accuser. — Et si n’est pas le bon Roy argué… d’avoir presté sa benigne audience à telles congra tulations. SF.YSSELe Hist. de Louye MI, p. 168.. — A fin qu’il ne semble… que nous veuillions arguer le Sainct Esprit, comme s’il avoit publié les choses qu’il estoit bon de supprimer. Calvin, InSiiii FVIII, p. 469. —Les sa.criliees les arguoient et con. vaincoient de leurs pechez. Id., ib., X, p. 579. — West-ce pas arguer Dieu tout a_pertement qu’il a confondu l’ordre qu’il devon observer… ? ID-, la Saince Gefle (V, 453). — La nonnain scenr Fessue feut„.+ appelée par l’abbesse en chapitre et ar guée de inceste. Rabelais4 III. 19. — Nous voudrons plaider contre Dieu : s’il use de patience, nous dirons qu’il est trop tardif 7 et quand H usera de vengeance extreme, nous le voutclrons arguer de cruauté. CALvIN, Sei-m. sur te Deuter., 14 (XXVI, 50)_ — Nous avons lieu quelle estoit l’intention de Bilclad, quand il a argué Job, Id., Serin. sur le liv. de Job, 69 (X.XX1V, 89)e — Si nous voulons profiter envers nos prochains : en les arguant de leurs fautes, il faut que nous soyons bien informez qu’ils ont failli. Id., ib. (XXXIV, 95), — n argue de presomption ceux qui disent que si Adam ne hist trebusehé, le Fils de Dieu ne fust point apparu eu chair. Id., /neje, (1560), II, XI[, 5. — Ne rejette point la correction du Seigneur, et ne te fasehe point quand il t’argue : car IrDieu corrige ceux qu’il aime, et les entretient comme ses enfans. Id., ib., III, viii, 6. — Leon Evesque de Rome n’a point douté d’arguer le concile de Chalcedoine d’ambition et de temerité inconsideree. Id., ib., IV, ix, 11. — Elle a„. Le cœur assez garny d’audaces. Malices, parjures, failaces,.. Pour à grand force de sermens, Maudissons et parjuremens, Rabrouer et redarguer Le sot qui voudroit l’arguer. Baïf, le Brave, II, 1. — Tu te pers bien, toy et ton tains, Malheureux, à. conti nuer De l’accuser et arguer. Io., ib., II, 3, — Il est naïf et n’est rusé, Ayant son âge és mons usé :, Mais pour cela nul ne l’argue D’estre indigne de ne Icette vue. In., Devis des Dieux, i (1V, 142). — On sçauroil arguer un homme d’ignorance pourt se aire, et encores moins le petit-on accuser de. raie, car un fol ne se peut taire. Gui tL. Bo u c a ET, 1 12e Seree, I r, 265, — Le peuple… reprend ceux 1 quj portent ces pierres pre.cieuses, comme une F chose sentant plus tost quelque superfluité et orgueil qu’aucune saineteté, honneur et uti]ité, arguant les Ecclesiastiques de les porter par bom bance et folle ostentation L-d gloire. Id.., no sereee V. 13, —fl ne se trouva point au siée de Sienne… en quoy il ne le faut arguer de couardise, car il es toit brave et vaillant. BRAIbiTÔIII Cap. Pt… Cosme de Illeditis.(11, 11, var.). S’arguer. Se courroucer. — En estimant et pensant en leurs cœurs Que par colere il se tut argué Tant qu’il eust un de ses moutons tué. FIA u DENT, Apologues d’EsorE„ II, 133. Argneur. Argumentateur. — Or y avoit il lors un nommé Titus.Annius, homme qui n’estoit ne bon ny honnste, mais on le tenoit pour un grand Rrgneur et pour homme n.ompareil à subtilemerst interroguer et ca_utement respondre. AmyoT, Tiberius Gracchus, 14. Arglimanter, v. Argumenter. Argument. Preuve. — Car c’est un argument de cœur avantureux, Que d’oser assaillir un homme valeureux_ I’elONTC.FIRESTIEN) Hector, 111, p.34. Cause, occa.sion. — Une Dame si belle, Qui lit mes vers, qui en fait jugement, Et dont les yeux me baillent argument De souspirer heureusement pour elle… RO : "..1SARD, , Amours de Cassandre (I, 109). — Quand vous serez en Rage, ô que vous devez faire De beaux faits vertueux, pour donner argument Aux Pote s d’alors de chanter haute ment, BAI ?, Poernes, L. VII (Il, 326), — S’il vous plaist, ostez moy tout argument d’ennuy, Rori sAirtD, Sonnets pour Helene, I, 64. — Et donne, â Tout puissant, à ton Eglise saincte, Quelque argument de joye, à tes haineux de crainte, Du BARTA5., 2e Semaine, 4e Jour, la Decadence. Objet d’une action. — Bien qu’aux arts d’Apollon le vulgaire n’aspire… Bien que ce soit aux grands un argument de rire… Si ne veulx-je pour tant deIais !.:ier de chanter. Du BELLAY, Regrets, 1.1. Retistra-lon tousjours, d’un tour laborieux., Ceste toile, argument d’une si longue peine ? Id., ib., 22. — Et tant il [l’Amour] est gaillard et vigoureux; Que des cousins il fait des amoureux, Comme’il..lad-vint..„k moy qui me la-men le,’iTrouva.n Cur%jour une> en rie parente En un festin (parente’assez loin) Qui fut depuis l’argument de mon soin. RODITSARD, Bocage royal, 2° part. (III, 324). — Mais pour cela demeure-ra.y-je l’argument des risées de ceste race infidele ? Di VAIR, Airedit. sur les Ps. de la Penitence, 101.. Sujet d’une œuvre littéraire, d’un d.iseours. — Quant est de moy, je ne ve.ulx chanter hymne Que de mon Roy : ses gestes reluysans Me fourniront d’argumens sufllsans. MA ROT, Ep isfres, 50. — Le Tout puissant, &est ma puissance, C’est l’argument, c’est le discours De mes vers pleins d’esjouyssance. Id., Ps. de David> 45. — En ce point gist quasi tout l’argument de l’Epistre aux °ralenti& Calvin, litait., X.Dirr p. 708. — Punta-grue] leurs feist une briefve et saincte exhortation toute au.ctorisee des propolis extraictz de la saincte eseripture, sus l’argument de navigation. Rabelais, 1V, 1. — En avoit esté joue une [co-m.edie], laquelle plus fa.cha que ne pleut aux as-sistans… pour l’invention bien froide et argument trivial. Id., Sciomachie (III, +112). Immi tant les meilleurs aucteurs grec, se transformant en eux… se proposant, chacun selon son naturel et l’argument qu’il vouloit elire, le meilleur aucteur. Du BELLAY, Deffenrei I, 7, — A.my Lecteur, tu trouverras etrange (peut estre) de ce que j’ay si brevernent. traité un si fenil et copieux argument comme est l’illustration de no.stre poêsie fran çoyse. In., ib., au Lecteur. — Masures, desorrnais on ne peut inventer Nul argument nouveau qui —Ait bon a chanter. Ronsard., Hymne de la Mort (IV, 364). — Je ne peins mes tableaux de si riche peinture, Et si hauts argumens ne recherche à mes vers, Du BELLAY., Regrets, 1. — Je me contente-ray de simplement escrire Ce que la passion seulement me fait dire, Sans rechercher ailleurs plus graves argumens. 1D., ib., 4. — Malaisé n’est de bien dire amplement, Quand on en a bel et riche argument. ANneoT, Alexandre, 53, Ci coron avoit eserit un livre à la louange de Caton… Ce livre… fut fort bien recueilly, comme estant composé par un treseloquent Orateur, et sur un fort bel argument. lo., Céseu-,. 54. — Nous donnerons le premier lieu aux Evesques… Je desireroye certes qu’il leur peust tourner à honneur de commencer la danse en ceste dispute • mais la chose ne souffre point que cest argument soit attouché sans leur grand vitupere. Calvin, instit. (1560). IV, v, 1. — Icy je mettra_y fin à ce chapitre, combien que je sça_che que l’argument que ray entrepris d’y traiter s’estend beaucoup plus avant. H_ ESTrENNE., Apol. peur lier.. ch. 15 (I, 288), — De vous je me —Leray, Et d’un antre argument un Chant je chanteray. Baïf, PŒntee, L. V (II, 22, %). — N’écrivant un seul vers qui n’ait pour argu-m.ent Mes dei rs sans espoirs, ma constance au tourment> Sa vertu, ses beautez, son mérite et sa gloire. DEsponTEs, Diane, L, I., Dialogue.— Mes-mes ce livre heureux vivra infiniment. Pour ce que l’infiny sera son argument,..ku.EpioNË, le Prim-lems, 1, 6.— Le. Pape… manda au Roy l’argument qui luy sernbloit estre le plus propre nu temps et au lieu. mais, de fortune, tout autre que celuy sur lequel M. Poyet s’estoit travaillé. MONTA/CNE, ti (r, 49), — Mais il y a des livres entiers faits sur cet argument. Id., I, 49 (I, 411). — Me trouvant ontierement despourveu et vuide de toute autre matiere„ je me suis presenté moy-mesmes à moy pour argument et pour subject., II, 8 11, 74. — Je ne veux dire qu’un mot. de cet argu ment infiny [La grandeur romaine]. II, M (III, 93). — Muse, pardonne moi., si je pein de grotesques Un si riche tableau, si de mots Barbaresques Je souille mon discours, veu qu’en cest argument Il fault„ pour bien parler, parier bar-barernent. Du BARTAS,. 2e Semaine, 2e Jour, 1es Coloenrens. — 0 Dieu qui, Tout-puissant, presides à la guerre, Que ton los (dit David) couvre toute La terrt., i. Qu’Isac, par toy vainqueur, te chante incessamment, Et que tu sois tousjours de mes vers l’argument. Id., ib., four, 1es Trophees. — Cent prodiges. nouveaux, cent routes, cent victoires En bloc s’offrent à 1øy e cran tant seulement Que tu perdes ta route en si vaste argument. 1D., 2e Semaine, Fragment (p. —A escrire, fac cepte plus envis les argumens battus, de peur que je les traicte aux despens d’autruy. Morivo cru, III, 5 (III, 363). — Ainsi « la Tragedie eut son commencement Ainsi les Rois chetifs en furent l’argument. VAI..19IJELIN DE LA FRESNAYE., Art Poe tique, L. 11+ Je ne m’excuse point de la longueur de ma lettre l’argument me porteroit plus ! oing, si la discrelion ne me raison finir. AUBIGNÉ, Loures de poinct, s de science ! 6. Sujet d’une œuvre d’art, — En-cependant (Cla-gny) que, de mil argumens Variant le desseing du royal (Ai lice, Tu vas renouvelant d’un hardy frontispice La superbe grandeur des plus vieux mo-numens. Du BELLAY. Regrets, 157. Argumentateur. — 1539. Je voudroy que nos tre grand argumentateur s’approchast. Onu-CET, Lee. de P. Me5sie, 681 Delboulle, Notes 1er — Tu es un fort bon dialecticien et subtil ar-errientaiCTIT. DE$ AUTELS, Replique à Meip, Preir p. 52. — Appliquant la touche de sophistiqu.e ar-gumentateur sur chasque autel. AmY0T, de IV A mour. Argumentatif. Relatif à l’argumentation. — La promiere rimailler@ de parler] est clisputative ou argumentative. FAil ni, Art de Rketorique, L. J. p. 36. — Pensons à la science argumentative de saincte Catherine, qui, par argumentacions, surmonta cinquante docteurs. J. Boucrirr, Méru. de la Trtilm., ch. 20 (G.). (Subst.). Ar.rt, eirinentative. Art de l’argumentation., — Conclusion feront De leurs argutz, et vous visiteront, Pour recouvrer de largumentative, Et leurs propos la tin reolutive. J. BOUCHET, Epà-ires fairnilieres d Trewersei.er, Argumenter (trans.). Établir, prouver, juger par démonstration, par raisonnement. — Le der-. nier fondement que j’ay, pour argumenter son immortalité’[de l’âme], c’est la comparaison de nous aux autres creatures qui sont faits pour nous,. MONTAIGNE, trad. de R. BERorq, ch. 217. — Comme nous argumentons le vin par le vinaigre et la santé par la maladie, aussi raison nous par nostre estat alter t4 Pestat accompty de notre naissance. Id.., ib., ch. 232, —Je ne suis pas d’ad.. vis de ce jugement qu’on lit pour Sophocles, de l’avoir argumenté suffisant au maniement des choses domestiques, contre l’accusation de son fils, pour avoir veu Pune de ses tragoedies. Id., ESSaiSo IF, I (a 9). — Ces dispiatateurs… pour combattre Epicurus, el se donner beau jeu, luy font dire te à quoy il ne pensa jamais, contour-flans ses paroles à gauche, argumentons, par la ioy grammairienne, autre sens de sa façon de parler, et autre creo.nce„ que celle qu’ils sçavent qu’il avait en l’aine. Id., II, (11, 127). — Aux t’estes mesmes qui n’ont pas de voix, par la societé d’offices que nous voyons entre elles, nous argumentons aisément quelquc autre moyen de OMM-nication. Id., II, 12 (II, 168). — La raison pour-quoy Chrysippus l’argumente [l’âme] autour du cœur… n’est pas pour estre oubliée. in., ili, (JI, 296). — On argumente mal l’honneur et la beauté d’une action par son utilité. lu… 111, 1 (II1„ 261 S’argurnenger. Étre prouTa. — La douceur et foiblesse de cet’eau s’argumante encore de ce que elle se tourne si facilement en alimant. MON TAIGNE., fourn. de Voyage> p, Argumenterie.A.rgamentation, —Considere.,. comment il [Pa, nigarolie] bricolle dextrement ceste argumenterie. Ph. de Marnix, Differ, de la Relig., I, iv, 1. — Ce M. Robin en ers autres or-gumen telles tourne aussi fort artistement ceste allegation… contre eux1 ln., ib., I, iv, 15. Argumenteur. Argumentateur. — Quelque beau argu.menteur que tu sois, si est ce que tu t’es pris à ce coup, en telle sorte que tu ne te sçaurois justifier. PALISSY, Disc. adinir, , des Pierres, p. 289. —Le Faux argune.-enteur (tare). F. BRETIN, trad. de Li-C.IF.14 ». Argus, Querello y. Argui Argusit, y. Argousil. Argut 1. Habile, subtil, ingénieux, spirituel. Comme attestent Properce., Tibulle, Porphyre, philosophe arguth RAPELA1S, ni, 18. — Il est, par Dieu, sophiste argui, ergoté, ci naïf. Id., III, 22. — Par excellence de vers et ligatures, nombreuse multiplicité de cadPnces unisonnan tes, et argute rentrée. B F A 1’, Qltint Heiralian, p. 192. — Le docte et argut mile-ne recité par Isabelle pleut merveilleusement à l’assistance, qui n’y peut oncques mordre. LARIFEYe trad. des Fa-cetieuse5 1Vuus de STAAPAROLEd IX, 3. — Plusieurs des plus arguts Font autrement estimé vice, et appelé Cacophonie. TABOUROT DES.ACC.ORDS, Bigarrures, I> 1. — I_&s vignerons de Saine& Cloud, les carreleurs de Villejuifve et autres cantons catholiques sont devenuz rnaistre, s-ès-arts, bacheliers, principaux, presidents, et boursiers des college..s, regents des classes, et si arguts philosophes que mieux. que Ciceron maintenant, ils dis putent de inven(ione. Sat, Meni. Harangue du Recteur _Roze, p. 139. — Il [le cardinal de Lorraine] estait fort prompt, argut et très subtil en ses parolies et devi, s. BRANTÔME, Cap. franc., M. de Guise (1V, 277). Argut 2, y. Aret. Argution. Argumentation. — Mais je tiray de leurs argutions Bien s.ingt et six gra.ns proposi tions. Jr. BOUCH ET, I.alwr. de fort„ Phi]. Le Noir, in-40 goth., 44 ro (G., Compl.). Ariage, v. Hariage.. Aribble. — Terre, Feconde… large, bloutree, aribble. M. De la Porte, Epitheie.9„.395 ro. Aridelle. Squelette ( ?). — [Le corps du dan seur] soit en tout exactement mediocre : non trop charnu, car c+ ! a est ridicule : ny trop maigre et deffait, qui semble.a. haridelle d’un corps mort. F. BaETIN, trad. de LuciEra, de la Dicine, Arietaut. Qui heurte comme le bélier, — C. arietant. RA iliums, lii, 26. Arignee, Arignie, y. A raignee. Arigot y1 ! Larigot. Arin., y. Ara in. Arioie. Devin. — Priam.us… reit faire sacri fices publiques en tous los temples de la cité, et à ce convoqua tous les sages Augures, Prestres, Arioles et Vaticinateur quil peut. LEMAIRE DE Bittcss, 1, 20, — Tu. es de Jupiter l’es prit el l’interprete, IIhs songes conjecteur. Ariole et Prophete. RO NSARD, Ey/Une de Mete eue, édit. de 1623 (.1Fil, 319). Arloier. Prédire l’avenir. — Pour vous ren voier à l’escole du philosophe Phavarin, lequel… tenolt tel langage à ceux qui croyent —à ce qu’ils entendaient arioler, astroIogiser et mathernatiser, CrrouÈREs, 7 Matinee, p. 24érk. Anion. — Montagnes esca.rpees De resineux sapins, Et vous grottes coupees D’Arions et Ter pins. P.’MATTHIE nylernnestre. Vr p. 73. Arir. Dessécher. —(Fig.). Comme ternoignent ces quatre vers antiques, que j’ai en faveur du Iecteur ici de suite couché. Et bien que soient re torrides et anis, si est ce que la seule antiquité (qui le me permet) m’excusera, NocuiEn p. 4 (G Compl.l. 4rissant. Qui se dessèche.. — O dieu haultain, , redempteur tout puissant. Aye pitié de mon corps arrissant. MIctiEL D’AmBoIst„ Complaincies de l’Esclave Fortuné, 3 vo. — Que si j’avoi d’une gorge arisante A longz traietz regou.sté. L’aigre boisson, qui ameine glissan.te Les Sonuneilz de Lethé.. Luc DE LA PO RT E d’HoRAcE, EpQrks, Arismetique. Arithmétique, — Apres avons d’iii.rismeticque l’art… D’arismeticque on dit estre inv-enteu[s Plieniciens. J. Bour…HEr, Epiere$ rak 1uTraverseur, I, 13. — Mathernaticz parlent d)arismeticque, , Astronomie, et. aussi de mus icque. ID, , ib., IL VI 2. Aristarquizer. Critiquer. — Je desirerois la fin d’un autre avis contraire et plus pernicieux, que je voy pulluler entre ce peu pl, vcFyre s’enraciner au cerveau de ceux qui sc, meslent d’Aris-tarquizer c’est de n’estimer rien bon et digne d’un Poëte, qui soit propre, et vouloir par tout avoir des tropes. DES AUTELS, Amoureux Repos, à sa Saincte. Aristocratiquement. — Si le conseil et crea. tion (Las magistratz sont instituez oligarchique ment, et l ugemens aristocratiquement. L LE Ro-y, trad. des Poliliques d’Ani OT Ej VI, 1. Aristoloche. Aristoloche, plakuttà. — Fou-gere, Agaric, Aristolochie. RAD ELAIS, III, 49. Arigto1chjp.. desire bonne terre, l’aer plus chaud que froid. O. un SERRES,. Thétitre d’A Fic., VI, 15. — Par la furnee de l’herbe Aristolochic. ou Sarra. zine longue. Ln LOYER, Hist. des Spectres. U, 8. Aristotelizer, Philosopher. — Si vous vous mettez uni’fois à aristo-telizer, je seray en danger de perdre le reste de vostre discours touchant les baisers. I-I. EsTiENNE, Dial. du Lang. franç. ital., II, 101t. — Icelle Aristotelizant en sa caboche à tort et à travers, veut que son a_dvis soit reeeu. Trad. de FoL cc., Merlin Coccaie, L. VI (I, Arithmance, Arithmantie. Divination par les nombres. —Qui ne voit tous les jours aux Arithmancie.ns Par.leur.s nombres predire et les maux et les biens ? (En marge Aritlimance). J. ou CHESNE, Grand Miroir duMonde, L III, p. 105. — Unribilicomanties, Arithmanties, Ono manties. Pu. DE MARNIX, Difier. de la Relie, I. TH, — Ils fondent leur dire sur l’A ri thmantie ou ca.lculation thalinudique des chara.cteres conte nus en ces parolles d’Esaie. ID ib., I. 1145. Magie relative aux nombres. — Entre lesquels [douze Apostres] je ne sçay par quelle arithman tie cabalistique il seroit possible d’arranger tous lcs Papes de Rome, qui sont en nombre de prosques deux rois douze do-uzaine.s„ PH. D T : 34 A Ti N I Xj Der. de la I. TI[„ ? É.L Arithinancien, y..Aritlernance. JPe_rithmetie quo. Arithméticien+ — Tou. I compté et rabbatu, ainsy que faict un bon et tel Ari Ulm eticqu e. BuDÉ, Inmiz_ du Prince, ch. 18. Arjoux. Sorte de légume. — Touchant les ar roches, il y en a de sauvages. Pythagoras niant moins en veut bien à ces rolesses, choux, arjoux des jardins, ayant opinion qu’elles rendent les gens. hydropiques. Du PIN ET, trad. de 1)1.’5.1E, X.X, 20 Armade, Armée de mer.-Une belle annade bien equippée comprise en neuf classes, c’est à direnottcs on armées n a..947a_t es, PH. DE MAR.IX, Differ. de Relig., Additions. Hotte. — L’a.rmade voulut s’approcher de la coste de France. AunitiNÉ, Uniy., XII. 28. — Ceste grande armade haussa les cœurs des lr landois. Id., ib., XII, 29, Armaire, Armarie, v, Armoire, Armoirie. Arrnatot. — IL.+ va envoyer à son ennemy une borine grosse arballeste de passe, « on a.ppelloit en v.e temps et appelle-l-on encore, avec son ban dage, qu’on a.ppelioit à l’armatot et s’appelle en core, qu’on pendoit à ! a ccintuni.. FllANTôM.E Dise, sue les Duels (VI,’Si.2 Armature. Arn-iure, —Duquel [archiduc Charlesl… tu feras un second Hector, et adou : beras de belle armature celeste. LEMAIRE DE BELGES, filmer., I, Prologue. — En sa cuirasse que les poêles _.ippellent Egide (qui est’armature de g corps celestes seulemi-Lnt) estoit imprimee horrible teste Gorgone. Id., ih., I, — Ou I pais est convenable à nourrir pietons armez, s’v peult faire la seconde oligarchie, convenant phis l’armature aux riches qu’aux pauvres. L. LE _RoV trad. des Politique d’AP, IsToTE, VI, 7, — Sans l’armature de p-rndence… le dira Mars rie sauroit conduire ses batailles. LE ?.111A1RE : DE BELGES, illustr„ p. 102 (G.). — Par-q-noy je conclu que tu en as PrirIS une seule piece et nece.ssaire la moins usitee> 1a plus obscure et /a plus incongneue de "universelle armature fran çoyse. B. ANEA u, Quintil 110ra-rient p. 200, Person Arme 1. Armes. Exploits de guerre. — Le Prince Memnon y feit beaucoup (larmes. tua beaucoup de nobles de _Grece, et tourna toute leur puissance en Illite. LEMAIRF. DE BELGESt 1isr, II. 19. [Tliyarnis] se defendit vaillamment, avecq’une javeline qu’il avait en sa main, dont il en tuoit aucuns, et en bleçoit des autres : et estoit une chose qui surpassoit toute admiration des armes qu’il faisoit. Amyot. Hist. dEthiop., L. I. 14 vo. Alexa.ndre, voyant les Macedo-nieus es tonnez des armes que faisoit ce roy Porus, reit venir les archers et gens de trait. Id. trad. de DIODORE, xvir, 19. Or estoyent les femmes et les vieillards de l’autre costé de la trench.ee, qui voyoyent clairement à t’œil les grandes armes que faisait Aerotatus. Id., Pyrrhos, 28. [Sertorius] toit de merveilleuses armes dc sa propre main, sans s’espargner aux plus dangereuses meslees. Id., SePtoeitéj, Homme d’armes., y. hroinme. A l’arme I Aux armes Nous sommes armés comme il fault.. A l’arme ! a Passant ! a l’assaut I J. LE Hou X, Chansons du Vau de l’ire, I. 61. Au secours I Nous saurons bien nous plaindre si les choses ne vont pas à nostre appetit, nous erierons helas, et à Parme. CALVI N, Serin. sur le lie_ de Job, 93 (XXXII !, 400). Unes armes. Des armes. Armes est ici traité comme un mot désignant un ensemble. Il endurcit et exercita son corps, comme unes armes nees avec luy, pour s’en pouvoir mieulx servir à la guerre. AxivoT, Fabius Maximus, 1. Le Lib d’Anchise ai : long produire va Gestes ega.ux, et puis il acheva De mettre en poinct ces deux vall-lans gens d’armes ! Armant leurs poings d’unes pareilles armes. De, s MAsurtEs, Eneide, V. p. 232233. Arme 2. Déformation du mot trime, employée dans les formules confirmatives. Comment as tu donc tait, mon fils ? Mon arme, je fi ainsi. LOUVEAU, trad. des Facétieu-ses Nuits de STRAft PAROLE, V. 3. [Le curé de Noyon à ses paroissiens] Mes amis, vous aurez patience pour ceste Fois-ci, à cause que je suis prié au disner chez M. le rnaistre à manger d’un cochon : kutrernent, par l’arme du bon fiu men pere, je vous en dirois rouge rage enragee. H. E5T3ErifiE„ Apoli pour Her., ch. 36 (II, 263). Par mon digne arme, je pense sc,..avoir de iqui vous parlez. TABOU ROT DES Accartn s, Eserazgnes dijonnoises, 17, Armee. Flotte, Si meirent sus une armee de deux cents voiles. Amyot, trad. de DIODORE, XII, 1.. Pendant q-uliiz estaient apres à faire bastir galeres, les Atheniens les anticiperent : et en-voyerent… une armee de cinquante galeres en Pisle de Methelin. Id., ib., X11, 16. Galion c’est un vaisseau rond, quo les princes ont en leurs armecs pour leur principale piece. H. Es E, Die du Lang. franç. ital.. H. 13. Sur ces difficiles besongnes, parut l’arillée du comte de Montgommeri, composée de cinquante trois vaisseaux,..LLutiGmé., Hist. Univ., VI, 11. Dans le même sens, Armee de mer. Le comte pro maton de se tenir prest à la Rochelle pour, avec les forces et les vaisseaux de guerre, enlever l’armée de mer despourveue d’hommes, quand ils seroyent. bien empeschez, ou au pillage ou au combat. AUE1GDie, HiSt. Uflw, XI, 3. Arment (Arenenturee). Troupeau de gros bétail. Ce pendant qu’au soulas des rustiques arments Vous preniés le repos, ces princes travailherent Vous passes, ilz armoint ; vous dorrniés, iz veilherent. L. PAPON, Pastorale, III, L Armer. Garnir, munir. Lequel par le chemin feist cuillir pres dela sauloye grands rameaux de cannes et rouzeaux, et en feist armer autour leurs charrettes, et chascun des chartiers. RADELii>18, I, 32. Or’que des ventz le gouverneur desserre Le doux Zephire, el. la forest armée Voit par l’épaiz de sa neuve ramée Maint libre oiseau, qui de tous routez erre Du BÉ.I.LAie, Armant tes champs de beaux épics grenus Et non d’ivraye ou de chardons menus, Il changera toute ton indigence En heur, en biens, et ruisseaux d’abondance. BE Fi> A U j Petites I npentione,. Priere Dieu (I, 17.i). Équiper, préparer. Ja l’aube l’eut armer Son chariot yvoirin. FOREADEL, Œuee.pieet., p. 36. Armé. Couvert d’une armure, En Parmee sont troys cens Geans tous armez de pierre de taille, grands à merveilles, toutesfois non tant du tout que vous, excepté un qui est leur cher, et a nom Loup-garou, et est tout armé (l’enclumes Cy-clopicques cent soixant et boys mille pietons tous armez de peaulx de Lutins. Rabelais, II, 26. —Tripet en trahison luy voulut fendre la cervelle de son espee lansquene Lie, mais il estoit bien armé, et de cestuy coup ne sentit que le chargement ID, I, 35. Artnere employé dans le sens d’habiller. Et que diriez•vous donc si Vous oyiez un tailleur, disant à celuy uquel il essaye quelque habillement (et principalement si c’est un pourpoint), Monsieur, cest accoustrernent vous arme bien ? H. Es-TEU’iNE> Dial. du Laing. pane.. ffiL, I, 251. Les cousturiers (que entre nous courtisans appelons Tailleurs)… se sont emparez du mot Armer._ tellement qu’ils disent à ceste heure. Monsieur, ce pourpoint vous arme bien. In., ib., I, 352. Antoine, trouve-tu que cest habit. neuf me soit bien rait ? —il vous est faict comme de cire, et vous arme fort bien. LAR1VEY„ les Contens, I, 4. Arnierie 1. Sorte de plante.-Pour cuiIiir ces be]les violettes, Esglantier, arrnerie, Ileurectes. Ane. Poés. franç., XIII, 215. Je vous vendz Parmeriesaulvaige. Ib.. VII, 22. n tous temps y croist thim et la rose Ilorie, Et le joly muguet, avecque Perinerie. Ib. Vil, 165. Dans ce clemainne Et au jardin a bonne ch.osse, Florist ermerye, marjolainne, Et aussy faict la passeroze. Soitiee. III, 289, Artnerie 2, y. Arnioirie. Arrnet. Sorte de casque. Je les a.y vett non aumusse, ains armet en teste porter ; thymbré d’une thiare Persicque, Et tout l’empire Christian estant en paix et silence, euh x seuls guerre faire felonrie et trescruelle. R.ABF.LAis. IV, 50. Sud voient encor mille cinq cens chevaux légers et gensdarrnes, tous l’armet en teste ou bourgui-gnotte. BrtArcreiyie, Cap. estr., Chartes Quint (I, 45-46). Le mot s’emploie souvent, comme terme générai, pour désigner rarmure de tète des aneiens, quelle qu’en fCit la forme. Alexandre… meit en son chef son harmet. LEMAIRE DE BEL GES„ [thalle. II, 7. A il Parmet de Pluton en teste, Panneau de Gyges es grifes, ou un Chameieon en sein pour se rendre invisible au monde ? Rabelais, V, B. Lequel est. Masinissa ? C’est le premier, celuy qui a sur son armet un pan nache rouge.. MEtirie DE SAINT-GELAYS. Sophonisba 176)i Les Mares avoient en teste armetz < u pais renforcez. SALIAT, trad.. cl’HÉe.onoTE, VII, 79. llz [les Saliens] Vont sa, utelans par toute la ville… ayans sur leurs testes des armet s de cuyvre. Amy rer„ Numa, 13. Toutes ses statues presque ont Fumet en teste. Id., PérieVs, 3. 11 y eut quelqu’un qui luy fourra le for de sa javeline par dedans la vh siere de son armet, et le tua. Id. ! _Aristide, 14.. — Il fut recogneu de tout. loing, à. cause du beau et. grand permache et des cornes de bouc qu’il portoit pour cimier dessus son arme t.. Id., Pyrrhus, lA. — Ilz [les Cimbres] avoyent en leurs testes des ar mets faits en forme de gueules de bestes sauvages et de n’eu fles estranges. Id., Marius, 25. — Il mit son armet en sa teste : car il avoit pris le reste de.son harnois avant que partir de sa tente. ID., Alexandre, 32. — Elle, pour loyer de sa vertu, luy donna un corselet et. un armet d’or. Id., An toine, 74. — Les Capitaines allerent aussi ravis saris les filles et les femmes des f)alleniens, aus quelies ilz rnettoyi.mt leurs marrions et arrnets sus les testes, à fin que nul autre ne les prist, ains que Ion cogneust à Parmet qui seroit le maistre de chascuner In., Aratus, 31. — Qui prend pour son armet de sou voisin Parmet, Qui dans le droit brassai le bras senestre met, Du BARTAS> Judith, VI. — Tandis nostre Empereur, d’un armet ef froyable Pressant ses blancs cheveux et son front venerable. Couvert d’un fort plastron, la targue en une main, La coutelace en l’autre, alloit d’un œil serain Visiter tous les rangs, R. GARNIER, Cornelie, 1625. — C’est ce Dieu (l’Amour]… Qui dornte le Dieu Mars, ores qu’il soit d’armet. De gréve et de cuira.ce armé jusqu’au SOMMOL. ed.161,. — DeIacez cet armet, qui, d’une longue creste Horrible m’effrayant, vous poise sur la teste. Id.. Antigone., 690. —Mais la targe se casse, cl l’armet enfoncé Faict mordre du grand coup la campagne au blessé. Du BARTAS, 2e Se maine, 3e Jour, k Capùine — Ce dict, il vest Parmet qui du chef jusqu’aux reins Om.brageoit d’un long crin ondoyant en pennache La teste d’Androgee. BERTAUT, Liv. II de l’Encide, p. 260. Quoy, tu as peur, mon fils ? tu tournes le visage ? Il craint ce fier armet qui la teste m’ombrage. MONTCIIFIESTIEN, Hector, 1, p. 11. Anne, mot à la mode, souvent préféré à heaume — Qui a esté mis en la place de Heaume ? — Ils sont trois ou quatre qui s’entrebottent touchant ceste place, Car il-y a Arenet, qui pretend luy estre donnee. IL ESTIENNE, Die du. Lang. franç.. ital.., I, 348-349. — D’un heaume luy fut appris un ar met, une bourguignotte, un acoustrement do teste. Du Fedi., Contes d’Eutrapel, 33. Un peu plus tard, armet a vieilli. — Ce que nos anciens appellerent Heaume, on Pappella sous François I.er., 4.1.mmet, nous le nommons mainte nant Haberient de teste. E. P1.siuiEa, Recher ches, VIII, 3. (Loc. _ fig.). Barbouiller l’Écmet. Troubler la rai son. — Ainsi dedans sa teste Voyoit on claire ment, au travers de ses OS, Ce dont sa fantasie animoit ses propos Le regret du passé, du pro sent la misere, La peur de l’avenir, et. tout cc qu’eJie espere Des biens que l’Hypocondre en ses vapeurs promet, Quand l’humeur ou le vin luy barbouillent Parmet. REGN1E.11., Saf. 1, 1 Arme Armure complète d’un chevalier. — Pour ling ormet complet, c’est assavoir la cui rasse, l’habillement de teste, les brassarts, les gan Metz et tasse ttes a mile tes avec les genouilleres. 1593. Argenterie du. roi, 11208 (G., Compl,). Armeure, v. Arn-ture. Annezin, y. 2frmickisin. Armigere. Qui porto les armes. — Doncq se ainsi est guu. arraigére noblesse Nayt ja daign.é avoir les mains polues De ton vil sang qui phis que venin blesse, Neantmoins pasteurs nonobs-. tant leur hurablesse Nont peu souffrir ces euvres dISSOIlieS. LE lift Joli RE DK BcvEs lew Chansons de Namur (IV, 301). — [tl-unol est plus puissante que Latone… et plus redoutable que Pallas la Deesse armigere, Id., Mus-tri., I, 35. Dans l’exemple suivant, Godefroy (CornpP tra duit arenigere par qui porte des armoiries — Quant il eut vaincu Princes et roys par armigere eseu. J. BoticuErr, Labyr. de fort., Ph. Lenoir, in-40 goth., 20 ro. Armilie. Bracelet. — L’ayant paré de l’espée, Armilles ou bracelets, de l’anneau et manteau Royal, i/ iuy met la Couronne sur la teste. FAU CHET, Antiquitez, VI, 10. — Les mesmes Ambas sadeurs apportoient… à IrEmperiere des man teaux et amines (aucuns veulent que ce soient bracelets) enrichis de pierrerie. Id., ib., X, 7. — 1.ds marques royalles, à.sçavoir une espee, bauldrier, avec une chlands, c’est manteau, avec les ormilles., ce sont comme brasselets, un bas ton avec le sceptre, et le Diadesme. Id., ib., XII, 1. ArmIllet. Sorte d’instrument a.stronomique. — Quand le ciel du soleil est serain de jour ou le ciel d’autre pla.nete durant la nuit, collige la hau teur avec un astrolabe ou armillet tandis que l’es-toile est veu.e tranquillement. LE 131.A 7’1 ; ir, trad+ de ekliDAN, 78 ro, édit. de 1556 Armine. Hermine. — Puis qu’avons de la douce armine Urig beau Daulphin, dila se ter mine. CHETH, Sur i natiy. du Dauphin François, p. 161. Areinizgle. Armorié. —Puis suyvoient quatre pe tis enfans porta.ns chascun une tocque armizee des armes de la ville. Les Grands Pardons &An necy, dans St François de Sales, XV, 402. Armoire. Coffre (cf. — (Fig. Ven tricule. — Les arteres : les quelles de la senestre armoire du cœur prenoient leur origine. RABE LAIS, III, I. Dans le sens de coffre, armoire, on trouve encore la vieille forme arma ire — Dont est venu qu’on cherche Jesus Christ en du pain et du vin, et qu’on le veut enfermer en une m’alaire… ? CAL VIN Sem. de lAsnin, 4 (X LV I I I., 616). — Deux bras, Pu.ng couvert de gros argent., que sou loyent estre aux ormaires soubz le buffect. Texte de 1563.(G., Compl.), — Combien que la Bible soit ici nommee la premiere, si faut il savoir que c’est le livre dont elle se sert le moins aux offices EcclesiRsticques. Mesmes si tu le cerche.s sain et entier… par tous les coings, cabinets et arm.aires des autels et des Eglises… tu ne le trouveras point. PH. DE ii.ihRNIN, Pilier. de la Relig., I, ! Yr Pour servir d’armaire à encoftrer les ca banes et traditions de sa.in.cte Mere Eglise. Id., ib.. On trouve aussi armoise. — [C’est Peau qui parle] Soit vin d’Orleans ou de Paris, Tes depen ciers ont souva.nt noise. On ne me met pas en ar moise. Mais en vers turrins où je ris. Anc. Pois. franç., IV, 114 (Debat du Vin et de l’Eaue).. Armoire (rnaseutin). — Un vieil armoire ou Ion avoit accoustumé de mettre habillemens, livres ou argent. SEYSSEL, trad. d’APPIEN., Guerres ci viles, IV, 6. — 0 digne couppe, ô couppe d’or, Où est caché tout le tresor Des prestres qui, pour ta memoire, Te font ba.stir un bel armoire, Et te renferment là-dedans, Ani-. Poids. franç., XIII, 347. — Elle ressemble un armoire grand et vague et mal bsti. BRA_NTô ! iiiE, des Dames„ part, II (IX,. 305). Armoirer. Embolter. — Encores l’ailloli il pour "le mieux que par dessus les pieux il y eust un entrait ou souhspoultreau emmortaisé et ar moiré en iceux pour soustenir ladicte poultre. VI-fENÈRE, COMifient. de. CÉgAR, Annot., p. 183 (G„ Compl. — G. traduit : établir solidement en forme d’armoire). Armoiries. — Emploi du mot au sujet des choses de « antiquité : — Sa maison plaine des images et armoiries de ses prédécesseurs. E. DE LA PLANCME, trad. des cinq premiers livres des Annales de TAerfs, L_ 11, p. 62. Diverses formes du mot. — Près de l’agneau y est une armorie, Bien enseignant que sans doute à Marie. La Haye doit pour vray appartenir. A ne. Pods. franç., VII, 16.’1.— I iz estoient tous armez et montez sur de très bons chevaux bardez de diverses parures, ung ch.a.cun melon leur eiri&elIFS Ou autre ment leur blanns de armerie. BRANTômE, Cap, franç.>.f.e roy Charles VIII (II, 304). — Le Grand Seigneur vnulut qu’il en arborast une cornette aux armories de France. In., Couronnas trançois — Tous ces nobles Cuisiniers portoient en leurs arrnoisies en champ de gueulle lardouoire de Sinople fessec d’un chevron argenté penchant à guausche, RABELAI„ IV, riO. — En signe que ce diet bourg et cha.mpestre estoit des : 3azes, ayeulx de madame Laure, soubz lp premier arc. du pont fin Ro.sne on ha mis leurs armoisies.. VAS-QU’EN FIFILJEUL, dans la trad. de PÉTRARQUE, 7(1 Armoisi. Taffetas arnwisi. Sorte de taffetas lé ger. — Force provision de haims et claveaux, dont. U acouplolt souvent les hommes et les fem mes en compaignies ou ilz estoie.nt. serrez, et mes mement celles qui portoyent ruiles de tafetas ar moisyn. et à l’heure qu’elles se vouloyent departir, elles rompoyent toutes leurs robes. Rabelais, LI, 16. — 40 se pour demie aulne taffetas noir ar moisy à 8 fil z pour faire le corps à. une va.squine. — 4 1. 10 s. pour une a-ulne taffetas viollet ar moisy pour faire sachetz à mectre pouldre de sen teu.rs. Texte de 1549, dans Gay, Glossaire archéo logique. — Puis nous dist en parolles byssines, telles que vouloit Parysatis qu’on proferast par lant à Cyrus son fils : ou pour le moins de taffetas armoisi. RABzuas, V. 19. Arrcialsie 1. Armoise. — Dictes après de Par. moisie Odorant, car nous la voulon Mettre en son rent par courtoysie, Car elle est de belle façon. A ne. Poés., franç., XIII, 144. Armoisie 2, y. Armoiries. Annoisin. Taffetas armoisin, meute sens que iaffetas arrnoisi. — 9 aulnes taffetas noir armoi. sin à gros grain pour faire rohbe de nuit (pour le roi) au pris den() s. l’aulne. Texte de 15•1 (Gay, Gloss. archéol.). — Les chausses de toile d’or fin sur champ rouge cramoisy, rayé et bouillonné d’armezin d’or fin. Chos. fait. à Bayonne à l’entre vue de Ch. IX ace. la r. Catholique, 10 ro (G, Compli ». — En France les femmes du peuple n’ont des robes qu’en drap ou en armoisin, mais non en d’autre qualité de soierie. 1577. Relat. des ambass. vénitiens, 1.1, 559 (Gay. Armoisin, taf fetas noir de Germes, grand drap, 25 s. le pan. — Armoisin susdit moyen, 18 s. — et les taffetas susdicts de couleur, 18 s. — Demy armoisin, par moitié 7 s. le pan.— Taffetas arrnoysin d’Avignon noir, 1.$ s. Tarif du. Comtat Venaissin (1593), p.384 (Gay) (Fig., par plaisanterie). — Par long temps avoir en mont Parnase versé à rescole d’Apollo, et du fons Cabalin heu à plein godet… ils ne traittent que gestes herotques, choses grandes, matieres ar. dues, graves et difficiles, et le tout en rethorique armoisine, cramoisine, Reia3ELAts, L. V, Pro. Iogu.e. Armoniebe (adj.), Ammoniac. — Le sel com mun, la coupe.ro2e, le vitriol, l’alun, le sel arrno niac, et le sel de tartare, toutes ces especes „. se dis soudent. PALISSY. Recepte le..e.ritable, p. 53. — Le salpestre, le sel gemme, le salicor, le tartre, le sel armonia.c, tout cela sont sels divers. Id.,. Di, 5.e, admire, de. Sets divers-, p, 242. Vous pren drez… de la corne de cerf, de la pierre nom rince amyanithus, vulguairern.ent alum de plume, sel armoniac, myrrhe, olibanum, mastix. BoticnET, 230 Seree, IV, — Disant que pour amorser tortues, qu’il falloit prendre sel arma niac, une once, oignon, le poids d’un escu. ID 86e &ire& V, 115. — Du sel Arma niac qui se trouve dans les sablons. Supp1emn du Catholi con, ch. 8, dans Tricote], édit. de la S’ai. Men., Il « . 62. (Subst.). Ammoniaque_ — Prenez ar.moniac dissout en eau de vie, et un peu_ de sandaracha. AMER. PARE » XV. 26. — Est bon donner au ma lade… une lozenge d’armoniac rozat, ou de dia gaio.nge. O. DE SERRES, Théâtre d’.Agrïe., VIII, 5. Armoniacy (forme du génitif). — Les amuser ou asperger… de eaue de sura, de eaue forte, de eaue de alun, de passideris, de mercure, de sal ny. try, armoniacy, soutire vif, auripigm.ent. Anc. Poéisi. franç., IV, 276-2’77. Armonidienne. Louange à rer.nreonidienree. Louange éclatante, comme celle que désirait le joueur de flûte Harmonide. (Voir L-ucien, Har. monide), Cehiy qui aprend à chanter, ou tou cher les instrumens, non point pour se donner plai sir, mais pour autruy, esperant d’en recevoir par ce moyen quelqu.e vaine louange à l’armai dienne, se peut veritablement appeler sot ou mer ceriaire.. TAUUREAlle Ier Diai. du Demoeritic, p, 44, Armoracée. Armoracie, sorte de plante. — Les graines de pastonnades saulvages et le jus d’armoracée avec du miel guarissent la douleur des yeulx. COTEPLEAIl, trad. de COLUMELLE, VI, 17. Armorie, V. Armoiries. Armoyé. Armorié. — Et trente six a.utelz de la dicte eglise, tous parez de drap noir à une croix de satin blanc, et sur chacun deux blasons ar-moyez. LEMAIRE DE BELGES, _Pompe funeratle de Phelipes de Castille (IV, 246). — Nos ba.stons et penonceaubc armoyez de noz armes. Texte de 1508 (G.). — Elle [Pallas] portoit oultrepius une lance baneree et armoyer. LEMAIRP DE BELGES, L 31. — Ce baster’est bien armoyé pour rompre ung jour de treves. PALscB AvE, Esciarci, p. 508. — Le second après l’or te mets D’argent]… Car sans rung ou l’autre on ne peult Bien ayr moyer comme l’on ve.ult. Âne. Pois. franç., XII I, 85. — Escussons armoyez aux armes du prince. D u Bo Ur. i, Gen. des D. de Lorr. (G.). — Et les preux Banerets Depouiiloient leurs haubers, gre. ves et solerets… Avec leurs coutelas leurs Ba nieres ployees. Et in.uris Cottes par tout de Bla sons armoyees. VituQuEuri DE LA. FRESNAYE,. Sate franç, , au Roy. — Comme ont fait nos lierauts, en beaucoup de manieres Blasonnons les escus ar n’oyez aux banieres. Id., Art Poe, L — Aux combats mesmement on void mile manieres De porter armoyez les Escus aux Banieres. Id., ib„ II. — L’Huissier du grand Conseil, portant sa masse descouverte, armoyée des armes du Roy. E. PAs tuE ni Recherches, VI, 13.

Armoyeur. Peintre ou brodeur d'armoiries. — Quant au sau fconduyt de Parrnoyeur d'Ausbourg„ pour noaPetarder le voiage du_ dit Ta.xis, je ne le lu.y à fait boulter, ains le solliciterai de sorte qu'il sera prest avant ledit armoyeur soit prés de ceste vine, car, selon ce que m'a compté ledit Taxis, la venue dudit armoyeur est encoires incertaine. Texte de 1525 (G.). Armunial. D'hermine E. Picot). — Ung cha cun dit sans differance Que11e [Corruption] a robe de noir et rouge, Et quo. par foiz souvent se loge A la maison armunial]e [au Palais de Justice ?]. Sotties, II, 72. Armure. Arme offensive. — Ja.y bataillé long temps en sorte vaine Pour eviter 'armure tres puissante De Cupido. Mrcii D'A :FiltBotss, Fab : de Biblis, 62 ve. Sathan est l'adversaire qui ma chine nimbe ru.yn.e le peché est les armures des quelles il use pour nous opprimer et meurtrir. Calvin, Mail., IX, p. 558. — Il empoigne un es pieu (car pour lors d'avanture Le bon Heros n'es toit equippé d'autre armure). R. GARNiErl, Hip polyte, 2056. Armurerie., Lieu où l'on fabrique des armes, dépôt d'armes. — C'est tout autant comme si un autre vouloit que les guerres et les batailles fus sent., à fin que nous aions des murailles et fortifi cations de villes, des arcenaux à bas tir navires, et des armeureries. Amyot, BaneqUet des sept Sages, 16. — Aia.nt trouvé des ouvrages imparfaits, Par l'armurerie, et le Theatre de Bacchus, il les R fait para.chever. ID,, Decretz proposez au peuple à A thenes. Armure ( ?). — Quand un, qui n'a sillon ni terre, Charrue et boeufs Qui hait la guerre. Une armurerie aclietroit. Baïf, Mimes, L. I (V* 60). — Le mot pourrait. aussi, comme dans les exemples préadents, signifier fabrique ou dépPt. d'armes. Arm.0 rie. Collection d'armes. — Harnois luy commanda de choisir le meilleur de son armurie. Amadis, XI, 85 (Vaganay, Deux mille mets). Aillé, y Esrener. An :adieu. Juron (= je renie Dieu). — Les ar quebusades vous sifflant plus dru et menu aux oreilles qu'elles n'avoient encore rait, il vous dit : Arniclieu, ces coquins, a ce que je voy, n'ont point d'esgard au baston de grand maistre ny a la croix du Saint Esprit. SuLLY, (Econom, roy., ch. 152 (G., Compl.). Aroé. — Triste, pensif, boursouflé, enroé, Comme se j'eusse crié hault aroé. Arc. Pois. fra.ne., X111, .'111. Ara«. Tourner. Aroié. Qui tourne., — Licence vague, a tous yens arolee. G. Courir BucH En, Poésies, 97. A Occupé à une action. — De là ne fust pas remué le travers d'un ongle... que prealablement..1 il n'eust achevé devider son fil, huchant à sa femme et chambriere qu'elles eussent apporté le reste pendant qu'il estoit arollé et la corde au puis. Du FAIL, Contes cl'Euirapel, 19. Arotaa.t. Aromate. — D'oeillets, roses et fleurs est vostre bouche pleine, Aromats et senteurs res pire \rostre haleine. TARO ILIROT DES ACCORDS. Bi garrures, I, 1.9. Aromataire. Celui qui prépare les aromates. — Une nimphe gaillarde, nommée en son nom tourné Charité en QeriÉé, fille de Parornatére de ifu piter. P. Du VAL, dans te Thedire Mystique, p. 89. (Par extens.). — Et si se datnneroit Le medecin avec Parromataire, Que cy dessus je nomme apo ticaire. J. Bouon ET, Epistree morales du Traver seur, II, vni,4. Aromaticité. Nature aromatique.— A fin que par leur aromaticité ils corroborent la vertu ani male. AMER. PARÉ, XXV, 46. Aroxnartinant. Exhalant une bonne odeur. — Je vous pourrois rnonstrer plus de quatorze Fous tisseries antiques et arornatizantes. Rabelais, IV, 1L Salubre. — Il n'est exercice tel ne plus aroma tisant en ce monde Palatin, que vuider sacs, feueilleter papiers, quotter cayers, emplir paniers, et visiter procés. RARELMS, III, 40. Aronde 1. Hirondelle. Icelluy Entendemen t vo/ant plus viste qune aronde se tira aussi vers tres h.aialt et excellent prince monseigneur Philibert duc de Savoye. LukAtRE DE BELGES, le Temple d'Honneur et de Vertus (IV, 238). — Pre. rnieretnent tu voix le Fenix nololf3... Faisants bien peints, Pellicans solitaires, Simples Colons, Aron des salutaires.. 1D,, 2e Epistre de l'Arn.ant Verd (III, 31). — En ces beaux lieux plustost que vol d'aronde Vient cale Amour des eelestines pars. Marot. Ballades, 8. — Mon cueur comme l'aronde Vers toy, en prieres et dietZ. Id.. Ron deaux, 44. — Voy d'autre part le pyvert jargon ner... Voy restourneau, le heron et ]'rode Es trangernent voiler tout à la ronde. In, Egioeue ait Roy. — Sur l'arbre sec s'en comptainct flnlo mene ; L'aronde en Laict cris piteux et tranchons. ID., Complainctes, 5. — Le gozier Gay et plaintif de l'aronde esplciree Presche Pineest de ce felon Teree. FORCADEL. Œw. poet., p. 243. En paix loge le Passeron Et d'un nid treuve le giron l'our ses petis l'Aronde. DEs.lblAsuRts, Ps. de Da(4d, 84.— L'aronde vient annoncer le printems. O. fi E MAGNY, Odes, II, VI, Hymne de Bacchus, — Je n'entens plus Philornelle jasarde, Ny 1 linot, ni l'aronde criarde. BEREAu, Eglogue 8. — Lors sous les soliveaux l'aronde, rnessagere Du printemps gracieux, vient maçoner son ere. Baïf, te Premier de ! ? Meteoees (II, 8), — Voicy l'Aronde passagere, Qui, de son aile printa.niere Chassant les glaces de l'hyver, Rend serain et l'air et la mer. BEL LEA(1, la Sergerie, 2e fourn., Description du Prin temps (IL 40). — Plusieurs petits gars, qui avec une longue gaule vouloient abbattre quelques nids d'arondes, qui estoient dans une cheminée. ALCRIPE, Noue. Fabrique, p. 78. — L-es arondes que nous voyons au retour du printemps fureter tous les coins de nos maisons. MONTA Ir ;N E, II„ 12, texte. de 1580. A partir de 1582, arondelles (11, 150), — Les grues, les arondes, et autres nyseaux passagers. ID,, ib., texte de 1580. A _partir de .1582, aramides (II, 19.2). — Je ne desadvone pas l'usage que nous tirons du monde, ny ne doubte de la puissance et liberté de. Nature, et de son ap plication à 1.10Stre be.esoing. JO vois bien que es brochets et les arondes se trouvent bAnn d'elle. ID., II, 37 (III, 208). (Proverbe.) Printems ne fait pour une aronde. 1320F, Mimes, L. Il V190)+ Autres formes heronde, ironde, hironde.. — Commci. la corneille et l'heronde Estoient en semble, eurent querelle. FIA.UDENT, Apologues d'EsoPE, I, 59_ L'Heronde aux champs semer voyant Tant lin que chanvre, Id.1 ib., I. 127. — Voyant une herondeAu premier moys de l'an ja prendre vol. Id., ib., II, aa. — Mais Pheronde em porta la rethz Avecques l'yraigne. ID,i ih., 11, 65. — Ou es ma.reiz la babillarde Ironde Par cy par la est volée à la ronde. PI3LET[ER DU N’UNS, Liv. des Georgiques, p. 66, — Et le plus sou vent font. leurs nids en ma maison, comme Lhi ronde, et Passerons. Du FA.J.L., Propos Rusiiques, ch, 7, — Plus vite qllronde Je suis venu anoncer ce eLovea, u, TAiLLEMONT, Genievre, p. 1. — Et ja voicy l’hironde Qui, nous venant revoir, es loigue un autre monde. GAUCHET, Plaisir des Champs., leb Printemps, Bei : mime p.3). — Quand… rhyronde passagebre Eut tiré Ta mesnagere Du re poser ocieux. [D., ib., l’Est(. Chasse du lièvre 12 force (p, 132). — De tous costez Phironde babil larde Nous annonce le jour, In, ib„ l’EsW, Chasse du cerf (p. — Et Phyver approchant faici fuir de nos quartiers Et. l’hironde, et. la caille, et les tourts pasgiers. Ii.. ib., l’A ti (OMM (p. 215). — Si l’on estoit tenu sage Pour jargonner du lan gage, Qui seroit plus sage au monde Que la babillarde hironde ? V.4…uquE.Lniii DE LA FRESNAYE, Epigranzineg, cle ? s Jaseurs. E : ri queue d’hironde. En queue d’aronde. — C’esiolent de belles barbes, elles esteient faictes en queues d’hironde, et les cheveux comme l’es-cuelle d’un ladre. BERDA_LDE DE VErtvinr.., Moyen de parvenir, Tome (I, 231). — Vivarambe prit Fa bague laquelle voit une autre bague enlastee en soy… LcitemPni estoit double, el, de Lei artifine qu’un des anneaux_ esrnailhé. d’azur pou voit porter le chas quand on vouloit, ti.t l’autre es maillé de vermeil le porton aussi de rnesme, selon le moyen qu’on sçavoit à le disposer en une queue d’h yronde. Id., Voyage dee Princes lorgunez, p. 371. Aronde 2. Roseau. — Parmy l’aronda aux soupireventee, D’ond en croissant de ton, en uni bien juste. De sept tuyaux composa une fluste !. B. AN EAti. Imagi.nation poeiique, p. 28. — L’aronde creuse, et qui ploye à tout vent, Est la putain qui à chescun se vend. Id., ib. Arondean. Petit de Ihirondlle. — Se a Paron delle on Fent ses arondeaulx Dedans leurs nids, quant sont. escioz nouveaux. GruubirGortE, Menus Propos, 13 (G4, — A la saison belle Les aron deaux à tire d’aclle Viennent en foule d’outre-mer. BELLf :.Ats, Petites Inventions, Ode sur les Recher ches de Pasquier (I, 118)-Jamais des Aroncleaux la querelleuse troupe Ne mena si grand dueil dessus la longue croupe Des sommets sourcilleux. ID., la BArgerie, 2. Journ., Complainie sur la in…art de Du Bellay 01, 137). — Faisant td bruit que font en leur nichée Les arondoaux attendans la bechée. Ronsard, Frariciarle, II (III, 6(). — D’oit vient,., que les petits arondeaux qui ont perdu la vette la recouvrent par après ? Guzu. BOUCIIET,’1.9e Seree (HI, 241). — L’Arondelle. et Arondeau degoisent un chant gresle, dechiqueté et decouppé menu en mille fredons, LE LOYER, H ie. des Spectre.5, VIII, 3. Arondelette, dimin. d’arcndeile. — Pendant que les Arondelettes De leurs gorges mignarde lettes Rappellent le plus beau de 1-an. Belleau, la Bergerie, lre Jaren., May (I, 204). Arondelier, adjectif dérivé dicirondelle. — Là s’habilloit de bleu l’Eciaire arondeliére, L’Adiante non moite. et le Graillon, mousso. :  ! ux. Am. Id,. PiTN, (Eut’, poét., L. III, 126 vo, — (On disait que l’hirondelle se servait de l’éclaire pour rendre la vue à ses petits. L’éclaire se nomme aussi chéli doine. 7.EiMYLrmi, de —, E.).Lacàv, hirondelle). — Au cuns imposent au vent Ouest /e nom de Chelido nier !, c’est à dire (gronda-lier : lequel nom il porte des qu’il so leve premierement jusques au 22 de fevrier, pource qu’en ce temps la les arondelles commencent à estre veues. Du PINET, trad. de PLINE, II, 47 (G., Compi.. « . Arondelle. Hirondelle. —Philomena la dou loureuse sceu.r de Progne larondelle filk du Roy Pandion d’..kthenes. LEMAIRK 1)1 : BELGES, iiiEiSiro I. 28. —Un nic de Arondenes, RADIA-AIS, II, 24. — Sur le printemps de ma jeunesse folle, Je Tes semblois Parondelle qui voile Puis ça, puis là, Marot, Egiogue am Roy. — Il se plainct que les passereaux et arondelles trouvent lieu à faire leurs nids, et qu’il est de pire condition. CAL V1 Quitire Sermons, 3. D’e., L, ztre ere rezlise (Vin, 416). — En Septembre, dure Arondelle, Tu t’en-volos bicit loin de nous.. RO N S..3b. RD „ Odes,. V.,. 21. — Vous sup pliant..+ qu’ayez le present en gré attendant mieux à la prochaine venue des arondelles. RAB E LA L. V, Prologue. — A coup Jes arondelles,.. D’un importun reveiI Me rompent mon someil. Baïf, Amour de Fraurine, L. III (I, 216). — toit au au mois d’Avril+ quand la terre devient De vieillesse en jouvance, et Pestrange arondelle Fait contre un soliveau sa maison naturelle. Ronsard, Amours de Marie, Voyage de Tours (.1, 163. — Et se changea la fille belle De Pandion en arondelle, Comme dit le peuple ancien. BnIsAu, Odes d’A NACI1EON (I, 201. — Des arondelIes avoytimt Kt leur nid dessoubs la pouppe. Amyot, AltiOine, 60 — Ces arondelles qui vont, Et qui sont Du. printemps les rnessageres. Belleau, la Bergerie, tri ! Journ., , Avril (I, 202). — Il [Sr François d’As sise] fit arrester le caquet do quelques harondelles, les appelant ses sœurs. H. ESTIF.N/biE, Apol. pour Neri, ch. 3ei 199). — Ou [quand on voit] sur les bords d’un lac la Iegere arondelie Battre l’eau en voilant et du ventre et de Facile. BF.LLE.A.u, la Bergerie, 2e Journ.., Apparences de la Lune (U, — Toy, mignonne Arondelle, Voyagere an nuelle, L’Esté ton nid tu fais. Baïf., Diverses Amours, L. Il (I, 359). — Aux maisons les aron delles. Les rossignols dans les boys, En gayes chansons nouvelles Exercent leurs belles voix. ID., Passetems, L. I OV, 211 — Les Beurs s’ou vroient au jour, et la gaye aro.ndelle Selon en chantant la lurniere nouvelle. DEePORTES, Ele gies„ L. II, Euevies. — Comme quand l’arondelle a perdu sa nichée, Elle rrie, elle vole amerement touchée. 1D., nervis fun4 sur le mort dr Diane. — Les arondelles que nous voyons au retour du prin temps fureter tous les coins de nos maisons, cherchent elles sans jugement et choisissent efles sans discretion„ de mille place, celle qui leur est la plus commode à se loger ? MONTAIGNE, II, 12 (II, — Cern me nous allons à la chasse des hestes, ainsi vont les tigres et les lyons à la chamse des homme.s et ont un pareil exercice les unes sur les autres es chiens sur le.s lievres, les brochets sur les tanches, les arondeles Sur les cigales. Id., ib. (II, 180). — La plus part des arts, les bestes nous les ont. apprises : comme l’araignée à tistre et à coudre, l’arondelle à bastir, le cisme et le ros.Qii gnol la musique. In., ib. (IL 18f.e). — Les girliRS., es aronclele.s, et autres oyseaux passagers. Id., ib. (II, /02). — Il emporta quand et soy des aron delles, et les relaschoit vers hum nids, quand il vouloit T’envoyer de ses nouvelles. Id., II. 22 86). — ren fer%ois de mesmes, si c’estoit une aron delle qui en parlast. [de la guerre] 7 mais » si c’estoit une aigle, je Perrois volontiers. Id., II, 31 — Si test que caquetant Parondelle legiere Eut du lict arraché la bonne menagiere Par son chant redoublé. Gi-Aucu ET, Pitariir des. Champs, le Printemps, la Chasse du Renard. — Fie ! qui sera celuy qui me donra des ailes.. A fin que, devan çant les vistes arondelies, En moins d’un tourne main je vole, audacieux, Des cieux jusqu’aux enfers, es enfers jusqu’aux cieux ? Du 1111.RTAS, 2e Semaine, VI" Jour, l’Imposture. — LiarondeIle babillarde est le hieroglyph’que des j nt…Airs., qui ne font que caqueter. Oulu.. BoucHET, 12e Seree (II, 26(,)). — La Passe a bien un lieu pour elle, Un à id ne manque à l’arondelle. Où sont ses petits à requoy. DESPGRTES, Ps. de David, 88. — Les aigles, les coklmbes et les a.rondelles volent souvent, visternent et hautement. St FRANÇOIS DE SALES, Vie Deeoter 1.1 1. — Les petitz des a.ron-delles ouvrent grandement leur bec quand ilz font leur piallement. ID Amo ?..ir de Dieu.. VI, 2. — Le passereau mesme a bien troni, —é sa maison> et Parondelle son nid. AUBIGNÉ, Medi. sur les P. (Il, 136).

(Proverbe). — Une seule Aroridelle Niamene pas ceste. douceur nouvelle Du beau Printemps qui les mois attiedist. JA.MYN, (ne). Pr., L. IV, 203 ro.. — seule vertu, tant soit par faite et hen, pourroil jamais rendre un homme vertueux… Le Printemps ne se fait d’une seule arondelle. RoNsARD, t.51.onneie pour Helene, IL 38, — Urt exemp/e ne raici pas reigle, non plus qu’une arondelle Pesté. PL DE MARNIX, Ditler. de la Relig-, Ï, u, 9.

On trouve erontlelle, herondelle. Disant rondelle, j’abonde Trop plus en beaulté corporelle. HA UD E NT, _Ipolegues d’EsoPE, I, 59.— Par quoyse repentirent fort, Mais pour lors il estoit trop tard. Qui n’avoient, chascun pour sa part. Creu au conseil de l’herondt5Ile_ ID, „ ib.., I, 127. — Liyraigno voyant l’herondelle D retouches prendre nourriture, Eust vouloir de se venger d’elle Ainsi que rnengeant Sa posture. In., ih., II, 65. —Mila.ns et erondelles n’abandonnent point ce pals tout le long de l’année.. SALIIT, trad. d’I-IÉRo DOTE, 22, — Une Cigale poursuyvie par une Errindelle : s.e vint jetter en sauvegardt. dedans le sein fie Chloé, au moyen dequouyPErondelle ne fa peut prendre., •% : q.Yor, Daphnis etC 149 é L. I. 121 rin (plie fias, A rondeite).

Arondellier, v. Arondelier.

Aronder. Entourer, — Content de tout que l’air couvre et aronde Synon de toy. G. COLIN BInER, Poesies, 236.

Arouas. — Il y avoit onze mille quintaux de biscuit… six mille trois cent vin.gt fanègues de fèves et pois, onze mille trois cent quatre-vingt-dix-huit a_ronas ou mesures d’huile, vingt-trois mille huit cent soixante-dix arouas de vinaigre. Aunifird. Hist. Univ., Xl, 27.

Arousse. — D’aultres sorte.s de sallades ne ont ils par dk-ca., fors de Nasecord et d’ArOUSSe. RABE-LAIS, Lettres Uni 3G0).

Arouter. Mettre en route. —Il frotta un Sergent de glu, b mit dans de la plume..+ le fit lier sur son cheval, et en cet equipage ilarouta dans le grand chemin… AU H 1G N É FaenUste, HI, 5.

Arouté. Qui s’est mis en route. — (Fig.) C’est chose difficile de fermer un propos, et de le coupper despuis qu’on est arroutté. Montaigne, I, 9 (I. 43).

Aroy. Charrue, — Le cinge ne guar[e poinct la maison, comme un chien : il ne tire pas l’aroy comme le bœuf. Rabelais. I, 40.

Arpagin. Harpon. — (Les navires de César] ayans ladvantage [sur ceux de Pompée], pourtant qu’ilz estoient plus haultz, pour entrer dedans, avec les arpagins et grappes de fer les attachoient. Seyssel, trad. d’Appien Guerres Civiles, V. 11.


Arpagon. Harpon. — Les ennemys conside-rans quilz estoient trois navires contre un… jec-terent leurs grappes et arpagons de fer, pour’investir et arrester. SF.Yssr.u.., trad d’APPIEN, azzerre.5 yriaque, ch. L— Si trouva et pourpensa Agrippe un certain engin, qui depuis a esté de son nom appellé harpagon, et est faiet en ceste ma-niere. Id., trad. d’Appien, Guerres Cioiles, V, 12. Arpe, Clou, — La cire pour empoisser les fentes de l’esquif, aveccrues les arpes. F. BR ETIN, trad. de Lucien, Devis des Mors, 4. Arpentement. Arpentage. — Faire l’arpen-tentent et agrimantion des terres. Texte de 1562 (G., Cornpl.). Escheant arpentement public… gens expers sont. deputés pour faire l’avaluation des propriétés. O. DE SERRES, Théâire I, 3. Arpenter. Arpenter la plaine. ttre tombé sur le sol. —Son cheval du boulet eut le ventre perçé, Qui mort tumba du coup piu1 terre renver.é. Cheval et chevalier arpenterent la plaine., L’un la presse est andu, l’autre la touche à peine. P. DE BRACH, iniitationS, OliMpee 70 yo, Arpenterie. Arpentage. — Et servira aussi telle recherche au Mesnager, dont le domaine est subject aux charges publiques, de ne se laisser de-cevoir aux commis és impositions, lors qu’ils en asseent et despa_rtent les deniers, cause principale de l’invention de PArpenterie. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., I, 3. Arpoule. — L’eau clistilIee de glenteron, herbe appellee en Languedoc., lampourdes et arpoules… est fort bonne contre toutes sortes de fievres. O. DE SERRES, Théere dl Agric., VIII, 5. Arque. — Des flilerluz, Baccalees. Manatis, et desdites Arques, qui est un poisson de plus de deux toises de long, et des plus delicats, lequel porte comme une espee à deux mains sur sa teste. THEVET, roSMOgr., V, 12. — Lequel [poisson] au reste n’est pas beaucoup dilTerent da l’Arque, sauf qu’il est escaillé, et l’Arque est revestu de cuy-r comme un Marsouyn, ou Chien de mer. Id., ib. — Il petit estre que, Elian prend l’Arque, pois.. son de dpsmesuree grandeur… pour la Baleine. Id., ib., VIII, 2. Arquebus, Arqu.ebute, Arquehu.z, y. Har-quebuse, Arquobutier. Arquebusier. — S’il taul tirer au blanc, ou est l’arquebutier, Quand il ifauroit jamais qu’exercé ce rnestier. Tirant a.pres ton coup, que ton coup ne surmonte ? P. DE BRACH, PŒrne$, L. III, 125 vo. A.rquemie, Ar quemine, y. Alchimie, A.rquencin. Qui a les couleurs de Parc-en-ciel. — Et le glayeui a la fleur arquencine. RobisARD, &topes, 3 (G.. Cornpl,). Arrabler. Piller, rafler. — Je rapine… je ex-tortionne… je arable„. il rapine, il extortionne, il arable ses biens. PALSGRAVE, &clam.. p. 562. — Tout tant qui]. pelât rapiner ou arrabler est peu assez pour marier sa fille. Id., ib., p. 679. Tirer, entrainer. — Afin que faulte de ce et de pouvoir phis entretenir nùz compagnies de chu val et de pied, nous ne soyons du tout arrablez et emportez par nostre commun ennemy. PALSG R ESCIarC., p. 686. _Si’arra.bier à. Être attiré, entraîné vers. — Yueille l’Archer, seul neveu de la mer, Vôtre froid cœur de son chaud animer Si vivement qu’au mien —vôtre il siarrable. Pli. BuGNYON, Ero tasmes de Phidie t aelane, Sonnet 58. Arrache pied (dl. Immédiatement, sans ar-rét. — D’arrache pied, quand le faukon a pris, II luy convient vervelles de haut pris, Langes, et getz de riche et fine soye. G. COLIN BuCHER, Poe sies, 203. — Elle en reit d’arrachepied deux autres [enfants]. Leonida.s premier, et apres Cleombrote, qui estoient, ce dit on, bessons. SA-L’Allio trad. d’Hérodote, Vj 41. Arracher stibst..). —En la parabole, il n’est mise aucune difference entre l’arracher corporel et l’arracher spirituel. PH. DE MARNÎX Corresp. et Melones, p. 474, Arracheur°. Arrachement. — ll vous fera payer l’arracheure de trois dents. GriALL. Bou cll.ur, 27e Sie (IV, 177). Arrachis. Arrachement. — Ernpescher lesdits arrachis, defrichemens et immutations desdits bois et forests. Texte de 1518 (G., CompL). Arradiation. — Le semblable voyons-nous aux testicules, qui… cuisent. et elahourent en iceux dits vaisseaux par Parrodiation de leur propre chair. Am.nn. PARÉ, it 1. Arraiement. Arrangement. — Elle va tondue, car l’arraiement des cheveulx n’appartient à l’adultère. Mu. DE NAV.> Heptam., 32. Arraisonnement. Langage, propos, entretien. — Il n’y a rien, apréis l’immortalité d’esperit, par quoy l’Homme differe tant des bru taulx a ni maul x, que par le parler et arraisonnement fondé en science_ Burd., Irtstii. du Prince, eh. 24. — Tu peux cognoistre en cet Italien, dés. l’entrée de ses arraisonnemens, je ne sçay quoy de sa nation, c’est à dire d’un homme vanteur_ E. PAsQuiER, Pour-parler de la Loy (I, 1050). — Quand il les voyait en grand arraisonnement avec leurs —mais tresses, il les venait accoster. BRANTÔME, des Da mes, part. II (IX, Harangue. — Les grands capitaines, s’ilz se veulent fonder sur les grandz araisonnemens que PEspaignol appelle razoncemiento-s, faut Ire ce soit la vighle de la bataille.., mais non point sur le poinct du choc, lequel ne demande que les plus courtes et briefves parolles. B RA NTÔT4E., Rodoinon tees espaignolks (VII, 117). Arraisonner trans.). — Adresser la parole à quelqu’un, lui tenir des propos, un raisonnement. — Infortune, se tapit derriere un buisson tirant aupres de luy sa femme… Si larraisonna en la maniere qui sensuit. LEMAIRE DE BELGEs, Couronne Margaritique UV, 21)_ — Paris et ses compaignons voyoient bien lesdites gracieuses Nymphes et Fees parmy les saulx, les arbres et les buissonn.ets, mais Hz nen nsoient faire sern-. bIant, ne les arraisonner aucunement. Id., 2L A ces mots Salvius Brabo quand il se ouyt ainsi arraisonner en son langage Grec naturel, rnesmement par une femme et en si estrange et loingtain paie, fut plus esbahi que jamais. Id., itp, , III, 1. — Je rencontray mainte nonne proprette._ Si cours après, et par affection Vins aborder la plus jeune et tendrette. Je l’araisonne, elle plainct et regrette. MARoir, Rondeaux, 37. — Voyant un jour une belle vendeuse de naveaux,… il l’arraisonna un peu en passant, luy demandant comment se portoit marchandise. Dr.s. PÉRIERS, NOUCF. Rem, 91. — Il rencontra Bientevienne,.. et l’ayant arraisonné luy demanda où il allait. LE MAÇON, trad. de BOCCÂCE, Dee.arneron., VIII, 2. — Ayant trouvé par les rues plusieurs miens comperes et amis, qui ont tousjours de constume de m’arraisonner et de me convier à boire, il n’y Pn a pas eu un qui m’ayt diet parolle ne demie. i D.> ib., VIII, 3. — Gomme l’un de ces jours je levasse mes nasses et engins… le Capitaine de ces coursaires me vint arraisonner. et. me demanda si je sçavois point quand ces Pheniciens devoient partir. Amyot, Hia. dEthiop., L. V, 57 vu. — Les Princes ce-pendant demeurez au rivage Arraisonnent Phinée, et Pay donnent. courage. RON SARD, HyriznP de Calays et de Zethes (IV) 177), — Jason… Soucieux vers Phinée arriere se tourna Et d’un parler en crainte ainsi J’arraisonna : Sage fils ci’Agenor, qui cognois les augures… Entens à mon labeur, et amy prophetise Quelle certaine issue aura mon entreprise. Id., ib. — Puis vers son cerf une œillade tourna, Et de tels mats chantant l’arraisonna> VA.uQuELIN DE. LA FRESNAYE, Foresteries., 1, a. — Seulet de ! oing ma Islynfete le vi… Qui ce B6quet pensive arraisonna. ID>, ib., IIj — Si fut incontinent Ca.esa.r… singuliere-ment aimé et bien voulu de la commune, pour une gracieuse façon qu’il avoit de saluer, caresser et arraisonner priveement et familierement tout le inonde. Alle1YOT. CéSar, 4. — Je me couche à l’ombrage De cest arbre grené, dont rombre me soulage : Je l’embrasse et le baise, et l’arraisonne. ainsi, Comme s’il entendeit ma peine et mon souci. RoNsARD, Elegies, Disc. 2 (1V, 40). — Lors drq Phebus l’interprete, en usant De grand honeur, l’arraisonne en ce poinct, DEs Mxsun.Es, Eneide, ! II, p. 142. — Ainsi t’arais.ona la’Vertu., quand allieure Affleure tu ka prins pour ta guide meil leure. Baïf, Poerne$„ L. IX (II, 416). — Quand Polynice, espoind d’un regret miserable De se voir de la mort de tant d’hommes coupable, Adraste va trouver et Pai’raisonm ainsi. R. GAB Nus, Antigone, 1022. — De tels propos mon pere j’arraisonne : Luy, qui stoit de nature tresbonne, Me dit : Mon fils, fay pitié de ton mal. Ravir sA Bocage Royal. 2e partie (III, 327). — Gringalet et ses associez… arraisonnent maistre Pierre… louans et magni flans Passiete de sa boutique. Dur FAIL, Contes d’Eutrapel, 24. — S’addressa.nt à Eve_.. il commença à. l’arraisonner en ceste sorte Pourquoy Dieu qui vous a mis dans ce lieu volts defendu de manger de taus les fruits qui y sont ? St FRAreçoisflE SALÉs, Sermons recueillis, 53 (X, 172)_ — Mais voicy Patrice… Je le veux arraisonner… Et bien / vous retourne/. bien resohd LARIVEY, lesTromperies. V, 2. — Le roy aussi raymoit bien fort… et tout jeune qu’il estoit Par-raisonnait souvant, et luy faisoit des demandes dont ledit duc s’en estonnoit merveilleusement. BRANTÔME « . Cap+ esti., le due d’Albe (I, 114). — La reyne l’accommence à l’arraisonner et Iuy demander le plus haut qu’elle peut quelle chère et comment elle se porton. Id., ib., k enereechal d’Estrozze (II, 254). — Le gentilhomme… vint accoster ceste grande dame et l’arraisonner, pensant que ce fust une autre dame de la court. Id., Cap. tram., M. d’Imbercorirt (II, 405). — Elle… luy alla dire que rien ne rayon amenée là, sinon sa belle renommée et l’envye qu’elle avait de le voir et l’araisanner. » ID., ib„ M. de Scavoyscen 119). — Aussi y triumpha-il fort 11e cardinal de Lorraine], et peu lu y peurent respandre à ses suhtilitez„ que Pierre.Martir et M. de Bèze., que M. le cardinal ne se contenta d’araisonner en public, niais le fit venir en sa chambre, et là, à part, devisarent de beaucoup de choses_ ID„ ib., le Roy Charles IX (V, 288-289). — Je me mis à les accos ter et araisonner en espaignol. Id., Roctomonlacies espaignelles (VII, 7). — Sa nier° survint, qui, m’ayant arraisonné, me remontra qu’il estoit trop tard peur retourner à jeun. BEROALDEDE VERVILLE, Voyage des Princes fortunez, p. 22. Cestui-ci, arrivé à la porte.. y trouva neuf mortes-payes, lesquels il arraisonna jusques à ce qu’ils vissent paroistre Lirarnont. AUBIGNÉ) Hst Univ., IX1 12. Arraisonner qqn de. Lui parler de.Faunus le Prince des bocalges,.. mha souvent arraisonné damours sans etrect de sa prier*. LEMAIRE DE BEI.r.i ES) filuietr.e IF 25. Elle larraisonna de plusieurs choses, et sceut par luy comment hiles Ce sar estoit au chasteau de Cleves. Id.., ib., III, t. Ne veux tu point faire en sorte qu’un jour Aminte puisse arraisonner d’amour Cette Silvie, et qu’elle Iuy consente. De la trouver, ou seule, ou toy presente ? P. DE BRACH, 1mila/ions, Amirale, IL 2. Arraisonner. Interroger. De toutes pars je fuz environné Des assistons, et d’euh arraisonné Que je queroys, et qui vers eux me meine. Bo u R D 1 É Pierre Failem, l’Acteur. Haranguer. Cyrus..+ se mit au milieu de ses gens, lesquels il avoit fait assembler, puis les arraisonna en telle ma.niere. J. DE VINTE.PilILLE, trad. de la Cyropedic, IV, 1. Un peu advant qu’aller à la charge, il arraisonna et exorta ses gens le plus briefvement qu’P peut. BRANTilim, Cap franç., le grand roy François (111, 140). (1 n trans.). R.aisonner. J larraisonnois à part moy, puisqu’il en estoit venu si avant, que celuy qui menoit la marchandise —ne s’arresteroit pas là. MONLUC, Commentaire, L. III 11, 83). Que si je me vouloie licencier à arraisonner ainsi à la fantasque, comme vous faites, asseurez vous que je vous rangeroie aussi aisement au rang des beste que vous avez tasché nos pauvres medecins. CHO-LIÈRESe 2e Maine. p. 79, Parlementer. Après avoir araisonné bravement avec Seipion advant sa dernière bat-taille, et perdu tout espoir de paix, et retourné vers ses gens, jamais on ne le vist [Annibal] si as suré. BRANTÔME. Cap. estr., te inareschai d’Es trozze (II, 281). S’arraisonner à., de. Traiter de, parler de. Mais principalement la subtilité est digne d’estre considerée, en laquelle ilz se arraisonnent. au nom dc Acolyte, l’exposant Ceroferaire, d’un mot, comme je pense, Magicien : certes qui n’est con gneu de langue ou nation aucune, CALV[N, Instith, XIII, p. 688. Puis à’entour on chante, on sonne. On s’entretient, on s’arraisonne De tes biens et de tes V &MUT& O. DE MAGNY„ Odes, I. 40. S’arraisonner. Parler. Ma triste voix, d’une parole tarde, S’arraisonnant contre moy, gemis-soit. TAHUREAUi Sonnet 74. Se parler à soi-même. Que fais-tu, Alizon, que tu t’arraisonne, s ainsi à part toy ? e.AN LA TAILLE, MS CorriOau.S, II, 2. Réfléchir, raisonner. Et la barriere où, quand le chaud s’enfuit, Madame seule en pensant s’ar raisonne, Ronsard, Amours de Cassandre (I, 58)i Cresus eveilléi s’arraisonna soymesme, et eut frayeur du songe qu’il avoit fait, SmbuT, trad. d’HÉR000ls, I, 34. Il tira son armée vers iceux Ethiopiens, combien qu’il n’eust. aucune munition ne provision de vivres, ne davantage qu’il se fust seulement arraisonné soirnesme, pour’l’entreprise qu’il vouloit faire d’aller mener la guerre aux extremitez de la terre. Id., ib., III, 25. Pour la voir ou toucher [la matière première] ne sert l’œil ni la main, En cuidant la comprendre on s’arraisonne en vain. J D U CH EE N E, Grand Miroir du Monde, I, IL p. 44. Il faut s’arraisonner soy-mesme, se redresser et remettre courageusement, CHARRON, Sagesse, III, 6. S’arraisonner à qqn.. Lui adresser la parole, lui parler. Dis-moy pourquoy c’est que…+ tu as tant demeuré à te descouvrir et t’arraisonner à rnoy, comme tu as fait ce matin. Trad. de GELLI, Discours fantastiques de Justin To.renelier, Disc.. I, p. 25. Je suis bien beste qui m’arreste M’arrai sonnant à ceste beste. Baïf> le Braoe, II, a. Les Florentins clemeuroient tous estonnez, ne sça.chans que respondre, pour ce que tous ceux ausquels ils s’araisonnoient par]oient latin, et non autrement que s’ils eussent consommé tout temps de leur vie à. l’estude. LATtivEY, trad. des Facétieuses Iiiruits de STri[Amot.e., IX, 5. Au-que/ le lyon s’arraisonna, disant : Compère le loup, où allez vous tant diligemment ? » Id., ib., X, 2. S’arraisonner. S’entretenir. ap pella sa femme, à laquelle commanda apprester le soupper, et s’arraisonnant avec le prince, luy demanda qui l’avoit amené en ce lieu. LARI-vEY, trad. des Fa cétiez.e.sesIV Uitç de STRAPAROLE, IX, 3. Après sa bataille gaignée de Marig-nan, il… vint s’arraisonner avec luy te pape LéOni à sou-’oigne, et luy pres ter l’obédience. BRA.NTÔME, Cap. franç., le grand roy François (III, 83). Cependant que —les Fortunez… entretiennent les Dames de leur cognoissa, nce, et que 7n bon Docteur s’arraisonne avec la bonne femme. B E.ROALD DE VERVILLE, Voyage des Princes fortunes, p.132. Discuter, débattre. Estienne de la Forge, sachant qu’il ne gaigneroit rien à earaisonner avec luy, et entrer en dispute, luy couppa la broche en un mot. Calvin, Contre les Libertins, ch, 13 (VII, 185). Je mlarraisonneray avec Dieu, et tour neray mon propos a Dieu. Id., Seree2., sur le liv. de Job, 1, 9 (XXXIII, 2a3). Voila donc comme il nous faut raisonner avec Dieu, et non point uous arraisonner avec les hommes. Id., ib. (XXXIII, 236). 11 nous sera licite quelquesfois de nous arraisonner avec Dieu voire, moyennant que ce soit en toute. modestie. ID, , b.> 49 (X XXIII, 613%. —Si Dieu se vouloit arraisonner aven vous… il vous aurolt bien tost rendu muet. Du Medit. sur Job, ch. 11. Je ne me puis tenir que je ne m’adresse à Dieu et ne luy rasse ma plainte ; que je ne m’arraisonne avec luy. ii ib., ch, 13. Qui est-ce qui s’oseroit arraisonner avec luy, pour luy faire entendre ce que nous pensons ? Id.0 ib„ ch. 36. Arraisonné. Raisonnable. Quant le soleil sera sans tournoler,.. Quand les juges seront emprisonnez, Et quant les folz seront arraisonnez… Lors verrez-vous en femme loyaulté. Ane. Poés. franç., II, 3’7. Car le moien s’il est assaisonné Faict l’homme sage et bien arraisonné..1. Bou CI1ET, Epistres moralesdu. Traverseur, I,. 2. Raisonné, réfléchi. Vous y voyez un discours arraisonné., ferme et solide, respandu par tout le cours de l’oraison, comme k sang par les membres du corps humain. DU VAIR, de l’Elequence fran roisr, p. 162. Arranpnnementi Rançonnement. Il n’y a ny police ny justice, ains y regnent toutes sortes de larrecins et desordonnés arra.nçonnernens. Votf. de L. Rarth., ai). Léon, Deser, de I’Afr., II, 7, édit. de 1556 (G.). Ne pouvant souffrir les desordres, pilleries et arrançonnements que faisoyent les gens de guerre parmy la France. C. DE RUBTZ, Hist. verit. de Lyon, p. 319 (G.). Arranponner. Rançonner. A quoy respon-dict Pantagruel que sa fin n’estoit de piller ny arransonner les humains. Rabelais, II, 28, édit. de 1553. — Apres l’avoir tramé longuement et bien tourmenté, battu et moqué en toutes sortes, pillé et despoilllé de tout ce qu’il avoit. Parrars-çonnoyent comme prisonnier de bonne guerre. Texte de 1569 (O.). — (Fig.). Des biens qu’il a tollu par fraude aux freres en les arrançonnant, en vendant son patrimoine, et la for des choses qui luy a.voient esté commises. SEYSSEL, Rist. eceles., N.11, —(G.), S’arrançonner, Se racheter. — Las ! l’or et les perles que donne L’amant, avecques sa personne, Pour s’arrançonner de malheur N’ont point leur force à toi égale. BuTT ET, Sec. Liv. de$ Vers Ode 5. Arranger_ Ranger. — Il a toute la Grece ar-rangee en bataille. Sept. divers escadrons entour-nent la muraille. R. GARNTER, Angigone, 1’198. Placer, compter parmi d’autres.— Quand Adalgise fils de Didier Roy des Lombards se fut retiré vers Constantin Empereur de Constantinople, il ne le peut mieux honorer que de Paranger au nombre de ses Patrices,.1-1-2t. PASQU1E11,. Recherche$, 1I, 9. — Qu iconque rriesprise la religion ne mente pas seulement d’estre appelé homme, tant s’en faut qu’il soit digne d’estre arrengé au nombre des amateurs de sapience. Trad. de GELLI, Discours janiast. de Justin Tonnelier, Disc. VI, p. 220. — Les Rois di. qui la mer couronne les provinces. Et ceux qw. r Arabie arrange entre ses Princes, Viendront chargez de dons implorer sa bonté. BER-TAUT,’Mite : il. dt£ Ps. 71 (p. 57). S’arranger. Se ranger, se placer. — Pour l’adorer chescun de nous s’arrenge. B. AN sAtF, Chant Natal. — Les Princes ce-pendant demeurez au rivage Arraisonnent Phinée, et luy donnent courage, Luy lavent tout le corps, luy baillent habits neufs, Et le font arrenger à la table aupres d’eux. Ro NSARD, Hymne de Coins et de Zetkés (IV, —177). (Arrenger est pour s’arrenger, comme dépendant d’un autre verbe). — Les autres [abeilles] se sça-vent fort bien arranger en bataille, et tenir sur eurs gardes. E, PASQUIER, Lettres,. X. 1. Se comparer, vouloir s’égaler. — Le seul juste courroux de voir un estranger Avecques les François en. valeur s’arranger Nous armeroit les mains de cent pointes de foudre. BERTAUT,. 1es Chevaliers de 1’Aigle (p. 497). Arrangé. Rangé. disposé, placé. — Dessoubz lesquieuix estoyent deesses et dieux Bien arren-gez en maniere jolye Pres une table ornee dam-brosie. MECUEL DIANI.BOISE„ Propos fantastiques, 2. — Comme on voici quelquefois, quand la mort les appelle. Arrangez flanc à flanc parmy l’herbe nouvelle, Bien loing sur un estang trois cygnes lamenter. Du BELLAY, Regrets, 16. — Ja les fiers escadrons… Demarchent arrangez par la plaine poudreuse. R. Antigone, 542. — Ceste venerable assemblée de vieux Senateurs„ arrangez comme des Dieux en terre, pour rendre les oracles aux hommes. Du VAIR. Medit. sur les lament. de Jerende, ch. 5.— Les voila encore arrengez à l’entour de moy, qui me reprochent les taches dont ils m’ont eux-mesmes souillé. Id., "’ledit, sur les Ps. de la Penitence, P. 50. Arransonner, y. Arrançonner. Arrallter, V. Arremer. Arrapecon. Sorte de poisson. — Les tapecons ou arrapecons. Du PiNET, trait de PLIrin, XXXII, 11 (G.). Arraper, saisir. — II arra.poit l’un par ies jambes, l’aultre par les espauies, l’aultre par la Iwzace, l’aultre par la foiliuze„ l’aultre par l’escharpe. Rabelais,. I, as. — Arraper„’ou atraper, de ripeeEtv. H. ESTIENNE., C045.nreitié, , Mois français pris dr..4 grec, p. 206. Arrapper son. chemin. Se mettre promptement en route. — Dioscorides en ton art tant pointe Faictz avecq luy anapper son chemin. MICHEL D’AMBOISE, Epistres et Lettres amoureuses, 113 vo, S’arrapper. S’accrocher. — Ainsy de roc en roc. s’arappe, MARG. riE NV., Dern. Poés, › Chansons. spirituelles, p. 317. Arraser. Raser. — Les Beoliens araserent et destruisirent du tout ladicte ville de Panacte, SEYssEL. trad. de THILICyDIDE, V, 6 (165 ru). Ledict Panacte avait esté arrasé par les Beotiens, , Id., ib. (165 vo). — Les Atheniens.. vindrent a la ville nouvelle que les Cla.zomeniens avoient nouvellement edifiee en terre ferme, et labbatirent et arraserent du tour_ 1D., ib., VIII, 4 (253 ro). — Si fist la_dicte cité de : legalopoly araser et destruire. 1D., trad. de DIODORE., III, 2. — II print tout dune venue une ville sur la riviere, qui sappolloit Nic.ephorium, laquelle il pilla et arrasa du tout. Id., trad. d’APPIEN, Guerre Mithridatique, ch. 1. Arrasser, y. Arresser. Arrays. Capitaine d’un navire turc. — Il s donna page d’un array.s, corsaire de sa inesin patrie. BRANTÔME., Cap. estr., Dragut (II, 48. d Arra I, Sec, — Tu n’as garde qu’on cueille En ceste Raye autre chose que fueille, Et quelques fruit z sy a.rres et. petis Qu’iiz fascheroyent tons les bons a.ppetis. J. DE LA H A.YE, en tète des ilefargue-rites de la Marguerite des Princmes. — Leurs viandes [des cerfs] sont arres, et aigres, et de peu de substance. Du Foun.Loux, Ven.., ch, 19 (G.. — Le vent de galerne est arre, froid, dessechant grandementId., If7ur vc’(G.). Rude. — Rememorons combien de gens periz Et affoliez furent veuz, quand Paris Se rebella d’une acon trop arre En adherant a Jebau Roy de Navarre. J. BOUCHET, Epistres morales du Tro-verseur, II, v T k. Arre 2, v. Arrhe. Aire 3, y. Erre I. Arreage. Arrhes.— Fig.— Le boiteux Lem-rien ma donné pour arreage D’un milion d’ennuis ceste quatriéme rage. P. MATTHIEUJ Fasthi HI, p. 55. Arregarder, y. Are garder. Arrernent. Errernent. — Procéder sur ses ai’mens. Continuer à traiter le même sujet, — En procedant sur no z arremens, radjousteray que le-dict Philippe avoit un grand Ca.pitaine… qui se nommoit Antipater_ Butd, Instit. du Prince, ch. 32.

Reprendre ses arremens, Revenir à son sujet, à son propos. — Quand nous lisons que/questois, reprendre nos anciens arrhemens, pour dire que nous retournions à nostre premier propos, de qui le tenons-nous que de la pratique ? E. PASQUIER, Letire$, , II, 12. — Toutes ces choses par moy cy discourues serviront pour nous apprendre que ceux (car je veux reprendre mes premiers arrhe-mens) qui en se mocquant voulurent revoquer en doute cette grande loy Salique, du temps des Rays Philippes de Valois et Edouart In le firent ou par ignorance de ViliStOirei ou par la calomnie du temps. 1D, Recherches, II, 18. — Celuy qui aimoit tant le poisson, reprenant ses premiers arremens, va dire que les Grecs n’avoient pas moins estimé le poisson que les Romains. G-urri.. Bou CHET, 6e Seree IL 17), Celuy qui estimoit tant les chevaux, reprenant ses premiers arrernens, va dire que le choya.’a, voit quelque raison. In, Seree (11, 232). Suiere les arremens. Imiter la manière d’agir. — En cela… ils suivent les arremens de tous les anciens Sectaires. CH ei.R.RGN, les Trois Veritez, III, 8. Reprendre les arremens. Revenir à la manière d’agir. — En Pan 1407… on reprit ces inesmes arrhemens de reforrnation, et fut encores ordonné que par tout le Royaume de Languedoc, iI n’y aurort plus que trois G-e.neraux des Finances. E. PAsQuIER, Recherches, II, 7. — En reprenant les arrhemen.s des anciens Peres, il fut ordonné qu’il n’y aurait en une Eglise qu’un Evesque. In-, ib., III, 11. _Arreatene (terme juridique). Continuation d’un procès.. — Desira.nt reprendre : les arremens dudit proces, St FRANÇOIS DE SALES, Lettres, lm (XII, 49), — L’héritier n’a nulle réprimande ou esgard sur les mœurs de la verve du deffunt, n’es-toit que le mary enson vivant eust fait a.peIler sa femme en justice pour cela ; car lors ledit héritier en pouvoit prendre arremens de la poupsuitte, et lion autrement. BRANTÔME, des Dames, part.. II (IX, 588-589). Arrener, y. Esrener. Arrengement. Avec ordre. —11 fat& deffon-cer un muid, et le mettre tout [blotti, y posant arre ngern en t ces fruits. BELL 1-. FO 11., Seer. dc p. 112, édit. de 1571 (G’i.). Arrenger, V. Arranger. Arrentement. Action de donner à rente, à ferme. — Tous les baux à ferme, tous les marchez, et tous les arrentemens qu’il [Caton] avoit faits durant son magistrat, furent cassez et. annuliez.’Amyot, Flatnilreir£S, 19. — Je veulx veoir les ar-renternents de Pevesché. MONLUC, Lettre$, 1, 14. Arrenter_ Donner à rente, à ferme. — Tout ie bien que je possède aujourd’huy ne pourrie estre arranté à plus de quatre mil cinq cens frannzde rente. MoNtiuc, Commentaires, Li IV (II, 333). estoit defendu es troitemen L d’aliener, ny aren-ter à longues annees le bien de 1>Eglise, sur peine de nullité. Li. Boum Repe4blique, V, 2. — Laboure et tien en ta main bien peu de terre le surplus, qu’on ne peut mal-aysément acoustrer, dresser, et fumer, se doit bailler à ferme ou arrenter. FÀII„ Contes ifEutrapel, 35. —Nous voyons quel bien nous pouvons affermer ou arrenter et quel tenir à nostre main. O. DE SERRES, Théâtre.d’Agric., I, 8. — Que a.ucu.n ne peust faire pain ny tenir farine chez soy, sinon ceux ausqueIz il avoit arranté, et. à ceux leur faisoit payer pour chasque charge trois d uca.tz de droit. BRAND51.14E, RodomontadieS espeignolles (V11, 6.0). Prendre à rente, à ferme. — Il y avoit deux laboureurs qui avoyent arpenté une terre nouvelle, et pour icelle cloue ils avoyent fait un fossé. P, Iii LissY, Recepte veritable, p. 26. — C’estoit la di minution du fermage. de leurs maistres d’autant que lesdits villageois taillez preconLoie.n É. leur *I.xe, sus la valeur des biens par eux_ arren ter.. al— limez ou louez. FAucfizT, Origines des Cheva-ers, L. II, 521 vo. Doter d’une rente. — Mais quelle charité, faire es bospitaux sans les arrenter I Var. hist. et lite., ri, 285. Arrenté. Donné en rente. — (Fig., Liespoux ilquel e.stiez lice Vous rendoit si hault allie° Que ARRESTE BŒUF toute vostre parenté En avoit credit arrenté. FERRY JULYOT> Ire part., p. 2-2. Arrer, V. A rrher. Arrerage. y. Arrierage. Arrerallies. — icy sera seulement parlé du temps qu’on doit faire les semences de la prime vere, appellees les Mars, et en plusieurs endroits. Transailles et Arreraiiies. O. DE SERRES, Théâtre di Agric., II, Arresser. Se dresser, se relever. S’il est question de parler..+ de navigation, d’Architecture, des arts liberaux, et Mathematiques, civilité, honnesteté, science et. bonne experience des ma-nieres de vivre et façons modernes, ]es bonnetz à Porbalestre en triumphent autant bien que noz nouveaux Cremonistes et Florentins, dont la plus-part n’a l’usa.ge que de faire arresser respée, dresser la parade, et porter l’arriere piece d’une gibeciere pleine df.k colon, faignants estre a_quitz ou commissions, pour /es nouvelles guerres de Savoye. Du FA EL Propos rustiques% Interpolations, ch. 14, p. 173. — Cf. plus loin la forme Arser. —Être en érection. — J’a.y grand peur que devant. qu’il soit nuyct, ne vous voye en estat que ne aurez grande envie crarresser. Rabelais> IL 26. — Un lezard estouffé en urine d’homme gardera d’arresser 1horritnÉ3 qui bevra_ ceste urine. Du Pi-NET, —trad. de PIAN gr. XXX, 15 i(G.). — Je vous suply, mes Damoy !. ; elles… Tant privérnent ne caresser Ce Bagoas qui vous enchante. — Quel danger a-tif qu’il nous hante ? Le pis qu’il fait c’est d’arresser. Baïf, Passeteens, L. I OV, 234). — En vain d’arrasser il essaye. REc ; NiE et, 1-a C. P. Arser, par amiisseinent de la pénultième. Se redresser, se relever. — Laissons le discourir, Dire cent et cent fois, en faudroit Faire la beHe main, mordre un bout de ses gu.en L. Rire hors de propos, monstrer ses belles dents, Se carrer sur un pie& faire arse.r son espee, Et s’adoucir les yeux ainsi qu’une poupée. REGNIER, SaL 8. Etre en érection. — Quand il gellera le plus fort, mettez vous tout. nud contre un arbre, et si vous assez contre, ce sera une femelle, BEe.0.4.L. F, E \TvnI e Moyen de parvenir ! (Ca’n (I, 89). — je pi.rusc que ce pauvre moine n’arsoit pas à ceste houri.. Id., ib.., Ct-entract (H, 152). Arrest, Friére son. cirrest. Se proposer, décider, Et celle qui faict son arrest D’estre bien sage, et point ie 1 esti Est folle deux foys. mARoT, trà, d, de deux Colloques d’ERAsmE, II. Meure eti arrest (expression judiciaire.). Ro taire… mit en arrest rEvesque et tira de lny des cautions pour se representer devant le Roy. pAucuE.r., An.aquilez, Pi, 1.0. Arrestable. Qui peut être fixé. — J’ose encore adjouster qu’outre la mutatioa des aequi-noxesi et outre l’inconstance mal arres table des epactes et nombre d’or, pour ficher un certain but au jour de la celebration des Pasques, je M’es-tonne que les correcteurs n’ont prin.s garde que la difference des meridiens apporte aussi dilTerenee aux heures des conjonctions, oppositions et autres aspects. P0NT155 DE TVARD, Dise. pizaim„ : 166 ro (G.). Arreste bœuf. Sorte de plante, — Les aronces, artebeufz et chiendent Texte de 1553 G, , Com pl.. — La racine d’ononis ou a_restebeu f. TJE-. Pher macop., p. 193 (G., Compl.. — Ou bien prendre la racine de llarrestebceuf, dite des Grecs Anonis, cuite en eau et vin-aigre, s’en lavant la bouche. GUiLli —BOUCHET, 27e Seree (IV, 187). — Arreste bœuf, herbe cogneue des laboureurs, par eux ainsi premierement appellee, pour l’empeschement que ses racines lui donnent en labourant, jusques à arrester des bœufs. O. DIE SERRES, Théâtre d.’Agric., VI, 15. Arresteement. Expressément., — Lesdits ambassadeurs n’entreront formellement. ne arrestee-ment en ce debat, mais seulement comme d’eulx mesme et en declairant qu’ilz n’en ayent charge, pourront sornmierement dire deux mots du droit de mondit seigneur. Texte de 1514 CG., Compl.). Arrester. Tarder. — Esmouche, mon petit be-daud je Warresteray gueres. RABF.LAis, U, 15. Saulvez vous, il n’arrestera point. Retirez vous, jevous en prie. ID, IV, 47.—Ceulxquileurvouloient mal s’esjouyssoient„ comme es tans desja asseurez qu’ils n’arresteroient gueres a estre totalement ruinez. Amyot, trad. de DIODORE, XV, 14. — [Thaïs] fut la premiere apres le roy qui lancea son fla.mbeau ardent dedans le chasteau : tous les autres oonsequemment feiren.t le semblable, de maniere que tout ce beau et magnifique palais n’arresta rien à estre du tout reduit en cendre, tant le feu en fut grand. Id.. ib., XVII, 15. — [Le Roy Attalus] fut reporté sur ses navires en Asie, là il n’arresta gueres à mourir. Ili., Flaminius, 6. — Après lequel acte il n’arresta pas long temps à recevoir le salaire du à tels monstres. H, Es TIENNE) Apol. pour lier., a. 1 I, 177). — Les pa.picoles… ont tellement employé les saint en toutes leurs affaires… qu’ils se sont voulu passer de Dieu : ne luy ayant réservé autre chose que l’office de pleuvoir, neger, gresler, tonner : et en-tores en la fin ont ils voulu que S. —Geneviefve… le ha.stast de pleuvoir quand il arresteroit trop à ce fairp.. Id., ib., ch. 38 (II, 310). S’arrêter. — fauIt eschapper de leur boue : en laquelle nous avons plus longuement arresté que je ne vouldroye. Calvin, inStit., XIII1 p.1)06. — Pierre Bunel… ayant arresté quelques jours à Montaigne en la compagnie do mon perei.. luy fit • present au desloger d’un livre qui s’intitule Theo • logia naturalis. MONTAIGNE, Il, 12 (II, 148). Cette allegresse et vigueur de jeunesse ne peut arrester en une assiete. In., ib. III, 222. — Ce naistre ifa.cheve jamais, et jamais n’arreste, • comme estant à bout, ains depuis la semence va tousiours se changeant et muant d’un à autre. Id., ib. (II, 380). • earrester de. S’attarder à. — Si je voulais-icy m’arrester de vous descrire les gestes et faits des Seigneurs Saxons… il m’en fauIdroit faire un juste volume. THEVET, Cosmogr., XX, 14. • Air-resté. Calme. —Es lieux ou le ciel n’est bien arresté, mais agité de vents, il fauldra mettre la sorte de vigne qui aura /es grains durs. Cols-FLEA.u, trad. de COLUMELLE, III, 1. — Sa contenance estoit assez grave sans orgueil, son port ra-ciz, et son regard fort arresté. J, BOUCHET, Noble Darne,. 4 40 ::’Calandrin voyant que Macé disoit ces paroIles avec un visage areeste et sans rire, il y adjousta telle foy qu’on peut adjouster à la verité. LE liefAçoN, trad, de BOCCACE, Dé-carriroit, Vlli.E3. — Comme elle a.voit soustenu les autres injures de la fortune : ainsi elle se dis# posa de devoir porter ceste cy avec visage arresté. In„ ib., X, 10, Sage, paisible, de mœurs régulières, louables. —. • Ainsi est des femmes et filles lesquelles ignorent ou ne considerent point par lecture, ou par hanter les vertueuses et arrestees, quel bien est pudi cité. P. BE CLIA Instit. de la femme chrest.„ 4.. — Elle sera mise en felicité perpetuelle, s’ale est donnee au sça.vant, arresté et discret ; et n-ki serabie, s’elle est conceclee à estourdy ou mai. vais. Id., ib., I, 16. — Elles sont tenues entre elles pour paillardes.., et de telles ecervelees, ils n’en font pas grand compte ny ne les estiment femmes arrestees. THEFET, COSMOgr., XXI, 10— Ce fut luy [Socrate] qui predit que le fils d’Anytus son adverse partie seroit prodigue et desbauehé.. combien que lorsqu’il predisoit cecy. ce fils tus fust un jeune homme fort civil, modeste, et arresté. LE LOY E Et„ Hist. des Spectres. IV, 17, Non moins faut il sça.voir si une femme est tro. tiere, babillardes rioteuse, quereleusep impatientei ou si elle est pacifique, arrestee, modeste, humb]e, pente et sage. Id., ib., VII, 14, — Par l’effica.ce du chant nous voyons ordinairement qu’un homme lent et paresseux devient addextr prompt et vigoureux, qu’un tascheux, qu’un ro froigné, qu’un furieux est doux, arresté et d’un agrea_ble entretien, In„ ib, VIII, 3. — Les De-moniaqu.es… apres qu’ils sont retournez en leur bon sens, sont paisibles et arrestez. In., ib., VIII, 10. Retenu, discret.— De ce seul raid et retirade… on dii que le marquis de Pescayre s’en souloit fort glorifier ; estant autre.ine.nt fort arresté à parler et blasonner de soy-mesme., taisant avec une grande Tnodestie les choses qui luy tiraient à. lou.ange. BRANTÔME, Retraides de guirre (VII, 271). Mal arreeté. De mauvaises mœurs. — L’Hietoire de Naples dict que ceste reyne laissa ung bruit de femme impudique et mal arrestée. BRANTÔME, des Dames, part. I, Jeheytne H, Reyne de Naples (VIII, 193). Arier, par amuïssement de la pénultième. — Sans plus arter Li ceste place, Partons. GRIe’iGORE, Sainct Loys, L. II 01, 30). — N’artez plus cy, prince très hala. Craignez que voz gens soient periz. Id., ib1, L. III (II, 74). — Je vois ung peu passer le temps, S’il vous p ! aist, sur ceste riviere. — _Allez., mon filz, et n’artez guière ; Tan tost sera temps de disner. Io., ib., L. IX (II, 293). — Par ceste (Gy les sainctz prophéte-s Ont chosses admr ra.bles faictes, Vaincu mainct grand ost nomparell, Clos le ciel, arté le soleil. Moral à cinq perscrinages, dans le Théâtre mystique ! p. 217. — Si bien fort loin ses borncs ne dilate Mon petit fons en peu d’acres arté. „ Phebus pourtant. et ses neuf doctes filles De moy font conte, et m’aimer deignent bien..1. DOUBLET, Elegie 3.— Ce n’est pas moy qui pour faus honneur vende Ma toute d’or, ma chere liberté, Ou pour une oisive prébende Entre les ames soye arté. Id., Elegie 16. — Avecques leurs comperes Et voisins, en by-ver, En brazillant les poires, S’artoyent a deviser. J. LE Houx, Charon s du Vau de Vire, I, 35. — Bois et rochers artez au son De ma ch.armeresse chanson. Blin’, Poemes, L. VII (II, 333. cle il marche en avant, or’s’artant delibere Watendre dans le fort l’aboyant adversaire. GA ir C H ET, Plaisir des Champs, l’Esté., Chaese du Loup (p. 158). Arresteur. Qui arréte. — Ilz s’arresterent premierement à l’endroit ou est maintenant le temple de Jupiter Stator, qui va.ult autant à dire comme Arresteur. Amyot, ROMUIU-S. 18. — ace-ron… fejt appeller le Senat au temple de Jupiter Stator, qui va.ult autant à dire comme arresteur. 1n1, Cicéron, 16. (SubsU. — Debte deue au debteur estant ar-restee a la requeste dii mander, on ne doit pas payer au prejudice de l’arresteur. BELORnEkri, Controp., I, 325 CCO. Arrhe. Garantie, gage, assurance. — La Royne tl(i Navarre Me donna le bon arrhe Qu’en passant tu me vei. Pour me faire monter Et soudain de valler Les monts jusques icy. Marot Epistres, 61. — 11 priva aussi et jetta hors du Senat un autre nommé Manilius qui a.voit de grandes arres de devoir estre Consul Vanne° ensuyvant. Amyot, Caton le Censeur,.17. — Voila la premiere troupe des graces du Dieu des armees… Voila les pre miers arres pour esle-ver bien haut ses creatures. Medit, sur le Ps. 18 CH, 208). —.Cf. phi sieurs exemples de l’alinéa suivant. (Prononciation). Erre. Arrhe (au propre et. au 5guré), garantie, gage, assurance. E a desjà despendu les cent escuz d’erres que luy furent dé livrez par vostre trésorier. LE NIAI DE BELGES, Laures (I, 386), — Amène m’en une charretée samedy matin, tu en aras ung Hart de la pièce, et voilà un esc….-a que je te baille d’erres. NICOLAS DE TROY Es, Grand Parangon, No-uv. — Si tu veulx bailler un escu d’erre. Id., ib., Nouv. 8. —11 vint un bon compagnon qui..+ marchanda ses noix, fit. marché avec eIlr, et lui bailla un quart d’eseu d’erres. BEROALD E VERVILLE" k Mayen de par(2enir, Derywnstration — Je te conso leray du desir si long que tu as.eu : et à celle fin que tu t’en a.sseures je te veux donner un baiser pour erres. LE MAÇON, trad. de BOCCACE, Déta méron, VII, 7. —Ni faull s’enquerir Jz furent gracieusement reccuz, prin, •ipalement. de la Dame du Seigneur Philippes, lagitelie faisant le devoir d’arnye laissa prendre pour erres de son arnylié quelques baisers_ Comptes du Monde ade, entureux, — Ces couronnes ne sont que l’erre D’une plus grand qu’il [le duc d’Anjou] doibi, avoir, Quand un Roiaume en autre terre Aura sou.bmis à son pouvoir. RoNsABD, Vers pour rentrée de Char k IX, 1572 (VI, 3O— Si j’estois seulement en vostre bonne gracie Par l’erre d’un baiser douce ment amoureux. Mon cœur au departir ne seroit langoureux. En espoir d’eschaufer quelque jour vostre glace. Id., Sonnets pour Helene, 1, 28 (1, 274). — le faits, Jonot„ je. te veux advan cer De tout mon bien plustost pour t’en récom penser. Pour erres, de bon cœur, dés l’heure je te donne Mon flageol bien-aimé. GAUCHET, Plaisir des Champs, le Primtemps. Bergers airnoureitx (p. 85). — L’anneau qu’A ngelicque vous a donné, pour erres de vostre mutuelle amitié. N. DE MO N TREUX, ler L’ici.. des Bergeries de Juliette, fourre.. I, ri3 Caesar, faisant semblant d’estre asscuré quelque peu de la foy de ces Egyptiens, sur le gage de la mort de Pompée et les erres d’une telle mes chanceté„ se met à suivre ses bandes el légions vers la ville de ParetOnie. BRANTôNIF, , Traductions de LUCAIN, 8 (X, 18). Arrkei masculin. V. deux exemples du premier Arrhement, y, A rrement. Arrher, Acheter F : i.n donnant des arrhes. — Entre nous Demeurent des bergers phis meschans que les loups… Qui, cerchant leur proffit par Je commun dommage, Trop prompts avant-coureurs, wux_ vaisseaux vont amant Le blé qu’ils vont apres dans leurs greniers serrant, Jusqu’à ce qtw le temps d’une vente plus ehere Appaise les ah bois de leur faim usuraire. P. DE 8F &c1 Poemes Meslanges, L. III, Discoure pastoral. — Des que les bleds se recueillent, les marchans vont par pais et &trent et achetent tous les bleds ; et mes rnement depuis quatrc mois cela s’est ven, que les miarefia.ns oni enlevé, arr4 et retenu tous les bleds et tolites les granges des champs. Var hist. et litt., VII, 170. Louer en donnant. des arrhes. —Le Secretaire… trouva son maistre arrivant fortuitement en poste.. et le mena descendre et loger où_ H y avoit pour lui salle et deux chambres tapissees, en attendant que le train fust venu, pour lequel, la cuisine et les pages, il erra un petit logis auprés, Phostesse faisant le marché. AUBIGNÉ, Faeneste, III, 19. Gagner, attirer à soi par un gage, une garantie. — Est grand ennemys des Suisses, combien il dis simule assez avec eux, et se vouldroit rompre une jambe, pour leur rompre le col ; et peult estre c’est pour ce qu’il ne les peult errer a luy. Lett. de Louis XII, t. IV, p. 210 (G., Errer). — Lors fut timide’du mariage chi. : la troisieurre fille du Duc avecques luy : quoy faisant, il arrh oit grande ment Biron pour estre de son party. E. PAS QULER, Leures, — La longueur en est un peu ennuyeuse et sera dommageable, si, du rant le paraclievement, il ne se trouvEque3que moyen de mettre es mains de S. A. de quoy arrer les chefs et membres d’une lel, ree. ATAVIG Lettres d’affaires personnelles, 16 u, 314). Punir d’avance. — Mais le trop long discours de ces notables morts Me faict laisser à part ces ven geances des corps, Pour m’envoler plus balla et voir ceux qu’en ce monde Dieu a voulu arrcr de la peine seconde : De qui l’esprit frappé de la ri gueur de Dieu Desjà sentit l’Enfer au partir de ce lieu. AUBIGNÉ, Tragiques, VI (IV, 266). Arriance. Disposition. — 1l ne nous voulut pas du tout ruiner ni nous oster le signe de sa grace rperclue, affin que, le regardans, et sentare en nous cette arriance et propension a l’aymer, nous ta.schassions de ce faire. St. FRAN çois DE SALESfr Amour de Dieu, L 18. Arrianiser. Être adhérent à la doctrine d’Anus. — En ceste ville mes me fut exilé Paul, Evesq-ue Constantinopolitain, soubs les enfanz du grand ConStantin, et nommément. d e Constans qui arrianisoit. THE VET, Cosmogr., VIL 10. — Comme s’ils eussent eu la guerre contre le Pape, et non contre le Moscovite infidele et Arrionisant. ib„ XXIX, Arrié, v. ilarier. Arrierage. Retard de paiement. —Si je voy qu’un homme soit quelque peu en arrerage, et que, j’ayer appetit d’avoir un champ, ou une vigne qu’il aura, voici le moyen s’il est pressé, le voila perdu, H est impossible qu’il ne soit ruiné. CAL VIN, Serm. sur le Deuter., 93 I(X XVII, 319 — Si donc celuy qui devoit estre ainsi secouru demeure là en arrierage, et en la fin qu’il peris, se l’autre qui ne luy aura point voulu prester n’en sera point accus& il n’en respondra point devant les hommes. IDip ib., 94 (XXVII, 332). Ce qui est payé ou fourni en retard. — D’autant que nous ne pouvons pas satisfaire en nostre vie, et qu’il y demeure tous] ours quelque reliqua ou arrierage, il faut, disent-ils, que nous portions le peine hors de ce monde. C A.LVI Np Serne… sur /a pmehetie de Christ, 5 (XXIV, 657). — Alors que bled est. à bon marché, ils disent aulx povres gens qui leur en apportent ce qu’ils doivent, qu’ils le vendent et se servent de l’argent, et qu’eux n’en ont pas encores besoing ; et ce faisans es pient ces pauvres gens au passa.ge, sçavoir est il_ les faire payer tous ces arriérages de bled alors qu’il est fort cher. A quoy ne pouvans fournir, sont contrains au lieu du bled donner leurs héritages en payement. H. EsTrui, TNE, Api. Four lier., ch. 6 (1, 89). — Puis qu’il y est parlé qu’on ne sor tira point de la prison que lion n’aye payé le der nier quadrant, nous conclurons ! là là que c’est en Purgatoire qu’il faudra fournir ce dernier paye payement. Et cependant pour jouir des arrierages, nous ne faisons difficulté de clementir la verité rnesme. PH. DE lirlARNIXe piller, de la Relig. II, 4. Arrérage. Ce qui est deu de bonne foy..+ emporte avec soy l’usure et les arrierages du temps de declaration. BUDÉ, Itzetil. du Prince, édit. Ji Foucher, ch. 31. Or’que ne puisse acquitter La debte ny l’arriera.ge. GREviri, Poesies, Ode 6. Quant. aux fruicts et revenus des immeubles et arrierages des rentes. Dans PL i MARNix, Ecrits pot. et hist., p. 335. Ardere. Loin, à l’écart. Cest celle dont la bouche coralline par sa gracie vertueuse ha sou-ire nt… fait eslongner lorag-e et le gresil de tumulte beigne arriere du territoire des bons agricoles de Gaule. LEmkirt.F.. flE BELC ES, la Couronne Marga ritique (IV, 95). Ce qui nous est mille lieues arriere Par le penser se peu lt cler apparoir, Et l’œil ne void fors ce qui luy est riere. G. Cou n.BucnErt, Poesies, 79. —Les huyz de fer, ponts-leviz t barriere (- » suis serré me tiennent bien arriere De mes prochains, freres, sœurs et amys. /VIA Ft GDE NAV., IPS Marguerites, Complainte pour un detenu prisonnier (III, 631. Ahra.ham, quand il est prernierement appellé de Dieu, est tyre hor de son pays, arriere de ses parens et amyse CAL-VIN, Instii.„ VII, p. 441. Il fault que vous envolez l’enfant en Persie, avec ses pere et merci ar-riere de voz yeux. S I AT, trad. d’FIÉRoDoTE, 120. Ne resvant qu’à mon mal, et de tous gens arriere, Je fuy comme un Timon le monde et la lumiere. JEAN DE LA TA ILLE, Regrets pour Mon à la iniort de Henry IL Anciennement les Moynes, encore qu’ils habitassent arriere des autres, n’avoyent pas pourtant unt,. Eglise separée. Calvin, InStit, (1560, IV, sur, 14. Par une fureur de cholere nous chassons arriere de nous et noz. en fans et, noz amis. AIT or, Coinmentla faut refrener la al-dere, 14. Nausithous„. s’en allant demourer en une Isle arriere des autres hommes… loing des humains au milieu de la mer, prepara une tresdouce vie à ses citoyens. Id., du RanniS` Seilleht et de l’exil, 1I. Ils s’enfuirent à perte d’haleine arriere de la mer. In., le Rance& (les sept Sages, 18.Souvent on est. contraint de faire quelque logette aux champs. arriere de toute conversation et connoissance, AmsR. PARÉ, XXIV. 52. Rien arriere que. Bien loin que. A grand peine en pourra on arracher un mot, quand il est question de louer Dieu… C’est bien arriere que nous y soyons (ontinuels, et que nostre estude s’estende là, que ce soit le principal que nous ayons en nostre vie. CALvreii, Serin, sur k Ps. CXIX, 21 (XXXI], 732). Il leur semble qu’on leur arrache les boyaux quand on donne quelque chose pour la nourriture des povres. He-las, c’est, bien arriere que tous les jours on feist oblation comme de ce temps là. il se faisoit, Id., Serrn. er.fir la preeziere à Timothee, I, 448). C’est bien arriere que nous authorisions la doctrine laquelle nous doit estre certaine et infallible, despitans tous les ennemis d’icelle, qu’il ne faut que Forn-bre de quelque belistre lequel incontinent Rous servira d’un idole pour le dresser à l’encontre de Dieu. I D. Seren. sur la seconde â Timothee, 7 (LIU, 80-81). Discerner arriere de. Bien voir la distinction, la différence avec. Le vray pasteur Royal… aussi doit estre… hortola.n, car I doit discerner le bon p ! antage arriere du mauvais. LEMAERE DE BEL GES, I, 22, Arri-ere. Auparavant. Et au jour d’une reste… Se choie un petit mieux qu’il n’a pas 11 : d arriere. FR. HABERT, trad. d’FICIRACEi Satyres. 2 (Paraphrase). Mettre en arriere, , mettre arriere. Tern.ettre en ar•, rire. Rejeter. Le Seigneur en arriere N’a point mis ma priere Exaulcé m’a des cieulx, MA ROT, Ps. de David, 12. 30 sçay que ma priere N’est pas mise en erriere, Mais est receue aux cieulx. M RG. DE NAV., Dern. Poés., Comedie joue au 1ne : de Marsan (p. 69). Si vous tl’exailiCez ma prière, Dieu mettra la vostre en arrière, Car il est escrit en effett Qu’il nous fera comme avons faict. Metyr4 DE SA INT-GEL, A.YS, Quatrains, sixains, etc. (In. 84). Si tu ne veux contre Dieu t’irriter, Escoute moy, ne mets point en arriere L’humble soupir, enfant de la priere, Ronsard, Amours de Cassandre (I, 1")3). Les Dieux n’ont mis arTii-ri., Meline, ma priera. Baïf, Diverses Amours, L. III (I, 391). Les Dieux n’ont remis en arriere L’humble soupir de ma priere, Et Pluton, qui n’avoit appris Se flechir pour du.eil qu’homme. meine, N’a pas mis le mien à mespris. ROPIFEARD> Odes, III, 15.Ne remets point mon prier en ar riere, 4 : AN DE LA TALLLE, la Mort de Paris Alexandre. I (Prononciation). Erriere. V. le 2e exemple del’alinéa pClI1ILflL Arriere bannerie, dérivé d’arrière-ban. —-Nostre valet„ voyant mon pere estre appelé pour l’arriere ban… et..+ voyant mon pere fas-clié pour cette arriere bannerie, lui va dire. BE ROALDE DE Vu FIV]LLE) le Moyen de pervenir, 1 testai op (II, 203). • Arriere botifique. Arrière-pensée, pensée dis-simuMe. —Il dit les hypocrites de cœur. Pour-quoy les nomme-il ainsi ? Il entend ceux qui sont confits en malice, et qui ont une micro boutiqui ? pour s’eslongner de Dieu. CALvirq, Serin, sur k liv. rie Job, 140 (XX., XV, 277). Il y a tousj ours… quelque arriere boutique combien que les hommes soyent amenez à Dieu, et qu’ils demandent de se l’exiger à luy si est-ce qu’ils ne sont pas tata-remen L. purgez d’orgueil du premier coup. 1Db1 ib, 154 XXXV, 446). Dieu sçait _bien descouvrir toutes leurs arriere-boutiques : et quand ils penseront estre bien cachez, il faudra qu’Us vienent en avant. Id., Serine Sur l’Epistre aux Corinthiens, 8 (XLIX, 675). —Que ceux qui sont revesches, ou bien qui font seulement le beau beau, et tiennent une arriere boutique là dedans, et sont doubles et. pleins de fallaces, soyent maniez comme à la rigueur. Id., Serm, sur l’Harmon• Evangel., 43 (X LVI, 531). Tous ceux qui… veulent s’acquitter envers Dieu par des cererno-nies et des menus fatras monstrent qu’ils ont une arriere-boutique Ià dedans, et qu’ils ne la veulent point despIoyer. Id., Serin. sur la pretniere à Ti171, 0-tkee, 29 (LUI, 343). Ceux qui favorisoient sans arriere-boutique le Dauphin se relirerent aven lui pour eviter la fureur de cette populace. E. PAs QuiE FI., Recherches., II, 4. Je desirerois en luy… que sans arriere boutique il oust descou.vert les moyens par lesquels il en tendon arriver à. ses fins et conclusions. h., ih. Ill, 44. La colère ne m’a jamais jecté tant hors de moy, de me fere fere choze préjudiciable à son service [du roy] si elle est violente et prompte, aussi elle en dure moingz. J’ay tousjours cogneu va.ult mieux se servir de ces gens-là que d’aultres, car il n’y a poinct d’arrière boutique en eux. firloriLuc, Com mentaires, L, III (I, 441), Il faut qu’il [M. de Guise] jette loing de luy les deux principaux outils des grands Princes, l’ambition et la dissimulation ; et reblandisse le Roy, sans aucune arriere-boutique. E. PASQUIER, Lettres, XII, S. — Sainct. Gregotre parlant pour ceux qui sans arriere-bou tique se vouent à. Dieu. Id., Recherche8„ IV, 8, —Dernière retraite. — J’ay encores une arriere boutieque, pour me retirer si je faulz à mon dessein, qui est la mort. N. DE MONTREUX, ler Livre eles Bergeries de Juliette, iourn. V, 2’2 y0. Arriere chambre. —En ycelluy estoient peul’mille troys cens trente et deux chambres : bhascune guarnie de arriere chambre, cabinet, kuarde-robbe, chapelle, et yssue en une grande Ei.11e1 Rabelais., I, 53.—En cha.seune arriere chambre estoit un miroir de christailirt enclia.ssé en or fin, au tour garny de perles, et estail de teI1e. grandeur qu’il povoit veritablement repre senter toute la personne. Id., I, 55. —11 leva la tapisserie, et se retira en son arriere chambre. Amyot, Artaxerxès, 29. — Un jour il l’appeIla se crettenient en son arriere chainbre, et commen.ça J’admonester charitablement. LouvtAu, trad. des Facétieuses Nuite de STRAPAROLE, 1, 2. Arriere charge. Seconde attaque. — Alexan dre, voyant que les Tliebains connbattoient obsti neement pour la defense de leur liberté, et que les lIviacedoniens se ! assoieni de combattre, comman da à ceulx qu’il avoit ordonnez pour l’arriere charge, qu’ilz allassent au secours des autres re prendre le combat. Amyot, trad. de DioDo-RE, XVII, 4. Arriere coin. Endroit retiré. — fut prié par quelques uns de ses disciples de vouloir coi. tinuer ses leçons. A quoy il condescendit, et se retirant en un arriere-coin du Mona_stere, lisoit tantost en Philosophie, lantost en Theologie, ayant un grand auditoire. E. PAse k, Recher ches. VI, 17. Région écartée et peu étendue. — Ils furent contraints de quitter leur originaire manoir, et se jetter aux pieds de l’Empereur Valens, qui leur octroya ? pur demeure un arriere coin de la Thrace. 1.F. PASQUIER, ReCherdee5, I. 8.— Aprés que les Anglois et Saxons eurent. entierement re. duit sous leur devotion la grande Bretagne, ils confinerent les vrays Bretons en un arriere-coing cl_e la contrée, nommé Galles. In., ib., I. 11. — ; Maistre Pierre Picheret, docteur en Theolo, , , crie, grand personnage, tant en mœurs qu’en : lequel, pour bannir de soy toute ambition, estoit confine en un arrierecoin de la Cha.m 1.pagne. 11), , ib.., IV, 2’2. — Ce Pape fut d’un esprit merveilleusement bizarre… d’avoir quitté ceste grande ville de Home— pour se venir loger, par forme d’emprunt, en un arriere coin de la Franee, dedans la ville d’Avignon. Id., ib., V1, 27. — Eussiez-vous estimé que la Gascongne, qui est logée en un arriere coin de la France, nous eut peu produire quatre plumes Françoises telles que celles des Seigneurs de Monluc. Montaigne, Rai mond. et Bertas ? Id., Lettres, XVIII> 2, Petite place. — L’on se frottoit aux robes de ces grands Potes… pour trouver un arriere-coin dans leurs œuvres. E. PASQUIER, Lettres, X, — Att iliest permis, par une prerogative de son aage, d’estre babillard et de se louer. Com bien donc plus quand, avec cela, il se fait accroire avoir quelque arriere--coing entre les Poètes ? ID., ib., XXI, 6. Arrierecoilation. Seconde collation. — Apres souper… alloient voir les garses d’entour, et pe titz banquetz parmy, collations et arrierecolla tons. Rabelais, I, 22. Arriere-coste. Côte lointaine. — Si tu veux es tendre ta vette plus bas, ne vois-tu en cette ar riere-coste Mahornmet, et non pas ! oing de Iuy ce Sophy, toue deux par ces riesrnes moyens s’estre emparez de ia plus grande partie du Levant ? E. PAsQuiER, Pour-parler d’Alexandre (I, 1059). Arriere espargne. Le fond de l’épargne, la deenière réserve. — (Fig. ;. Quoy qu’auparavant les Atheniens semblassent avoir desployé entiere ment leur arriere espargne à hiy decerner toutes sortes d’honneurs… si trouverent ilz encore d’autres tous nouveaux moyens de luy gratifier et de le natter. A huv OT, Dem..etrius, 23. Arrière-femme. — 11 [Castellion] n’a pas pris plaisir aux mots de gueux seulement, et à leurs ma_nieres de parler, mais s’est donné des licences de toutes sortes, appelant Girrière-feinme (comme on dit, arrière-boutique) celle que le mari entretient avec sa femme, que les Latins ont ap pellé peilex. EsTiaii. ;  ; NE, ApoI. pour Her.„ ch. 1.4 (Il 2ffl. Arriere-ftance. Caution d’une caution. — Quand donc on s’est adressé à quelcun de ceux qui ont accoustume de prester a cinq pour cent, et qu’avec grande difficulté on Juy a faict dire le mot… à condition de luy donner un responclant bien solvable.. ce n’est pas tout car il faut que. ce piège ou fiance baille un contreplège qu’ils ap pellent arrière-riance. II. E, TriENNE„ A pol. pour fier., chi. 16 (I, 325-326). Arriere-fils. — Nous vous sup plions de tout nostre cueur que vous nous vouliez recevoir avec vin gendres e voz arriere filz. Amy OT, Romulus, 19. — S’il estoit ainsi qu’il [Au guste.] eust de long temps proposé de rappeller son arriere fils [Postburnusi. I. Du trop parler’, 11+ — Bon dit que, si Die-il punissoit les enfans des meschans„ il seroit autant digne de mocquerie comme le medecin qui, pour la maladie du pere ou grand pere, appliqueroit la medecine au fils ou à l’arriere fils. II).,.Pourquoy la justice divine differe, 19. —Les vernies, porreaux, seings et taches noires qui sont és corps des peres, ne coin paroissans point. és corps des enfans, recoinrnan cent à sortir et apparoir puis apres en leurs —fils et arriere fils. Id., ib., 21. — Quand il [Auguste] en. voya son arriere-fils à. la guerre, ne luy souhaita il pas qu’il Fust… aussi bien fortuné que luy ? Id... de la Fortune des Romains, 7. — Il n’est par icelle faite mention, ny que Brunehaud, ny que Theo doric son arriere-fils, ayent oncques requis cette confirmation. E. PAseisrt, Recherche., III, 7. — Nous voyons quinze ou seize lettres avoir esté di versement escrites par Gregc : Fire à Brunehaud, à Childebert son fils, à Theodebert et Theodoric ses arriere fils. [D., ib. — Charlemagne fit tenir… cinq Concils..+ et après son decez, Louys le De bonnaire son fils, puis Charles te Chauve son ar riere-fils, plusieurs autres. In., ib„ IX, 4. Arrière-petit-fils, descendant. — Nirnroth, ar riere-fils de Cham, fut le premier qui assugetit, les hommes par force et violence. J. Bolirrii, Repu, blique, I, 6. — Cette goutte d’eau, où loge elle ce nombre infiny de formes ? et comme portent-elles ces ressemblances, d’un progrez si temeraire et si desreglé, que l’arriere fli.srespondraksonliisaveul, le nepveu à l’oncle ? MorcrAIGNn, Il, 37 (III, 205). — S’il entend des arriere-fils, disciples et successeurs, qui vivoyent en la seconde centurie. CHARRON R les Trois Verite, HI, 2, Ad-v. Arriere froidure. Froid tardif, venant au printemps. — Par crainte des arriere froidures. O. de Serres. Théâtre d’Agric. p, 709 (G., Compl,). Arrlere jeu, — Angleterre, Escosse, les Es trilins, seront assez mauvais Pantagruelistes. Autant. sain leur seroit le vin que la biere, pourveu qu’il feust bon. et friant. A toutes tables leur espoir sera en rarriere jeu, RABELAls., Pantagr. Pro-post., ch. 6. — La Curne : i Dessert, fin du repas. On observe, d’après Le Duchat, que Rabelais fai sait allusion au jeu de Toutestahles, en désignant par le mot composé arriere jeu l’usage Angiois et Ecossois de boire le vin au dessert, ou sur la fii des repas, dans les bonnes tables. » Arrieremandé. Invité indirectement. — Et m’esmerveillerois grandement si one personne d’honneur et de qualité y venoit [à un festin] a.r rieremandé ou plus tost non ma_ndé. Amy oT, Pro-O8 de Table, Vil, 6. Arrlere-mets. Dessert. — (Fig.). Vous nous gardiez donc cecy,.., pour Parriere-mets. Ci u LIÊFUS Se Ap. Disnee, p. 331. Arriere-ouvert. Grand ouvert. — Ouvrant la salle à. portes arriere-ouvertes, encore y introduit il une farse la plus bisarre de toutes. AmirOT, Propos de Table, VII. — Les anciens enoient tons jours le temple de la Deesse Horta arriere ouvert. en tout temps. Id.. Demandes des choses Romaines, 46. — Aussi est-ce la cousturne que la porte de sa maison [du tribun du peuple ne soit jamais fer rnee, ains arriere ouverte et de jour et de nuict, comme un port et un sein refuge pour tous ceulx qui en ont besoing. Id., ib., 81. — Ce temple de la Deesse Horta, que les Romains tenoient à toute heure arriere-ouvert, nos tre coustume l’ou vre à ce jour-cy„ et une fois l’an seulement. Du VAIR, Ouvert. de la St Remy, 1597. — L’haleine s’enfroidit quand elle est pressee et serree des lévres, mais quand elle sort de la bouche arriere ouverte, alors elle est chaude, à cause de la rari té et laxité. AllitToT„ Du premier froid, 7. Arriere-pointer. Coudre à points arrière, &est-à-dire en reprenant le point précédent. — Une once soye blanche, pour arriere pointer sa jupe. Texte de 1558 CG., Compl.). — Casaquin. Boutormé„. façonné, arrierepoin Lé. M. De la Porte, EpilhaeS, 67 ro. — Chausses. Decoup-pees,.. arriere-pointees, doublees. ID_, ib_, 78 ru. — Chemise. Ouvree,.. goderonnee, arriere-poin-tee. In., ib., 78 vo. (Probablement par extension). — Il vint tirer tout doucement de sa boume… un miroir tout brouillé et barbouillé de caracteres„ auquel stoit magistralement dépeint ce grand mot Tetragram eneon, et aux quatre coins arriere-pointé de plusieurs croix et figures de pianettes. TAHUBEÀU, 2e Dial. du Democritic, Arriere-sens. Sens caché. —Je voy que cha. cun se mutine, si on luy cache le fonds des affaires ausquels on l’etriploye, et si on luy en a desrohé quelque arriere-sens. MoNTAIGNF, I (III, 28h Arrieregort. Second tirage au sort. — Les pre Leurs… par sort prenoyent des trois esta tz sus dictz certain nombre de juges et si les premiers Fins estoyent recuisez par l’une des parties, jiZ en eslisoyent d’autres par arrieresort. L, LE R131f1 trad. des Politiques el’ArttsroTE, , IV, 67 Commen taire. Arriere-vouisure. — Il est facile de pouvoir lever les paneaux, et faire coupper les pierres pour mettre rarriere-voulsure en. œuvre. PH, DE L’ORME, Architecture, , pos des arriere-vouIsuit, je Ill du-. vise que encores on s’en peult avder aux grandes portes, et principalement à celles qui sont eri gees aux murs de grandes espesseurs. Id., ib, —’I est de besoing, combien que le devant de la porte soit quarré et droict, que les arriere-voul sures d’icelle soient d’un arc surbaissé. Id., ib.. — Telle façon… viendra fort à propos pour les ar riere-voulsores des croisées. Id., ib. — On pourra bien faire que les portes seront toutes droictes (je dy la couverture et arriere-vousure d’icelles, qui seront toutes plates et d’une pieu, ou de plusieurs, qui ne sera chose diflicile et les pieds droicts d’icelles ne ]aisseront d’estre biais. Id., ib., III, 9. Arriguets. Arrhes. — Ayant trouvé par son credit cent mille francs pour payer les arriguets que l’on a accoustumé en telles levees, sans les quels, comme Vostre Majesté sceyt tres bien, ja. mais les Anernans ne marchent. CAnLoix, II, 36 (G., Cone). — Six jeunes princes allemants avoient levé chacun sa cornette de reithres à l’envy l’un de l’autre, et avoient pris les arrigu.ets. Iu., II, 345 (G., Compl.). Arrinner, v. Arrunner. Arrivees D’areivée, de belle arrivée.. Dés l’abord, au commencement, immédiatement. — Publi cola.. les receut humainement, à grande joie, et avec toutes sortes de bon traittement car il donna d’arrivee droit de bourgeoisie à toutes leurs familles. A.MYOT, Publicol-a, 21. Arron… les guida à venir en Italie, ou ilz conquirent d’ar rivee toute celle contre° qui estoit anciennement tenue par les Thoscans. Id., Caen.ale„ 16. — Il alla aussi contre ceu_lx de Byzance, qui s’estoyent sem blablement rebellez, et d’arrivec environna la ville d’une closture. Id., Alcibiade, 31. — H est impossible que d’arrivee nous ne sentions des pi queures de telles imaginations : mais en les ma niant et repassant, au long aller, on les apprivoise sans doubte. ! iploNTAIGNE„ l 19 92). — J’en tens assez que. c’est que mort. et volupté, qu’on, ne s’amuse pas a les anatomizer. Je cherche des raisons bonnes et fermes, d’arrivee, qui m’ins truisent à en soustenir l’effort. Id., fie 10 (II, 116). — Qu’est-ce qui fait en ce temps nos que relles toutes mortelles ? et que là où nos peres avoyent quelque degré de vengeance, nous com mençons à cette heure par le dernier, et ne se parie d’arrivée que de tuer ? Id., , ib. II, 27 (III, 103). — Âpres tous ces propos qu’on se dit (Pari vée. REGNIER, Sat. 8. — Jo voudrois qiùl corri geast cette partie ; et que de belle arrivee, selon la portee de l’ame qu’il a en main, il commençast à la mettre sur la montre, luy faisant gouster les choses, les choisir, et discerner d’elle mesme. MONTAGNE, 1, 25 (I, 182)-. Arrivernent Action d’aborder. — Pour em pescher l’arrivement des grosses navires à Calais. Journ. d’un, bourg. de Par. sous Fr. I G.). Arrivée. — J’ay attendu queiqu.e meilleure op portunité de mons Ver mon innocence, laquelle s’est présentée par rarrivement de vostre secre-taire. PH. DE MAR11.(IN., Corresp. et Meslanges, p. 239.— Sur cet arrivement M. le Prince ne chauma pas de bastir pour soy. BRA rôME, , Cep. franç., le prince de Condé (IV, 344). Arriver (transi). Amener à la rive et i par ex tension, amener, — Les pescheurs sont diligens de tirer la corde de l’hamesson, et aians arrivé la benne [le crocodile] à terre, la premiere chose qu’ilz tont, c’est de luy plaquer et boucher les yeux de boue : car apres ; i1 est aisé d’en jouir, au trement serait difficile. SA, LIAT, trad. d’IleRo Dots, II, 70. Quand elle eut possedé tout cet cir que la rive Du fleuve Lydien parmy le sable arrive, Elle n’eust esté riche, ayant perdu celuy Sans qui tous les thresors ne luy portoyent qu’en nuy. Du BARTA.Se Judith, Li. Eux mesmes se mirent le joug au co/, et tireront le chariot l’es pace de quarante cinq stades pour l’arriver au tem.ple. SA.LIAT, trad. d’HÉrtoDoTE. I, 31. (Subst.). Dire vous veulx, maulgré cha.scun langard, A l’arriver doulcernent Dieu vous ga.rd. MARoT, Epistres, la. Si qu’à Dieu rendz graces un million, Dont j’ay attainct Ie. gracieux Lyon, Oi j’esperais à l’arriver transmettre Au Roy Fran çoys humble salut en rnetre. Id., ib., 48. Plus rien çà bas de partir ne m’enga.rde Pour voiler hault, où l’arriver me tarde. M.A_RG, DE Dern. Pois., les Prisons de la Reine de Navarre, p, 2156. A l’arriver de tes douces beautez S’ef faceront cent et cent raritez De Dames non, mais bien de mortels Anges. PONTUS DE TYARD, Er reurs Amoureuses, L. Il, S. 25. A leur fol arri ver les oiseaux parmi l’air. D’Un tel bruit estonnez cessent de plus voler. Ronsard,. Hymne de Bac chies (IV, 361). Entendans l’arriver de Ideneiai s’avancerent tous au devant de luy. JEAN DE LA LANDE1 trad. de D[crrys DE CRÊTE, L. 1, Bref les Troiens se fussent mis adonq’A contem pler ces protraicts tout au long, Sans l’arriver de Sibylle et d’Acate. O tr BELLAYF trad. du liv. VI de P_En.eide (édit. M.-L., I, 396-397). A l’arri ver de ce grand Empereur. 1D., ib. (I, 430). Je compasse pour toy les replis de cest hymne. Attendant l’arriver de ma belle Corinne. O. DE MAGNY, Odes, I, 54. Ainsi que bien souvent S’enfuit une fumée à l’arriver du vent. Ronsard, Elegie 2 (IV, 11). —[Thisbé] Haste ses pas, pensant à l’arriver Sous l’arbre dit son Pyrame trouver. Baïf, Poe mes, L. IV (II, 173). Toutes les aines plus pri secs Des Princes, des Ducs et des Rois A son arri Ver sietonnerent. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Epitaph-e de Charles _1X. Desja la terre avoit avorté la verdupe Par les sillons courbez, lors qu’un fascheux hyver Dissipe les beautez, et à son arriver S’accorde en s’opposant au vouloir de nature. AUBIGNÉ’, le Primtems, 1, 84. Il me tarde qu’il ne soit n.uict. De peur que le malheur, qui suit Pas à pas la bonne fortune, A son arriver n’importune De quelque fascheux_ demplaisir Les douceurs de nostre plaisir. BELL EAT4 la Reconnue, IV, 4. Au soudain arriver de ce courrier ce leste, La Nymphe composa la fierté de son geste. BEnTALIT, Parirearetie, p. 431. Apriver construit avec avoir. il eut tué Ie miseralle Arcas„ si Belair… n’eust arrivé. Ni. DE MON’TILEUX, ier Lie, des Bergeries de Juliee, Journ. V. 251 vp. Arrivouer. Lieu où l’on peut aborder. Mar chandises declarees aux ports, arrivouers ou ban hue de ladite ville. Texte de 1570. (G.). Arrobee Mesure de poids. Le revenu du sucre qui est cueilly en’Isle S. Thomas est inesti mable, veu que le Facteur du Prince en a pour le profit de son Roy cent cinquante mille Arrobes, chaque Arrobe valant et pesant trente livre des nostres à la grosse. TrirvET, Cosmogr., III, 14. Arro cher 4e). S’attacher. Lors il cessa de volter brusquement, Ayant trouvé par foy con tentement, Ou son espoir à l’advenir s’arroche. BOGNYON, Erotasmes de Phidie et Gelasine, Proteroie„ p. 2, Arrogarntement. Arrogamment. Sans se vanter ou arroganternent parler. P, FADE.", A rlde Rhetorique. L. I., p. 205. Arroger, Arroguer. Attribuer. —Il [le Roi] ne peult arroger tant d’honneur a beaucoup pres aux dessusdictz ses deleguez, comme il en de rogue a sa majesté. u HA. BUDÉ, InsiiÉ_ du Prince, édit. J. Foucher, ch. 21, Je ne veux pas (dit il) arroguer au. magistrat l’usage de telle. jurisdiction,. de peur qu’il n’en abuse. Pn. DE MARl’ine Cor resn. et Meslanges> p. 457. Prétendre. Mais toutesfois ne voulons arro guer Qu% justice je puissions deroguer. Anc. Poés. franç., V. 253. S’arroguer. S’arroger. De telz que luy s’en trouve pas treize en la grand douzaine, et si ne se rrogue rien, et ne derogue à nul. B. Arii.F.Au„ Quinti1 Horatiani p. 205. Arroi, Arroler, V., Arroy, Arroyer. Arromataire, y. Aromataire. Arrondissement O est modéle pour les panses et arrondissemens de aulcunes autres let tres que de luy. G. TORY, Champ fleury, VIII ro (Delboulle. Notes lexicol.). Arroquer. Assaillir. Se demestant ainsi dune presse guerriere, Qu’un Sanglier arroqué dedans une fondriere D’une meute de chiens. BE t LEAL la Bergerie, 2e Journ_, Larmes sur le trespas de René de Lorraine III, 73). Arroseur. Abdolin, qui estoit un arroseur de jardins, fut par Alexandre constitué roy de Sydoine. BOATSTUAU, Inst. des Princes, 117 ro Compl.11, Arrougable, Qui peut être arrosé. Elle sera en lieu arrousable, si faire se peut pour au besoin humecter le jeune plant. O. El E. SERRES, Théâtre dAgric. III.. Encores les [jardins] arroi> sables ne sont gouvernés tous de mesme. Ip., ib, VI, 2. Quelque douzaine de chous des mieux choisis sera reservee à cest usage, qu’on arrachera la Lune estant en decours, et incontinent après replantera en quelque bon Leu, chaud et arrou sable. Id., ib„ VI, 8. Desirant avoir grande quantité de fin Lin, destinés à le produire le phis fertil terroir qu’aiés, et que, si possible est, il soit arrousable. Id., ib.., VI, 29. Arrousement. Action d’arroser.. (Fig.). C’est celuy qui, par son arrousement nous rend fertiles pour produyre fruictz de justice. Calvin,. heait., IV, p. 26&. NOS ŒMCS sont purgees par l’arrouse.ment incomprehensible de l’Esprit. 11)., (1560), III, 1, 1. Si pour estre purifiez nous sommes arrousez du sang de Christ par l’Es prit, ne pensons point. estre autres devant cest ar rousemen t. qu’est un pecheur sans Christ. In., III, xiv, 6. Inondation. Les anciens rois, voyant de combien nature favorisoit ce pais par les arrou sernents du Nil, ayderent a l’exploict avec l’art_ TkIEVETJ COSinagr., H, 1. Arrouser. Arroser (au propre et au figuré). Et est ladicte cité assise au pied du mont Parnas sus, et arrousee du fleuve Cephisu.s. LEmAIRE BELGES, —111U-Str-, I, 11 : L En ce faisant sembloit au bon berger Qu’il arrou soit en son petit verger Quelque jeune ente. Marot, Eglogiee au —De sa main a rousée et la plu.ye sont esparses pour arrouser les champs. Calvin, Instit., iv, p. 236. Toutes ces choses… ne sont pas tant remedes… que venins arrousez de miel. Id., ih., V, p. 322. Dessus ce banc s’assoyant, Le Somme à rceil on doyant Vint arrouser la paupiere De La Nymphe Dianiere. Ro ri s RD, Poernes, L. II, te HOUX (Vo 168). —Comme jeunes oiseaux Qui vont volant au frais des arbrisseaux Quand la rousée arrouse, leurs plumages. ID-, Elegie 20 (IV, 113.Il ne faut pas attacher le sçavoir à rame, il l’y faut. incorporer : il ne l’en faut pas arrouser, il l’en faut teindre. MONTAIGNE, 1, 211 (I, 169). Les bœufs qui servoyent aux jardins Royaux de Suse, pour les arrouser. Id., II, 12 (II, 18, e). Prenant de Veau du baing toute sanglante, il en arrousa sa teste. 1D., 11. 35 (ru 185). Je leu n’a pas long temps… Que le doux neuve d’Arne, et les champs qu’il arrouse Ti devoient quelque jour envoyer pour espouse Une belle Princesse, BERTAUT, Sur k mort de ( ? aleryme (p. 182), Ouy, le Ciel ar’mima ces graines espandues.. At ; Bi Gri ; is Tra giques„ IV.1V, 184). Pour nea.nt nous semons, nous arrousons en vain. Id., ih.„, VII (IV, 273). Arrouser qqn. Lui faire croire LR sotte fut de son dict arrousee. Tant quell’permist que tost on Palla_st mettre En la gouttiere. BOURDI-GNÉ, Pieree Faifeu, eh. 21. rrouser. Répandre. Dieu m’a faiete blanchi. ? et nete, Arrousa_nt son sang sur inoy. B. Ani-CAL, Chant iVatal, Noel. Arroy. Arrangement, disposition, apparat, magnificence. La pompe [du tournoy] estoit grande et merveilleuse la richesse inestimable, larroy triomphant ouitrebort. LEMAIRE DE BELGES* Illu-str, 1. O. Tous les tresors et opu-tans arroys Quont maintenant ensemble tous les roy.MICEIEL D’AMBOISE, Epielres ligner ienin es, 3„ [Crcesus « avait sur luy tout ce qu’il estoit possible d’avoir de plus exquis, plus singulier et plus admjrable au monde, tant en pierreries que draps de riche couleur et ouvrages d’orfa-verie„ pour se monstrer à Solon en plus magnifique, plus superbe et plus sumptueux arroy. AmyoT, Solo.n„ 27. Vous soyez le tresbien venu, Seigneur Bon-tams : et je vous voy, Dieu merey, en tresbel ar-roy. Baïf, le Braoe. III. 3. L’aise a renversé les Roys„ Leurs trosnes et leurs arroys, En Paie trop tu te fies, Id., Diverses Amours. L. I (I, 329). Tes logis tapissés en magnifique arroy J)’iiclai aveugleront ceux-là mesrnes du Roy. REGNIEFL ŒU’. posth., Satyre, 1) 201. (Ironiquement). Ainsi ce personnage en magnifique arroy, Marchant pedetentira s’en vint jusques à rnoy. RE-GNIEK, Satyre 10. Ornement. Le superbe tissu de ses robes Craillantes Est tout. historié de victoires sanglantes, De trophees, d’anneaux, de triomphans arrois, Et sous ses pieds vainqueurs gemissent mille Rois. Du BARTAS> 2e Semaine, V Jour, la Magnificence. Cortège, équipage d’une personne en marche, en voyage, en expédition. Elle vit un grand Roy [Bacchus] Que deux Tigres portoyent en magnifique arroy. RoNsARD, Hymne de l’Amienne (IV, 321). Et les Tritons mi-partis Fendoyent, les plaines humides, Les Tritons en bel arroy Trompetans a.pres leur Roy. Baïf, Poemes, L. III (Il, 137). Du grand seigneur la court tu viens decrire.., 1-’21.dn quel arroy il fait chaque voyage, Quel en est l’ordre et quel est l’equipage. ID„ L. IV (II, 207). 0 Paris, dans tes murs le bon Charles ton R.oy. Beau sur un beau cheval, en trionfant arroy, D’armes environné, va faire son entre. Id., Passeteme, L. V (IV, 431). L’autre qui vient en magnifique arroy, Qui de maintien represente un grand Ibn… C’est Dagobert, fleur de Chevalerie. RoNsAnD, Franciade, IV (III, 163). Appareil [des funérailles]. Après sa mort. son vray seigneur et roy Luy ordonna [à Florimond Roberte-g ce beau funèbre arroy. MAR0T, Com-plainetes, 3. Appareil militaire, armem.ent, armée. Et s’il verdit dire avoir va.incu les roys Dure et Pyrrhus, par militons arroys, Aussi fut-il vaincu ( : q-i ses d lices D’imrnoderez et desordo tuiez vices. MAnoi, Jugement de Mio. A ton bras droict Dieu ton Seigneur et pere T’assistera aux belliqueux ar-roys, Là mil., pour toy„ au jour de sa coIere Rompra la teste à princes et à roys ! Id., Ps. de David, 41. Contre eulx il venait en grand arroy et exercite numereux. RA E L À 15 III. Prologue. Un peuple contre l’autre en armes se remue, Une forte cité contre l’autre est esmue., Un Prin contre l’autre ordonne son arroy. RoNsARD. P mes, L. Il, la Paix (V, 202). Marchez sous bon augure, ô mon Prince., ô mon Roy, „ à ; a_ bonne heure un belliqueux arroy. BA_IF, Pas-setems, L. II OV, 254). Il faut policer Post, L’asseurer, l’exercer, de peur qu’a l’impourveue Du barbaresque arroy Pesblouyssante veue N’es-branle /es plus fiers, Du BARTAS, la Lépante (p. 407). Je laisse » à. nos autres Historiographes les conquestes, glorieuses victoires et superbes arrois de ceste seconde famille [de. L’OS Roysj. E. PASQUIE’R, Recherches, V, 29. Ëtat. Va, Pierre, va trouver Madame, Et Passeure que ma pauvre urne Pour elle esi en piteux arroy. Belleau, AMOUPS des Pierres Fre-cieu-se, la Pierre d’azur (Il, 254). Façon cragir, de vivre, conduite. Considère ton orgueil, ta bobance… Ta grant fierté, ton vicieux arroy. GRINGORE, les Folles Entreprises (I, 122). Que si tu as d’un tel estude envie, Tu attendras, joyeux, la fin de vie… Tout à ton aise, en un tranquille arroy, Tu attendras tout bruyt, trouble et desroy. DES PÉRIERS’Des quatre Princesses de V ir, J humaine (I, 126). Encores pis advient lors que les Roys. Princes et duez permet-teni leurs arrois Estre regiz du tout par la ju-venu. J. Bo u CH ET, Epiedres morales du Traver-5eur, 1, 14. (Ici) le mot arroi peut désigner aussi l’organisation du royaume, de la principauté.) Se mettre en arroy. Faire des préparatifs. [Les oiseaux] Ung jour se meisrent en arroy, Affin qu’ung roy peussent eslire. CORROZET, Fables li[’EsoliE, 63. Array-di, Raidir. Ceste journée à pied à Nostre Dame de Walsingham ma tant arroydy jambes que je ne me puis poynt contourner. PALscinAvE, Esclarc, , p. 630.

Arroyer. Mettre en bon ordre, régler. Adieu vous dy„ messeignr2…urs des Ytalles Et tous aultres qui voulez guerroyer ; Vous avez fait de si grandes scandalles, Qu’il n’est possible à vous plus arroyer. Âne. Poés. franç., I, 62. Rien aroié. Bien ordonné. A grande difficulté me mettrois tu en teste, quit y eust en ce nouveau pais une gent mieulx arrokie et establie, quen cestuy, J. L BLONDe trad. de TH. Moaus, rJs d’Utopie, L. 1, 31 v°.

Arruner. Arranger, disposer, mettre en ordre. Qui ne mettra à telles gens repos, Aussi sillanee par justice esgele, Ceste erreur croystra., et sera malle La destinée, qu’a disent arruner. Ane, Paés frane_, XII t, 2a4. Etsy les remainent [les marchandises] es maisons des marchons et rnectent a point par dedens les caresfours, auront pour chacun poix remené et arrinné deux deniers tournois. Texte de 1522 (G.). Une femme doibt mettre par ordre et arrunner son mesnage. J. BLONDJ Liv. de pot. hum., 48 vp (G.). Car d y a mille rubys de renc Bien arrimez, pend ans jusques au groing. nom. du X I xx, Jacob (( — On ne voirra point seulement en ce lieu les choses bien arrunees et avec bonne diligence. LE BLOND, trad. de TH. Monus, l’Isle (l’Utopie, L. II, 67 va.. Pourvoir, garnir. — Il est moult utile de dispo ser et arrunner les champs de semences en sorte qu’en tout temps on y perçoive des fruictz. J. ii 110LOND, Liv. de pol. hum., 67 vo (G.). Arry, v. Mery. Arseirole. — Entant 1t : 4 greffe de l’Aubespin blanc sur le tronc du Cogner, de ce mariage sort un fruit. nommé. Arseirole. O. DE SERRES, Théâtre d’A gri c., VI, 26, — En la rnesme sorte que les Capres gouvernerons-nous les Arseiroles… niais il faut les mettre au vinaigre avant la maturité. [pi. ih., VIII, 2. — Les Arseiroles et. Framboises meures s’y pourront confir de compaignie. Id., ib.. Arsegaye, v. Auagaie. — La balzane du pied droit est bonne marque, le cheval qui Pa estant excellent, mais superbe et vicieux., est ap)eité Arsel. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., IV, 10. Arsenal. Diverses formes.) — Arsenac. — En mon arseriac de Thalasse prenez equippage tel que vouIdrez. RAB ELA I 5, III, AS. — Brigantins, fustes, et aulLres vaisseal4 de son arsenac de l’halasse+ in., rH, 52. — P-4cendant au port trouvasmes en barbe grand nombre d’archiers et gens de guerre, lesquels gardoient l’Arsenac, Id., Vo 18. — Le Roy, bien adverty, fit saisir le Grand et Petit ChasteIet, l’Arsenac et llostel-de-ville. Sat. Men., Harangue de M. Aubray, p. 205. — Du despuis M. de Rony l’a [la charge de grand-maitre de Far tillerie], qui certes honnare si bien cet estat, en faict beau voir son arcenac. BRANTÔME, Cap. franç., M. d’Estrée (III, 81). — Va, d’un pas dili gent, à l’Arcenac, au Louvre. RE(_ ; NIER, ŒtW, msth., Satyre. (p. 201), Arcenart„ — Que Ion fist des arcenars en lieux convenables… pour mettre lesdictz navires. SE*VS-SPiL, trad. de DioeGRE, I. 2 VA vo). Aternal. — Et si preparerent et commencerent a raire des areenaz pour tenir les navires empres les Thermopyles. SEYSSEL, trad. del TuucyDIDE, ln, 12 (106 — Nous le voyons… fortifier les places, armer les arcenats. Du VAIR, 191.We)’t. du Panera en 161ü (p. 855). (Au pluriel). Areenals. — Tenir les arsenals et magazins bien garnis. CHARRON, Sagesse (III, 2)i Arsoine. Arsenic, — Voicy Un faux meurtrier, un arsenic si blanc Qu’on le gousta pour sucre. Ar N É. TragiqUeS, VI (IV, 258). — Var. un amine si bibine, Arsolr, V. Heroir. Arsonneux. Cardeur de laine. — Cardeux, Pi queux> Tisseran.s et Foulions. Tainturiers.> Pres seurs, ensemble allons ; Laisser il ne fault les Ar sonneux> Ni d’autres du mestier, qui sont neux. Lequ1 ne savent pas les draps ployer. A nc. Puesfranç., XI, 112. /Usure. Brûlure. — [A Cupidonj Tu es ung Dieu, si de pareilles ileclies Gylon et. moy sentons line blessure, Tu n’es pas Dieu, car eu. cela tu Peches Que je suys seul malade de larsure. G. Co ur ; BucKER, Poeiteiesib. — L’Aure respond Vertu n’ay pour restraindre Tant corrosive et na turelle arsure. 11)., ib1, 1. — Combien j’eusse griefve blessure Et quen mon corps fust furieuse arsure. àficHn. D’AmBousE, Fab. de Biblis, 62 vo. — Fais moy apporter un verre d’eau, aria que je puisse mouiller la bouche, à laquelle ne peuvent suffire mes larmes, si grande est la seicheresse et l’arsure que j’ay dedans. LE MAÇON, trad. de. Boc ckcE. Déeareéron, VIII, — En sa maison brus lante de l’arsure De gourmandise, Avarice et Luxure. B, AN Au Imagination poetique, p. 95. — [Amour i aux os un feu couvert officine, Et une playe aux veines —Ires cuisante, Dont mort s’en suit et arsure soubdaine. VASQUIN PII1L1EUL, trad. de PÉTRARQUE,. L. (Vi. Triomphe d’Amour, eh. 3. Alaire en arsure. Mettre en combustion. — Si ceste cy, de sa clerc figure. Brusle de loing les hommes et les dieux, Peult elle pas aussy mectre en arsure Le boys de pres ? G. CoLrikT BUCHER, Poesies, Art. Moyen. — Il faut te.nir bon que l’enfant n’obtienn a.mais rien pour sa colere, ou larmes de despit, et qu’il apprenne que ces arts luy sont du tout inutiles. CHARRO2I, Sagesse. III, 14. (Féminin). — Quel autre plus en toute art ver tueuse Se deiecta, sans forme impetueuse Suivant le train des bons nobles anciens ? LEMAIRE’DE BELGES, M Plaincte Desiré (111, 1, 74). — [Cam] fut le premier inventeur de ladite art diabolique. illustr., I, 6. — Au temps jadis, cestoit chose fort honnorable aux Princes de savoir lart Ma giqu.e, laquelle comprenoit trois sciences princi pales Cestasavoir. Religion, Medicine, et Astro nomie. hé., ib., I, 19, — Ainsi que lon voit en cores au jourdhuy de pluseurs qui exercent la dicte art. pyraticque. SEYSSEL, trad. de Taurin t’IDE., 1, 1. Les Philosophes ont bonne cause de se couroucer contre ceux les quelz font profession de leur art, qu’llz appellent maistresse de vie : et ce pendant la convertissent en une loquacité sophistique. Calvin, inStit., XVII, p. 787. — Icelle art ancienne… n’est plus en usage, P..o CaANGY, Instit. de la Femme chrestienne, I, 13. — Et n’avons faulte mesmes aujourd’huy de grands princes gui, ayans restitué toutes borines arts par la cognoissance qu’ils en ont et par la faveur qu’ils ont monstre aux professeurs d’elles, n’ont oublié celle-cy. MELIN « DE SAINT-GELAYS, Advertiss. sur les Jugent. d’Astrologie (III, 254). — Par Sy comantie. 0 art divine en feueille de figuier. RA BELAIS, HI, 25. — Et si d’une art excellente l’usage Veult un temps propre à l’œuvre deman der Pour la polir, et tousjours l’amender. Du BEL LAY, Sonneie à la Royne de Nezp., 10. — Il faict ce bien au monde, qu’il luy invente toutes ars. Mesmes es anirnans brutaulx il a.pprent ar3 des niees de Natute. Rabelais, IV,.5 7. Avant qu’on trouve artz vieilles ou nouvelles Remediams au coup prins dans ce bois. VASQUIN PHILrEuL, trad. de PÉTRARQuE.. L. I, Chant 18. — Qui ac tuellement exerce quelque art. basse et vile, —Amyot, Périclès. 2. — Par certaines tables, ou es toit escrite l’art d’exposer les signifiances des songes. in., Aristide, U. — Jamais il n’apprit ny la Musique, ny autre art quelconque de celles que ban avoit accoustumé de faire apprendre aux en sans de bonne maison en la Grece. Id., Cineon, 4. — L’art du mesnage, entant qu’elle concerne le gouvernement des choses qui n’ont point de vie ou raison, est basse, tendant au gaing seulement. ID., Crassus, 2. — Cognoy, d’avecques ceux qui d’une art mensongiere T’accorderont. à tout, ceux qui d’une âme entiere Bien te conseilleront, BAÏ » E’e Epistre au Roy sous k nem d., e la Rogne sa mer e (V, 239).— La prudence des bestes „, ne donne lieu à art quelconque qui soit inutile ne vaine. Amyot, Que les bestes brutes usent de la raison, 9. — De tant plus… devons nous eviter la diversité de plusieurs sortes de viandes, desquelles le cuisinier de Philon exerçant une art toute contraire à celie de son maistre. nous a empoisonnez. Id.. Propos de Table. IV, 1 — La guerre… La fiere ignorance awthorise, Les bonnes arts defavorise> Manques du loyer merité. Baïf, Mimes, L. I CV, 33). — Cette tant celebree art de deviner des Toscans na.squit a.insin. MoNTAIGNE.. I. 11 (I, 54). — Non en rneclecine seulement, niais en plusieurs arts plus certaines, la fortuné y a bonne part. Id., I, 23 (I, 150), — On luy eut faict donner le rouet en Sparte, de faire profession d’un’art piperesse et rnensongere. Id., I, 51 (I, 117). — La plus part des arts, les bestes nous les ont apprises. In. II, 12 (II, 184). — Platon interdit les arts de mener les poings, introduittes par Amycus et Epeius… par ce qu’elles ont autre but que de rendre la jeunesse apte au service bellique.. Id., 11, 27 (III, 110), — Ces arts… sont… laides et vilaines. CH A [I Hopi, Sage. 111, 14. — Quelques hommes de sça-voir, auxquels j’ay communiqué le livre, ne trouvent pas que l’art ait esté assez celee. AUEOGNÉJ Lettres de piété ou de théol.., 15 (I, UO). Artaieon, y. Artison. Arte. — Arte par tout le mal qui fasche En toi mesme tant sois-tu lasche, Tu vois, tu cognois, qui le sens, Baïf, Mimes, L. Il.(V, 117).— Marty. Laveaux propose de lire arde, regarde. V. A garder. Artel : peur, y. Arrestebœui. Artebois. Emmanchement de lit formant gradin en saillie sur les parois isolées du mur, Voy. Atibeis xi (Gay, Gloss. archéol.). — Ting pavillon à l’impériale, de tale de Hollande, garny d’ou-vraige blanc et rouge, 3 grands rideaux, les sou-ba_ssernens, 4 quenouilles garny de mesmes ou.-vraiges, 3 artebois, la garniture du chevet de mesme toile et rnesme ouvrage. Inv. de Catherine de Medieis (Gay). Artel, Orteil. — La belle en courant marcha de son pied nud et. tendre sur la queue d’un aspic… lequel_ la piqua dune dent, au bout de larteil du pied. LENLAIRE BELCES, Muer., II, 9. — Elle advisa de faire pendre un filet hors de la fe-nestre de la chambre… et… le lier au gros orteil du pied. LE MAÇON, trad, de BOCCACE, Déeamé-l’en, VIL 8. — Henriet (commençant au filet qu’il avoit trouvé lié au gros arteil du pied de madame Simonne…) leur conta tout. Id., ib. — Depuis les arteils jusques aux cheveux. Le L ; VEAU, trad. d’ApuLÉE, III, 5. —Je m’en voy sans faire bruit, marchant. sus le bout de mes arteils. F. BRET1N, trad. de L uciEN. Devis des Dieux, 11. — Lors ayant deffait les liens ou la pucelle estoit detenue, la print par souz les braz, et luy a.yda à descendre sus le bout des arteils du haut de la glissante roche, ID., ib., Devis marins, ltk. — Ils cheminent à peine et ne vont que sus leurs arteils, comme s’ils aliolent par sus des espines, Id., ib1, Devis des mors, 27 — Quelqu’un estant blessé au gros arteil du pied. Id., ib., Comment i faut escrire une his toire, 20. — Ores qu’il se dressast encores sur le bout de ses arteils. la.> ib., Sur ies images, 13. — Ledit Geant… se haussait sur les pieds si advan-tagensement qu’il n’a.puyoit sur la roue que du bout des orteils. Sa. Men., Tableaux de l’Escalier de k Salle des Estats, p, 288. — L’aune est en l’homme et en toutes les parties de l’homme, jusques aux doigts et arteils et toutesfois /es doigts et arteils ne sont pas hommes, mais parties seulement. C if A BRON, te, , S’Trais Veniez, III, 13i Adv. — Ceux-ey se distinguent par le pied, lequel à aucuns est avec doigts et arteils.. Id., Dis cours Chrestiens„ II, 12. — Pelcon lui tirant le soulier pour le faire chauffer, lui tasta, une verrue si grande qu’elle setnbloit uii sixiesrne orteil. Au ni Grd, Hist. Univ., XV, 1’). On trouve aussi artueil (ou annal), artoil. — LVEthiopien.„ alloit jetant les yeux lierement et felonnement çà et rà, tout à l’entour de luy, marchant sur le bout des artueilz. AmyotI Hist L. X, 120 r°. — Il la paursuyvoit, courant. sur le bout des artueilz, pour mieux contre faire les pied de chevre de Pan. In., Daphnis et Chloé, L. H, 40 ro. — A l’entour du sang… il s’assembla une multitude grande de fourmis, qui emporterent petit à petit. ce qui en estott figé’, et en enduirent le gros artueil du pied de Cimon_ Id., rinWni, 18. — [La Fortune] est ja tout icy pres, non qu’elle se so-ubleve a-vecques de’clercs des, ny qu’elle ait le bout des arteuiis sur une boule_ Ili., Fortune d-es &mains, 4. — Le gros ar tcuil du pied. lu., Opinions des _Philosophes., V. 17. Adornbezeth, l’un des enfuis d’Israël, eut le bout des doigts et des artueils couppez. THEvrr, Cosmogr, VI> 10> — Le voyant compter par les dix doigts de ses deux mains, et. dix artueils de ses deux pieds. Id., ib., XXI, S. — Les Artueils des pieds plus longs que des mains, CHARRON, Sa gesse, I, 4. —Il nourrit tendrement toutes les parties de son corps, jusques à un petit artoil des pieds. CALV IN, Serm. sur l’Epitre aux Ephesiens, 41 (LI, F)65). Artuell d’un coq. — Les Lords qui font pour eux [deux coqs] une gageure grande, Contemplent, partisans que l’un ou l’autre estende Son enn.erny par terre, et qu’orgueilleux, foulant Sa croupiere au poil d’or d’un artueil tout sanglant… II chante, triomphant., sa victoire nouvelle.. Du BARTAS, 20 Semaine, lite four, les Trophees (p. 356j. Artemon. Artimon, — Le pilot… feist cane les Boulingnes,.. descendre le grand Artenion. B E LAISi IV, 18_ Eusmes vent en pouppe et fut levé nostre grand arternon, lD>, V, 9. — Levant le grand artemon, et à droilte calarnite du Boussole dressant le gouvernail, rompit, moyennant un rude’Golo survenant, le turbillon susdict. Io., V, 17. — Nul feu jamais-mourant dans Pen-traille des monts. Nul vent tousjours 8ou11ari1. parrny les Artemons, N’ard ou agite plus que nia peine invincible. NUYSEMENT, œuv+ Poet„5 ro. — Pou.rquoy te fut le vent si propre et gracieux, Enflant tes artimons pour singler en ces lieux ? fn.., ib„ 80 vo. Arter, v. Arrester, Artere. Artere aspre. Trachée artère, — [Qua-resmeprenant al l’aspre altere comme un gouet, Rabelais, [V, 30. — A fin que comme une scEu-pape elle [la luette] bouchast et seellast le conduit du sifilet et artere aspre, de peur qu’en avallant il ne tornbast aucune partie du boira ou du manger sur ; e poulmon. Amyot,’Propos de Ilable2, VII, 1. — Quand on boit et mange elle [hi luette] es-touppe Partere aspre et canal des poulmons. Id., ib. — L’histoire ne souffre pas que rien de faux rnesle parmy elle, tant soit peu voire aussi peu que client les inedecins que l’aspre artere reçoit de ce que nous beuvons. F. BllE.TiN, tra.d. de Lu ClEN, Comment il faut escrime une histoire. 7. — L’humidité, remplissant à floc l’aspre arterie, Pestressit. CrioLlÉsEs, 4 Matinee, p. 149. Arterea spagitides. Artères du e, ou. — Luy coupant entierernent les venes jugulaires et arteres spagitides du col. Rabelais. I, 44, Artere (masculin). — Or achevés ma vie et nies cruelles pe.infi..s, Vous, a.rteres bouillans couppés. et vous> mes veines, Qui n’aviez a.ccepté remede jusqu’icy, Espuisez moy de sang, d’amour et de souey. AuDIt.NÉ, Poésies diverses, 2 208. — Aux arteres venteux ces mouvemens ressemblea L Du BARTAS, 1.SeflUUfle, 3e Jour (p.113). — Un ancre venteux, deux levres, un palez. Id., 2e Se maine, ler Jour, J’Imposture (p. 54). — Ce fin cuir transparent, qui trahit sous la peau Mainte veine en serpent, maint artere nouveau..Aunic.., NÉ, Tra giques, 111 (pif, 127). Arterer. Altérer ( ?). S’arierer. — L’un vigo reuze ardeur, à l’autre aconsuivant Humeur sim plement froed, celle toujours s’artère, E cetuy seulernant se pét de chûze amèret_Au bût de son prikrilas, pies un cors transmué. TAILLEMONT, la Tricarite„ p.. 48. Arteré. Agité, tourmenté ( ?). — 0 Fraudulent trompeur Amour., pourquoy est ce que en la tour mente de tes arterees mers tu submerges eeulx qui plus te servent ? MAurucE ScÈvE., la Deplou rabIe Fin de Flarnete, ch. 28.— Pourquoy et com ment sca.vez vous mon artere et affectionné desir ? ih+, ch, 5, — Dans ce second exemple., on peut Ou bien Lire arieté, ou bien, en n’ajoutant pas d’ac cent, reconnaître une déformation du substantif eltere, trouble, agitation douloureuse, comme ar terer peut être une déforma.tion d’alieref, Arterial. Artériel. — Le poulmon ne cesse avecques ses lobes et soufflez le refraisciiir [le sang]. En recongnoissance de ce bien le Cœur lin en depart le meilleur par la vene arteriale. RABE LA.IS„ III, 4. — Les Philosophes et Medicins af ferment les espritz anirnaulx sourdre, naistre, et practiquer par le sang arterial purifié et affiné à perfection dedans le retz admirable. Id. III, 13. — Si le sang est arteriali les signes seront semblables à ceux d’anevrismes, AVIBR_ PARÉ, VI, 13. L’artere ombilicale succe pareillement le sang arterial des arteres cotyledoines. ID-, XVIII, 1. — De quelque sien sang arterial. CHARRON, Di— Cours Chrestiens, Redemption, 2. Arterie, v. Artere. Arterieux. Artériel. — Veine. Tendre ou ten arterieuso. M. De la Porte, Epilhetes, — Les uns ides niuscles] sont dits ner veux., veineux et arterieux. Amin. PARFL L 8. — D’une veine arterieuse sortant du dextre ventri cule du cœur et d’une artere veineuse sortant du senestre, Id.., II, — Ceste ulcere attire à soy le sang,.. de la veine arterieuse du cœur. 33. Artieuti, y. Arteil. Arthrodle. Nom de certaines articulations. — La premiere vertebre du Metaphrene, si à l’imi tation de Galien_ parlant de l’articulation faite par enarthrose et arthrodie, nous referons le col entre les parties d’icelle. Amin. PAR Ê, I, IL — Depuis l’Arthrodie ou articulation de la teste de L’Omoplate. Id.. IV, 20. — L’autre connexion est avec la teste ou honte superficielle de l’Omo plate.„ par une espece de Diarthrose nommée ArtlirodiP. Id., IV, 25. Arti (mot d’argot). Pain. — Quelqu’un aussi pourroit dire que j’aurois eu tort de laisser les beaux mots de jergon, dont la plus grande partie est évidemment prise du grec… je diray les trois desquels il me souvient : qui sont artz1 cri, de v.péctç ; piot, de race. H. EsTIENNE,. Con formité, L. CII Advertiss., p. 198. — Ce cagou estoit fort digne de sa charge, et digne de mener les gemi i la guerre de Partie et de la crie. Var. hist. ei lût., VIII, 11)0. lis nomment. du pain de. Partis. Oulu.. 13oucnE.T, 15e Seree (III, 129). Artialiaser. Rendre artificiel. — Si festois du mestier, je naturaliserois Part, autant comme ils art ialisent la nature. l’IdoNTAIGNE, , III, 5 lift 260), Artlehauliere. Plant d’artichauts. — Pour ilonques avoir tost le plaisir de l’Artichanliere, ce sera par rejets enracinés..+ que nous la dresse rons. O. DF : SERRE : s, Théere d’Agric., VI, G. — Les rejettons tirés de là sont plantés ailleurs pour en faire de nouvelles Artichaulieres, Id., ib. Article, Articulation. — Elle aura grand nombre denfans, si elle ha en [article du inylieu trois cleres lignes descendans selon la longueur du doigt. ANI% DU MOULIN, trad.. d’INDAcrit, Chiromance, p. 86. — Lesquels faut mettre en la preiniere article du gros orteil et du pouce de ! a main. Arhinit. PARÉ., L IV, chap. complémentaire. — Les enfuis au ventre de la mere se peuvent luxer les bras ou jambes… pour avoir les articles trop humides et laxes, In., XIV,. 3. — Faudra commencer ladite friction aux articles seulement, comme des mains, coudes, espaules, pieds et ge noux. Id., XVI, 12. — Les emplastres se doivent estendre sur du cuir uniernent, et les appliquer à l’environ des articles, et mesmes lieux des fric tions. Id., XVI, 13. Arthritis, ou Goute, est une maladie qui afflige et gasie principalement la substance des articles. ID_, XXI, 1.— Les Egyp tiens estans fort pcdagreux, aians les articles et pieds fort enflez. GuiLL. Bo UCIIET) 298 Seree (IV, 250). — Il admirait,. Ores son col, or ses mains blanches… Or’les articles de ses doigts Pareils aux blan.chastres gelées. GUY DE TOURS, Soupirs Amoureux, L. I (I, 19). Prendre articles. Formuler une accusation. — A ces rnotz, prindrent articles contre luy, luy de l’antre costé les feist a.djourner. Rabelais, I, 20_ (Féminin). — Après ceste presente article, FA B B.I, Art de Rhetor., L I. p. 158. — Féminin aussi dans le sens d’articulation, y. plus haut le ler exemple d’Ambr. Paré. Artieler. Formdler [une accusation]. — U a articlé contre vous autrement que vous ne poncés. PALSG’RAVE, Esciare., p. 437. Articulairement. Par articles.— M. de Vieil leville dit à sa Majesté qu’elle avoit bien a.rticu tairernent respcmdu sur toute son instruction. GARLoix, VIII, 26 (G., Compl.). Articulariser. Articuler, formuler. — Tou Les lesquelles coustumes ainsi articularisees que de claré est en ce present kayer, ont esté aecordees. Texte de 150 Compl.). Articulatoire. De l’articulation. — Presser seulement sur icelles [vertébres luxées], pour les jetter dedans leur apophyse articulatoire. M’Inn. PARÏ, XIV, 16. Articule. Articulation. — Les membres et ar ticules du corps necessairement formez_ pour la commodité de’usage de la ANT. MOULIN, Epistre, en tete de la trad. de la Chirinnance de J. Artieutement. Action d’articuler_ — L’arti cuieinent du fait posé depuis seroit impertinent. IYABGENTRÉ, Ado. SUP les part., Ccimment., col. 898 ((1L, Compl.). Celu3, 7 rie gouvernement des partages] dont on doubte est subjet a articu lement. 1D.„ ib., col. 1990 (G., CompU. Articulément. En articulant bien, en prononçant nettement, distinctement. — n parla es tant au paravant muet, et fut oui prononçant ar. ticuleme.nt et haut ces paroles. PArPoiN, Premier Nogaire, 44.8 (Va.ga.nay, Deux mille mots)_ — La statue… saluait articulément le Soleil, l’appelant Roy Soleil. LE LOYER, Hie. des Speares, I, 8. — Tantost ils profereront comme en begayant et balbutiant des langues e•strangeres, tantost arti-culéinent et distinctement de belles paroles bien • ajanrees et disertes. lu., ih 11. 8. — Il se peut faire que la fievre, en son ardeur, nssechant la langue fera parler plus distinctement et articu. lément ceux qui seront d’une humeur flegmati que. Id., ib. — Ce seroit faillir… de penser que les Anges ne parlent aussi distinctement et artitu-lément que nous, voire davantage. Id., ib., IV, 16. — Patelin… tenoit sa teste a.ppuyée sur ses deux coudes, pour n’estre si-Lost apperceu du Drapier. Lequel, a.uparavant que de J’avoir envisagé, prononce articulérnent sa demande. mais soudain qu’il eut jette l’œil sur luy„ perdit esprit et contenance.. E. PAsQ UT E Rechereles, VIII, 59, Articuler. Articuler sa lang ?…te. Prononcer dis tinctement. — marmotct à part soy quel ques mots confus et inarticulez… et puis… articulant. sa langue et eslevant sa panne, elle corn, nience à dire. LE Lo y ER, Hist. des Specires, VII, 6. Articuler. Formuler une accusation contre. — Venez vous icy culletans articuler mon vin et compisser mon tonneau ? Rabelais, III, Prologue. — Vouldroys tu… articuler les vertoilz, calumnier les bobines, reprocher les detrichoueres, condempner les frondriiions, defiller les pelotons des Parces ? Iri„ III, 28. Articultsé. Muni d’une particule.. — L’autre moyen.,. se fait par la ridicule adjonction à leur vray surnom d’un article gentilhornmesque, •• comme de, du, le, la, des, de la+ Il y a des plus illustres familles qui portent surnoms simples sans ces adjonctions, et au contraire y a des plus • vilains qui portent les surnoms ainsi articuilse.z. TALIGUROT DES ACCORDS., Bigarrures., IV, 2. Artle, y. Ar.d. Artien. Celui qui fait profession d’un art. — [Les mains] portans lineatures Pour amuser ces muguets artiens„ Pronostiqueurs ou chiromanciens. FERRY JULYOT, ire Part., 9, 2e Eleg. ladhudiants et maitres de la Faculté des Arts, ceux qui étudiaient ou enseignaient les arts libc.-ran-x, et. particuliérement la philosophie. — Que dirons-nous de nos regens, Nos licentiez et. ai’-liens, Advoca.ts et praticiens, Voulant les barbuz contrefaire ? A.nc. Poés. franç., II. 217. Premie renient en la rue du feurre tint contre tous les regens, artiens, et orateurs, et les mie tous de cul. RABELA1, II, 10. — Lors que Pantaieruel et Panurge arriverent à la salle, tous ces grimaulx, artiens, et Intrans commencereuit. frapper des mains comme est leur badaude coustume. ID, , 18. — Il n’y avait alors gens ju.ridicques Que les enfaris des maisons rnagnificques. Pauvres en tans se faisoient artiens„ Consequemment aussi Theo-logiens, J. BoucHET, Epistree rnw’ie du Trappr-seur, II, 11. — Jehan Borgeois, regent artien des estoiles de ladiete ville. Texte de 1556 (G.). — On ne peut s’en gara.ntir [de la calomnie]… aux Convents entre saintes et devotos personnes, aux Universit.ez tntr Arien, Medecinst Le-gistes, et Theologiens. VAUQUELl N DI LA FrtEs-NAliE, De ne croire à la calomnie. — Je trouve bien un jeune homme a.rtien, Qui Grec-Latin les enseignera bien. Id. ! Satyree irançoises, L. TI, à. du Perron. —Vos paroles soient donc et vos pointes IP ! leues En figure.s qui sont des Muses bien voulues : Maiiiere.s de parler qu’un. Hethoricien En Orec apelle Scheme•enseignant ID „ Art Mme., L. II (I, 72) : Artifice. Métier. — Celu : i.r est foi et fait, grand vice Qui delaisse son artifice Pour vaquer à autre science. Connom-r. Fables d’EsopE, — Cha cun taict son mestill…1 : 11. est. traic té hurnainne.ment des ouvriers de son inesme artifice. J. Li BLON I), trad. d.. Tu. iiiiiortu", l’Isle d’Utopie, L. Ur 51 vo. — Ce n’est point assez quand on dira, Ho, je travaille, j’a.y mon artifice, CALvIN„ Seren. „eur l’Epitre aue. Ephesiens, 31 (Lii 63911, Art. — Heleine… fut instruite en tout artifice de lesguille, de tistre et de broder. LE MAIRE DE BELGES, 2. — Il n’y a point de doute que la plus grandi-part de l’artifice ne soit contenue en l’immitalion. Du BELLAY, Deffence„ I. 8, — Il desdaigna d’apprendre à jouer des flustes, disant que ce n’estoit point artifice lioneste, ne digne d’un gentilhomme. AmyoT, Alcibiade, 2.. — Que les peres voulans adresser ieur8 enfans en quelques artifices n’ayent point cest esgard qu’on accousturné de dire, Quel mestier sera Je plus profitable ? Calvin, Serin. sur l’Epiere aux Ephe-siens, 301 (LI, 64IJ). — Les Cartes qui monstrent l’artifice de naviguer et de gouverner les vaisseaux en mer ne peuvent rendre un marinier bon pilote, s’il n’a souvent esti. en la poupe luy mesme, Amyot. Si l’homme diaage,., , 12, — Toute la science et l’artifice de discourir et de ratiociner__ est de bien cognoistre la suitte et la consequence. lu., Que signi fioét ce moi El, 6. — Il ne faut pour cela comme un faux citoyen Perdre force Jay cœur, mais mettre tout moyen, Artifice et sçavoir, inesine la propre vie Pour aider, secourir et. servir la patrie. Ronsard, Bocage Royal, 2e part. (III, 3, 18). — Les artifices et inventions mechaniques estoient plus excellentes qu’onqu.es elles n’ont esté. Du VAIR, Orais, fun. de la lioyne d’Escosse p.’Y), — Le fondement de l’Agriculture est, la cognoissance du naturel des terroirs que nous voulons cultiver.., afin que par ceste adresse puissions manier la Terre avec artifice requis. 0.•DE SERRES, Théâtre d’Agric.> 1, 1. Art, opposé à nature. — a dit par lant de son art en ce propos, que l’un rie se povoi parfaire sans l’autre donnant toutesfois plus a la nature qu’a l’artifice, SEB1LLET., Art. Poe., I. 3. — Les scavans ne les mettront en autre ranc que. de ceux qui parlent bien françoys„ ct qui ont… bon esprit, mais hien peu d’artifice. Du BELLAT, Deffence, II, 3, Travail. — Un iouvel edifice. Dont /a ma.tiere est phis qui. Fartifice. Elpiere dv Lymosin, dans RABELAJ55 III, 278. — Et feirent… representer la hattaille des geants contre les Dieux., en grands personnages de sculpture, dont l’artifice estoit excellent.. Amyot, trad. de DioponE, X1111 27. — On ne voit artisan en. son art excellant, Ny sou-dart estimé par les troupes vaillant, A qui ta pleine main de grace n’eslargiss 1..ri c•ondigne loyer de son noble artifice. Ronsard, Hymne de Henry H (IV, 191). — L’ouvrage ne monstroi un artifice. humain, Mais sembloit estre rait de celle propre main Qui forge en aguisant la pater nelle foudre. D 1.7 BELLAY, Songe, — Ces ou vrages M, adairie) à qui bien les contemple, Rapportant de l’antiqi le plus parfait exemple, Mons-trent un artifice et despense admirable. Id. !, Re-greis, 159_ — Les ouvriers, chascun en son endroit s’efTorçoyent, à l’envy les uns des autres, à surmonter la grandeur de leurs ouvrages par l’excellence de l’artifice. Am yoT, Périclès, 13. — Des chesnes couloit le miel Sans artifice d’Avettes. R. GA..n.rtliER, les Juifves, 144. — Ils ont grande abondance de poisson et. de chairs, qui n’ont aucune ressemblance aux nostres ; et —les mangent sans autre artifice que de les cuire. M0NTA1G N E, FI 3() (1, 260). — Qui tait doute qu’un enfant ar-r1ii7é à la force de se nourrir, ne sçeut quester sa nourriture ? et la terre… luy en offre assez pour sa necessité, sans aultre culture et artifice. Io.. IL 12 (II, 173). — L’artifice qu’on faict de leurs toysons et peaux, Soyent sarges, draps, tapiz excellantement beaux… Et de leurs cuyrs tennez le nombre est sans mesure. AuBicriT É, • Création, ch. 10 (III, 296). — Les serviteurs des Dieux et servantes des Deesses senient et couvrent de diverses fleurs les licts bien accommodez, les gar-nissans de beaux n’iceux blancs, et de riches cou vertures tissues, brodées et enrichies par les N ylm phes avec un merveilleux artificti% Trad. de FO LErieGo, (OCCa L, XV (II, 35). — (Pour plusieurs des exemples de cet alinéa> on peut hé siter entre le sens de travail et celui d’habileté). Habileté, art consommé’, — Devant icelle estoit la couronne du feu Roy estr.pffee de tin or ouvre° par grand artiffice. LE MAIRE D E BEL G ES, Pompe Peneralle de Phelipee de Caszille (IV, 255). — Nui n’est ernpesché par t’ignorance ficelles [disciplines liberales), qu’il ne vove beaucoup d’arti fice aux œuvres de Dieu, dount il soit esmeu en admiration de l’ouvrier. Ciu, lv-im, Instit., 1, p. 1L — Dirons nous que les Philosophes ayent esté aveugles. tant en considerant les secretz de nature si diligemment qu’en ]es escrivant avec tel artifice ? ID„ ili_, Il. p. 56. — Ice1h Nature.,.. pour estre ententive à la production des creatures rai-sininables, n’oublie pourtant les irraisonnaMes, mais avee.ques un egal artifice engendre cetes cy et (.elles là. Du BELLAY, Deffence, I. 10. — Mais la.sI Janet., helas je ne spy pas Par quel moyen, ny comment tu peindras (Voire eusses-tu l’artifice d’Apelle) De ses beaux yeux la grace natu relle. Ronsard0 Amours de Cassandre, Megiii.ir Janet (I, 120). — Dieu„ a cret toutes choses et nous voyons qu’il i a un tel.artifice au ciel et en la lierre, qu’il faut. que tous ceux qui y pensent en Royen’. estonnez. CALVÎN, Serne.. sur le liv. de Job, 19 (XXXIII, 242). — Jetions la Velle sur une plume de paon : n’y a-il pa trà un artifice si a.dmi-rable, que nous ne savons que dire, sinon de, glorifier Dieu ?.„ et. que sera-ce de tout l’artifice qui apparoist en ce monde ? In., ib., 152 (X XXV, 423). — Un rond parfait. dont L’immense gran-d(tur, Hauteur, largeur, biais, travers et profondeur Nous monstrent, en voyant un si bel edifice, Combien l’esprit de Dieu est. rempli d’artifice. N SA riD, Hymne du Ciel (IV, 250), — Louant ce grand Architecteur, facteur de toutes choses, qui a fait et composé avec un si indicible et incomparable artifice toutes les parties de nostro corps. IV, 4a. — Eux estoient ar mez de cap à pied, de grosses lames de fer, ren-gées de tel artifice qu’à l’endroit des jointures des membres elles prestoirint an mouvement. MONTA ti. ; N ET II, 9 (II, 105). — Tin ce, uvre ou la nature avoit c…mployé tout son artifice. N. DE MON TRE cx, 1 Iii.Pre cies Bereerics de JI ulietge, Jo.urn. 94 ru. — J’en nornmerois un… qui s’est formé un stil fort, pur et fort elegant, qui a un grand art-se faire entendre et à esdaireir ce qui semblu de plus obscur et, embrouillé, Du N’Am. Eloquence françoise, p. 139. D’artifice, par’d2rItifliCee Avec, art. — Dii chasteau j’entrt donc, — resvant en l’astre guerre, Qui doit, nous perdu., hélas1 — en un Lres beau parterre Compassé d’artifice. JEAN DE LA TAILLE, Le Cour tisan retiré. — De marbre exquis taillé par artifice Sa jambe estoit. Ho NrSA Rn r la Chante (II,.64. D’artifice. Fait avec art. — Pomona quiert es jardins d’artifice Des meilleurs fruictz, pour t’en faire service. (f. BoUCHET, Epistres familieres du Traveraeur, 59. — Combien que la Metamorphose soit estimee de tresgrand artifice et puce. CIL Fora-Tm-NE, Epistre, en tête des XXI Episeres• 11 : r0V1DE, p. 10. — Or ce grand Salomon a fa.ict un edifice Magnifique., orgueilleux, et de grand artifice Pour y faire la fesfe, et celebrer l’Hymen. Belleau, Eglogues sacres, 3 (II, 207). — A fa suite de ce tableau, y en avoit un autre de non moindre artifice et plaisir,. Gai. Men., Tableaux de la Salle cies Estat-5, p. 29.0. Artifice (féminin). — Empieté par les puissantes et ordinaires artifices des Jesuites. AUBI GNÉ., Letrcs de sckurces diverses-, 27 (1, 584). Artificiairement. Avec habileté. — Henry, dernier fils du duc Guillaume le Conquerant, fist bastir le pont de Rouen… mais depuis, comme les arches s’en sont mincies, il a esté haussé et arti-flciairement erigé d’une plus ample et spacieuse largeur de cinq cens pa_.s de long. BOURGLTEVILLE, Recherches de la Nett.9trie. I, 36 (G., Compl.).. Artificialement, y. Artifkiellement. Artificiel. Fait. avec art, avec habileté. — Celle de la Meta.morphose d’Ovide me sembla la plus belle tant pour la grande douleeur du stuc que pour le grand nombre des propos toinbans de l’un f_qi l’autre par ly-aisons si artificielles qu’il semble que tout ne soit qu’un, MARoT, au Roy touclaukt la Metamorphose (en tete de la trad.). — Que l’usage de tous les preceptes soit continuellement et soigneusement monstré et marqué es Oraisons do Cieoron les plus artificielles : item es Otynthiaques de Demosthene, et. 88 Philippiques, CALviN, Ordonnances (X, 1, — De la sont nées en la langue latine ces fleurs et ces fruittz colorez de cete grande eloquence, avecques ces nombres et cete lyaison si artificielle. Du BELLAY, Defferece, I. a. — Nous ne pouvons contempler d’uLi regard ce bastiment tant artificiel du monde, que nous ne soyons quasi confus d’une lumiere infinie.. CALvu.N, Institi, I V, lh — Ces tra-krAies sont bien bonnes et artificielles, qui ne traitent. rien plus que ce qui peut estre advenu en autant de temps que les spectateurs considerent l’ebat. R.ivAuAu, _Aman., Avant-parler, p. 45. — Premierement on voyt en iceluy protraict Ce que rame a voulu discourir taie !. d’un traict Si artificiel que la chose dictee Est en perfection au vif represan tee. AUBIGNÉ, la Creation, ch. 14 (III, 436). — Ce n’est pas une feste peu artificielle, et peu voluptueuse, qu’un bon traittement de table. Mom.r.ii.wNe., III, 13 CV, Habile, employant beaucoup d’art. — Il est en son langage exquis, plein de persuasion, aigu et subtil en invention., és choses inalaisees Amyot1 Vies desdix Orateurs, A paiphon. Chrysippus se voulant rnonstrer ineenieux et artificiel en ses divisions, au traicte qu’il fait. du vuide„. dit que le passé et le futur du temps ne subsiste pas… et qu’il n’y a que le prescrit ou ins tant qui subsiste. In., Communes Concept. contre les Maques, 41. — A tout cela n’estant guidé ny d’argument, ny de conjecture, ny d’exemple, ny d’inspiru.tion divme, ains du seul mouvement de la fortune, il faudroit que ce fust. par une fortune parfaictement reglée et methodique. MONTAIGNE., IL 37 (III, 23.3).

Artificieux, rusé. — Si je ne esloys digne de te aymer, quel besoing estoit il que tu par tes artificielles illusions voulusse user de doulces et, dece-vantes parolles et faintises ? Trad. de BoccAcE, Flainmette (1537), eh. y, 46 vo.— Les plaisirs ou na nulle envie sont octroyez aux pouvres qui habitent aux vilaiges et lieux champestres, trop plus a desirer que ceulx qui sont poursuys et acquis par artificielles mensonges, lb., 65 vu. Artificiellement. Avec art., avec habileté. Deux chemins tons deux faictz artificialemen t_ SEyssEL, trad. de DioDori.E, III, 7 (94_ vo). — L’Histoire ne peult garder longuement son autho-rité, ny durer à perpetuité, si elle n’est traictée et °scripte artificiellement par homme qui soit de gant en stuc et bon Orateur. G. BuD É, Instit. elrf Prince, ch. 10. — Au milieu de la voulte estoit un anneau d’or massif attaché… auquel pen-doient… trois chesnes bien artificiellement faites. Rabelais. V, 40. — Sus la premiere [colonne] Saphir, estoit,.. J’image de Saturne tenant sa faux, ayant aux pieds une Grue d’or artificiellement esmaillee selon la cornpetance des couleurs nevement deuz à l’oiseau Saturnin. Id.• V, 42. — Dedans la corpulance d’icelle [couverture de la fontaine], estoient par ordre en figure et charac-tPDPS exquis artificiellement insculpez les douze signes du zodiaque. Id., ib. — On y trouva quantité inestimable de paintures excellentes et de tableaux aussi artificiellement labourez que Ion pourroit imaginer. Amyot, trad. de DIODORE. XIII, 28. — Dernosthenes se tira en avant, qui reit une harengue fort artificiellement cornposee. il. XVII, 5. — Pour se revencher contre les presens de Cresus, luy envoierent une couppe de enyvre artificiellement gravée par les bords de petilz animaux. SALUT, trad. ditlÉrionoTs, I, O. — Que celuy qui est studieux d’eloquence y note diligemment ce qu’il y a d’eseript purement et ar tificiellement. Amyot, Comment il faut lire les potes. 11.— Tant elle [une oraison de Lysandre] estoit ingenieusernent et artificiellement compo see pour persuader. ID„ Dicfs des Lacedezem., Ly sandre, 14. — Comme plusieurs se meissent à danser plus affectionnément qu’artificiellement, et avec plus d’ardeur que d’art. Id., Propos de Table, IX, 15. — Il prenoit assez de plaisir à voir et considerer tant de belles statues, en si grand nombre, et si artificiellement elabourees. Id., Des Oracles de k Proph-etis5e Pythie„ 2. — Le dernier acte de l’ouvrage se cale, se lie et eenchaisne si bien et si à propos l’un dedans l’autre, que la fin se rapporte clextrement et artificiellement au premier poinet de l’argument. RorisAnn, Fran riait’, Préface, édit. de 1623 MI, 524). — Il y avoit… un amphitea_tre tres-artificiellement et richement disposé pour le combat de la barriere. MONTAIGNE, fourn. de Voyage. p. 230. — Voyla un pas en arriere à toute peine sensible. „le re-culeray d’un autre ; du second au tiers, du fiers au quart, si coiernent qu’il me faudra estre aveugle formé, avant que je sente la clecadence et vieillesse de ma veue. Tant les Parques des tordent artificiellement nostre vie, Id., Essais, Ill. 13 (IV, 267). _Artificieusement, avec ruse. — De quelle le-giereté as tu esté attraict et men si artificiellement a decepvoir et tromper moy et aultres ? Trad. de Boc.cAcE, Flameneue (1537), ch. y, « i8 r — La jeune Darne, qui ne tenoit ses yeux bas pour regarder enfer, ains estimant de sny plus n’estoit, les remuoit artificiellement, regardant autour de soy+ LE MAÇON, trad. de BoccAcs, Décaméron, VIII, » 2. — Les tromperies sont d’autant plus plaisantes comme par icelles mesme le plus subtil Id., ib., VIII, 10. est artificiellement trompé, Artificieusement. Avec, art, avec habileté. — Et avoit le couvercle de mesme proportionné à la chasse ouvré curieusement et artificieusement, SEYssEi.., trad. de DTODORE, L lt — Ce qu’il [Virgile] avoit composé en deplorant et lamentant artificieusement la mort fatale de lielarcel. G. BUDÉ, du. Prince, ch. 12. — Ce qui est plus à admirer sont les grandes images, bien et artificieusement taillee.s en marbre, qui sont tout autour dudit temple. TWEVET, CoSificgr., XVL 21. — Tiercement, faut colliger artificieusement comme il faudra amollir. AMBR. PARÉ, XXV, 13. — Qu’il devine comment sa chair et ses os sont si artificieusement assemblez. Du VAIR, la Sainte Philosophie.(p. 25). — Quand ce vint au fruict des confitures, ce ciel, ainsi si artificieusement fait L et. façonné, se mit à esclairer et tonner. BRANTÔ ! IrIE, Couronnels jranfoi-.5 (VI„ 115). Artificieux. Fait avec art, où il y a de Part. —1 Le corps humain est. basty d’une merveilleusement artificieuse structure. MONTAI c N E, trad, de RAYMOND SEBON, CL 105. — Nature, sage ou-vriere, n’a jamais rien fait sans cause, et sans une grande, artificieuse et ad ni i rable industrie. Amnii PARÉ, 1, 23. — Que ne pourroit sur moy, je ne di pas la grandeur, ains l’admirable esprit du Roy d’Escosse ? Ainsi la grave douceur, la belle et artificieuse raison, les vives et parlantes descriptions de sa Lepanthe m’ont tellement ravi que ray esté contraint de fausser mon serm.ent. Du BARTAS, la Lepanthe, Préface. — Ces belles et grandes portes enrichies de tant d’artificieux ouvrages. Du VAIR, Medit. sur les lament. de Jereinie, ch. 1. L’Epistre addressee a Helvidius est merveil leusement belle et artificieuse. ID„ Eloquence françoise, p. 135. — Il y avoit… les musiques Ies plus belles et accomplies des instrumens et accords les plus harmonieux ; les parterres les plus artificieux et diaprés d’une varieté innombrable de fleurs, St FnANçois DE SALER, Serue. recueillis, 15 (IX, 113). — Ce qu’on void de gentil et. d’artificieux De nature est à l’homme aimable et pre-cieux Les paroles ainsi des Muses animees Sont notureliement de tous hommes aimees. VAUQUE LIN DE LA FRESNAYE, Art Poel„ ii (1, 48). ArUIler. u. Artillier. Artiliage. Agrés. — Les conseillers eschevins de Rouen a, voient fait equiper deux_ navire-s, l’une tref qu.arré.., portant deux rondes gabies, gar nies de paviers et dr tout autre arlillage. Erie. de Henry H à Rouen, fà.5y0 Œ, Compl.). AIL mi lieu [du navire] l’arbre, et cordes, sartes, raffles, et tout autre artiliage. PARADIN, His,. t. de Lyon p, 347 (G., Comp/.). 2. Munir d’artillerie, d’engins de guerre, — La ville et le chasteau estoient merveilleusement bien artillés, FLEURANGE, Méln›, ch. 76 (G.). — Fera abattre et dernolir, s’il voit que bon soit, toutes forteresses et. places a nous contraires et clesobeissantes, et les autres ou celles la rnesmes faire reparler, fortifier, artiller et avictuailler, Pouvoirs de M. de GuiÉe après la bataille Sainct Laiire.ns, a.p. Du Villars, Mérir.., L. XII (G.). — Fortifier, munir, rtiller, envi tailler, les villes, ports, et places Fortifiables. J. BoniN, Repu blique, V, 5„ — Par la faveur des forts de deux costez extremmement bien. artilleZ. 131-1, DE MAR NIX, Ecrits polit. et histor. p. 267. — Avec toutes les pleytes artillées et armées de hunes et de chas-teaux. Id., ib., p. 282. — L’armée de Monsieur, artillée à plaisir, eust emporté tous ces gens de pied en huict jours. AuBiGné, Hist. Unio., IV, 11. — Le siège de Xainctes estant résolu, ceux qui avoyent assiegé Cognac s’y rangèrent comme l'armée saisissoit les faux-bourgs.. artillée de ois canons amenez par eau. Ip., 1b., V, 27, — Clermont fit mettre pin cents arquebuziers sur quatre navires anglois arrivez de nouveau et bien artillez pour estre marchands. 1n., t6., VITI, 17. — Il artilla ceste armée de vingt-quatre pièces, la pluspart de campagne, avec munitions de bouche et de guerre. 1n., tb, VIII, 23. — L’armée espagnole passa la riviere de Caya, artillée de vingt-cinq pièces de batterie et munitionnée de six mille chariots. Ip., 6b., IX, 20. — Tout cela et la noblesse volontaire qui saute à cheval mit ensemble six cents bons chevaux et deux mil cinq cents hommes de pied, artillez d’une bastarde et d’une pièce de campagne seulement. Id., ib., X, 47. — Les bandes prirent place de combat à la per de la ville et d’un rempart bien artillé, Ip. x, 20,

Artiller 2, v. Artillier.

Artillerie. Engins de guerre. — Pour ses dommages et interestz, ledit Consul luy delivra [au Roy Menapius] toute son artillerie et instrumens de guerre. LEMAIRE DE BELGES, /llustr., 11, 1. — Tous ensemble misrent le siege devant Orchomenie, et faisoient tout leffort qu’ilz pouvoient pour la prendre, tant dengins dartillerie que aultrement. Seyssez, trad. de TnucYp1pe, V, 8. — Apres sembla bon a Demosthenes dasSaillir les rempares par engins dartillerie, [p., tb., VII, 8. — Si luy monstra incontinent le besoing Ja grande faulte qu'il avoit faitte de laisser derriere son artillerie. AMyYoT, Antoine, 38.

(Fig.). Inventions. — S’on n’abolist ces gloseurs de sentences, Tous ces auteurs de sotte artillerie, L’on ne tiendra plus conte des sciences. Anc. Paés. franç., VI, 36. Artillerie de gueule. Vivres. — Tout ce qu'il y avoit de pain, chair, vin, et autre artillerie de eule, fut desploié, mangé et beu. Du Fair, ontes d'Eutrapel, 8 (1, 144).

Artillier. Celui qui fait des armes de trait. — Ces cors avoient seize pas en longueur, Qui ne pouvoient fleschir qu'à grand rigueur. Mais l’Artillier tellement y posa L’entendement, que l’arc en composa. HuGues SALez, /liade, IV, 55 vo, — Les Artiliers appelloient Mangonneaux ces perrieres. FAUCHET, Origines des Chevaliers, L. II, 528 vo, — Dont est demeuré le nom d’Artillier aux faiseurs d'Arces, flesches et Arbalestes. In. ib., 529 vo, — Encor parmy les estatz de nos roys se treuve le maïstre artiller, qui est celuy qui se mesle de faire des arballestes, des traitz et des flesches, que j'ay veu faictes et eslabourées d’eux très gentiment... et aussi se mesle de faire des fuzées. BRANTÔME, Couronnels françois (V, 301).

Artyllere. — Adieu vous ditz, m'amye l’artyllere ; Adieu vous ditz, ma doulce amye et chère. Ane. Poés. franç., 1, 113.

Artis, v. Arti.

Artisan, Artiste, écrivain. — Tel qu’en ton Cœur, Artisan, tu l’avois [Amour], Tel qu’il te fut, tel que tu le sçavois, Telle tu as peinte au vif son image. Baïf, Amours de Meline, L. I (I, 16). — Les artizants qui les premiers seront En marbre, en table, aux chansons et au livre. Du Bellay, Sonnets divers, 31 (édit. Chamard, II, 280). — Il seroit à l’advanture excusable à un peintre ou autre artisan… de se travailler pour acquerir nom par ses ouvrages. Montaigne, II, 16 (III, 16). — Un de la Seree… nous va dire qu’il falloit regarder de quel païs ont esté les artisans qui ont peint les images et statues. Guill. Bouchet, 28e Seree, IV, 215.

Artisane. — Et à fin que l’araigne artizane admirable, Surpendant son ouvrage, eust ourdi de ses piez A l’entour des harnois ses filets deliez. Ronsard, Hymne de Henry II (IV, 200). — Araigne ou Araignee. Industrieuse… artizane. M. de la Porte, Epithetes, 29 ro. — Elles bruloyent à petit feu couvert Comme une étoupe, ou comme un rameau verd Qu’une artizane au poinct du jour allume. Ronsard, Franciade, L. II (III, 66). — Ils ne recognoissent que Minerve artisane et ouvriere, Amyot, Instruct. pour ceux qui manient affaires d’Estat, 5.

Artisande. — Ainsi ne force-il point les volontez libres et muables. Or sont-elles les artisandes et forgeronnes de tout le mal qui est au monde. Charron, les Trois Veritez, I, 11.

Artiser. Construire. — Non seulement ils demolirent ce que desja etoit artisé : mais encor accravanterent les manouvriers et journaliers. NocGuter, p. 11 (G., Compl.). — Artiser un engin guerrier. Ip., (G., Compl.)., — On artisa et batit un autre pont. In., p. 388 (G., Compl.). — Ny les murs d’Iion artisez par Neptune. J. DE CHamrREPUS, Ulysse, I, p. 10,

Artison. Insecte rongeur, — Artres, artisons et autres vermines. Du Piner, trad. de PLiNE, XI, 35 (G., au mot Artre). — Dong, livres, demeurez en proye à l’artaison, Puis-que je ne rencontre entre vous guarison. PontTus DE Tyarp, Nouv. Œuv. Poet., Eleg. à Ronsard (p. 187). — Les artisons s’engendrent et se mettent principalement és bois tendres et doulx. AmMyoT, Comment on pourra discerner le flatteur d'avec l'amy, 2. — Regardez comment les artisons s’engendrent dedans les arbres, et les vers dedans le bois. In., Propos de Table, II, 3. — Ne tiennent ils pas qu'il y à des Antipodes qui habitent à l’opposite l’un de l’autre, attachez de tous costez à la terre, mettant dessus ce qui est dessoubs, et dessoubs ce qui est dessus, comme si c’estoient des artisons et des chats qui s’attachassent à belles griftes. In., De la Face de la Lune, 7. — L’esbeurrer… preserve les fourmages d’estre mangez des bestioles, vers, mouches, moucherons, artusons, mittes. O. pe SERRES, Théâtre d’'Agric., IV, 8. — En Languedoc... la seule vieille Lune est emloiee au tuer et saler des pourceaux... croians es artusons et autre vermine se fourrer dans leurs chairs, s’ils se mescontoient en cest endroit. In., ib., VIII, 1. — Nul ne se peut defendre Contre cet ennemi [l'Amour] qui trouble son repos. Comme au bois l’artuson du bois mesme s’engendre, De nous mesme en nous mesme il est par nous esclos. MoNTcuRESTIEN, David, 1, p. 208.

Artiste. Fait avec art. — En la croisee duquel, à costé du chœur... se presente son tresmagnifique et artiste Monument en blanc albastre. Tuever, Cosmogr., XV, 16.

(Subst.). Étudiant ou maître de la Faculté des Arts. — Ce que j’apprens d’un article de la reformation de l’Université faite par Jean Cardius d’Estouteville sous le titre des Artistes. E. Pasquier, Recherches, IX, 6.

Artistement. À la manière d’un ouvrier, — Quant aux vestemens de peaus que Dieu feit aux premiers hommes, il ne les feit artistement, c'est à dire en la sorte que les hommes font quelque ouvrage ayans matiere et outils, ains les feit divi divinement et miracuieusernent. MAUMONT, trad. de $t JUSTIN, 269 vo (G., Compl.). Artificieusement ou habilement. — Je ne voy nulles charges contr’eux„. L’on a fait artistement contre eux un faux bruit, qu’il faut. necessaire-ment effacer. E. PAsQi.rIER, Lettres, XII, 1. Artoil, Artois (mot d’argot). Pain. Var., hist. et litt., VIII, 183. — Cf. Arti. Artoisonné. Rongé par 1e, s. artisons. Une aumusse d’escu.raulx de Calabn, doublée de menu ver, artuisonnee. Texte de 1514 (G., Compl..). Deux cens toysses de mernbreure et repa.rtaige_ _ _ le tout de bon boys blanc fil non artusenni’… _ Devis de Philibert de Lorme (Gay, Gloss. archi. 1. — (Fig.). Hé dieux. ! et qui eust sceu panser Le Monde estre de tel maniere ? y sçarois piece veoir entiere ; Ce Monde est tout artoisonné. Soi-tiee, II, 45. Artre. Insecte rongeur_ — Une laine ou drap chargé de poudre engendre aisement des artres, artisons et autres vermines qui les mangent. Du Pi NET, trad. çle PLANE, XI, 35 (G.). — Il y a des artres qui portent leurs coquilles comme fait un escargot. Ira., ib, (G.). — Pour garder les artres et tignes de gasti-Lr les draps., il faut mettre sur les draps de l’aluyne, herbe a.mere comme l’absinthe….. La despouille d’un serpent mis en une garderobbe empesche les artres et autre vermine. St FPLADIÇOIS DE SALES, Sermons aLangraphes„ (V] II, 54). Artuell, y, Arreil. Artnisonné, v. Artoison né. Artuson, Arttisonné, y. A il iso n, Arule. Sorte d’ornement. Enrichis de arule.s, carreau lx et parquetz. Entr. de Henry // Aruspice. — Les aruspices et divineurs anon-ùûrent… que les significations des sacrifices es-toient bonnes. SEYSSEL, trad. de TklUCVD/DE, VI, 12 (20ei vo). — Le Senat envoya en Toscane pour faire venir des Aruspices et divineurs. Id., trad, Cl1APP1E N, Guerrei9 civiles, 1V, 1. Aruspicine. Art des aruspices, — VouJez vous en sçavoir par l’art de Aruspicine ? Rabelais, III, 25. — Lattance Firrnian dict que Pastrolo-gie, necromantfe, magie> arnspicine, ont esté trouvees par les malins esprits. BoDirii-, Derman., 30 v°CG., Coinpl.), — Depuis que Valentinian et Valens… eurent de(endu l’aruspicine, qui estoit comme un des principaux fondemons di pua.. nisme. Fauchet, EglisegaiLi. (G., Corne). — Augures, aruspicines, extispicines. Pu. DE MX, Differ. de la Relig., I, ni, 1. — Ceste reV011.1-1 LOU du grand an n’est point receue entre noua Chrestiens qui repudions la tradition Toscane,’comme puisee du Diable, autheur de ! mensonger et inventeur de l’Aruspicine en laquelle tes Toscans colloquoient la science des Choses futurcs, par l’inspection des entrailles des bestes. Li Lov ries.rperfres, IV, 26, — Les Mages de Perse. sont renommez sur LOUS pour l’art d’a.rus-picine. Id., ib., VII, 2. Arytenorde, — Le tiers [cartilage… constitu unu figure semblable à un biberon de pot à huit on aiguiere : à cause dequoy a esté append de Grecs Arytenoïde. Ai i. PARÉ, IV, 15. A._rzille. Argile. — Il faut que d’une race il ei sorte des uns et des autres, comme raid mi po, fier,. qui d’une rnesme terre et arzille faict dei potz et des vases, les uns pour l’honneur et h beauté, les autres pour l’infamie et la sallauderie BRANTÔ : PilE. Cap. franç., M. de Montperwier (V25 As. Entre deux et os. Dans l’incertitude. — Depuis que par plusieurs serment elle m’eut affirmé beaucoup de fois qu’elle disoit vray., bien que je —fusse entre deux et az de la croire ou non, joyeuse je rern.erciay les Dieux. G. C. D. T., trad. de Boc-CACE, Fiammette, L. Vi, p. 388. De deux as. Sans valeur. — Vous avez ouy Iru ces beaux argumens de nostre Fere jesuite : vous en semble ? N’est il pas un excellent. Topic-gnou de deux as ? PH. DE MA RNIX, Dfft ? r d ta Eelg+ I Lv, 19. Asacrager. — Doibz je craindre d’entrer ? Nenin,.. G’y voys, tout veu et regardé, Et idusai ge ostre asacragé. SoÉÉies, III, 1.14. Asbeste, v. Asbestone Asbestin. De la nature de l’asbeste, indesti.uc…-tible au feu. — Ln feu qui tilut devore, tout de-guaste et consume : nettoye, purge et bianchisi ce seul Pantagruelion Carpasien Ashestin. RAT-LAS, In> 52. — Un ardent lychnion faict par de lin Abestin… par de lin Carpasien, lesquels feu plustost sont renouvellez quo consomu Id., V. 40. — La flamme du lin abestin esI droictement au centre de la grande lampe1 ib. — Pierre metamorphosé en Pape de Rome assis en ceste fatalle et ashestine cathedre, seule n’a pu estre consumée par l’ardeur de cc distillation. PH. DB MARNIX) Dif fer. de lez. Rel I, Hi, 4. — Elle… jetta dessus un beau inoucli de lin asbestin. BETLOALDE DE VERVILLE, VOYI ides Princes foriunez, p.’241. Aebeston (liedEato. ;  :, inextinguible). — L. beston, pierre pre-tieuse, consere a jamais h-) qu’il a conceu, par une propriété nomparei Si FRANÇOIS DE SALES, dei neDlir de Dieu, ni, 8. Cf, Rabelais : La pierre dicte ciem : r1-151-7. n’est p inextinguible que la soif de ma paternité’. I, 5. Indestructible au feu. — Le Pantagruelion r seulement ne sera C, 011SUMéne ards… mais s’en fin du feu extraict plus beau, plus blanc plus net que ne ry aviez jet. Pourtant et i ! pellé Asbeston. Rabelais, III, 52. — Larix grande fournaise de feu… est. en fin corrumpu dissipé._ Paribgruelion Asbeste plus test y renouvelé et nettoyé que corrumpu ou alter& I Asealabe. Sorte de reptile. labes. Attelabes. Rabelais, 1V, Arty foignant. (Expression d’argot.) — L’arty l’oignant, c’est de Ia merde. GuiLL. Bou. el’ET, 15e Seree„ III, 129. • Arudir. Rendre rude. — II me g a_dvis qui] nesi ja besoyng de kirlidyr, car il est rude assez desja. PALSGRAVE, Eselarc., p. 629. — Ce frotter de vostre robbe mitre la la.yne larudyra quant R la veue.I Dib., p. 630. Atudi. Hébété. — Darne Nature, ayant les • yeux mourans, En force pleurs et larmes decou-rans, Le chef baissé, les sens tout arudis. LE7b1 A IRE DE BELGES7 Plainte dit Desiré 165). Iinucee… 53 r41 ((1, Compl.).. ; Arulette, dirnin. dinde. — Le soubasto-ment d’icelle [fontaine I estoit di trespur et tres-limpide a]abastre, haulteur ayant de trois palmes, peu plus, en figure heptagonne, esgalement pari y par dehors, avec ses stylobates, arulettes, cima.-suites et undicuLa.tions doriques à l’entour. Rabelais, IV, 64. Ascalabote. Sorte de reptile. — Aspicz… As-calabotes. iErnorrhoicles. R.air3EtArs„ IV, 64. Ascalonie, echalotte. — L’oignon, et tel/es choses dont la saveur est dic I’rieuse. LA BOD„’larmoie>, p. 145 (G„ Compl,)„ Asçavanter, y ileeivaniter, Ascegaye, VI Azagaie. Ascendant, y. Ascendre. Ascendre. Monter. —, Jascens, nous FISCI•li dons, jasoe..ndys, jay asceridu, ja_scenderay, qti jascende, ascendre… Lesglise a en grant reve-rente le jour de’Ascension, a cause que noire Seigneur a.scendit aux cieulx. PA LS ir-. ; RAVE, Esclare., p. 438. — La face est rouge a cause du sang qui ascent en la teste et en la race. Itérgime de santé, 69 vo, Robinet. (G,)_ _Ascendant. S’élevant [au-dessus de l’horizon]. — Des chandelles qu’on luy portera il ne verra goutte plus clair si Arie.s ascendant de sa b-usche no trehusche, et n’est de sa corne esccirné. RABE-LAIS., Paniagr. Prognost., ch. 6. — Il feiL baltru une monn.oye d’argent au revers de laquelle y avoit Pyrnaige du signe ascendent en sa. naissance, qui estioit Capricorne. Mu..r.pqr DE SAINT GE 1..A.Y s., Advertiss. sur ks Jugernens d’Astrologie (111, 253). — L’astre divin, lequel à ma naissance Fut ascendant sur tous en l’hernispherei Souz qui mon ame heur ou ma-fleur espere, Commf.3 il plaira à sa grande puis.sance. PoriTus DE TYARD, Erreurs Amoureuses, L. 1, Solin. 41. — Si mon astre asc.endant ou les Parques fatales A vous m’ont destiné. N. ELL1t1N, Sonnets, L. p. 72. — Je n’ay s.oucy sous quel astre ascendant J’aye tiré quelque heureuse influence.. Ny quels flambeau.’au jour de ma naissance De doux aspects s’entrialloyent regardant. Am. JA CEEtv. Poet., L. 1, au lioy, U Les a_stres as cendans au jour de ta naissance Influerent sur toi ce qu’]ls avoientdeiiuix. p. DE BRACH, lites-langes (1576, 2042 vo. — Bien-heureux qui l’aura au point de sa naissance Pour son astre ascendant, et hien-heureux aussi De qui elle prendra un gracieux soucy, Faisant couler sur luy sa ce-leste influence. E. RitsQuiErt, la Puce (Il, 987). — Qu’ay-je fait aux neuf Sœurs, qu’a.y-je fait aux neuf Cieux, Qui ne m’ont accordé dominant ma naissance D’un Mercure assencla.nt, d’un soleil l’iniluance. Un quint ou trisne aspect en la Maison d’honneur ? Mu : eu : NÉ,.Poés. dei.e., 1 (11 I,. 207). (ubst.). Mouvement. ascestdanti — Ces marches et degres la nous signifient en Sens moral., la voye etiascenclant a beatitu.de. G. TORY, Champ L. III, 65 roi Mouvement d’une planète, d’un astre s’élf….vant au-dessus de l’horizon. — Firoduicte fut au plus der ascendant De toute estoille a nous mortelz hou.reux. MAÎJMCE ScFE, Delie, 210. Astve s’élevant a.u-dessus de l’horizon au moment de la naissa.nce d’une personne, — Ce. n’est plus moy qui croit à la puissance Du mouvement des astres ou dies cieux. Car trop en vain j’ay esté curieux De rascen.dant fatal de ma naissance. TAHu_REAu, Sonnet 35. — Qu’est-ce qu’Amour ? Le diray-je estre moyenné d’une similitude de mœurs ? Le diray-je prendre sa source d’une constellation et influence de mesme ascendant soubs lesquels nous s4..)mtnes nés ? E. PAsQuiElt, ilion 0 L. I (II, 727) — Et ne pense point que les biens Qui doyvent un jour estre tiens, Ny que ton heur plus desirable Coula sten toy quand tu nas-quis De ton ascendant, favorable, Car l’heur et le bien t’est acquis Par l’heur de ta mere admirable. O. DE MAGNY, Odes, II, 48, — S’il fault parler de vostre jour natal, Vostre ascendant heureusement fatal De vostre chef écarta tout le mal Qui aux humains peul t. nuire. Du BELLAY., Jeux Rusti ques, Contre les Petrarquistes. — Venus et Mars conjointz au jour de ma naissance, Maistrisant l’asc.enda.nt de ma nativité. Predirent que d’amour je seroi tourmenté. P. DE BRACH, Amours d’Ay-mee, L. I. Sonnet 3. — L’ascendant qui luisoit alors que je fus né. Eut contraire à ses rais un astre infortuné. PASSERATi Plainte de Cleophon’II, 103). — Ces bonnes bestes [les ânes] ont aussi la harnacheure grise, et symbolizent avec les Freres Cordeliers, par un commun ascendant en leur horoscope. PH. DE MAP.Nrx, Differ. de la Be iv, 16. — Si tu vins sur la terre en un tel ascendant Qu’il faille que ta vie y passe en corn-mandant, Que n’establissois tu ta fiere tyrannie Sur les Lions d’Affrique et Tigres d’Hyrcanie… ? MIEVTC.FIRESTIEN, la Reine d’Escosse, II, p. 86. — Suivant l’opinion de quelques fantasques Astrologues… il eroyoit que son ascendant com man-doit à ceIny du Roy. E. PAsQuiEn, Lettres, XVII, 5. — Selon Haly, la Pia.nette de Jupiter fut prinse de Dieu pour ascendant., quand il voulut creer le Ciq-.1, la Terre et ! es Elemense LE LOYER, IItt. dee SpeClireSo VII 1. — Là est. ceste ville qu’au temps passé pronostiqua un sage astrologue de rnoy, me disant qu’infailiblement à la prise d’une ville mon fier ascendant me menaçoit quo j’y devois mourir, BRANTÔME, (1ap. estr., M. de Bourbon I. 264. — La fortune, qu’il aYoit trouvée si bonne par son ascendant, luy continua si bien sa compagnie que de trois grandes républiques il en fit et en composa une. ID„ ib., Cosme de Médicis (II, 15). — Quelques re.sveurs diront que les villes à leur naissance ont leur ascendant comme les hommes, et que l’aspect des pla nettes et signes celestes tempere tellement leur fortune, qu’elles ne se peuvent avancer pins outre que leur permet ceste celeste influence. Du VAIR, Ouvert. des Grands Jours à Marseille., en, may 1612. Astre qui préside à la destinée (sans considération de naissance). — Durant. le berceau de ce prince, l’Europe, comme ayant lors pour ascendant un astre ignée et belliqueux, fut esmeue et rechauffee de toutris parts par diverses guerres. AUBIGNÉ, Hie I J’aV., 1, 1.. Destinée déterminée par l’ascendant. — Or sur ce Adam, pour mieux son dit fortifier, A sa femme escoutant monstre à domilier Et tirer l’a.scenda.nt de la nativité. MAURICE SCÉVE, Microcosme, L, III, p. 82. — il y eut plus.ieurs philosophes a.strologue.s et sur tous Nostradamus, qui, curieux de sonder son ascendant et horoscope, trouvarent qu’il seroit tifl jour ufl très grand, vaillant et très fortuné prince. 13RmicrâmF., , Cap. franç., le Roy Cheries IX (V, 240). — Or si par fois yescry suivant mon Ascendant, Je vous jure, encor est-ce à mon corps deffendant. REGNIER, Sai. 15. Par plaisanterie et jeu de mots). — Frere Jan s’estoit en la cuisine transporté et en l’a, scendent des broches et horoscope des fricassees consyde-roit quelle heure lors povoit estre. Rabelaisi IV, 63. Ascite.— Ascites est une espece d’hydropisie, quand il y a un amas d’eaux entre le peritoine et ies intestins, et ce nom luy a esté imposé pource que la membrane pleine d’eau s’enfle tout ainsi qu’une vescie, ou sac de cuir plein de quelque li queur. TA_GAULT, "Wei, Chir.e Annot. Compl.). Celui qui est atteint de cette maladie. — Un autre je vy hydropiques parfaitement guarir, tympanistes, ascites et hyposargues, leur frappant par neuf fois sur le ventre d’une bezasse Tene-die. Rabelais, V, 20.

Ascolies ()).1.ct). Une des fêtes en l’honneur de Dionysos. — Ce que faisoient ces hcru-tiques n’es toit qu’une knitation des superstitions Atheniennes où se remarquent les restes Ascolies. Le Loyer, Hist. des Spectres. VII, 10.

Ase, v. Abscondre.

Ase, v. Aze.

Aseur, v. Asseur.

Asinesque. D’àne. — Plusieurs, ignorans les qualitez de l’a.5rie et be mente qui. le deffend contre une vulgaire medisance, pensent avoir arraché une esguillette de l’honneur d’un homme quand ils l’ont coiffé de cette qualité asinesque. Des Lauriers, Fantaisies de Bruscambille, Prol. en faveur de l’asne (G. Compl.).

Asinin. D’âne. — Aucuns veulent estre serviz Par serviteurs courans comme cerfs —vifz, Et qui auront aureilles asinines Pour tout ouyr, sans responses canynes. J. Boucau., Epistres morales Traverseur, 1, 12. — Je ne doute pas que plusieurs autres oreilles ne s’y accommodent, voire n’iLit prennent plaisir, et principalement celles qui sont des belles et gra.ndes, et qui approchent plus des asinines. H. n.vrie, rorE, Mal. du lang. franç. itai L 57. — 7, e1ioit assez pour metamorpho ser leurs pourpoints en peaux d’asnes d’Arcadie, et leurs mitres en oreilles asinines. P. DE MARI. NE X, Di/fer. de la Relig., I, y, 2. — Il vous deduit de pied en cap les rasons pourquoy messire Jean c, roquemesse..+ s’enchevestre la teste asinine d’un begin. blanc. Id., ib.., II, Jo 21. — Lequel [asile] incontinent se met à genoux en belle dovotion ashtine. Id., ib., Additions. — Iceluy avec Sa bouche d’asne ne fait quiasnonner. B ; _dde ne peut entendre son langage asinini Trad. de Fo. LENTO, Merlin Coccaie, L. XXlif (11, 26).

Qui convient à l'âne. — Il ne fanait qu’user d’une. ptisanne qui se faict avec racine de chardon de nostre Dame, autrement espine blanche, chardon argentin, artichaut sauvage> et chardon asi-nin. Gu ITABOLTICIf ET, 24e Seree (IV, 81).

De la nature de l’âne. Besie asinine, ? nonture asinine. Ane ou itnesse. — Le bon pasteur Royal… informait ses enfans de la conduite et nourrisse-ment de toutes autres bestes bovines, chevalines, asinines. LEMAIRE DE BELGES, IIILZSir., I, 22. — Il n’est pas mesmes jusqu’aux montures asinines, L que ces bons saincts ne les en pourvoyent au be-seing. Tesr.o.oing saint Jacques, qui preste un asile à un sien pelerin qui avoit este p11. P. LI E •MARNIX, Dif fer. de la Reliig., I,)7, 10. — La mule-taille s’engendre des bestes chevalines et asinines accouplees ensemble, 0, I, F. : SERRES, Théâtre irAgric., IV, II.

Asiniquement. Sottement. il ut dit qu’il avait esté asiniquement jugé par le juge à quo, bien appelé par rappaRlit. Tabourot des Accords, Bigarrures, I. 6.

Asne 1. Sorte de machine de guerre. — Et le quatriesme qu’ilz appelaient l’asne en tiroit de plus petites que le lop. Chem. de J. TARDE,’p.1213 (G., Compl,).

Sorte de landier. — 2 petits landiers de fer appelés asnes.. Texte de i56ei (j„ Compl.).

L’âne a donné lieu à beaucoup de locutions figurées et proverbiales.

Asne debasté. Celui qui agit. follement, étourdiment. — Ce bon Irere estoit tousjoure joyeux et


brusque comme un petit asne debasté. LA NouE, Discours et mil., XXV, r Mi. — Autres di saient… que les premiers ti-narisj faisolent rages, affin de faire efforcer les derniers à faire les asne. desbatés. Brantôme, des Dames, part. Il ((X, 695). Asne rouge, — Aûn que je ne vous soye double, j comme un asne rouge, e veux bien que vous sça-chiez que je ne puis comprendre pourquoy vous contrenaturez le sommeil d’aprés disné, CB0.-LTÉ.111.s. Ire Ap. Disnée, 43-44.

Un asne qui a un bast neuf. — Ils en ont encor acquis un mondi. d’autres fprivilèges1 de plus haut style, qui les rendent fiers et rogues, comme un asne qui a un bas !. neuf. Pli. DI-1 MAR.N1I. Dif fer. de la Relie., I, "r 5.

(Jeu de mots. Charger comme un asne. Battre vigoureusement. — Les ennemys… voyans que là n’estait que le moyne, qui fuisoit cet esclandre, le chargerent de coups, comme on fa.ict un asne de boys. RAIIELAis, L 4 — Voyant son amie couchée sous Cingar, lequel avec poings et pieds prenoit sa mesure, cl.. la chargeait comme un asne de melons, ee s’avance au de vant de son ennemy. Trad. de FoLEDpuo, Merlin Coccaie, I, J+ XVII iiL 86).

Mener l'asne. — Comment, (dit Epistemon) tout le monde. chevauchera et je meneray l’asne„ le diable emporte qui en fera rien, RAnELArs, II, 26.

Faire de l’oreille d’asne. Faire le sot. — Il ne coustera gueres de baisser l’aureilie et de dire, Et bien, ce Sermon-la n’est que bon… Un homme qui fera de Paureille d’asne. qui viendra ici faire de l’hypocrite, pensera bien que, Dieu doive astre obligé à lui, de ce qu’il l’aura tant hannoré. CAL-viN, Serm. sur le Ps. CXIX, 18, (XXXII, 697.

Ne pas mettre qqch en oreille d’asne. Le. dire à qqn qui en fait usage, qui ne le laisse pas perdre. Le chappelain fut renvoyé fort rudement par le prince, avec charge de dire au roy de sa part reestoit venu vers sa majesté pour aucunement communiquer aux impietez et pollutions de Pantechrist romain… niais seulement pour luy rendre compte des fausses accusations qu’on luy avoit imposées. Ce qui ne fut mis en aureille d’asne. Car le pres.rre et les gardes furent enquis sur oest article. REGIYIER DE LA PLANCHE,. Hia. de Ment de France, II, 86.

A rude asne rude asnier, v. Asnier.

Monter sur l’asne. Prendre la suprérn.atie. — Elles hausseront la creste, et, voyant que ne vous pouvez passer d’elles, vous estrangleron.t mon-teront sur Pasne, et vous tiendront dessoubsen subjection. LA [’WEL les Tromperies, I, 4.

Contes de la peau d’asne. Récits invraisemblables. — Sur cela font des contes à perte de veue, ou bien, pour demeurer dedans les termes du vieux proverbe François, font des contes de la peau d’asne _Irusquels il n’y a rien que de l’asnerie. E. PASQUIER, Recherches, IX, 33.

Il y a de l'asne. Il y a qqch de mauvais, une bataille, des coups. Frere Jan… dist à Panta grue !. Il y aura icy de Pasne, je le prevoy. Ces Andouilles verierables vous pourroient par adventure prendre. pour Quaresnicprenant… Laissons ces repaissailles icy, et nous mettons en debvoir de leur resister. Rabelais. IV, 36. — Si lors ye J’eusse entendu, il y eusse eu de l’asne. Ye reee-vois tousjours quauque affront abec ces Nour-ma.ns. Aununsf.’„ Faenesee, fI, 13.

Laver la teste d’un asne. Prendre une peine inutile. — Aussi ceste raison est vive, Que a laver la teste d’un asne On n’y pert rien que la lessive. Sotties, III, 147. — Autres [officiers de la Quinte Essencej tondoient les Asiles, et. y trouvoient toi son de laine bien bonne… Autres la.voient les testes des Asnes, et n’y perdoient la labliVe. RA-BELAIS, V, 21. — Premièrement Il fault venir en la prison. — Je vous feray toute raison, Si vous raides un tour honneste. — Cela n’est que laver la teste De l’asne qui est aux Bons hommes. GrnE VIN, la Treoriére, V, i. — Plus haut ils ceient et moins les oyons nous. Ils ont beau alleguer que le Concile Aura.sicain a renversé la doctrine du frQ.nr, q arbitre et. de la justification par les œu vres… C’est tout autant comme s’ils iavoient la teste à ra.sne qui est aux chartreux à Paris. Pu. IJE IIIVIARNIX, Défier. d-e /a Rdig..I, y> 2. Tirer un pet d’un asne mort, se dit d’une chose impossible. — Et ne fut possible de tirer de luy une parole, non plus qu’un pet d’un asne mort. Rabelais) I, 15. — (Panurge à Tryuillogan). J’aymerois… autant entreprendre tirer un pet d’un Asne Mort, que de vous une resolution. 1D « II E, 36. — J’y vy un jeune Spodizateur. IequP.1 artificiellement tiroit des peds d’un Mlle mort, et en vendoit l’aune cinq sols. h., V. 21, CQgn..oiere k asnes a.0 bas t. Manquer de clair voyance. — Quant au. laquais, encor qu’il soit un peu actif el remuani, si pensay-je qu’il n’y a point de malice. — Vous (-.ognoissez les asiles u bah. Il est le plus vicieux du monde. LA n’y z v, le Mor fondu,. JII 5. L’asile du commun ea tousfours-nilbasté. n’y a point d’affection cordiale à ce qui est com mun à tous, et, comme dit le proverbe. L’asile du commun est tousjours mal hasté.. CHARRON, Sagesse, T, 55, Se donner ar. diable après son asne. S’abandon ner au désespoir (nous dirions aujourd’hui : jeter manche après k eogn.ée). — La triste condition de Tnaistre Jacques de la Tour le mit presques au desespoir toutesfoi U eut. meilleur cœur., il ne voulut pas se donner au cliabh..1 apres son asne, ny jetter le manche apres les escourgee, s, comme font les petits garçons qui fouettent le sabot. Bn-nom…DE DE VERFILLE, te Moyen de parvenir, Re sultat (I, 104), Stiler comme un asile à louer du. flageolet Tout à fait ignorant> — Vous ne faites que parlrr de parvenir, sans possible en sça, voir la practique, quoy peut estre vous estes stillé comme un asne à jouer du fla.geollet. BEROALDZ DE VERVII.J.F., te Moyen. de parvenir, Parlement (1, 167). l’astre asne paie, vostre (1$ne a pissé. — Et qui a-t’iI en cet Univers cogneu des sages ? qu’y a-t’il de remarquable ? une quinte essence celeste„ di rez-vous ; vrayement vous avez raison, vostre asne peite. BERoAtinE VERVILLE. k Moyen de parvenir, Parlement (I, 164). — 0 belle chose à nniter Là » là passez et touchez, votre asne a pissé. Id., ib. CI, 165). — Ces deux expressions semblent signifier : vous dites des sottises. Aime (au fém.). — Un voyeturier ayant plu sieurs chevaulx Entre lesquelz une povre asile estoit. HAUDE121.1T, Apologu.e$ ciSsopE, I, 2L —— Ainsi comment une a.ultre asne champestre Ayan 1e dos escorché po voit paistre, Un gros corbeau vint s’ailiecter sus elle. Io., ib., 1, 97. —Aisne 2. Par md5kre. asne. (Juron atténué, défor mation du mot âme), — Par mon asne je tlattra-PeraY• 1.-..A.RivEy, le Fidelle, III,.1. Asuee. Charge d’un âne, — L’on trouvera Plein tombereau De pronostifications, Armes, astrologa.tions, Et d’almanachs plus d’une asnér Forgez pour la pre.sente année. Anc. Poés. franç. tV, Mesure de capacité. — Six poinssons de vin, contenant vingt quatre asnees. Texte de 1537 (G.). — Ladite testatricem a doté, fondé et legué à_ ladite eglise de Parcieu en Dombes une pension annuelle et perpetuelle d’une asnee vin et une mesure bled froment. Testameni de Louise Labé (I, 167, — Item., donne et legue icelle testatrice Pernette sa vieille chambriere…… une pension viagere de 10 livres, d’un poinçon da trois asnees de vin et d’une asnee bled froment… — Item, la. dite testatrice. a donné et. legué à. Jacquesme Bal lasson… une pension annuelle et via.gere de deux asnees bled froment… mesure du lieu. ib. (I, r)0). — Items donne et. legue à Germain Borgne. de Cahors, cordonnier habita_nt à. Lyon, quatre asnees bled froment, Ib. (1, 173). "Mesure agraire, L’espace de terre qu’un âne pouvait labourer., — ou plutôt l’espace qu’on pouvait ensemencer avec une asne de blé. — On mesure la terre par portions les portions ont di vers noms selon les linux, c’i.Ls tans diversifices par le temps, dont les plus communes sont a.ujour d’huy entre nous Arpens, Saumes, _Asnees., Jour naux, Se, sterees, Acres, Couples-de-bœufs. O. riz Ss Thdôtre d’Agric., 1, 3. Asnelle. Petite à.nesse. — il ne s’est jamais. vu d’AsneIle Qui eut autant de grace. Mm e8 DES n..0CH ES SCCOlideS Œuvres, E’pi.eophe de Grisete, Asneret. Sorte de raisin. — On ne tient f.., ompte dos raisins cendrez, ni de ceux qu’on appelle asne rets et rabuscules, pour ce qu’ils desplaisent à Du Pu NET, trad. de PLINE, XIV„ (G.. Aneto. Anon. — Car aux plus vilz et. maigres asnetons Les plus gros fais l’on impose sans pa.use. J.. PARRADIN, Micropaedie, p. 86 (G.). Voila des gens volages, des gens clissolu.z et des bordez, où il n’y a non plus de prudence qu’en des asnettons. Calvin, Scrm4 sur le Deuter., 101 pç XVII, 4-13. Asnette. Petite ânesse, — Et hi pauvre petite Asnette Jamais ne mangera d’herbette, Jamais ne mangera chardon. Mm e2 DES ROCHES, Secondes Œuvres ; Epitaphe de Grisete, 34 vo. Asnichon, liknon.— Las à. malheur j’ai nourry ilasnichon, Et receu l’ours, baudet et Baudichon_ Ane, Po. franç.., IV, 97. — L’asne, si tost qni est hors du ventre de l’asnesse, doibt estre osté d’avec sa rnere.., et mis a cachette soubs une ju ment. Cela pourra es Ire faiet de nuict, en lieu obscur, lu y osta.nt son poulain, et y mettant l’as nischon comme s’il estoit d’elle. Corriti.Enu, trad. de COLUMELLE, VI, 3F). — LŒS dim. Astion et, Asnichon. M. De la Porte, Epithete.5, 34. vo. (En astronomie). Nom de deux étoiles du Ca, n cer — Y a deux petites estoilles au signe du Cancer, que les mathr…maticiens appellenl asni chons, entre lesquels y a comme une petite nuee qu’ils appellent eresche. Du PINET., trad. de PLINE, 25 (G.). Asnier (subst.). Conducteur d’ânes. A rude asne, rude (esnier. II faut traiter durement les mé chants, — Quand il voit. que nous sommes rudes à l’esperon, quo nous sommes tant tardifs et’aselles, il faut qu’il nous picque tant plus rude ment., comme on dit en commun proverbe. A rude asne, rude asnier. CALLvIN, Serin+ suek liv. de Job, 6 (XX XIII, 88). — il est vrai que ceci nous semble fort dur : mais notons qu’à rue a.sne rude asnier (comme on dit) et d’autant. que nous som mes un bois dur, il nous faut des chevilles bien dures, il nous faut de grands coups de marteau. Id., ib., 125 (XXXV, 82). — Aussi ne plains je gueres…, celles qui, pour estre despites, opiniastres, orgueille.uses, font. les hommes bons devenir mauvais… Et à telles femmes faut practiquer 1.. proverbe François : A rude asne rude osnicr. Count._ iweecifET, 38 Seree (1, ln). (Adj.). De la nature de l’âne. Ignorant, sot — Quant H est esche_tuffe, Hurte les gens comme un toreau ba.unier Fier et yreux, posé qu’il soit as-nier Comme Midas portant d’asnes oreilles. GRIN GORE’, kS AlieS trePriSeS (T, 118). — Qui falot • en plusieurs pays le peuple rebelle et detravé, les pages frians et mauvais, les escholiers bada, ulx et asniers ? Leurs gouverneurs, leurs eseuiers, leurs precepteurs n’estoien t Decretalistes. RABELAls, IV, 53. — Neantrnoins je cognoy la vertu de Ronsard. Et n’ay point, Dieu rnercy, une aine trop beliere, Ni un cerveau asnier. RivA.ITD EAU, Epistre à Remy Belleau (p. 225). — Comment sera-ce que le peuple les estimera [les médecins] experts et • sça.vans. veu qu’eux-inesmes s’enteappellent ignorons et asniers ? GuILL, Bo1’c : 14E7i, 10e Seree.(II, 1 M —Sur le poinct de la hestise et opinias • treté de leurs allegations, excuses et defences, as-nicrcs et brutales, nous sommes tous les jours à nous en prendre à_ la gorge. MONTAIGNE, III, 8 (IV, 19). (Subst., avec les mêmes sens), — Il y a ung grant tas diasniers Qui ont benefices à tas. GRIN • ciortE, le Prince des Sotz, Sottie (I, 220). — Or tre-soriers, amuseurs de deniers, Vous et vo z clers, se n’estes gros asniers, Bien retenir debvozce quolibetR.. DE COLLERYE, Epitaphee, 2i. — Va, gros asnier, te mesles-tu d’escripre Ma vie et. mort, pour inciter à rire Gens d’esperit ? Anc. Poés. franç., X, 12. — Que font les clercs ? Witz parlent., • ilz ont tort. Et les asniers ? chascuri les loue et Prise. J. BOUCHET„ Ope, p. 98 (G., Coinpl.), — Quiconque l’ait faict n’est pas un tel a_snier comme Quintin ou messire Antoine Pocque. CALVVii, Contre les Liberiins, ch. 2Pi (VII, 242), Quand des enfuis auront mal profité à i’escolle, qu’ils seront de gros asniers, apres que ils auront. esté un an sans advancer, il les Faut retourner à l’A B C, ID., Sem. sur le Deuter., 1 (XXV, 607). — Ils à appelleront des caphards et des resveurs… ils • ameneront de gros asniers qui jamais n’ont rien gousté en l’Escriture saincte. Id., ib.., 182 (XXVIII,’713). — Que seroit-ce si les enfans qui sont de hi plus haute reigle estoyent des as-niers, et que ceux qui sont plus bas eussent mieux pro fi té ? I D•, Serin, sur l’Epitre aux Cor (XLI X, 645). — Ro, le vilain (dira chacun) c’est • un monstre contre nature, qu’il soit desja ainsi grand„ et qu’on ait tant poursuyvi à son instruction, et cependant qu’il soit tousjours demeuré un asnier. Id., ib, XII X, 646). — Si quelcun par risée et moquurie voulait Faire jouer aux advo-cats des marmousets personnage de badins, il ne les pourroit faire parler plus sottement que font ces asniers. Id.. Irsw., I, xi, 15. — Puis qu’un tel est Juge, et n’est qu’un a.snier et ignorant, je le seray aussi bien que luy. Du FAIL, Contes d’Eu. trapel, 4 (I, 112). — Par toutes les places et quar-refours ne voyons que trompeurs et usuriers. Dans les Palais que chicanous. Es escholies et col-leges que pedents, asniers, corrompants la jeunesse. Supplerrient• du Catholicign, ch. 6„ dans Tri-cotel, édit. de JiS’at. Men., II, 50. Meule asniert :.).1eu1e tournée par un’âne. — Meule. Ronde, pesante… asniere. M. De la Porte, Epithetes, 264 vo. Asnierement. A la ma.nière d’un âne. — Est-ce pas leur bailler [aux Muses], au lieu de coronnes de laurier, à chacune un cahuet verd asnierernent, oreillé et houpeté de belles franges bigarrées ? TAi iri.-REAU., 1 el’Dial. du Dernocritie, p. 164. a.srlischon, y. A snichon, Aspalathe (ii : una01004., genêt épineux. 11 Quelques parfums faits aveeques safran et autres drogues Aromatiques que Dioscoride escrit estrg apeortees de. Syrie, comme l’Aspalatbe, qui cd une espece d’arbrisseau espineux. LE LOYER, des Speares, VIII, 1. — L’arc-en-ciel touchant l’espine aspalatus la rend plus odorante que le lys. S1 FrtAriçois DE Smfr, s., Amo « …er de Dieu, II, 5 ; — Le bel arc-eu-ciel rend odorantes toutes les plantes sur lesquelles il tumbe, mais plus que toutes incomparablement celles de l’aspalatus. ID., X1, 3. Asparge, y. Asperge. Aspect. Regard, vue. — Fiche donc toit aspect’en ma beauté FiDit equiparable. Lin1AIiu IIE BELGES, IllitS1r., I, 31_ — Arreste ton plaisant as pect sur la speciosite dont je suis decoreeId., 1, 32. — Tu as jetté ton rigoreux aspect Sur moy. MARC ». Dr.. NAV+, les Margucrites, Complainte pour., un prisonnier (III, 72). — Les Intelligences ce : lestes, les Dieux tant marins que terrestres en ont esté tous effrayez, voyans par l’usaige de cestuy be.nedict Pan tegruelion, les peuples Arctiques en plein aspect des Antarctiques, franchir la mer Athlanticque, passer les deux Tropieques… avoir l’un et l’autre Pole en voue à fleur de leur Orizon. R ABE LA IL III, 51. — Soubdâin la mer commença s’enfler… Le ciel tonner du hault, fouldroyer, es. Glairer, pluvoir, gresler… nos aspectz tous estre dissipez et perturbez. ID-.. IV, 18. — La Philosol phie que j’exerce ne demande point la solitude, et ne puis philosopher sans la communication de vous, qui estes l’astre sur lequel je dresse tous me$ aspects, et à la conduite duquel je voy tous les mouvernens de mon ciel. E. PASQUIER, Colloques d’Amour, 1. (11, 791)— Et terripe.i.rant ton impi. teux courroux Regarde moy d’un aspect un peu doux. Ard, JAMYN, Œuv. PoeL, L. y, 273 vo, — Tout de rnesme en est… d*un animal qui se trouve en Lybie, lequel tue par son regard… aussi bien que le Basilic, qui excite le venin par les rayons de son aspect, et le jette par sa vapeur au dommage de l’homme_ GUILL. BOUCHET, lge Seree (III, 203). Une puissance qui ne peut tomber en l’aspect de tes yeux les menera [les Diables]… hors de ta presence. LE LûYER, H. des Spectres, VII, 1, — Pour la lin du combat faict à l’aspect de plusieurs aIregardans deçà et delà le Rosne, la tiFrtunefut encores si bonne pour le seigneur der Créqui, qu’il abbat son ennerny et le tue. BRAN. irÔmE, Disc. sur les Dune (VI, 358). — Tout au devant et à t’aspect du peuple, y avoit trois arcades a façon de portes. Les grancM pardons d’A n. neey, dans S% François de Sales (Xnr, 407), — il luv a pieu, me faisant du bien, : n’inspirer avec un desir de vertu celuy de me rendre digne de l’aspect du plus parfaict et du plus victorieux Mo-nargue du inonde. REGN : En, Epitre au Roi. Manière de voir. A ()astre aspedi D’après votre manière de voir. — A tort quelquefois vous esba-hissez voyans villes con fla_grer et ardre par foudre et feu Etheré, et ignorans de qui, et par qui, et quelle pari tirolt cestuy esclandre horrible à vos Ire aspect, mais à, nous familier et utile. RABE-LAIS, V, 47. Sus l’asperg de. Du côté de. — La riviere de Loyre decoulloit sus l’aspeet de Septentrion. Rabelais, 53. Avoir asped vers. tire tourné vers, — Les islesOgygies ne sont loing du Port Samma.lo… En ne ru des quatre, laquelle plus a son aspect vers So leil couchant, on dict,.. habiter plusieurs divinateurs, vaticinateurs e prophetes. Rabelais, HL 24. Avoir son aspect. Avoir-vu.e. — 11 estoit un jour appuyé sur les Fenestres plus hautes du Palais de l’Empereur qui ont leur aspect sur la marine, et descouvrent do toutes parts. LE LOYER, Hist. des Spertres. H, 6, — Ce Caleerand estoit logé en une maison si tuee Ires du port de Palerme, ayant son aspect vers la Marinir. Id., III, 16. Avoir l’aspect de — Lesdictes montagnes auront tout le jour l’aspect des rayons du Soleil. PA LisSY, flerepte. veritable, p. 78. (En astrologie). Situation des astres, considérée dans son rapport avec la destinée des hommes_ — Le ciel soigneux, à vous favorisant. A.voit esleu re jour clair et luisant. Et disposé les astres plus insignes A doux aspects et amiables signes, Melin de Saint Gelay à Mlle de Tallard (II, 2, 17). —Prince destiné à choses si grandes… comme il appert par son horoscope, si une fois il eschappe quelque triste aspect en l’angle Occidental do la septierne maison. RABELA1s ia Seioenachie à94). — On sachet darriere pendent sont les faunes et malheurs propres et jamais ne sont veues ne entendues, fors de ceux qui des cieulx ont le benevole aspect. Id., Pantagruel, III, 15. — Conjecturallement je refererois cestuy heur de jugement en l’aspect ht : i.nevole des cieulx et faveur des Intelligences motrices. In., III, 44. — La re-volution fatale des corps celestes renversa sans dessus dessouz toute ma bonne fortune, et. tourna le malin aspect de Saturne sur ma maison. Amyot, Hist. L. II, 26 ro. — Doncques telle est on temps praesent la revolution des Cieulx, la constellation des Astres et aspect des Manettes, que quiconques coingnee perdera soub-dain deviendra ainsi riche ? Rabelais, IV. Prologue. — 0 cent fois don.q et cent fois bienheureux L’heureux aspect de mon astre amoureux I Du BELLA.Y, 1>Honnesge À, 5. — Cette lumiere nouvelle L’aspect aura plus heuré Que l’autre chienne cruelle Qui l’Icaride pucelle Suyvit au ciel azuré. DES AUTELS, Façons Lyriquesi VIL 33. — Je ay bien et croy que Nature Nous forma sous un aspect morne, Et par quelque secret su-préme Sympathia nôtre avanture. G. DE LA TAIS-SON NIER.E à Phidie, dans Bugnyon, Erotasmes de Pieidie et Gelasine, p. 106. — Chacun sa Planette R par mutuel aspect Regardant le naissant., mais par divers respect Chacune se mouvant sous divers orbe errant. MAIIR[CF, SCÈVE, MitroCOSifie, L. rH, p. ; 1’4. — Les Iumieres des astres et les influences de leurs tempera, tures sont cau.ses qu’eux mesmes se resjouis.sent en sientreregardant les uns les autres d’un bening aspect. Amyot, DeS Oracles gui ont cessé, 25. — Puis-je pas à bon droit me nommer rniserable. Et maudire l’aspect sous lequel je fus né ? D ESPOIrrEs, Diane, I, 40. — Plus d’aucun bon aspect je no suis regardé.. Id., Eleffies, 1. 2. — Fiché je la contemple [la lune] et luy narre ma paille., Accusant tous les feux de la ceieste plaine. Orion, la Pleiarle, lielice et. le Dau. Et tant. d’aspects malins qui causent mon destin. ib., ib., L 14. —Ce don seulement est permis A ceux que les Astres amis (Eilladent d’aspect favorable. AN.JAMYN, CEute. po., L. I, 66 ro.— Ou bien quelque astre a dessus mon enfance Tourné l’aspect de sa malle influence. JEAN DE LA TAILLE., Elregie 4 (II, 104), — Si, né sous bon aspect, tu avois le genie, Qui d’Apolon attire à soy la tom pagnie. VAUQUELIN DE LA FRESNA.YE, Art Poet., I (I, 16). Triree aspect, quaterne a-ved, qUirli(tri.PeCip Éloignement de deux astres égal au tiers, au quart, au cinquième du Zodiaque.. — Qu’au-je Fait aux neuf Sceurs, qu’ay je fait aux neuf Cieux Qui ne m’ont accorde dominant ma naissance D’un Mercure assendant, d’un soleil l’influance, Un quint ou trine aspect en la Maison d’honneur ? Au BI G N Poés. div., 1 (III, 207). Elle na.squit sons le 10e degré d’Aquarius, que Saturne se séparoyt de Vénus par quaterne aspect. BRANTÙME, des Du part. I, Marg., Reine de „Afav. (VIII, 123). A.speetable. Qui peut kre regardé. — En cela Dieu mia.voit fait plus he.nreux qu’Aristote, Platon.. Pline., ou autres qui s’estoient meslez de parler des corps celestes : car ce qu.’ils en ont dit. n toit que par imagination, ce qi m’a esté rendu aspeetable et subjet à. ma veille. TH E V ET, COSM, Og.r..1 X_ X_II, 10. Aspeetant. Spectateur. — Et combattoient Si furieusement que les aspectans en avoient hide, VA11-1.11ER, Hist. des choses faites en. ce Mon. inéd., p. 229 (G., Cornpl.). Aspection. Aspect. — Si la saison n’est par Mars condamnée, Ou par Saturne en l’opposition, Dont on a ve.u. ce jour Paspection. J, BOUCHRT, epistres familieres du Traverseur, Considération, égard. — Et on mette a destruction Sans respit, sans aspection De personne. J. BOUCHET, Regnars traversant. 97 ro Aspere. Apre, rude. — Les asperes et dures Alpes. J. BOUCHET, Mém. de la. Trém., ch. 17 (G.) — Où l’itinere aspere et. montueux Sou vent nous a fatiguez et lassez. Epiere du Linzo-sin, dans Rabotais, III, 277. Ici le latinisme est voulu. Fig. — Regardez au livre des Peres. Vous trouverez gens largement Qui ont souffert pairies as-peres. Nic. DE. LA CHESNAYE, Gond. de Ba.ncquet, 422 (G. Compl,), Juppiter Pere, Qui tout. tem-pere… Paix nous octroye, et guerre aspere Es longne de nostre einyspere. GUILL. CRETIN, Sur natie, du Dauph. Franois (p. 16’1), — Que c’est fortune ou bien doulte ou aspere. J. Bou-CHET, Labyr. de fart., 71 ro, Lenoir, édit. goth. (G., Corupp, — Dire le puis de, s bons peres le pere, Qui One n’usa de discipline. aspere, Id., Episeres /mi lieres d Traverseur, 68. — Le quart convent est pour les devotz peres VI vans eans soubz reigles tresasperes. Id., ib.. 95. — Car ton style est, ,. Doulx et fluent, loing de propos aspere. Id., ib „ 120. — Il faict donc bon avoir maistre scava.nt. Sage et prudent, qui ne soit trop aspere. Et qu’amour aye a l’enfant et au Fere, h Episgres morales du Travers-eut’, I 8. Asperer es’), Prendre de l’âpreté. — Les affaires s’aspererent et aygrirent si rudement de tous costez que… Du Bo i ; Id. A Y, Gen. des D. de Lorr. (G., Com0.), — L’on m’a mandé que le premier bassa qui commande a l’arme° turquesque, a charge d’entendre piustost à la paix avec ledict empereur, si l’Occasion s’en presente, que d’os-chauffer la guerre, a cause des incomrnoditez et. desadvantages que celle de Perse, qui ssaspere contre les Turcs, apporte à ceux cy. 13 juill, 1605, Legg+ miss. de Henri IV, L. VI, p. 479 (G., Compl.).. Asperge 1. Plus tne que ne sont eEtictes asperges (expression proverbia10. — Remede n’y a que d)escamper de hait, je dis plus tost que ne sont cuietes asperges. Rabelais, V. 7, (Prononciation). — Ny le turbot, ny le phaisant. Me seroit manger si plaisant. Commir..1 la c’en ree, ou. comme La blanche asparge, ou le lapas. Baïf, PoeineS, L. III II, 154).

(Masculin). — Vous en voiliez naistre les meil leurs Asperges du inonde. Je n’en daignerois excepter ceulx de Ravenne. R.A BELMS, 1V, 7. — Elle s’estoit jettee dedans un boscago, ou il y avoit force rouche et force asperges samivages, prioit fort simplement, en enfant., comme s)ilz eu.ssent eu sens de l’entendre, leur promet tant avec serment que, &ii la cachoyent… jamais elle ne les coupperoit, ny ne les brusteroit. Am Y OT, Thésée, 8. Cet exemple est moins probant que Je précédent, car on trouve sou vett t. ils se rappor tant à un nom féminin.

Asperge 2, v. Asperges.

Aspergement. Aspersion. — Et y avoit„, jeunes garsons… qui portoyent de beaux d’or el d’argent pour faire Ms aspergemens et effu sions qui se fonl es sacrces. Am Y oT, Paul Eende, 33. — il battoit l’eau et la faisait bondir en asper gement. Aketor, 68 vo (G., Compl.). Arroser, en forme diaspergement, avec la bouche, d’un peu d’eau nette et fresche, Du Fo un.L.0 u X Fauconn., 49 ro (G., Compl.).

Aspersoir. — Mon regard d’elle alors fut diverty Pour regarder arnytié qui pourtoit Le benoistier auquel souvent bouton Laspergement pour ce corps asperger… MICHEL D’A ! IiinO15E, le Babilon, re,

Asperger. Jeter en gouttes, répandre. — Il vauldra mieulx y espandre et asperger de l’eau tout doulcement. Cotereau, trad. de Columelle. V, 6, — Le sang en decoule, lequel elles aspergent en l’air avec une branche ou rameau • d’arbre, THEVET, COSInOgr., XXIII, I. — A cela le remede est d’asperger sur le.s Chous de l’eau fraische. O. IDE SERBES, Théâire dAgric4. VI, 8. — Autres aspergent dessus les branches de l’Arbre de l’eau en laquelle L’on aura fait mourir et pour.. rir des escrevis, ses. Io., ib.., VI, 27.

Jeter, répandre en menus grains. — Un autre sur les fricassées asperge du gyngeinbre et. du jçj, rp Trad. de {{sc|Folengo++, Merlin Coccaie, L. I (I, 22).

Asperges. Aspersion [d’eau bénite]. — Las perges faict ainsi que lentendoys… Soing qui tous jours mavoit accompaign.é Ma vistement saisy et empoigné., Mie DIlmBoisE, 1 Babilon, 47 ro. — Nous voyons que les plus lourdes fautes qui soyent, les Papistes +pensent qu’elles sont effacees par un signe de croix> ou par un asperges d’eau henite. CA L’UN, Serin..eur le Deuier., 41 (XXVI, 382). — Les Papistes… ont forgé des bagages pour servir à Dieu, comme de porter des chandelles à des marmousets, d’aller en pelerinage, d’ouir une messe, prendre tut asperges d’eau benit.e, et tous ces autres menus fatras. if51, 7/1.(\\y11 — Tout cela n’est point peché mortel (disent les Papistes) : mais ce ne sont que pechez veniels, il ne faut qu’un asperges d’eau benite pour tout. effacer. Id., ib, ,.152 (XXVIII, 339). — Quant aux pechés veniels, qu’on prenne seulement un asperge d’eau benite, qu’on face une croix… tout est effacé. Id., Serin, sur te liv. de Daniel, 28 (XLI, 623). —Quand ils auront CirCUy leurs autels] qu’ils auront jargonné avec leurs marmousets, qu’ils auront prins quelque asperges d’eau beniste. In., Serm+ sur l’Ilarinon. Evangel.„ 34 (XLVI, 422). — Quand il semble qu’ils ayent bien navré les cœurs jusques au profond, ils gairissent toutes les amer-turnes par quelques asperges de ceremonies. In., risiiL (15450), III, v, 1. — (Fig.). Par mille aS’pergets D’eau benne de Cour, et aultres genta traiets, Qui Le pourront servir à engeoler Lon home. FR. 13ABERT, tra.d : d’HonAcE,.LS’alyres, II. 5 (Paraphrase), (Par extension). Aspersion. — L’un nous vient faire un asperges d’eau chaude. CH. FONTAENE, la Foniaine Amour, Epistres, 4. Aspersoir, goupillon. — Or ce pasteur> ainsi que devisons, Pour asperges veldt te.nir en sa niain Glaive trenchant, repanda.nt sang humain. GIN GORE, l’Espoir de Paiz. (I, 173). — (l)ais le temple de Vénus) Les clappes sont de draps bien figurez… Les benoltiers„ des vaisseaux corperelz. Et là dedens ja.mais eaue ne gelle. Se l’asperge n.’est d’estoffe amortie. LENtAinE DE BEIA ES, la Concorde des deux Langages, 1 Te part. (III, 108). — Le benoistier… Pour eau beneite estoit de larmes plein… Mais bien est vra_y qu’il y u.voit dedans Pour aspergez une rose rentrée. Marot, le Temple de Gupido. — Ung benoistier je vis de pur argent Ou tout a coup voys lasperges plongeant Et faietz honneur à. ce cori Es tant inclite De la saincte eaue que lori dict boniilicto, M’eu EL d’AMBOISE, le Ba bilon, — print Festoie en son col, avec son clerc qui portoit l’asperge et l’eau be-noiste. NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, 6. — Aprés ces choses s’en va à resglise qui est. le grant habitacle où l’eaue se distille par un fil de soye, qui est l’asperge, faite de soye de pourceau. ID., il), — Je n’irois pas chanter sur la tumbe des morts, Prenant, comme tu dis, un Aspergés retors De Sauge ou de Cyprés ce seroient mes Vicaires. Ronsard, Response à quelque Ministre (V, 400). — 11 faut semer espais Sur luy do l’eau beneste avec un Aspergés. In, ib, (V, 401). — En a.pres je prendray, pour achever mon sort, Et la barbe et le tays d’une teste de mort, Pour servir d’esperges et garder l’eau eharmee. Œuv. Poe.. p. 91. — Ornemens religieux peints d’ossemens et testes de morts, surplys, eau-bo-niste, aspergez. MONTAIGNE, H, 12 (II, 341). — Elle leur subvient avec de l’eau lastrale Gringo rienne, de laquelle on arrouse fort devotement leurs sepulchres, avec un asperge t ou guepillon de soie de porc. Ph. de Marnix, Differ de la g., II, iv. 20. — Des vaisseaux faits comme nos benestiers, avec leurs aspergés. FA.ucnETF A n tiquitez, XII, 7. — Ses cheveux estaient tous herissoz, comme un aspergez. Trad. de FOLENGO, Merlin Cocci, L. VI (I, 144). Fusée composée de soufre et d’étoupes. — Pour faire aspergets pour soi défendre ou pour as saillir ses ennemis.,. il vous favt prendre un let ton ou un bout de pique de la longueur de 8 pieds. Lire de canonnerie (Gay, Gloss. archéoi.). Aspergiere. Pla.ntation d’asperges. — L’on chastre f aspergiere.1605 espergeriej, os tan t des tiges ce qu’y est treuvé de superflu. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric„ VI, 8. Aspergile. Aspersoir. — Au lieu toutestais d’une branche de lorier ou d’olive, les Romains usoyent d’un aspergile. G. Du C.liout, , Relig. deg anc. Rom., p. 289 (G., Compl.). Aspergir. Asperger, — Alexandre Peaue be nis te ordonna. Et en permist aspergir les maisons. Crauecaris, l’Espoir de Paix 0, 173).

Asperitude. Apreté, rudesse. — Asperitude de la. peau. TAGAuLT, /st, Mir., p. 1.2 (G., Compl.)• Tel medicamentz ne doibvent avoir aucune asperitude ou acrimonie. Id., ib., p. 16ii (G., Compl,).

Asperlucat. v. Esperlucat.

Asperner. Mépriser. — Ne vieilles despriser Seigneur celluy qui ta asperné. Le Peregrin, 235 (Vaganay, Deux rniile Aspers. Aspergé. — Asperse seray de toy (0 Seigneur de tout le monde) D'hyssope aspersoir tresmunde. B. AN EAU, Chant «tai, Non. Saupoudré. —E y eut un des gaudisseurs de Athenes, qui luy en donna un train de moequerie par ce vers : Sylla est une meure asperse de farine. Amy ecr, Sylla, 2. Asperger. Jeter en aspergeant. — Le roz pour faire pair avec eulx se tira sang de la main et as persa le sang sur son corps. V oy. d' A nt. Pigaphelai 335 (Den :Poulie, Notes lexicol.). Asperger. — Par Oudart feurent sur les flansez dictz 1)1.01Z mysterieux, touchees les mains, la malice baiseP, tous aspersez greaue beniste. RABE— LAIS, IV, L'Evesque... l'arrouse sept fois avecques Son asperges, comme pareillement il as-perse toute l'Eglise. P11. DE MARNIX, Differ de ta. Fielig„ L iv, 2. — (Fig.). Voy la censure generale. contre les erreurs dont les heretiques ont. aspersé la Bible. Id., ib., I, iv, I. Aspertule.— Grateron, dit aussi Rieble et As-pertule, à cause que par son aspreté, elle s'attache aux habiliemens de ceux qui l'approchent. O. DE SenitEs, Théâtre d' Agric., VI, 15. A.sphalté, Asphalte. — Et premierement cal-reutrerent les fentes des portes, là ou les ays ne joignoyent pas bien, avecques force mousse, et. force limon gluant, que bon nomme Bitume, ou Asphalté, AmyoT, Hist. iEihiop., L. IX, 98 VD. Asphaltique, — S'il y a au m.onde humeur pernicieuse, c'est ceste poix rouge, glaireuse et ennemie de celle qu'on dit asphaltique. CHOLLÉRES, 9e Matinée, p. 313, Asphrodille, V. Aphrodild. Aspic 1. (Féminin)" — Par loupz, par tigres puans et dissoluz,„ Par 'mars, par aspics dangereuses Devorés soyent, comme gens malheu reuses. Anc. Poe. jranç„ II. 2681 Aspic 2. Sorte de lavande, parfum que l'on en tirait. — Là vint une femme qui avoit une boite d'oignernent de fin aspic precieux. CALNIN, Bible franç., E. Marc, 14 (14V11, 128). — Marie print une livre dloignement de fin aspic precieux, et oi gnit les piedz de Jesus, ib„ E. Jean, 12 (LV11, 261). — Une once de baume ne res.pa.nclra pas tant d'odeur qu'une livre d'huile d'aspic, mais la senteur du baume sera tous-jours meil leure et plus a.ymable. FRANÇOIS DE SALES, Amour de Dieu., X. Aspide. Qui pique comme l'aspic. — Se pendre, se tuer, se ruer aux abisines. Se gorger d'une breze, ou se phlebotomer D'un aspide esguilhon. L. PA— ON (Suppl.) la Constance., p. 15. Aspidique. De la nature de l'aspic. — Les in.-fernaux au ipuytz inferial Puissent brancher ces sectes aspidmques. R. DE COLLERY Ee Ballades, 1. Aspirai I (adj.). Spiral. — Au chapiteau de leurs colonnes, ils mirent certains rouleaux façonnez en maniere d'une ligne aspiralle, lesquels en-tortillemens signifioyent les cheveux et coiffure de ladite Diane. PALISSY, Recepte veritable, p. 66. — Penses-Lu que les poissons qui erigent !eurs forteresses par lignes aspirales, ou en forme de limace, que ce soit sans quelque raison ? Id., ib., p. Aspirai 2. Ouverture pour la circulation de l'air. — Ceux qui en besongnent sont contraints d'es leu Li tolu. ; lei aspirals de leurs fourneaux soudain que leur besongne est cuitte. PALISSY. Disc. admir., des Terres d'argile, p. 300. Aspiratif. Qui sert à la respiration. — Les voyes aspiratives et sensitives. Grit 1i G ET, DiQ. leç., 2a (G., Cornpl.). Aspiration. Inspiration. — Ainsi faut il pour..+ estre... sage et praesage par aspiration divine, et apte à recepvoir benefice de divination... purger son esprit de toute humaine sollicitude. RASE-LAIS, III, 37. Faveur. — Le vent de prosperité et aspiration celestielle ne les veult favoriser plus avant. BuDÉ, /nad du Prince, ch. 36. — 11 [Pompée] fut plus aimé du Monde et advancé par le support et aspiration de Fortune que nul aultre n'avoil. esté devant luy. ID, ib., ch. 50. — Darius congnois-sant la faveur et aspiration de fortune soy ad-donner et incliner evidemme.nt sur Alexandre. In„ ib., édit. J. Foucher, ch. 33. AspIrement. Aspiration, désir_ — Nos tre espe-rance est aucunement meslee d'aspirement : si que nous n'esperons pas toul a rait sans aspirer, et n'aspirons jamais sans tout a fait e.sperer. St FRANÇOES DE SALES, AMiner de Dieu., 11, 16. — L'aspirernent donques est un rejetion dr rt.9e-rance, comme nestre cooperation l'est de la grate. ID. e ib. Aspirer (intrans.). Souiller. — Zephirus, le • gracieuix vent, commence à aspirer sur les arbres, plantes, herbes et arbustes. Anc. Prés. franç., XII, 266. Respirer. — Gest homme aspire. oncor, ergo il n'est pas mort. P. FAnru, l'Art de iihetor.. Li, I. p. 115. Aspirer à. Souffler sur. (Fig.. Favoriser., — OÙ Dieu aspire par sa faveur : il n'y a nulle de toutes ces choses laquelle ne nous tourne à bonheur et felicité. Calvin, Instit., XV1i, p_ 805. — Et ceux de [rostre temps à qui la Muse insigne Aspire vont portant la sourdesse pour signe. RoNsARD. Res pense à quelque Miniare (V, 404). — Le grand Daemon Lutelaire des Romains ne leur aspira pas pour un jour seulement, ny ne fut pas en vigueur pour un petit de temps. AMYQT, Finnt.zne des Ro mains, 11. — Je m'estimois heureux qu'elle me fust donnee. Pour devoir celebrer un heureux hy-menee Mais si le ciel n'aspire à mes louables voeux, Nous irons espouser en 'Acheron larveux, R. GARNIER, Antigone, 2322. — Au tans que le repos à souhait m'aspiroiti Je dizois eblouy de l'heur qui mieclairoit, Je rie puis chanceler, ma gloire est perdurable, Desportes, Ps. de David, 29. (Trans.). Envoyer [un souille], au propre et au figuré. — Du ciel transmet Juno Saturnienne Iris, devers la flotte Phrygienne : Et pour aller lui aspire les yens. DES MASURES, Eneide, V, p. 244. — Et de là vient que le Ciel noble et monde Aspire en terre une amour affective, De procreer tout ce qui y abonde. LEMAIRE DE BE/4GES, Concorde des cle ?,ex Langages, 1 re part. 115. — Qu'Apollon. Delphien m'aspire Le second vent de ses neuf seurs Si bien que ce nouveau Navire Aborde au port de tes faveurs. I) Es AUTELS, Feeolee Lyriques, 5. nventer, — Tel lieu, tant par le moyen des petites °stems qui se ramifient par icoluy que par le benefice d'insensible transpiration, est continuellement aspiré et eventilé de la frigidité de l'air qui nous environne. AmBH, PARÉ, VI, 23, Inspirer. — Garnier, qui d'une voix hardie Vas animant la Tragedie, Aspiré des saintes fureurs D’Apollon. R. Belleaue PetiÉes Inventions, Ode Garnier (I, 159). Désirer…Parquoy voyant que mon bien aspiré Me menassoit et ruyne et naufrage, Je fey carene„ attendant a rumbrage Que voile reit mon aveugle Nocher. MA u rucF. ScÈvr., Delle, 39.En vous je vy, et en vous je respire ; Autre riche.ss e au monde je n’aspire. Ronsard, Elegie8, var. 1572-1578 (IV, 88(4. —Qui doute que plusieurs nations, nos voisines, n’aspirent une telle occasion ? LA Nor y…, Disc. pol. et "nél,., I, p.. 28. (Avec un infinitif complément précédé ou non d’une préposition) (leste sacree amitié La.nt a (-1, mply ee ciel, que peu de gens sont… qui ne ayent ambitieusement a.spire estre receuz en icelle. RA-BELAIS, I, 31. II aspire de Vesloig, ner tellement de moy que tu me puisses oublier. A. SEVIN, trad, de BoccAcE, le Philocope, L. II, SU y°. EStaIIS pressés d’une grande pauvreté, aspirans d’estre riches. AMBEL PARÉ, XIX, 26. (Subst.). Cest aspirer, qui souvent m’a faict craindre Qu’on entendist mes peines sans parler, N’est point souspir. MELIN DE SA UNT-GELATS> D iXa inS, etc., 35 (11, 108). Asplenon. Sorte d’herbe. Les asiles malades de l’humeur melancholique mangent l’asplenon, herbe dite vulgairement coterac ou citerac,. LE BLANC, trad. de CARDAN, 1O r° (G, , CQMpi.). Aspre 1. Rude, escarpé. Ilz se pourroyent tout à leur aise retirer en sauveté dedans les montagnes et lieux aspres, ou les ennemis ne les pour-royent s-u.yvre. AmToT, Crassus.> 30. Hargneux. Il estoit bien malaisé d’en approcher sans estre descouverts, t cause de quelques petits chiens q> u’avoit un jardinier aupres de là, lesquels estoyent aspres à merveilles, et ne les pouvoit on faire taire. AmYo-r,.Aratu.-.5, Aspre ancre, aspre arteriee 17. Artere. Aspre 2. Petite monnaie d’argent turque. Les aspres que Pori apporte aux dicts thresoriers des daces. Foy. de M. d’Aramon, 42 (Delboalle, Nntes iexico1.). [St Georges] est en si bonne opinion de saincte vie envers lesdits MahcFrnetans, que si un larron… avoit desrobé la valleu.r d’un aspre le jour sainct George, il seroit mis à mort. TH.EvE-r, Cosm-ogr., III, 6. Quand ils vont ainsi en campaigne„ lesdits Officiers sont conduit :, par un Topgi bassi, qui a soixante aspres n des pendre par jour. In. t ib.. V, 10. Auquel vous donnez trois ou quatre aspres pour sa peine, et pour te vin dudit esclave un aspre. Id., ib., la 14. II [Genusbey] ordonna par son testament que tous ses captif ; Chrestiens auroient liberté de sien aller en leur païs, et que pour ce faire il seroit deli vré à chacun d’eux deux mil Aspres. Id., ib., _XVIII, 6. La monno-ye de laquelle il [Mahomet II] usoit au paravan’t que jouir de l’Empire, comme Chequins d’or, Aspres et Medins, XVIII, 15. Ceux cy.„ luy mettent… en l’une [pocliej vingt ducats, d’or, et en l’autre la mon-noye, qui sont mille Aspres. Ce sont petites piect’… d’argent cornues, plus quarrees que rondes, cin quante desquelles vallent un ducat, Id., ib.> XIX, 2. Pour dix aspres, il se trouve tous les jours entre eux [les Turcs] qui se donnera une bien profonde taillade dans le bras ou dans le-s cuisses. lifloNT.AroxE„ I, 40 (I, 340). Aspresse. Aspérité, âpreté„ rudesse. L’homme par art à Nature commande Que son aspresse en dousseur dl’amende. PELETLER tu A.N.S, Vers lyPiques, 1’Autonne, p. 94. La part où tu fuis, mais tresse, Ce sont lieux tous pleins d’apresse : Va je te pry lentement. Baïf, Poemes, L. I (II, 50). Avee peine et sueur il faut Grimper la montagne fasch.euse, Aspre, rude, roide, es-pincuse Il faut froisser dix mille aspresses Devant que monté sur le haut Tu sois receu par les Denses [les Muses]. lb.. ib„ L, VIII (If, 29-2). Une âpresse sauvage et rude et mal tretable, Qui d’un menton raz é Mt recommendable., Avec des noires dents : tenant pour arresté Que c’est la —vertu. vraye et pare liberté. Id., Passeterns, L. III (IV.. 317), Violence, ardeur, vivacité, Cest.oit ung second Meleager„. poursuivant par grand aspresse le dangereux Sengler de la Deesse Diane. Li : _ MAIRE DE BELGES, la Coaconne Mapgapitique (1V, 19). Elle se pasma illecques par grand aspresse de dueil inenarra_ble. In., ib. (IV, 136). La grande indignation de tous lesdits Princes se redoubla °nitre mesure :’offense contumelieuse les aguillonna par aspresse redouhlee et la ver gongne inferee se represento cent fois plus grande. ID 1, latter., II, 14. Les hommes (tannes donneront declens en bon ordre. Et fut combatu par une merveilleuse ardeur et aspresse. Io., ib., III, 1. Il tourneren I en fuite avec leur Roy Gonde-mar, Lequel fut Sililpry piiF Clodomir, roy d’Or-leans, par si grande raideur et aspresse qu’il ses-longna assez de ses gens. 1D., ib., III, 2. Quant vous aurez des gensclarmes la presse. Et que vous biens mangeront par aspresse… Patiemment sup portez leur derroy. Bei UCHET, Epistres morales du Traverseur, Il, vi, 8. A celle fin que la pluye menue, Ou du Soleil l’aspresse survenue Ardente et forte, et froideur borealle Penetrative, enfin ne l’arde et halle. PE LETI ER ru MANS, ler Liv. des Geoegiqueg, p. 54.. Acioncqi des viens recommence l’aspresse. Et se refait la pluye plus es-paisse. Id., ib.., p. 64. Voicy par l’air l’ennemi plein d’aspresse, D’un bat sifflant Nise la suit et presse.’D., ib, , p. 67. Quand par Hector les feux Troyens dardez (Qui petilloient par une grand’aspresse) Brusloient au port le retour de la Grece : Je dis les nus. RoxsA RD, Pièces retran chées, Hymnes (VI, 159).. L’ennemy qui„.„ De son soudain dessein, d’orgueil, d’ardeur) (ras-presse, Estoit, je croy, pour l’heure encor plus poussé qu’eux. JODBLLE., Discoe.ers de iules César (II, 256). L’autre, ayant eri main des balles de plomb, les jettoit de grande aspresse. F. BRET1 trad. de LuciErq, Le.riphan.e, S. Ceste ;..1.spresse et violence de fureur est cous-tumiere aux cœurs genereux. LE LOYER., Hist. des Spectres, II, 5. Comme les uns et les autres combattoient d’as-presse, apparut entre les gens de cheval Normands un Chevalier grand à merveille. Id., ib.„ VI, 12 A. ction violente. Durant ce deserroy, En quelle part et ordre estoit le Roy ? Se gecta-il des premiers en la presse, Ou eslongna l’aigreur de telle a.spresse ? GUILL. CRETIN, l’Apparition de Jacques de Chabannes (p.188). Qualité de ce qui est pénible. Lie m’estais résolu et déterminé que, mourant honnorablement parmi : y les armes, je me peusse dellivrer et mon esprit. d’une si grande asprezze et surcharge de mes affaires. BR ANTÔM E. Rodomontades egpai greolle.e (VII, 70). Asprei (dirnin.). Un peu rude. L’herbe Pan tagruelion… les feueilles aspret tes, comme l’Orcanette duret Les,. incisées au tour. Rabelais, 49.

Aspreur. Apreté, tristesse., rudesse, violence. —-Comme aspreur donc me bannit de repos. Ainsi je veux user d’un aspre style. VAsQuIN trad. de. PÉ.TBARQuE, L. I, Chant 22. — L'aspreur de ton desastre est cause que tu jettes De ton esprit mal-sain ces menaces profelles. R. Garnier, 1.a Troade, â49.. — La chaleur n’y peult rien, l’aspreur des hyvers. Du Verdier, Biblioih„ préf., p. 28 (G.). Asprezze, Aspresse. Aeprir, Rendre âpre, rude. —[Pallas] (horrible en son arinet Que la Gorgone asprist de mainte escaille), A coups de pique esbranioit la muraille. RONSA RD, FranCiade, I (III. 13), Exciter, irriter. — Ja, sous la claire n.uict les °races et. Venus. Compaignons des Sylvains et des Satyres nus> Gambadent sur les prez, tandis que le bon Feuvre Dessous l’antre /LE tnea.n ce.)qu haste son œuvre, Et, des hanches boiteux, a.sprist la flamme d’eau, Pince ta rnace ardente et la bat au marteau. Ronsard, Elegies, la. Mort de Narcisse% var. de 1573 (édit. Laumonier, t. VII, p. 412). — Comme en l’eau ma bouche se baignait, Elle a.valoit encor da.van.tage de lime, Qui, soufreuse, asprissoit la fievre de mon ame AM. J AM ? N, Œu’. pot., 1, 4, III, 128 ro. — N’est-ce assez que je link., et que l’ex-treine,.. ardeur Du feu qui me détruit devient encor plus forte, Sans qu’un vent de soupirs à claque moment sorte Pour en saulTiant asprir et. doubler sa fureur ? Id., ib., L. 1V, 1CM ro. — Cent et cent fois souffla la force eL le courage Dans les veines d’Hector, Pa.sprissant au carnage Des ennemis hatus, qui tuyolent.à. ses coups. R. GArtmEn, Mare Antoine, 500. — Qu’est-ce qui vous as-prist ? quelle fureur vous pique De vouloir devaler t[1 ma.rez Plutonique ? ln., Antigone, 217.. — Tous travaillent à qui mieus mieus : L’un met Pouvrauge à la fornaize, Un autre prend Peau de mes.yeux, 1n arroze et asprist la braize. P. DE BEACH, Brai. funebres-, Ode 2, (Intrans.). Devenir rude, s’irriter. — Et ta mer en rage. puissante De noirs orages asprissante. Lue DE LA. PORTE, trad. d’HO PLACE., Odes, 1, 5. — Garde, garde, car asprissant Contre Lelz clesho-’lestes, Deux grandes cornes en cossant Je dresse toutes prestes. Id., ib., Epodes, 6. S’asprir. Devenir violent, s’exciter, s’irriter. — Il faut. qu’en la vapeur dans l’aller arnassee Par le mouvoir d’enhaut la flamme comancee Ne s’as prisse si fort devore tout. Ne soit si morne aussi qu’elle s’éteigne à coup. BAÏ Fo le Premier des Meteores (II, 23). — Il est comme un grand feu qui ravage allumé Le teste d’un logis ja presque consumé, Il ratnpe furieux, de toict en toict s’élance, Plus on lu-y jette d’eau, plus a de violence : Il s’enflamme, il s’asprit de l’adversaire effort. R. GA_RNIER, Cor/taie., 713. Auparavant qu’il se fut ainsi aspry contre rnoy. THEVET, COS-mogr., V, 7. — A la nourriture desquels [singes] ils prennent plaisir, les apprivoisons en leurs maisons, pour en avoir le passetemps> et les faire battre avec leurs chiens enclainez à fii. que les chiens ne les estranglent s’ils s’asprissoient contre leurs singes. Io., ib„ XI, 21, —L leu de son amour par ma frayeur s’asprit. R. GA ENFER, Marc Antoine., 452. Aspri, Devenu àprer rude. — Ceux qui contre le vent dos Aquilt.im, ; aLspris Endurcissent leur peau luy font mieux resistan.ce. Am. JAmytii, Œ. poéi., L. IV, 169 vo. Aspron. Sorte de poisson.— Les Lyonnois appellent ce poisson semblable au goujon apron> dont se doit nommer en latin asper, de l’aspreté de ses escailles, L. JOUBERT, l’Hist. des Poissons de RONDELET, des Poissons de riv., ch. 29 (G., Compl.), — Aspron, ab asperitate squammarum, petit poisson ressemblant au goujon, on le-q pesai ? seulement entre Vienne et Lyon. NrcoT Compl.). Asproyer (s’). Devenir rude, se hérisser, — Tout à-rentour s’y asproye l’hortye. Et le chardon, et, a ronce sortye D’entre les rocz, et les halliers.mordan.s, Qui font seigner les mains des ahor-dans. Ronsard, hryraree de ta Philosophie, édit. de 1555 UV, 412). Asquenée, V. Haquenée. Assabler (trans4. Emplir de sable. — L’eau se convertit en pluye et en gresle fascheuse, elle s’enfle en flots et. en vagues, et assable tout par ses ragaz. Di PINET, trad. de PLINE, II, 63 CG., Coing). — L’imperfection des montagnes qui commandent à ceste plaine luy apporte grand profit, car Peau ordinaire qui tombe’(les montagnes ne la peut assabler, pour ce qu’uJJ ri y coule et passe aisement. Id., ib.., XVII I, 2 (G., CompL). Ensabler. — Le danger de cas syrtes vient en-tierement du sable qui assable le plus souvent les navires. Du PI : NET, trad. de PLINE,. V, 4 (G., Compl.), Tenir engagé dans le sable, retenir au rivage. — Toi, de la mer et du large environ Et de l’arene, Archite, innumerabie Grand mesureur, ore le petit. don D’un peu de pouldre au bord Matin t’assabIe. Luc De la Porte, trad. d’HonAcE, Odes. C, 28. EsÉre assablé. S’enfoncer dans le sable, siensa.-bien — Affin qu’estantz les navires deschargées d’autant., elles ne fussent assablées de la greve. Esr. Dt LA Pl. &Nein) trad. des Cinq premiers’ivres des Annates de TAC-ITE. L. 1, p. 42. — En se servans de leur canon, iLs en donnèrent un coup si dommageable à la Royale qu’en voulant scier de l’arrière elle fut aussi assablée. Au BIG N É, VI11, 17. — Un des batteaux qui avoyent passé la troupe fut assablé. In., ib., XI, 6. (Intrans,). S’ensabler. — La mer y est fort basse, et pource tous les vaisseaux qui y abbor-dent sont en danger d’assabler. Du PINEr, trad. de PLINE, VI, 27 (0.> Compl.), Slassabler. S’ensabler. — Tu vivras plus heureux, Lambertb si tu passages Sans paureux Vas-sabler aux dangereux rivages. BUTTET, k Second Livre des Vers, Ode 11. — La Florissante… en se maniant pour faire tirer quelques coups, s’assablo sur —un banc.. AuBicNÉ. Hist, fini.. VIII. I. — Ceux qui ne se pourront relever de la bourbe où Lis se sont enfoncez, ni remettre les voiles aprés s’estre assablez, ceux là doibvent changer leurs fades excuses en recognoissance de leur peché. Id., Traitié sur les guerres civiles, ch. 2 (H, 7). A, esablé. Ensablé_ — Oultre ce__ vint à force davirons jecter le navire ou il estoit sur un sable maresqueulx,.. et ne hougeoit de là., faingna.nt que sonclict navire tenoit au limon de la terre, ou estoit assablé. SEYSSEL. trad. d’Appism, Guerres civiles. V., 1L — Navire Ioing du vray port assa, -blée, Feuille agitée de l’impetuoux vent, Arne qui es de douleur acca.blée, Tire toy hors de ce corps non sçavant. MA KG. D E NA.-v., Dern, Na-vire, p. 385, — Ce pauvre matelot, ce forsat et esclave En la rade assablé, que la fortune brave. G. Bol_TriiN, 80 ?  ?  ? 1.., au seigneur de Latour Landry — Ceux d’Anvers édifièrent un chasteau flottant„. Ceste lourde pièce> de grand colle perdit à son premier exploit, demeurant a.ssabiée et sur le costé. AuBIG, Hit. Uni., X, 22_ Assablissement. En sala eine n t. — At. te risse-mens et a.ssablissemens des principales rivieres. Declar. de Charles IX sur les aiteris-semerts ((L, Compl.).

Assaciner, v. Assassiner,

Assagaie, v. Azagaie.

Assagir. Devenir sage. — L’homme a_ssagist en mariage. Contredictz de Songeereuz, 47 ro (G., Cornpl,). — Vieillir n’est pas assagir, CHAI-au-J.1’i, Sugesee, XXXVIŒ1 Cornpl.). — Celui qui 211112. fait le fou tout le long des : leurs gras n’assagirk. pas ie Mercredi par la cendre. BEROALDE DE VER-’le’LLE, k Moyen de parvenir, Section (I, 267). Assagissement. Action de rendre sage, ou de devenir sage. — L’affinement. des esprits, ce n’en est pas rassagissement. MoNTAic.NE, III, 9 (IV, 43). — L’affinement des esprits n’est pas Passa-gissement CHARHOZ1i, Sagesse, I, 14., — L’assagissement ou amendement qui vient par le chagrin, le degoust et foiblesse, n’est pas vray ny conscien-Lieux, niais lasche et catarreux. Id., ib., II, S. Assaier. Essayer. — Je to donne pour arres le vers Sapphique, par autre avant moi non mis en ayant, rymé à la mode accoutumée (chose si difficile que nul ne le scait qui ne Passai « BurrET, r Auteur au Lecteur, xxxvi. Affronter. — Ilz luy sernbloient cleliberez a bien le servir, et assaier tous dangiers. SEYSSEL, trad. de DIODORE,. le 13 (17 ro). S’assaier. Essayer de. — Ces cas arduz surmontent tous mes sens, En y pensant, incapable me sens De prendre plume, et m’assaier escrire. J. BOUCHET, Epistres familieres du Traverseur, 121. Assaillement. Attaque, assaut, — Voiant si soudain assaillem.ent, NOGUIER, Hist. Talas., 11 (G,), — (Dom Pe.droj ne —vouloit qu’ilz bougeassent de leur retrenchenient et a.dvantage, voulans là attendre l’assaillement. BRANTÔME,. Couronnas françois (V, 317). — Lesquelles, après toutes les formes dia.ssaillemens observées par grandes importunilez, sont contrainctes de faire le signal et recevoir leurs doux ennemis dans leurs forteresses. Id., des Dames, part. JI (IX, Si)..A..ssalileur. Celui qui attaque, assaillant, agresseur. — Quant. est. de Passau] I, Si oultraigeux, c’est beaucoup le meilleur De resister ; rnesme-ment. il le fault, Puis que Karcsme est premier assailleur. Ane. Pnés. franç., X, 120. — Double louange pelait 1…Tenir de transmuer un transmueur, comme d’assaillir un assailleur, de tromper un trompeur, et moquer un moqueur. Marot, au Roy touchant la Metamorphose„ — Devant que entrer en bataille, promettoit au mieux faisant, au plus hardy assailleur, plus robuste combattant, ceste exemption ou immunité des devoirs susdicts. Du FA ii„ Propoe Rustiques, au Lecteur. p. 8. — L’assailleur bien souvent vaut moins que l’assailli, RONSAIU, &l’agites et Mascarades. Eelogue 3 (III, 409). Assailleur ou Assaillant. M. De la Porte, Epithetes, 35 ro. — U me semble qu’un ravelin où il y a soldats doit tenir un mois pour le moins, fust-ce contre le Prince de Parme, qui est le plus dextre usailIeur de villes que je sçache. LA NOUE, Dise. po/. ci mil., XVIII, 4, p. 406, — Les Demons… sont violens assailleurs… et cuident du premier assaut emporter le.s gens de bien. LE boy Hist, des Spectres, VIII, 11. Assaillie (subst.). Attaque. — Ou de reproche auront mainte assaillie. J. Doucir ET, EpiStireS mn-raies d Traverseur, 11, 2. A ssailliri. (Expression proverbiale) Bien as-saiili, bkn debattee, ou bien dejendu. — A la fin.. Fort contre fort, fin contre fin, Bien assailly, bien debetu. Le bon homme fut abbatu. MAR’Vierge repentie, édit. Guiffrey, t. If, p. 254. — Su y eut bien assailly, il y eut aussi bien defundu.L 1 NOUE, Disc. pol. ei mil., XXVI, 1, p. 663. — 1 choses estans en cette façon dispu Ééeso el. à bien ; sailli bien &fondu, avant que d’y interposer auc Decret„ il fut advisé d’implorer la grace du Soir Esprit. E. PAsQumn, Recherches, III, 24. — Roy Cavades est adverty de ce thresor, et se H en devoir d’occupper le chastF.1..au par Force d’homes. Mais à bien assailly, bie.n &rendu. 1 Diables repousserent… Cava_des et ses gens. ; LOY ER., Hist_ des Spectres, IV,.12. — Il livre l’; saut. A bien assailly„ mieux_ deffendu, et eF…t c€ traint de sonner la retraitte. E. PASQUIER, 1 CheireheS, VI, 4. — Grandes raisons certes de part d’Alfonse, mais non moindres de celle René… Tout cela s’appelle, à bien a.ssaillir bi deffendre. Id.., ib., V1, 28. — Grande cause deux braves champions [Ramus et Charpentie qui sans ministere d’Advocats entreront champ, en presence du Parlement et d’une in nité de peuple. En quoy je puis dire,.. que,.+ Lut à bien assailiy bien defendu, et à un bie.an j beau retour. In., ib., IX, 20. (Formes.) Indicatif présent., — 1 G Par un de ; de monstrer ma prouesse Souvent Passaulx. IVI BOT, RandeallX, 9. — Si je L’assauls, Amour, Di’qui m’es trop cognu. Pour neant en ton camp feray des allarmes. RoNsARD, Amours de Mu/ (I, 185). — Tu campes à ses murs, que tu assa:sans fruit, Pour n’y avoir (malheur !) tes m chines conduit, R. GArtmE, Marc Antoine, 95. Vien-çà, Vénus ; mais pourquoi m’assaux-tu Da nostre camp, au milieu des gens d’aunes… ? BRA TÔME, _PoéS, inéd., 28 2, 419, — Bien tost apr ceste fortune là, Une autre pire encores se mes De m’assaillir, et ehascun jour rn’ftssault. MAR() Epistres, J. — Si quelqu’un nous assailli; de propos:pourquoy c’est que Dieu en a predestin aucuns à damnation, lesquelz ne Pavoient poi ; merité. CALitIN, Instit„ Vin, p. 478. — Le Diab assault en trahison et au despourveu, pour oppi mer devant qu’on y Purise 1D., ib., IX, p. 558. Cette belle el-men-Liu u[ d’Amour et la mienne S’ai treve nous guerroye. Amour en vain Passau Baïf, Amour de Francine, L. 1 (I, 126). — Il Ois; par les yeux au ra.mpart de mon cumr, 11 Passieg il l’a_ssaut, lot donne la bataille. IL Belleau, Bergerie, lre : Iourn. L 276). — Si l’on t’assaut, te de(e.n_ Baïf, Mimes, L. II (V. 90). — Je su ob/igé,’à la Fortune, dequoi ell.’n’assaut si sou vent de inesme sorte d’armes. Llle m’y façonn et n-J." : 1…r dresse par usage. MONTAGNE, III. 13 (I\ 247). —, Amour dedans fe cœur m’assaut si vivi ment Qu’avecque tout desdain je perds tout jugi ment. REGMER, EleigiC zelotypique. — La milK est perdue, el l’escrime en son lieu Assaut le vray honneur, escrimant contre Dieu. AuDIGNÉ, Tragiques, 1 (IV, 64), — 20 Le payen veut entrer, mais le pilé luy faillit Roger plus que jamais courageux llo.ssaillit, Le frappe en la poitrine, en la Leste, en la face., Tant que de couleur rouge il teint toute la place. Desportes, ROdoinanr. — Quel triste pensement ton visage pallit ? Fait égarer ton ceb„ tes espris assaillit. ? P. MATTHIEU, Clylerrenestre„ Il. p.. 17. Futur cl conditionnel. — in II ne verra mon courage faillir, Et Pa_ssaudray en lieu de m’assaillir. ItoNsAnD, illasearades, Conebais et Cartels (III, 486). — Tant que vivray, mon cueur se resouidra A plaindre ceulx que douleur assauldra En cette vie. IVI.A[mT, Chants divers, 22. — Satan nous as saudra, mais ceste picqueure là ne sera point Mor telle ne venimeuse. CALviri. Serm, s Ulm le liv. de Job, 55 (XXX, 685). — Je te conseille aller tous jours fuyant,.0 Lysander, Oplites le bruyant, Et le Dragon fliz de la terre mere, Qui finement t’as-Saudra pal. clerriere, ! lm OT, Lysandre, 29. —Qui premier l’enfreindra [la Paix], Qu’il tombe à. la rnerey du Roy qu’il a.ssaudra. Baïf, Poemes, L. V 22i0. — Il poursuivra d’une ardente colere Siagre., fils de Gillomi, qui son pere Deposseda, et son camp assaudra Si vivement que Soissons il prendra. Ronsard, Franciader I). IV (Hl, L’ennemy survenant ne pourra l’offenser. Le pervers Passaudra sans y rien. avancer, Desportes, P. de Daf…5id1 88. — Noz ennernys ne nous pevent assaillir que par devant, là.. ou nous Ie.s assauIdrons par devant. et par derriere. SEyssEL, trad. D’Ar KEN,. Guerres civiles, L. IV, eh. 12_ — Vos enfle inys par supplices divers Vous a.ssaudront en telle cruau Qu’ilz rougiront vostre teinct et beauté vostre sang coulant t grans ruisseaux. MARC. DE N ’Tyr., les MargelerlidS, le Triomphe de 1’Agneau (111> : J1> —Mais certe.s contre toy j’ay perdu le courage. Qui as rapetassé do mes vers ton ou vrage : Se m’assaudrois rnoymesme. HoNSARD, ResponSe a quelque Ministre (V, 399 — [Les amis de Tiberius] rompirent les javelines que portoyent les sergens en leurs mains pour faire retirer le peuple, dont ilz prirent les tronçons pour en re poulse.r et combalre ceulx qui les assaudroyent. ADityoT, Tiberius Gracchus, 19. — 2° Elle t’assaillira souvent à belles injures. LA rovE Y, la Velve, Pi, 2. Impératif. — Laisse en paix les Sangliers, les Tigres et les Ours,’Et n’assaux les Lions aux toiles ny aux. cours. RoNeAllii, les Elegies, Adonis (IV> 29). — Nassau 11. sanglier en sa bauge. BAïFo Mft, es, Li. II ! (V, 17 Assaisonnement. Action de. faire qqch en temps favorable, convenable.--Au second voyage contrE. les Carthaginois, tous les iieTaisseaux qui portcp..ri Parmee de Seipion tirent voile quarante jours a.prcs que leur bois fut couppé : tant est con siderable l’assaisonnement de toutes choscs, et surtout quand on est pressé de haste. Du PrNET, trad. de PLINE. XVI, 39 (G.). Assaisonner. Faire mûrir, mettre à point. — [Le Soleil] l’odorant fraie t nous donne, Qui avec-ques le temps sa verdeur assaisonne_ Du BELLAY, Passages des puetes grecs et latins. — Comme le champ semé en verdure. foisonne. De verdure se liaulse en tuyau verdissant., Du tuyau se herisse en ope florissant, D’epic jaunit en grain que le chaud assaisonne. ID" Antiri. de ] ? inc, 30. — Mais no peult-on l’amour assaisonner, Comme les fruicts, et par art luy donner Maturité… ? Id., AUX Rueigues, Elegie d’Amour. — Reçoy donc won Printemps, que je te sacre et donne, Tandis que mon Esté meilleurs fruicts assaisonne. VAL : -QI-1E141N DE LA FPESNAYS, Idillies, Il 66. —[Le soleil] Palet l’erbe verdoyer, espanouir les fleurs, Faict produire les fruytz, les cuist et asesonne. ia Creation, ch. 2 (III, 339. — Que si la plu.ye vif.nt sur elles degouter En teins et en say son, on les voyt profiter, Cause un accroyssii : iment et les fruvtz a_ssaisonne. Id., ib., CL 3 111, VF12). L azur, l’orpi h, la craye et semblables couleurs, Par varieté de certaines chaleurs Et exalations qui leur divers taint donne, La terre les conçoyt, nourie et assaisonne. Id., ib., ch. (III, 352). — En ces choses donc de telle conséquence iL y Faut bien adviser et attendre un peu le boiteux, que nos roys et supérieurs ayent un peu meury leurs advis, comme l’on faict de.s fruictz verdz sur la paille, que le temps amaizonne. 13B.+LNTenitE, Cap. franç., le mareschal de Bourdilion. (V, 80). S’assaisonner. Mûrir, — A la cielicate.sse du Pain sert aussi tel sejour du bled en la gerbe, d’autant, que là il s’assaisonne et prepare tres-bien. O. Dr. SERRES, Théâtre Agrie„ VIII. 1. — Le naturel d’un arbre est tirq qu’il ne produyt, Quant il vivroyt cent ans, qu’une sPule foys fniyt. Lequel, quand il seroyt en J’arbre qui le donne Plusieurs ans et saisons, jamais ne s’assa.ysonne. AuBiri-NÉ., 1a. Creation, cli. 5 (III, 359). Assaisonné. Arrivé à maturité. — (La région de ; odomel La faculté vitale en son sein est esteinte, Elle ne porte rien que quelque pomme peinte, Fruict mal assaisonné, fruict kilfrontcur, fruit vain. Du RTAS> 2e Semaine, 3e fouL Vocation. — Arbres on voyt parez en tout temps de leurs fleurs, Avecques doubles fruytz, di ffera.ns en cou leurs. L’un vert pour n’estre pas asaisonn en core, L’autre dore par cil qui talonne l’Aurore. AuniGNÉ, la Creation, ch. à (III, 358). — Ou la pourvoit dire que c’estoit ung beau et bon fruiet, advancé et assa.izonn.f ; avant le temps ; aussi ne dura guiéres, BFLANdrôm r des Dames, part I, ha belle cle France (VIII, 147). — De porter des dattes entieres, meures et assaisonnees, cela est reservé pour des contrees plus chaudes. St FRANÇOIS DE SALES, Amour de Dieu, I, 17. Séché, sec [en parlant da bois]. — Vrav est que j’ards comme assaisonné bois_ VA SQ I N PHI L[E UL, trad. de PÉTRARQUE, L. I, chant 13. — Quant au cliesne, si on le couppe au printemps, il sera fort subjet a vermoulissure ; mais s’il est couppé envi ron les plus courts jours de l’an sur a fin de de cembre, il ne se passe point., et encore qu’il soit plié soubs le fardeau, il est fort subjet a se jetter et a se fendre, ainsi que le lier., pour bien assai sonné qu’il soit : Au reste, la lune sert de beau coup en ce —fait, car il faut pour le moins qu’elle ait vingt jours pour avoir un bois bien assaisonné, et de la jusques a son defaut. Du PINEL trad. de PLINE, XVI, 29 (G.). — Quand on veult faire quelques ouvrages delicats, comme cabinets, es tildes, bibliotheques, et autres, on falot cornmu nement provision de bois sec et assaisonné. Pn. D E LOIR ? •1E„ Architecture, L 14 Cr.). — Et treu verés tout cela [le bois de chauffage] prest pour vostre service, à mesure du besoin, seché et assai sonné à propos. O. tin SERBES, Théâtre d’Agric.. VI /, 12. — Dans l’exemple de Du Pinel, assai sonné est i-nployé dans deux sens différents. La première fois il s’applique au bois séché ; la se conde fois au bois qui se trouve dans un état con venable pour être coupé. Qui est dans un état convenable, approprié aux circonstances, bien réglé. — Au devant du corps de son feu mary alla la tresdolente Nymphe Pega sis Œnone : non pas comme femmu assaisonnee de son bon sens, mais comme furieuse, forcenee et alieneo totalement de raison. LEMAIRE DE BELGES, II, 21. — Humble maintien, joyeux et assuré, Langaige meurt amoureux, vé ritable. Habit moyen, h.onneste, assaisonné… Fait l’homme sage et à tous gralietdx. A ne. Pois. franç. (X, 363). — (A la création du monde.] Tout d’un ordre regIé si bien prend sa carriere, Que le grand Mareschal de ta troupe emperiere IDc son siege estoilé s’esjouissoit de veoir Son camp assaisonné, fourrager son manoir. P. MATTHIEU, FraSiiii, IV. p. 75.— [Dieu a fait l’homme] tout nuit afin qu’il rue plus beau, estant poly, net, delicat, à cause de son humidité bien tempe-rée et assaisonnée. CHARRON„Çagesse. J. Assiaieret — Il faut purger le cerveau… avec pilules cochées et. d’assajeret. AMBRPÂR1 XXI, 15.

Assanglanti. Ensonglanté. — Ledit. capitaine Beauchainps avecques un spadon a deux mains fit tel carnage des adversaires que par deux fois Pavoient envelopé, dont en vint victorieux et as-sanglanti, Disc+ cleg guerresdeProv., ire série. IV, 451 (G., Compl,). Assappe. Pionnier, sapeur. I1 iie furent point battuz en batterie.. mais bien de mines et de zappes qui furent faictes par les usappes. BR A Ne rinE, Cap. estr+ k Comte P’alaiin (I, : 321). Assasinatique. De la nature de l’assassin.] I Il vous enseigna mille trahisons et. violensr a.ssasinatiques. Var. hist. et lin., VI, 204. Assassin, Assassinat. Qui jettera encorcr.-3 l’œil sur les meurtres et assassins que les Princes faisoie.nt faire de leurs favoris et rn.ie-ux aimez, sans connoissance de cause… il jugera fort aisément que tout ce grand c.allos et meslange d’affaires couvait dans soy toute la mu talion de la Re-publique. E. PASqUIER, Rechemehes, I, 15. Le cruel Mars… Suivi de la Terreur. de l’Ire, de la Rage, Du Sac, de l’Assassin, du violent Outrage, Des lasches Trahisons, de l’Horreur, de la Peur, J. Du CHESNE, Grand Miroir du Monde,. L. p. 76. Je luy laisse les pleurs, le sang, les pille-ries, Les meurtres, assassins, insignes voileries. Le Testament d-e la. Ligue, dans Tricotel, édit.. de la Satyre Menippee, [I, 224. J’apporte mes sous-pis au pied de vostre image, Pour vous repre-senter ma requeste humblement Contre cet assassin commis cruellement Par ce juge animé de des-pit et de rage. Arec..Poés. franç., VIII, 151. Quand Maistre Jean Petit vint au Parlement pour justifier le Duc de Bourgongne do l’assassin qu’il avoit fait faire à Louis Duc d’Orléans. E. PAS-Qui a. Recher.ehes, IV, 27. L’assassin commis en la personne du Duc d’Orleans estoit abominable’levant Dieu et devant les hommes, In., VI, 2. Chose que Louys. Roy de Hongrie, frere aisné d’André, prenant à cœur, et. semonds tant du devoir d’une juste vengeance que par les prieres de tout le peuple, indigné d’un assassin si detestable„ s’achemine avecques une puissante armée à la Pouille. Io., ib., VI, 27. On demeure près de vingt ans sans recognoistre le mal-fair-teur : et sembloit que la inemor’: rl cest assassin eust esté ensevelie dans la fosse W. irPtie pauvre femme. In, ib+, VI, 37, Et fut sa justification non de denier l’assassin._ a.ins de soustenir qu’à bonne et juste cause il avoit esté commis. Id., ib., VI, 39. Ce monstre… Vogue, el en assas.sins va des siens triomphant. Io., Lettres, XX, 2. „Pay en crimes communs passé mon temps, „Pay passé sans honneur et en friche mes ans, Ruiné Pinncécent par mon eaux tesmoignage, En divers assassins employé mon jeune aage. Id., ib. V oiey donc… Les fraudes qu’exerça ce grand tison (l’Enfer, Les empoisonnements, assassins, calomnies, Les dei.„rats des pays, des hommes et des vies. AUnIGNÉt les Tragiques, VII (IV, 297). Durant ces traitez fut machiné, encor un assassin contre le prince Maurice.. Id., Hia. XIV, 28. Assassinat. 158 Leurs vols et a.ssas is. GuÉvARRE, Epistres d-orées, IV, trad. J. BAR RA.Uno 142 a (Vagana.y, POUF l’hist. du franc. mod.). 1587. Ils sont tous morts : hi, je meurs I et ne reste Sinon mon fils qui sentira demain L’as-sa.ssinat de sa brigande main. R.oresARD, la Fran.-ciad-e, p. 104 ; édit. de 1587 texte de 1578 et 1584 : La pesanteur de sa cruelle main (Va_gallay, Lb.). Dans la phrase suivante, assassinat semble avoir le sens d’aesa5sirt Je ne doute point que, pour ma beneficence envers Policlet, \rom. ; ne de-sirez plus tost estre tous dits traistres aux Agri-gentins que assassinats de Phalaris. F. BRETIN. trad. de Luc FEN, Epi5tres de Phalaris, 4. —Faut-il lire assaes ineurs • 011 C ; $scrsinaieurs ? Assassinateur. Assassin. Ruinant les obs ; cures forcez._ receptacles de briguans et mF•ur-triers taulpj1Jii_-1.+5 de assassinateurs. RAFIELAU ; • III, 2. Dieu ne favorise point les traistres, ny les assassinateurs. L’Ho sPr.r.A L eforme. de la Jusliee, 3v’part. ([V, 158). En la place d’assas-sinateurs trouveront des protecteurs. G.t.sp. TAY.> Mémoires. p. 26 (G., Compl,). La guerre, où neantmoins se font les braves hommes, est ordinairement la retraicte des voleurs, meurtriers et. a.ssassina.teurs. Var. hist. e litt,. VI, 331. Je vouiois adjousier quelques autres exemple.s et. premierement ce mot Assaeinateur. Car il a bien faIu que l’Italie ait dict Assassin o longtemps devant que la France dist Assacin ou Asstreinale..u.r. 11. ESTIENNE, Dial. du Lang. franç. ital.. I, 96-97. Quels mots avoyent les Grecs et les Latins pour signi fier un assminateur ? S’ils en ont eu, lis me sont incogneus. Id., ib., I, 99. Ce n’a pas esté à tort que. vous avez tantost appelé ce mes-ter des assasinateurs ou Assasins, un mes Lier horrible et diabolique. Id., ib. Celuy qui marchande avec ces assasinateurs d’aller tuer quelque sien ennemi le le.ur depind le mieux qu’il peut, ID, , ib., 1, 100. Il a esté force ja de long temps aux François d’italianizer en disant Assasinateur et Assasinement. In., ib., I, 101. 0 Paris, qui n’es plus Paris, mais une spelonque de bestes tarou-che.s… un asylo et. seure retraite de voleurs., meurtriers et assassinateurs. Gal. Men., Harangue de M. 451> Aubray., p. 176. Tu l’as assassiné [ton Roy], canonizé I assassinateur, et faict des feux de joye de sa mort. Ib., p. 177. Il faudroit que la plaroIe de Dieu hast menteuse (ce qui n’est point), si vous ne recevez bientost le.salaire que Dieu promet aux m.eurtriers et assa_s.sinateurs. Ib., p. 228. Inspire donc, Seigneur, le Roy et sa Justice, Pour soudain cha.stier ces assassinateurs. Anc. P. franç., VII !, 155. Telle faute vient des Juges. lesquels doivent envoyer aux gibets tels larrons, nettoyer les chemins des assassina-teurs. Trad., de Fo L N o, Merlin Coccaie, L. III (I, S1. —Il confessoit pour trois ou quatre deniers les meurtriers, a_ssassinateurs, larrons, et tels meschans, et les absolvoit de la peine et de la coulpe. lb., L. VIII (I, 22 Tousjours ces meurtriers, ces assassinateum ces larrons, et ces gens de diable ont cherché de rompre le repos de Cipade. lb., L. IX (i> 253). ikasassinentent. Assassinat. Le povre hère fut pris et amené ou apporté tout vif en la ville du Maine, où fut. faict son procès, et fut sacrifié publiquement pour les voileries., larrecins, deceptions, assa..szinementz… par luy commis et perpetrez.. Ds PÉ’rtrEils, Noue). Réer., 29. 0 lors paix obstinee infringible en l’Univers cessation de guerres, pilleries, anguaries, briguanderies, assassinemens. ltkine.LAts, IV, 51. Ces soudards envoyez pour faire cest assassinement, furent diadventure advertis que Timoleon devoit un jour sacrifier à ce Dieu. Amyott TiinOleon, 16. Aye compassion de tant de sang épars… Des assaAsinemens que tu vois, et aussi Des pauvres orphelins qui te crient merci I J. BEREAU, Sur la paix faicte entre les François (p. 175). Assassi-ncenent. Cruel, horrible, traistre. M. De la Porte) EpitheieRe 35 Les plus rusez tyrans…chapent jamais les a.ssassinemene des conjurez. J. Bodin, Republique, IV, 7. 11 a esté force ja de long temps aux François d’italianizer en disant Assasinateur et Assasinement. H. Es-TIENNE ! Dile. du Lang. franç. ital., I, 101. Assassiner. Saccager, piller, Bares voulut que la ville fut prise et aSSRSSirlee. SALlAT., trad. d’HeRoDoTE, IV, 203. 11 est predict que les Perses arrivez en la Grece doivent piller et a_ssa-ciner le temple de Delphy, et apres l’avoir assa-ciné doivent tous perir. Id., ib., IX, 42. Assassineur. Assassin. Les homes seront loups (-.L.s homes… briguans, assa.ssineurs, empoisonneurs, MaIfaiSariS. Rabelais, [H, 3. Les Andouilles requeroient que la forteresse de Caques feust par leur discretion… regie et gouver-nee : et que d’icelle feus.sent. hors chassez lie sçay quelz puons, villains assassineum et. briguans qui la tenoien t… ! D., IV, 35. Telle est ceste terre icym telle que la Ponerople de Philippe en Thrace, isles des forfans, des larrons, des bri-guans, des meurtriers et assassineurs. In., TV, 66. Ils sont plus qu’assasineurs, phis que meurtriers, plus que parricides. RAmus, Dialectique, II, 12. J’en raconteray u n autre duquel je suis tesmoin, non pas toutesfois à propos d’assasi-fleurs et tueurs à gages. H. ESTIENNE, 401. pour fier., ch. 18 U 54). Un assassineur de ce mesme nom feit ainsi mourir poltronnement feu Monseigneur le Duc de Guyse. M. De la Porte, Epithetres, 35 ro. Faictes miséricorde à l’homme sanguinaire. meschant et assassineur ; c’est vous mesmc qui coupez la gorge, meurtrissez et assassinez ceulx qui tomberont entre les cruelles mains de Gest licarime de sang. L’HOSP ! TA !., Reformai. de la Justice, 3e part. (IV, 187). Pour eviter la furie de ces a.ssa.ssin.eurs et voleurs_ TREvET Cos-Meer., VI, 2. Uu Arabe, capitaine de voleurs et assa.ssineurs des montagnes. Id., ib., XII. 10. Sigibert… rut vilainement meurtry par deux assassineurs envoyez par Fredegonde. Id., ib., XVI Le pauvre Prince fut laissé des siens, et occis dans une chambre par les susdits assassi-neurs. Id., ib., XVI, 7. Lors que Hercules eut… fait mourir trois mil a.ssassineurs et brigands. Id., ib., XVI, 18. Et nous sacré troupeau des Muses, qui ne sommes Usuriers, ny trompeurs, n.y a.ssa.ssineurs d’hommes. RoNSARD, Bocage Royal, 2e part. (III, 293). Puis ayant fait saller k corps le firent conduire par les assas-sineurs rnesmes… jusques aux prisons d’Aix. RE-1 ;  : 71nEk DE LA PLANCHE, Hia de t’Estai de France, 1., 220. Et, brave assassineur, en main l’espée il sacque. P. MATTIIIEIJ Anegall, III. p. 56. II pense embrasser l’homme Qui, traistre assasi-rieur, et le frappe et l’assomme. In., Clytemnestre, V, p. 664 Les heretiques et chefs de schisme sont… assassineurs des consciences. CHARRON, tes Trois VeriteL., III, 14. Un fils de porchier a bien osé par sa ouvrir le paradis aux meur triers et assasineurs de Poingt de Dieu. Pu. DE Murrx, Pif fer. de inHe1ig, r, il, 9, Mais je ne te tiens pas, â traistre assassineur. LASPHRISE, Nouvelle gragicomique (1. VII, p. 470). On l’envoya querir pour tuer M. P.A.dinfral, comme assas-sineur.13R.A ?..ierrôlnE, M de Sa iVoue (V11, 253). Ass.assineuse. Pistole OU pistolet, Meurtrière, enflambee, assassineuse. M. D F, LA PORTE, Epi-ghetes, 324 rn. Trahison. Mescha.nte, clandestine_ assassineuse. TD, ib, , 405 Fo.. Assatif. Brûlant. La chaleur assative, J. RialoirL, Fleurs du gr. Guylion, p. 39 (G., Compl.). Assation. Action de rôtir, de briIer. La cuisson se faict par deux moyens, le premier par le bouillon, le second par la seule vertu du feu sans aucune humidité, et est nommee assation ou ro-tissu.re. (nevuki, Venins, Dise. sur l’antim. (G., Compl.). Cuisson sans addition de liquide. Encores que l’orge de son naturel soit froid, ce neantmoins par la maceration, fermentation, assation, putre-faction et decoction qu’elle endure en la prepara-tien de la biere, il est impossible qu’elle n>acquiere quelque chaleur. LIEBAULT> p. 682 G., Compl..). (Dans le corps.) Pourriture est ralteration la plus griefve de toutes a la nature des vivans, la ferveur est. moins griefve, cousturniere a a gene-ration du puz ; la bruslure ou assation tient le mi lieu des deux. Jou Anne. sur la air. de Guy de Chaut, p. 72 G., Compl,), Laquelle [con-coction des humeurs-1 naturellement en nous se Fait par elixation, et non par assation. AMBR, PARÉ, XI, 44 Assaulter. Assaillir. Je te dira.y mon mal, je te diray ma faulte, Tascha.nt a la guerir par la confession ; E tousjours à mes yeux la peine qui m’assa.ulte Repeindra la laideur de ma transgression. CHASSIGNET„ Ps., 27. Assauva.gor. Rendre sauvage.. En houp eaux de poil roux leur blonde chevelure Se change as-sauvageant leur douillette encoulurc. Baïf, Poe-mes, L. VI (II, 316). A.ssauvagir. Devenir sauvage, hurler sauvagement. Nous avons vett les chat z huants voler, Autour des parez les chiens assalirragir Et toute nuit bien fort braire et aider. LEMAI] E DE BEL-G5, le Temple d’Honneur et de Versus pr, 2(18). S’assauvagir. Se rendre sauvage. Il entra de den s le petit vaisseau, et. le Cygne seslongna un petit en avant tout privément sans soy assauva-gir, comme par semblant de luy vouloir monstrer re chemin. LEMArnF. DE BELGES, IlliSr1, III.’I (IL —IIest possible que dans l’alinéa précédent nous ayons affaire aussi à un verbe réfléchi, employé sans pronom, comme dépendant d’un autre verbe. Assavanter. Instruire, informer. Messieurs de la ville le vindrent.veoir, tout le monde estoit fort esbay de ceste fortune, tant que toute la ville en fut assavantée, et se respandit par tout. le pays d’environ. NrcoLAs DF : TRoyE5. Grand Parangon, Nouv, 39. De ce j’a.y bien voulu ta seigneurie Asçavanter, qu’en ceste resverie Plus longuement ne nous vueillez laisser. FIABELA [si Epistre Bouchet (III, 300). Ja (ce croy) n’est besoing tiassavante.r De la faveur et parfaicte amitié Que trouveras. Id., ib. I II, 3, n1. Davant luy se praesenta un home de Sidoine_ hiy denonceant et affermant avoir chemin et moyen inventé, par lequel son pays pourrira de ses victoires Indianes, luy de l’estai de Ma.cedoine et..Egypte estre en moins de cinq jours asçavante. Id., Pantagr., 1 6, Les dehats qui sourdent entre le rnary et la femme ont esté de tle consequence entre les avoient des Magistrats n’ayans autre charge que d’appointer le mary et la femme avant que le peuple fust asça.vanté de leur dissen Boudin-, 3e Seree (I, 112). Toute la ville estoit asçavantee de ce grand banquet. Id., 40 L’.1 : ereie (1, 166). Voulez-vous estre la fable de tout le peuple, et. que demain tout le voisinage soit asça.vanté de vostre sirnplesse et folie ? I D., 5e Seree (I, 204), Un sien compagnon de guerre, arrivant au logis, casson les bouteilles à vinaigre et faisoit mille insolences du rapport desquelles son capitaine assa.va.nté le gardon pour combler le fossé à quelque raisonnable bresche, ID., 250 Seree (IV, 129„ Assayeur, v. Asseerer. Asse. As. — N.L-L ; toient leurs corps et ame estimés que dix assez. pour jour. E. DE Lit PLANcin, tra.d. des Cinq premiers liv. des Annules dc L CITE, L. I, p. 12, Asseant. Qui sied, convenable. — A liii que tu congnoisses de quel zele monseigneur quiert et desire Lon amitié et bonne alliance, U envoye ces dons bien asseans a ta hautesse. LEmAITIE DE BELGES, IllUstr., II, 5. — Scabeau ou &rabat ?, Plate, unie, propre, asseante, carree, portative. M. De la Porte, Epitheles, 370 ro. Dans e.( : d exemple., asseante pourrait signitler sur laquelle on $’asis ied, Assechen Mettre à. sec, sécher, dessécher. — 11 y eut des rivieres courantes assechees pour le monde infiny qui en bout. Amyot. trad. de DIO-DORE, XI, 1. — U delibera aussi de destourner l’eau qui cause les marests qui sont entre les villes de Nornentum et de Setium, pour y assecher la. terre et la rendre Lab011rlibie. In., Char, S. — Tost assechartt les eaux et crevassant la terre..’Fust enflant les torrents. Baïf., te Premier des Me teores (II, 17). — La viande crue n’est pas tous-jours propre à rostre estomach : il la faut assecher, aIlerer et corrompre. MONTAIGNE., II, 12 (II, 299). — Nostre salive nettoye et asseche noz playes. ID-, ib. (11, 372). — La parole asseche les larmes. Baïf, Mitnes, L. 1V V. 197). — [Ceux qui habitent le Midi] ont peu de sang, à cause de la chaleur du Soleil, qui asseiche les veines et consomme les esprits. GUILL. Bouclier, 25e Se e (1V, 142)i antrans.). Sécher, se dessécher. — Los vers qui font nostre soye, on les void comme mourir et assecher, et de ce mesme corps se produire un MothirrmcNE, II„ 12 01, 261). — C’est folie de, vouloir s’esclaircir d’un mal auquel il n’y a point de medecine qui ne _l’empire et le rengrego. Vous assechez et mourez à la queste d’une si olm-cure verification. Id., III, 5 (III, 353), — Dans ie premier exemple., il est possible que le verbe soit un réfléchi, le pronom Mani. omis devant l’infi-nitir, qui dépend d’un autre verbe easseeher. Se dessécher. — Cest arbre se assei-chera. entre cy et. ung an ou deux. PA LSCRAVE, ESCia M., p. F)09, — Mes os s’asecherent jusques mon tre.spa_s. Aungiurg Prientems, JI, I (III, 72). Sécher. — Lorsqu’dle mourust, les pleurs et les larmes eurent tel cours parmy tout le peuple des-puis le plus grand jusques au plus petit, qu’elles ne se peurent jamais a_sseicher ny prendre fin, BRANTÔME, des Dames, part. L Marg. d France (VIII, 136). Asseché. Séché, desséché.— Elle [l’Ire] ha dans la main droicte un poignard assimilé De sang qui ne s’efface. Au BrGNÉ « , Tragiques, III (IV, 126). — Avarice est une meschante vieille, maigre et. asse-chee, et con voiteuse d’avoir. J. BoticriEr, Noble Dame, 132 ro (G4, — D’humeur je suis comme tuile asseché. MAnoT, , Pe, de David, 18. —ostre incredulité, nos excez, et nos appettis insatiables sont cause que Dieu retire sa benediction de nous, et que nous sommes comme asseichez. CALvirr, Serne+ sur le Deuter.. 92 (XXVII, 313). — Qui a veu quelquerois un grand chesne asseiché… Lever encor’au ciel sa vieille teste morte. Du BELLAY, A de Rome, S. —Mais mon aie se meurt. de depit assechee, Au 13 u ; Prim_tems, il, 1 (III, 70). — Mes yeux sont assechez de pleurs, Mon sein de souspirs et de rages. In., ib., II. 14 (III, 95)..— Ma peau entiere est devenue insensible, la tendre humeur de la charité est assechee, toute chaleur de zele esteinte dedans moi. ln., Medig. eur le.Ps. 73 (II, 165). — Tout asseché que je suis, et appesanty, je sens encore quelques tiedes restes de cette ardeur passee. Mo N TA1G N Ei Me 5 (HL 324), Voicy aprés entrer l’horrible ana thomie De la mere assechee. AUBIGNÉ, Tragiques, 1 (IV, 41). — Les païs ruinez sont membres retranchez Dont le corps seichera, puis qu’ils sont asseichez. Id., ib. C IV, 47). Assechir. Dessécher. — Ils assechissent un peu trop leur viande. MON Lii1.1 icurn,. de Voyage, p, sa. Assocration. Imprécation. — De ire proce-dent. juremens, parjuremens, blasphernes, asse crations et maledictions. Boucuu, Noble Darne, 142 vo (G., Compl.). Assecter. Chercher à. — Avoit en ladicte cité.„ grand ahu.ndance de marchandises, avec une moult décorée Université, dont assectant tousjours par la agilité de la mienne voulenté veoir plus avant, ung moult beau chemin me fent ouvert. /Inc..Poés. franç., X, 172. Assecution. Action d’obtenir, d’atteindre, — Esperance desir bous les moyens ordonnez de la divine providence a l’assecution de ceste fin [la beatitude eternelle] par les armes de justice. J. Boucn ET, NOW Darne, 162 ro Asserenr. Répartiteur de ! Impôt, celui qui en règle l’assiette ; collecteur des tailles.. — Election des asseeurs et partisseurs des tailles. silexte de 1517 — Et sont nommez iinpositionneurs, Prevostz, fermiers, assieurs, receveurs. J. Bo 0 cRET, Epistres morales du TreverÉei.i.re 11, i. 7. — Egalleurs ou asseeurs de taxes d’une parniSSO, BELCIIRD EAU> Con.grop., I, 524 (G.). — Charles V, mettant son fouage en avant._ supprima tous les Receveurs generaux des Aydes, voulant qu’il n’y en eust phis qu’un qui ferioit sa residence dans Paris. Defendit aux E, , Lisleuz et Receveurs particuliers de nommer.As.securs et Collecteurs ains voulut qu’ilz fussent nommez par les Paroissiens de chaque Paroisse.. E. PASQ1J tE.Rj Rekeizerateg, II, 7. — Le S assayeurs et collecteurs, qui sont les protoge-res, braillent les deniers aux Soubachis. BODIN, Republique, VI, 2. — De ce que Pegalité n’a esté ga_rdee par Ie.s esleuz, au drpartement des paroisses, moins encores par les asseeurs en l’assiette et ez taxes des particuliers habitons qu’ils ont.. gratifié, surchargé, ou exempté, comme il leur a pieu. Edici de Henry IV pour les tailles, mars 1600 (G.). Asseieurs et. collecteurs des tailles. Texte de 1603 (G.). — Nous avons commandé qu’on fist les Ass.oyeurs ou Receveurs Catholiques, et les Collecteurs Huguenots. AGN Sancy, IL 5. Assegaye, v. Azagaie. Asseicher, y : Assecher. Asseieur, Y. Asseeur. Assejourner. Fixer le séjour de_ — La elle assejourna la Chenue Thernis. G. Bo umri, vAiec triom. Cornpl.). Assellation, Action d’aller à la selle. — Plusieurs vomissernens et asseIlations Ont precodé. A ; id B n. PARÉ, XV, 65. Assener. Aller à la selle. — Les signes et pre-sages de bonne guarisort sont lors que le patient n’a point de fiévre, ratiocine, mange et boit de bon appetit, dort, asselle bien. A mBR. PARÉ, VIII. 13, — Mal de cœur… volonté de vomir et bien souvent d’assener. In., VIII, 14. — Le malade une ex berne envie d’assener et uriner. Id., XV, 65. — Et. vornissoil.„ pissoit et asselIoit incessamment. Io., XXIII, 36. — To.st aprés ! es malades vomissent, a.ssellent et suent. In., XXIV, 27. S’asseller. Fienter. — L’usage desdits clystères a esté inventé des cie.oignes, lesquelles de leur propre mouvement naturel jettent de Peau de la mer… en leur siege pour s’assener. Amin, PAni, X XV, 2.2. Assemblable. Sembla.ble, — Et assembIable de la partie desdits chapitres luy sera baillee lettre aussi expediee et authentique. Texte de 1522 Assemble. Action d’assembler. — La victoire que j’espere que Dieu nous donnera par l’assemble do tolites noz forci… ; qui se fait prosentement. Leil, DE Blue ; E NIA I I.T à Eiie ; abeth, 25 sept ! 1562, Ara. des Miss., 2e sér., V, 382 ((4., Compl.). Assemblee. Union. — QuI-J.dle invention pourrions nous trou.ver pour rompre et empescher ceste odieuse conjunction et assemblée d’Arsacé et de moy, et eAchemenes et de vous ?.Amvor, HisL L. VII, 84 vo. Assemblage. — Mon corps n’estoit plus rien qu’une a.ssemblee d’os_ P, DE CORNU, Œuf… Poét„ p. 4).— La Souveraine ouvrit ce papier et voyant que c’estoit une assemb1er ! de couplets, demanda celuy qui luy avoit baillé ce papier. BEROADE DE UErtvuLT, z, Voyage dee Princes forgunez, p. 651. Assemblee, mot à la mode dans le sens de chasse. — Je croy que je n’ay pas besoin de vous advcriir qu’on dit, Le roy est allé à l’assemblee, non pas, à la chasse. Car desja de vostre temps on parlet ainsi. H. EsTIF, NNE, Dia. du Lang+ jranr„ irai., L a35. Assembleement I (subst,). Action d’assemblPr. — De. la composition de elega.nce, c’est poly as-sembleernent des pareilles a la sentence. P. FABRI, AI g de Rie.etor., L. I,). 23. Assembleement 2 adv.). Ensemble.— Sahel-Hus erra contre droicture : Trois personnes il voulut alleguer Assemhiernent et sans les distinguer. GRINGORE, les Folles Entreprises (I, 127). — Avant la guerre de Troye, icelle Grece qui est aussi a_ppellee Hellade ne raison auleurie chose assembleement, et mesme n’avoi I. pas cestuy nom universalement. SEYSSEL0 trad. de THUCYDIDE ! I, 1. Tout langage… se faict de. motz ou termes mis en ordre, lesquelz assembleernent composez font une proposition. P. FABni, l’Arl de Rhetor., L. L p. 17, — Alors se mist à Dieu prier… Qu’il luy pleut de muer les eueurs De pare et mère os semblement. Anc. Pods. franc., XII, 361. — [Le ! kis] rneit en avant la tierce bande._ que Sestus et le reste des deux aultres prernieres bandes de-mourez. encores de la bataille associerent, et tom-mencerent assemblement plus forte et adventurée bataille. A. SEVIN, trad. de BoccAcE, le Phiio-eope, L. I, 14 vo. — Ilz pleuroyent assemblément, et se regardoyent l’ung doucement.. Id., ib., L. II, al ro. — [Les Troyens] consentirent… ce qu’Antenor avoit. requis et suadé, et tantost assemblernent, ores chacun à part prioient tires instamment qu’on donnast frn aux miseres trop long temps endurées. J. DE LA LANDE, trad. de DICTYS bE CRETE, L. VI, 116 ro. — Par le moyen de laquelle [parole] (se trouvons sur le premier aage peuples farouches et çà et là espars) furent unis assemblement, et invitez à ceste société civile. E. PAso. : 1ER, 171911091, w d’Amour, 2 (IL 796). — Nous ayant tous a.ssemblement asseurez et promis de vivre doresenavant en ceste façon avec l’entiere obeissance qu’ils nous doyvent, Hist. de Lyon, p. 365, édit. de 1573 (G.). — Donnera ledit roy de rarbalesto la collation a ses chevaliers, qui as-sembleement crieront a h.aulte voix roy boit.. Rée de 1592, fol. 32, Arch. mun. Rennes (G.. Assemblement 1. Union. — Or ne furent point presens audit assemblement et conjonction de Paris avec lieleine Flymeneus, le gracieux Dieu des noces, ne la bonne Deesse Juno. LErr MAIRE DE BELGES> Muse., 11, 8. — Entant que touche rassemblement des trois estatz, elle [la Republique Carthaginoise] ressembloit à la Lace-demonienne. L. LE Ro, trad. des Politiques d’ARIsToTE, II, 4, Commentaire. — La fortune et la vertu ne s’assemblent guières sauvant en. semble, despuis ces braves Romains de jadis, qui en firent et achevarent rassemblement. BRAN. TÔYI Ej Cap+ estr., le rn4reschal d’Estrozze (11, Rencontre. — Elle commença a pratiquer Vas-semblement d’eux deux. GRUGET, Di.v. ler., IV, 11 (G.). Confluent. — De la estons arrivez a l’assemble ment de la Meije et du Rhin. Com ment. de (Ie.sAn, p. 130, im.pr. Ste Gen. (0,), Assemblement 2.adv.)., v. Assembleement 2. Assembler.— On disoit, Assembler a son En-nemy, pour, Commancer a combatre Œ TORT1 Champ fieury, aux Lecteurs. Assembles. Ensemble. — Et. scav de vray que si toutes les larmes Fussent assembles recuèillyes par termes, On en feroit rivière tres piteuse. Et-ploration de Pitié, dans Lemaire de Belges, IV, 179. Assembleure. Assemblage, jointure. — Ung grand bancq, une table et deux huches d’assem-Heure de boes de chesne. Texte de 1517 (G.). — Sus les beurs et assembleures de leur dict t’arche-main. G. TORY, Champ fleure), Préta.ce. — Et seront (hm tableaux] ensemble joinctz depuis le bas jusques en hault, et une asscmblure les tiendra tons LE FElifiE n’EST., Bible. Ex., 26 (G.). Ce qui est assemblé. — Il reit sur terre des lettres avee des copeaux de bois. dont l’assembleure estoit Dominabor a mari ad mare. BoucHET. Serm de la sirnulee convers, d H. de Bourbon (G.. Assencer. Donner à cens, à ferme. — Toy qui ton bien as-sencE_, et terre, A quelcun qui est rna.ulvais payeur, A luy te fauidra avoir guerre. Anc. Poés. franç, , II, 74. Assener_ Assigner, attribuer.— L’exemple. de Cyrus ne cluira pas mal en ce lieu, pour servir aux Roys de ce temps de touche à recognoistre Leurs dons, bien ou mal employez et leur faire veoir combien cet Empereur.issenoit plus heureusement qu’ils ne font. MONTAIGNE, III, 6 (III, 401). Lotir. — Le Nombre d’or de ceste année Est au coffre des rides gens, Mais du bissexte est assenée La maison des indigens. Anc. Poés. franç., XII, 177 Atteindre, frapper. — [Paris] commença promptement à clescocher sur eux..+ flesches mortiferes en grand abondance, dont il assena plusieurs qui tomberent à terre vornissans leurs ames sanglantes, fretillans des piedz, et Tm-lir-dans lherbe desja teinte et souillee de leur sang. LE A 1 nE n F : BnE, G ES, 111u8tr.1 I, 23.— Premierernent jecterent leurs dards lun contre ! autre, et Scipion assena Hannibal sur son escu. SEN-sszL, trad. d’APPIEN, Guerre Libyque, ch. 5. — Si je tire contre quelqu’un, et que je le puisse assener et bien, je le blesse. Calvin. Serm. sur le liv. de Job, 136 (XXIV, 228). Il n’y avoit homme qui tirast ne qui ramenast coup fm vain, estant la foule et, la meslee si espesse qu’ilz n’e.ussent sceu faillir à assener quelque ennemy. Amyot, trad. de Dio-DORE, XVI1, s.Desirans tous assener le Roy, ilz siesvertuoient clesespereement à l’envy les uns des autres. ID „ ib. Diane estant en l’espesseur d’un bois, Apres avoir mainte beste assenee, Pre-noit le frais, de Nynfes couronnee. Loeisi LA.. Sonnet 19. Les &selles, pierres et traicts qui voloyent de tous costez, les alloyent trouver et. assener jusques là où ilz estoyent escartez au loing. Am 01., Marcellus, 16. Ceuli qui veillent sortir hors des maisons battent et font bruire les portes,.. à, fin que si d’adventure il y avoit quel-cun attendant au dehor-s, , ou que quelque passant se trouva.st à l’endroit, en entendant le bruit il se tirast de costé, de peur que l’huis ne Pa_ssenast en le poulsant vers la rue. Id., Publicola, 20. Dual-C115.luy tira un coup d’espee, duquel il faillit à lty coupper la main dont il tenon la bride, mais il n’assena que les renes qu’il rouppai Id., Pyrrhus, 30. Lamachus…, fut blecé le premier, mais il ne laissa pas d’assener aussi Callicrates si au vif qu’ilz tumberent tous deux ensemble morts sur la place. Id.. Nicias, 18. Hz leur la.nceoyelit leurs dards et javelines, dont. ilz n’assenoyent personne, pource qu’ilz estoyent trop loing. Id._ Pompée, 32. Aria.eus… tira le premier coup, mais n’assena point le Roy : et le Roy de toute sa puissance lancea son javelot., pensant attaindre Cyrus : mais il le faillit, et.. aubeu de luy assena Tissaphernes. In., Arta2ercès, 11. Darius qui y survint l’espee nue au poing, et qui doutoit de frapper le Mage, de peur qu’il n’a.ssenast quant et. quant Gobrias. Id., Comment an pourra discer ner Ie. Ileneber d’avec l’ainy, Comme coluy qui, visant à donner d’une pierre à un chien, faillit le chien et assena sa maratre, Encore, dit-il, ne va il pas mal ainsi. Id., De la Tranquillité cle rame, 6. ID grand Dieu, qui croira qu’Holoferne vainqueur De cent Princes fameux pour leur force et leur cœur Soit. sans vie et sans sceptre, assené par Je glaive Non d’un ge.ant robuste ains d’une bible vefve ? Du BARTA.s, Judith, L. 6. Si ce peuple combat, il est si fort que s’il assene un homme, tant bien couvert et, armé soit il, il l’en voyera par terre. TEIEVET,. Casraogr., Ili, 16. Avecques son long-bois Alcman il assena, Puis retirant sa pique ensemble Pa.traina. Am. JArayN„ Iliade, XII, 10 ro_ Un mien frerr, ,.. jouant à la paume, reçeut un coup d’este-uf, pli l’assena un peu au dessus de l’oreille droitte. M IN FAIGNE, 19 (I ; 89). Voicy un tiers, qui, (l’un grand coup d’espee, en assene l’un par la teste. Id.. I, 33 (I, 281). Ils avoient des accoustremens de teste si proprement. assis._ qu’il n’y avoit moyen de les assener que par des petits trous ronds, qui res-pondoient à leurs yeux. Id., II, g CIL 105), [L’esprit humain] C’est un corps vain, qui n’a par oi estre saisi et. assené, Id., H, 12 (II, 813).De ces meurtres sanglans le Chapon effrayé, Se sauver sur le toict en vain s’est essayé, Car Colin d’un baston l’assene sur la teste. PiEnAc, Plaisirs de k Vie rusliquep. 126), , Assener ou Assener à. Parvenir à, atteindre [un but]. Qu’en diray je moy, lasse, povre.1, hum-hiette,’Pe.0 affluente aux biens que vertu preste, Et peu duysant à gra.nd’ehose assener ? LEMAIRE DE BEtGE$, Mainte du Desiré (III, 168). C’est un second Robertet, qui ahenne Tousjours dedens Fie clos de Rhetorique, j, et jamais ne si tome Mais si tresbien y touche et y a.ssenne Que c’est l’honneur de mon riche verger. 1D., ib. (111, Lon ne peut assener au but que par une sorte seulement, mais bien le peut on faillir en plusieurs, A ! irryo-r. Veriu morde, 5. Bien asséné. Bien dirigé. Ce sema im desir bien assené, de vouloir tirer honneur d’une action qui m’est commune avec mon jardinier et mon muletier. MONTAIiiiNE, II, 21 (III, 228). Assener signalé comme vieux mot. Te fau-droit voir tous ces vieux romans et poètes fran-, çoys, ou tu trouverras un ajourner pour faire anuyter pour faire nue… assener pour frapper ou. on visoit, et proprement d’un coup de main. Du BFLLAy, Deffence, II, 6. II fallait bien que celuy fust assuré qui rie branlast souhs son coup, tant il le sçavoit bien et très la propos et à temps le donner, ou, ainsy qu’on disoit an ciennement, asséner. BnA.NTan, Cap franç., le maresch-al d> A.m.ville (III, 371). Ptemarquons qu’avec le sens qu’il a dans cette dernière phrasu Je mot. est toujours usité. Assensé. Sensé. —Nouveau marié, de premier, Se tu ne veu.lx estre tencé, Garde-toy crestre. tavernier Ne joueur, comme au temps passé ; Car s’ung homme n’est assensé, Qu’il ait damoiselle OU bourgeoise, Quelque bien qu’il ayt amassé, H n’aura tous les jours que noise. Aue, _Nés. franç., I, 132. Assertser. Conseiller. Gardés la foy t jus tice à tous ceubz à celluy qui contre assensera Sans ospargner. Anc. Poés. franç., IV, 31. Assension, Assentiment.Il faut necessain-ment que ce soit. l’un de ces trois, ou que toute fantasie ne soit pas œuvre ny effect de la destinee, ou que toute reception et assension de fantasie ne soit pas infallible, ou bien que la. destinee mesm.e ne soit. pas irreprehensible. Amyot, nin trediets des Stoïques, 47. Assentacion, V. A_esentation. Assentateur. Flatteur, approbateur servile.. Des assentateurs, blandeurs, (la.teurs, J.u. Locur, n, trad. de BRANDT, Net des lob, 1.06 ro (G., Coing). En la cornedie de PEunuche il a pro posé l’ymage des fla.teurs et as.sentalieursh The rente en jrançois„ 306 ro (G-.„ Com pl.). Je seroye bien honteux… d’avoir ensuivy gens arrogans, asse.ntateurs, et ambitieux. SEYssF.I.. Hist de Lolies XII, ph 162. Contre les flaiteurs et les as sentateurs. ColutozET, Fables el’Ésopur, 103 (titre). Min de sça.voir mieux discerner les opinions d’avecques celles des asse.ntateurs et blan-clisseurs. OUTIL. De BELLA.Y Ment, , L. VII, 204 TIP (G., Cornpi.). Vostre maison ancienne. d’Iliers, Dont je dirois de gra.ns biens dix milljers Si ce [feston que je crains la reprinse Irasserita teuri J BOUCII ET, Epieres fainilieres du Trager seur, 74. Ilz ont souventesfoys (lateurs et. as sen tate.u.rs. BUDÉ, inStit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 3. Lis usentateurs… leur corrompent le cueur et lame. Id.. ib., ch. 36. Parasite. Es-conlifleur, bl.andisant, flatteur… assentateur. M. DE LÀ_ PORTE, EpitheiCS, 301 vo. Assentation, Flatterie, approbation servile. L’assentacion parasitique monstre que les gourmans qui ne ont felicité que a leur ventre consentent et afferment tout ce qu’ilz voyent plaire à ceulx dont ilz suivent la conapaignif.e. Therenee en jranrois, 1011 r°. Compl.). —Ce n’est point. par Ilaterie, adulation ou assentation ce qu’il dit, mais incité par verité. F mu, Art de L. I, p. 224. Plusieurs femmes estiment assentacions, flateries, adulations et blandissemens qu’on leur faiet estre honneur, P. DE ICHANGY, Instit. de la Femme chres1., Ti, 8. — Sans parler par assentation avec vous, et sans estre noté d’adulation. litrEEÉ", Instit. du Prince, ch. 8. — Il les lotie, et approve tout ce qu>ilz disent, en usant envers eulx d’assentation et ilaterie„ Ir, ib., ch, 36. — Et ny a riens qui tant difforme l’histoire que tant y rnettre de dyscrace que de monstrer aucun signe d’assentation ou particularité.. Id.., ib., édit, J. Foucher, ch. 81. — Servans de flatterie, et faisans mestier d’assentation. Id., ch. 50, — Combien que… l’adulation et assenta-tien soit fort. pernicieuse, si ne peut elle nuyre sinon à celui qui la reçoit_ L’Amant ressuscité, p. 137 (0., Compl.). Assentatoire. De la nature de la flatterie. — D se denera de croire plus en soy de. soy mesrnes que a. cculx qui le servoyent dc blandices et de confabulations sucrées et assentatoire.s. Burd, histit. du _Prince, é.dit, J. Foucher, ch. 36. Assenteraent 1. Assentiment. — [L’opinion] me semble estre un assentement ou accord de rame à l’imagination par quelque apparante raison. LE CARON, Dialoguee, L. I, Dia’.:3, 94 ro. — Ils entendent qu’un assentement, par lequel les contempteurs de Dieu accepteront pour vray ce qui est contenu en l’E'scriture, doit estre repu té pour foy. CALviN, Lw-ni>.(15.50), III, it, 8. — L’as-sentement que nous donnons à Dieu… est au cœur plustost qu’au cerveau, et d’affection plus-tost que d’inteiligence. Id., ib. Assentexnent 2. Odorat. — [Le veneur] Conduit, tant par Passenternent Du chien que par sa propre vette. JODELLE, Ode de la Chasse (II, — Le ciel est temperé, trop seehe n’est la terre, Mais fort bonne pour voir et recognoistre l’erre Par le pied, par le chien qui pourra seulement Conduire le veneur par son assentement. GAtT-CHET. Plaisir des Chdmps, Automne, Chasse du Sanglier, p. 226, Pressentiment. — Je vous veux parler un peu plus tendrement des-or-mais de me promettre \rostre venue a Saint Claude, Je ne le puis faire pour cette armee, quoy que nostre bon M. Robin m’en ayt jE.J.tté quelque assentement. St FRAN-çors DE Sim.vs, Lettres, 395 (XIII, 282). Action de s’informer. — Donner ne veulx consentement Faire si fol assenternent.. FERRY JIU-LYnT, 26, Faceie Epistre à une Dame. Assentement 3. Convenablement. — Si as-sentern.ent et considerement y eust esté. Le Pe-regrin, 98 (Va.ganay, Deux mille enos). Assentere Approuver. — Tous ceux qui rado-voient comme Dieu, et assentoient tout ce que par bay estait fait ou dit. F. BRETui, trad. de LuciEN, lu NaPigation, 11. Flatter. — Le vray je dy, sans desir d’assenter, Car vente ne se peult absenter. DESARPENS J. Bouchet, dans les Epi.5tre$ familieres u Tra-iierseur, 71. Assentiment. Action de sentir. — Aval le vent [le loupl n’en peut avoir aucun a_ssentiment. Du Fouinoux, VenRrie (Fi. D. T.). Odeur. — Quand le ri-rf a passé la nuit en quelque lieu, la matinee mesnie l’assentiment et le vent en est encor frais, le soir il est plus malaysé à prendre. St FRA.riçois as SALES. Amour de Dieu., iv, 10. Assentir i t rans.). Consentir, adhérer, donner son approba ion, — Une grande partie du monde par k. nom de la Foy n’entend autre chose sinon une credulité vulgaire, par laquelle l’homme a.ssentist à ce qui est narré en l’Eva.ngile. Calvin, hiSiii., IV, p. 181 ;. — Moyennant. qu’il n’y consente point et n’y assente point (car voila les deux mots dont ils usent) c’est à dire, moyennant qu’il ne prenne point une resolution pour dire j’exectt teray mon mauvais vouloir, et a.dhere point pour se plaire en ceste mauvaise affection tout cela n’est point peché. Id., Serna, + sur le Deze.-tee.., 41 (XXVI, 374) — Nyer ne peux que tu n’aye assentu A tes plaisirs. FERRY JILTLYOT, Ire p; : ltrit., t (7e Elegie). — Si au mien conseil voulez assentir, quand sentirez vos esprits estre aggravez d’ennuy… aurez recours au present opuscule. ALCRIPE, Nouvelle Fabrique, p. 8. (Transi). Consentir à. — Faire valoir, pour’valoir mayns, Les autres. ne serait pas sens ; Je te jure de mes deux mains, Tu es folle, se tu l’a_ssens. Anc. Poés. franç., III. 212. — Tout mon vivant je vous seray Aynter aillieurs mon cueur n’assentira. Rb IE COLLERYE, Rondeaux, 16. S’assentir. Donner son approbation. — [Priam] dit : que’ouverture faite par son filz Paris Alexandre Iuy semblait tresbonne, et que son opinion estoit de la mettre à exeeution. Plusieurs se y assentirent… Mais aussi en y eut aucuns qui repu.gnoient au contraire. LEMAIRE DE BELGES, II, 1. S’assentir cle, Consentir à, approuver. — [Fait bon] Vivre du sien, qu’on puisse dernourer En paix de cueur aultrement ne rn’assens D’avoir à court ung pie hors et l’autre ens. Âne. Poe. franç, IV, 33. Assentir 2. Sentir, flairer. — Si le dayn vous assent une fois, vous ne’aurez pa% pour ce coup PALSGRAVE, Esclarc., p. 782.— Quelques Cerfs se font. par les eaux Porter, de peur que les chiens)(Tiennent Les assentir. JODELLEi Ode de la Chasse CIL 305). Fig.). Chercher à savoir. — Vous pourrez entendre et assentir de luy comment il prent, pour en faire selon ce. Pap. d’Estat de Granpelle, II 184 (Œ). — Ayez a assentir le plus que pourrez l’inclination dudict sieur roy et de ses principaux ministres. Ib.. III, 180 ((L). — Sur quoy aussi regarderez assentir l’intention dudiet sieur roy. III, 185 Clr,). — Afin d’avoir Poey1 au guet, et prendre peine pour mentir et descouvrer ce que se y pourra traicter. Texte de 1566 ((L). — Il me faut assentir que faict Mon fils avecque son Finet. Voiey j’a l’année troisiesme Qu’icy je l’envoya.y moymesme Pour acquerirquelque sçavoir… mais j’ay deja senty le vent Qu’en lieu de se faire sça.vant. Il danse, il joue, il s’arnoura_sche. F. PER-I : 1LN, 1(75 Escoliers, III. 4. S’assentir. Chercher à savoir, s’informer. — Et vous assenterez si avant que pourrez de la satisfaction ou malcontentement dudit da_ulphin, et dont il provient. Pop. el’Esiat de Granvelle, III, 51 (G. — Composant hla.sons de tel sens, Où de voz vertus rien ne sens, Ny ne pourroys oultre sentir, Si je m’en vouloys assentir. FERRY thILYOT, 1re part., 26 (Facete Epistre à une dame). — Marin, il vous faut assentir De Grassette et de sa servante. Avant que la chose s’evente„ Si vous en pourriez rien sçavoir. Fa. PERRIN.„ les Escoliers, I, 5. Asseoir 1. Poser, placer. —La Nymphe Pega-sis (Emme se print à tistre un chapeau de ! burettes… Et quand il fut achevé, elle la.ssist sur le chef de son seigneur et am.y Paris. LEMAIRE DE BELGES, Illstr., L 39. — puis leva la main dextre… et la main gauche assist toute pleine sur la poictrine. Rabelais, II, 19, — Trouverent neuf Ila.ccons en tel ordre qu’an assiet les quilles en Guascoigne. In., 1, 1. — Estant à table, un mais tre d’haste] en assoyant les pIaliz luy respandit un potage us un saye de veloux qu’il porton. DES PÉRIERS, Nouv. Récr., 47. Clavanl mes yeulx on vint mettre et asseoir, Noble ora, teur, ton ele-gante lettre. J. BOUCHET, Episires fumilieres Traverserir, 70. La cla_viere jolie Assiet le pain, et phesieurs metz presente. PELETIER DU MANS, ter Liv de l’Odeee, p.16. Lon estoit ja servy, et la viande assize sur la table. Am T OT IP-StrUCL polu.r ceux qui manient affaires Des tables, où ils asseent leurs pains de sucre. TF1E-V ET, rosierzogr., Ill, I 4.La criaillerie… que vous employez contre un serviteur pour son larcin ne se sent point, d’autant que c’est celle 1111 ÛS1110 (fu’il vous R veu employer cent Cois contre hey, pour avoir mal rinsé un verre. ou mal assis une escabelle. MoNTAIGNE, 11, 31 (HI, 141)). Aux tours, aux moineaux et aux barbacanes ils assient des bombardes, des coleu urines, et des passevolans. Trad. de FoLtrii Go, Meriii Coccaie, L. X.(1, 272). Falcquet va le premier sondant le chemin, et apprend aux autres où il falloit assisent leurs pieds. L. XX (II, 189. Faire parvenir [une flèche], —Tu lasches l’arc, et gettes les tlesches en : mais je les assois nus cœurs que je veus. LouisE LABÉ., Debet de Folie et d’Amour, Disc. I, p. 78. Fixer, arrêter [les yeux, le regard]. Alors Eu-demon… les yeulx asseurez, et le reguard assis su z Gargantua.„ commença le louer et magnifier. Rabelais, —I, 15. Puis esbulioit quelque rtiPchante demye heure, les yeulx assis dessus si én livre, mais… son arne estoit en la cuvsine. Id.. J. 21. —La Dame qui estoit pitoyable assit son regard sur la fille qui luy pleut grandement. Lu M., s.çoN, trad. de Bo cc AC E, Déea irtérOn.11, 8. Et estoit difficile d’y nsseoir ferme et constant regard, comme on ne peut. au corps du Soleil, RAn F, LAIS, V, 40. t’osier, installer, disposer. Après avoir assis le guet, chasicun se mist au repos. LE Lo L SE11.-VITE E) Et, Hist. de Bayart, ch. 39. Les autres… assoyeient sentinelles. Rabelais, L. III, Prologue. Le peuple., estant venu en la terre promise, asserra son ost en deux coste.z : l’une des parties sera sur la montagne de Garizim, et l’autre sur la montagne d’Hebal. Cm.viN. Serin-. sur le Detcter„ 79 X XVII, Établir> répartir [un impôt’. Et touchant vous des villes, champs et bourgs Qui assiez les tailles à voz tours, Gardez vous bien de faillir es assietes. Voie z si vous au just des assis estes. J. Bo 1.3CH El`j. Epistres morales du Triwerseur. II, 7. Établir [une chose morale]. Qui conseillercFit aux freres… (Poster… ces mots de mien et. tien… il a_sserroit un grand et beau fondement de paix, amitié et concorde entre les freres, Am Y OT, Amitié fraternelle, 12. Où asseons nous cette renommée que nous &HO 115 questant avec si grand’peine ? l’irloNTAP ; NE, I, irt6 (I, 382). Sans ! Immortalité des ames. il n’y auroit plus dequoy asseoir les vaines esperances de la gloire. In.. If> 12 (II, 308). 0 heureuse, si j’eusse assis mes pensees en autre part qu’en Lily. N. DE MornuE lux, Pre mier Livre. des Bergeries de Juliette, (leurre. I, 8 ri’. Appuyer, fonder, former [un jugement, une opinionL’homme après aTeoir assis un bon jugement universel, enveloppant puis sa per sonne avec la close, oublie la reigle.suy-kiroit au paravent, sans avoir esgarcl à soymesme. CAL YEN, hiS, p. 62. La Comtesse Itly en par lot souvent, mals jamais ne sçeut tirer de sa contenance chose où elle peut asseoir jugement. MA]. DE NAfire., Heptam.., 10. Us alleguent qu’on ne peut pas assoir jugement, sinon que la cause soit cogneue, et pourtant qu’un prestre ne pe-ut absoudre devant que d)avoir entendu le mal. CALviN., Instit. (1560), 111, iv. 18. Asseoir jugement de mort sur. Condamner à mort. estoit si parfait e.rt ses œuvres que ses ennemis estoyent contraints de confesser qu’il estait d’une vie sainete… Je suis tout esmerveillé comment les hommes ont osé assoir jugement de mort sur luy. PALISSY> Becepte veritable, p.105. S’asseoir. Se poser. Face donc le futur pote cornme la mouche à miel, qui, tant qu.’elle trove —thym, ne eassiet sur espine n’ortie. SEmlii.ET, Art Pectique, I, te, Puis Vasseant sur son ouvrage, Tu Iny diras que son Remy, A qu’il a donné son Founny… Un gai Papillon luy renvoye. R. Belleau, Petites Inpentions, k Papillon (I, 52). Assis, Situé, placé, établi.. Au pied d’icelle estoit une lics tours assise, nommee Artice. RA-BELAIs, I, 53, [Onemon] luy nomma un certain bourg prochain de là., qui s’a.ppelloit Chemnis, riche et hie.ri peuplé, et qui est zls.sis sur u.ne raote le. long de la rive du NU. AinyoT, Hist…Er.hiop., 11. 22 vo. La ville de Veies est a_ssise au païs de la’Moscone. ID, , Romu1u-9, 25. Les taches s’agrandissent selon Peminencre et clarté du lieu où elles sont assise it___ 1111 seing et une verrue ali Frbont paroissent plus que ne faict ailleurs une balafre. MONI’Aifi NE, 1, 4_2 (I, 363). Ma librairie, qui est des belles entre les librairies dP vil —Inger est assise à un coin de nia maison. Id., II, 1 (III, 45), ES vivent en une contré-e de païl tres plaisante… Ils sont assis le long de Ia mer., e fermez dthi costé de la terre de grandes et haut* m e ontagns. Id., I, 30 (I, 260)." Le caineleoi prend la couleur du lieu où il est assis. Lu., 11. 1 ! (II, 343). Les hommes naissent… bons ou mati vais, selon que porte l’inclination du lieu —où sont assis. Io !, th., (He 34-3 Le plaisir des pro mena.des et exercices, à quoy nous convie lÉ beauté des lieux où sont COIFTIIMinérnent assis* ces eaux. Id., II, 37 (III, 225). Jeu. R.A, B.E.L.Ais, I, 22. (Formes. C. les alinéas précédents). Indice (if présMt. —Si en cet hahi1e m’assys à table., j bolray, par dieu, et à toy et a ton cheval. RADE LAIS, I, 39. Aussi je laisse cheoir ce que je tienu aux mains, Jc m’assis, je me leve. Iiiv.hurnuu Complaincte 3e, p. 17)3. Le. parein s’assit su] une table, et met. un millier sur son giron la ma reine lui porto là l’enfant.. MowrAeGNE., Journi Voyage„ p„ 225. Mes pensees glorifient, si je leE assis. ID ESSeliS, 111, a iiI. 296). Jamais ils ni s’asseent à table pour prendre leur repas, qu’il ! ne se lavent dans ces canaux domestiques, Ti v E Ti Caeinogr., XI, 16.Estrans entrez au Palais ils s’assient pour cognoistre la cause, F. BRET trad. do Lucien, Aniacharsis, 19. Quaire sient à table.. Trad. de FoLENGo, Merlin Cocci. L. XV (1 h 22), 11 y a troys tables ou plus… Le ! hommes s’assiessent vers la paroy, les femmes d(l’autre (testé. J. LE BLO N, trad. de Ti. MORUS l’ISIC ie ( » Op ie. L. 11, 49 r°. Els s’assiesent, tout à l’entour comme à une tableF. BE ETÉ.N. trad.. de Ly E ri, la Vraye Histoire, I, 23. Fo sans vous iaisser importuns ils vous suivent.., Puis sans qu’on les con.vie, ainsi que venerabies. S’assiessent en Prelats les premiers à vos tables. Nuit, Sa. 2. rA Sale !. Et L’en allas joyeu> Rencontrer ton Hornere és champs delicienx OÙ Sur les bancs herbus ces vieux peres s’assisent El sans soin fle l’amour parmy les fleurs devisent RoNsABD, Pièces retranchées, Epitaphes VII 249). Imparfait de l’indicatif. — [Gargantua] so as seoyt à table. Et… commençoit son repas par quelques douzeines de jambons. RiuCLA15, 1, 21_ Et craignant sagement que la faim d’en avoir Ne fist outrepusr. : r les bornes du devoir A ceux qu’il asseoit en ces lieux venerabies, Pour se rendre en justice aux peuples admirables ; Il ar ruoit. kur vertu contre la pauvreté, BEnTAionr, Hymne du.. roi StLmi p, 78. Ce pendent mon sieur l’appetit venoiti et par bonne opportunite eas…oient à ta.ble, RA.BELAIS, L 23. Là se lavoient curieusement les mains et la bouche, puis s’ass( ! eient. sus une longue selle. Id., y., La coustu.me estnit qu’on ne s’assioit autrement qu’en terre quand la reine y estoit.BRA.wreii Et des Darnes, part H (IX, 485). Elle s’assioit auprès de luy. Id., ib. (i X, 596). M, le connestable… flt devant luy brusler et. la chaire de Mn le mi nistre, et tous le.s bancs où s’assioient lns audi teurs. Id., Capn franç., le Connestabl-e Anne de Montmorency III, 297). De la poudrebruslee en ses mains il prenoit, L’espandolt sur son chef… La cendre çà et là noirernent siassisoit, Et luy tout de son long sur la poudre gisoit, A. J v Made, XVIIL 120 ro. Dedans le circuit de telles compagnie.s S’assisoient les vielilars sur des pierres —polies. In., ib., 133 IP_ Les autres dont la grace aux Troyens s’abandonne Slassisoient au sommet du haut Callicolonne_ Id., ib., XX, 15ei v°. Aupres de ce grand chef qui les bandes conduit Infinis s’assisoient pour prendre leur pasture. Id., ib., XXIII, 198 ro, Passé défini. —Pres du 1-)eri. tonnant ils s’assi-shbent tous. AM. JAMYN> Iliade, XXI, 179 vo, [Amilcar] fortifia semblablement le camp de son armee de terre, lequel il assieia droict devant la ville. Amyot, trad. de DIODORE, XI, 5.En par lant à ses propos se asseyèrent devant rouvrouci. d’un Apothicaire, où estoit ung varlet qui les es-COUtOit. MAR.G. DE NA, V„ Heptarn., 52. Futur et conditionnel. Ccstuy est le Dieu qui se assena entre les Dieux et aura le jugement sur eux. Calvin, Instit., XVI, p, 780. [Le Roy] S’informera de tout, ores qu’il en soit loing„. Et s’a, sserra souvent en son Iict de justice. Du BEL LAY, Ample Discourg au Roy. [Le pasteur] nu scrra jamais en la campagne, ains, comme sou cieuse sentinelle, se tiendra debout prés de son lanstall, O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., IV, 13n estoit dit pie Dieu establiroit tousjours un Roy, et l’asserroit sur le siege de David. CALvuq, Serm.. sur la prophetie du Christ, I (XXXII. 5951. Le ventre ira devant, le cul assoira le pre mier. Rabelais, Pantar. Prognose„, 2. Ou as siray, comme Xerxes, sur mer Un pont oultrier. FORCADEL, Œuv, poet., j 118. Plustost le Ciel de la.ssus… S’assira —plus bas que l’onde, Luc TE LA PorrrE, tradn d’llonAcr, , lepodes, 5. Et quand souper nous irons, A part nous nous assi Tons. Am..1.4.54y ri., Œ.p., L. V, 232 vo. Hal que ne suis-je abeille, ou pa.pillon, rirois Maugré toy te baiser, et. puis je eassirois Sur tes tetins, afin de sucer de ma bouche Geste humeur qui te fait contre moy si farouche. RoNsARD.. Amours de Marie% Voeage de Tours (I, 16.51 Impératif.Ma petite. Cytheree__. Assi toy sur mes genoux. BA’ir, Amourii L.. Il (I, 69). Où fuis-lu, mon Angelette… ? Assy-Loy sur mes genoux_ ROSA n.o, Amurs diveres, Chans. 1 (1, 2551. Sus, \rien te rPposer. Assis-toy et laissons nos douleurs SRJ)ISeI AMn JAIYN Iliade, X X Iv, 232 vd-J. compagnon, assis toy. Trad, de FOLENGO, Merlin Coeeaie, L. XVI (IL 53)i Pour tuer le souci Qui rongeoit ton courage, Asséorts-nous ici Sous t e mignard om brage_ 1.-k)xsA1D, Pièces retranchées, Odes (VI, 72). Asséons nous, mignonnette, Sus cette 1.0.The verdelette. TAHU.R.EAU, Sonnets., Odes et Mi gnardises, Baiser 5 (II, 122). A.A.sséons-nous dessus la molle herbette. BÉRE.AUfr Egiogue 2, p. 1). Asseons nous sus ceste pierre proche. l. HRETl tra.d. de LuerEN, Louange de Dernos thene, 2.5. Assoyez vous là, respondirent ils.. RADELArs. V, 11. —Or vous asiesés en ce lieu. Sottic. III, 184. Assison-nous sur ceste molle couche. RO NS A RD, Amours de Marie, Amourette (I, 194). Or-sus assisez-vous, icy l’herbe est. fleurie. I et Masmr., Ecl. 5 (HI) Ét2). Subionctij présent. Avant qu’ii faille, avec passee. Nous retirer, et que le guet s’assee, Parmi le Camp ROUS allons. DES MASURES, David fugitif, 648. Encor qu’à telle cause l’Arbre ne se fende justement par le diametre, du tronc, iirn porte de rien pour la rep Wise des greffes, pourvu qu’on les asee en endroit de l’Arbre où l’escorce soit tend rri : t unie. O. Fi E SE nn ni si Théâtre d’A.gric., VI, 22.Ti dis chose trop feminine et. delicate, que je m’assie sur un banc ou une scabe.lie. F. B RE-TIN, tra.d. de Lucien, le Banquet, 13. Tant qu’à bon droici sa pitié remercie Qu’hurnanité en ale encor s’assie. VAsQuirq PlirLinuL„ trad, de PÉTRARQuE, 1… f, Chaut. 9.n__ il n’est rien moins de duree, ny moins asseuré que le poignant amour qui s’enflame aux nouveaux mariez… sinon que ceste affection puis apres s’a.ssie et s’arreste sur li.s bonnes mr_eins et conditions, et par ce moyen.n. elle vient soudain à se rendre d’une qualité spirituelle et. animee. LA BŒTIE Regs de manage de PLUTARQUE, ch. 3. C’est bien raison que Rami’s’assieze premier qu’Esculape. F. BRE-ri ri., trad.. de LuciEN, Devis des Dieux, 13. Où se sierra-il. maintenant… ? Qu’il s’a.ssiese sur les cspaules du Tiran. 11).„ ibh.1 Ta.ga.ûn, 19., Te te prie que les autres s’assiesent encores… et qu’ils soient juges avecques vous. Id., ib., le Pes Acte’, 24. Que les premiers s’assiesent là, les quels doivent juger entre l’Yvrongnerie et l’Aca demie. In., ib., l’Accusé deux /ois, 15, Participe présent. [Jupiter] s’asseant tout l’Olympe bransia. SALEZ., Iliade, VIII, 146 ro. En se asséant auprès de Iuy… parIoien L ensemble. MARG.nr, NAV, Ileptarn., 15.. M’a.baissant tout doux, Et nfasséant sur mes genoux, Je. vins, (Pune ardeur nom pareille., Baisotter sa levre ver meille. O. DE MAGNY, Gayetez, J. 13. Amigo nus, s’asseant aupres de son lict, luy prit la main pour luy ta.ster le pouls. Amyot, Derneirius, 19. Puis courbé s’asseant sur un gazon motu Contemple le vergier d’Autonne revestu. Baïf, _Ne mes, L. VIII (II, 389). Nous surserrons la visi tation du reste des joyaux, et, nous asseans nous deviserons un peu de ceste matiere. Amyot, de S Oracles de la prophetisse Pythie, 17. Nar cisse… un jour easseant aupres d’une fontaine, vit son image en l’eau tranquille. Powrus DE TYARD, Fleug.Jes ou Fontaines, Se Fceble, p. 215, Aymez-inoy seulement faites qu’on me revere, lieasseant pres de vous dans un throsne severe De qui le seul regard estonne le meschant.. BER-TAUT.> Pannaréte, p. 462. S’ameant sur le lict de parade il fisl, approcher les Princes. floALDE VERVILLE, V °bine des Princes fartu.nez, p. 5a7.Le pasteur, s’a.ssipant aupres de la ber gere, ouvrit le papier. OLLENII MONT-SA.CRg (N. DE NI o rer aEr._] x), Sec. liv. des Bergeries de Ju liette, 202 ro (G., Compl.).

Asseoir (subst… L’on considere le cheminer, l’asseoir, le repos, le visage P. DE CHANCY, Office du Mary,

D’assis, glant assis. — Les d’assis. YVER Prim, p. 272

Asseoir 2, y, Hersoir.

Asseral. Drogue employée par les Turcs, qui avait la propriété de chasser le chagrin,. — Le donne courage au jeune, vigueur an vieil-L.]rd, couleur au blesrne, au couard fait venir le cœur (rernede plus asseuré que l’Asseral ou Opium des Turcs). Cr T. : ILL. BOUCHET, Ire Seree I. 3).

Asserener. Rendre serein. — Sur tout il est bon juge, il donne forte aux loix, Et comme le plus haut des hauts monts Eigorroix, Porte la teste droite, asserene la face. Du BARTAS, 2e Se maine, Pire Jour, la Magnificence p. 373.. — Vous l’assereneriez en despit des jaloux.. LAspriRisE, 142 Veganay, Deux Initie mots).

Asserer. Réclamer. — Si par quelque desastre s’est santé de vos seigneuries emancipee….. soit par vous asseree, soit par vous vendignee. RABE-LAtS, IV, Prologue.

Affermir, fortifier. — Les autres….. enclavoient barbacanes, asseroien t math icou lis.. RA n EtAis, L. III, Prologue. — De bled en herbe vous faictez belle saulce ve.rd c… laquelle. vous esbanoist le cerveau—. ouvre rappetit, delecte le goust, a.ssere le cœur. In.> III, 2.

Affirmer. — Amv Ludin, des flrlelz le sincere, Le plus certain et Meilleur, je l’as-r’. FERRY Ju i, ver, Ire Part., 21, à 21. ? « .zoine Diornede le Grammairien et aultres anciens asserent que dix-neuf modes de vers ont esté chantes par Horace. Luc ir).E LA PORTE, Fie d’Horace.

Asseré. Affirm& déclariÉ.1.— Ledit roy de France ne pcoproit muer ledit estat, puisque les choses de-14 : oient, ainsi demeurer> ny par consequent assister au pretenclu et asseré roy de Navarre. 1521, ap, Pap. d’Est., I, 174 (0-., Compl.),

Asseriter. Déférer. — Plusimirs estoierd con-tPrisde uy °heir et qtil eus t la domination des aultres, considerans qu’il estoit plus convenable que les causes des clebtz precedens fussent asseri tez a un seul que a tous. Bai. V, 8 (G, Compl.).

Assermenter.. Inviter à prêter serment., — Des actions à divers membres, qui se passent en leur presence, ils refuseroient d’en rendre tesmoigna.ge„ assermentez par un juge. MONTAE ; NE, 20 (I, 118). — Andelot> ayant assermenté les principaux chefsAuBiGNÉ, Hie Univ„ L 268i édit. de 1616 (G.).

Assermenté de. S’étant engagé par serment à. — Le serrai, assermenté de juger sans passion ni affection de la preud’hominie de Scipion Na..sica, le declara le plus homme do bien qui rut onquesau monde. Du PINET, trad. de PLuirr, , VII, 35 (G.).

Asserrer, Serrer, enfermer. — Bon Temps a bien deliberé Que à meilleur marché’il [le blé] sera, Mais que du tout soit asserré, Et qu’en la grandie on le voirra. An.e. Poég. franç., Xlil, 126. — Ne cueille, mon Fresnée, au sommet d’Eliopn Des rameaus Phebéans pour chapeler ton fron : Voi 3, I3rtine grimpant. qui (lémure et asserre En son giron, pour toL le gaste-rnur lierre. G. Bou-c/Ji-ri.. à Vauquelin de la Fresnaye, dans les Foresteries : L. H, p. M. — (Fig.). En sa verdeur se resjouit resté, Et sur Pyver laisse joyeuseté : En ta verdeur plaisir (longues asserre. MA ROT, Ron deaux, 53.

Entasser, amasser, — L’un tout autour du pi vot fait rouer La viz qui geint, l’autre le marc asserre En un monceau, et d’ah pressez le serre. Ronsard, Gayetez (IL 41). — [A Dieu] Tu peux faire conter ta louange à la pierre ; Mais nias-tu pas toujours ton marchepied en terre ? Ne veux-tu plus avoir d>autres temples sacrez Qu’un blan-chissnt amas d’os de morts asserrez ? AuBiGid, Tragiques, L (IV, 68)-. — Chacun donna du bois dont Panas a_sserré Sembloit debvoir pousser la flamme et la fumee Pour rendre des hauts Cieux la grand voute allumee. Id., ib., IV (IV, 162). Si le printemps, qui embellit la terre Par 1e.s tapis de cent mille couleurs Guerist en nous les soucis et langueurs Que l’hyver froid avarenaent asserre… MARIE YvEn, dans le Print. Yver, p.

Réunir, assembler. — Et tous mes gens contre Flamens asserro Qui nie font guerre en la conté d’Artoys. J. BOUCHET, Œn. des Roys, 136 ve — Pour moins que riens gendarmes on asserre. In., Noble Daine, 24 vo (G.). — Ce qui a renversé les palais orgueilleux… Ce n’est pas Pennemy qui un gros camp asserre, Menace et vient de loin redouté, furieux. AttpiGNÉ, le Printeme, I, 9, — Lui donc,. fit son premier rendez-vous on l’isIe de Rochefort, où, ayant asserre en quatre jours huict cents hommes… se rapprocha de Saine-Jean et y fust renforcé de cinq compa.gnies. In., Hist. XI, 2,

Composer, — Apres la guerre il faut qu’on remette en usage Les Muses et Phebus, et que leur bande asserre Des chappea_ux de Laurier, de Myrte et de lierre Pour ceux qui vous feront pre-sent d’un bel ouvrage. Ronsardr Pièces retranchées. Sonnas (VI, 262). — La Ligue estoit un parti asserré et enflé d’jntérests et d’espérances particulières. AnNe, Hist. Un., XIII, 23.

S’asserrer. S’enfermer. — Ne voit on pas desjà, dés trois lustres passez, Que les peuples fuiards des villages chassez Vivent dans les forets : là chacun d’eux s’asserre Aux ventres de leur Encre, aux cavernes de terre. A r ; pri rî É, Tragiques, I (IV F 37).

Se réunir, s’assembler. — Voy comment ils font teste à un pape, à deux rois ; Voy les braves ef-fects d’un fouldre sans tonnerre. Voy un camp bien fourni qui en trois jours s’asserre. Aie. Pois. » Firme., V, e.L5..

Se joindre. — Les corps par les Tyrans autrefois deschirez Se sont en un moment à leurs corps asserre. AuBIGNÉ.’, Tragiques, VII (IV, 293.

Asserte. Confirmée (?), — Ils appellent leur sacrifice oblation, non pas de Christ. mais de leur servitude, et de toute la famille de Dieu, prians Dieu qu’il k vueille rendre benite, asserte, rate, raisonnable et agreable, afin qu’elle devienne le corps et le sang de son fils nostre Seigneur. PH. DE MAIINIX, Di//. de la Relig., CI, 1, 17.

Assertener, v+, dertainer.

Asserteur. Celui qui affirme. — Quant à moy, je la maintien franche [la Philosophie], et nie rens a.sserteur de sa liberté. Du %/Ain, Constance et Consolation, L. I (p. 313).

Assertivement. En affirmant, — Le Philosophe perfaiet, et tel qu’est Trouillogan, respond assertivernent de tous doubtes proposez. RABE-tms, III, 29.

Asservage. Asservissement. — Sans telle obli gation et asserva.ge ancien. ABEL MATTErlEr, vis de la langue Jr., p. 4 Ilr„ Cornpl.).

Asservager (s’). Se réduire en servage. — Noble ne peut s’asservager. Baïf, Mimes, L. I (V, 28). Asservagir. Réduire en servage, en servitude. Vostre gent. [est] destruicte et a.sservagie. MAurii... trad. de St JusT[N, 117 vo (G., Compl.), Asservir, (Formes non inchoatives). — Indi ca/if préeent. — Las I avise :se tu Vassers, Tu seras une esservellée. Teste levée corn ung sers, De tout Je monde ravallée. Arec. Poés. franç., 111, 211. — Vous avez pris et prenez les armes toutefois et (plantes qu'ilz ne vous veulent pas departir de leurs biens, asservez leurs personnes, pillez leurs hieins et ruinez leurs villes. Abri. oT, Camille, iL — Les serviteurs... Tant, qu'il leur plaist seigneurs et darnes servent.. Et au vouloir d'un et d'aultre. s'a_sserven t. J. Bo uc n ET, Epistres morales du Trio. verseur. I, 12. — Le mal vient, dong' non . des princes serviz, Mais des servans a pechez asserviz, Qui sans amour par ambition servent., Ou ava rice, à ce leurs corps asservent. Id.) ib., 1I, 1, 2, --Et ceulx lesquelz en telle guerre servent Offensent Dieu, et au Diable s'asservent. Id., ib., II, i. 1. — En cela ne sont pas plus à_ blasmer les femmes, par leur orgueit outrecuidé, que ceux-la lesquels, n'estant pas dignes d'estre appeliez hommes, s'asservent contre toute raison à celles desquelles au contraire ils devroyent estre servis. TA nu REAL', ler Dial. du Democritic, p. 8. — Jamais ne peut nostre aine asseoir de certitude Sur rien, que. sur la vraye et parfaite amitié : Les Man-dieres s[Curs, ny les sœurs sans pitié N'asservent point te] bien à la vicissitude. JOD ELLE, à M. le comte de Fauquemberge (II, 175). — Les philosophes qui font la court et s'asservent aux riches ne les rendent pas honorez pour cela, ains se ren dent eux-mesmes deshonorez. AN Y' 07j. Preeeplee el-e mariage, 33. Impératif. — De vostre part asservez vos de-sirs, Dames d'honneur, à prendre vos plaisirs. D'un seul Epons. VAUQUELIN LA FRESNAYE, Sat. Felano„ L. HI. à M. de Choisy. Subjonctif présent. — 0 Notre-Dame ! à toy je me recla_me De corps et. d'a.me, comme ta povre serve ; Car je voy bien qu'il fault que je m'asserve. Anc. Poés, franç., V„ 123. — Ou le gain est faut que l'esprit s'asserve. F. BREVN, trad.. de Luc in N, Defense pour ceux qui oioent gagee, 3, Participe prrésent. — Ne vous allez a la guerre assrirvant. J. BOUCHET, Opusc., p. 150 (G, Compl,). — Ceste corruption..., a esté cause de re-du ire la chose publique en Monarchie, en asser-vant et assubjettissant les armes rnesmes à l'ar gent. l'1/4.mTOT, C6Friolan, 14. — En ce bas desert où nous sommes. Le haut verbe éternel vivant Se vétit de la chair des hommes, A noz miseres s'as servant Bu TTET, ler Livre des Vers. Ode 18. — Si Platon, asservant vos sens a la Raison, Veut qu'un sage seigneur commande en sa maison. Mme2 D ES ft0CiiE.8 Secondes CEuvres, les Rcs ponces, la. — Si tu veux du sçavoir, philosophe, y inesler, Par la Muse il le _faut à ton aide appeler, A toy mesme asservant la douce Polimnie. VAU-QUELIN DE LA, FRESNAYE, Art Poetique, I (I, 24). Asserviser, y. Asservisser. Asservissage. Action d'asservir ou de s'asservir. — Ainsi fut fait mon dous asservissage. Voyant ma nimfe au long d'un clair rivage. G. DE LA TAYSSON Ni ERE, A m-ourituses occupa, p. 25 Compl.). Àsservissement Servitude, — Non sujette a l'asservissement de courtiser les darnes. BELLE- FOR., Sec. de Vagric., p. 242 (G., Compl.). AsservIsser, Concéder sous obligation de service. — Lia.hhé d'Ainay pretend asservisser les moulins flottants es tablis sur le Rhosne. Texte du 1531 (G.). — Obstinement gardoyent le.leur, sans deposer, vendre, achetter, ]ouer, engager, asser viser. J. PAPO N t Premier Notaire, B 2 (Vagana.y, Deux mots). Assesseur. — Et qui ne sçait que par son seing et cure Le coq tut dici accesseur de Mercure, Et que le grand philosophe nommé Pythagoras en coq fut transformé... ? Anc.. Pois. franç.. IV,. 52. — Toy-mesrne feindras et composeras des noms nouveaux et. monstrueux : car tu appelleras le Poete, rimailleur : le present, assesseur le ve-nerahle, honnestissime. F BRETtri, trad. de Lu ci EN, le Preeepteur des Harangueurs, 16, Magistrat faisant fonction de lieutenant — L'on trouva assis dans un fossé un grand homme effroyable, les yeux haves et furieus, oL te I que l'Accesseur de .Poitiers, qui condamnoit les hommes aux mines, ne l'eust pas espargné.. AUBIGNÉ., Lettres de points de science., 4 (I, 429). Assessoire, y. Accessoire. Asseuier. Laisser sedl, -Jay asseulé mon petit enfant, je m'y bien quil crie apres rnoy. PALSGRAFE, Esclarc., p. 608. Asseur. (Ce mot ne s'accorde pas ou s'accorde, selon qu'il est considéré comme une locution ad-verbiaro ou. comme un adjectif). En — Là est requis pa.cience, prudencf...., Et cliasté, pour estre plus asseur Avec Pescii noble triumphateur. GRINGLInE, les Folles Entre prises (I. 61). — Lors et depuis plusieurs tachèrent cliestre Esle.uz papes à destre ou à senestre, Quant ilz virent. qu'on 'y estoit asseur. Id., poir de Paix (1, 174). —Je suis asseur en mon village ; Quant je vueil je souppe et desjeune. Id., Prince des Sotz, Sottie (I, 220). — Les gens du Roy Le ont. monstré grant doulceur ; Quant dz cuydont estre avec toy asseur, De trahison les sers sou-ventesfois. In., ib „ Moralité (I, 246). — Qui Dieu offence n'est asseur en nul lieu. A nc. Poés. franç.., 11, 264. — Ce.st. une dure &partie De l'innocent plein de doulceur, L'enfant Je.su.s, faisant sorliql. I)e son pays trop mal asseur. i. ANEA.U„ Chan/ Natal. Asseur de. A l'abri de, — Sy de ce monde,e ;tes les gouverneurs,.. Non plus que nous n'estes de mort asseurs, An.c.. Pois.. franç., IX, 69. — 0 paresseux, contre toy ne m'indigne... Tu es asseur de ma severité Pour ta paresse et grosse Iourderie. CORROZET ; Fables d'Ésop€, 8.— Peril en terre, peril en mer, ou nul lieu asseur des mauvais. B.ANEATJ, Imagination poetique, p. 52. Asseur. Rassuré, sans crainte, calme. — Bien doit avoirle cœur ferme et asseur Qui de son Dieu se peult dire la Soeur. MARC.. DE NAV., les Mar guerites, te Miroir de ilaJne pecheresse (I, 22.23). — Car chascune eut de la veoir si granit peur Que de longtemps nulle ne fut aseu.r. Bo unD1 c NÉ, Pierre Tai/eu, ch. 11. — Car tant eurent de peur Que la piuspart d'un mois ne fut asseur. Id., ib,, ch. 33, — Mais ce pendant encoire fa.ult entendre Que ce courrieur voulut venir voir prendre, Pour son plaisir, cesi ours a ckl,. chasseur. Or pour aultant qu'il n'estoit fort asseur De sa personne, en un arbre est. monté. HAuDENT, Apologues d'ÉsopE, IL 108. Sûr, qui a la certitude. — Par quoy la chose est veritable Que personne ne doit promettre S'il n'est asseur l'avoir et mettre En la main dont il a promis. Anc. Poés. jranç,, 11, 79. — Se par mioy vous vous gouvernez, Hardiment asseur vous tenez Que sur tous aurez seignturie. GRINGORE, LOyig, L. Il (II, 29). —.Soyez asseur, Qui le requiert du bon du cueur, Il luy falot courtoisie et grace. Id., ib., L. IX (I J, 308), Toy qul ton bien assence et terro A quelcun qu’est maiiivais payeur, A luy te fauldra avoir guerre ; De ce tu en es tout asseur, An. Poés. franç., II, 74. On tronwe fort sans avoir peur._ De bien tromper je suis asseur. Souks, III, Si nos pechez ne les font avorter., Soyons asseurb qu’assez de biens aurons. Anc. Poés. franç., IV. 125. Certain, dont on est sur. Vostre bonté, de charité la fleur, Ouvert nous a de paix le point asseur. Inc. Po. franç.. V, 89. Asseurance. Le fait. de se rassurer. Combien aprés la peur est douce rasseu.rance. Au Bi IGN PriTeiteMS,.1„ 66. D’asseurance. Où l’on est en st)reté. Il les oste à leurs ennemis, Et les sauve en lieu d’assu-ra.ncE1. ! Pour s’e.stre dessus lu3.7 remis.. DEsPonTrAs, Ps. trir David. 36. A qui l’on peut se Je pensoy que ce va, let cy De tous mes valefs Fust le pire. Mais Fayal’veu si bien conduire Toue e fét de. cette entreprise, Je voy qu’il est homme de mise., D’asseu-rance et ! kid-né. Baïf, le Brave. V, 4. Avec certitude. Tous les courtisans sf, :.a-voient d’a.sseurz-ince que… Apol. de J. Amyot (G., Compl.). D’un ton assuré. Surtout., mon amy, panse De luy parler bien d’assurance. Baïf, TV, Asseureement, En sûreté. —1.11uy convenoit user de grande cautelle pour pouvoir conduire. ces choses a.ssuréme.nt jusques en sa maison. LE MAÇON, trad. de BOCCACE, Decameron, ILPay, mesme à regret, quelque temps asseriirie, cherchant point. sa inort, ains taschani seulLunent A dompter son audace et vivre a.sseurémen L. lido Nul’EsTiF.Di la Reine cl’Escosae, I, p. 23. Sans crainte. II s’approciwit du lict et prioit Alexandre d’avoir bon courage et de faire asseu-reement ce qu’il luy diroit. Amï OT, Alexandre, 19. [Dionysius] employa tous)es moyens qu’il peut imaginer, jusques à prier Archytas Philosophe Pythagorien de Iuy mander [à Pla.tonl qu’il vint asseureement, et de vouloir pleiger et. ca.u-tionner envers luy ce qu’il luy promettroil. AN YOT, 1S. Que personne ne se flatte en son mal, quand il oit dire que le peché habite tousj ours en nous. Cela n’est pas dit afin que ceux qui desja ne sont que par trop enclins à mal s’en-dorme.nt. as.seurement en leurs pecbez. CALVI N, (1560)) IV) XV, 1.1. Avec assurance, fermeté. On luy atachoit un table en quelque haulte tour, pendent en terre par iceliuy a-vecques deux mains montoit, puis de-valoil sy roidement cisy asseurement que plus ne pourriez parrny un pré bien egu.allé..R.A.BELATS> I, 23. [Trebonius] commencea à deduire a_sseu-reement. son faict et à nommer plusieurs tes-rn o ngs AmyoT, MarinS, 14. [Alexandre] jugea hir9-1 que c’estoit quelq-ue Dame d’honneur. et de p :  ; rand lieu, tant elle marchoit asseureement et constamment apis ceulx qui la menoyent, sans se monstrer estonnee ny effroyee de chose quel conque. In.. Alexandre, 12. Milo luy mesme assistoit asseureement et sans apparence de crainte quelconque à. ce jugement de sa cause. fo., Cicéron, 35. Luy, sans s’estonner, met. sa cappe au poing et l’espée à l’autre main, et s’en va as-seurément parrny ces lions recouvrer le gand. BR A NTÔM E> des Dames, part.. II IX, 39(J). L’enfant qui sçait desja demander et respondre, Qui marque asseurernent la terre de ses pas. Avecque ses pareils se plaist en ses ébas, 1E IER„43 : a(. 5 Certains exemplee_. ; de cel. alinéa. pourraient aussi bien figurer dans le précédent). Avec certitude, Je me double que ne croyez eiSSie ttrement ceste estrange nativité. RABEIJA 15, C, G. Choisissant pour sa guide mi astre au firmament, Sous la faveur duquel il marche.-tsseuré-ment, DEsriovvrts, Elegies, 1, 17. Asseurement 1. Assurance, Au messagier donnate. assurement De vous trouver au lieu ja devant clict. D’AmnoisE„ Episires Vene riennes, 18. Je te requiers, mais cest tees hum-blen-Jent, Pour men donner pa_rfaict assourci-ment„, Que ton regard sur moy pouvre lu fiche. I o llabllon. 28 ro, Asseurement 2. v. Asseureement. Asseurer. Mettre dans un état de confiance, rendre exempt de crainte, d’inquiétude. Cela asseura grandement et emplit de merveilleuse hardiesse ceulx qui le veirent. Amyot, Alexandre, 33. —Celle qui seulement. (l’un rayon de sos yeux Foudroyé dessus moy m’asseum ou m’espou vantei Ortioprua. ralimpe, p. f±9, LaTersuasion, estant populairement semée entre les Turcs, de la fatale et imployable prescription dc leurs jours, ayde. apparemment à les asseurer aux dangers. MoNTAHiNE1I, 29 (III, 127). Di craindre les hazards communs, qui regardent une si grande presse ; de n’oser ce que tant de sortes (l’ailles osent… c’est à faire à un cœur mol et bas outre mesure. La compagnie ! asseure jusques aux en-fans. ID, III, 13 (IV, 254), Rassurer. i_Jupiterl Ores se joue à elle ex-pressoment, Pour l’asseurer peu à peu douice-men t.. Marot> Liv. II de la Metantarphose.Floride, qui n’estoit pas encore asseuree de sa première paour… s’en alla e.ii ung oratoire se recom mander à Nostre. Seigneur. ¼n n E ! neptain„ 10. Le durion du commencement reit tout ce qu’il peut pour les arrester„ en leur tirant la bride, cites caressant et asseurant. de la voix. AM Y OT> PU•bliCalai la. Il n’y a. nul cm-pesamment que les lideles ne sentent crainte et tremblement, et ensemble jouissent de consolation qui les asseure. CALLviN, Iii, [II, ri, 23. —La pauvre Prcipercie suoit sang et eau de frayeur. : qu.oy congn.oissant. ce nouveau nigromancien, l’as-seuroit à son possible, I oy criant tousjours. prist courage et. n’eus’. point peur. LARLVJY, trad. fleS Facetiettses Suits. de STRAPARDLE, VL 1. Ceste mort de la Renaudie assura à dcmi ceux de Guise, qui estivent espris d’une grande frayeur. RE.GNIED. DE LA PLANCHE, Hist, de J’Estai de France, I, 131. Ce nouveati secours asseura le peuple et les nobles de Bretaigne, qui cessq. : rent d’avoir crainte des Pictes et Scots. Fauchet, fin-iiquitez, II, 10. Vessayay tout nadvement de le conforter, asseurer, et refreschir. MoNTAic.NE. III, 12 (IV, 202). La France s’en cuyda aucunement effrayer ; mais M. de (Juyze Passeura par la fiance qu’on avoit en sa valeur et par une armée qu’il avoit sus bout. BRANT(3 : 1E, Cap, franç., le mareschal de Termes ([\, 4). Tou2.3 furent assurez de (=par) nostre veue, comme du fœu de Saine « Elme quand il parest dans et sur les vaisseaux après une grand’tourmente…11.)„ COW » 1911.-nelie françois CV, 408). Etouffa.nt.bc serpent trompeur, II nous assure n nostre peur. RE t.NIE11,) &S’id, " la, Nativ de iii.081re Seigneur. Mettre en sûreté, protéger. [Dieu] Il nous asscure, et sa puissance, amie De nostre bien, n’est jamais endormie. Belleau) la Bergerie, 2e fourn., Chant de triomphe (II, 36). Assurer de+ Mettre à l’abri de, protéger contre. — [Alcibiade] asseura les Grecs, habitans en celle marche, des courses et invasions des Barbares. Amyot, AlCibiader 36. — Filles, ce dair soleil, qui tous les coings du monde Remplist de la clarté de sa perruque blonde, Me promet quelqui-chose, et me fait esperer Que je pourroy mon oncle à ceste heure asseurer Des menaces d’Aman. RivA.t.ID.EAu„ Aman., II„ p. 83. Asseuré de. A l’abri de. — Et bien pensoit cet enfant avoir mis En lieu qui fust a.ssuré d’ennemis. O. DE SA1NT-GELA YS et CFF. FONT A[NE. Les XXI Epistres d’OviDE, Ep. 11, p. 213, —Il n’a senty sur sa. teste L’inevita.ble tenipesto Dont nous sommes agitez, Mais, asseuré du naufrage, De bien loing sur le rivage A veu les flotz irritez. Du BELLAY. a Ccerniniainte du Desesperé Il, — Lors assuré clormoit _le peuple sainct Des Chaldacens et des Amale.rites. RTylkuDEAu, Aman. 1.V., p. 117. — Le plus grand bien qui en re-venoit, c’estoit que l’argent du public estoit par ce moyen asseuré de ]a griffe des larrons et rats de Cour. J. BoDIN, Republique, VI, 2. _Rendre asseuré de. Protéger contre, — Il le rend asse-u.ré Des esclats foudroyons du tonnerre en souffré, Belleau, AfienirrÊ des Pierres pré cieuses, les Am_ours de Hyaeinihe (II, 19Eq. S’a_sseiirer. Se mettre en sijreté. Fredegonde trousse aussi-tost bagage, et se loge dedans l’Eglise de Paris pour S’aSSellreF de sa personne, et lors Raguemonde Evesque la prit en sa garde et protection. E. PASQUIEB, Recherche, V, 6, — S’estant de ceste façon asseurée de sa personne… elle depesche tout aussi-tost vers le Roy Gontran son beau frere, pour luy donner avis de son nouveau ciesastre. 1D., ib. Se préserver.. — Le Parroquet est fort industrieux à faire son nid, pour s’asseurer du serpent qui luy est ennemy. M. De la Porte, EpiÉheteS, 305 S’asseurer en. Compter sur. — Chacun._ a assez à faire à s’asseurer en sa propre iii, rertu pour la deftence de sa vie, sans commettre chose si cheire en mains tierces. MONTAlriNEJ IL 27 (III, 1.06) ieasseurer. Se rassurer, — Il eut en. soy frayeur de prime face ; Mais, peu à. peu prenant cueur et audace, Pour s’asseurer parloit tout seul ainsi. Leander et Hero. — Je me contenteray de vous remettre devant les veux le sac et ravage de Rome, qui fut souz conduite de Brennon, le quel apporta tel eftroy au Romain, que depuis que sa Republique dura, il ne s’en peut asseurer. E. PASQU1E.R, Lettres, I. 2. — Et mon aine, qu’Amour à son plaisir demeine… S’asseure et puis a peur. Baïf, Amour de Francine, L. TV (I, 272). — Le Roy Charilaus,.. s’en effroya si fort qu’il s’en fouyt dedans le temple de Jun° surnommé Chalcioecos… Toutefois depuis. quand on luy eut fait. comprendre au vray que c’estoit, s’asseura, sortit du tempk, et Iuy mesrne favo risa l’entreprise. Am t’or, Lycurgue, 5. — Ceste bataille… fut treize ans apres la prise de Home, depuis laquelle les Romains siasseurerent. fort contre les Barbares, qui paravant les avoyent tort redoubtez. Id., Carniik, 41. — Les habitons du pais, apres s’estre un peu asseurez de leur peur et estonnement, s’a.sseinblerent au lieu pour voir que c’estoit.. Id., Lysandre> 12. —..la de tous cos-Lez s’es toit rallié si grand nombre de gens de guerre autour de iuy, et. en venoit encore tous-jours à la file, qu’il commencea à s’asseurer. lu., Artaxeriés, — Asseure toy, n’oye point peur. Baïf., le Brave, 1V, 2. — Mainte Naïade espou-rantée,… Ores commence à s’assurer, PASSERAI’, Illasquarade (1, 153). — Nous avons assez affaire de nous’a_sseurer aux galeries qui sont en nos clochers, si elles sont façonnées à jour. Mo N A [ N E, IL, 12 (11, Siasseterer de. S’enhardir à. — La plus part de ceste trouppe s’en effroia si fort, qu’ils s’enfuirent. à perte d’haleine arriere de la mer, sinon quelque petit nombre qui siasseura d’approcher quand et moy. AM UT, le Banquet des sept Sages, 18. easseurer. Ëtre sùr. — Si quelqu’un dit que je n’abuse, Voye luy-mesrne la Meduse Qui d’un rocher m’a fait le cœur : Et Payant veuo je m’as-seure Qu’il sera rait sur la rnesine heure Le coin-panon de mon malheur. Ronsard, Pièces retran che, Chansons (VI, 44). — Asseure tov, Vineus, que celuy seul est Roy A qui mesmos le Boys ne peuvent donner loy. Du BELLAY, Regrets, 42. — Entre autres nouveautez, je vous conteray d’un miroir qu’II leur monstra, je m’asseure que vous confesserez que c’est le plus bel ouvrage et le mieux parfait qui fut jamais veu. BELLE A U, la Bergerie. Ire iourn. (I 278. — Je m’asseure que nous tomberions bientost d’accord quant au reste. IL ESTFENNE, Conformité, Préface, p. 19. — Je m’asseure que Dieu nous exaucera. Mo NLuc, Commentaires, L. Iii (II. 82), — Je m’a_sseure que s’il feust venu parier à moy, il ne feust tombé au malheur qui luy causa la perte de sa réputation et vie. ID„ ib., L.. VII (III, 285). — Certes je ne m’asseure pas que je pelisse venir à bout de moy, à guarentir un danger elieident et cbxtresme par une effrontee et solenne mensonge. MON-TAD(’NE, I. 9 (I, 45). — Je rn’asseure que voudriez tous._ que moy ou un Prince de nostre maison fust Roy. Scit. Men., Harangue de M, le Lieute nant, p. 84. — Je m’asseure qu’il n’y a pas un de vous qui n’ait quelque interest special et qui ne desire que les affaires demeurent en trouble. Ib., Harangue de M. ar Aubray„ p. 246. — Je m’assure que vous fussiez esté très contente de le. voir, car son humeur et sa façon vous eust pieu. BRAN-TôrklE, Cap. franç., le grand ro.y Henry II (HI, 291). — La grace et la beauté du mien… Te plaira fort, je m’en asseure. BELL EA V. Petit-es Inventions, le Muiei I, 111). — Lucullus doriques.. s’asseu.-rant de la victoire, comme de chose qu’il eust desja tenue entre ses mains, feit passer son armee en ordonnance de bataille. Amy07, Lucullus, 31. —Je afestoy hasté de l’escrire là, pour ne naias-seurer point d’arriver jusques chez moy, MON-TAIGNE, 1, 19 (I, 93). — La profession des Pyrrhoniens est de bransler„ doublier et enquerir, ne s’asseurer de rien, de rien ne se respondre. Id.., II, 12 (II, 239). — Vous ne vous repentirez. je m’asseure„ du bon traitement que luy ferez. E. PA su] [En, Leuree Afreourezeses, A rasseuré. Avec assurance. — Les marrla.ns qui ont la foy et promesse avE.c. les Capitaines.,. peuvent aller à l’a.sseuré, attendu qu’on ne leur fera tort d’..une seule espingle. THEver, Cosenogr., VI, 6. il Asseurer (subst.). — C’est un vouloir dont Piaffait. est loingtain : Un asseurer, lequel est. incer tain. Cu. Fo NTA.CI E, a Foraine d’Amour, Ekg. 5. Asseveration. Assurance, fermeté, affirmation. — Marcus Cato /orsqu’il arriva imprudent à Ambracie avec ung leyn (qui est une espece nef) pendant le temps que les nefz de ses estoient assaillyes par les i-Etolie.ns jaçoit qu’il n’eust a..vec luy a.uleune garde ou deferise, nean-moins il cornmança a donner /e signe tant de voix comme de geste parquoy sembloit appeler les navires subsequentes de ses gens et par ceste asseveration et sourvenue espouventa l’ennemy si comme plainement ses gens approchassent. Trad. de SEXTE tre FRONTEN, iL F.7 G., CompU. — Antipater, voyant le premier ex_ercite des Ne cierts (lesquelz apres avoir oy la mort. du roy Alexandre s’estoyent assemblez pour infester son empire) dissimulant sçavoir a quelle intention et pensee ilz estoient venuz, les remercya, si comme ilz fussent ainsy congreguez pour donner ayde et secours andict Alexandre contre les Lacedemo’liens, et acljousta davantage qu’Il rescripvroit au roy ces nouvelles ; avec ce les exhorta d’eulx retirer en la malson„ par entant que pour l’heure presente I n’avoit besoing ny necessité de leur support et deftense et ainsy cloncques par ceste assevera Lion il abolit le peril et dangter. àrb, , II, 11 (Œ, Com.pl.). Asseverer. Affirmer. — De Platon nasquirenE dix sectes diverses, dit-on. Aussi, à mon gré, ja. mais instruction ne fut titubante et rien asseye rante, si la sienne ne Pest. MoNTA1G.N.P., 11, 12 (II, 247). — Et pour n’avoir reveré Ton nom dedans noz pensees, Qui nous est. asseveré Par Les pa-rolles sacrees. P. DE CORNU, CE1W. Poéi., p. 207. Asseve, riara. Affirmatif. — Quand il [Platon] fait le legislateur, il emprunte un style regentant et asseverant. MONTAIGNg ; II, 12 (11, 251). Assez. Beaucoup. — Quand Iestour fut com mencé de toutes pars aspre et terrible, assez y en eut de morts, et dautres si navrez quil leur con vint qui ter la place. LEMAIRE DE BELGESo IL 19. — Le bon chevalier sur tous y fist d’armes tant que son bruyt et renommée en augmentèrent assez. LE LOYAL SERlbrITEUTi, Rigi. de Bayant, eh_ 23. — Plus riche assez que ne se m.onstroit celle Qui apparut au triste Florentin, Jettant ma \reue au rivage Latin, Je V y de loing surgir une NasselIe.. Du BELLAY* Songe, 13. — Ceux qui ac cusent les hommes d’aller tousjours beant apres les choses futures, et nous apprennent à nous sai sir des biens presens, et nous rasseoir en (eux-là, commw n’ayants aucune prise sur ce qui est à ve nir, voire assez moins que nous n’avons sur ce qui est pa_ssé, touchent la plus commune des hu maines erreurs. DeforrrfracriFE, 1, 3 (I, 14). — Assez de choses peuvent estre et avoir esté, desquelles nostre discours ne sçauroit fonder la nature et les causes. Id., IL 12 (II, 162). — Quant aux [ani maux] marins, ee en couleur, netteté, polissure. disposition, nous leur cedons assez. 1D., ib., 212). Assibre. — Prenant tous les matins une drachme poudre de trochisques d’assibre blanc. O. DE SERRES ! Théâtre di Agric., VIII, 5 (p.’.)26). Aident. Accessoire_ — Les signes accompa gnans ceste maladie que l’on appelle a.ssidens et non perpetuels. AmER. PAR& XXJ il 23. ASSidilatiOn. Par assiduatio.n. D’une manière a_ssidue, continuelle_ — Comme celuy que par as siduation desire imiter ledit Tulles en son premier livre des Offices, disent « chescun naturellement estre procliné et enclin à sçavoir et congnoistre choses inconnues », pour satisfaire à mon desir qui est de veoir, feuz totaltement deliberé trans porter mes lentz et testudineans pas en plusieurs lieux, Anc. Po. franç., X, 1’71. Assidue. Assidu. — Il n’est pas licite aux Moynes de vivre du bien diautruy mesmes quand ilz seraient assiduelz en contemplations, en orai sons et à l’estude. Calvint InStie., au Roy, p. xxiii. — Ce n’est donc pas sans cause que tant souvent il nous est commandé d’estre assiduels en prieres. Id., ib. (1560), III, xx, 7. — Pource que telle sorte de gens est assiduene en la place.ct. cil la ville, elle assiste aiseernent aux assemblees. L. LE Roy, trad. des Poliiiques d’ArusroTEJ, VI, 4. — Il vous faut rendre, sur vos tre arrivée, assidue] auditeur au barreau. Ei. PASQLUER, Ires, IX, 6. Continuel, habituel, fréquent. — Nous avons encores bataille assiduelle contre nostre chair, Calvin, In3flL1 1111 p. 146. — Que le Ba.ptesine soit qua, si comme une entrée en icelle Eglise„. Et la Cene comme une assiduelle nourriture par la quelle Jesus Christ repaist spirituellement ses fideles. In., ib., XII, 665. — En la renouvelant et restaurant de jour en jour elle [l’espérance’hiy donne [à la goy] vigueur assiduelle pour perseve rer. In., ib. (1560), 1111 ii, 42. — On peut dire que non seulement il a esté en assiduelle affliction, mais que toute sa vie n’a esté qu’une espece de croix perpetuelle. Id., ib., III, VIT i. 1. — 11 ha un combat assidue’, et ne peut venir à bout de douter ses meschantes cupiditez. ln., Sem. sur Evangei, , 54 (XVIII’, 672). — Cette vie est comme un combat assidue]. 1D., Serin. sur l’Epistre à Tic, 13 (LW, 542). — Ils s’attendent à. vostre clémence et miséricorde en Gest endroict, et perseverent en asziduelles prieres à Dieu le Créateur pour l’estat et prosperité du roy et vostre. Mornuc, Lues, 64 (IV, 177). — Pour response, je donne à entendre et savoir Que Da vid, endurant tousj ours nouvelle playe. Joue une Tragedie assiduelle et vra.ye. DES MASURES, Tira gedies sainutes, Epistre à Ph. Le Brun. — Min que cela engendre en nous une rememoration assi du.elle du bien faict de Jesus Christ. MONTAIGNE, trad. de R. SEnolki, ch. 280. — Si donc telles choses sont. preschees au peuple par bons et fideles Curez, et ordinairement mises et gravees par frequentes et assiduelles exhortations en la teste et entendement de leur peuple… que de viendront les proces et querelles ? Du FA (L Contes d’Eutrapet, I (1, — Les amoureux ne dorment gueres, et par consequent ne songent pas beaucoup toutesfois on dit qu’ils sont grands resveurs, à cause de l’assiduelle pensee amourensfl qui les rend melancholiques. °WILL. 1101-1ÇnET1 16e Seree (1111 153). — Ce qui n’a pas petite force pour donner de mauvaises impressions à la jeu nesse delicate, qui par Passidualle lecture de ces folies les va cachetant dans son cœur. LA NOUE* DiSe. pel. et mil., VI, p. 168. — C’est le promier devoir dune sage matrone, Qu’elle ayt de sa mai son assiduel soucy, PE alu, Quatrains, 14 (Yawl nay„ Deux mille — Des efforts trop assi cluelz, MoNTAIGNE, 111, 5 (111, 333), — CE qui employa le plus la compagnie fut Passiduelle plainte des Lorrains pour la mort du duc de Guise_ AurocNÉ., Hist. Uniy, , IV, 6. — La batte rie assiduelle de cette puissante femme et des langues habiles qui la suivoyent avoyent coeffé quelques-uns des députez. Id., ib.., IX, 3, — Vostre fils est en grand danger… Je sentis le coin mencem.ent de la revolte du mien par l’assiduelIe frequentation avec le Jesuitte Arnou. Id.., Lettres de piété et de théo1., 10 (1, 399). Assiduellement. Continuellement, habituelie ment, fréquemment. — Si fault il gu’ilz sentent assiduellement ce qu’ilz desirent d’ignorer, CAL VLNr I, p. 5. — Hz sont inquietez assiduel lement de visions et songes espouventables. Id., — Combien que son essence nous soit occulte neant moins ses vertus, lesquelles apparoissenE assiduellement devant nos yeulx, le demonstrent tel, qu’il nous est expedient de le congnoistre pour nostre salut. Id., ib., I, p. 10. — Les Prophètes leur reprochent assiduellement… qu’ils paillar doient avec le boys et les pierres. Id., ib., III, p. 133. Comment un entendement humain re duyra-il à sa petitesse l’Essence infinie de Dieu veu qu’il n’a encores peu comprendre quel est le corps du Soleil, lequel se voit assiduellement l’œil ? I. ib., IV, p. 216. Nous ne pourrions consister une seule minute de temps en l’Eglise, si la grue de Dieu ne nous subvenoit assiduellement en nous remettant noz faunes. Id., ib, IV, p. 284, hzlisent done lirloyse, et sont assiduellement mediter ce qu’il a escrit. Id.. ib., VII, p. 4.53. Christ tesrnoigne qu’il besongne assiduellement avec le Pere. Id.., ib., VIII, p. 503, Les maisons où nous habitons… sont a.ssiduellement subjectes à brusler. Id., ib., VIII, p. 514. Il y a mille ma ladies qui nous molestent, a.ssiduellement, les unes après les autres. Id., ib„ XV I I, p. 799. Le Sei gneur… enseigne ses serviteurs de la vanité de la vie presente, les exercitant assiduellement en di verses miseres. Id., ib., XVII, p. 811. C’est bien raison que vostre cteur soit a_ssiduellement eslevé au ciel, Id., Letlees, 147 (X, u„ 255).. L’eau y court assiduellement. TH EVET, COS MO gr. VIII, 12.Il [Dieu] se presante à eux Asiduelle ment affin qu’en asseurence Sur luy on se repoze en toute obeissence. AuBicN.É, la Crealion,. ch. 1 (III, 331). Elle fut battue deux jours durant de trente-six pièces en batterie, si assidiaelIen-tent qu’un coup n’attendoit pas l’autre. BRANTÔME, Cap. estr., le comte de Man5le1d (I, 305). Ce dis cours si docte, assiduelletnent représenté, fut cause que… ce prince… fut bien esbahy quand le prince dauphin… le mena en secret parler à la floyne. AUBIGNÉ1 Hie. Uni, , II, 22. Le lege, le patriarche et. les a.mba, ssa.deurs de Saii, -oye d’un costé, le const.-ffl de France de l’autre, tra, vailloyent a.ssiduellerne..nt à la paix. Id., ib., XV, 10. Assidu.er (el). Se rendre assidu. Elle vesquit en sa cour Lde la reine mère] a.vecques une belle et illustre réputation ; non qu’elle s’y voulust par trop assiduer ny absubjectir, désirant plus eslever sa belle et noble famille que séjourner à la cour tant comme d’autres font. BRANTÔME, Orais, fun. de Mme de Bourdeille (X, 68). Assiegement. Action d’assiéger, siège. Avoieut pris l’administration de Parmee… en semble de Passiegement du chasteau. G, Du BEL LAY, Mém., L.)EL 73 ro (G.), Les Pisans… apres un long assiegernent se rendirent aux Flo rentins. J. BoDiN, RepubliquE, III, Nous avons esprou.vé par cet assiegement Que les sceptres des Rois tombent en —un moment.. R. GA. R-iElt, 1-Ég Troade, 1407. Deux batailles et deux a.ssiegeme.ns donnerent Pentiere victoire. LA Nouz, Disc. pot. et nïL1 XXI I, p. 489. Faudroit aussi faire suyvre un pont de barques… à lin d’avoir tousjours les deux costez dudit fleuve [le Danube] à sa devotion, tant pour le regard des Fourrages que pour Passiegement des places qui seroyent dessus. Id., ib„ p. 505. Il pourroit ad venir que les Turcs, craignans la premiere impe tuosité Chres tienne, laisseroyent harasser nos tre armee deux ou trois mois aux assiegemens des places. Id. ; ib., p. 524. La vine de Chas telle raud fut surprinse par ceux de la Religion ce qui Leur haussa le cœur, et fut en partie cause de faire incliner beaucoup de gens à l’assiegement de Foie tiers. Id., ib., XXVI, 3, p. 811. Sur l’assiege rnent de ceste ville, je diray que..+ le plus seur est de croire le proverbe qui dit, Qui trop embrasse mal estraint. Id., ib„ p. 815, L’assiegement de Poictiers fut le commencement du malheur dle.s Hi.zguenots. lu., ib.> p. 824. Vous m’avés mis Cil memoire.,. la response que fit eii cest assiege ment un Capitaine à ceux qui se plaignoient à Itly que ses soldats les avaient destroussez. Oum.. BoucHET, 25e Seree (IV, 107). Voyant ce fu rieux assiegement. CHEvEamr„Véra., 1597 ((.31-’.). Je ne ra, conteray point Passiègernent du pape dans le castel Sainct Ange. BnA NrôceiE, Cap. estr., M. de Bourbon (I, 280). (Fig,). Les assiegemens et ass aulx quil faict et donne aux couraiges des cueurs des hommes. Trad. de BoccAct, Flammette (1537), ch, v, 68 ro. La cour sçait très bien que toute leur grandeur, leur gloire, leur honneur, leur valeur, leur re cherche, le desir qu’on leur a, l’affection qu’on leur porte, la cour, reverences, bonnetades… areebu sa_des d’amour, as.siegemens de marguerites… gist principalement en la beauté. Var. hist. et litt.. V. 119. Assiegetir. Celui qui assiège. Ils l’appel laient Polyorceta qui er..it autant a dire en Grec comme assiegeur et expugnateur des villes. SE les-SEL, tra, d, de DIQD0R.E, III, 30 (124 vo). Et n’est rempart ny boulevart tant. fort Qui longue ment peust portez. un effort Quant Passiegeur à l’encontre s’obstine. Âne. Poés. franç., VIII, 60. Les assiegeurs, eus mémes assiegés, Jusqu’en leur fort eurent Falarme. J. DOUBLET.I Elegies, 21. Or qu’on vienne Surnommer maintenant ces as siegeurs de Roy. Ces troubleurs de repos, ces ébran leurs de foy, Les vrais restaurateurs de l’Église an cie.nne. JODELLE,. Contre les ministres de la nou-velle opinion (I I, 1118). En ces choses je ne me suis jamais fié à. personne, et ling bon assiegeur de’Aces en doibt faire ainsi. MoNLUC, COMMen raires, L. VII (III, 405). Les Atheniens… s’es tans mis en la protection d’Antipater, puis de Cassandre, et de Ptolemee : et en fin de Deme trius rassiegeur. Bo Di Np Republique„ I, 8. Plu sieurs se font appeller conq_uerans, assiegeurs, foudroyons. Id., ib., Il, 4. Il se retira à. Sainct Jean où les mutins de ! a ville ayants sceu com ment les assiegeurs de Paris avoyent esté mal me nés au pont de Set se souleverent. AuBIGNÉ, Sa Vie à ses entants (I. 96). (Féminin). Assiegeresse, Bien que des assie gez la fourmillante presse En nombre surmonta.st la troupe assiegeresse. Du BARTAS, CaMique de. la Vice. d’Yi-q, p. 419. Tout est meslé de pleurs et de femenins cris. Comme si, ja deja par la guerre surpris, Tout ruiné par feu, l’arrnée assiegeresse Des temples et maisons se fust faite maistresse. P. DE BRACH, Riene$45dern, Ch. XII, 77 ro, Assiette. Action de placer [à table]. Si le festoiant doit luy mesme faire l’assiette des con viez, ou s’il s’en doit remettre à leur discretion. AIYOTb Propos de lable, I, 2. Action de dresser [un plan]. Sur telles ins tructions il fait sa carte particuliere pour le logis di.i lendemain, et, aprés l’assiette, faict les depar tements, desquels un ayde de Camp ou Mareschal des logis d’armee prend la charge de la distribution. AUBIGNÉ, Missives et Discours militaires, 15 (I,.163. Action de poster. A l’assiete du troisiesme guet Ion feit quelques escarmouches autour du camp. E. DE LA. PLANCliE, tra.d+ des cinq premiers livres des Annales de TACITE, L. II, p. 55. Au soir et au matin, à Passiete et levement des gardes, les prieres publiques se faisoye-nt. LA NOUE, Disc. po-1. et mil.. XXV, 1, p. 683. Manière de se placer, position. Gymnaste… feist la guamba.de sus un pied, et, tournant à se nestre, ne faillit oncq de rencontrer sa propre as-siete sans en rien varier. Rabelais., I, 35. Leur assiette sus la tapisserie fut telle. Les Hoys se tindrent en la derniere ligne. ID V, 23.. — Ainsi posees en leurs assiettes les deux compagnies, les Musiciens commencent ensemble sonner. Id.0 V. 24. — Fini le premier tournay retournerent les deux bandes en leur assiette premiere. in.. ib. — Je m’amuse à me tourner… par le lia, ne pouvant trouver lieu où je. puisse demeurer à recoy et sans changer d’assiette. Trad. de GELLI, Discours fantastiques de Justin Tonnelier., Disc. IX, p. 285. — Le premier qui y mena un cheval, quoy • les eust pratiquez à plusieurs autres voyages, leur fit tant d’horreur en cette assiette qu’ils le tuerent à coups de train, avant que le pouvoir re cognoistre. MONTA1GNE„ 1, 20 (I, 260)b — La plus forte et roide assiette est celle en laquelle on se tient planté sans bouger. Id., I, 4 I, 390). —Je ne demon te pas volontiers quand je suis à cheval car c’est l’assiette en laquelle je me trouve le mieux. ID.e 1, 48 (I, 396). — Encore ne faut-il pas oublier la plaisante assiette qu’avoit sur sa mule un maistre Pierre Pol Docteur en Theologie, que Monstrelet recite avoir a.ccoustumé se promener par la ville de Paris, assis de costé comme les femmes. Id., ib. (I, 399). — Ils mangeoyent cou chez sur des lits, à peu pres en mesrne assiete que les Turcs de nostre temps> 1D., 11 49 407). —--Le mouvement et action animent les paroiles… Le port, le visage, la voix, la robbe, l’assiette peu vent donner quelque prix aux choses qui d’elles mesmes n’en ont gu.ere, comme le babil. Id., III 1’2 (III, 29). — Un bon escuyer ne redresse pas tant mon assiete comme fait un procureur ou un Venitien à cheval, Id., HI, 8 (IV, 10), — M. le grand prieur y es toit [à chevall fort a, droict, de très belle assiette et de fort belle grace. I3RAN-’DÔME1 Cap. franç., Le Gra nd Prieur de Fra i. e (IV, 159). Ordre dans lequel on est rangé dans une assem blée, dans un repas. — Le très excellent enterre ment du très hault et très illustre prince Claude de Lorraine, duc Guyse et d’Aumalle„ pair de France…, auquel sont déclarées toutes les ceremo nies de la chambre d’honneur, du transport du corps, de l’assiette de l’Eglise, de l’ordre de l’of frande et grand dueil. Em.. DU BOULLAY (Gay, Glossaire arehéo1.).— Ca es té une belle invention1. d’establir certaines merques vaines et sans prix, pour en honnorer recompenser la vertu : comme sont. les couronnes de laurier, do chesne, de meurte, la forme de certain vestement, quelque assiette particuliere aux assemblées publiques, la prerogative d’aucuns surnoms et titres. TAICiEJ 1i 7 (II, 68). — Parmi les Allemands, pour honorer un home, ils gaignent tousjours son costé gauche, en quelque assiete qu’il soit ; et prennent à offense de se mettre à son costé droit. In.„ Journ. de Voyage, p. 102. Lieu d’a.-ssiette. Lieu où l’on prend place, où l’on s’assied. — Periander.._ m’a contrainct par ses prieres d’attendre ce beau soupper, et puis, quand j’y suis venu, il m’a donné un lieu d’assiette deshoneste à Trioy. Aniiv oT„ Banquet des sept Sages, ri. — Neptune, quoy qu’il hist ! e dernier venu en ra.ssernblee, si prit il sa place au milieu du conseil, comme estant le lieu d’assiette qui luy appa.rte.noit, Id., Propos de table. I., 2. D’assiette. Assis [à un repas]. — Le seigneur ehan.-Jacques luy fist. ung des triumpha.ns banc quetz qui jamais fut veu pour ung simple sei gneur ; car… il y avoit plus de cinq cens per sonnes d’assiète, sans les dames, qui estoient cent ou six vingtz. LF. LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayari, ch. 28. Assiette. Lieu où l’on s’arréte, où l’on sl.ljourne cabaret où l’on s’assied. — Lesdis cornpaignons a marier, apres Vesce fa.ict et soutenu en partie, se transporterent de leur assiette en une m’Urie, ou ilz demanderont ung derny lot de vin, estans syevis cl’aultres, meismes dudict de le Croix.,. auquel fust donné charge par les dis compaignoim a marier d’aller querir leurs manteaux quy estoient en leur premiere assiette, ou estoient ledit WiRe fart et a.ultres, lequel Willefart, tost apres que le dit de le Croix„ eubt prias en leur assiette quel que mantea.u, et iceluy porté en l’assiette desdis compaigrions à marier, s’en alla en l’a, ssietle d’iceulx, estant courouché comme pœult samblor de ce que tout leur escot n’avoit esté soutenu et guaignié. Texte de 1552 (0., Compi.). Aultres runes se comrnencherent entre tous les dessus nommez tant de ladicte chambre et assiete d’en hault comme de ladicte assiete d’en bas, de sorte que fait à fait que lesdis d’en bas ruoient leurs pierres en la susdite assiete d’en hault, lesdis Ale herghe, Colin de Nyelle renvoyent icelles pierres a l’encontre de ceulx d’en Las. Texte de 1552 (O., Compl.). — Ladite cour a aussi fait inhibitions et. defen.ses a tous taverniers et cabaretiers d’icelle ville et fa.uxbourgs (l’asseoir et recevoir en leurs dits cabarets aucunes personnes derneurans et resi dens en ladite ville depuis la saint Remy jusques au jour de Pasques apres sept. heures du soir, „ et leur a fait commandement de fermer leurs mai sons, assiettes et cabarets ausdites heures. Texte de 1554 (04. — Le pot de vin creu de ce pays, en assiette 4 s, t„ — en taverne bourgeoise 3. s. 8 d. t. Texte de 1578 (Gay, Mem. archéai.). Table à laquelle on s’assied. — Us estoyent en viron cinq mille hommes. Adonc il dit à ses Dis ciples : Faites-les.asseoir par cinquante en cha cune assiete… (var. table, 1561 ; tabIee, 1562). CAtsi NE, Bible françoise, Eci. Lue, 9 (LVII, 171). Tenir assielte. Servir à boire et à manger [dans une taverne, un caba.retj.. — Inhibitions et def fenses sont faictes à tous taverniers, cabaretiers, qui asséent en ceste ville et fauxbourg, s de Paris, ne vendre vin… à ceux ausquels ils tiennent as siette, pour plus haut et plus grand prix que de douze deniers par la pinte… Aussi de ne prendre doresnavant des Bollengiers pain à treze pour douze, et tenir pain à fenestre, ou vendre et debi tor pain, sinon pour l’usaige des personnes qui seront en leur assiette Et encores de ne debiter en ladite assiette pain qu’on appelle pain de cha pitre ; De ne tenir assiette esdites villes et ! aulx bourgs ès jours de l’este à gens et personnes domi ciliaires, et qui sont logez en ceste ville et faulx bourgs, ains seuIlement esdits jours de l’este pou vant tenir amiette pour les forains et estrangers. Texte de 15461 dans les Amy. Poés. franç.., XI, 56.. Assiegte. État physique et moral, — Mon as siette estoit à la verité tres-douce et paisible je n’a.voy affliction ny pour autruy ny pour moy c’estoit une langueur et une extreme foiblesse., sans aucune douleur. MONTAIGNE„ II, (IL 62). — Si c’eust esté à rnoy de le represen ter [Caton d’Utique] en sa plus superbe assiete, c’eust eist deschirant tout ensanglanté ses entrailles, plus, test que l’espée au poing, comme firent.les.sta tuaires de son temps. Id., II, 13 (Ili a92). — Les vents des passions la prennent plus [Pâme] en ses hautes assiettes. In., le 50 (I, 413). — L’assiette d’un homme meslant à une vie execrable la devo tion semble estre aucunement plus condemnable que celle d’un homme conforme à soy, et dissolu par tout. I.D., I, 56 (I, 436). — Qui ne recognoist en luy, non seulement de la fermeté et de la constance, c’estoit son assiette ordinaire que celte-là, mais encore… une allegresse enjouée en ses propos et façons dernieres. Id., II, 11 (II, 131). Laissons là le peuple._ qui ne se sent point., qui ne se juge point… Je veux pronclre l’homme en sa plus baulte assiette. Id., II, 12 237. La plus penible assiete pour moy, c’est estre suspens és choses qui pressent, et agité entre la, crainte et resperance, Id., II, 17 (III, 364 Siège, action d’assiéger. L’un desquels rapporta victoire de Ptolemee qu’il subjuga, et occupa Memphis sans assiette, par le destour du fleuveb BRETIN, trad.. de LUC ! N. firippg, 2. Action de poser [les yeux]. D’une assiette d’yeux. D’un coup d’œil.Icy la damasquine, un graveur, un qui taille, Et cent autres ont part ; d’une assiette d’yeux On voit de cent ouvriers les traits laborieux. RIVAUDEAU, Hymne de Marie Tiraqueau (p. 213). Voir d’une mesene assiette. Voir d’un seul coup d’œil, en même temps. Dieu voulant commencer une subversion ou mutation d’Estais, ou de familles, vous vites d’une rnesme assiette cinq ou six grands Royaumes regis et gouvernez par femmes [Catherine de Médicis, nisabeth d’Angleterre, Marie Stuart, etc.1. E. PAsQuiEn, &cherches, VI, 34. i(En musique). Assiette de ta clef. C’est une chanson gringotée ; La musique en est bien notée, Ou l’assiette de la clef menti MAnoT, Epistree, Assiette. Manière dont une chos1.vst placée, lieu où elle est placée, nature de ce lieu, situation, position [d’une ville-, d’une maison, etc, I, siete du camp dudit Marius estait aupres du lieu oià le fleuve de Lisere entre dedens le RhOIle. LE-MAHIE DE BELGES> ilitiStr., III, 1. De là s’en va ses estes esbranlant De Jupeer lé messager vo t, Et, hault en l’air, d’Athenes il contemple La belle assiette, et la ville, et le temple. MARoT, Liv. II de la Metamorphose. Le lieu estoit fort et par art et par nature à. cause de la situation et assiette. RABELMS, 1, 28, Puis considerant Passiete de la ville, que estoit en lieu hault et ad-ventageux, delibera celle nuyct sus ce qu’estoit de faire. (a, , I, 48. L’espesseur [des marches] estoit de troys doigtz, l’assiete par nombre de douze entre ChaSC1111 repOLIS. Id., I, 53. Je vous envoye son portraict tiré sur le vif, et aussi l’assiette de Tunis et des villes maritimes d’environ_ lu„ Lettres 011, 356). Ainsi fent par Hercules tout. le continent possedé, les humains soulla.geant des monstres, oppressions, exactions et. tyrannies… en benigne police et loix convenentes à l’as-siete des contrées les instituant. Id. Panitzgruel, Au tiers jour, nous apparut une isle triangulaire bien fort resembIante quant à la forme et assiette à Sicile. Id., IV, 9. Lors curieusement contemplions l’assiette et beaulté de Florence.. Id., IV, 11. Le quartier que lori appelle l’Isle estoit le plus tort eassiete qui fust en toute la —viDe„ et qui se pouvoit plus facilement garder. AmyoT, trad. de filo-nonE, XIV, 2. [Alexandre] voulut fonder en core une ville sur le rivage de la mer : ayant trouvé commodité d’un port bien seur et d’une assiette de ville fort à propos. Id., ib., XVII, 23, —Remus son frere choisit un autre endroit fort d’assiette sur le mont Aventin. Id., Romuius, 9. Valerius ba.bitoit en une maison un petit trop superbement bastie, au pendant du mont qui s’appelle \relia, et descouvroit, pour estre en ssiette haulte, toute la place_ Id., Publicola, 10. Or y avoit il entre leurs deux camps une motte non leueres malaisee à. gaigntw, et estait une belle as siette pour loger un camp à seureté. Id., Fabibrs Marius… se mât à les suyvre tout bellement à la trace… choisissant tousjours lieu fort et avantageux d’assiette pour se loger, Id., Marius, 16, Estant Capitaine il prit l’isle de Cythera estant en assiette fort propre pour endommager le pals de la Laconie. Id., Niciaa, 6. Un jour Lep tines son frere luy voulant descrire l’assiette de quelque place, prit la haleharde de l’un de ses gardes, et avec la poincte se prit à luy en trasser le portraict en terre. Id.. Dion, 9. [Caïus Antonins] s’efforcea de gaigner à force quelques lieux forts et avantageux d’assiette, qui sont alentour de Byllis. ID „ Brutus, 26. Elle sera jectee en quelque bas lieu fort esloigné du ciel, comme est le centre de la terre, propre assiette de l’enfer. MONTAIGNE, trad. de R.. SEBopi, ch, 164. La ville est petite, mais bien forte de murailles aussi bonnes qu’il est possible, et l’assiette très bonne. MoriLuc, Commentaires, L, (II, 443), Den-iocritus, ayant. mangé à sa tab. ; e des figues qui sentoient le miel… s’alloit lever de table, pour voir l’assiette du lieu où ces figues avoyent esté cueillies. MONTAIGNE. II, 12 (II, 249). II faut qu’il Ue médecin] se responde des circonstances externes, de la nature du lieu, condition de l’air et du temps, assiette des planetes, et leurs influances. In., IL 37 (III, 220). Gringalet et ses associez… arraisonnent mais tre Pierre… loua.ns et magnifians Passiete de sa boutique. D(.5 FAIL, Cc.knies d’Eutrapel, 24 (II, 45). Je ne suis François que par cette grande cité [Paris] : grande en peuples, grande en felieité de son assiette. MoriTmcNE, III, 9 (IV, 80). trouva l’assiette de Paris tant aggreable, qu’il en voulut faire sa residence. Fauchet, Antiquitez, V, 8. Les Anciens ont ordonné le Bas timent champestre à demi-montaigne, regardant le Midi, estimans telle amine la plus salubre, O. DE ttEs, Théâtre d’Agric., I. 5. Vous ne devez point avoir marché que vous n’ayez tousjours VIEW’sur les assiettes par lesquelles vous passez. AUBIGNÉ, issives et Dise militaires, 15 (I, 170). Assiette de terre, d’héritage. Établissement consistant en terres. Auguste… pour captiver le cœur des soldats, commença de leur donner cer taines assiettes de terre. E. PAsQu1 Recherches., II, 16. Je crains, „ qu’ils ne veuillent estre payez de leurs soldes, non en argent, ains en assiette de terres, ainsi qu’autrefois les Normands. Id., Lettres, X. 6. Tout ce qu’a.prés son decez sa veutve peut obtenir de Thibaut, pour ses conventions matrimoniales, fut la somme de deux mille livres de rente en assiette d’heritage, Id., Recherches, VI, 26. Assiette. Service [dans un repas]. Pour la quarte assiette elles eurent. des halledosses aux grumelins..N.avigation du Compagnon à la Bouteille. Pain d’assiette, pasté d’assiette. Pain, pà, té servis au commencement du repas. Et cependant les chambrieres ordonnent Le pain d’assiete en ieurs corbeilles grandes. PELETIER DU MANS, Liv. I de l’Odyssee, p. 17. Longes de veau rousty froides… Pastez d’assiette. RABET, , Ars, IV, 59. Et en fit faire des pastez„ les uns d’assiette, tes autres à la sauce chaude, les autres en venaison. B 11.A NTÔM E, Cap,. estr., le neareschcid trEstroz.ze (II, 252). Assieure yAsseeur. Assiger. Assiéger. [Cérès parlant, de Bellone]. II faut, puis qu’en cent lieux de France elle m’assige, Qu’en un lieu de repos paisible je m’erige. L. PA131 : 11N> Pastorelle, I, 1. — Et de moins de fourmis Les troncs sont assigés que France d’ennernys. Id., ib., II, 2. Assignai (adj.). Donné par assignation sur un bien foncier. — Le mary ne peut aliener ny autrement disposer par contrac, emportant alienation des douaires assignaux. G. COQUiLLE, In/. ait projet, p. 256 G.. Compl.). (Subst.), Bien sur lequel est assignée la dot d’une femme et dont elle a l’usufruit jusqu’au paiement de la doÉ. — Le partaige et assIgnal qui lui a.voit esté constitué. Texte de 1508 (G.). — Et falot intimer a icelle qu’il n’entendoit luy plus bailler de traictement Iiiy laisser les assignaulx qu’elle avoit audict AngliLterre. 1533, Pal). de Granvelle, I 30 (G.), Ledict sieur duc d’AIve, en vertu de son dit pouvoir, a obligé et hypo-thecqué tous et chascuns les biens meubles et immeubles dudict seigneur roy catholique et promis pareille somme specialement assignee comme pareillement le surplus de ladicte somme de quatre cens mille livres tournois à mesure qu’elle se recevra, sur bons et suffisons assinaux au raisonnai : 1.. contentement par ministres qui a cest eftect seront deputez par ledict sieur m’y Ires chrestien, lesquels assignaux seront au choix et option de Jadde dame future espouse. 1559, Contr, de mar, entre Phi. et Elisab. de Fr, (G.). — Et sera Iedie.t dot assigné a la mesure qu’il se recevra bien et convenablement sur bons et suffisans assi griauL Traicté de paix, dans Du Villars, Méen., L. 12 (G.). — Sans que, pour quelque occasion que ce soit ou poumon survenir, soit faict ou mi7. directement ou indirectement aucun contredit. empeschement ou retardement a sonclict parte-ment, ny a la jouissance clesdictes arres et assigna] des deniers de sondict mariage..1h. (G.). Assignat. Chose attribuée. — Ces envieulx detracteurs mesdisans… Ne nio scavoient d’aultre chose reprendre Que ne clevois theologie comprendre Ne rediger en langage vernal, 0 que c’estoit ung bien maigre assignai, JEHA.N MARY à J. Bouchet, dans les Epistres familieres d Traverseur, 80. Assignat. Constitution de rente. — Auroient payé au lieu de Troyes la somme de six cens livres tournois dont ils n’avoient aucun assignat. Texte de 1522 (G., L’ompl.). — Les filles de France ne doivent rien avoir que par assignat. J. BOD1Ne Re-publique, 1, 10 (p. 16’7). — Ils ont encores gaigné ce point, que les puisnez, quoy qu’ils demeurassent sugets du Roy leur aisné, que neantmoins ils ne tiendroyent rien qu’en appennage„ et les filles par assignat. ID„ ib., VI, 5 (p. 714). — En cette paix, il fut donné partage à mon frère selon sa qualité ; à quoy mon frère vouloit que je fusse comprise, me faisant lors establir l’assignat de mon dot en terres. MARG. DE VALOIS, Mémoires, p.’Y8. — Je suppliay la royne nia mère de se souvenir de ce qu’elle m’avoit promis… qu’advenant que je partisse pour m’en aller en Gascongne, ellt me feroit bailler des terres pour l’assignat de mon dot. BAD., ib., p. 129. — Il m’oblige par toutes sortes de bienfaits, me donnant, suivant la promesse que la royne ma mère m’en avoit faicte à. la paix de Sens, l’assignat de mon dot en terres. EAD., ib., p.155. Assignation. Fixation d’un jour et d’un lieu. — H me pleut, j’y consens pour faire Les nopces, dès l’heure nous prismes Assignation que nous ineismes A huy. DES PÉRIERSJ I, 1. — Quand informée eust esté La Terre à la venté QI.LP des nopces de Pelée Et de la fille à Nerée Estoit l’assignation Dessus le. mont Pelion. J. Bi RLAU, Ode 5. Convocation pour une date fixée. — Sus la fin de Juillet subsequent estoit l’assignation du chapitre general des Lanternes. RA BE’LAISj We 5. Rendez-vous, invitation pour une date et un lieu déterminés. — [Griemonj se mit en chemin le plus diligemment qu’il peut, pour guigner le bourg de Chemmis, là ou il avoit pris assignation de se trouver avecq"Pheagenes. A Ni y ot Hist. iEthiop., L. II, 23 vo. — Quand le jour et l’heure furent venus que les conjurez avoyent pris pour ieur assignation… Artoxerxes les attendit dessus son lict. hi., Arloxerxis, 29, — &Tutus… alla trouver les soudards a, usqueli il avoit donné assignation de se trouver à la tour de Polygnotus. In Aretit — A quelques jours de là, le roy trouva ces deux jeunes frères, et… leur dit : « Qui est la ca.usq-que, selon l’assignation donnée, vous : t’estes Fei nu.z disner avec rnoy ? » Lo uv EA u, trad. des Fileg’tieu-ses Nuits de STRAPAROLE, IV, 3. Rendez-vous d’amour. — Le gentilhomme ne faillit pas à l’assignation, qui trouva madame l% Fourriere qui l’attendoit, DES PéRlERS, liéer„ 31. Federic, qui desiroit grandement ceste re.ncontre, ayant eu assignation de la Dame., y alla un soir. Lt MAÇON, trad. de BOCCACEe D VII. L — Thisbé… elle mesme commença à me soliciter par œillades, par regards, par signes qu’elle me faisoit, et assignations qu’elle me bailloit. AMYCIT HidiEthi0F., L 1, 5 vo. — [Janneton] considerant le mauvais temps qu’elle avoit avec son mary„, commença à monstrer bon visage à Nerin, et uy ayant donné assignation, le fit venir en sa maison. LouvElti, trad. des Face lieuses Nuits de STRAPAROLE, IV, 4. — Qu’en’me donne assignation Pour par un doux contente• ment Mettre la fin à mon tourment. GR EV[ Nt la Tresoriere, 1, 1. — „Pay veu que, si quelqu’un vouloit Avoir une assignation, L’escu pour la collation Ne ma.nquoit jamais, cependant Que la dame estait attendant, Id.e ires Esbahis„ Iii, I. —Encor’n’est-il qu’invention Pour avoir assignation Et mettre fin à ses amours. Id., iL III. 4. r—Luy portant grande affection, Je prin d’elle a.ssi-griation Un jour avec un dé pour gage, Pour mc l’assurer d’avantage. Baïf, Passetems, L. I (IV, 220). — La Royne de Navarre Margueritte recite d’un jeune Prince… qu’allant à une assignation amoureuse, et coucher avec la femme d’un Advo-cal de Paris, son chemin s’addonnant au travers d’une Eglise, il ne passoit jamais en ce lieu sainct, allant ou retournant. de son entreprinse, qu’il ne fist ses prieres et oraisons. MONTAIGNE, I, 56 (1, 444). — La difficulté des assignations, le danger des surprises, la honte du lendemain„. c’est ce qui donne pointe à la sauce. Id.. H, 15 (II, 396). — Ce Docteur se trouva à l’assignation que sa chamhriere lui avoit donn.ee. Gu[LL. Bottelle, Se Seiree Oh 113), — Après avoir longtems poursuivi une jeune fille, enfin elle iuy accorda et luy donna Ie soir assignation en une estable. TABou. ROT DES ACGORDSi Apophthegmes du sieur Gau-lard (III, 184), — I] faiut en fin qu’elle nom mast le ribauti et qu’elle lui donnast assignation au lendemain au soir. Aic Di Faeneste, II, 14. Assignation de. Rendez-vous pour. — Federic avoit assignation de souper avec madame Tesse, qui avoit trios bien faict cuire deux gros chapons. LE IVIAçori, trad. de BOCCACE, Déearnéroni VIL 1, — Le premier… fut le marchant qui priai a_ssu. gnation d’aller souper avec elle. Comptes du Monde adpent ureux 16 (I, 90), — Dellio… eut assignation de parler avec Catulle ce soir apres soupper, à la porte de sa maison. N. DE MONTREUX, jr Lipre des Bergeries de Juliette, Journ. V, 264 vo. Assigner. Appeler. — [Faife[l] S’en alla vi-lpir que faisoit son cheval, Lequel trouva tout couché, son chef val. Lors l’assigna. Le cheval l’entendit… Car entendoit tout comme une personne. BOUE —nrGN É, Pierre Fa /eu, ch. 17. Convoquer. — Je me rendis à Pévesché„ où j’avois assigné tout le clergé, et là leur riz une re-monstrance selon Pestai de Pesglise. IVIoNLuc, Commentaires, L. V (II], 67-68). — Auguste… ayant remercié sa femme et contremandé ses amis qu’il avoit apsignez u Conseil, carnmand ; _k qu’on ti.st venir à luy Cinna tout seul. MONTAIGNE, I, 23 (I, 148). Donner un rendez-vous à qqn. — Regarde comme elle assine Son arny soubz l’aubépine. TAITUREAU p Sonnetz„ Odes et Mignardises, Baiser 5 (Il, 123), — Les amoureux se courroussent, se reconcilient, se prient, se remercient, s’assignent, et disent en fin toutes choses des yeux. MON-TAIGNE, II, 12 (II, 169). Bataille assignée. Bataille rangée. — Il eut plusieurs guenes contre eux, et usurpa sur eux plusieurs chasteaux et forteresses, Tnesmes il les des fit en bataille assignee. GR GET, Dio. &c., V, 21 (G., Compl.). [Aratusl resista toujours constam ment aux Megalopontains qui le pres.soyent sortir en la campagne : car oultre ce qu’il n’estoit pas de nature fort propre pour une. bataille assi-gnee, encore estoit il lors le plus foible en nombre de comba_tans. Awror,…Imites, 36. — On ne fait pas des histoires de choses de si peu : H faut avoir esté chef « à conquerir un Empire ou un Royaume, il faut avoir gaigné cinquante deux battailles assi gnees. plus foible en nombre-, comme Caesar. MONTAIGNE, II, 16 (In 15). — Pour une bataille assignee, ou pour un levement de siege, ils peuvent, de leur Canton seul, voir 36000 hommes selon leur estaiAum GNÉ, Lettres e. Mim. d’Es Lat, 11. Assigner_ Mettre par écrit. — Si respondant voulez que vous adresse, Je le veux hien, mais H n’est que promesse. Quand on ia sçait sagement assigner En beau papier. MA FLOT, Rondeaux, 7L Fonder, régler.. Voila /es boites consultations (pu ! tu fais, pecheur extravagant que tu es, ta vie est assignée.’sur ces beaux conseils. Du FAiL, Contes d.’F. : iltrapel, 1. (I, 65). Bien asigné… Bien loti. — Je ne sca.urois ses vertus recoller. Loué soit Dieu, je suis bien assi gné. A ne. Poés. franç., 111, 137. (Prononciation). — Deux chevres in ces Des sus tout. le troupeau. BELLI : Au, la Bergerie, Ire drourn., Vendangeurs (I, 236). — Ordonnant qu>un chacun en cela s’imagine. Trouver sa moitié vraye, et juste et sortissahie, Bien que rien de pareil le. sort ne luy assine. JODELLE, les Amours. Aciire Chapitre.d’A ! Reg, r Ji.assine l’en vieux cent ans apres la vie. RE Giia IE R, Sac. 15. — Par le traicté, ils ne devovent recevoir que la moitié de leurs payes, jusqués à une paix qu’ils tou-cheroyent le tout assiné sur les salines de Esgue maries et Peguais, AL : me-Ni, Sa pie à ses enfanis (1, 101.), Assigneur. Celui qui donne, qui attribue. — Leur prince et naturel seigneur Sr leur estoit de Lout bien assigneur Et les avoit, retiré sous son hele. inc. Poés. franç., VI, 167. It.sinienter. (Fig.). Assaisonner., accommoder. Troys verrassoes de caille botes assimentees. Rabelais, Il, 13. — La saulce en une escuelle bien assimentee. Du Fourm.oux, Venerie, ch. 44 Cap Compl.). Assimentir. (Fig.). Accommoder, arranger. — Car je luy eusse as.simenty Son trou d’urine à mon lourdoys, Rabelais, I, 12. Assimilattf. Relatif à l’assimilation. — Par lequel erreur et defa, ut, _la vertu assimila_live de la chair est grandement depra.vée et changée. Am B R. IDA_RÉ„ XXII., 7. — La vertu assimilative ne peut bien assimiler, pour la corruption et vice du sut dont la lepre est causée. I. XXII. 8. Assistance. Assistance de. Action f d’assister à. — hz m’ont dit que tous-jours il commençait sa journee par l’assistance de la sainte Messe. SÉ FRANçars DE SALES., Lettres, 588 (XIV, 280). Assiatement, Assistance. — Donner assiste-ment et faveur. Jou.rn, de FR. DE BOISPITARD, dans Domfront, son siège, p. 112 (G., Compl.). — D’envoys de lettres> de poulets, d’ambassades et Wassistemens en toute sorte d’affaires, de negoce, de besoin que l’on leur peut faire. Var. hist et lia., V, 119. Assister. Se tenir ten un lieu, près de qqn, are présent. Darne Justice Doit assister tous jours au près du prince. GRIN GORE, les Folles En treprises (I, 39). — Humilité premierement consiste Dedans le cueur, puis en la bouche assiste. J. BOUCHET, Episires moraks du Traverseur. I, 1. 9, — Les Dames se trouvoyent aux esbatemens publiques, et assisto„yent à veoir tes jeux. Amyot. Thésée, 19. — Les vieillards a_ssistoyent souvent à les veair jouer ensemble. Id.. Lycurgue, 16, — Disant avec —Salomon, Donne rnay la Sapience qui assiste à ton throne. In., trad. des’Œuvres Morales de Pluta_rque, Epistre au Roy. — Il faut… qu’estant levé du matin tu assistes aux portes du logis. F. BRETIN, trad, de Lucien, De ceuz qui vivent à gages, 10. — Et, sera contrainct assister debout la teste nue, depuis le matin jusques au soir, pour un petit salaire. Io., ib., 23. Assister à qqn. L’aider, lui préter son concours. — Le Sainct Esprit assiste eneores au peuple de Dieu sans la direction et conduite duquel l’Eglise ne pe.ut consister. CALvi irestit.„ X111, p. 672. — La seconde trou ppe estait des Argiens conduits par le capitaine Nicostratus, auquel a.ss-istolt Aris-tazanes+ kievoT, trad. de DronionE, XVI, 14 bis. — Celuy d’entre tous les autres qui plus luy assista en toutes choses, et plus luy aida à esiablir ses loix, fut un nommé Arithmiadas. Id., Ly curgue, 5. — H [Timoléon] s’en retourna à Syra-cuse pour y vaquer et entendre à l’esta.blissememt de la chose publique et de la police, en assistant à Cephalus et à Dionysius… que l’an avoit envoyez de Corinthe pour reformer les loix. 111,) Timoléon., 24, — Tout le Clergé assistait en cela à l’Evesque pour consulter en commun. CALvIN, à. (1560), IV, X Ie 6. — Ils disent qu’il appartient à leurs Diacres d’assister aux Prestres, et de rninistrer en tout ce qui est requis aux Sacremens. In., ib., IV, xIx,. 32. — 11 rant ordonner à l’aime, non..+ do mespriser et abandonner le corps… mais de se eal-lier à luy, de l’embrasser, le cherir. Iuy assister. MoriniArcm, Il, 17 (III, 30). — Pepin et Charlemagne leur assisterent k dechasser les Lombards d’Italie. PH. nE MA.Fuitx, Differ, de tri Redig » I, Il> 6. Associable. Qui peut Ôtre associé. — Il faut quP Dieu dispose et choisisse quelque femme pour la rendre propre et digne à concevoir ceste chair preeieusei et à former ce grand corps associable à la personne du fils de Dieu. MONTAIGNE, trad. de R. Sebon, ch. 267. — Elles [les abeilles] sont compagnables et associables ensemble de leur nature. Ambr. Paré, Livre des animaux, 7.

Associement. Association, participation. — Aussi que l’un ni l’autre prince ne pourroit pas cy apres faire traitté ny alliance avecques aucun prince, potentat ou communauté, sans le sceu et associement l’un de l’autre. Mart. Du Bellay, Mém., I. IV, 99. i° (G. Compl.).

Associer. Se joindre à, — Et, d’autre part, rencontray sur le-s rangs Du grand chemin maintz fi pelerins errants… Car de leur gré vindrent m’associer, Jusques à tant que d’entrer je fuz prest Dedans ce temple. Marot, Temple de Cupido. — [Lelius] meit en avant la tierce bande… que Sestus et le reste des deux aultres premieres bandes demourez encores de la bataille, assoeierent, et commencerent assemblement plus forte et adventuree bataille. A. Sevin, trad. de Boccace, le Philocope, I. I, 14 v°. — Ce que fait les humains pensemens esgarer par les abismes d’admiration n’est la souveraineté des effects, lesquels apertement ils esprouvent naistre des causes naturelles, moyennent l’industrie des sages artisans c’est la nouveauté de l’experience entrant en leurs sens, non prevoyans la facilité de l’œuvre, quant jugement serain associe estude diligent.. Rabelais, V. 21.

S’associer de. Prendre comme compagnon. — Il s’est associé de gens craipans Dieu, afin aussi de le servir comme il devon. Calvin, Seren. sur te Ps. CXIX, 8 (XXXII. 579). — DL des Diguieres aussi s’associa de M. de Gouvernet, un très brave et vaillant capitaine, son lieutenant., qui Pa bien assisté et servy en tous ses combatz et. conquestes. BRAN-764s, Cap. franç., M. des Diguir’Tes (V, 188).

Associé. Accompagné. — Si cestuy monde… e.ust Pape foizonnant en Cardinamlx, et associé de son sacre colliege. Rabelais, — Aultres… ont trouvé le ruffien associé de son Taulpetier clandestinement. parlementons et subornans leurs filles. Id., III, 48. — Frere Jan associé des mais’Ires d’hostel, escarques, panetiers, eschansons, escuyers trancha.ns, couppiers, credentiers, apporta quatre horrificques pestez de jambons. ID, , P/, 64. — La vie amere et cruciée Que nous me-rions : tousjours associée D’ennuy, de soing, d’ac. dent, et naufrage. Epiere du Lyin-osin, dans Rabelais, III, 278-29+-Tu aymes les souppesde prime : plus me plaisent les souppes de Levrier, a_ssociées de quelque piece de laboureur sellé à neuf leçons. Rabelais, III, 15. — Basché… feist apporter vin de collation associé d’un nombre de pastez, de jambons, de fruictz cl. fromaiges. In., IV, 13.

Associeté. Société… Apres ledit dulie et grant debat Se esmeurent gens voulans faire combat En grant cohorte et —vraye affinité De bonne amour et d’associeté. GRINGORE, Menus propos, 14 (G.). — Sur l’heure que l’accoinctance et asso-cieté de Venus se depart, pour faire place devant Minerve, BunÉ, ln_siii. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 20.

Assodé. Assodé, malade sans ressource ; homme rompu de maladie, et qui, comme parle le vulgaire, ne tient plus compte de Soi. LEON TRÉPPAULT, releftellenie (G., Compl.). A8so1agement. Soulagement. — Comme des pieclia es faulxbourgs dudit Creii..ecceur vers Cam-bray ait esté falot et edifié certain hospital com-munernent nommé Hostel Dieu de Cre-vecceur, et pour rentretenement d’ic.eluy, aussi du berbege, reception, et assolagement des pas..sans. Texte de 1525 (G., Compl.). — Cf. Assoulager.


Assolé 1. fle..nverse sur le sol, — Et. si souvent son tendre corps frappa, Qu’il demeura presque tout assolé. F. HAI3ERT, Fables, De l’araignec, de la guespe et de la mouche Œ. Compl.).

Assolé 2. Bien assolé. —Apres que vous serez monté dessus le cheval, et il sera bien assolé et as-seuré, vous le n’encrez le trot par la campagne. Assolé, asseuré, ferme et. droit sur los quatre pie. L’Ecurie de FEI). GRISON, p. 15 (Œ, Compl.).

Assoleiller (s'). Se chauffer au soleil — Pour ce qu’il faisoit froid et qu’il faisoit là beau s’asso-leiller, je m’y plaisois bien. BRANTblE, COUrOn-neis françois (V, 333).

Assombré. — Du hanelit aspirant, boursouflé, Trop esronflià, par dormitoire enflé, De voir niflé, assombré, myl.oullé, Non desenflé, gisant sur une couche, An& Po. franç., I111, B89.

Assommeiller. Endormir. — [La chair] En doux desirs nous assommeille. Anc. Poés. franç., VIL 250. — Et. ne t’adonne a trop boire el. manger, Qui l’homme en vice et en crime assommeille. G. COTANT BucHER, Poesies, 147, — Voyez-vous ceste grenouille Qui gazouille Yvre sus le haut de Peau. Tant l’odeur d’une bouteille L’assorneille luy cherrne le cerveau ? RONSAHEF, Poernes, L. II, le Voyage dllercueil (V, 224). — Janet, tu dors : de bout, et te resveille. Qu’est-ce, Janet, qui si fort. t’assommeille ? Baïf Eglogue 10 (fii, 58). — Mille et mille feux. S’allumons dans Ie cid, as-sommeille.nt nos yeux. Prime= d’YvER, p. 429, édit, de 1588 (G.).

S'assommeiller. S’endormir. — Puys soubz la table ung chascun s’assommeille Pour ceIebrer la reste Safrict Martin. G. COLIN BUCHER„ eresieg, 186. — A vous deux je l’adresse [cet hymne] A fin que. de paresse Ne vous assornmeilliez. Baïf, PŒMeS, L. IV II, 215).

Assommeillé. Endormi. — Assommeillé de F aube taciturne, Sombre nocturne, querellé (lin-turne. Anc, Poés. franç., XIII, 388. — Et ne pevent les genz reposer de nuyt se ilz ne sont grandement assommeillez et endormis aux rnembres. Jardin d.e S’aillé, II, 118, impr. La Minerve (Ct.’, — Dirais tu bien l’assomrneillé dragon Qu’il [Orphée] assoupit, bien que sa vue ouverte Ne Fust jamais de paupieres couverte… ? Baïf, Poemes, L. II II, 84). — Ils sont fort. assommeil]és, et tressaillent en dormant. AmER. PARÉ, XXII, 4. — En ces occupations du corps assornmeillé qu’ont 5es plus nobles parties, penseroit-on que l’Arne qui veille perpetuellement demeurast oisive ? LE LOY Rn, Hie. des Spectres, IV, 22.

Assommement. Accablement. — Mais làsî à mon retour une aspre maladie Par ne sçay quel destin me vint bouclier l’ouïe, Et dure m’accabla d’assommement si lourd, Qu’encores aujourd’huy j’en reste demy sourd. Ronsard, Ekerie$, 16 (IV, 98). — Assommement. Lourd, oublieux… ronfleur, profond, doux, sommeilleux. M. DE LA POR.T.E, Epitheles, 35 v0.

Assommer 1. Compter, calculer. — Las de penser et d’avoir asommé Les biens, les manix, le dangers et perilz Que Fortune donne à mains espeP rilz. An.e. Poe’. franç., VIII, 10. — Mais il convient nos mises assommer. ANT. Du SAJX, Pelits Fatras (G.). — Le voyant comme homme, J’ay perdu mainct somme Et mainct bon repas. Mais, le voyant comme Dieu, plus je n’assomme Mes labeurs et pas. MARC. DE N, A.V.., l’hipiSiteliP, édit, L. de L. et M., IV, 99, — Par la raison, il a_ssernble et assomme, Ayrne et congnoist les vertus et. leP› nomme, EAD, Dern, Poés., Comédie jouée au Mont-de-Marsan, p. 73. — Assommer par bon conte… en quelles choses plus y a de vraye commodité. BuDÉ, Instit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 19. — Si tu veux le compte savoir Des baisers que je veux avoir… lite faut assommer le nombre Des feux, honneur de la Nuit sombre. DES Au-TELS (1543), Epigrammes. — De remarquer l’heure de son commencement [du inonde] et de l’assigner à certain nombre d’années, est du tout hors de nostre puissance. A peine pourroit quelqu’un des successeurs dresser et assommer ce compte, puis que nostre chef et premier pere nE. l’eust sceu faire. MONTAIGNE, trad. de R. &BON, ch. 213. La nature corporelle… reçoit, un infini nombre de manieres et d’especes car qui pour-roit assommer la diversité des choses qui sont souz ia prerniere, seconde et tierce marche de nostre esehelle ? IDE, ib., eh. 219. Assommer 2. Accabler, fatiguer. — De travail assommé. iinc, Pois, franç., VIII, 10. — Je sents en moy de tes biens telle somme Que mon povoir tn absorbe et assomme. MA. DE NAV., ICS Mar guerites, Comédie de ta Nativ. de J. C. (II, 15). — Quatre ou cinq heures seul je rniarreste enfermé, Puis., sentant mon esprit de trop lire assommé’, J’abandonne. le livre et mien vais à. l’Eglise. RoNSAII.D, Response à quelque Minisire (V, 412).. Appesantir. — Et tant soit peu si le dormir assomme Dessus les yeux les pa.upieres de l’homme, incontinent ce soing qui le poursuit Le vient troubler, puis le Somme s’enfuit. Am. JANITN, Œw. Poét„ L. V, 225 vo. Anéantir. — Car ce grand Tout fait de Rien son chef d’œuvrf, i, Et ce doulx feu de l’esprit con-sumrnant. Toute raison de l’humain jugement., Qui tout cuyder d’estre et sça.voir assomme, Qui le pur RiEri blet concevoir en l’homme, C’est luy par qui en liberté entiere. En sa justice et nature premiere L’homme est remis.. MARC. DE NAY !, Dern. Poés., les Prisons de lez Reine d-e Na É.J (p. 296). — Et par la Venerique flamme Que —vostrP cœur lubrique enflamme> Bruslant, les vostres consommez, Et leur bon renom assommez. FERRY JULYOT, tre Part., 27. Assommer 2. Endormir. — Entretant un somme assomma La pucelle et l’oprima. Therenee tin français, fol, 112 (04. = Ici, assommer peut aussi bien signifier appesantir. Voir Assommer ’2. S’assommer. S’endormir. — Le guerrier pares-seus S’assommant au soir ocieus. LÀ_ PÉRUSE, Médée, p, 35 (G.). — J’a.y tousjours persisté esveillee sans m’assommer_ parce que n’ayant point de corps, le sommeil est l’une des passions qui ne peut avoir lieu en mon endroict. Trad. de GELLI, Disc. fantastiques de Justin Tonnelier, Disc. IX, p, 290. Assommeur. Celui qui assomme, qui tue. — Entre lesquelles (exécutions on tient pour mémorable celle d’un gentnomme nommé Villievi-neuf… lequel avoit un serviteur luy servant d’as-sommeur, qui fut aussi executé avec luy avait aussi un jeune garson, qui estoit son laquays : lequel il vit fouetter, et Passommeur bruler vif et après ce spectacle, fut mis sur la roue. 1-1. Es Apol, pour lier., ch. 18 (I, 361). — On trouva en des privez quatorze ou quinze corps de citix qui avoyent esté ainsi tuez tant par cest as-somm.eur que par son maistre Francisquino.. Id., ib. (I. 362). — [Contre ceux qui poussent aux guerres de religion]. Je dy qu’un tel discours comme affectionné Et degulisant le yray sent son passionné Qui parle pour luy seul : je ne veux que mon Prince Luy serve d’assommeur au damp de sa province, JEAN DE LA TAULE, le Prince Nécessaire, Ch. 1. (Adj.). Bras. Fort, charnu… assonuneur. M. IrE LA POR.TE, Epithetes, 57 ro. Assommeur de pain. Homme vorace. — 0 vil-kcques I ô ponceaux ! i5 canailles I gens de peu faineans ô poltrons I ô gueux pleins de poulx I ô assommeurs de pain I Trad. de FoLENGO, Merlin Coccaie, L. IX (I, 259). (Féminin). Assomeresse, — En-cependant Or-nyte et Arete vallets Pour la derniere fois mirent les bourrelets Aux deux poings de leur maistre, et ses mains assom’resses Lierent piy sur p.ly de ceintures espesses. RoNSARD, Hymne d-e Pollux el de Castor (IV, 288), Assommiere — Son teint, son chant, son poux, son bruit, son rais-pointé, Pour gel, pour froid, pour pluy’, pour paix, pour l’assommière, Vif, ardant, soupirant, bruyant, sa lueur claire, N’est blanc, n’est glas, n’est mort, n’est coy., n’est surmonté. J. Lis BovssiÊnts, Secondes Œuvres poétiques, L. L à Monsieur, 1 r.— (L’as-sominière, dans.ce passage, semble signifier Pen dormeuse, la nuit. Assomptif. Qui tire au dehors.— Phlebotomie assomptive vuidante par la mesme partie. droli-HEIIT, Gr. ehir., p. 605 (G., ConapP. Assomption. Action de prendre. — Toute assomption de corps est terrninee à quelque union, qui ne se peut faire que par trois moyens, desquels Aristote parle, continuation, insepara.bilité et raison, dont n’y a aucun és corps qu’au dit que prennent les Anges et Denaons. LE. LoYnR, Ht des Spectres> I, 5. névation à une dignité, avènement. — Nous n’avons voulu faillir de nous conjoyr avec vostre Saincteté de ceste sienne divine et tresheureuse assumption et promotion. 19 nov, 1572, Lem de Ch. IX au pape (G., Compl.. — Je dis donc à N. S. P. du commencement l’aise que V. M. avait re-çw de son assomption. 15 avr. 1591, D>OssAT, Lat. (G., Compl.). Vostre Saincteté, aupara vant son assomption au pontificat. 1596, Leu, miss. de H. /V t. IV, p. 669 (G., CompI.). — Depuis son parternent d’Escosse et son assomption a la couronne d’Angleterre. 12 mai 1603, ib„ t. VI, p, 83 Compl.). — Pour l’aller visiter de ma part, et congratuler de son adsumption an royaume., 20 mai 1603, ib., t. V1, p. 90 (Œ, Compl.). — Apres il se conjouira avec ledit roy, de son heureuse inauguration et assomption audit. royaume. SULLY, Œcon1 roy.„ ch. 115 (Œ, Compl.). (Terme de logique). Mineure d’un syllogisme. — Syllogisme a trois parties, Proposition, As-sumptioa, COnC1USi011. RA, FIUS• Diakeeire, II. 7. — Quand il se trouve enserré, sa coustume est de ruser, tournoyer, tergiverser, gauchissant, des-tournant le propos, sautant à 1>assu.mption quand on triai tte la proposition. CHARRON, les Trois Veri-tez, L III, Préface, — C’est la proposition traittee aux cinq premiers chapitres : s’ensuit Passomp-tion prouvee au reste du livre. Id., ib., III, I. — Tout cela presupposé et accordé ne conclud rien contre nous. Il faut venir à Passumption, laquelle il leur convient prouver contre nous. In., ib., 1H, 5, — Je laisse et leur accorde la proposition-, l’assurnption reste encores à prouver par eux contre nous, D., i& — Voilà nostre proposition assez expiiquee : venons a Passumption. r D., ib., 13. — Là dessus je forme mon syllogisme : fais us est judex„ Aqui Paires suni falsi, — Ergo Patres non sunt judices. La forme est aprouvee„ la majeure aussy ; rassumption niee. AuBIGN É, Lettres de Pieté ou de Theol., 8.

Conclusion. —Argumentation faicte par sHo glsine se fait en ceste m.aniere. Proposition… Probation.. Assurnption. P. FAEiRI, I’Art de Rheio tique, L. I, p. 104.

Point accordé dans une discussion, un raison n’aiment. — ra_ppelle fin ce pourquoy nous com mençons et poursuivons tout. ce que nous faisons. Pour preuve de mon. assomption, je ne veux que vous mesmes, CuoLTÉRE.s, Ap. Dinee Pâ 145, — Ils prennent pour un projugé ce qu’on leur de bat : et mettent en l’assomption ce qu’ils ont à prouver_ CHARRON, les Trois Veriiez, 111, 7.

Assongé. Rendu songeur. — Jamais n’auront de moy congié. Car mon cueur cloresenavant Si de Tnourroit tout ssongé, Ana. Poés. franç., IX, 104 (variante).

Assopir. Éteindre. — [Achille] s’empeschoit à ensevelir les reliques de son deffunt a.my, avec ques force vin duquel les assopissoit dedans l’urne pour les transporter en son païs. J, DE LA LANDE.p trad. de Dicrrys DE CRÊTE, L. IV, 83 rri.

Assorber. Détruire. — [Un livre] A l’honneur est de la foy crestienne Pour assorher l’erreur Lu therienne. J. Bo uc ITET, Epistres familieres ch Tra eerser_ïc, 47.

Assorbir. Faire périr, détruire, — Lubricité deshonnoure jeunesse. Et assorbist la lubricque vieillesse. J. BoUCILET, Noble Dame, 129 v0, édit. de 1536 (G.). — Mais des enfan.s de Cari ambi Qui possedoient le pays d’Arabie. Pre. mierement fut la paix assorbie. f., Epistres mo rales du Trwerseur U, v, 3.

Assort. Action d’assortir. — Mai il s’en fuyt d’este hors, Donnant a sortz par bien divers as sortz Ses champs, ses ortz a nourrir vices ortz. Sotties, I], 22. — Sot corrompu, viens, et tenu Se ras des gens de ta nature… — N’arons nous point par bons assors Des autres pour croistre la bande ? ib.. II, 30.

Assortable, Assorti, qui convient, qui est en rapport. — L’estime [des perles] est en blancheur, grosseur, rondeur, polissure, et en la pesanteur : qui sont toutes choses rares et fort difficiles a trou • ver : de sorte qu’il est quasi impossible d’en ren contrer deux assortables en toutes choses, Du trad. de PUNE :, IX, 35 (G_, Compl.). Sur beaucoup d’argumens et occasions qui ad ce me pouvoient mouvoir, je me suis arrest6 sur celle des marchandises prinses et vendues en Alexanderie surles Marseilloys, comme plus aSSOr table et exemplaire pour moy a l’occurence de mon traité. 20 août 1569, Négoc. de la Fr. dans le • Leu., III, 64 (G., Compl.). — Lesquelz draps ne furent trouvés assortables. Texte de 1572 (G. CompI.).


Assortement. Assortiment. — Devant ledict logis des dames… estoient les lices, l’hippodrome, le theatre et natatoires, avecques les bains miri ficques à triple solier, bien garniz de tons assorte,. mens et foyzon d’eau de Myre. RABELA[S, I, 55. — [Les bœufs] par la Loy des Atheniens n’es tc ; Fient tuez, sur peine de la vie. Aussi que telle peine estoit ordonnee à ceux qui avoient desrobé le, s outils et a.ssortemens. de la charrue. Du FA IL, Contes d’Eulrgpei. 35 (II, 222).

Assorter. Disposer, — Car d’elles trois on peut faire ung blason.„ Pallas l’a_ssorte et Pru dence le porte. LEMAiRE Dr. BELGES, NOSITeReige (1V, 336). — Et, qui plus est, vingt et huict


hunes Et dix-huict ma.tz bien as.sortez Avait le long de ses costez. Ana. Pois. Pane., IX, 383. — Devant ceste ville nt le duc assorter son artillerie. BoucHArite, Citron. de Bret., fol. 174 d, édit. de 1532 (G.). — Le poullalier qui le porta, II failloit bien quil fust habille ; A deux chevaulx il le as sorta. Poés. franç., X, 165. — Et s’en Leur preparer bancquet de bonne sorte, Emmy lequel une teste il assorte, Ou de mouton, ou de veau, ne nay quelle. BouriniGNÉ, Pierre Faijeu, ch_ 11. Pourvoir. — Mortalité le vexe de tel sorte Qui n’est espoir qu’en constance l’a.ssorte De fermeté. FF.RRY Jin…11’0T, 1re Part., 20, Elegie deprecative. eassorier. Se disposer, s’arranger. — Je n’en tends pas reprouver ceulx qui portent Vilz ves. temens, pourveu qu’ainsi s’assortent Pour Paie-nient de leur humanité. J. BOUCHET., Episires morales du TraPerseur, IL y16. Se préparer. — Yeu que rnaultemps et souldars de sa sorte Tendent qu’on sorte hors (l’espoir, comme il semble, Est-ce pas droict que ma plume se assorte, Si que exhorte arrogante cohorte. GuiLL. CRETIN, Invective sur la fourn. des Espe rons (p. 167). — Et là fist en tell’sorte Que rap porter à ung chascu.n s’assorte Que pour certain la vieille luy. a mise Pour la livrer à qui ell’l’a promise. BOURDIGN É, Pierre Faijeu, ch. 8. — Mais fut traicté. comme homme de la sorte Qu’on le pensoit ; donc ung chascun s’assorte Le festyer et luy faire grand feu. Id., ib., eh_ 45, S’associer de. Se lier d’amitié, d’affection avec, se pourvoir de. — Souvent voyt-on aucun fairF.1, ile fin, Qui le plus tost est trompé à la fin, Comme il advint d’ung, qui si bien s’assorte D’une fille, cuy dant estre sa sorte. Qu’il se ifyoit en elle de son bien. BountliGNÉ„ Pierre Faijeu.. ch. 27. — Deux mil ci ngq cens galans de sorte Sont sur ks champF, de par le. duc Urbin, sens bien choisis, dont il s’assorte Pour servir monsieur le Dauphin.’Int. Poés, françu VI, 215+ — Escript au lieu de gra. Lieux despit Par ceste la qui vouldroit sans respit Le sien vassal estre d’une aultre sorte. Duquel jamais dame si ne s’assortie. J. BOUC nET, Episires familieres du. Traverseur, 12, — Pouree te pryi mon cher frere ot seigneur… Que l’alliance aux Françoys par toy prise Dure tousjours, que par toy ne se brise, Car ce sont gens de si tresbonne sorte Que de meilleurs ne convient qu’on s’assorte. ib, 1 — Je ne dy pas qu’if en soit de la sorte, Ne qu’un bon Roy de telles gens siassorte. ID., Epistres morales du Traverseur, II. Irr. 12. Siassorter. Se joindre. — Parquoy force est que povreté se a.ssorte Avec.subgectz qui ont leurs biens perdu. GRINGORE, les Folles Entreprises I, 19), — Je te supplye, vueilles apprendre A hanter toutes gens de sorte, Et aux meschans point ne t’a.sorte. Anc. Poés. franç., II, 51. Assorté.. Assorti. — Plumail blanc, assorté de rouge. Entr. de 1--Ienry à Rouen, 38 FG (G.). Ma 1 assorti, Mal pourvu. — Mon entant, tu dois revestir Les despouillez mal assortez. Con forter les desconfortez. Anc. Poés. franç., IL 40. —Quand ilz se demen tent de choisir une femme… ilz sont si peu songneux, qui la prennent non sans grand peril et danger d’estre mal assortez. J, BLOND, trad. de TH. MORUS, l’Isle d’Utopie, L 72 ru.

Mal ordonné. — C’est ung point trop mal as sorté, Les gens vieulx ont tout emporté ; Ilz ont. fondé tant de chanoines, Tant. d’abayes, tant de moynes, Que les gens nouveaulx en ont moins Farce des Gens nouveaux, dans l’Anc, Thedtre français, III, 236.

Assortiment. Action de pourvoir. — Pour le bastiment et assortiment de l'abbaye, Gargantua feist livrer de content vingt et sept cent. mille huyt cent trente et un mouton à la grand Iaine. Rabelais, I. 53. Rapport, — Toutes lesquelles rencontres n'ont nul assortiment avec les premieres. E. P,A.sQuTp.n, Lettres, V, 11. Amortir. Disposer, arranger. — Au tour du boys de Thelerne es toit un grand corps dé maison long de dernye lieue, bien clair et assorty. RABE-LAIS., I, 56. — Je n'y voy entrer ne sortir Nulles femmes, pour assortir Le logis, deva.rx t ny derrière ; Point de valet ny cha.mbrière Qui tendist la tapisserie. Des PÉRIERS, l'AndriÉ.% II. 2. Mettre dans telle ou telle disposition d'esprit. — Quand du hault ciel vois descendre l'Aurore Aux beaulx crins d'Or et roses de valeur, Amour m'assorti dont je change couleur Et souspira.nt je dis : Là est Laure bre. li.[AsQuIN Puni E LTL, trad. de PÉTRARQU E, L. II, Sonnet 46. Joindre. — Dame Paresse rn'avoit prins en party Et à sa corde lyé et assorty. Anc. Poé.R franç., XII, 102. — On nous propose, il y a un Dieu il nous faut soudain imaginer son contraire, il n'y a point de Dieu : et puis assortir ces choses rune avec l'a.0 tre, pour voir la_quelle d'elles convient plus à l'estre et au bien> et laquelle y convient le moins. MoNTAiGNE, trad. de R. SEBoN, ah 68. — Par le saffran, qui doit estre mis en tous les potages, sauces et viandes quadragésimales, j'enten la joye de paradis, laquelle nous devons penser en toutes nos opérations, odorer et assortir. Dans II, Estienne, Apol. polir Her., eb. 3 II,280). Munir, pourvoir. — A peine eut dit que Mercure s'appres te,.. De talonniers ses talons assortit. RoiNsATtni, -Franciade, Li. I (ln, 16-17.— Comme s'il fust à presumer que Lothaire et Louys, qui estoient si richement assortis, fussent entrez en jalousie pour une si petite piecil. de terre, comme est la Normandie. E. PA SQ Ul E R, Recherches, I, 12. — En cette distribution de terres, qui se faisoit aux soldats, ces Gentils et Escuyers estoient les mieux assortis comm.a les plus estimez. Id., ib., IL 16. — Et moy, pauvret, que nature voulut assortir d'un coeur gencreux et ha.utain, feray hommage à cette Idole.., ? In>, Pourparler Loy L 1O — On les appelle bonnes mesna geres ; et, si le seigneur Rodolphe pouvoit estre assorty d'une de ceste qualité, je vous promets qu'il ne seroit pas mal party. CHoF1nEs 2 Ap. Disnee, p. 90. — Le Lyon... ores qu'il ronge une colere perpetuelle dans soy, et que nature rait assorty sur tous les autres d'une grande force, toutesfois jamais il n'offense celuy qui se couche et humilie devant luy. E. PASQUIRER, Lettres, X, 1. — Aussi ne me peui-on desnier que le lot, qui luy eschent. en partage n'ait esté presque celuy dont nos Roys furent assortis, et que nous a.ppeliasmes depuis Royaume de France. Id., Recherches, III, 12. — Estant adoucques beaucoup plus aisé aux freres de vouloir enjamber les uns sur les autres. Ire si le 'Royaume fast tomber entre les mains de eisné, et les puisnez eussent esté assortis d'apan nages. Ii)., ib, V, .17+ Nostre Roy et le Duc de Lorraine diversement assortis des IL. ;iens, terres et Seigneuries de la maison d'Anjou, restoit à partager entre eux resperance des trois Royaumes et du Duché de Calabre. In., ib., VI, 29, — Les logis des roys n'estoient si bien accommodez cornini aujourd'huy, et... les dames n'y estoient si bien logées ny assorties de leurs lias et commoASSOTIR. ditez comme sont aujourd'huy. BRANTôME, Cap. franç., M. de la Roche du Mayne III,( 410). — On peut probablement rattacher à cette signification l'emploi du mot (1.5-sortir dans l'exemple suivant : — Filles qui estes és Religions, Gardez-vous bien du cloistre sortir, Vous trouverez gens pires que lyons, Qui des rnaulx vous vouldroient assortir, A nc. Poés. franç., XI, 107. Convenir à — Vous pariez de marier rnadamoi-selle de Francine... On n'est qu'en difficulté lequel des deux luy sera plus propre, et qui mieux rassortira. CHOLIÈRES, Se Matinée, p. 281. S'assortir. Se munir, se pourvoir. — Le dieu Priape des jardins cultiveur... Faisoit fleurettes hors des boutons sortir, Dont mettent peine amoureux sassortir Pour presenter a leurs darnes frisquettes. Micitm. D%N.1+1 BOISE, Complaincees de l'Esdape Fortuné, 1 ro. — Quand Isabel se met de la partie, Et. des carquois et traits s'est assortie, Puis de deux traits sur Charles deoocha. E. PA S-QU1ER, Sonnets divers (I1, 919). Assortissable. Qui peut être assorti, — Comme nullement assortissable à antre qu'à soy [Remues. BRANTômE, Cap, estr., Charles Quint. (1, 53). Assortissement Action d'assembler. — En Fassortissement du plus avec le moins beau, vous trouvez beaucoup plus dequoy contenter et vostre esprit et vos yeux. E. PASQ WEB., Lettres, X, 12. Action d'assembler des choses qui se conviennent. — Il se rneit à escrire ceste euvre excellente des Vies, qu'il appelia Paraliet9n, comme qui di-roi t l'accouplement ou assortissement. AMY ni, trad.. des Vies de PLUTARQUE. Aux Lecteurs. — Gest a.ssortissement de paroles et ceste fluidité et douceur est plus malaise à garder en vers. Trad. de GELL1, Discours ; fantastiques de Justin. Tonnelier, Dise. IV, p. 136. — Pour raire une broderie de plusieurs belles fleurs, qu'elle rehaussera par a.pres fort richement d'or et d'argent selon les as-sortissemens con-venables. St FraNçois n SALES3 Amour de Dieu, XI, 16. Rapport, ressemblance. — Repassez par toutes les principales propositions des loix tant de la France que de Rome, et les confrontez les suies aux autres, vous n'y trouverez aucun assortisse-ment. E. PAsQuiER, Lettres, IX, 1. Ce qui est en rapport de convenance. — Je nie suis composé à l'imitation de ces derniers, m'es-tant donné une mais tresse, pour servir d'assor-tissement au demeurant de mes Epigrammes. E. PASQU1 ER, Lettres, VIII, I. Assoste (ri). A condition ( ?). — Et quel tort raitz-je à l'homme, se luy oste Ce qu'aultres foys lui ay baillé assoste De le reprendre, quant mon plaisir seroit' À nc, Poés. franç., X, 80. Assotement. État de celui qui est devenu sot. — Que soubz cest assotement cy On vit les sages de la Grece Prendre Minerve pour cleesse. Di-SOT, Prem ad(en. de J. C. p.91 (G.). Assoter. Tromper b — Or elle, ayant assoté son mari, Pour mieux jouir de son ribaud Landri> Qui du Royaume avoit toute la charge. Folle d'amour, à deux meurdrier3 encharge... De luy percer la gorge d'un poignard. RorisARDi Francia*. L. 1V7 (Il 1,161.). — Nul si fin que femme n'assote. BA-iFe Mimes, L. II (V, 68).4 Assoué. Sot. — sus, Muse, ne tien conte Des propos assottez De ces vieux radotez. Baïf, ALS-seterns, L. I fl.r, 206).

Assotir. Rendre sot, — Elle le sçayt assotyr quand elle veult. Palsgrave, Esclarc., p. 623. — Il dit par le mesrne Prophete qu’il dissipe les signes des devins et tourne les Magiciens en fu reur, qu’il de tourne les sages au rebours et asse-tist leur science. CCalvin, Contre 1’Astrologie judiciaire (VII. 526).

Assoti, Sot, devenu sot.. — Les appellans asso tiz et resveurs, Sans leur porter pour leur aage faveurs. 11. BOUCHET, Epistres ? florales du Tm verseur, 1, 1, 14. — Les peuples assotis, trouvans beaus ces pa_ssetonips…i s’accousturnoient à servir. LA BŒT1E, Servitude votorelaire, p. 37_ — 0 assotis humains, qui de leur vanité Pour mieux couvrir l’erreur font une Deité. BuTTET, l’Amal. thee, 293. — Une darne… s’estoit mariee à un • vieillard assoti. YvE.n., p. 642 (G., Compl.).

S’assotir. S’éprendre follement. — Gest peché • que de faire ce povro homme sassotyr sur vous comme vous faictez. P.kLSGRAVE, Eselam, p. 623.

Estre assoti de, Aimer pa.ssionnément, roPenient.. — Ce sera d’un beau petit enfantelet qu’elle sera grosse. Je Payme desja tout plein, et ja, en suys tout assoty. Rabelais, III, 18.

Assouager (s’). S’adoucir, diminuer. — Len. • fleure de ma pla :.i, re sest bien desentlee, or a.ssona-gee. PALSGRAVE, Eselare., p.. 744.

Assoudre, v, Absoudre.

Assouffir. Remplir. — C’est le..jour des ames bienheurees, Des animaux qui °Tiques m•. meffeirent, Ains de tout bien leurs œuvres assoie. firent. LEIIIIAIRE DE BELGES, 2e Epistre de l’Amant • Verd (In 28).

Assouffi. Complètement pourvu, — En ce de voir devez estre confits, O hommes clercs, nobles • adolescens, De tous les biens de nature assouils. LEimP.E. DE BELGES, la Concorde des delex Lan gages, Ire part. (rit, 120).

Parfait, — Sur te pourtrait jettez tin peu _la • veue. Voyez les traits, s’ilz sont point a.ssoufils. LEMAIRE DE B_ELGES, la Couronne Margarilique • (IV, 165).

Assoufler. Assoufler à. Souffler vers. — La • assise en son char empanna mill’sou.spirs Mus quez de deité que les mollets zephirs Assoufloient aux Gregeois. G. BoU.NIN, Aleartom, (G., Cornpl.).

Assoulager. Soulager. — Celle qui veut me donner à entendre Que son plaisir se nourrit de mon dote No daigne pas seulement d’un trait d’eu’Assoulager le cœur qu’elle voit fendre. DES AuTELs„ Aremufewe Repos, Sonnet 61. — En vain je veus men penser endurci En ferme espoir de ca l. (Cousine) Que je reçois de ta levre rosine • AssouIager, m’eslongnant de rnercy. LE CARON, PoesieS, 68 vo, — Pour _Assoulager ma douleur. ID., la Claire A 6 h (Vaganay, Deux mille mots).

Assourder. Assourdir. — ils assourdent d’un Inuit horrible les oreilles des auditeurs. LA Bo Hannon…, p. 52 (G.). — Je fus enfin con traint rompre co.mpa.gnio, tant pour rire à men plaisir que peur donner un peu de repos à mes pauvres aureilles, qui s’en alloient assourdées. CHOLIÈRES, 5e Api Disnee, p. 216.

Assouvement. Complètement. — Apres nous •estre plainernent et tant assouvement justifié d’avoir comply el satisfait du nostre. 1534. PapF. d’Esta(de Granvelle, ni 316 (G.).

Assouvir. Rendre complet, parfait. — Si ne restoit pour assouvir la singulier° gloire dudit jeune prince et la bienheurté sommaire tant de Iuy que de son païs, sinon quen brie(temps..+ icelle tresnoble et Lresdelicieuse ente de Royal


plantage… portast fruit. aurain de souveraine excellence_ LEmAnstE Dg ! BELGE, la Couronne Margaritique (IV, 18-19), — II se voulut à. icelle apparoistre Après sa mort, et aussi luy trans mettre Le sainct esprit, et son corps glorieux Li Ilst monter la.ss-us ès divins cieulx Où irnpascible est en gloire assouvie. GaiNGonE, le Blazon des lieretiques 333)— Ainsi qu’un loup el-lez un tailie.ur d’images Estoit entré, sur tous aultres ou vrages Ut une pierre en teste d’homme falune Si bien taillée, assouvie et parfaicte Qu’il riy avoit sur la tai1li a redire. HAUDENT, Apologues d’ESCPPE, I, 139, S’assouvir., Se remplir. — Aincoys par tout ses pa.ndent ses merdes, Ses bons exploit, ses labeurs non irrites, Tant que tout lair de son lozi sassou. vis t. LemAtHE i : FE BELGES, le Temple d’Honneur et de Vertus (IV, 236). Assouvi de. Plein de, parfait en. — Je mesba hys… Comme une femme de bien tant assouvy0 Na point pitié dung homme qui desvye Pour son amour du chemin raisonnable, MICHEL. D’Am-BOIsE, Epistres et Lettres Amoureuses, 112 vo. — Fault que tu partes a Circes ou Medee… Dart ma. gical sont si fort assouvyes Qung homme mort pourreient remetre en vie. Id., ibb, 114 ro. Abondamment muni. — La garniture du har noys gravee et doree, assouvie de fren.ge, houppes et cordons. Entr, de Henry H a Rouen, 8 vo (G., Compl.).

Assoyeur, v. Asseeur.

Assubjecter, Assujettir. — Remplissez la terre et la assubjectez. LE FEvnE D’EST., Bible, Gen., I (G., Cornpl.). — Pour absubjecter talye. 13 mai 1548. Négoe. de la Fr. dans k Lev., Il, 58. En rendant sa ville et son païs obeissant aux grands, il se faut bien garder que nous ne l’assub jections encore d’avantage qu’il ne "est. Amyot instruct. pour ceux qui manient affaires d’Estai, ecesubletter. S’assujettir. — Pour aprendre une belle jeune vefve de ne siasubjetter par trop à un vu de viduité, plus cérirnonieux certes que rell igieux. BRANTib4„ des Dames, part. II (IX, 654).

Assubtiller. Rendre mince, fin. — La roue en fin le fer assubtilie. Et le rend apte a trancher la durté. MAuRicE Sc.ÈvE, Delie, 402.

Assuefaction. Action de s’habituer. — Vexer citation et assuefaction à l’abstinence, n’est-ce pas ce que vous mesmes faittes, quand apres vous estre travaillez le corps… vous vous mettez à table et y demeurez longtemps, les tables char gees de toutes exquises et diverses viandes, sans y toucher… ? Amyot, de l’Esprit familier d So traies.

Habitude. — L’assuefaction endort la voue do nimbe jugement. MorFiTAIr..1.4n, r, 22 (I, 127).

Assueffactionné. Habitué. — Ne ne Surs point assueffactionné aux voluptez. Rat. Jud.„ 1, 39 (G,. Compl.).

Assuivre. Suivre de prés, du même pas.— Ton compagnon au bled que tu moisso.nnes Tu suis point, mais le clavant [t’y donnes, Comme un mouton, qui a le pi é blessé De quelque espine, en arrière laissé. Baïf, Eglogue 14 (III, 75).

Poursuivre. — Et comme quand l’aubc, reau J•i’lissuit la race de Nise L’empietant : le fauper ii reau Survient, fait lascher la prise. Baïf. Poemes, L. III (.11, 140).

Égaler. — Sans estre trop curieux des grues de liautheur que l’on ne peuhl bonnement assuyvre. Ab. Matthieu, Dev. de in lang. franç., p. 23 (G.). — Quant aux graces que l’on doibt et peult on assuivre et imiter, ce sont celles qui representent les choses ainsi qu’elles sont en nature. Id., (G.). Assumpter. Élever. — Lautre estoit ton frere germain le bon roy Charles huytiesme… Lequel ! es sainctz recteurs de ce temple voulurent prendre en la plus verde fleur de son aage, pour plus tost la.ssumpter a ceste gloire triumpha.nte. LE EURE D F. BELGES, le Temple d’Honneur et de Ver-Lus (IV, 22). — Si Jupiter.,. vouloit beati lier un corps terrestre sans lassump ter au supernel habitacle, 8i ne le pourroit il mieux faire queri le laissant user fa.milierement de ton regard et de ta souefve collocution. ID„IUusLr. J. 25. Assumption, V. Assomption, Assumptivement. (Ternie de rhétor.). Par pre.-somption. — Lequel se conforme en deux ma-nieres : absolutement et assumptivement. P. FA Aride Rhetor., L. I, p. sa. —Assumptivernent se fait confirmation, quant de soy la delTence est debille et qu’il est besoing de prendre aultre raison. ID.5 ib.kL. I, p. 104. Assurance, Assureinent, Assurément, Aier v. Asseuranee, Asseurement 1, Asseuree ment, Asseurer. issus, y. Sus. Assuyvre, v. Assuivre. Ast. Armes d’are Lances, piques et armes analogues. — Rancons, pertuzanes, hallebardes et autres diverses armes d’ast. BRANTÔME,. Cap., franç., le grandRoy Henry I I 111, 254). — Et. voyoit-on plus de gens sortir des boutiques avec armes d’ast, pour les separer. Id., Discours Sur tee Duels VI, 338). — Il v eut là grand combat à coups d’espée et arme’’s d’ast. IiitrazGNg, Univ., V, 11. — Le quarré du retranchement fut bien tost plein de ces braves estrangers ; là, caressez de la teste et des costez, sans qu’aucun eust pouvoir de percer, horsmis un enseigne, nommé Justinian Bentio, qui franchit la barricade de la mette entre lesespées qui la deffen.doyent. Car il n’y avoif point. d’armes d’asti n’estant que caval-’Mie. Id., ib., V, 16. — L’admirai fit… avancer la bataille composée d’un peu plus de la moitié des reistres et des la.nskenets, avec Les régiments de Baudiné, Montbrun, Macons, liplirabel, quelques compagnies de Uirieux ; tout cela sans armes d’asti sinon quelques halebardes et javelines aux mains des capitaines et sergents. Id., ib., V.17. — Aussitost sortirent avec armes d’ast les hommes de çornmandement. h.. Lb, , XI, 3. — La place estoit prise par là, sans l’arrivée de Toulot et quelques capitaines et sergens, qui, avec des armes d’asti ostèrent tout espoir aux assaillans. ID., ib., XII, 2. Astabarrien, —1558. De Sabbathes sont descendus les Sabbatheniens, que les Grecs ont nommez Astabarriens. F. BOURGOING, trad. de Jo Antiquitez itidal : ques. io (Vaga.nay. Rev. du Ar Vie siècle, VIII, 252). Astarot commun. Démon. — Je crain que je ne sois enveloppé d’astarots et d’esprits Palets. LA ravEy, le Morfondu.. V, 6. Astathie. Met emprunté au grec par pla.isa » -terie icrtiutm, instabilité. — Quand nous voulons declarer que 1-41ielcun est inconstant et va riable, nous disons, fi est subiect à l’estathie. H. EST ! ENNE, Dial, du 1.eng1 franç. IL 209. Aston& Éclat de bois. — Adoncques le vieillard esclatta des astelleg, Et respandit le sang d’un taureau dessus elles… Il list trois petits feux en cerne tout en rond. Ro D1 Hymne de Ca lays et de Zethés (IV, 1.73). Note en manchette dans l’édition de 1556 : Astelle est un mot de Van. domoys qui signifie autant que (rex en Grec, ce sont petis coupea.ux de bois fandus en long et menu, qu’on a.pelle à Paris des esciatz (IV, 397).. L’hostesse le voiant laid et mal vestu, luy commanda fendre du bois et buscher des astelles. Du FA 1L Contes d’Eutrapel, 19 (II, 104). Mince lame de bois. — (Fig.). Dont mengea tant que d’une attelle 11 devint rond comment un ba.ystre. HAUDENTI ApOtOglieS d’EsopE, L 155. Laine de bois sur laquelle on tendait le cuir des fourreaux (l’épées. — Aussi feront lesd+ maistres les fourea.ux d’espées de cuir de veau ou de vache, garny de leurs clistes ou lattes de bois de fouteau.. — Lesd. aspirons seront tenus monter une e.spée à 2 mains.., avec le foureau de cuir de vache ou de veau pour le moins et d’asteles de fousteau. Texte de 1510 (Gay., Glossaire archéol.). Astellement. Attelle, éclisse. — Au bras, quand l’un des os est rompu1 suffit moindre as-tellement. Quand les deux sont rompus, il re quiert cinq ou six hastelles. tfotTp.. Gr hir., p. 393 Œ, Compl.). Astenir, Y. Abstenir. Asterion. Sorte d’araignée. — Aspicz… Aste rions. Alcharates. RAeELAIS, IV, 64. Sorte de ver. — Asterion est un ver rayé de blanc. J. MARTIN, trad., de 1’Arcadie de SANA-AB. 117 ro (G., Compl.). Astérique. Astérisque. — 1520, Quelques signes Faits en mode d)estoilles… lesquels signes ils appellent a.stériques. GENTIAN HERNET, Gia de Dieu, II, 209 (Delboulle, Notes lexicot). Asteure, Asthenre, y, Heure. Asti : ana. Asthme. — Nous usons des parfums… à la toux ja vieille, en a.Sth.F1191.. A5113R. PARÉ, XXV, 40. — A la courte haleine ou difficulté de respirer appeIlee Asthma sont bons les remedes suivans. O. DE SERRES> Théâtre d’Agric., VIII, 5. Asth are, y. Heure. Astiacre, Y. Archidiacre. _Aaticot (dl. Avec provocation. — Les lansquenets s’acharnent sur eux ei criant. d’a.sticot Schelme Montcontour., souvenez vous de la ba taille de Montcontour. AlitiGNÜ„ Hist. I„ 331 (L.). Astipulateur. Garant., répondant. — Quant aux te.-smoings et astipulateurs. Platon n’en a que trop. A m TOI’, Propos de table, Vil,.1. Approbateur, partisan, — Et n’estoit point en ceste persuasion sans y avoir aucuns astipula-teurs, et qui le servissent d’a_.greable au lieu de ve-ritable conseil. GUILL. Du BELL.e..y, Mm., L, VI, 13 ro (G.. Compl.). — Que ferons nous de c Rameau et de. ce Galland, qui capparassonnez de leurs marmitons, suppous et astipulateurs, brouillent toute ceste Aca.dernie de Paris ? RADIUMS, IV, Prologue. Astipulation. Garantie. — Ainsi par lc. tes-moinage et astipulation des bestes brutes tiroit tous les folz et insensez en sa sentence.. RAB E-Lms, IV, 32, Astipuler. Adhérer.— Auquel consent et asti pule Aristote. Cici des philos., ch. 35 (G., Compl.).

Astite (Lire artiste ?). — Jusqu’au terme de lhe-ure penssent que vos mains rezen.t une Meure. D’un pousse tres-astite, aux trames diligent, A parquetz. effilés cerne l’or et l’argent. L. PAPON, Discours à Mademoiselle Panfile, I, 41.

Astivelle, v. Ativelle.

Astomé. — Les Ægyptiens disoient Harpocras, IMeu du silence… estre astomé, c’est à dire saris bou.che. Rabelais, IV, 57.

Astorge. Sévère. — Dés quatre ans as ; complis le pere luy amena de Paris precepteur Jean Cot e tin, homme astorge et impiteux. AUBIGNÉ’, Sa ses entants, I, 5&n— Je me doubte que ce ri., lueur Qui se feinct de stoïque humeur N’est pas si dur ni si astorge Qu’il n’aime à jouer des cous-teaux, Mais à ta.ble., hazardan.t sa gorge Au feu bruslant des bons morceaux. I n„ Pieces epigrarn matiques, 9 (1V, 350).

Sans affection, impartial. — Parmi los esprits de tant de sortes, il s’en trouve qui aiment mieux un historien pathétique et faux qu’un astorge et véritable, amateurs des pa-négyrics qui n’out d’histoire que le nom. Ali El TG N Hist, Unie” Pré ace.

Cruel, impitoyable. — Sa voisine, qui enfle une III si lourde panse… Pachuderme de corps, d’un esprit indompté, Astorge Sans pitié, c’est la Stupidité. Id., Tragiques, III (IV, 127). — Ces mi mores hautains, honorez, effroyables.. N’ont d’autre point d’honneur que d’estre impitoyables. Nourris à exercer l’astorge dureté. Id., ib. (IV 134).

N’éprouvant aucune émotion, soit do pitié, soit r.I de crainte. Dans l’exemple suivant, astorge 1 :  ! t pris dans un double sens impitoyabk, quand H • s’applique aux meurtriers ; intrépide, quand il s’applique aux victimes — L’un se deffend de voix, l’a.utre assaut de la main. L’un_ y porte le fer, l’autre y preste le sein. Difficile à juger’qui est Le plus astorge. L’un à bien esgorger, l’autre à tendre la gorge. AiiBiGN.É, Tragiques, V (IV, • 217.

Astorgie. Qualité de ce qui est impitoyable. — Le siecle du jour d’huy est tombé comme une astorgie, manquant d’amour et de charité cre-tienne. MARC LEscAwrioT, hrist. de tr N OUP. France, 111, 639 KI, Compl.).

Astragale. Osselet. — Les façons de deviner sont presque infinies, par sort, par dez ou Astragales jettez sur tables consacrees, par crib/es, par FueilIes de laurier ou fueilles qui craquent entre •• les mains. LE LOY En> Hist, ticÊ Spffctres, VII, 2.

Astragalomantie. Divination par le jet des osselets— Voulez vous. en sçavoir plus ample. ment la verité… par Astragalomantie..J’y ceans les projectz tous prestz. Rabelais> III, 25.

Astrainct. Contraint. — Cherchant toutes occasions de bonnes theres et joyeuses compagnies pour dilater et ouvrir mon cueur astrainct et pressé. Trad. de Boccace, Flammetie (1537), ch. iii, 38 r°.

Astralabe. Astrolabe. — Brief, rien n’y ha dont ne tiennent propos Par leur parfait astralade et compos. DES Phli ERS, Prognost. des Prognost. 1’35). — Je congnois par mes astrolabes Que, se terre produict grant fruict, En Lyrnosin aura des rabes, De quoy il sortira grant bruyt, Anc. Poés, /pane., XII, 164. — Le sot q-uL eipiant mal à propos un astre D’une fauee astrolabe et d’un faux • instrument., Dit que je vous perdra.y dedans six mois, il ment. AUIWiNg, k Printems, 1, 52. —


L’ame servit la pratique Et l’art et la theorique, Et des fixes et du Nord J’enquerois mon astra-labe Et le boston de l’Arabe De l’un et de l’autre bord. ID „ ib., III, 11. — Puis il prend l’Astretabe, où la Sphere est reduite En forme toute plate. Ici se void descrite La Carte des hauteurs, les Alma-cantharats, Avec les Azimuts et les Almadarats. Du BA PLTAS, 2e Semaine, 2e Jour, les Gammes p. 281). Astralogien, v. Astrologien. Astramaonner. Estramaçonner, frapper du I ranchant de l’épée-. — Je veux donner de force au milieu, tout armé, Les astramaçonnant duri ardente furie, J. DE CeAmp-REpts, Ulysse, IV/ P52. Astrapade, y.Estrapade. Astre 1. Constellation. — Un astre de sept es toilles, lequel est. encores aujourd’huy nommé, L perruque de Berenice. M. De la Porte, Epith, fdeSi 50 rt", Astre préféré’par les courtisans à estolle. Quant au soleil et à la lune, leurs noms leur der meurent. Mais quant aux estoiles, le courtisai’les appelle plus volontiers astres qu’estoiles, usans du mot podique, II. ESTIE.’hiNE, Dial+ dl fangn franç. ital., I, 286. Emploi abusif du mot. — En la fin on dira, Priant les astres. — Vous pouvez bien le tenir desja pour dict. Car je m’asseure que si on fueil-lette ces susdiets messieurs de la nouvelle Pleiade, on trouvera en quelques coings.,. Les astres, au lieu de dire Dieu. H. ESTIENNE, Dial. du Meg+ franç. itai., I/, 138. Astre, féminin.— Les astres inclinent, mais elles n’emportent pas nécessité. TAHuitzAU, 2ei Dial. Dcrizocritir. p, 136. Astre 2. Aitre, terrain prés d’une église, cimetière. — Je scay… Tenir escolle ; ouvrer de piastre ; Gens mors enfouir en vieille astre Et aux quans [champs], s’il en est besoin. A ne. Poés. franç., xur, 164..1 voir couché sur l’astre. Se disait d’une mi sonne qui avait. g:le l’esprit accidentellement. On a dit dans le même sons avoir touché au cimetière, —1 On diroit proprement que ce bon maistro docteuf doit avoir couché quelque part sur l’astre, car il est plein d’esprit. Ph. de Marnix,.Differ. de la Relie., Il, Lv, 17. Astré. Où il y a des astres. — Les cioux astrél nous preschent à le creindre. BUTTE 1’.4 inalthed; ’229. — 0 Cieux astrez, ô terre ! E PAsguirill, Jeux Poétique e„ 1re part., 4. — Dieu… Parle à nous à toute heure, ayant pour truchenims Des pavillons astrez les reglés mouvemens Di BARa TAS, ire Semaine, ler Joie, p. 12. — Les rochez plus voisins de l’a.stré Firmament Contribuentl negeux, à cet accroissement. iDe, ib., ain JO lep p. 108. — Mais voicy cependant, devant l’aidante porto Du desastré manoir, une troupe qui porte Le drap noir sur le dos, le cierge dans la main,. : Qui chargeant à la fin la despouiile sacree De prit jà bourgeois de la PrGvince. astree, Et fendant Pair de cris, deyote, la 1-11-iduit Au funebre bucher. Id., ib., 5° Jour, 1 : F 251. — Ainsi nostre grand Dieu,., Ne voulut. convier nostre ayeul à. sa table, Sans tapisser plustost sa maison delec-table, Et renger, iiberal, sous ses poiles astrez, La friande douceur de mille met.i sucrez. ID, 6e Jour, p, 277, — Dieu est ciF3 fort Atlas dont l’imployable eschine So-ustii5nt la pesanteur de rastree machine. Id.t ib., 7c Jour, p. 318. — fi veut que, ce jour-là, nostre ame, sequestree Des negoces humains, lise en la voûte astrée. Dans la mer, dans la terre, et dans l’air eventé, Son prevoyant conseil, son pouvoir, sa bonté. In., ib., p. 328. — Liardante chandelle Qui par le ciel astré ses feus va promenant. P. DE CORNU, Cettl). pat., p. 6, — Plustost du ciel astré le mesuré contour Bridera de son cours la vistesse nombreuse, Id., ib., p. 96. — Ias ce Dieu qui conduit des cieux astrés la course. Id., ib., p.. 199. — II te faut avoir ceste esperance Que tu verras un jour des cieux astrés la dance lu, „ ib., p. 200. — Or ii passe à travers une fores t espaisse… Où mille arbres rameux le ciel astré baloyent De leurs touffus sommets, qui sous Favori ondoyent. Du BARTAS, 2e Semaine, ler Jour, Eden, p. 33. — L’ordre et le mouvement de l’astree maison._ Ont tesmoi-gué un Dieu à la race gentile. J. DU CHESNE « ir ? Grand Miroir du Monde, L. I, p. 2, — Le Dieu des cieux astrez, chorage. P. MATTHIE i. Va3ghi„ Ille p, 60. — Dez l’astré pavillon, son throsne sole mnel„ Le Seigneur a jetté son regard eternel. P$. 32, — De ses cheveux l’or fin qui s’escar-mouche Dessus son front astré comme les cieux. N A RD, AM-CW. » 4S de Cassandre (1, 194). — Asses reluit d’Amour le nom sacré, Nom tout divin, nom de l’honneur astré. Li CARON, PneSife, le Demon d’Amour, 31 y0. — Du ciel as tré de ta grace Et. du vermeil de ta face Le ciel mesine rougira. AUBI-GNi, k Primierns, III, 12 (III, 146). Couronné d’astres. — D’autant que ces deux arts nom donnent su [e en iree Dans le inet Cabinet ou l’Uranie astree Tient. sa ceinture d’or, ses lumineux pendans, Ses perles, ses rubis, et ses saphirs ard.a.n.s. Du. BARTAS, 2e Semaine, 2 Jour1 les C111017irteS, p. 274. Composé d’a, stres, de la nature des astres. — Je suis dit-elie alors) cette docte Uranie, Qui sur les gons a.strez transporte les humains. Du BAR-TAS, C Uranie, p. 419. — Après vient le Bouvier, la Couronne, le Trait.,. Andromcde, qui voit assez pres de Son flanc Casslope sa mere et son pere Cephee. Et les membres astrez de son beau fils Persee. lu" 1re Semaine, 4e Jour, p. 176. — Al-c1iida.0 se tient pres de ]’astré Beier. J. CEESNE, le Grand Miroir du Monde, L. Il, p. 59. — Ne voit-on pas sa seur Nonstrer son front d’argent sur la sombre espaisseur De l’oblieuse nuict ? qui de sa corne chasse Les astrés postillons quand son chemin la lasse. P. MATT 1-11E VaSlhi, t.. p. 5. (Fie. — Eu ta celeste peinture De ton crystal azureux Tu dores le nom sacré De la gracieuse Claire Qui ton paradis éclaire De son ornement astré. LE CARON, Poesies, le Ciel des Gre : Ece.s., 46 r Venant, des astres. — Influence. Celeste, decou-lante, astree. desastree. M. De la Porte, Epi-lheies, 224 ro. Tacheté, étoilé, constellé. — Comme en un chaud midy les lezardes astrees Grimpent contre les murs des maisons mal plastrees. Du BAILTA.Se 2e Semaine, 3e Jour, la Loy, p. 329. — Hé ! fusse-je vrayment, i Phoenix Escossois, Ou l’ombre de ton corps, ou IlEcîrio de ta voix, Si je n’avoy l’azur, l’or et. l’argent. encore Dont ton plumage astré brillantement s’honore, Au moins j’auroi La [orme : et si mon rude vers N’e-xprimoit la douceur de tant d’accords divers, Il retiendroit quelque air de tes voix plus qu’humaines. Du 13Art-TAS. la Lepandte, p. 403. Bien asiré, y. Bienasirer. Astrean. Des astres.— Je reaurois jamais veu le flambeau journalier, Ny du bal astrean le brandon christalier. P. MATTRIEU, Vasthi, IV, p. 94. Astreen, Les Asireens, Castor et Pollux.. — Celuy qui desire un chemin heureux et prospere en la terre ou en la mer, qu’il ne reclame point Eole ou les astreens, mais celuy qui preside a la mer et aux vents. LÀ BOD, e HarniCen, i p. 379 (G., Compl.). Astreide. — Monarque souverain de la bande Astreid.e. Du MoriEN, 10 (Va.ganay, Deux mille Astreinte (subst.). Rigueur. — Un trere avoet sage, è de dure astreinte, Le plus fameus q’aus armes lors on sut. TAILLEMONT, Genieere, p. 129. A.strer, Garnir dr)astres. — Ces Bessons, à qui Dieu, pour luire au mois plus doux, Astra pieds, teste„ bras, espaules, et gen.oux, Du BARTAS, Ire Semaine, eke jour, p. 1751. Bien strer y. Bienastrer. Astrereau. Petit astre. — Io voicy la grand’bande De mil’et mil’amoureaux„ Qui à mon esprit commande De voir ces clairs astrereaux. LE CARON, Poe3ies, le Ciel des Graces, 44 ro. — Une estoille eineue en l’air Le plus clair Trayne apres sa prompte fuite Longue suite D’a_strereaux m.y-reluisa.ntz. 1r. ib., 54 ro, Astres. Étres (disposition des lieux). — Apres que Onemon eut là descendu Chariclea en la con-duysant par la main jusques au plus profond de la caverne, pour ce qu’il sçavoit bien les astres, comme celny qui y avait esté plusieurs fois au paravant, il la reconforta te mieux qu’il peut. AmYirr, Hisi. itEthiop., L. r, 13 voi Peut-être faut-il rattacher à ce sens le mot ares dans le passage suivant, et le traduire par pose-tiare : — Non pas qu>au vray nous croyons que les astres Qui sont reigiez permana.ns en leurs atres Ayent devoyé de leur vray mouvement. flABELAis, Epistre à Bouchet (III, 299). — Marty-Lavea.ux traduit aires par foyers, et ce sens est aussi acceptable. Astreux. Venant des astres. — Et si d’Amour une astreuse influence Ne m’eust privé de toute connoissa, nce. P. DE BRACHt Poemes, L. I. 47 vo, — Ils vous mandent par moy… Que, suivant le pouvoir que l’astrense influence Leur donna dessus vous par esga_le puissance., Ils vous couronneront, comme amants et guerriers, De myrthes amoureus et de vainqueurs lauriers. ID-, Poemes Mesl., L. IV, Cartels ei Mascaradee. Astrictif. Qui resserre. — Ainsi faisant, l’on estanche les flux de sang, que Les remedes as trie-tifs ne peuvent faire. AMBR. PARÉ>, VIII, 4, Astriction. Resserrement. — De son adstric-tion roborer le ventricule. Am BR. PARÉ, I, 20. — Les signes de convulsion sont..1 contraction des lèvres… &striction des mandibules… tourneraient des yeux, et perversion de toute la face. Id., VIL 9. Obligation, contrainte. — Sous la Loy il estoit commandé au peuple, que Dieu tenait en astric-tion plus grande et plus servile, que tout ce qui al, Toit servi aux idoles fast rasé, et du tout mis à neant. Calvin, Serm1 sur le Denier.. 89 (X..XVII„ 270). — S. Paul dit qu’il [Jésus Christ] a prins l’obligé qui estait coutre nous, c’est a.ssavoir toutes les astrictions de la Lov, tous les liens, toutes les condamnations, toute ; les sentences qui estoyent pour nous rendre confus. Id., ib.> 124 (XXVII, 697). — L’astriction à, laquelle les Juifs estoyent sujets de garder le jour du repos a esté temporelle. Id.. Response à icre Holandois (IX, 589). — Ceux qui ont la puissance sans a.striction de loix speciales. J. Bonr, Republieee III, 5. Astringue ( ?). — La grosse vE.role, la galle de Naples, le pourpoint à boutons, la brigandine clouée, la gaillardise, la mignonnise, la pomperie, l’a.stringue, la veringue, la haringue. Anc. Poés. franç., IV, 270. Astriotes. A.stroïte. — La pierre nommee As-triotes, distincte de macules cendrees et grises, se mouve de soy-mesrne dedans Ie vin-aigre et dans le vin. GulLL. BoucuET, 33e Seree, V, 20. Astripotent. Maître des astres (latinisme par plaisanterie), — Je venere latrialement le super-nel astripotent. Rabelais, II, 6. Astrolatrie., Culte des astres. — Isaye le pro phet.e, au chapitre xivu omme il perle à la cité de Babl..flone, qui a.voit idolatré a.prés vos as trolatries. dl-IOLIÉPLES, 8r Ap. Disnee, p. 336. Astrologe. Astrologique. — POUF ensuyvir des antiens l’ordonnance Qui ont traieté de science a_strologalie, Premier je veuix donner la cognoissance De la letre qu’on dit dominicale. Arec. Poés. franç., VI, 12. — De theologic termes theologaulx, de astrologie astrologaux, P. FABRI„ Art dc Meetor, , L. I. p. 29. — Souz ces mesTn.es paroles ilz couchent quelque vraye intelligence des choses naturelles ou celestes, astrologales ou theo-logiennes. PoN-rus DE TYAR.D, trad. der Amour de LEON HEBFUZLI, Dial. Il, p. 176. — Qu’il soit vrai qu’il ait du tout pris au rebours le passage que tu rn’a.s allegué de son œuvre, pour approuver ces bourdes Astrologuales, prenant pour luy ce qui en est dit au 4. du Deuteronome, comme Dieu a creé les étoilles pour la commodité de toutes gens qui sont soubs le ciel, regarde ce qui est devant ces mots. TAHUREAu, 2e’Die d Democritée,. p. 129. Astrologateur. Astrologue. — Il n’y a que Dieu seulement Qui cognoisse ce grand secret, Et ne faut qu’y ayez regret, Messieurs les astrologa ternis, Si je vous appelle menteurs. An.c. P0é8. franç., IV, 45. Astrologation. Prédiction astrologique. — L’on trouvera plein tombereau. De pronostifica-Lions, Arrests, astrologations, Et d’almanachs plus d’une a.snée. Aine. Poés. irane., IV, 36. Astrologie. Astronomie. Dans certains exemples, i ! semble qu’il s’agisse putt de la météorologie. — Voyons donc., en premier lieu, jusques où s’estend la vraye Astrologie, qui est. la ccFgnois-sance de l’ordre naturel et disposition que Dieu a mise aux Estoilles Planettes„ pour juger de leur office, proprieté lit vertu, et reduire le tout à sa fin et à son usage. CA Lviri, Contre I’Astrologie judiciaire (VII, 516). — Si telle congnoissance… est de la mesure des corps celestes et de leur mouvement, c’est l’Astrologie. Powrus DE TYARErk trad. de l’Amour de LEON FIEBRIEU, Dial. — Il inventa… Medicine et Astrologie avec-ques les Mathematicques necessaires pour Grain en sa.ulveté par plusieurs siecles guarder et mectre hors les calamitez de l’air. Rabelais, IV, 61. — Si quelqu’un promet d’attraire la Lune, celle là se rira de l’ignorance et sotise des femmes qui le croyront, celle là, dis-je, qui aura ouy parler de’astrologie. LA BOÉTIE,.Regle-s de mariage de PLUTARQUE, 50. — Je ne dy pas seulement des secrets de nature qui requierent estude speciale et. sa.voir d’Astrologie, de Medecine, et de toute la Physique. Calvin, Instit. (1560).> 1, v.„ 2. — Avant l’hy ver passé il preveu t par Astrologie l’abondance future d’olives. L. LE Roy, trad. des Politiques d’AnisToTE, I, F). Voyla que c’est de la vertu, de la venté et beauté des sciences> comme de la Geornetrie et de l’Astrologie. AmyoT, de 1’Aya. riee et convoitise d’avoir, 10. — Maintenant mesme que la science des astres, que ion nomme Astrologie, a pris si grand accroissement, l’inegalité du cours de ia Lune surpasse encore I’experience des Mathematiciens, et ne la peuvent regler à certaine raison. In., DefnandeE des Choses Romaineie, 24. — Ny n’a point esté l’Astrologie rendue plus ignoble ne moins prisee par ce qu’Aristarchus, Timo-chues, et Aristyllus et Hipparchus en ont escrit en prose, combien que Eu.doxus, Hesiodu.s Thale.s en eussent paravant escrit en vers. Id., des Oracles de la Prophetisse Pylhie, 18. — Les lettres et les arts te doivent leur naissance, Tu nous as fait aimer la coulante eloquence, La haute astro logie, et la justice aussi. Desportes, Diane, L. I, Chant d’amour. — Quant à. l’astrologie, ils [les thons] l’enseignent à l’homme car ils s’arrestent au lieu où le solstice d’h.yver les surprend, et n’en bougent jusques à l’equinoxe ensuyvant. MON-TAIGNE, 11, 12 (II, 206). — Ciewo reprend aucuns de ses amis d’avoir accou.sturné de mettre. à l’astrologie, au droit, à la dialectique et à la geome-trie plus de temps que ne meri toyent ces arts. In., ib. Ut 246), — Ces epicycles„ excentriques, concentriques, dequoy Pa_strologie s’aide à conduire bransle de ses estoilles. Id., ib. (Il, 286). — Ce que dit Plutarque, qu’encore de son temps l’astrologie n’avoit sçeu borner le mouvement de la lune. Id., III, 11 (IV, 154), — Denys Abbé sça.-vant en. Astrologie fit sa preuve et demonstra Lion du calcul des Cercles ou tours Pasquaux, mons-trant que ceste année estait l’an V. C. XXXII. depuis la Nativité de no :. ; 3tre„ Seigneur ilesus Christ. FA t ! CHET, A ntiquitez, ill., 5. — [Le gcn-tilhomrni saura la raison des Equinoxes et Solstices… du cours du Soleil et de la Lune, s’il a quelque cognaissanee de PAstrologie. DE SERRES, Théâtre d’Agric., VIII, Dans certains cas, nous voyons la vraie astrologie, l’étude des astres, opposée à l’astrologie judiciaire, qui prétend lire dans les astres la destinée des hommes. — Je voy entre tous gens sçavans la Prognostique et judiciaire partie de Astrologie estre biasmée, tant pour la vanité de ceux qui en ont traité que pour la frustration annuelle de leurs promesses. Rabelais, Almanach pour 1533. — Nul ne peut nier que la science d’Astrologie ne soit honnorable. Ilz se couvrent donc. de ce manteau… Ce present traité sera… pour les simples et. non lotirez, qui pourroyent aisément estre seduitz par faute de savoir distinguer entre la vraye As-tro ! ogie et ceste superstition de magiciens ou sor ciers. Calvin, Contre l’Astrokgie fudiciuire (VII, 516). — Je parle de la droite Astrologie, et non pas de ceste bastarde qu.’auront les devins et sorciers, quand ils voudront dire la bonne ad-venture, et choses semblables je parle de ce qui s’apprend de ceste science pour savoir quel est l’ordre des cieux, et ce bel equippage qu’on y voit. Id., SerlIZ, Sue le lie. de Job, 311 (XXXII’, 1123). Astrologien. Astronome. — Depuis que on est au bout du poinct imaginé au cercle Arctique par.les Astrologiens, lesquels dressans le paillet de leur Arctique, nous semblent vouloir mettre bornes à res tendue de la terre. THEVET., , COSMOgr.e XIX, 15, Astrologue. — Noz astrologiens assignent semblables puissances et dominations aux corps ce-lestes. LEMAIRE DE BELGES, Illustr., 1, 35. — Si bien les astrologiens Ont dict que tu avras prou maulx, Tu n’en doys pas estre esbally. Sotties. H, il 343. — L’Astrologien… quand il predit les choses à venir. Arr. DU MOULIN, trad. de J. D’IND.AGI.NE, Astrologie naturelle, Préface. — Les devins, As’trologiens et Chaldeiens qu’il [Othon] avoit tous • jours autour de luy, l’admonestoyent de ne quit • ter point totalement l’espe.rance. Ainivo.r, Galba, 23. — Il estoit arrivé un fameux astrologien, qui, : selon le cours des estoilles, sça-voit les choses et’prediscit CE ! qui est à venir. LOUVEAU, trad. des Faceticuses.11i uits de STRAPAROLE. I, 2#.— Les As 1 tralogiens afferment toute la nature inferieure 1 1.., ei_stro regie et temperee par la superieure. L. 1 Mo Ti, trad. des Politiques <I’A.RisToTE, Epistri. _ 1 A quoy s’accordent les plus renommez astrolo-Ir giens, jusques% vouloir determiner non seulement. les vies et fortunes des personnes, mais aussi lr « J. 1, prosperitez et adversitez des nations. Id., ib., N., 12, Commentaire. — Ce peuple est… abusé apres les Astrologiens et faiseurs de nativitez et horos-ecopes. THEvET, ensetogr., XII, 18. — Nostradamus, astrologien et invocateur de diables, avoit mis en ses pranosticatious d’adont : le bon Bourg’seeia loin. REGNIER. DE LÀ PLANCHE, Hist. de. l’Estitz de France> 1, 64. — Leur nombre de ce I, 1 quatriesme changement rencontre à cette grande’conjonction des astres qui produisit, il y a huict cens tant d’ans, selon que les astrologiens esti ment, plusieurs grandes alterations et nouvelletez au monde, MONTMCNE, III„ 6 (mi Led..6). — un. sçavant Astrobogien ou Mathematicien llavoit ad-v eerty que les Chrestiens devoient. estre grande In ent olestez par la gent c U irconcise. FACHET, Antiquitez, V, 10, — Chacun d’eux [des Saints] a encor son membre en particulier à gouverner au linn corps humain, ainsi que les Astrologiens attribuent aux douze signes celestes du Zodiac. PH. DE MIRNIX, Differ. de la Relig.. II, iii, 7. — La pro’Tession des astrologiens est de predire ce qui se, fera en terre, par l’inspection des rencontres et di vers mouvemens qui se font au ciel, $t FnA N’ois DE SALER, SerenWiS endlographeS », 59 (VII, 406, iii var.). (Adjectif). Astrologique. — Copernicus a si bien fondé cette doctrine qu’il s’en sert tres-regié-ment à toutes les consequences astrologiennes. MoNTAIGNE, II, 12 (Ii, 324). IAstrologier. Pratiquer l’astrologie, prédire l’avenir d’après les astres. — Mais il fut tout a despriser Au moyen de ses astrologues Disputants en leurs syna.gogues, Tellement qu’il fu hors du sens Et list tuer les innocens, Dont tant de maulx Ill’luy pracederent Que petiz cyrons le mengerent 1 Aux entrailles pourry infect, Par quoy mal astro ii• logierent Ses astrologiens de son fait.. J. Bou-i cHET, Ilegnars traversais„ fol. 29 b (G., Couvi.). • Astrologique. Astronomique. — Entre lesquels y es toit Gorgias regardant une Sphere astro logique. Ai. « oT h Vie des dix Orateurs, Isocrates. Astrologiquement. D’une façon astrologique. OS— On sentira une partic.uliere influence celeste lui astrologiquement decoulera, pour tesmoigner l’astrologique affection que j’ay eu à. maintenir les influences astrologiques alencantre de Parafas trologism.e. CHoLiÈnEs, 8e Ap. Disnee, p. 315. Astrologiser (intrans.. Pratiquer l’astrologie. — Que ne fust Herode si saige De tant bien astrologiser, Qui tournant a Dieu son couraige Par l’estoille de hault paraige Que toutes gens doivent friser. J. BOUCHET, Regnars traversons, fol. 39 b Cir.T Co mpl.). (Trans.), Prédire d’après l’observation des astres ;. — Si faut il que..+ je parle à vous pour vous renii…oier à re.scole du philosophe Phavorin, lequel… tenoit tel iangage à ceux qui croyent à ce qu’ils entendaient arioler, astrologiser et maille matiser. CH0LIÈRE8, Matinee, p. 244. Soumettre au pouvoir d’un astre, guider par la lumière d’un astre. — [Les rois] Partirent sans plus demourer A l’estoille qui les duysoit, Pour sçavoir et bien adviser Sc.5 bien les astrologisoit. J. Bouctur, liegnars traversans, fol. 39 b (G., Com pl.). Astrologisé. Atteint., frappé par l’astrologie. — Je vous a.y desja donné de si rudes coups ; vostre bresche, voire toute la muraille. ai ticeIo tique est toute. astrologisée. CsoLIÈREs, 8e Ap. Disnee, ph !)1 ! Astrologue, y. Astrologat. Astrologualement. Selon l’astrologie. — Il sçavoit bravement. déchifrer tous les plus grands secrets de Juppi ter, et astroloffllement deviser de la situation et gouvernemelLt des globes et cors celesies. TAHUREAui 2e Dial. duDemocritic, p.126. Astrologue Astronome. Le mème mot sert aussi à désigner les météorologistes. — La belle Couronne stellifere et l’Aigle de Jupiter, qui sont clers luminaires celestes, fixes et immobiles, comme tesmoignen.t les Astrologues, seront luisantes au firmament tant que le monde durera. LEMAIRE. DE BELGES’, Schismes et Conciles, Prologue. — Par cestuy excessif ha.ulsement de temps advint au Ciel nouveau movement de tituba-tion et trepidation tant controvers et debatu entre les folz Astrologues. RABELA/S, IV, 65. — Des corps errans l’Astrologue s’efforce Oser par art le chemin limiter. Ro DiSARD, Odes, III, 19. — Combien crue tous ne so : ir.rent point Astrologues, si est-ce qu’il n’y a celuy qui se puisse excuser que Dieu ne luy dorme assez d’apprehension de ces choses, sinon que nous vueilhons clorre les yeux quand le soleil luit. CALviN. Semeur liv. de Job> 34 (XXXIIIi 421), — Dieu flous veut faire Astrologues, voire selon que la capacité d’un chacun le porte. Car de dechiffrer par le menu combien y a-il d’estoilles, et puis des astres qu’on appelle des planettes, pour savoir quelle distance il y a de haut et de bas, de long et de large, et bien, nous ne pourrons pas tous comprendre cela. ID” (XXXII’, 422). — Il y a aucuns Astrologues qui disent. que les vents qui sont icy les pires sont les meilleurs en aucunes autres contrees de pays. PALissy, Recepte eritable, p..78. — Le moins brillant des brandons que nos yeux Voyent espar miment flamboyer dans les Cieux (Au moins si le compas des Astrologues n’erre) Neuf et neuf eois encor est, plus grand que la terre. Du BARTAS, ire Semaine, 3e Jour, p. 126. — Aucuns ennemis de science se mocqueront des astrologues, en disant, où est l’eschelle par où ils sont montez au ciel] pour connoistre l’assiette des astres ? PA LISSY, Discours admirables, aux Lecteurs, p. 133. — I] [1’.ânel entend le changement de l’air comme bon Astrologue, servant d’horologe, et demons-trant les heures par son brailler. Gun.L. BOUCIIETi Seree (II, 246). — A l’endroict de nostre an a.uque ! est l’equinoxe automnal, et que le Soleil selon les Astrologues entre au signe de Libra. CHARRON, Discours Chresiiens, If, Z. — Faisons comme les Astrologues, qui, —voulans sçavoir la grandeur de la Lune, et n’y pouva, ns toucher, la mesurent dans l’ombre de la terre. DU VAIR. Ouver.c. dit Parle de la $t Remy, 1601, p. 792. — Ne verrai-je pas plustost des asnes estre bons Geo-metriens, des chevaux estrri Astrologues et mesurer le ciel, et nombrer les estoiles, que de penser pouvoir trouver par tout le moni1e. un seul hoste qui soit homme de bien ? Trad. de FOLENGOJ Merlin Coccaie, L. IX (I, 313). — Un Grec, grand personnage, qui se nomme Platon… et un autre Astrologue qu’on appelle Ptolomée… en ont traicté amplement en leurs livres. lb., L. IV (II) 2). Astrologuer. S’occuper des astres. — Il fa_ul. autrement astrologuer i prescrit, et ne m’amuser à contempler de nuict le chariot. Trad. de Fo LENGO, Merlin Coccaie, L. XV (If, 37). Astrologueur. Astrologue. — Parquoy, gen tils astrologueurs… Je vous pry, cachez vostre livre Car je douh te qu’il ne va.ult rien. A.n.e. Po. franç., IV, 38. Astromanie. (Mot forgé par dérision). Astrolo gie. — Deschargez vous donc des preuves les quelles vous vous vantez avoir, pour monstrer que vostre astromanie (non, la langue me brayette : pour eviter querelles, prenez que je vueille dire astronomie) nous est fort necessaire et proffitable. CHoLiÈREs, 80 Ap. Dienee, p. SU. — Quoy.. il n’y aura pas la rreedecine qui ne iJous serve pour surbastir vos astromanies. Id., ib., p. 223. — Je passe par là dessus… afin que, si vous pouvez, vous veniez à toucher au profit qui nous pourroit estre causé par vostre astromanie. ID., ib., p. 329. — Vous nous gardiez donc cecy… pour l’arriere-mets, presumant que me ferme rez la bouche contre vostre astromanie1 ib., p. 231. — [Lucius Bellancius] se voyant pris aux filez par ces ordonnances et que sans doute Pastromanie allait faire le soubresaut. Id., ib., p. 35i. — L’empereur Justinien, ennemy de vostre a_stromanie. comme il appert parses ordon nances, n’a pas laissé d’estre victorieux. 1D, , ib.., p. 356. — Vous avez bien de la peine à couvrir les imperfections de vostre astromanie. Id., ib., p. 364. Astromanique. (Motforgé par dérision). Astrq’logique. — Par l’authorité de la parole sacrée, il nous est expressément interdit de fureter aux cieux, sur tout de nous amuser à. vos prûsages aStrOrflarlitilleS. CHOLIÈRES, 8e A ». Disnee, p. 336. Astromaniser l’astrologie. La représenter comme une folie. — Encores qu’ainsi soit, si faut que particulierement j’exa.mine chaseun de vos moyens, par lesquels vous efforcez d’astroma.niser l’astrologie. Le texte collé d’Isaïe ne condamno pas l’astrologie, ains les abus qui s’y commettent. CaoLIÈRES, 8e relp. Disnee, p. 340. Astroniante, Celui qui pratique la divination par les astres. — [Alphonse, roy d’Arra.gon] est prisé… pour avoir esté tresliberal envers les gens de lettres ; mais quant à_ vos astromanthes, il n’en voulut tenir aucun conte. CE o tlÈRES, Se.4p. Dis nee, p. 333. — Quelque haillon que vous jettiez sur le misera.ble corps de vos astromantes et cze licoles, tousjour on descouvre qu’il y a de l’or dure en leur fluste. Id., ib., 333-334. — Je vous veut battre de la contrarieté q-ui est entre vos as tromanth, es. Id., ib., p. 345. — Lisez icy le procés fait et parfait à vos Astrorna, nthes. Id., ib., p. 354. Astromare, — De la seule odeur tu en eusse vescu quatre jours. — Comme si je resembloie ces a.stromares indiens qui vivent d’odeur. LAPt y r Ici VelYCJ. V, , 2. Astromiriarche. — Il ne falloit que prendre le cartel aux judiciaires et astrologues, composé par un nommé J acques Moland….a.dvocat au bail liage de Masconnois, Lisez icy le procé.s fait et pariait à vos astrornanthes… Emparallellez vos thaimu Lhi leries clemonanthropiques aux Elen chaires de cest heroique astromiriarche. CaoLIÈ REs, 8e Ap. Disnee, p. 354. Astronomien. Astronome. — Ce grand Cos mographe et Astronornien Ptolomee. THEYET, COSMOgr., IV, 11. — Selon le jugement. que _les Astronomiens ont peu tirer par leurs imaginations il y a nonante degTez de chacun po]e à rEqua teur. Id.., ib., XIX, 15. Astrologue. — En ce temps là plusieurs sages Vaticinateurs et Astronomiens prophetisoient ou prognostiquoient… la future destruction du monde. 1.e. ? P/ AIRE DE Ih : Li ; ES, JllsIr. I, 2. — Iceluy Roy Ba.vo… estoit grand Astronomien„ Magicien, et Necromancien. Id., ib., I, 19, — Les nobles poetes ont voulu entendre que Paris avoit la planette Venus en son horoscope. Cestadire, selon les astronomiens, que Venus dorninoit à lheure de sa nativité, et lenclinoit à choses amou reuses et veneriennes. Id., ib., I, 35. — Ou a.stro nomiens Perdent —leur sens, et FIy congnoissent riens. J. Bo LTC H ET• Epistres morales du Traverse, 11, uni, 3. — InnumerabJes sont telles choses pre dictes par ceste art.., comme fut le jour et heure et l’espace de la mort de Domitia.n, dicte devant à son père Vespasia.n par d’autres, et depuis par Aseletaris, astronomie-n. Mji N DE SA] NT-GE LA : 1-5, Sur les jagemedis d’aetrolegie (III, 254). — Pareillement ne doivent aujourd’hui les bons as tronomiens succeder au reproche des temeraires et ignorans. In., ib. (III, 2.60). Astrophile. Astrologue. — Voulant doncques satisfaire à. la curiosité de tous bons compaignons, jlay… crocheté" tout ce que jamais penserent tous les Astrophiles. RAWELAISt Paritagruciind Pro nos., Au Liseur. — Un a.strophile est à l’heure amené, II mire, il voit ce que le ciel veut faire. Et., épiant de tous cotés la. sphere. Dit, cet enfant sera bien fortuné. BUTTET, — U y eut plusieurs philosophes astrologues… qui.+. trouvarent qu’il seroit un jour un très-grand, vail lant et très-fortuné prince. Nos pales fran ois, flatteurs de leur nature, qui par leurs entu siasmes veulent contreffaire les astrophiles, en firent plusieurs poëmes. B RA:biTô rd Ei Cap. franç., te Roy Charles IX (V, 240). — Le principal pré sage de sa mort fut une estoille ou Cornette qui apparut… au plus proffond de la planette de Mer cure; ce qui n’est jamais guières advenu, ainsi que disent les resveurs astrophiles. ID-, ib. (V, 272)b Astrosite. Astrologue. — Elle nasquit vers 1e 100 degré d’Aquarius, que Saturne se separoyt de Vénus par quaterne aspect., le 10 d’avril 1492, à dix heures du soir… Les bons astrosites pour royent là dessus en fayre quelque composition, BIIANTenblE, des Dames, part.. I, Mar, Reine de Nov. (VIII, 123). Astrus. (Abstrus). Caché. — Ja n’est besoing de forger telles ruses : Car les douleurs dedens noz cœurs astruses Sont en tous lieux si amples et dif fuses Que tout cela n’y vaudroit deux festus. LE MAIRE DE BELGE5, la Plainte du Desiré (III, 171 Astru Ber. Renverser à terre. — Je astruse, prirn. coni„. Il les a a.stru.ses de sorte quilz ne se peuvent. relever. PALS GRAVE, Eeelare., p. 665. Astuce. intelligence (sans idée défavorable). — Et ont. bien ceste astuce, que jamais ils ne don nent poisson rosti ny bouilli a_ux malades, trop bien des herbes’Cui tes. TEV ET, Co$mogr., XI, 14. Art, métier, industrie. — Et quelque rnestier. estat ou astuce qu’on aye en ce monde, convient principallement l’exercer à la gloire de Dieu, J. Bouchet, Nùble Darne, 6 vo (G.). — Les doit induire a sçavoir art, mestier ou astuce honneste a ce que par paresse et faute d’exercice ilz ne pe rissent. t. ib., 9 r° (G.). Astue, v Astut. Astudicquer. Venté one ne sorti de ma bouche ; En mensonges je prins nourrissernent ; Nourry je fuz de serpentine touche, Astudicqué de vinimeulx pyment. Anc. Poés. franç., X, 1112. Astur cier. Auto ursier.. (Cf. Austrwchier). — Gens soubzrnis… à la Lune, comme Eisouars, Veneurs, Chasseurs, Asturciers, Faulconniers,.. n’au ront ceste année gueres d’arrest. RARELms, Fan tagr. Prognost., 5. — L’escurye au delà des offices. La faulconnerie au daii, Tarrt d’icelles, gouvernee par astureic….rs bien expers en l’art. Id., Gargantua, ch. 55. Asture, v. Heure. Astut. Habile, avisé. — Laquelle gracieuse, a.stute, satyrique et hrieve response fut receue en grand risee el lc ; Fuenge de la promptitude de son sens. LEMAIRE DE BELGES,. la Couronne illargari-ti9ue 1V 106). — Car ce permect Providence dl-vine Affin que les fidelles par doctrine Et vrays erestiens soient plus astus sçavoir Les sainetz es-peritz rescrita/ et faire leur devoir De expulser hors heresie erronieque. GRiNGORE, le Blazon des Heretiques — Hannibal, qui avoit esté le plus In.ardy et te plus ast-ut Capitaine quilz eussent jamais eu. SEvssz.i., trad. d’APPui : Dir, Guerres Civiles, I, 14. — Les grans perilz, les pertes et darnrna.ges De si grans gens vous doy-vent rendre sages, Car l’homme astut prend eru-clition A lors qu’il veoit d’autruy punition. J. BOUCFIET, Epistres morales du. Traver5eur, I. 1. — Messire Gi-asparin.., faisant inquisition de ceste besongne par tous moyens comme homme qui estoit tresastut… eut honte du vil traieternent qu’il avoit faict au garçon. LE, MAÇON, trad. de BOCCACE, Décainéron, IL 6. —M. l’admirai fut fin et astue (var. astut d’user de très-sobres parolles à Pendroict de ce maraut, BRANTÔME, Cap.. franç., M. de Guise 11\i, 254). Ru.sé. — La bonne nature de luy trutinant la tienne non autre que non astu.te sans prevoir le mal qui advenu luy estoit pour te faire ouverture de sa pensee ta donné entree en son cueur. D’AM.BOISE, Epistres et Lettres amoureuses., 58 vo. Où il y a de a ruse. — Cautelle. Fine, su.btile., rusee… astute. M. DE LA. PORTE, EpitheieS, 69 ro. — Mcdiee. Caute ou cauteleuse++ astute, blandis-sarde. Id., ib., 251 vo, Astuterneut. Avec ruse. — Lesquels auroient astutement persuadé à son beglierbei que… Negoc. de la Fr. dans le Lep., 10 nov. 1558 (0-., Compl.), Asubjetter, y. Assubjecter, Asuiner. Employer. — Monseigneur, apres vous avoir remercié tres humblement du bien et de l’honneur qu’il vous a pieu nous faire en nous faisans participons des bonnes nouvelles de par delà., lesquelles nous ne fauldrons asurner et disperser bien a propos la ou il apartiendra, nous prirons nostre Createur vous donner sa grace et en santé bonne vie et longue. Texte de 1552 (0, , Asyntheton. Asyntheton, cest quand la Conjonction est ostee, comme Tu veulx courrir, louer, sauner, danser, follatrer. RA.MUS, Gram maire, II, 13. • Atabale. Sorte de tambourin de cuivre, de cymbale. — 1595. Les atabales des reitres, des Turcs et des Mores sont petits chaudrons foncez par un bout. Dirier, les Hierogiyphiques, L. IV, 505 (Gay, Glossaire arehéol.). — Les Parthes se servoient de leurs Atabales en lieu de trompettes, comme encore les Mores. LE LOYER., Hist. des Spectres. II, 5. — Une partie du bagage du baron d’Othnaw fut pillé, il perdit les detix. chameaux qu’il devon presenter au roy de Navarre, deux attabales, qui sont petits tabourins de cuivre que les bachas des Turcs estans chefs d’armee font sonner et marcher devant eux. CAYET, reop„ Illtrod„ p. 41 Compl.). — Les chrestiens, voyans leurs nacaires et atabales [des Turcs] entamer le combat, firent leur prière, et furent bien tost aux mains. AUMCNÉ, Rist. XI11, 27. — Les autres nations receurent une charge des Turcs, en firent une autre… Les —uns et les autres firent sonner leurs trompettes d’un costé, les ata baies de l’autre. In., ib., XV, 16. Ataoher, v. AUacher. Ataindre,.4, tainte, y. Atteindre, Atteinte. Atalbanizer. (A. de Ruble traduit par fortifier). —Je ne su.ys bougé de ce lieu d’Aire, encores qu’il soit ouvert, et faiz atalbanizer, estant à cheval jour et nuyt„ MoNLuc, Lettres, 233 (V, 217). Atant, A tard, —v. Tant, Tard. Atante, v. Attente. Atarge. Retard. — Jay regardé damitrepart si nostre seigneur vous a desia donné le couraige de nous visiter à bon escient, pour vous reposer en nostre seigneur avec nous, que ce berolt polie perdue, et aultant d’attarge et recullement de vous conseiller dy venir seulement voir quel il y faict, pour vous adviser sur cela. CALviei, Leitres-, 508 XI, 628). — Cela comme jespere nemportera pas grand atarge. Id., ib., 88S (XII, 495). Atave. Trisaïeul, quadrisolieul, ancêtre. — Neantmoins nous est i neeessRire la continuer, pour descendre à la gene, alogie da grand Hercules de Libye, atave de Dardanus. LEFILIORE DE BEIGES Illusr, I, 6. — L’origine primeve de mes aves et ata.ves fut indigene des regions Lemovic ques. Rabelais, II, 6. (Dans cet exemple, il y a un latinisme par plaisanterie). — Vives pour-traictures et patrons de ymaiges et gentilz ta-bleaulx… roputans les personnes de Sa Majesté Imperialle, de ses feuz pere, aves, proaves et anaves, ses filz et filles. 1549, Entrée de Phil. II Compl.). — Desquels ! es grands peres et ataves ont ruyné et defeit nos arnriees. PARADINi Hie de Lyon, p. a96 Coxnpl.), Atediation, Atediernent, Aterller, y. Atte diallon, Altediement, Attedier. Atedyer. Attiédir. — Le medecin vous commanda atedyer vostre bruvage avant que le prendre. PALsGRAvE, Eseiraree, p. 625. Atelste, y. Atheisge. Atellane. — 1557, Fables atellanes. Recueil cies pai, q., 488 (Delhoulle, Notes — 1570, Les joueurs des atellanes. GENTIAN ITERVET, Cité de Dieu., 46 (Delboulle, Notes lexicol.). Atenner, u. Attenuer. Sktenvir. Amincir. — L’anse est faite d’un hous qu’à force j’y courbé En voulant Patenvir le doigt je me coupé Avecque ma serpette. RON SARD, Eclogue et Masear., Eclogue 3 (III, 410). Aterir. Garnir de terre. — En aterissant la 1re arche du pont, ce sera le bien et prouflit du pont.. Texte de 1513 (G, Compl,). Atermer, Aterrasser, y. Affermer, Afterrasser. Aterrement. Apport de terre. — La mer s’en va, par ce que ce qui ostoit bas en elle se remplit et se halais° par les continuels atenemens du Ni !. Amyot, De hie el d’Osiris Aterrer, y. Atterrer. Athalac. — Lk ils voyent fumer plusieurs bou teilles pleines d’Athalac et de vinaigre, par la quellé vapeur la rnatiere d’argent perd sa blan cheur, et se vest de couleur du ciel. Trad. de Fo LENCO) Merlin Coceaie, L, XIII (I, 356). Athanasten. — 1578. Ils ne parleroyent point à eux, s’ils ne chassoyent de leur congregation les Athanasiens et Pauliens. Riegire ecclesiastique tr i partite, trad. D. HANGART, 58 (Vagana.y., Re’. du XVI° iFiècle„ VIII, 252). Athanatée. Immortelle_ — Si jamais fut tout ce qui se peut voir Ein quelque esprit de bon et ha.ut savoir., Croiez qu’il est en mon athanatée, BUGNYON., Erotasmes de Phidie et Gel-asine, Sonnet’25. Athanor. Sorte de fourneau de terre ou de brique. — Uïi des plus notables parens eut charge de l’aller inviter, lequd le fa, et le Moine lui pro mit, moyennant la commodité de monsieur son fourneau, qu’ils nomment athanor, dont les fouis alquemistes font un grand Achillez, ayans trouvé en Neernie ce mot Atanorum, i. des fourneaux.. BÉliOALDE DE VERVILLE, k Moyen de parvenir. Mappe-Monde 77). Athée. — 1570. Euhernere rut appelié Athée et sans Dieu, pource qu’il avoit escrit la vraie histoire des dieux. G. HERVETJ trad. de la Cité de Dieu, 1, 178 a, C, édition de 1578 (Vaganay, Pour l’histoire du fran.rai. moderne). Atheiser. Être ou devenir athée. — Cela n’est ce pas atheiser et se despouiller de rhabit. chres-tien ? CHOL1ÉRESI 813 Api Disnee, p. 338. Rendre athée. — Le pis que je desplore est l’obscure traversse Dont le chef heretiq de ce camp Lutherin Cuyde extorquer de nous ce perjur interin. Qui doit atheiser ces ignares vulgnaires. L. PkpoN, _Pastorelle, II, 2 — Dou tous ces des voyés„, Ne fouilhent, incertains, que limoneuses treffes, Que de crasse terreuse, a.theizent leurs sens. Id., la Constance (Supplément, p. 12). Atheismate. Athée. — Exil de Mardy-Gras, ou arrest donné en la Cour de Riilasorets, estahlie en la royalle ville de Saladois, par lequel, nonobs tant la garantie des Epicurois et Atheismates… Mardy-Gras avez tous ses supposts est banny du ressort et empire de ladite Cour. Vae. hist. et litt., V, 97. — Les desputés des cantons epic.urois et atheismate.s, prenans la cause en garantie pour ledit bault prince Mw’dy-Gra_s. V„ 99. Atheisme. — Il est mort. n’a pas long-temps, ce preud’homme Arien, auquel les Florentins, ses cornpatrianx, ont fait cestuy epitaphe, digne de 1uy et.de son athéisme, DES pÉ R1 ERS Now, Réer., 125. (Au — Ils recitent de Bion qu’infect des atheisrnes de Theodorus, fi avoit esté long temps se moquant des hommes religieux_ II, 12 (11, 158). Atheiste. Atbée. — Quelle grand’et sainte doctrine peut estre venue des escholles… de l’atheiste Theodore, de liimpudent Diogene… ? LE CA.RON, Dialogues, L. L Dial. 2 (60 vo). — Ces faulx Chrestiens, de race d’Atheistes. Du BEL LAY, les Furies eo.ntre les infraeteurs de toj. — II ouit faire un tel discours et un tel argument à Theodoru.s, celuy qui fut surnommé l’AtheYste, c’est à dire mescreant, qui nioit qu’il y eust des Dieux. Amyot,. Phocion, a 8.. — Telles gens sont marris quand on les appellera par leur nom : Ho, je ne sçay que c’est d’Atheiste, et ce nom-là ne doit point estrc mis en avant. CAL-viN, Serin_ sur la preiniere à. Tintothee, 9 (LM, 110), — Ces mots de sot., mescha.nt, ladre, traistre, poltron. Sodo mite, atheiste, et meurtrier et larron… Sonnent nostre oreille. JODELLE, Contre les ministres de la nouvelle opinion (II, 145). —11 y a deux sortes de tels blasphémateurs les uns sont du tout athéistes (qui s’appellent aujourdhuy déistes, maugré qu’on en ait, par une figure qui se nomme antiphrase). I-1. Esriî. Apol. pour Her., ch. 14 (I, — Par ruesme raison, it faudroit dire que lki justice est une tira, nnie, parce que beaucoup se formalisent des executions qu’elle fait faire.., et qu’il ne faut pas aller à Peglise pour prier Dieu, parce que assez d’ateîstes pensent qu’on le faict par hipeleFiSie. LAR1VEY, les Jaloux, Prologue. — Aucuns d’eux… se moquent de toute religion„. — A ce que je voy, ces moqueurs sont de la con frairie de ceux qu’on appelle Athees, ou Atheistes. IL ESTIENNE., Dial. du Lang. Pare italian., Il, 146. — I1 entreprend, par raisons humaines et na turelles, establir et verifier contre les atheis tes tous les articles de la religion Chre.stienne. MON TAIGNE, IL 12 (II, 149). — A un atheiste tous es crins tirent à Patheisrne. lu., ib. (II, 161 — Un et Dieu, c’est tout un : qui nie l’unité, Atheiste, abolit toute divinité. Du BARTA.s, 20 Semaine, 4e Jour, la Magnificence (p. 394. — Soyez… atheiste et ingrat comme le Poete de l’Admi rauté. Sat. Men., la Vertu du Catitu-dicon (p. 39). — Atheiste insensé, pere de tout erreur, Qui as la pieté en desdaing et horreur. AuuGNÉ, la Crea iiOn chant 1f (III, 433). — De ceste mesme sorte de manducation grossiere et charnelle furent. ac cusés les anciens Chrestiens par les payens atheis tes. St FRAI-N01S DE SALES, Sermons autographes, 43 (VII, 324)11— Nous avons autrefois ouy dire à la Royne de Navarre, qui estait harle d’Albret, que les medecins estoyent communement du tout. bons religieux, ou du tout atheistes. AumGrd,.Lares de poincts de science, 3 I. 423). — Tu vois du sang des tiens les rivieres change-es, Ton nom foulé aux pieds, nom que ne peut nommer L’atheiste, sinon quand il l’ut bla.sphemer. IDE, Tragiques, III (IV, 120). — caressez chez vous d’une pareille veue Le chien Mei et doux et le chien enragé. L’atheiste affligeant, le Chrestien affligé’. I ri.> ib.., V (IV, 237). — Encore le Chres den aura icy dedans Pour chanter l’Atheiste en grincera les dents. Io., ib., VI.1V, 261), — Vous avez pris le ply d’atheistes prophanes, Aymé pour Paradis les pompes courtisanes. Id., ib„, \Ur (1V, 278). — Athelstes vaincus, vostre infideJit N’amusera le colles de la Divinité. Id., ib. (IV. 283). — Les sectes d’Atheistes qui en ceste ville et ailleurs font sermons publics sur Luerece. In., Traitté sur k-s guerres civiles, ch. 8 11, 11). Atheisterie. Athéisme. — Il trie aussi contre Ies blasphèmes qui contiennent propos monstrans une grande impteté, voire (s’il est loisible d’ainsi parler) une vraye athéisterie. H. ESTIENNE, Aped. pour Her., ch. 6 (I, 101).

Atheizer, v. Atheiser.

Athènes, employé comme un pluriel. — Paris… est… une segonde Rome en poëtes, unes Athenes en savons hommes. G. TORY, Champ fleur-y, L. I, 6 ro. — Vous souvienne de votre an cienne Marseille., secondes Athenes, et de votre Hercule Gallique. Du BELLAY. Defience, Conclu sion. — Les Athenes nous en ont baillé un grand nombre, et, principalement Chaereas, Iiiristandros, Amphilochus. COTEREAU, trad. de COLUMELLE. 1, 1. —Rome la grand’et les doctes Athenes. Di BELLAY, Sonnets divers, 25, édit. Cliarnarcl, 11, 294.— Pallas et le Roy de la mer, Deux puissan Dieux, qui vouloyent surnommer De leur beau nom les naissantes Athenes. RoNsAno, Poemes, L. I, ta Lee (V, 52). — Athenes estoyent ceIebres par l’eloquence. L. LEROY, trad. des.Poliliques d’AiusTorE, II, Commentaire. — Ny tout ce que jadis aux larmoyables Scenes Dans les Tra giques jeux des sçavantes Athenes On vit repre senter. Baïf> Poemes, L. III (II, 120). Atheologien. (Le mot est. employé pour dé signer un jésuite, et formé d’une combinaison des mots athée et théologien). — Ce grand Athéo ! o gien, pour revestir sa detestable opinion de quel que pretexte, s’aide de quelques exemples du vieux Testament. E. PASQU1ER, Recherches, III, 45. Atherome. Sorte d’excroissance, de loupe.. — Le sang peche… par con.cretion… dont se rait Atheroma, Steatoma et. lieliceris. AM. PARÉ. V, 7, — Dans l’Atherorne est trouvé un humeur semblable à bouillie qu’on fait manger aux petits enfans. Id., V, 17. Athlete. 1545, Les lutteurs nommez des Grecs athletes. Oiî ILL. Cl-u-É’RO II LI’, Hist. des Plantes, 514 (Delhoulle, Notes lexicol.). Athleticquement. A la manière des athlètes. — Jusqu’à cc que bien athleticquement il soit oingt et engraissé de la saincte chresme pont"ficalle. Pu. DE MouRritix, Di/ fer. de la Relig., 1, 1i, 4. Athon. — Ove..voç [lire sans doute 41’..-Pdo.1, c’est ie grand thon, que nous appelons vulgairement thon, en Saintonge when. L. Jo UR., trad. de l’Hist, des poiss. de RONDELET, VIII, 12 (G„ Compl.). Athracine. — Leurs hautes et horrifiques arts et sciences d’Astrologie, d’Aihracine, de Magie. Ph. de Marnix, Dejler. de in. Reiig., I, Ill, 1 Athyroglossie (2d.upoy/orticc, bavardage sans retenue, emprunt au grec par convention. — Quand quelcun survient que l’un de nous co gnoist… estre grand babillard et aimer à rappor ter ce qu’il oit, pour advertir les autres, il de mande à Fun, Mon..eieur, congnoissez vous point une herbe qu’on appelle Athyroglos5rie ? H. Es TIE NE, Dial. da Lang. franç. ital., II, 210. Atibole. Sorte de châssis de tenture. —1541. 1 ; aulnes de drap vert pour faire fourreaulx à 8 que nouilles et 6 atiboys (pour le roi), 12 1. — Une aulne demy quart, damas vert, pour couvrir 24 bostons servons aux susd. atiboys, 4 1. 10 s. t. — Ung tiers damas vert pour parachever à couvrir ce qui restoit aux 211 bastons servant aux 6 ati bois desdits 2 litz de camp, 36 s. 8 d. t. Texte dans Gay, Gtoss. archéol. — Il [Vulcain] marche droit à sa chambre, ou estoient Les licts sus qui tels faits se commettoient Et ià. autour des attibois, contourne De tous costez son engin:et l’atourne Subtilement, de faons si naïves Qu’il le joingnit au.s poutres et solives. CH. FONTAINE, Mars et Venus (p. 428). —1562. Une aulne et trois quartz de satin noir pour couvrir les atibois du lia de satin noir raid de broderie. hm. de Marie Stuart. p. 134 (Gay, GI9ss, arehéo(.), —1603. Ung autre bois de l’et aussy fermant à viz, les 4 quenouilles garnyes de damaz blanc et violet, passementéez de passementz blanc et viollet, avec 3 atibois de mesme, 1k L In d-e Louise de Lorraine, p.34 Pay, arehéol.). Aticifer, Atieder, y. Attedier. y. Hastilie. Atillon. — La fumière accuse le feu, Lequel au fin rouet prend amorce Plus promptement a plus grand force Que ne faict au vieux atillon. Les Fanfares des Roule Bontemps, p.107. Atiltrer, Atinter, y. Attitrer, Attinter. A tir. Équipage, attirail ( ?, — Amendement premier atir Estat le moyen et partir Finit et de cline tout l’a.age. Anc. Poés, franç., III, 88. Mirer, v. Attirer. Atisme. Atticisme. — Que s’ils font quelque solecisme, si vueillent ils qu’on tienne leur parler pour plein (comme loti dit) d’un Atisme et d’un Hymetisme. F. BRETIN, trad. de Luc]. E NI DC ceux qui vivent à gages, 35. Ativelle. Babiole, parure, menu objet quel conque. — Voecyne quelque un qui s’arguë; Vertu bieu, qu’il a d’astivelle I Sotties, 111, 111. — Chaussesi pourpoints, cottes et robes. Bonnets, jupes et chapperons… Et toutes sortes d’ativelles. Anc. Pués. franç., 1, 91. — Que prouffitent, dames et damoiselles, Tant d’ativelles, que sus front et mamelles Portez nouvelles… ? Ib., IX, 73. — faut qu’el ait mal aux mamèles, 11 usera bien deux semene, s. De courir fera ses efforts Pour lui cer cher des attivelles, Medecins et herbes nouvelles, Pour garder l’enfant d’aller hors. Ib., 1, 25. Atizereu, V. Attise/ne. AtiageilL Attelage, Atlantique. D’Atlas. — Grandeur. Illustre, superbe, haute… atlantique. M. DE LA PonTE, Epithetes, 195 vil. Atome (adjectif). — Les corps atomes (direz VOUS) sont en quantité infinie, selon l’opinion d’Epicurus. Amyot’, Contre l’Epicurien Colo tes, 13.. (Subst,). C’est un des mots que Rabelais croit nécessaire d’expliquer. — Atomes. Corps petit et indivisibles, par la concurrence desquelz Epi =rus disoit toutes choses estre faictes et formees. Briefçe DeclaraÉion (III, 198). Ce mot s’a.pplique aussi au temps. — Des atomos se font les mornentz, des momentz se font les minutes, des minutes se font les degrés, des degrés les quartz dheures, des quartz dheures les den-iye heures, des demy heures les heures, GILLES D ti Gu EZe à la suite de PALSGRAVE, Es t-lare., p. 107g. (Féminin.) — Il penseroit estre en l’un de ces mondes Dernocriticques, composés de belles pe Lites atomes et bisardes fanfreluches. PH. DE MARrux, Differ. de la Relig., I, iv, 5. Atour, Préparatif. — Ne pouvez vous de Ba vieres l’oultrance Et fins attours voir de ce per sormage, Qui hault le doigt prend voz morts pour plaisance ? VASQUIN PHIL1EUL, trad. de PÉ TR.A_RQUE, L, III, chant 1. Spécialement., apprêts de chasse. — Attours de montagnes. C’est quand la beste est en croppe de montagne, le veneur dresse des la.qs alentour où il met garde de peur qu’elle ne s’escha.ppe. GÀUCILET, Plaisir des Champs, Mots, dictions et manières de parler en Part de Venerie, p. 362. Disposition des lieux. — Quand un veneur voudra chasser le rangier, il le doit querir en taillant de ses chiens, et non pas le quester et laisser courir par son limier pas les forts bois, ou il luy semblera que les bestes rousses font leur demeure : et la doit tendre des rets et bayes, selon les attours de la forest. J. Du FOUILLOUX, Venerie, fol. 9.7 (G., Alop.). Coiffure de femme noble. — Quant aux Dames, pour leur brague descripre, Leurs chappe-rons sont fais eromm.e de cire, Et bien souvent valent bien les attours. Arec. Poés. franç.., XII, 10. — Se, par vostre propos, l’en porte Chaperon au commencement, Et puis après l’en s’en deporte Pour prendre l’atour honyement, Cela demonstre derement Que l’atour est plus noble chose. ib., V> 12. — Celle qui le chaperon laisse Pour couvre-chie(et atour prendre Cuide monter, mais elle abaisse ; Car iiz sont de toille trop tendre. Ib., V, 131 — Le gros et puissant hobin sur quoy elle es-toit montee… versa ladite dame à terre par grand rneschef, marcha de lun des piedz sur son atour, et kit apparoir les tresses de ses beaux cheveux do rez. LE MAIRE DE BELGES, k Couronne Margari-tique (IY, 89). — Prendre vueil sur ces entre-faictes Chappes, chasubles et tunicques. J’en feray ahhis magnifiques Pour —vestir les princes royaulx ; De ses délyez corporaulx Feray atours de damoiselles, GnyriGonE, St Loys, L. III (II, 84). — Porter soullois gorre trop excellante, A mon blonc chief de vellours riche atour. Arec. Poés. franc., XIII, 422. — Je Va.y aprins tes beaulx cheveux pigner Honnestement, sans.les trop po-piner, Et les trousser en atour feminin. FERRY JULYOT, tre part., 10 (88 Eleg.). Atourer. Parer. — desguiserent les piges de l’assemblee, et les babillerent en da-moyselles bien pimpantes et atourees. RABELALS, 1V, 10. — _Amoureuse ou manie. Belle… atouree, cointe, brave, M. De la Porte, Epithetes, 21. rô. — Damoiselle… bragarde, perruquee, mondaine, atouree. IB. dr vo. —FSFOUSC ou Espousee. Belle, atouree. Id., ib., 106 vo. — Combien qu’elle fui attouree de bagues exquises, s’efforçoit tou-tesfois de dissimuler sa braveté. F. BRETIN, trad.. de L.L.F E Ni te PeSCheler, 12. Coiffer. — Ressemblant de visage à la Gor-gonfle : comme ayant un horrible regard, et estant anouree de tresses de dragons au heu de dieveux. F. BRET N, trad. de LLICJEN) te Menteur, 22. (Fig.). — Le chausse trappe a des testellettes sur le haut de ses tiges, comme les autres chardons, atoll…mecs d’espines piquantes en forme d’os L1E-RAILTLr, Mais. rust., p.22.’2, édit. de 1597 (G.). — Coups de poing eussent apte « ment atouré sa teste rase. Rabelais, IV, 16. Atourner, Disposer. — Della ceincte, hault sa cotte attournée. La trousse au col, et arc, et Ilesche aux mains… Chasse. et prent cerf z, biches, et chevreulx maintz. MAURICE SCÈVE, paie, iSL Mettre dans tel ou tel état. — Achille… le meurtrit illec f Hector] traitreusement et de vilain fait sans nul remede : et occit aussi tous ceux qui laccompaignoient, excepté lun des bastards de Priam, auquel il coupa seulement les deux poings. Et ainsi atourné le renvoya en la cité. LEMAIRE DE BELGES, IllIISÉre, IL 19. — La Nymphe++ veit son seigneur ainsi deffait et piteusement atourné, comme celuy qui estoit tout enflé du venin des sajettes mortiferes, Id., ib., II, 21. — De rien ne suis fors de deuil guerdonné Qui ma. tel atourné Qua bien petit quen parlant ne trespasse. Mme EL D’AM BOISE, Coneplainctes de l’Esclave Fortuné, 24 ro. — Le second filz Richard guerre corna A sondict pere, et de dueil ratourna Si durement qu’a Chinon. D trespasse. J. BoucnET, Epiares lama,. d Traverseur, 1. Orner, embellir ; Atourné, orné, enibelli. — Jadis un Roy regnant sur tout le monde, Pour son palays ha.ultement a tourner ; Le coffre ouvrit ou grant tresor habonde. CRETI N Cht2 ni Royal, p. 18, — Les tables levees entrerent tous les Seigneurs en la salle majour, bien tapissee et atournee. RA-BELAIS., Sciomachie (III, 412). — Et quant. au siege, il fut environné D’orfèvrerie, et si bien atourné Qu’on ne scauroit donner raison entiere Qui valoit mieux, l’ouvrage ou la n-tatiere. SALE L, Iliade, V, 91 V. — Et si est le temple assis en une belle grande plaine… estant au demouran L bien atourné et accompaigné de beaux portiques. AbrYoT„ trad. de DIODORE, XI, 18. — Devant le rayon clair De l’aube nouveau nee, Qui reluist atournee De parements rosins. Bidir, Amour de Francine, L. III (I, 216). — Le ciel rioit, et la terre atournee De peintes fleurs rioit de toute part. 1 D.* Diverses amours, L. I (I, 324). — Les-. q-uelles [villes] toutes sont. attournees et ceinctes de hOSeageS. THEYET, Cosmgr.., X1X, 8_ — Si test que le Soleil de rayons attourné A sur nostre horizon sa clair té ramené, Am. J A Ni TN. Œuv, poet., I, I, 71 ro. — [Renaud] Voit l’espée qui fut ia Lerre-ur des combats… La voit tant enrichie et de fleurs atournée sembloit plustost inutile ornement Que d’un brave guerrier l’homicide instrument. P. DE BRACH, HieritSalein, XVI, p. 8. Vêtir, parer ; Aiourné, —vêtu, paré. (C’est aussi le sens qu’on peut donner a ce mot, au figuré, dans certains exemples de l’alinéa précédent). — Auquel lieu… sapparut soudainement une jeune dame de beauté nompareille, mais toutesfois atournee negligentem.ent, comme par une grande importance de dueil. LEMAIRE 1).E BELGZS, (a Couronne Margaritique (IV, 33). — Les deux jeunes dames si richement atournees Tai sont à dextre et à senestre, assises assez lomg de la Royne ta mere, sont ses deux filles, tes propres sœurs. Id. Riustr„ I, 41. — Maint dyamant sur la teste refuyt De la brunette, et ainsi attournée, Son tant pour vray semble une dere nuyert, Quand elle est bien diestoilles couronnee. MA.ROT, Chans diverS, 9. — A ces grans journées Les femmes sont mieulx attournées Qu’aux autres jours ; et cela tente. ID » Mai. de deix…z amoureux. — D’habitz brodez richement attournée, Mie sera devers le Roy menée. Id., Ps. de Dapid, 29. — Si la femme est de perles exornée, Et richement de joiaux atournée. FR. HA-DERT, trad. d’HORACE ; iSIC-tyreS„ I. 2. — Je vous fis exposer secreternent avecq’le plus de richesse que je peu… vous atour-nant d’autres precieux joyaux, et vous envelo-pant de ce tissu. Amy oT., Hist. zEthiop.. L. IV, 44 ro. — Une compagnie de jeunes et belles Dames richement atou.rnees, et vestues à la Nym phale. RABELMS, ia Sciomachie (III, 401). — Dix doigt Marbrins de Perles atournez. O. DE MA C : 1NY, k-s A ? nours, Sonn. — 0 bien fortune z Es-pritz Que cette Am e tant hien née Suit aux "dan-chissantz pourpriz., De blanche robe attournée I Du BELLAY, ie-8 Cent Distiques, — Je la voy de maint diamant Et de maint rubiz atournée.. O. DE MAGNY, Odes, 1, 128. — Comme dit Euripides en parlant de Hercules, Simple il estoit grossernent atourné, Mais des vertus principales orné. Amyot, Marcellus, 21. — Or nos testes subit Nous atour-nons d’un Phrygien habit Devant l’a.utei. DES MASURES, Eneide, III, p. 147. — Et Tisiphone assise au creux : d’Enter, D’habit sanglant vétue el attourn.ee. Id., ib.. VI, p. 302. — Debout, nouvelle mariée, Fay-toy —vistement atourner. Baïf, _Poemes, L. VII (II, 356). — Enten du ciel tes louanges, Cybelle..„ Qui as le chef de citez attour-né, Ro NSARIM, FranCiade, L. I (III, 19). — Elle se trouva avec les autres dames pour comparoir devant le roy, le plus simplement atournee qu’elle peut. H, ESTIENNE, Dial. du Lang. franç. L. IL 42. — Comme chacun paroit sa fille et l’attour-noit d’ornements et joyaux qui la peussent rendre aggreable à ce nouvel amant, luy aussi luy donna un mouchoir exquis en senteur et en ouvrage. MONTAIGNE, IL 83 (III. 156). — Sont-ce les habits si richement brodés desquels je de-vois estre si precieusement atournee ? AUBIGNÉ.> Medd. sur k Ps. F)3 IL 163). — Mais sur toutes paroist richement atournee La Royne à ton costé, d’or d’Ophir couronnee. Desportes, Ps. de David, 44. — De ton habit pompeux plaise toy ratourner, De ce bandeau Royal sa teste environner. Et commander encor’que ton cheval il monte. MONTCHRESTIBN, Aman, V, p. 271_ S’atourrter. Se disposer.. — Et ne pouvons sans Dieu faire une goute De bien qui puisse a mente tourner. A ce ne peult nature s’atourner. J. Bo u-CHET, Epistres morales du Traverseur. I, 1, 4. — A la maison retou.rnent, desgarnye, Et leur faict mal a leur mestier tourner Dont il z vivoient, et euh y atourner. Id., ib., 11, 1, 7. • Se vè tir, se parer..— Et soudain retourna.y vers luy le supplier… qu’il destinast à la pucelle la navire pour sa chambre nuptiale, defendant à ses gens quej)ersonne n’y entrast, et ne luy fist aucun destourbier, à celle fin qu’en eust, le loysir de s’atourn.er en espousée. Alle1YOT, His……zEthiop„ L. V, Si re. — D’armes au clair luisantes je m’atourne. pHs MASUS, Eneide, II, p. 104— Venus ne peut bien s’atourner, Si elle n’a ses trois Charites. J. PASSERAT, Qumrains, 8. S’éprendre (de méme qu’on dit se coiffer). — Car ceulx 1esque1z le plus grans maulx y ont Plus voluntiers a folle amour retournent. Et phis souvent d’une folle s’attournent. Qui au clavant beau semblant leur fera, Et au secret d>iceulz se moc-quera.. J. Bo trcnET, Epistres mm-files d Traver-seur, II, r, 2. S’enivrer, (On a dit dans le mètne sens ee coi f fer). — Et toi, cleret, par qui tout tourne Devant Pçeil de qui s’en atourne, Qui te chantera desormais Mieus que lui, qui n’en heut jamais ? J. DOUBLET, Epigrammes, Sur la mort d’un perroquet. Atotuuteresse. Qui aide à la toilette d’une femine, — quel soin elles s’attifent au miroir, elles se lavent, elles se fardent, elles se tressent, elles se dressent, elles se frisent, elles sé fraisent, le sçavent leurs servantes atournerresse. (Impr, ; atonnerressrs. SILiT1 Diai, c, les fol. Am. (0.) A tout1 y. A, p. 3, col. 2. Atrabile. Bile noire. — Le sang ne se peut enflammer et pourrir qu’il ne se tourne incontinent et degenere ou en bile ou en atra.bile. Are n Ft, PARÉ, XX. 1, 15. — Reste à parler de celle [fièvre] qui se fait de l’atrebile ou humeur melancholique contre. nature. Id., XX, I, 29. —Elles seront traitée comme la [fièvre] quarte intermittente qui se fait de lia.trebile_ Io., XX, 1, 30. Atracteur, Atractif, y. Attracteur, A liracif Atrainer, Atraire, v Aitrainer, Aidmire. Atrament. On trouve ce mot employé pour désigner soit l’encre, soit une autre substance noire. — Vienne quelqu’un qui de noir atrament Tainde mon corps et mon accoustrernen.t. LE-MAIRE DE BELGES, ire Epistre de l’Amant Verd. — Qui pourra plus jamais a tel los paratainiire ? — Nullui qui sache plume en noir attrame nt taindre. Id., Epitaphe en maniere de Dialogue (IV, 320), Minéral de couleur noire. — Ainsi se distillent toue metaux moyens, mineraux, atramens, alunis et sels. Amun. PA.R.É, Registre des Medicaiinens (III, 638). — Us voient autour d’eux bonne provision de drogues convenables, à ce qu’ils disoient, pour la composition du parfaict Elixir, principalement.. de la Calchante, qui est un atrament plus noir qu’aucun noir. Suppléreben1 du Catholi-con, Ch. S. Atranienter. Noircir latinisme par plaisanterie). — Si obsecrons que ta calame vade Atra-menter chartre papyracee. Epi-stre du Lymosin, dans Rabelais, III, 279. Atraunisse, Sorte de plante. — Des huilles qu’elle faisoit pour le visage, c’est une chose &tem-dible, de storac, de benjoy, de jasmin, de limon, de pepites, de violettes, de pinnons, de atrau-nisses, de pois. NICOLAS DE TROYES, Grand.Pa-Pangon, 51. Atravailler. Tourmenter. — Sa personne longtemps atravaillee et allie° par malladye longuement a luy importable. Lettres idiANT. DE BOURBON, I, 201, Rochambeau (G.). Âtre I, considéré comme particulier à la région parisienne. — On appelle en ceste ville de Paris et en quelques autres lieux circonvoisins Un aire ce qu’ailleurs est nommé Ur Per. H. Es.. TIENNE, PreCellenCe, p. 174. Atre 2., Noir. — De quelle plus amer° ou plus atre liqueur Pourroy je parapher ce qui m’enfle le cueur ? L. PAPON, lCOreSkine.C., Atrebile. y. Atrabile. Atreiner, V. Atirainer. Atreizer.. Comparer à Atrée. — Je n’y veux referer l’Histoire de vos Freres, Princes tres-gene-Feux en leurs diversités, Ny les Atreizer aux meurtres suscitez Par les seditions. L. PApor..r, Hymne à Marguerite. Atri-bilalre. Atrabilaire. — Les ladres… n’engendrent gueres d’edams, à cause qu’ils sont atri-bilaires, et par consequent froids et secs. GuiLL. BoucliET, 36e Seree (V, 110). Atrifell. D’Atrée. — La grave fureur Atrïenne N’égale encores point la tienne. l’Ai-Rila : A IL’, Pre miere& Poe.5. 143). AtrIlier ( ?). — Mon compagnon vous en sera tesmoing, Asseurera qu’elle [une haquenée] va doulcernent, Bonne à panser et n’a cure de rom, Ayme viande qui eatriLle autrement. Ane. Poés. franç., \qui 335, — Var. s’abille (se prépare). C’est sans doute le bon texte. Atrinier, V. Aterimer. Atrimeur,.A_trimois (mots d’argot). — A tri-menin Larron. AÉrim-oi ambiant. Voleur brigand. Var. hist. et lia., VIII, 190. Atriquer_ Préparer, disposer, — Pour mieulx demener bonne vie, Vous serés gaillard assouvye En prenant ce bon recipe,.. Pourveu qu’il soit bien atriqué, En vostre gozier apliqué. Il vous fera gant bien, ma seur. R. DE CoLLY.aYE, Dia& de deux enfants, p. 105. — Avec ung peu d’intelligence La Dame donc en diligence En droit Feuil estre appliquée. — Quant la dame est. bien altiquée, Alors congnoist on son courage. Ill.. Dial. des Abusez, p. 94. Atritique, v. ke-eetritique. Atrophe (moç, non nourri). Qui dépérit. — Un autre guarissoit toutes les trois manieres tiques, atrophes, ta.bidcs, emaciez. RABELAIL « Vj 20. Atropiste. Farouche. — Incontinont apres une femme en-veloppee et vestue d’une robe noyre, et laquelle avoit la figure si espouventable, le port si furieux et le regard si atropiste, aspre et cruel, que je croy que jamais on ne pourroit veoir le semblable. Triumphes de P E il Ft Q Ei 84 vo (G., Compl.). Attabtyle, v. Atabale. Attache. Cordon de. soulier. — Je ne suis pas digne, disoit-il, de porter ses soliers, ou d’en des ! ier les attaches. SI FRANÇOIS DE SALES, DefenSe dc k Croix. Ayant-Propos, 2. Affiche. — Fais publier par toute la Terre, non à son de trompe ou par attaches mises aux portes des temples. mais en mettant au cœur de tous cous qui regarderont. les Amans, qu’il n’est possible qu’ils vousissent faire ou penser quelque Folie. LouisE LABÉ, Debat A Folie et d’Amour, 5. Attaque, critique, parole injurieuse. Donner une attache à. Attaquer1 critiquer, injurier. — Quatre ou cinq de chascun costé sesta.ns trouvez… ensemble, commencerent à quereller, s.entredonna.ns attaches de chaseun costé, Du FAlL, Propos rus tiques, ch. 9. — Qui est donc aujourd’huy l’hisLQ-rien auquel ces juges raids à la haste ne donnent quelque attache et quelque coup de bec. H. Es TIENNE, Apol. pour lier., au Lecteur. — Nous lisons ès histoires des attaches que plusieurs personnes de toutes qualitez donnoyent au clergé j’a du temps de nos prochains prédécesseurs. Id., ib., ch. 39 (II, 363). — Les attaches que leur en donnent leurs adversaires par m.a.niere de risee et de m.ocquerie attendrissent, amollissent et ployent leurs cœurs, voire jusques à, en avoir dechassé de tout point quelques —uns hors de la philosophie. Arinroir, Si l’on profile en l’exercice de la.r..Pertu, 6. — Ce qu’il y a de deshonneste et de luxurieux, c’est pour les abandonnez à toute dissolution, et. les attaches et brocards, pour les envieux et nudi ngs. I D.., Aristophanes e Menander. — Luy pour son arTO-garice ne fit semblant d’ottyr l’attache. F. BR ETIN, trad. de Lucien, te Songe ou le Coq, 10. —Vous me pardonnerez… si je vous interromps la suite de vos discours ; vous vous y enfoncez trop avant, et paradventure donneriez attache à tel qui n’a pas envie d’estre nommé. CH o [AÈRE s, ITe Matinee, p. 28, — Vous voulez qu’atijourd’huy les femmes perdent la —veue à crediti qu’elles se feignent entachées de ladrerie, pour ne sentir lors qu’on leur vient à donner attache. Id., 6e Matinee, p. 237. — Ce rnaistre blasonneur a donné attache tant aux grasses qu’aux maigres. In-, P Ap, Disnee, p. 28. — Le poete ne veut pas là donner une attache à l’avarice de la femme, mais à celle du mary. In>, 2e Ap. Disnee,. p. 93. — Ils ont donné lieu au proverbe. : Beufs portent cornes et veaux cornettes. Ce que je vy n’agueres usurper fort à propos sur deux jeunes a.dvocats, qui furent si téméraires que de la porter lia cornette] entre des vieux et sçavans conseillers et autres advocals, qui leur en donnèrent une vive attache en ma présence. TA BOUB.OT DES ACCORDS, les Bigarrures, I. 6. — Des Epithetes que nos ancestres donnerent à quelques-uns de nos Roys par honneur, aux autres, par at tache. E. PASQUIER, Recherche. IV, 23 (titre). — Si nous fusmes liberaux en ces louables Epithetes envers ceux qui le meritoient, nous ne fu.sm.es non plus avaricieux de leur donner des attaches sur les défaux qui estoient en eux. In., ib„ IV, 23. — S’il eust esté vray, je ne fais aucune doute que saine ». Gregoire en eust baillé quelque attache à Brunehaud, tant de la mort de Guintrion innocent que promotion du paysan ignorant à l’Evesché. In., ib. : 1J, l&—Si ne le peut-il faire sans attache rie l’un de la compagnie, qui poussé d’un juste tre-ve-eceur dit tout. haut M. de Bussi a la reïteration de serinent merveilleusement affectée Dieu le veuille conserver en cette bonne volonté ; mais nous trouvons fort estrange qu’on nous fas.se si gner du papier sans sçavoir que c’est, In., Lettres, XVII, 1, Attachement. Ce qui sert à attacher. — Par le haut [du dôme] de grosses masques et testes de lyon d’or, d’argent et de bronze : pour attache-mens, de festons a fruits pendans. PARADINe Hist. de Lyon, p. 339. édit, de 1573 (G.). Attacher. Attaquer. — Vous avez autres fois veu deux chiens qui ne s’osant attacher tournent l’un vers l’autre Q11 grondant. Du FAIL, Bativer nen•e5 d’Eutrapel, p. 32. — Le Lion ne s’a.ddresso au Lion pour 113 deffaire ou clevorer : ny de dent venenetise. le Serpent attache le Serpent, PONTUS DE TYARD, tra.d+ de l’Amour de LEON HEBRIEU, IL p. 114. — Ainsi entre eux de pareil() ilz s’attachent Puis se hastant d’une aluro plus fiere, Diversement au combat contre-marchent Du BELLA.T..711onomachie de David et de Goliath. — Craignant que le grand nombre de sa flotte ne fust cause de les faire fouir en terre avant qu’il le peust attacher, il commanda aux autres particuliers Capitaines qu’ilz demourassent derriere. A TOT, Alcibiade, 28. — [Agestlaus] mesla parmy sa chevalerie ses gens de pied armez à la legere1 et leur commanda qu’ilz allassent vis teillent atta cher PerinenlY. Id., Agesilas, 10, — Apres suy-voyent douze cens arquebusiers en quatre troupes, ayans charge d’attacher hm corps de garde de Pin. fe_triterie ennemie, puis donner dans leur quartier. LA NOUE, Disc. pol. ei mil., XXVI, 1, p. 677, — Puis bragardeme.nt. se mit à manger et esmorcher en toutes façons, faisant une terribli. brisee sur ce qu’il attachoit. Du FAIL, Contes d’Eu-trapel, 17 (I, 231 Attaquer en paroles. — Les jeunes hommes se ri tans attachez de ces paroles dernourerent tout court picquez. Ara ? OIT, _Propos de table., III, 6. — Si ce jeune marchant, qui si vivement attacha et se moqua d’Œtavius… en eut autant dit. à Neron ou Galba, son procés estoit fait, Du FAIL, Contes Eutrapel, 33 (LI, 15 ?). — 11 accuse son adversaire hardiment, il ose se plaindre de luy, l’attacher, l’assaillir., le blasrner, et raconter son fait devant le monde. VAuguEiririi DE LA FRESNA.YEi De ne croire à. la calomnie, p 208. Arcuser. — Tu peux penser si le pere se fasche D’Ui tel forfait., dont sa fille on a.tache. Baïf,.Poemes, L. V Of, 25.1). —S’ils eussent fait comme le tyran Denis.. ils n’eussent pas esté attachez de ce vice [l’avarice]. CeoLiÈREs, 60 Ap. Disnee, p. 266. — L’influence celeste n’abhorre de la pieté chrestienne. Autrement j’attacheroie de paganisme tous ceux qui, parlons du lundi, mardi, mercredi, jeudi et vendredi, ne nous font estat que de la lune, de Mars, de Mercure, de Juppiter et de Venus. CliomtnEs, 8e Ap. Dience, p. 316. Engager, commencer [un combat., une escarmouche]. — Les Atheniei s… furent contraincts d’attacher le combat avant quiliz eussent achevé de renger leurs trouppes en bataille. ? un-or, trad. de Diop ORE, XII, 21. — Si tost qu’il veit… t’escarmouche attache e de l’autre costé, a.donc il feit aussi donner à ceulx qu’il conduisoit le signe de courir sus aux ennemis. Id., Carnille, 34. — L’autre… ayant esté cause d’attacher la bataille [de Cannes], s’en l’Ou it„ là ou lu y, qui l’avoit empes-chee à son pouvoir, demoura ferme. Id., Paul Ernik> 2. — Ilz ne demandoyent autre chose que de venir bien tost aux mains et attacher une bataille. Id., Pompée, 66. S’attacher éi„ S’attaquer à [en actions ou en paroles]. — VueifIez vous donques attacher Aux meschans et sotz blasonneurs, Qui n’ont sceu comment me fascher Sinon eri, touchant vo z bon-rieurs. MAFLOT, Epieres, 12. — Et leur semblP qu’en Ce faisant Par la ville on_ ira disant : lx Puis qu’à Marot ceulx cy s’attachent> Il n’est possible qu’ilz n’en sçachent. » I »., 51. — Ilz se viennent attacher à. Munatius Plancus… l’accu-santz comme sj1 eut este autheur de. cest arrest du Senat. E. DE LA_ PLANCHE, trad. des cinq premiers livres des Annales de TACITE, L. I, p. 24. — Estimans par une opinion barbaresque prendre belle vengeance de Dieu, lors qu’Os s’attachoient à celuy qui representoit sa MajesV-5 sur la terre. E. PASQWiR, Lettres, "II, 4, — Nous voyons donc. par cela quelle rage il y a aux hommes, voire une rage diabolique, de s’attacher ainsi à Dieu. CAL [N, Serfl. sur le Job., 3 (xxxm, /do). — Ceux qui pillent leurs prochains et qui usent de violence et d’extorsion combien qu’ils facent la guerre aux crealures, ils s’attachent quant et quant à Dieu, lequel veut qu’il y ait un ordre gardi4 en ce monde. Id., Sei-m. sur le Deuter., 12 (XX VI, 25). — Avant que tu ni.l.. : -ichapes, je te don.nqray à connoitre que tu ne te dois atacher à moy. Louisu LA,.Debat de Paie et d’Amour, Dise. 1. — Ne t’attache à qui peult> si sa fureur l’allume, Venger d’un coup d’espee un petit traie’, de plume, Mais presse (comme on dit) ta levre avec le doy. Du BELLAY, Regrets, 1t.— II s’attacha aux plus vaillaus hommes des ennemis, et combattit si vertueusement qu’il leur feit tourner le dos. Airlycrr, ramille, 2. — Il laissa l’arrrm entre les mains de Miautius, pour la gouverner en son absence> avec condition de ne s’attacher point à l’ennemy, et de ne combatre point. Id., Fabius Maieiniu8, S. — Ce premier estant tumbé, il s’attacha à celuv qui venoit, apres, qui estoit Pelo-pidas. Id., P1-etopidas, 11. — Il tira devers la ville d’Asculum, là ou il s’attacha pour la seconde fois aux Romains. Iii. Pyrrhus, 21, — Gaius..+ en tensa bien aigrement ceulx qui estoyern aupres de luy, disant qu’ilz a.voyent donné occasion à leurs ennemis, qui ne demandoyent autre chose, de s’attacher à eulx. Caiu-sGracchus, 13. — Quand… les Juifs avoyent telles prerogatives, ne pouvoyent-ils pas alleguer qu’il ne falr.pit point s’attacher à leurs personnes ? et encores que tout le monde fust diffamé, qu’on leur devoit reserver quelque titre ? Calvin, Serm. seer l’Epistre à Tite, (LW, 459). — hi n’y a chose que le vieil guerrier doive tant craindre que de s’attacher à cetuy auquel la fortune commence de poindre. E. PAS-QUlEn, Lettres, V, 9. — CeuLii_ qui harassoient et travailloient les entremetteurs du gouvernement des affaires de la chose publique se donnoient bien garde de s’attacher à luy, comme à ceIuT qui estoi vindicatif et dangereux à> assaillir. AN YOTo Demandes des choise$ roefflinc$, 71. — Le populace, voyant maistre et n’ayant plus d’ennemis, s’at tacha à soy mesmes t se list la gq_ierre, si cruel lement que le sang couloit par les rues. J. Bo DIN, Reptiblirm, IV, 1 (418-419). — Ledit sieur… craignant aussi de s’attacher à gens désespérez et résolus au combat, choisit plus tost la voye d’accord que d’en venir aux mains, FtEc.iritEri DE LA PLANCHE, Hist. de l’Estai de Frange, I, 224_ — [Platon] ad vertissoi t tout homme de ne s’attacher aisément. à celuy qui avoit l’esprit en main pour se ressentir d’un outrage. E, PA, souiER, Lettres, VIII, 10. — Ce grand Renègue dieu… Qui parles cabarets, jeux de paume, s’attache Aux valets, aux na.quets, de parole et de coups. TABOUR.OT DES Accon D S, Bigarrures, I, 19.—Les gens de messire Charles de Savoisy… s’estans temerairement attachez à quelques escoliers, en une procession„, et en y ayans blessé, quelques-uns… il fut dit que sa maison seroit demolie. E, PA SQL ! izei, Recherches, III, 29. — On a veu tant de fois la jeune so trompée De tes enfans passez au tranchant d(-1 l’espée, Tes filles sans honneur errer de toutes pars. Ta maison et. tes biens saccagez des soldars, Ta femme insolemment d’entre tes bras ravie, Et le fer tous les jours s’atacher à ta vie. RE G NI ER, LUS cours au Roy. S’engager, commencer Len parlant d’un combat]. — Adonc s’attacha le combat qui fut fort espouventable à veoir. Amyot, trad. de Die-D ORE, XIII, 16, — Ineontinent que le Capitaine des Corinthiens veit que le combat s’attacholt, il eut si belle peur qu’il feit hauiser les voiles, et fuit. tant qu’il peut. R SALiAr, trad. d’HÉnonoTE, VIII, 94. — Le combat s’attacha et vainquirent Lacederrioniens. Id., trad. de GECFRCE 0E-Il, 239 vo. — Les autres galeres… se tirerent pareillement en avant, de ma_niere qu’il s’attacha une grosse bataille navale que les Syracusains gaignerent. ArityoT, _Nicias, 24. — Alors s’attache entre eux une rude bataille. Et leur bras sans cesser Fun sur l’autre chamaille. l’IrloNr-unllEsTJ EN, Hector, V, p. 63, Attacheur. Que l’on attache. — Poyrpoini, Court, attacheur ou attachant. M. BE LA Poll.TE, EpiÉhCgCS, 334 ve, Attable. Inimitié, hostilité. — Sur l’erbe vert, auprés d’une fontaine, Fust Franc Gontier, et là tint son empire Et son bancquet, en joye moult haultaine, Sans quelque orgueil, sans rigueur, sans attaine Et sans envie. AriC. Poés. franç., X. 213. — Dieu le scet et le tiens pour haige Qu’envers femmes je —n’ay haine Ne riens je ne dis par at-Laine, Fors pour mon propos colorer. Ib., V, 30. Attaler+ Atteler. — Nous attendismes à faire atteler l’artillerie. blorn.uc, Commentaires, L. VI (III, 2441 Attalien. D’Attale, (Cf, Ateatique). — Onque non pour l’avoir Attalien les pourras tu mouvoir. Luc De la Porte, trad. d’iloRAcE, 2 (Vaganay, Rep. du X Fle siècle, Vil !, 253). Attalique. Magnifique. — Habillement ou Habit. Orné, beau… attalique, i. trespretieux [par allusion aux richesses d’Attale III, roi de Pergame, celui qui fit le peuple romain son héritier]. De la Porte, EpigheleS, 202 rei, Attante 1, y. Attente. Attante 2. Attentat. — Les conseil, les at tantes, Les trahysons contre moy C.] derne FEnTlY J LYOT,. Ire part., 19., trad. de Lac-tance. Attaqu.ade, Attaque. — Le Pet donnoit à la main droite avec cinq cents hommes, n’ayans laissé dans le chastea_u que quatre-vingts hommes et fait lever le pont-levis pour ever toute opinioin de le lever aux attaquades et ne leur laisser espoir qu’a la victoire. AtrinGbd, Hist. Unie., XI, 11, Attaquenient, Attaque. — Les arquehuziers a cheval sont necessaires pour couvrir et advertir Parmee et soulager les gardes, estant la perte d’iceux de peu de consideration, au respect de l’utilité de l’advertissernent que l’on reçoit par leur attaquement, Gii.sP. DE TAYANNES, p. 7ft (G., Compl.). — Ils thangerent tout a coup d’opinion et de forme d’attaquement. SULLY, Œcan. Roy., ch. 1. ((1 Compl.). Attaquer, emprunté à l’italien. — Nous voyons le mesme en Attaquer : quand on dit, Il ne l’osa pas attaquer. Car ce mot Attaquer participe du François Attacher (qui est le vra.y mot et nayf) et de l’Italien Attacar. H. ESTIENNE, Dial. du lang. franç. ital.. I. 130. — Nous avons quitté plusieurs mots François qui nous estaient très naturels, pour enter dessus des bastards. Car de Che.vaIerie nous avons fait Capallerie, Chevalier, Cavalier, Ernbusche, Embuscade, Attacher l’es tarmouche, Attaquer, Et. PA.sQUIERI Recherches, VIII, 3. Commencer, engager [une escarmouche]. — Alors fut l’escarmouche attaquce des uns parmy les autres, RAB ELATS, la SCiOlnaChie (III, 404 — Deux mille enfans perdus Attaquent l’escar mouche. Du BARTAS, Judith, L. V„ p. 4.01. — Voy comme un Regiment horriblement farouche Attaque, le premier une chaude escarmouche Contre e chef d’Adam. ID 2eI SeMaine, 1°r Jour, les Furies, p. 102. — Clermond d’Amboise, Hardi et autres estants venus se retrancher dans Archac, la Riviere Puitaillé, qui estoit à Pons avec cinq cornettes itaiienes et quatre françaises, vint plusieurs fois attaquer l’escarmouche à ceste noblesse, où il s’en passa de fort belles. AUBI.GNÉJ Sa Vie à ses enfants (I, 16)1— Beaudisné… atta qua une grande escarmouche où il fut. pris et re couru. Id., Hia. Univi, 111, 8. Attaqueur.. Celui qui attaque. — Il y a de si pauvres attaqueurs osie places qu’ils travaille royent deux mois à fo-rcer seulement un ravelin. LA NOUE, Disc pol. et mil., XVII’, 4, p. 406. Attediant, y. Atiedier..A.ttediation. Ennui, fatigue. — La longue atédiation et multiplication des regrectz, ennuis sur ennuys, pleurs sur pleurs et cris sur cris, furent cause de luy faire effiler la teste et de sommelier ung petit. Anc. Poé-si franç., XII, 297. — A pour suivre le tout, ce traicté pourroit croitre en un grand volume, et causeroit a ttediation aux lisans. LEMAIRE DE BELGES, Legende des T--enitiens, ch. 3. — Aussi furent presens oud service plusieurs abbez et prdatz dont la recitation des noms cau serait plustost attediation que volupté. Id., Chro. nique annale (1V, 511). — Ouyant le bruyt de ton sçavoir tant inestimable, ay delaissé pays, parens et maison, et nie suis icy transporté, rien ne esti mant la longueur du chemin, Pattediation de Ia mer, la nouveaulté des contrees, Rabelais, II, 18. — Estant l’accusation receue, ils auroient ce dernanderoient, qui seroit la vexation en procez et Fattiedation de prison de leur hayneux. LE LOYER, HiSt. AS Spectres, II, 9, Attedienlent. Ennui, fatigue. — Ceux-cy… par un attediement que leur apportoit Paccous tuma.nce de manier les grandes affaires, se reti roient par fois aux champs, E. PAsiumEe, Lettres, II, — C’est autant de division et (Vatel : liement et atiedissement à nos ennemis. Sa& Men., Ha. rangte..e de M. k Lieutenant, p. 65. Attedier. Ennuyer, lasser. fatiguer. — Or, par la peur de te fastidier Ou ennuyer, ou trop t’attedier, Je feray fin à ma lettre inutile. R. DE COLLERYE, Epistres, 15. — Or, pour la peur de te fastidier Ou t’ennuyer, ou trop Vatedier, En brief propos mon epistre Penvoye. ID, , — En contemplant fa tienne ma.gnitude… J’ay crainte et peur de te attedier. In.. RrekdÉÙUX, 106, — Par crainte d’atidier les lecteurs Du auditeurs ince). luy. An. Poég. franç.,. V, 163. — Je vous laisse une infinité d’autres particularitez concernant, la reforma.tion de Peste, au reeit desquelles si je nie voulois amuser., j’attedierais Te lecteur, E. PAS Qu’En, Recherches, IL 7. — Je vous diray encore un petit mot, moyennant que je ne vous attedie de parolles. Var. hist. ei liÉt.0 I, 79. — J’alleguerois à ce propos une infinité de passes de l’Esicriture saincte„ si je ne craignais d’attedier le lecteur. AMER. PARÉ, Dise. de k Licorne, i. — Vo z plai doyers ne seront ni trop briefs ni trop longs : la briefveté cause souvent l’obscurité, et la iong-ueur attedie ordinairement les Juges. R PASQUIER, Lettres, IX, 6. — [Les avocats romains 3 se don noient carriere telle qu’il leur plaisoit, consom mons quelquefois le temps en plusieurs frivoles superfluitez, qui nous attedient, niesme en les lisant. Id., ib., XI, 6. — Un sot outrprilidé, qui du tout s’estudie D’un langage pipeur amis déce voir, Et qui, n’ayant en luy ny grâce ny sçavoir ! Avec un sot parler un chacun attédie. TABoup.oT DES ACCMIDS, RigarelittS, I, 1 9— Et encor’:’erain-je qu’en les recitant je dattedie le Lecteur par la longueur de ce chapitre. E. PAsQuiEn, Re cherches, VII., 10. — S’il [Cretinj se rust joué de ses equivoques sobrement par forme de jeu, non de vœu, i eust contenté le Lecteur, au lieu de Patieder. Id., ib., VII, 12, — Si je ne eraignois de vous attedier, je le verifierois par parcelles. Id., LUS, XIX, 15. — Pour moins vous attedier, proteste de ne vous enfiler ab opo ma solitude… ains seulement d’une année, Id., ii.. XXII, g. Dans la plupart des exemples qui précèdent, attedier peut signifier fatigtier aussi bien qu’en nuyer. Dans ceux qui suivent, il a nettement le sens de fatiguer : Et n’eust esté la griefve ma ladie Qui m’a tenu, quelque chose qu’on die, Phis maulgré moy beaucoup que n’ay voulu,. Et que mon corps, se je n’y rernedie, Trop rudement nuict et jour m’attedie… D’aller vers vous j’eusse faict mon debvoir. R. DE COLLERYE, Epistres, 9. — Contre tout mal, infortune et rigueur De fain, de soli, de chault, froid, maladie, Et aultre mà1 qui l’esprit attedie. J. BOUCHET, Epistres /ami lieres duTraverseur, 116. — Et laclicte auge ap pelée de tous Sage vieillesse, est pressée de toux Aucunesfois, et d’a.ultre maladie, Qui plus le corps que l’esprit attedie. Id., Epistres morales du Trayerseur, I, 14. — Celle maladie Qui non l’esprit mais le corps attedie. In., ib. — Fort mo lestez d’une grant maladie, Ou d’une peur qui l’esprit actedie. Id., ib., II., 1, 8. eattedier. S’ennuyer, s’affliger. — A quoy je n’ay moyen remedier, Fors vous prier ne VOUS attedier. FERRY Jr.f LYOT, 1re part.„ 11 (4e Eiegie)." rahregeons poinct nostre vie Par trop nous attedier. JEAN LE Houx, Chansons du Vau de Vire., I, 59. Se lasser, se fatiguer. — Mais tant je tiens de vostre franc couraige, Qui congnoissez d’honnes teté l’usage, Qu’on ne se doibt soubdain attedier D’ung serviteur venu d’huy ne d’hier, Lequel entend vous servir et complaire. Re DE COLLERY Epistres, — La plus grande partie de ses gens estoient logez en des loges de bois ou de cuir, afin que, si le siege s’acheminoit à longueur, ils n’eussent à sia.ttedier. E. PASQ’MER, Lettres, 1, IL—Aussi commença-Vil de se lasser et, attedier de Longnac. Id., ib., X111, 10. Atte-eau/. Qui ennuie, qui fatigue. — Ennuy. Soucieux, triste… attediant. M. De la Porte, Epitheles, 157458. Attedié. Affligé_ — Si en souspirs de dueil atedlez A leur retour vous vous attendiez Bien esperans les recevoir en joye, Que vostre cueur par espoir se resjoye Dont maintenant ilz vous sont atteu-dans Lassus au ciel, ou sommes tous tendans. J. Bo u CHET, Epietres familiers du Traverseur, 76. Las, fatigué, — Il est bon dg’iyre, et je Je conseille : mais attediee de lecture n’est decent la veoir oyseuse tout le demourant du jour. P. DE CHANGY> Instit+ de la. femme chrestienne, I. Qui jettera encores l’œil sur les meurtres et assassins que les Princes faisiDient faire de leurs favoris et mieux aimez, sans connaissance de cause, lors qu’ils en estoient las et attediez… et que ceux qui entroient en leur lieu ! festoient de plus grand mente que les meurtris et homicidez. E. P1S-Q(31E11, Recherchcs, 1, 7 — Las et attedili de sa presence, il luy donna le gouvernement de la —ville de Tours, qui estoit… une honneste deffaite pour le releguer en ce lieu. ID"…Lettres, X111, 11. — Catay… voyant le commun peuple attedié des grandes tyrannies et extorsions qui se faisoient dans la ville par les Bouchers et Cabochiens… de-libere den venir à chef. lui., Recherches, III, 29. — Les Papes attediez de longues guerres et diffe-rens qu’ils avaient eu contre Federic, second Empereur du nom, Roy de Sicile, voulurent exterminer sa race en la personne de Mainfroy son bas-tard. io, ib., VI, 27. Attediellx.. Ennuyeux. — La compaignielu estoit desplaisante et attedieuse. COR ROZET, Pri on d’amour (G., Campl.). Atteindre. Toucher. — (Fig,). Par co mien petit. labeur non encoires a_ctaint par autre que je saielhni on cepoistra aucunes bonnes coustumes du temps anticque avoir esté retenues jusques à presont. LE M _AL IREDEBELGES Traita dee Pompes lunebres, Prologue. Accuser. — Aristides fut attaint de concussion et maleversation au gouvernement. de la chose publique, à la poursuitte d’un nominé Diophan tus Amyot, Aristide, 26_ Sphodrias, qui estoit attainct d’un meschant et malheureux acte__ fut absouls en jugement. _A_NreoT, Instruct. pour ceux qui manient ajjaires d’Estai, 13. Conva.incre, faire reconnattre coupable. — Ndous avons aulcunes gens en ceste cité, qui vont disant tout plain de choses qui ne sont en estre ne seront jamais, et nest pas ceste la premiere fois que je les ay attains de tel cas. SE YSSEL, trad. de THecYninr., VI, 8 (195 vo). — Quinius GaI-lius… tut attainct davoir machiné par trahison la mort diceluy Octavius Cesar… pour laquelle raison.. le Senat le condamna à mort. ID.j trad. d’AripiEN. Guerres civiles, L. TU, th, — Li coustumo du vulgaire est de tenir un homme pour attaint, voy que les moyens de l’accusation soient fauix. E. DE LA. PLA_NenE, trad, des cinq premiers livres des Annales de TACITE„ L. I, p. 24. Gylippus, ayant esté envoyé pour porter l’argent du butin à La.cedemone, fut attaint d’en avoir derobé, et pour ce condamné à mourir. Amy oT, trad. de Di000rtE, XII 33. — Celuy qui sera attainct d’avoir pretendu à quelque dignité ou office par corruption ne ayt jamais espoir de parvenir à auleunne. J. LE BLOND, trad. cle Tu. Ma nus, d’Utopie, L. Il,)5 ro. — Aussi bien vous fera lori mourir si vous estes attaincts de ce larcin, comme si vous estiez convaincus de trahison. AritYot Aratus, 18. On voit accouples /es deux mots atteint et convaincu., qui semblent avoir ensemble le mémo sens que convaincu seul_ — Le peuple rayon con-dernné à ceste peine, le jugeant attaint et convaincu de parricide_ AIYoT, Hist., dethéop., L. VI, 64 v.— Son pere… s’en estoit aussi fouy autrefois pour une accusation pareille, ayant esté at-tain t et convaincu d’avoir pris argent de Pericles, pour n’entrer point en armes dedans le pays d>.A.t-tique. Id., trad. de Diopop.F., XIII, 33. — Marcus Manlius„ attaint et convaincu de se vouloir faire seigneur et tyran à Rome, fut condamné et exe-cuté à mort. Id., ib., XV, 9. — Ce. leur fut un argument d’a.sseurer leurs ma.jestez qu’il n’y avolt rien plus vray que ce dont le prince estoit accusé, et que ceste absence le rendoit attaint et convaincu. REGNIER DE LA PLANCHE, , Hia. de rEstizt de France, I, 282. (Formes.) Indicatif présent. — Voila dong en quoy les hommes sont semblables et attaindent à la, Divinité. J. TiE VINTEMILLE, trad. de la Cyro-pnlie, Epistre au Roy. Passé défini. — Forgier… luy getta un gros tri-bard qu’il portait soubz son escelle, et le attainct par la joincture coronale de la teste._ en telle sorte que Marquet tomba de sa jument. LAIS, 1, 25.— Un ribauld canonnier..1 luy tira —un coup de canon., et le attainct par la temple dextre 1D, , J, 36. — L’effort fut si grand d’une part et d’autre, et. atta.indrent les Grecz tel poinct de valeur qu’ilz donnerent quatre fois la chasse à leurs adversaires. P. SALIT, , trad. d’Hérodote, VIL 225. — Les François… firent un perpetuel vœu de conqueste, et contre les Gaulois, et. contre toutes nations, jusques à ce que finalement ils atteindront au dessus de la Gaule. E. [J’Asie [En, Recherches, I. 6. Subjonctif présent. — Toutesfois et gluantes qu’il est question de ceste matiere, après avoir tasché de tout. dire, je voy bien qu’il s’en fa.ult beaucoup que je n’atteinde à l’excellence. CAL.-VI, ned, XJ1, p. 634. — Il n’y a. homme qu’il fi’éléphant] n’atteinde, encore n’allant que son pas. AM. PARÉ, Append. au. Livre des Monstres, 3. Participe présent. — Nous avenions aux resolu-lions, et trouvions les sciences tout justement, y attinda.ns comme Pasques en May. BÉROALDE VERVILLE, te Moyen. de parvenir, Tillre (II, Atteinte. Action d’atteindre. Venir, parvenir à son atteinte, à ses (2.(teinies, venir. au dessus de ses atteintes. Atteindre son but., arriver à ses fins. — Ce pourrait estre occasion et ouverture de quelque grand bien pour toy et pour moy, et une entre pour parvenir à noz atteintes, jusques à estre reintegré en la maison paternelle. LEMAIRE DE BELGES, 88. — Si d’a.venture par ce moyen on ne pouvait parvenir à son attainte lau.tre remede estoit davoir recours aux armes..11›, 1 ib., 11, 5. — Toutes foiz j’yray Et le Roy em-poisonneray Se je parviens à mon actaincte. Giu N St L6Eys, L. Il (II, 46 — Et, se je viens à mon acta_inte, J’augmenteray de bref l’Esglise. In., ib, L. III (11, 102). — Le pape veit qu’il ne viendroit point à ses attainctes par ce. moyen. LE LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayai% ch. 45, — Tu viendras mieux à tes fins et atteinte Estant trait-table et estant toute crainte_ IbilumN DE SALNT GELAYS, Elegie d’Ovide paraphrasée. — Tu ne Liens conte de m’inhumer et faire mon obseque, empe, schant que je ne me puisse mesler avecques les autres ames pour seulement venir à tes ataintes. AMToT His.LEthiop., L. VI, 71 ro. — Et pour mieux venir à ses Maintes (tant desirées) en voix contrefaite continuoit tels propoz. Les Comptes du Monde adoentureuz> 32 (I, 183. — (Stilicon] ayant toute son entente fichée à faire tomber la couronne de l’Empire de son gendre en la personne de son fils Fuchere, brassoit sous main avec les nations estra.nges toutes maniere.s de troubles, afin que plus aisement il peust venir au dessus de ses Rttaintes, quand Honore de’Lou tes parts serait reduit à l’estroict et angustie d’af faires. E. PAsQuiER, Rechercheie, I,. Faillir à se5 atteintes. Ne pas atteindre son but. — Ayant esté descouvert par les Atheniens, il faillit à ses attaintes, et s’en retourna sans rien faire. AhniroT, trad. de DIODORE, XV, 8. Coup, attaque [en paroles]. — Tant que le soupper dura, elle ne cessa dû le brocarder et luy donner des attaintes. Amyot, Antin. 59. — 11 y avoit un bouffon qui plaisa.ntoit à la table du Roy, lequel luy donnoit souvent des attaintes et des trains picquants de mocquerie. Id.. Diets des Lacedaern., Demaratus, 8. — Chacun me donne-roi I l’attainte„ comme les oiseaux font au chahuan le jour quand il se monstre. N. DIE MONTREUXt Premier Livre des Bergeries de-Juliette, Journ. IV, 216 ro. Donner atteinte a. Parler de. — Mais quant au dueil dont. Nature est esteinte Se je n’y ay bien peu donner atteinte, Vous parferez du Desiré la plainte, Pour contenter les nobles auditeurs. LE-MAIRE DE BELGES, la Plainte du Desiré (III, 185). De nulle azieinie. Sans effet. — Pour et a.ulta.nt disoit de nulle attaincte Estre la.debte et aussi non vaillable. HAUDENT, Apologues dÉsoPE,.1, 36. Attelnter, y. Attinter. Attelabe, Sorte de sauterelle (&1.-c-a « Ocie). — Aspicz,… Ascalabes. Attelabes. Rabelais, 1V, 64. Attelage. Ce qui sert à atteler. Porter l’attelage. Étre attelé. — (Fig.). Vrayment ce couple ici, d’amour loyal et sage. A sous mi rnesme joug porté f I fi 1..ou_fa._….e..age.VAuQuELEN DE LA. R ESN AY Milles et Pastorales, I, 76. Ensemble des agrès d’un navire, d’une barqui., — Il faut beaucoup mieux fournir sa barque de tout l’attelage requis contre le vent et l’orage, St FRANÇGLS DE SALES, Lemmes> a59 (mu, 2109). (Prononciation), Adage. Tost que l’aube paurprissa.nt… A ratlage gravissant Eut debaclé la barriere. B.012, _Poemes, L. III (II, 136). Attelee. Action d’atteler, de conduire un attelage. — Couplez au joug sous Pattelee De Bel-phegor, vindrent manger La chair morte aux dieux immolee. DEs MASURES, Vingt Ps. de Da vid, P. 106, p. 57. Attelage, chevaux attelés. — H estoit accom pagné de son domestique et d’une attellee lui apparten.ante. A. Spa, XXVI, in (G., Compl.). — Et si avoit jà l’Aurore tandis, Qui conduisoit sa vermeille attelee, Au cours du ciel passé la mi aile°. DEs MAstrEEs, Eneide, VI, p. am. —Lequel jadis, entreprenant d’aller Le camp des Grecs connoitre et speculer, Pour prix osa demander l’attelee Et le charroi qu’a.voit le fils Pelee. ib., XII, p. 635, Attelement. Ce qui sert à atteler. — Et si ha d’artillerie grosse et menue, ensemble les boulets, pouldres, attetemens, et autres provisions et mu nitions necessaires. SEYSSEL, Hist. de Louys XII, p. la3. — En tombant, il’enlaça fortuitement et ennoua les jambes aux courroyes et limes de l’atiellement, R. GARNIER, firippayte, Sujet de la Ira g. Attelle, ie. Astate. Attellé. — Soyes en manière attellée ; Tous. jours simple et coye te tien En pucelle n’a que maintien. Aile. Poés. franç., III, 211. Attemoignor. Prendre à témoin, — Je len les bras en haut, rattemoigne les cieux. Et jure le grand Styx, peur de la parjure ombre, Que je mourroi plutôt, ains qu’estre écrit au nombre Des malheureux ingrats, pour restre. injurieux. BUTT ET, ier Livre des Vers, Ode 23. Attemperer. Régler, tempérer. — Ainsi doit. elle attemperer les meurs et exercices do Bon mary. P. DE CRANGY, histit, de 1a. femme ehres. tienne, II, 4.— Toute la vie dc la vervo doit estre atternperee pour complairc aux yeux de celluy qui suoeede au lieu de son mary immortel pour le mortel : Dieu pour homme,… I D, , fi. — Ce qui ne se pela faire, si non par homme d’exe-quution, et bon exploicteur„ qui apprend et retient les differenees des temps, des lieux, des mœurs et façons des hommes particuliers et des : et sur ce, forme ses propos et entre-prin.ses : atternpere le tout, et ordonne par mur et sain jugement. Burd, InSlit. Su Prince, ch. —17. — avoit Pallas souvent aupres de soy pour moderer et atternperer la vebernence de sa nature. Id., ib, , édit. J. Foucher, ch. 10. — Cf. A ttrernper. Attempré. Modéré. — Jupiter… se seolt en son throne defique et avironné de gloire et de majesté triomphale selon la resplendeur sa clerc planette, qui est chaude et humide, modeste et attempree, hautaine., liberale, misericor-diouso et amoureuse, LE’MAlRE DE BELGES, 1, 29. Bien attPmperé. Bien constitué. — Tout homme ayant corps bien attemperé par Nature. Bu, Insliz. du Prince, ch. 1. Attemprance. Tempérance, modéra.tion. — Par trop manger superfluité vient ; Par trop jeu ruer il vient mainte feblesse ; Attemprance mettre à son cas convient. GR-INGORE, la COVi., eiteche (1, 101). — Rude pitié, attemprence hastive, Mes —chef heureux, seureté deceptive. Pièces attribuées à LEMAIRE DE BELGES (IV, 370, — CL Attrem-pance. Attempré, Attemperer. Attemprement. Modérément. — Servantz doibvent-estre honorables… Boire et menger at ternprem.ent. Anc. Poés. franç., "II, — Cf. ifi irempeement. Attemprence, y, Attempreince. Attempter, V. Attenter. Attenant. Qui tient bon, solide. — La mvil ! cure cire… est la plus legere, la plus grasse, la phis attenante et moins frangible. O. DE SEPLRESe Théiare d’Agric., V, 14, Attenant de, v. Allenirb, Attendable. Capable d’attendre. — Elle est longanime par pacience et par obedience preste’par bien faire pure et monde, et par esperance attendable, par abstinence attrempée, et par chasteté saincte. Du GuEz, Ingroduct., p.1060.

Attendance. Attente. — Combien avez vous baillé attendance sur cest homme cy ? Palsgrave, Esclarc., p 441. — Je scay bailler, ou donner attendance sur luy pour mon advantage. Id., ib., p. 564.

Attendant, v. Attendre.

Attende. Attente. — Mais dieu ayda.nt saubz attende esperée Viendra le temps et l’heure desi-rée Que nous verrons plus gratieux loisir. J. Hou CEIEr, Epistres familieres du Traverseuri lie « . — E t puis Jacob sainct pere prophetise Que de Juda le sceptre dureroit Jusques au temps que Ie promis lviendroit, Qui de la gent estoit la seure attende…, Epistres morales du Traoerseur, I, 1. Attendible. Ateenilibie à. Mettant son espoir n. — Attendible a celluy qui se donne luy mes-mes pour te salut de tous humains, feiz piteuse priere pour le myen Pamphile. Trad. de Boccx.cr, 1%nm-tette (153), ch. y, 71 vo. Attendre. Aspirer, s’attendre, — Je souspiroys mon bien tant esperé. Comme un malade attend a son salut. MAuRicE SCÈVE, Delie> 326. — Il s’en faut tant que j’attende à me faire quelque nouvel honneur par ces sottises, que je feray beaucoup si je n’y en pers point, de te peu que j’en avois aquis..41gliONTALGNE, II, 37 (III, 236). Faire attention. — Les sçavans aujourcihuy sont tous mis à mespris, Et les grands au sçavoir ne daignent plus attendre. O. DE MAGNY, leS Sou pirs ! S. 118. Attendre à. Attendre do. — Celuy qui attend à’veoir trespasser Pautheur duquel il vent combattre les escrits, que dit-il, sinon qu’il est fonde et [loisir ? MONTAPGNE, II, 27 II1, 405), S’attendre. Faire attention. — Et comme le pasteur qui, au lieu de slatendre Et d’estre dans son parc tousjours en quelque coing, Nonchallant du trouppeau, s’en escarte si loing Que du loup qui l’outrage il ne le peult deffendre. O. DE MA Vile, Dem. Poes., Sonnet 14. — Qu’on ne s’attende pâs aux matieres, mais à la façon que j’y donne. MoNTAiGNE, II, 10 (JI, 10’2-108). — Ardis-thenes permet au sage d’aimer et faire à sa mode ce qu’il trouve estre opportun, sans s’attendre aux loix : d’a_utant qu’il a meilleur advis qu’elles, et plus de cognoissance de la vertu. le., Ill, 9 (IV, 10T4, S’appliquer, mettre ses soins, — Ainsi sans de-sarroy L’un eattent à ta main, et l’autre à son charroy. Mm-nicE SchvE, Microcosme, L. II, p. 145. — Nous avons demeuré deux jours et deux nuicts sans nous attendre à autre chose que à garder la ville, qu’elle ne fust sa.ccaigee. Mori.-Ltte, Leures, 53 (IV, 137). — Je croy qu’ilz avoient plus d’envie de se reposer que de m’attaquer. Quant à moy, je m’atan.dais jour et nuit à me for tifier. Id., Commentaires, L. VII (111., 369). — Le nombre des valets sa riche cour honore : Mais phis leur ordre exquis : là nul bruit ne s’entend, Seulement chacun d’eux à sa charge s’attend. Du BA.RTAs, 2e Semaine, 41 : t Jour, ia. Magnificence„ p. 393. S’attendre de. S’appliquer à, —.1e ne me suis pas attendu d’attacher monstrueusement la queue d’un philosophe à la teste et au corps d’un homme perdu : ny que ce chetif bout eut à desad-vouer et desmentir la plus belki, i-ntiere et longue Partie de ma vie. MaNTAIGNE, 111, 2 (III, 279). eatiendre. S’intéresser, — Je visite plus mal volontiers les malades ausquels le devoir mli n teresse que ceux ausquels je m’attens moins et que je eonsidere moins. MONTAIGNE. I, 20 (I, 105. S’attendre à. Compter sur, se fier à. — Ung q tien » vault rnieulx que dix foys tu Paras. S’à « tu l’aras I> ratencls, tu es deçeu. Car rien de luy tu n’en apporteras. R. D E COLI…ER.1T E.,. Rondeauz, 42.— Que cloncques n’astre ame L’Eternel reclame, S’at tendant à luy. Id.. Ps. de David, 23. — leur convient [aux rois] apprendre par livre le deb. voir de leur office, et ne s’attendre à leurs Con seillers coilateraulx. Bul)É, Institi du Prince, ch. 29. — Attendons-nous à. Dieu car c’est ]’honneur principal qu’il demande, c’est le. vray sacrifice, que nous eognoissions que sa parolle est une pure venté et certaine. Calvin, Sem. sur le Deuter., 62 (XXVI, 640). — La confession que vous ferez servira de bouclier pour garantir ung nombre infiny de pauvres fideles qui sattenclent a vous, et qui sesbahiron L si vous ne respondez a leur esperance. Id., Lettres, 2885 (XVII, 198), — David loue Dieu du secours qu’il luy a donné et conclud que celuy seul est heureux qui s’attend au Seigneur, Ti. Dr. 13ÊzE, Es. de David., — il ne fonde San espoir au support des Princes de ce monde. 11 s’attend et conforte au seul Dieu de là haut. DEs 11rIAsu R ES, Da-’id triompha/a, 1981. — Tous t’eurent d’oppinion que je ne mlatendisse pas aux lettres ny paroles de ! la royne de Navarre, Morinuc, Coererneniaires, Li. V (II, 427). — Et ne vous attends.. an rapport que —ung autre vous fera de la recongnoissance de vos [te ennemy„ car il fault que vous-rnesrnes la voyés. Id., ib. MI, 54). — Ung homme qui recagnaist que l’estat d’une cité ou d’une ville grande ou petite repose sur sa vigilance, saigesse et justice ne s’en attend à personne, a tousjours les yeulx ouverts à ce que chascung se contienne en son debvoir. LlilOSPITALe Reformat+ de la Justice, rie part. (IV, 350). — Ce qui nous fait souffrir avec tant (Pim-patience la douleur, c’est de n’estre pas accous-tumez de prendre nostre principal contentement en rame, de ne nous attendre point assez à elle, qui est seule et souveraine maistresse de nostre condition. MarcrAiGNr„ I, 40 q. 3351. — Que inc sert disent ces esprits alterés)… l’am.our et la crainte de mon Dieu, et de n’avoir eu recours qu’à lui ; si ceux qui sacrifient aux faux Dieux sont exaucés et ceux qui s’attendent au Tout Puissant perissent en leur espera.ncer repoussez et non entendus ? AuBrGNÉ. Medit. sur le Ps. 73 (II, 160). — Mais qui sans feinte au vray Dieu ? at tendra, Sa bonté le ceindra. Desportes, Ps. de David, 31. — Tu sçais, Seigneur, que de tout terris A toy Eeuiement je m’a.ttens : respere en toy dés mon enfance. ib., 70. Dans plu.sieurs des exemples qui précèdent, il est difficile de distinguer si s’altencire à signifie compter sur ou se fier à. Le sens de compter srir apparaît nettement dans les suivants — Plus ne me fault actendre à mes amys, Decedez sont, et en la terre Jus.. R. nt COLLE RN’COMpiaii ? Ileg, — Ne s’attendre qu’à soy mesme. GORROZEt, Fables d’Ésopt, 122. — Donne luy a laver et boire par toy mosmes, et ne te attendz a tes do-mestieques, qui n’ont a luy grant amour. P. DE CHANGY, Inslit. de la femme chreeiienne, IL 3, — Si je osoys la venté dire… Bien tost seriez hors de martire, Sans au Médecin vous attendre. MAR.G, DE NklirT » le Mallade (IV, 16). — La fable par dietz apparentz Monstre que cest folie ex-tresmo S’attendre aulx amis et parentz Quand on peult a_ycler soy mesme. HAUD KNT, Apologuee d’EsapE, L 19à, Tendans tous à un mesme but, et d’une pareille emulatian, le plus souvent de-meuroyent vainqueurs, où, quand pour leur bien-raict rien ne leur eust esté proposé, il z se fussent attendus les uns aux autres, au grand interest de leur propre salut. Du FAIT„ Propos rustiques, au Lecteur. — C’est donc M. Fax qui fait le festin ? — C’est luy sans autre. — Estoit-ce point au pere de la fille a faire ceste despense ? — Ver-tubieu, qui s’attendroit a luy, on seroit traité k la fourche. JI. DE CAHAIGNES, l’Avaricieux, IL 1. — Amour, que te servent ces plaintes„ Et los Dieux à ri tu t’attends ? BERTAUT, ie Temps consolant I Amour (p. 519).

S’attendre en, sur. Mettre son espoir en, compter sur. — Tourne un peu devers rnoy ton regard pitoyable, Soleil, pere de vie, en qui seul je in’at-tans. Desportes, Sonnets spirituels, 10. — Ceux la ne sont ils pas bien privez de raison et de jugement, qui s’attendent sur une chose roible fragile pour devenir heureux ? N. DE MO N TREUX5 Sec. liv. des Bergeries de Julietie> 105 ro (G., Cornpl.).

S’attendre de. S’attendre à. — Chacun s’attend d’en voir naistre unie raisonnable cholere. MONTA] GNE, 11, l (HL 142).

Attendant. Celui qui écoute. — Quand voicy neuf divines voix Qui s’accordans tout-à-la-fois Dirent tant de douces merveilles Que leur son par Pair s’épandant Tiroit soubdain de l’attendant L’esprit ravy par les oreilles. O. DE MACNY, Odes, 1, S.

Celui qui attend, — Cc n’est point lù le visage, l’habit ne la grace d’un harangueur, d’u.n attendant ne d’un meneur d’espousée au moutier. RE GNIER DE PLANCHE, le Livre des Marchans (II, 219).

Attendant que. En attendant que, jusqu’à ce que. — Garde, sur ta vie, que mon fils n’aye plus rien de ceans… Par ce moyen j’a.sseureray mes biens et vivray à mon aise., attendant que je voye s’il s’amendera. FIL D’AMBOISE, 1e3Neapolitaines, H. 7. — Au poinct du jour, le roy mon mary dict qu’il vouloit aller jouer à la paiiIme, attendant que le roy Charles seroit esveillé. MARG. DE VA-LOIS, „iliérnOireSj p, 33. — Pour gaigner temps, attendant que leurs forces peussent estre prestes. Lettres miss, de _Henri IV, t. III, p83 (G., Compl.)

(Formes). Indicalit présent, suivi du pronom ie. — Mais que tardé-je tant ? qu’attendé-je musarde, Qu.’ores je ne deromps ma poitrine vieil-larde ? R. GARNIR, Forcie, 2000. — Il cherche une beauté qui ravisse ses yeux. Que s’il en treuve aucune, et qu’elle luy agree, Qu’attendé-je sinon que je soi » massacree Comme fut Antiope. ? Id., Hippolyte, 664.

Futur et conditionnel. — Je ne m’alan pas qu’il y vieigne… toutesrois je Patanderai. MoNTAiGNE, Lettres (1V, 3444. — En vous donnant ces pens-secs je le prend pour moy, et attenderay que mon extase soit finie pour tourner les yeux des choses passees à celles d’avenir. AuBiGN É, Lettres d øer$ jg (I, 498), Jà tes chevaux chargez sont presque à, moitié voye Du Buisson de Tillet, où nous attenderons Le rapport des veneurs qui sont aux environ& CL. GA U CH ET, IC deS Champs, l’Esté, Chasse du cerf, p. 176. — Et si sont Siciliens qui nous desprisent de Ioing, mais de pres ne nous attenderont point. SEYSSEL, trad.. de THUCYDIDE. VI, 12 (2(4 vo). — Que s’il faut venir aux propos blasphématoires… nous les orrons plus execrables que nous ne les attenderions de tous les payens. H, ESTIENNE, Apol. pour ch. 14 (I, 18).

Attendre (subst.). Attente., action d’attendre. — Puisqu’ainsy va que là gist ma fortune. Un. tel attendre est doulx et amiable. MELIN SAiricT GELAys, Quierains„ LSLZZfl, etc. IiL 541 — Horace un jour son Vergile attendoit, Et ne l’eut pas apres le long attendre. Cil. FONTAINE, les Rui3seaux de Fontaine, p. 102. — Ceulx qui es-toyent en bataille contre eulx..+ trouvoyent le


fouir plus utile que l’attendre et demourei m y or, Lycei.egue, 22.

Attendrir (intrans.), S’attendrir. — Qui, le n’estoit trop cruel sans raison, N’attendrir° pour l’âge de Ja ? on> Pour sa noblesse et sa vertu Baïf, Poernes, L VI (II, 300).

Attendrissement (au sens matériel). — L(Lournemens et reIaschemens des vins, les alliei clrissemens des bois. Amyot, De la Face de Lune, 25. — La brebis devient boiteuse pour l’a tendrissement des ongles amollies, LIEBAUL p. 1’15 (G., Compl.).

Attendue. Attente, — A Faifeu va, sans fait aultre attendue, Lily demander la maniere et 1 sorte Qu’il faut user de la pouldre qu’il _Fion BouRnioriÉ, Pierre Faileu, ch. 18. — Quai pauvres gens condamnez vous trouiptez En qwi que amende, apres longue actpudue, Maison se] par euh a vous vendue. J. Bo LICHET, Epistr, morales du Traverseur, II, 7.

Attenebrer. Mettre dans les ténèbres. Afin que mes pechez multipliant tousjours à ce gouffre des enfers n'attenebrent mes jours, Chassignet, le Mespris de la vie, p, 362.

Attenir. Appartenir. — Mieux me pia avoir empris la peste De retirer, par une gl conqueste. Des mains des Turez le Troyen t Loire, Qui nous attient, par droit ample et not LEMMRE DE BELGES, Epistre dit Roy à Hel Troye (111, 82).

Attenir, estre attenu. Estre uni par parenté. Luy sembla que sonclict pere luy avoit fat grand tort d’avoir preferé a lempire Polyperce qui ne luy attenoit en riens de lignage, a luy e.stoit son fllz. SEyssEL, trad. de DioDOIREJ (23 ri”1 — Pour la proximité du lignage dont estoit attenu envers l’Empereur Alexius Fi. PA QutER, Lettres, X111, 17.

Attenant de. Attenant à. — Un lac est attew du temple. SALLAT, trad. d’HÉFLopoirE. Il, 170.

Estre attenu de, à, Être tenu, obligé de, astrei Ce que les Apostres ont fait par tout monde, un chacun Pasteur est attelau de le lai en son.Eglise, à laquelle i est deputé. CALY] Instit. IV, in, 6. — Le sexe fememn est plus e tenu de garder sa chasteté que ne sont les masli CHOLIÈRES, 2e Ap, Di-enee, p. 62. — Ce n’est I) merveilles si Naarnan est renvoyé par le proplft ! avec telle permission, veu n’avoit bien petite estincelle de venté. Mais toy qui autre mesure de congnoissance, te dois tu la rl gler, comme si tu n’estois non plus attenu à cço fesser Dieu que luy ? Calvin, Que doit faire homme fidele entre les papistes (VI, 559). — te plaise donc, Eternel… continuer non su] ment à conserver mais rnesines à. faire bien plus en plus aux bons et à ceux q-ui desirent bien, afin qu’ils se recognoissent tant phis atten à te craindre et honnorer. TH. DE BÈZE, Ps. David, 125, Paraphrase. — Le duc de Guise y tant doublement attenu et obligé, pour avec souverain commandement, avoir eu l’estat grand-maistre de France, qui y astraint notai ment ceux qui ont telle dignité. R.EGNiER DE PLANCHE, Hist. de l’Estat de Fronce, II, 139.

Estre attenu à. Avoir des obligation& des d voirs envers, — Il est dit que nous ne pole° rien apporter à Dieu, Car c’est afin que tout ? PI somption soit abbatue en nous, et que nous pensions point que Dieu nous soit attenu erl Calvin, Serm. sur le liv. de Job, — Si ta mere je suy, desourdissant mes jours, Mon pere je lairray despourveu de secours. Auquel m’adresseray-je ? et auquel, pauvrette. Suis-je plus attenue et suis-je plus sugette ? R. Garnier, Antigone, 128-1, Être reconnaissant [d’un service rendu], obligé, redevable. — Quant tu seras a ta bonne cong.nois-saece retournee, tu loueras ce que a ceste heure tu abhorris et desprises, et me seras a.te nue pour avoir tant bien pourveu a tes honneurs. MA T.J RICE SCÈVE., la Deplourable Fin de Flainete, ch. 19. — Elle [la Cène] nous retire d’ingratitude, et ne permet pas que nous oublions le bien que nous a raid le Seigneur Jeu s en mourant pour nous : traiis nous in-(Met à luy rendre action de grace, et quasi rFar confession publique protester combien nous som mes’attenus à luy. CALvEN, Saincte Cene (V„ 4411, — Par mon serment, compere Th.enot, vous avez bonne grace de ainsi bien apprendre mon liz à parler, vrayement je vous suis fort attenue, en bonne foy vous este aussi mauvais que’enfant. Du FAIL, Propos rustiques, ch. 7. — Charle-maigne estoit attenu à rEvesque de Rome, d’autant qu’il estoit parvenu à l’Empire en partie par son moyen, Calvin, IiL, IV, VII, 17, -Dieu… ayant rendu toutes personnes infiniment alite-nues à soy. Ta. DE IULE, Ps. de David, 147> Paraphrase, — Prince mortel en ce monde ne vit A qui soyons de plus pres atteuus. Que fussions-nous ensemble devenus Sans ce bon Roy… ? DES MASURES, David fugitif, 1S9. —Et vous prie renions-trer audit sieur mareschal le tort qu’il faict à sa renommée. Il ne sera pas atenu de beaucoup à, ceulx qui luy bailleront contraire acivis. Mo NL.0 Lettres-, 251 (V, 245). — Envers vous attenu de plus d’un grand merite, Par si petit present ma dette je n’a.quitte. Baïf, J’Eunuque, au chevalier d’Angoulesme. — Voire mais tu luy es attenu de ta vie. R. GARNIER, Bradamante, 967. — Il ne luy restoit plus qu’à dire le dernier adieu à Dellio, au quel il se sentoit infiniment atterra. N. DE MONTRE 113 X, ler Liv. des Bergeries de Juliette, Journ, 41 ro. — C’estoif l’homme de tout le monde auquel luy et ses compagnons Barbiers estoient plus attenus et obligez. Du FA] L, Contes d’Eutrapel, 28. — Encores serez vous bien attenu à moy de ce que je vous donneroie place si honorable au 1. prés de la lune. Cric LI’ÈRES, 9e Ap. Merle& p. SU. — Il se monstre en toutes choses si affectionné au bien de mes affaires que je luy en suis tres a ttenue Lettee5 m’z « -s. de HENRI IV, t. IV, p. 473 Ardé, Monsieur, je vous suis bien attenue, BE-ROALDE DE VERVILLE, ine Moyen de paroenir, Me taphrase (I, 8e. ». (Subst.). Ami. — Ne differes me pourvoir de la cure Qu’avoit jadis maistre Michel Caron D’ung franc vouloir et vertueux ; car on Congnoist assez que es mon attenu. R. DE COLLERYE, Epistres, 14.’Obligé. — Je ne puis que je ne recognoisse l’obligation que j’ay à quatre Gentils-hommes, qui par frequentes visitations me firent si bonne compagnie que, tant que rame fera residence en ce mien corps, je m’en sentiray leur redevable et attenu. E. PisQuiEB., Pour-parler du Prince (I, 1017). Attent. Attentif. — Qu’eseoutés vous, Dieux de la mer patente, Tourbe marine autour de inoy attente ? MA ulticE ScÊvz, A — Le ciel estoit si attent à ce voir Qu’on n’eust ouy fueille en arbre mouvoir. VASQUIN PHILIEUL, trad. de PE’.-TRAnu-E, L. I, S. 88. — Amour, fortune, et l’aine inententive A ce que voit, et au passé attente, Me penent tant qu’une envie evidente Je porte à ceux qui sont sur l’autre rive. Id., ib., 1.2. I, S. 140. — Mais si ce, s yeux je pouvois rendre atteins A regarder aumoins quelque mien dict, Qui joye ati cœur de la belle rendit moy trois fois et quatre fois heureux. Id., ib.., L. I, Chant 22. — Car s’il estoit a contempler aftent Les grands beautez de sa ehere esperance, U pouvoit bien d’une en autre semblance Lever le cœur au naturant sublime. I, ib, , L. II, Chant 8.— A ce beau front chas-dune estoit attente. Id., ib., L. V. Triomphe de Mort, ch. 1. — J’estois atteut à leur habbil et dire. In., ib., L. IV, Triomphe de Renommée> ch. 1. — Pense en ton cœur, donne aureilles attentes_ FERRY JULYOT„ 1re part., 19 (Trad. de LA.C-TANCE. — Oubliez dong la Naine Poesie Soyez attens à mes noises entendre. FORCADEL, poet., p. 52. Attentateur, Celui q ui’5, 5 ait k « une tentative contre qqn ou qqch. — S’il est attenté quelque chose par l’un (lesdits roys et princes de leurs successeurs, subjects, vassaux et refugiés par ci apres, neantmoins ceste paix presente restera en son entier, et seulement les attentateurs en re-pareront le dommage. CAYET, Chron. sept, p. 313 (G., Compl.). Attente. De longue attente. Qui attend longtemps. — Dieu est de longue attente… Il n’est pas soudain pour nous punir, encores que nous rayons bien merité mais il tient. comme sa main en suspens. CAI.V1N, Serin, sur l’Epiire aux Corinthiens, 19 (XLIX, 8211 Table d’attente, y. Table, Attente. Confiance que l’on inspire. — O gens sans foy, gens sans aulcune atante, Esse sans droict que je me mescontante De voz moyens et promesses futilles ? MICHEL D’AMBOISE., le Ba-bilon, 24 ro. — Et me sullist de tappeller mes-chante Davoir occis homme de telle attarde. In., ib., 49 vo. Confiance que l’on éprouve. — On ne peut ici bas assez cognoistre l’heur Qui est aux sainctes gens dont la certaine attente Au Dieu qui est ! à haut seurement les contente. DES l’elAsuRzs, Da vid fugitif, 2367. But que l’on veut atteindre. — [Jaques] print quelques fois+.. la hardiesse… de les accoster » avecques une familiere révérence et sans se trop avantager le tout expressement et à fin de mieux parvenir à_ ses attentes. MAR G. DE NA-V.7 Heptane, 44 bis. — Quand il [Julien l’Apostat] fut parvenu au dessus de ses attentes, y eut il jamais homme qui procura tant de mal à nestre Chrestienté comme luy ? E. PASQUIER, Recherches, I, 44. — Vous et les vostres… qui aviez peu de soin de la Religion pourveu que parvinssiez à vos attentes, ne peustes souffrir ceste tranquillité, qui ne vous estoit pas saine. Sat. Men., Harangue de M. edubray, p. 208. Attentement 1. Essai, — Il me suffit qu’on ayt contentement De ce que tais pour simple at-Lentement. FERRY JULYOT, ire part., 21, à Antoine Ludin. Attentement 2. Attentivement. — Panurge leut attentement l’escripture du bon vieillart. RA-BELA]S, III, 22. — Or comment elle escoute at-tenternent La longue histoire et recit de mes peines. V.aisQuIN PHILIE 12"1., trad. de PÉT1tARQUE„ L. II, Sonn. 70. Attenter. Essayer, tenter, entreprendre. — Laquelle chose nha esté encores attentee de nul autre, que je sache, ny en François ny en Latin. LEMAIRE Dg BELGES, IlibiStr, , 11, 6. — La pre-miere [partiejw sera rhythn-ree de vers tiercets„ à la façon Italienne ou Toscane, et Florentine : ce que nul autre de nostre langue Gallicane ha en-core.s attenté densuivre. Ie., in Concorde des deuz Langages, Prologue. — Si par conseil precipité ont. encontre eulx attempté quelque cas de nou-velleté. Rabelais, I, 31. — Quand ilz ne se sont contentez de raison mais ont attempté du tout mettre à internition et destruire totallement leurs ennemys, Id., I, 43_ — Ceste est la droicte voye pour chercher Dieu… que de le contempler en ses œuvres._ Nompas (Patenter par audacieuse curiosité de voulloir espelucher la grandeur de son essence. CALvue, Instit., I, p. 13. — Il s’ensuyt après une autre audace, que l’homme attente de representE…r Dieu au dehors tel qu’il l’a conceu au dedans. Id., ib.., III. p. 121. — Nous requerons que nul n’attente ou entreprenne œuvre aucune, sans Foy. Id., ib., VI, p. 397. — il y eut aucuns de ces coursaires qui atenterent de retourner dedans leur brigantin mais ilz desisterent„ pourau-tant que l’orage les repoussa. Amyot, Hie, lEthi0p., L. V, 60 vo. — Ronsard premier osa bien attenter De faire Horace en France rechan ter. Du BELLAY) Recueil de Pçiesie, Chant trium-phal. — Alexa.ndre+ se repen toit bien d’avoir attenté ce siege *mais toutefois le soing de sa repu-tation le feit opiniastrer. AmvoT, trad. de Dio-D OR E, XVII, 10. — Il suffit (dit 1ris race Aqui-Ionienne, De banir jusqu’icy la race Typliéenne : De passer plus avant il ne faut attenter. RON SARD, Hymne de Calays et de Zethès (1V, 16). — Quant à moy, rien plus je n’attente Sinon chanter l’honneur de l’ente De la Cerise. R. Belleau, Pe-tileS InventionS, la Cerise. — En logeant ainsi des naturelz citoyens d’Athenes aupres de leurs suh-jects ou alliez, ce leur estoit comme —une garnison qui les tenoit en bride, et les gardon d’attenter aucune nouvelleté. Amyot, Périclès, 11. — Dio-phanes, qui pour lors es toit Capitaine general des Achaeiensb fut adverty que les Lacedae.moniens attentoyent quelques nouvelletez, et s’apprestoit pour les aller ehastier. Id., Philopoemen,. 16. — Les soudards… penserent adonc bien en euh inesmes qu’un homme ja vieil… estant seigneur d’une si grande chevance, n’attenteroit point choses si hazardeuses sans quelque bon fondement._ In., Dion, 23. — Ceste jeune Dame, ne voulut point attenter d’interroger son mary de ce a.voit sur le cueur, que premierement efl n’eusi fait une telle espreuve de soy rnesme. Id.e Brutus, la. De ceulx qui a.ttenterent lors de se faire Empereurs, ies uns ne trouverent personne qui les en reputast clignes, les autres s’ingererent et s’en reputerent dignes eulx mesmes. ID., Galba, 29. — Pour avoir emprunté de la flamme celeste Dedans le ciel voûté, les estoiles j’atteste Que je ne l’ay pensé, ny fait, ny attenté. Ft. BELLI : At), la Bergerie, 26 Jour"’, Complainte de Profnethee. — Nul ne doit attenter maniments d’importance, Qui, pour choisir le bien et rejetter le mai, N’a le bon naturel au sens acquis egal. Baïf’, Passetems, L. II (IV, 285).— Le despit et la honte leur fit prendre une resolu don pour attenter une chose difficile. LA NOUE, Dise. pol. et mii., XXVI, 1, p. 703. — MM. de Chastillon… se rnonstrerent favoriser les nouveaux Lutheriens… et peu à peu su joignirent de faction et d’intelligence plus pour se deffendre et garantir de vostre pere et de vostre oncle que pour attenter aucun remuement de nouveauté. SaÉ. Alee„ Harangue de M. d’Aeliray, p. 186. — Toutes mes forces n’es tans assez bastantes pour attenter si haute entreprise, je me con tenteray de l’avoir désirée. BRANTÔM E, Traductions de LucfioN, Epistre dédicatoire (X, 8). Aspirer. — Combien ce Dieu qui nos espritz reg-veille Faisant. plus hault mes desirs attenter, Fe-roit aussi plus lia.ultement chanter Ce qui de soy annonce sa merveille. Du 13ELLity, les Amours, Sonn. 1_2. Estre attenté. ttre l’objet d’une tentative, d’un attentat. — Je laisse là les a.mpoisonnemens, les ambusches, les violences, desquelles la vie de l’homme est attentée. CA.LVIN› Insfit., VIII, p. — Estant hay en France plus qu>homme qui fut jamais favory de roy… il Pd. d’Espernon] a esté guetté, ca.vallé, vendu, attenté et conjuré de toutes façons, et blessé, et pourtant eschappé jusques icy. BRANTÔME, Col, tronnels françois (V1, 97), Attenteur. Celui qui fait un attentat. — II est de noz biens detenteur. Sans nous y Œstre con sentiz ; Pugny sera comme attenteur Dei palris ( :’mnipotentis. Anc. Poé, , ;.. franç., MIL 190. Attenuatif, Qui atténue, — La science pour affiger en notre Ciel la —vertu attenuative, ou diminuant, ANI’. DU MonAN„ trad. de J. E Ro-QI 1 ET AIL LAD Et la Vertu. de la Quinte Essence., p. 86. L troisiérne scope ou intention est oster la ma-tiere conjointe ce qui se fera par medicamens chauds, secs et. attenuatifs, qu’on nomme carminatif. Aren311.PARÉ., V, 16.— Quant aux topiques, ils doivent estre incisifs, attenuatifs„ rarefactifs, discutiens et grandement clesseichans. 1 ». VI, 22. — Il les faut ramollir par decoctions erno/Iientes, attenuatives et incisives. Id., XVIt 36. — Compositions qui ont vertu de rompre la pierre, et qui ont une faculté manifestement aperitive et. alitenu.ative. JouB., Pharmacop., p. 191 (G., Compl.). Attenuation. Affaiblissement. — Combien que, en telle attenuation de moy, j’eusses recommandé a Dieu mon aime, et aux medecins mon corps. P. FABRI, An de Rhetorique, L. 1, p. 270. Attertuer. Affaiblir, exténuer. — Senecque satisfit a sa nourriture de pommes aigres et d’eaue, et tellement attenua sa personne par sobresse que ses veines ouvertes rendoient peu de sang. R D E CHAN GY., Instit de k femme chrestienree, I, S. — Ilz pensent estre une tresgrande folie destre nonchalant de lhonneur de sa beaulté… attenuer son corps de jeunes. J. LE BLOND, trad. de TH. MORUS, l’Isle d’Utopie, L. II, 66 ro. — Ce peuple.,. vit fort mechaniquement, partie pource qu’ils n’ont grands vivres, partie aussi.,. pour les grandes chaleurs qui les attenuent, Tnevwr, Cosmogr., 111. 3. Aitenui. Affaibli, exténué. — Cestolt celluy qui soubz tantes et bannes Coucher au champ avoit continué, Dont se trouvoit trés fort attenue. CRETIrgly l’Apparition de Jaques de Chaban4 (p. 116). — Ilz n’ozoient venir à la battaille, es-tans leurs hommes si affoiblyz et si attenuez faune de manger que plusieurs en mouroient faim, Amyot, trad. de DIODORE, XIII, 28. La cuisse luy empira tellement, et se trouva tant attenué qu’il finit sa vie. SALTAT, trad. d’ITÉeo-Dom VI, 136. — Mon povre corps attenué Est de graisse tout desnué. Ti. DE 13ÊzE, Ps. de David 109. — Il ne reposoit ne nuict ne jour, et estoit… atténué, maigre el deffait. LARIVEY, trad.. del Piacetieuses Nuits de STRAPAROLE, XI, 5, — Pet à peu nous perdions plusieurs habitans et soldez, qui tiornboinct mort z sur la place ; car on deve-noit tout atténué, et en cheminant on tornboit mort, de sorte qu’on rnouroit sans maladie. More Luc, Commentaires, L. III (II, 90). — Cehiy qui a par une longue inaladie le palais corrompu ne peut trouver Je vin bon, et l’homme attenué perd le goust de toute bonne nourriture. FRANÇOIS D’AmBolsE, Dial. et Devis des Damoiselles, I> 2.0 ro. —-La douleur Favoit rendue si foibte et si atenuee qu’elle sernhloit demie morte. N. D E MONTREUX, ler Liv.. des Bergeries de Juliette, ileum. V, 250 vo.. — La couleur pane des miserables Amans… leurs corps maigres et attentiez._.monstrent assez de quelles passions ils sont gouvernez. Lu LoTER, Hie. des Spectres. II, 5. — Si las, si aténué et flac qu’il en devint hors d’aleine.. BR ANTôME, des Dame5, part, II (IL 61). — J’en ay ouy parler d’a.utres qui, se sentans vieux, caducs, atténuez et proches de la mort, de beau dépit et de jalousie secrètement ont advancé les jours à leurs moitiez, même quand elles ont esté belles. ID„ ib. (IX, 75 — Elle le voyoit maladif, atténué et allanguy. ID., ib. (IX, 1114). Affen.ué de, Affaibli, exténué par. — Ces re-ifiedes asseurément ne se treuvoient impertinens pour ceux qui estoient en santé, sans atteinte de maladie : mais à ceux qui d’une longue flevre eussent esté attenuez„ je ne sçay en quoy ils eussent sceu prouffiter. E. P.A.sQurzn, le Mono L. Il (II, 784). — Je ne puis plus vivre, ate-nué et affoibly de tant de miseres que la fortune m’a aportées. J. DE LA LAND E, trad. de DICT YS de Crète, L. IV, 88 r°. — Quelle qu.’ait esté cette route, il la faut plustost imputer à la famine, qui long-temps auparavant bataillon contre nous, qu’au Capitaine Camille,’Kriel, à bien dire, es-tonna plustost notre armée ja attenuée d’une longue faim, qu’il ne luy mat. PASQUIER, Re cherches, I. 3. — Celuy… Qui semble atte-nué de longue maladie.. N. ELLAINe Soniet% L. II, p. 50, — En la noble cité de Florence est un monastère, +4 duquel estoit jadis abbesse une bonne dame toute devote, laquelle., agTavée de vieillesse et atenuée d’une longue et langoureuse maladie, paya, quelques ans sont passez, le tribut à nature. LARIVEY, trad. des Facaieuses Nuits de STnApA.RoLÉ, VI, 4. — Le médecin qui entreprend de guérir ung corps atténué de longue et rascheuse maladie. L’HOSPITAL, Reformai. de la Justice, 4e part. (IV, 229). — J’estois attenué de labeur extreme pour la perfection de ce mien œuvre Cosmographique. TuEVET„ Cosmogr., XVIII, 9. — Lequel [homme] ils mirent dedans leur vaisseau, demy esvanouy, et si attenué de famine qu’il est impossible qu’il fust reschappé, s’il n’eust esté secouru de /a misericorde de Dieu. XXIII, 2. — Il se coucha de son long, si foible et attenué de mal qu’à peine pouvoit-il se remuer. N. DE MO NTRE U X, ler Liv. des Bergeries de Julieite, Journ. III, 176 vu. —Ces Exorcistes… estoient gens de saincte vie et exemplaire, maigres et attenuez de jeusnes. LÉ LAPÉ E : Et r Hi.5. de SpeCtreS, VIli 2. — Et viendra l’attention de nousnicismes si cri pureté do cœur et simplicité d’esprit, inacerez et attenuez de jeusnes, nous es levons nostre ame en prieres vers Dieu. Id., ib., VIII, 12. —Brief, me voyant, tu vois d’un mesme pas L’homme qui vit, et vivant ne vit pas, Atte nué de sa longue vieillesse. E. PAsou[ER, Lettres, XXI1, 6. AÉÉenui, Affaibli, épuisé (en parlant d’un peuple, d’un État). — Les Dolonçois. „ se trouveront fort travaillez et attentiez de la guerre que leur faisoient les Apsinthiens. SALI AT, trad. d’HÉRo-DoTE, VI, 34. — Executer leurs mauvais des-seine… à la foulle et. oppression du pauvre peuple, desjà tellement attenué par les calamitez passées qu’II est presque demeuré abattu sous le faix. Var. hist. ei liu., I, 260-261. — Les François, attenuez de guerres, furent contraints de composer avec luy. THEVET, Cosinogr., XV> S. Combien que ce royaume ait… repris aucunement ses esprits, si est. il encore si debile et atie-nué qu’il a tout besoing de repos et d’un bon re gime pour recouvrer sa premiere. santé. Lettre de VILLE RO Y à Du Vair, dans Tricote], édit. de la Sai. Mén., II, 173. Atterffilir. Rendre ténu. — attenunt.et subtilie grosses humeurs et espoisses. Trad. de l’Hysi. de e piani. de L. FouscH, ch. 282 (G., Camp !.). Atterer, y. Atterrer. Attermer. Fixer un ternie. — Dictes devotz cantiques, Tous Ileumatiques, pendant aux yeul-x la lerme. Et qu’on aterme par saison cf par terme Ou qu’on conferme, ains qu’on se desenferme, Am. Poe’s. franç., XIII, 401. Aifermer qqn. Lui donner un délai. — Fenite pour povres debteurs, Qui par usuriers crediteurs Sont detenuz en ces prisons ; Atermez les, s’est pour le rnieulx, Et les tirez hors de ces lieux. Aie. Pelée. Pane., XI, 261. _Affermé. Qui a pris, obtenu un délai. — Trois mois y a, tu m’escrivois en prose Que m’escrirois dans briefz jours quelque chose En vers François, prenant quinze jours terme. Mais je t’en ay donné de propos ferme Deux mois entiers plus que n’es attermé, Et si n’as point ton eseript confermé. Cai. FONTAINE, les Ruisseaux de Fontaine, p. 25. Atterminacion. Fixation d’un terme, délai, renvoi. — A continué et prorogué sur cea.nee, atterminacion des rentes et debtes mentionnées ou blanc de cestes, pour ung autre temps et terme d’ung an entier. Texte de 15(10 (G., Coing). — Il est dur et aucunement injuste de precipiter par voye d’execution rigoureuse de justice les pauvres debiteurs, lesquels devroient au contraire estre traittez civilement et en toute douceur, on leur faisant moderation à l’avenant de leurs pertes> ou du moins les pourvoyant de quelque deiay competent et atterminacion gracieuse. Texte de 158F2 (G., Camp].). Atterrasser. Renverser à terre, abattre, terrasser.. — Pointe acerée sur le chanfrain qu’il fourra si avant parmy les flancs de ceste grosse beste qu’il l’atterra_ce avec les autres. Amadis., X. 52 b (Vaganay. Deux mille mois). — Hela.s 1 tu monstre bien que l’esclatant tonnerre De Jupin courroucé Brise plustost un Pin qui s’eleve sur terre Qu’un arbre atterra.cé. R. GARNFER. Forcie, 992. — (Herculel Pour a premiere preuve atter-ra.ssa la Biche Superbe au_x pieds d’airain. Ib., ib„ 1095. — Tes chefs si courageux… Sont morts atterrassez, pasture des oiseaux, Pasture des poissons qui rament sous les eaux. h., Cornelie, 61. — Les plus fendans huppez de l’assaillante armée Sont morts atterracez à cette âpre arrivée. Anc. Poés, franç.., VI, 325. — (Fig.). Face la bonté des Dieux Que la nouvelle qui vole De no, stre camp soit frivole Et que le sort envieux N’ait selon la renommee Atterracé nostre armee, R. GA RN [ER, Porde, 652, Fortifier par un terrassement. — Je veux retourner à M. de Gyé, lequel ne bougea jamais de sa porte jusques à ce que par le dedens et par le dehors elle roust du tout aterrassée, avecques tous SOS gens dames, qui ne s’y espargnoinct non plus que le moindre soldat do noz trouppes„ MON LUC, ComtnenÉaires, L. II (I, 370). Atterrer. Renverser à terre, faire tomber, abattre. — Et tous échaufez à grans pas Courent pour t’atterrer en bas. R. Belleau, Petites Inventions, le Papillon. Et bien qu’au temps pour un temps facent guerre Les bastirnens, si e.st-co que le temps Œuvres et noms finablement atterre. D. BELLAy. Antiquitez de Eome 7. Puis que tu envoyois tous les autres par terre, Esclatant sur le fer ta lance comme un verre, Que ne m’a la roideur de ton bras atterré Ains que j’eusse ton œil d’un esclat enferré ! JEAN DE LA TAILLE, Re grets pour le Seigneur de Mongommery. Fors que des colomnes et bases qui ne se pouvoient lors recouvrer, pour estre atterrées et presque ruinées et rompues. PH. DE L’ORME, Architecture, V, 17 (G., Compl,). Comme un tonnerre Qui par un double éclat deux grands sapins atterre. JOLI E.L.LE, au Roy Charles IX (II, 132). Le Lion plein d’ardeur en demeure troublé : Il l’atterre pourtant, et, demy hors d’haleine, Fait couler de sa gorge une rouge fonteine. R. GA R NIER, Porde, 1255. Ainsi devant Roland la tourbe espou-vantée S’enfuit à qui mieux mieux d’une course hastée, Et luy, foudroyant tout, laisse atterrez de coups Chevaux et chevaliers aux mâtins et aux • loups. DEspowrns, Roland furieux (p. 32.6. On conta cinq mille canonnades, qui atter rerent tellement les parapetz, que difficilement • on y pouvoit reparer. TlIEVET, COS1-Mgr., VII, 1. Il a mort atterré le Loup si dommageable. Am. JAmYN, Œuv. poet., L. L Poeme de la Chasse (76 vo). Maris au combat entre… Et bien campé devant le defunct atterré Ja frapoit l’homicide. Tu., Made, XVI, 81 Toujours l’Austre mutin les grands sapins n’atterre, NIFir SEMENT, CEuv. poet., 57 vo. [Un lion] jetta sa griffe sur une fille… et l’atterra. ce tait engoula sa teste, et avec les dents luy fist plusieurs playes. Amui. PARÉ, VIII, 15. Il n’y a arbre si gros qu’ils n’atterrent et mettent en pieces. Id., Ap • pend. au Livre des Monstres, 3. Childebert repoussa l’enfant.., lequel, empcFigné par le cruel oncle, fut semblablement atterré, et percé de son espée par le COSté. Fauchet, Antiquitez, III, 6. Si je dy… Que la gresle jamais n’atterroit les moissons. Du BARTA8e 2e Semaine, ler JOUF, Eden, p, 5. Se blasmant et humiliant comme le luiteur qui se baisse pour mieux atterrer son compagnon. CHARRON, Sagesse> 1111 10. Atterrez de mes mains, dessus la terre dure, Us [’es Phrygiens] servoyent aux corbeaux et aux chiens de pasture, J. DE CITA.MP-REP Er1y8Se, I, p. 12. Il fist qu’Hercule se vestit de l’habit d’une femme, et qu’avec ses mains, qui avoient dompté et at • terré tant d’infames monstres, il print feminine-ment la quenouille. L.rouvny, ie Fidele, I, 3. • Inserisez, en cuidant vous avancer beaucoup, Vous eslevez l’agneau attera.nt vostre loup. Au-BIC N1 Tragiques, I (IV, 66). (Fig.), Abaisser, accabler, ruiner. D’une secousse legere Ce grand Hercule elancé… Empiette, ravis t, atterre Le vieil laurier d’Angleterre. R. la Bergerie, lfe Aunt. (I, 197). Elle ren • verse à bas les Rois po r te.couro unes, E t. des Princes plus hauts atterre les honneurs. Ronsard, Poernes, L. Il, Diseurs contre Fortune (V, 145). De vous vient, mon mal ou mon bien, Ou je puis ou je ne puis rien, Par vous ou renleve ou j’idem Ina vie aux haultz ou aux bas lieux. AUB1GI’d te Prinuerns, Odes, 83 (III, 191), Toutes grandeurs tu vas plaçant. Sur un rocher apparoissant. Environné de precipices, Prestes de cheoir au premier vent, Qui les atterre plus souvent Qu’il ne fait les bas edifices. R. G-ARNIER, Antigone ! 947. Un pere atterré d’animes et de maux, privé, par sa foiblesse et faute de santé, de la commune societé des hommes, il se fait tort, et aux siens, de couver inutilement un grand tas de richesses. MONTAIGNE, II, 8 (II, 82). Et ne faut, pas doubter,.. que si la fievre continue peut at1er-1 rer nostre ame, que /a tierce n’y apporte quelquealteration selon sa mesure et proportion. D., II, 12 (II, 227). Il y a des maladies qui atterren • jusques à noz desirs, et nostre cognoissance. In. II, 21 (III, 82)eQu’ils [les médecins] ne me me. nassent point, atterré comme je suis. In+ 11, 3 (III, 206). Laure Terraciiie, de qui le nom vo., lant jusques aux potes ne peut jamais estre atterré. Mi" DES Rocuus, Secondes CEuvers, Mal. de Placide ei Severe, 4 2 vo, Je ne me sens pas assez fort pour soustanir le coup et l’impetriosité de cette passion de la peur, ny d’autre vehemente. Si j’en estois un coup vaincu et atterré, je ne m’en releverois jamais bien entier. MONTA1GNEk Me 6 (III, 294). Je porte dans le Ciel mes yeux et mes desirs. Joignant, comme les mains, le cœur à ma requeste, Je ploye mes genoux atterrant mes plaisirs. AuDIGN É, Poesies religieuses iII, 301). Et puis le magistrat couronna d’infamie Et atterra le reste en la phis basse lie, In., les Tra giques, I (IV, 62). Atterrer ses genoux. Se mettre à genoux. debonnaires Dieux, Atterrant mas genoux, tendant les bras aux cieux, Entendés moi tretous„ BUTTETi Epithalame (p. 384). Judith fait cependant ruisseller ses deux yeux, Atterre ses ge. noux„ et dresse vers les cieux Ses innocentes mains : puis ainsi Dieu reclam.e. Du BA.R.TAs Jet : dith, L. IV, p. 384. Par l’ineffable Nom dessous qui la nature, Haute, moyenne, basse, atterre ses genoux. ID„ Seconde Semaine, ler Jour, Eden, p. 28. Là [au Ciel] vont les yeux de tous, Qui, ploians cœurs et mains, atterrent les genoux. AUBIGNÉ, les Tragiques, V (IV, 206). litterrer, Ensevelir sous des ruines, sous de la terre, La plus part y furent accablez et atterrez soubz la ruine de leurs maisons. AmyotJ trad. de DIODORE, XV, 13. Que la terre s’affaisse tant qu’elle voudra, qu’elle engouffre, atterre, accra-vante et ensevelisse les pauvres pionniers. CHO-LIÈRE$e ire Matinee, p. 52. S’atierre.T. Être renversé, tomber à terre. Dessous mes bras nerveux le toreau slaterra, Baïf, Passeteens, L. II (IV, 309). S’asseoir à, terre, s’abaisser vers la terre. En quoy plaisir prindrent tous les tesmoings, Et de ma put n’euz„ pas n’en doutez, moins De passe-temps, car atterré m’estoye Soubz un rosier, ou par escript mettoye Leur playdoié. CRETINi De bat sur le passetemps des chiens et oyseaur p. S51 Tousjours tendans au Fons devers lii. bas s’atterre. MAURPUE SCÈVE, Microcosme, L. III, p. V. L’œilhet cerche l’apuy, au mur vit le lyerre, Si l’on ne la relie, une vigne s’atterre. L. PAPori, Disc. à Mue Pan file (I, 5’2). t.re enseveli sous la terre. Pensant que soit la citadelle Dont Encelade foudroyé S’atterra menu poudroyé. R. BLLEAU, Petites inieentionsi l’Escargot. S’abaisser [moralement], Les uns s’atterrèrent sous le ioug… et, se cachant dans le mes-pris,.1 supportèrent que leur race fust séparée des autres, AuBiGNÉ, Hist. Univ., II, 8. S’affaiblir. L’am.e s’y exerce [dans les livres], mais le corps.. demeure ce pendant sans action, ? atterre et s’attriste. MONTAIGNE, HI, a (III, 298), Atterré. Qui est à terre, Adonc l’homme des champs, quittant 2e dur sejour De son lia atterré, une heure avant le jour, EstaLle ses outils, dresse son equipage. Pibrac, Contin. des vers sur les plaisirs de la vie rustique (p. 138). — D’aucuns [oiseaux] la prudence est grandemant à louer, Car estans aterrez crainte les faict veiller. AUBIGNÉ, CreatiOn, ch. 9 (III, 388). Abaissé. — Il vault bien mieulx (et si est de be soing) Croire Marie, estant un seul tesmoing… Que des Juifz la tourbe detestable Estant encor en mensonge atterrez. DES PÉRIERS, Victien-ae Paseh-alis Laudes (1, 84). Atterrir. Abaisser. — Errant ray voyagé par mainte et mainte ville. Maintenant, rabbaissé dans mon arne serville, Pour monter aux hon neurs j’ay l’esprit aterri. VAuguELIN ut LA FRES NAYE ! Divers Sonets, 22. S’atterrir. Se mélanger de terre. — L’autre [paille] pour s’atterrir au bout de quelque temps. par estre trop rompue au trepis des bestes. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., IL 6. Attestatoire (adj.). Qui atteste. — Un tres beau, riche et ancien tesrnoignage de l’unité, union et bonne intelligence de l’Eglise Catholique estoit l’usage universel et reciproque des lettres forrnees, et corn municatoires ou pacifiques_ qui estoient lettres attestatoires, et dimissûires, que les Chrestiens Catholiques voulans aller par le pays prenoient de leurs Evesques Diocesains et non d’ailleurs par vertu desquelles ils estoient par tout le monde receus à la Communion Glues-tienne et Catholique. CHARRON, ks Trois Veritez, IIL 11_ Siubst..). Attestation. — J’espère demander permission à vostre Majesté d’en prendre raison après avoir faict faire une attestatoyre de la no blesse qui est dans la dicte ville de Montauban, et des habitans d’icelle, pour certiffier comme il y a pour le moins cinq ou six ans qu’ilz n.’ont receu aucun de mes escripts. MoNLuc, Lettres, 270 (V., 296-297). Attihois, y, Atibois. Attiedation, y. ALtediation. Attieder. Attiédir. — (Fig.). 0 Dieu, des pestre moy De tant d’empeschemen.s, eallume de ma foy Les charbons presque esteins, attiede un peu ton ire. Et de rnoy ton esprit, ô Seigneur, ne retire. Du BARTAS., 213 Semaine, 2e ouri I’Arche, p.163. Attifet. Ornement, parure. — Tous les atti fats et parures d’une courtisane. F. BRETIN, trad. de LucIEN. Gomment il fau crire une histoire, 8. Ha1ce n’est plus le temps que,. sans une arti fice, La hergere popine, en tein-frais, linge-unis, Passoit les attifetz des visages vernis. L. PAPON « ., PaStoreel II, 1. — [Sardanapale et Henry III.] L’un eut du ferninin l’habit et le courage. L’autre tient en sa cour escolle d’attifets. Au BioNÉ, Son nets epigrammetiques.fr17. — Ceste Reyne tant re nommée„ entendant la mort de son fils, quitta toute dechevelée ses attifets et parures feminines pour prendre la lance et l’eseu. Du VAIR Ouvert. du Parlement en 1610 (p. 856). Coiffure de femme. — Industrieux, pe tit, courbé ou recourbé, serrant. feminin, encha perouné, propre, menu. M. De la Porte, Epi ehetes, 37 vo. — Mon attifet va de costé. Hé mon Dieu I que je suis mal faite I R. Belleau, la Re connue, L 2.— L’une travestie en garçon, coiffée d’un morrion luisant l’autre vestue en garce, coiffee d’un a.ttiffet emperlé. MorcrAwriE, 1, 25 (I, 198). — Sus donc, gentilles guenippes, Prenez vos plus belles nippes, Sans vos attifets laisser. TA. BOUROT DES ACCORDS., les Bigarrures, Vers en dialogues, etc. — Les crespelus tortils, les mignars attiffets. P. MATTHIEU, VaSthi, III, p. 60. — Et puis j’affubleray d’un cendreux attiffet Leur chef humilié. Id., Aman, I. p. 2. — Un atti fet luy couvroit le visage, Qui augmentoit sa grace d’avantage. Gu DE TOURS, Souspirs Arnoureue, L. Il (I, 44). — Par leurs beaux attiffets, leurs riches et gentilles coiffures et tant bien accommo dées, et leurs pompeuses et superbes robes. BR, A.N TÔME, des Darnes, part. U (IX, 81). — Mais bran, bran, ray laissé là bas mon attifet. REGNIERe Sag. 11. Coiffure de veuve. — Le dict sieur d’Espernon avait juré cent fois de ne s’accorder jamais, et qu’il tueroit Aubeterre et fairoit porter l’attifaict à. sa femme. BRA.wrômE, Dise. sur les Duels (V1, 433). — Le bourreau lui bailla un grand coup de hache, dont il luy enfoncea ses attifes dans la teste, laquelle il n’emporta’qu’au troisiesme coup, ID » des Darnes, part. I, Disc. 3, la Reyne d’Es cosse (VIL 437). Attifer. Ajouter comme ornement. — [L’ai gle] du droict chemin devoye. Tachant auleun bel oyeseau agriffer Pour son pennaige au sien noir attifer Et se ennoblir d’autres pfu.m.e5 plus belles. AnCe PnéS. franç.> IX, 185. — Cf. Attifier. Attlfrour, Marchand de parures, de déguise ments. — Ils ressemblent à ces Hercules desgui sez és Tragedies, lesquels acheptent la peau d’un Lion chez un peletier, une grosse massue chez un charpentier, et une fausse perruque chez un attif feur. RoNsA_RD, Franciade, Préface de 1587 (HL Attiffoure, Parure. — NOUS les dressons dés l’enfance aux entremises de l’are : Fur leur grace, leur attiffeure, leur science, leur parole, toute Leur instruction ne regarde qu% ce but. MoNTAIuNE, III, 5 (ln 835). Attifer. Soigner, bien disposer. — Ce n’est point donc bien arguer de dire, parce qu’il y a du mes-us, qu’il faille les raser [les barbes 1 ou user de depilatoire, ny aussi de nous vouloir forcer à les nourrir et attifier. CJIOLIÈRES, 6e Ap. Disnee, p. 271k. — Il faut probablement lire acte/fer. Attlié. Paré. — Quant aux miroirs, ceux qui n’en portent point, , , pour le moins se gardent bien de sortir de la case qu’ils n’ayent falet con sultation avec deux ou trois miroirs, pour voir eil ne leur manque rien qu’ils ne soyent bien attilez. — Que n’avez-vous dict plustost Attifez ? — II convient plustost aux dames. H. EsTiENNEI Dial. du Lang franç. ital., 1, 246. Attiltrement. Prétexte. — Et recommanda surtout au sieur de Masse’qu’il falloit manier tous ces remuernens avec telle dexterité qu’il n’en peust prendre ombrage, ains le laisser librement revenir à Marseille, et la estre puis sajsy avec son lieutenant, lequel ii estait d’avis qu’on print des. lors, sous l’attiltrement de quelque querelle parti. culiere qu’il luy fanon dresser. Du VILLARS » Mm., 111, 1552 (G.). Attiltrer, y. Atiiirer, Attimider. Rendre craintif. — Les vieillards sont coustumierement plus timides que les jeunes, et dit [Aristote], entre autres causes, que les grandes experiences qu’il z ont des maux passez les attimident ainsi. BOA YST UAI.1, Hie, des’eine, 68 ro (G.i Couvi.). Attinteienr. Celui qui dispose, qui pare_ — Maistres testonneurs, attinteleurs et frizeurs de perrucques. COTEREAU, trad. de Columelle, Preface.

Attintement. Parure. — La superfluité, bobance et curiosité des habits et tels attintements seans plus au sexe fernenin qu'à un coeur magnanime. Le Cabines du roy de Fr., p. 307, édit. de 1581 (G.).

Attinter. Disposer, apprêter, ajuster. — Com bien que le leurre fust bien actain.té et garnv de viandes et de pennage... oncques le Faulcoii ne cleigna approcher. Anc. Poés. franç. ! XI1, 278. - II composa subtillement ung leurre très curieux et singulier qui pendait à ung bel las de soye, brodé rnigno.nnement de fi) d'or de Cypre el. semé... de lectres grecques et romaines. Le leurre bien actainté. Lb., XII, 282. — J'avois attincté mes bezicles„ e dy comme il failloit : et quelque chose d'a_dva_ntage, ainsi que l'affaire le pouvait requerir. Dtî FAIL, Baliverneries d'Eutrapel, p. 16. — Les femmes estoient plus embesoignées que vingt, à emballer leurs pelotons, engaisner leurs forcettes, enfiller leurs aguilles, contrepasser leurs espingliers, empeser leurs couvrechiefs... attincter leurs collets, enserrer leurs demy ceinctz„ contre biller leurs paquetz. Id., ib., p. 42. — Ils ont des langues affettees, Aussi perçantes que poignards. En lieu de lIeches et de dards Paroles aigrement jettees Ont attintees, TI.1 DE BÈZE, P. de David, 64. — Ce ne sont yeux, de Madelon /es yeux : Ce sont d'Amour les flambeaux gracieux... Les Graces seurs y mettent leurs attraits, Mesmo Venus en albite les traits. BA"iFe DiVerSe5 Amour., L. 1 (1, 29O). — Une damoiselle ne sçauroit estro entretenue de devis mieux attintez, mignardez et arnadisez de plus gentille grace que sont ceux que iuy tiendra un homme lettré. CHOLIÈRES, Se Matinee, p. 277. Parer. — Quand donques toutes les trois Deesses furent prestes et attintees, chacune ses leva de terre, et se meireuit en la voye parrny lair spa.cieu.x et der. LEMAIRE DE BELGES, 111U-Str., I. 30. — Il y a autres infinis jeux damoiselets de ceste sorte ; si vous les voulez plus naïfvement sçavoir, addressez vous aux mieux goderonnées et attintées filles, de l'â.'ge d'entre seize et vingt ans. TABOU ROT DES ACCORDS, les Bigarrures, I, 8, S'attinter. S'apprêter, — L'ung dit : Non est. — Si est. — C'est mon. — Sauf vostre honneur, tu as menty, — Tu me frappy, je le senty ; Si tu veulx nous en berons pinte, Et à cheval, et y s'atinte Mettant ]e heaume au talion. An. Pas. franç., VI, 181. Se parer. — Parquoy, dames, sans faire long devis, S'allèrent tost parer et aprester. Chesnes, colliers, pour euh (= se] mieuix attinter, Furent mis sus de par les plus mondaines. Anc. Poés. jranç,, XII, 43. — Hector ainsi ne s'atteintoit, Ainsi ne s'atteintoit Achille... Mais ainsi le mol Alexandre... S'accoustroit d'un atour mignard. Var. hist. et VII, 336. Attique. — Toutes les urbanitez attiques. E. DOLET, Epi3t. /am. de CICEBONt 15 vo (De ! boulle lexicol.). Leitres &tiques.— La deue et v-ra.ye Proportion des Lettres Attiques, quon dit autrement Lettres Antiques, et vulgairement Lettres Romaines. G. TORY, ChigMp fieury, Titre. — Je traicteray seulement des lettres Attiques, cfuon appelle vulgairement lettres Antiques, et abusivement lettres Romaines. Id., ib.., L. I,) ro. Attique& Sorte de filet. — Je voy plusieurs poissons de mesme couleur, espineux et aspres par le dessus ils sont veritablement plus piqu.ans que herissons : nous avons bien faute de quelque attiquet mais ce sera assez que nous en lirions seulement un de la trouppe. F. BRETIN, trad. de. LutiEN, le Pescheur, 511. Attiquette. Étiquette, marque. — Elles mes mes le vous feroient descouvrir, si el !es vouloient vous faire voir les attiquettes empourprées qui leur sont imprimées à leur porte lunatique chas que. mois. CHOLIÈRES, 9e' A p. Disnee, p. 374. Attirage. Attirail, attelage. — Ces souidarts de compaignie toutesfois, si tost qu'ils se sentent affoiblis de nombre, de munitions, d'equipaige et d'attiraige, s'accouardissent et s'épouventent, LE PLESSIS, Ethique d'AnisProm 46 vo (G,, Compl,). — Collin ce bon chevrier... Aux autres commandoit.,. Diequiper la charrue> et pour son attirage Tresser du poil de chevre à faire du cor-. doge. R. Belleau, la Bergerie, 2e Joarn., l'Hyver (II, 81), —U ne faut d.esdaigner se charger d'un jambon. D'un beuveur cervelat assisté d'un fias con ; La chasse ne vaut rien sans un tel attirage. CL. GAUGHET, le Plaisir des Champs, l'Eger, Chasse du cerf, p. 176. Attirail. Agrès, — On vous respondra que la voile n'est pas une partie du navire, mais plus tost une partie de ce qui appartient à l'equippa.ge du navire, et qui est comme l'attirai (s'il est licite d'user de ce mot en telle eliouse) que les Latins ont appellé Arrnamenta Ravis. H. ESTIÉNNE., Dia& da Lang. frane, ita.1„ II, 10. — Je voy chasq-u.e .manceuvre S'affuter tout à coup diversement à l'oeuvre. Qui jouer de la rame, et qui du gouver nail, Qui s'attacher au mast, et l'autre à l'attirail. E., PÀSQUIER, les Jeux Poetiques, lre part.. Ele. gie (II, 847). Attirantons. Outils. — Le saveLier.,. les met dans sa poche avec ses formes, cuyr, alesnes et autres attirantons, tourne bride, s'en va à sa maison. Pu. D'ALcRIPE, la Nouvelle Fabrique, p. 27. Roua.ges. — Ledit coquet a au dedans certains petits rouets, jollis attirantons et menus secrets, toujours allans, mouvans et tournans comme ceux d'une horloge, lesquels le vent fait jouer. Id., ib., p.132. Attirement. Attrait. — En obtempera.nt aux sentimens et attirernens de plaisir. BUDÉ, insfit, di..e Prince, ch. 20. Attirer (trans.). Respirer. — Tout ce qui est du païs ou nous avons atiré le premier air et succê le premier blet. CH. FONTA1NEe les XXI Epistres CrOVil1 E, p, 12, Epistre. Attirer en conséquence. Prendre au sérieux. — Escoute, Predicant tout enflé d'arrogance, Faut-il que ta malice attire en consequence Le vers que brusquement un Pote a_ chanté ? ItoNsARD, &s-ponse à quelque Ministre (V, (Intrans,),. Aller. — Le jour passa, cha.seun se retira Mesmes Faifeu vers sa femme attyra. BouRDIGrii, Pierre Fatfeu, eh.S. Atti»efeu. Celui qui attise le feu. — Romule estoit saulnier.... Demosthenes vigneron. Ciceron atizefe-u.. Rabelais, Il, ao. — Crois que les allu mette.s attisefeux et portebourrées du purgatoire n'y perdraient rien. Pu, nE MARNEX, Miller, de la I, H, 5. Attisement. Action d'attiser, — Ce que me proposez... m'est... un continuel attisement de mon feu. Amadis, XI, 89 b (Va.gana.y,Deua mille Attisonner. Embraser. — (Fig.). Illiebrieu n'aura si tost attisonné son ire, Qu'inspiree du Ciel, je te le vien.dray dire. Du Bartas, Judith, L. IV, p. 392. Attisonné. Ressemblant à un tison. — La fraische est blanche, et la vieille grisas tre et al Li sonnee. LiEBAULT, Mais-+ rust., p. 273, édit. de 597 (G.). — Si tu en trouves quelqu’une qui Boit aucunement noire et attisonnee, par la lm gnoistras qu’elle est vieille. Id., ib„ p. 278 (G.). Attitrer. Nommer, marquer. — Posé le cas qu’une fiole ait esté perdue : vrayement si elle estoit attiltree du nom de Dieu, ou de celuy qui Pa appendue, nous serions moins travaillez à en faire la recherche. F. 13n.E.T1 :.`li, trad. de LuciEN, Erenogin, 29. — Ceux se sont rendus Com pagnons de Jesus) n’attiltrans leur ordre par nul autre nom. Pn. DE IVIARNix, Differ. d la elig., 1, Iv„ 5. — A Poussole… il [Jupiter] a mieux aimé de s’armer de la mitre. du Pallium, et des clefs de sainct Pierre, et attiltrer son temple du mes me nom. Iu.„ Lb, , L V. 6. Attribuer comme titre. — Les termes et les vers qui estoient interposez trouverez reduietz leur place, les lignes trop courtes alongées, les trop longues acoursies, les motz obmys rernys, tes adjoustez ostez, et les tiltres myeulz attiltrez. MA ROT.. Préface de l’Adolescence Clémentine. Poster. — Quant beaux levriers bien atiltrezon tient, Et que en un g cours viennent senglier, ou lée, C’est ung plaisir que d’estre à la meslée. C TIN sur k passetemps des chiens et oysemer„ p. 91, — Quant bien il seroit illec descendu avec grosse puissance, ceulx qui estoient dedans mus sez et atiltrez en divers lieux pourroient faire de grans dommaiges a ses gens. SElissEL, trad. do THUCYDIDE. IV, 4, 122 — Sylla… feit attil t.rer ses archers et gens de traict, pour tirer contre ceulx qui estoient au dessus de la muraille. Id., trad. d’AppiEN, Guerre Mithridagique, ch, 4, — Du costé des Barbares les Pheniciens estoient or donnez pour combatre les Atheniens, attiltrez en-viron le camp qui regarde Eleusine du coté de ponant. P. SALIA.7, trad. d’Hérodote, VIII, 85. Disposer, préparer [en vue d’un but]. — Brief par leurs flattencs attiltrees ilz amollirent et elfe minerent si bien cest homme, que de peur qu’elle [CléopAtre] ne se ]aissast mourir, il s’en retourna en Alexandrie, AmyoT, Antoine, 53. — Elle [la lettre de Dionysiusl contenoit en apparence une forme de priere et de justification mais à. la ve’Sté elle estoit attiltree et composee expressement pour calumnier et faire souspeçonner Dion. In., Dion, 31. — 0 Dieu Î que sa maison sentit tantost apres De meurtres et de maux et de cuisans re grets, Pour avoir, soubs couleur d’un nouveau commerage Faucement. attitré, rompu son ma riage I Riv, LuDEAu, Complaincte 2e, p. 152-152. — Ce devat service, combien qu’il fiust esté bien attiltré et composé par Colotes, n’ » receut pas le fruict condigne qu’i ! attendoit. AmyoT. Contre rEpicurien. Cames, 17. — Tandis ils se font grands et font perdre le rang Des bons subjects du Roy ou des Princes du sang… AttiItrent quel que guerre, ayant doubte (possible) Que leur grandeur en paix ne se maintint paisible. JEAN DE LA TAILLE, le Prince Necessa ire, ch. 2. — Mais, s’il faut atiiItrer une guerre aux mutins, Pour les tirer ailleurs ou la faire aux voisins> Pour def rendre la paix, il est besoin de dire… Par quel art il fera la guerre sans danger. Id., ib. Aposter, charger d’une action, pour atteindre tel ou tel but. — Bien souvent, pour en avoir passetemps, on lui attiltroit des salu.eurs qui luy faisoyent de grandes rei.Terences et barre tades. DES PÉniERS, NOW). Récr., 27. — Mais les Dieux envieux de mon aise et repos Miattitrerent un jour un archer à propos Qui descoehant sa flesche, Et tirant à mon cœur, luy feit piteusn. bresehe. PoriTlFs DE TYARD, Erreurs.4 moureuses, L I, Chant non mesuré (p. 22). — Mesme attiltrant vos amis et flatteurs Pour du venin d’Antoine astre fauteurs, Qui Pabusoyent sous les plaintes frivoles, Faisant ceder son proffit aux paroJes. JODELLE) CieOpaire, III (I) 129). — Dion ayant esté occis par quelques.soudards Za.cynthiens, Callippus, qui les avoit attiltrez pour faire ce meurtre, luy succeda en la charge de capitaine. Amyorr, trad. de DIODORE, XVI„ 11.# attitra un estranger, qui disoit venir tout fresehe ment d’Athenes., Solon luy demanda inconti nent s’il y avoit rien de nouveau, et. l’estranger que Thaïes avoit embouché, respondit… Id., S01011., & — [Quelques mÉdvueillans] attiltrerent Menon, lun des ouiiriers qui besongnoyent soubs Phidias, et le fe.irent venir sur la place requerir au peuple seureté publique, pour pouvoir deceler et accuser Phidias d’aucun crime par luy commis. ID., Périclès, 21. — Ilz attiltrerent quelques autres orateurs, qui faisoyent semblant de n’estre point ennemis d’Alcibiades, et neantmoins ne luy vouloyent pas moins de mal que ceulx qui es toyent ses ennemis deciarez. In„ Alcibiade, 19. — [Martius] envoya à Rome devers les Magistrats un faulx accusateur a.ttiltré, qui leur donna à en tendre que les Volsques a.voyent conspiré… de mettre le feu dedans la ville. In., Coriolan, 26. — hetes… avoit attiltré deux soudards estrangers qu’il envoya en la ville d’Aclrane pour occire en trahison Timoleon. Id., Tirnoiéon, 16. — Ilz deli vrercnt leur ville de la tyrannie d’un Aristode mus, qui la tenoit soubs le joug de servitude, en attiltrant ceulx qui le tinrent. Id., Philopœmen, Ledict BrutLen… nomma… devant le peuple Lucullus, disant que c’estoit luy qui l’avoit attil tré pour occire Pompeius. I.Ziteele, 42. — Il donna si bon ordre à son fait qu’en chaque ville il eut. des soldez attiltrez qui le.s firent tous pas.ser par le fil de Pespée. E. PASQEIER, Recherches, I, 8. — Plusieurs… ne se pouvoyent tenir de dire ce qu’ils en pensoyen.t, ayans pitié du simple peuple, qui, ne siappercevant que ces gros ma raux estoyent attitrez„ se persuadoit que ce gentir moine en mourant estoit devenu miractifiqueux. H. ESTIENNE, Apol. pour lier., ch. 39 (II, 4(15). — Perseus le Roy de Macedoine, estant son ennemy„ avoit attiltré des meurtriers pour le tuer. Amy0T, de I’Aenidé fraternelle, 18. — Ayant acheté de la poison, j’avoy attiltré le sommeiller, soudain que Ptiodor demanderoità boire… qu’il versast du meilleur en sa coupe, et eut la poison preste quant et quant. F. BRE-ri N, trad. de Lucien, Devis des mors, 7. — U brigue la faveur de ton peuple on doyant. Cent prophetes menteurs à sa poste il attiltre, David est Roy de fait, toy seulement de tiltre, Du FUMAS, 2e.S’ernaine, 4..e Jour, leS Trophées, p. 353.— Qui se bandera pour la recherche des faux tesmoings qu’auront attiltré ces faux nobles… ? TABOUROT DES ACCORDS. les Bigar rures, IV, 2. — L’un de ces bouchers avoit fait quelque desplaisir à un gentil-homme… lequel, faisant semblant de se vouloir venger de luy, alti tra cinq ou six bons compagnons qui se mesloient de ribler et courir de nuict, et leur conta comme ce boucher luy avoit faict un grand desplaisir. Id., Escraignes ditonnoises, 23. — Elle atiltra trois hommes, lesquels, quand les tables furent levees, et que les Seigneurs estoient encores assis au banc, tout à. coup deschargerent leurs haches sur la teste de chacun de ces trois Seigneurs. FAU CHET, Antiquieez, IV, 23. — Comment pourrois-je m’attacher d’amitié avecques celle que je sçay souventes fois avoir attitré des hommes pour attenter sur ma vie’? E. PASQUJER> Recherches, V. 25_ — Aprés que Charles eut esté couronné Roy_.. il est par elle convié en un grand banquet, et, ainsi qu’il estait à tablai fut, par un homme par elle attitré, tué d’un coup de hache qu’il iuy donna sur le chignon du cQl.. Id., ib., VI, 27. — M. l’ad mirai avoit mandé et adverty mondict seigneur de Guyze, quelques jours advant, qu’il se don nast garde, car il y avoit homme attitré pour le tuer.. BRANTermE, Cap. franç., M. de Outse (IV, 253). — Le roy… fust, ou de luy-mesme ou de plusieurs de son conseil, persuadé de le faire mou rir ; et pour ce fut attitré le sieur de Moutravel. lu., ib., l’Admirai de Chastilion (IV, 300). —La mort du vice-roi… fut executée„. par un Escos sois caché à une fenestre… attitré par les Ami ! tons. AUEIGNË., Hist. Uni, VI, 19. — Saint Gelais, ayant dressé une intelligence dans Nyort et attitré gens pour saisir la porte de son nom… s’avança. Id. F ib., VIII, 5, S’auitrer. Se nommer, s’intituler. — Ceux qui de leur authorité avoient… dressé abominables Idolatries, eattiltrerent ils pas cependant les ea fans et peuple de Dieu ? PH. DE MARTI1X0 Di//r. de la Relie, I, I, — Ce gentilhomme, qui s’at titre du nom de Nécessité, pouvoit avoir intéressé l’honneur de ce brave cav allier. Opu-scutes et pièces dieerses, dans BRÂNITÔME, X, 14. Prendre le titre. — En la personne de son chef qui eattiltre de Roy, Seigneur et Dieu universel de ce monde, elle occupe catholiquement la plus grande partie du catholique univers. Ph. de Marnix, Diyer. de la Relig., L i 7. Se disposer, s’apprêter, — Tous trois… ayans conclu entre eux ce qu’ilz avoient deliberé de Taire. s’attiltrerent le lendemain matin ainsi que Calandrin sortait de sa maison. LE MAçoN„ trad. de BOCCACE. Decameron, IX, 3. — Pensez aussi, si vous avez bon tiltre, Au benefice, a ce votre ceil s)a.tiltre. J. BOUCE1ET, Epistres morales du Tra9erseur, I, 1. — Parquoy e dy que le libere arbitre Que nous avons est plus fort et s’atiltre Trop mieulx au bien qu’au mal. Id., ib II. y, 1. Attituler. Intituler, nommer.. — Lutgarde fut mariee a un qui par le martirologue de sainct Pierre est attitulé en ceste sorte. P. D’OuDE GnEnsT, Ann. de Flandre, I, 159 (G., Compl.). Siaiiiluler. — Elbode usurpa ! a ville de Courtray, de laquelle il s’attitula conte. P. DiOUDECHERSTt Ann. de Flandre, I, 203. (G.1 Coing). • Attivellei y. Atioielle. Attombisseur (terme de fauconnerie). Oiseau qui attaque le héron dans son vol. — Comme on descouvert à terre [le héron], on prepare les oy seaux propres pour J’attaquer, ce qu’on fait a ieve cul, et par un oyseau a qui on donne le nom d’attombisseur, qui va le chatouiller, ce qui Je fait hausser, DESPARilôriii Lei !., VII (G., Compl-). Attonner. Effrayer, étonner. — Fallut advi. ser aux affaires du royaume, qui de toutes partz bastoient au plus mal, mesmes pour le regard du roy„ a la majesté duquel ledit sieur de Guise monstra lettres des entreprinses qu’on faisoit contre sa personne et auctorité ; de q-uoy moult fut attonné le jeune roy, qui du tout se recom manda audit sieur de Guise. HA.TON, Méen.„ 1562 (0.). — Les pauvres gens de la ville n’en purent plus trouver a acheter pour leur argent au prix cornmung, et se trouverent fort attonnez, quand au lieu de donner 14 et 13 s. du boisseau, ceux qui leur voulaient vendre leur en faisoient payer 25 et 30. Id., ib., 1573 (G.). Attou.che. Action de toucher. — Me reste seu lement prendre l’occasion De tuer ces rivaux„ qui, d’une vile attouche, S’efforcent ditainer la splen deur de ma couche. J. DE GUAMP-REPUS, Ulysse, IV, p. 52. Attouchement. Sens du toucher, — Toutes les choses externes, qui se presentent ou à la veue, ou à l’oyë, ou au goust. ou au flair, ou à rattou chement. Calvin, hastit., II, p, U. — te pardonne tout ce que tu as offensé, par Ume, la veue, le flerer, l’attouchement et le goust. ID" XIII, p. 681.. — La veue, l’ouye, Podorement, le goust, —l’attouchement. Amy OTI OpiniOn$ des Phi. losophes, IV, 4. — Que les sens eyent maintesfoin maistres du discours… il se void à tous coups. Je laisse à part celuy de l’attouchement. MON TAIGNE, lI, 12 (II, $166-367. —Aucuns [animaux ont l’ouye plus algue que l’homme, d’autres la veue d’autres le sentiment, d’autres Pattouche ment. Id., i (II, 372). — Auquel des deux sens donnoient-ils gaigné, ou à la veue,.4 ou à l’attou chement ? Id., ib. (Il, 376). Attoneher (trans.). Toucher. — Dieu par sa:prote Forma chascun pole Et ciel precieux; Du vent de sa bouche Feit ce qui attouche Et orne les cieulx. Marot,.Ps. de David, 23. — Livius es-. crit que Camillus feit ceste priere en attoucban l’image, AinyoT, Camille, 6. — Si un homme po au pan de sa robbe de la chair sanctifiée, ou. M.’touche du pain sanctifié, sera-il pourtant sancti. fié ? Calvin, (1560), III, xiv, 7 — Quoy est-ce tant peu. de merveilles, Qu’outrant des Muse les abeilles Leurs saintes ruches attaucher ? BAU Poemes, L. IV (II, 219). — On dirait à le voir re’commencer la guerre, Qu’il prend vigueur nQuveli en attouchant la terre. MONTCHRESTJEN, la Carta..— giewise, III, p. 137, tire voisin de. — Ces Patrices n’avoient autre prerogative sur le commun, sinon qu’ils attou choient de bien prés la personne d’un Empereur. E. PASQUIEilq Recherches, II, 9. Vivre à Lune époque]. Adon, Eves que de Vienne, qui attou.cha presque ce temps-là… faict mention sous Charlemagne d’un Witiginch Prince Saxon. E. PASQUIER, Recherches, I, 12. — Aussi ont remarqué Procope et Agathie qui attouchoient presque son temps, et la Justice et la Religion en nos Rais par dessus tous autres Princes qui avoient occupé les Provinces des appartenances de l’Em pire. Id., ib., II, 1. — 0 Dieu, que le destin m’eust esté favorable… S’il m’eust fait enroller au nombre des vivans Ou plus tost ou pIus tard de six vingtaines d’ans, Pour ne point attoueheri un siecle s] barbare,.. Et triste ne voir point o, qu’avec tant de duel’Sainct Cloud, depuis trois mois, a Veil devant son œil. BERTAUT, Complainle sur la mort du feu Roy., p. 166. Atre uni [par la parenté] à.— Le Capitaine Ro land, qui attouchoit Charlemagne de proximité de lignage, est appellé Grand Admirai de la mer. E. PAseinb, Recherches, II, 15. — Ce bouclier estoit destiné pour le Roy d’Espagne qui attou choit Brunebaud de proximité de lignage. In., V, 12, Importer à, concerner. — Ce qui en privé et en public attouche tous les Del_phiens. F. BRETUYI trad, de LucIEN.„ Phalaris, Il, 10. — Je passe sur toutes vos mesclisances, comme si cela n’at toucholt les femmes. CHOLIÈRES$ 2e Ap. Disnee, p. 102. Mentionner, parler de. — Il ma semblé bon attoueber en brief ce poinct, pour armer et pre-iunir les simples à « encontre des sottes °pilons et fantastiques que le djable a esifieu. CAri IN„Instif. 1560), I, xiv, 9— J’attouche brie-ement ces choses, pource qu’elles ont esté de vites ailleurs tout au long. Id., ib., Hl, i, 4. Porter atteinte à. — C’estoit là une partie de erreur, qu’en jurant par le Ciel et. par la Terre, 7. Re pensoient pas attoucher le Nom de Dieu., Instit. (1541), 1H, p. 142. — Chassons te petulence de chien, laquelle peut bien ab-yer de loing la justice de Dieu, mais ne /a peut oucher. Id., ib., VI IL p. 508. — Mon intention pas esté dattoucher —vostre —honneur, ne dimi-er la reverenee que tous fidelles vous doyvent rter, In., Lettres> 634 (XII, 65). Attaquer. — Je n’attouche point icy les vices s personnes, mais seulement le mal qui est en ciné en leur institution. CA.Lvnibi, Instit. (1560), V. 10. Atiouciter à. Toucher à. — [Des ndes] qui soient dignes dattoucher aux levres ermeilles du noble enfant Royal. LEMAIRE DE ELGES, Muer., I, 25. Arriver à. — Mon Medecin, „ me remonstra e ravois deux grands ennemis à. combattre, importunité de Phyver, à lacpaelle nous estions r le poinct d’attou.cher, et l’ancienneté de mon age. E. PASQUIER, LetiPeS, XXII, 9. Être proche de. — Pource que nostre. infirmité’attouche point à sa haultesse, la, description ai nous en est baillée se doibt soubtmettre à estre capacité pour estre entendue de nous. CAL IN) Instrt., VIII, p. 511). — Ne te plains pour au ! ruy, Mais pour toy seul, si tu sens quelque ennuy, ; ar plus qu’à nul on attouche à_ soyrnesme. O. DE IAGNY. s SOUSFirw, Si 156, — A mesure que les ; ientils-hornmes ou Grands Seigneurs attou-hoient par la necessité de leurs offices de plus ries à la personne du Roy, de tant plus estoient is requis et honorez, E. PASQUEERk Reeherch„es„ I, U. ttre uni [par la parenté] à. — Nous sommes ap-lellez ses enfans, combien que nous ne luy attou hons point de parentage charnel. Calvin, Instit., I„ p. 605. — N’est-ce pas grand cas qu’en nostre emps se soyent trouvez des medecins si trans-iortez d’avarice qu’ils n’ont point eu honte de iulieiter ceux qu’ils pensoyent,.. combien qu’ils le leur attouchassent d’aucun degré de parenté, ie les faire héritiers ? II. EsTIENNE., Apo.t. pour » irer, , ch. 16 (I, 313). — D’où vient ceste amitié ?, ,..uy attouchez-vous en quelque chose ? — Je suis Juin parent, LARIVEY, ks Troniperies, V. 5. Parvenir à. — Devez c.hoisir dame… de grace t jugement tel que… cela vous imprime et fasse Agnolstre l’excellence d’amour, ensemble le bien lui en vient : attouchant par son secours jusques ru principal degré d’honneur qui faict eternelle nent reluyre la vertu des hommes. Les Comptes lu Monde adventureu..x, 52 (-11, 154)., Porter atteinte à. — Les blasphemes qu’ils des-mrgent contre le ciel n’attouchent point à Dieu. =m’ALVIN, inStit., I. XVTlio3. Avoir de Ilimportance pour, importer à, con-*mer. — Le sang humain est le plus partait ou-nage de Nature en nous, en tant" (ibn attouche —lour accroitre la jeunesse deperdue. ANT. DU liefOULIN, trad. de B.OQUETAILÉADE, i Vergti de a Quinte Essence, p. — Ceux qui ont leur ioroscope au Lyon, sont souvent empeschez de Jlusieurs affaires, lesquelt bien souvent ne leur ittouchent en aucune chose. Id., trad. de J. n’IN Astrologie Naturelle, p. 209. — Nul des Evesques d’Orient, ausquels l’affaire attouchoit beaucoup plus, n’y repugnoit CalvinI. I nstit„ IV, vu, 15. — Eu la personne de celuy ou celle à qui nous parlons, nous taxons ou louons Ies autres aussi à qui attouclie le faict duquel nous _parlons.. H, ESTIENNE, COrifOrereilé, L. 1, eh. 2. — Ils seront grandement attentifs à Iuy, s’il leur promet raconter choses grandes, necessaires, qui leur at-touchent, ou finalement qui leur sont utiles. F. BRET1N1 trad. de LuciEN, Comment il faut es crire Line imoire, 53. Appartenir à. — Quant aux princes du sang, auxquels il attoucholt principalement de resta-Mir —l’ordre accoustumé, ils estoyent si Iasches qifils n’avoient esgard ni au public ni à leur par ticulier. RENIER O E LA_ PLANCII.E., I1it. de l’Eqat de France. I, 4. Avec certains pronoms personnels compléments, il est impossible de voir si 1e verbe est employé comme transitif ou comme intransitif : Toucher, étre proche de. — Il ne faut trouver trop estrange que, non seulement les Grecs, mais aussi quelques autres, qui nous attouchoient de plus prés, confondissent sous ce nom de Gaulois les autres peuples qui despendoient de la gran deur d’eux [les Gaulois]. E. PASQUIER, Rech-er ches„ 1, 3. — Si nous eussions employé… au recouvrement des pays qui nous atto-uchent et sont de notre ancien estoc tout l’argent qu’avons des-pendu en la recherche de ce Royaume de nous separé, et de mœurs et d’un long entrejet de chemins., il nous en fust beaucoup mieux pris. Id., ib., VI, 29.. Être uni par la parenté, par alliance. — Le meurdre commis en la personne d’un parent l’astre ou allié est crime beaucoup plus horrible que celuy qui seroit commis en la personne d’un qui ne nous attoucheroit point. H. ESTLEDINE, Apol. pour lier., ch. 18 (I, 375). — Ne trouvez point estrange si moy, qui ne vous attouche d’aucune parenté, me soucie et me mesle de vous. Mori-rAuGNE„ Lettres (1V1 319). Concerner, importer à. atteindre. — Notons que Moyse n’a point parlé pour son temps seulement : mais qu’aujourd’huy ceste doctrine nous attouche autant ou plus que jamais. Calvin, Serm, sur le Deuteriii 69 (XX_VII, 7), — Mon sort ne vous attouche„ et pour vivre en servage N’encourrez comme moy ny honte ny dommage. G-A.R.rif’En, Mare Anloine, 667. — La generahté des propos qui furent tenus auroit elle bien peu attoucher à vos tre particulier ? CH ou È. REsi 2° Ma tinée, p. 59. eattoucher. S’attaqu.er. — Non que par cette derniere espece ce grand et sage Philosophe vou-lust bannir de nos consciences les prieres mais il s’attouchoit à ceux qui pensent toute meschan-ceté leur estre permise, et en estre quittes par une chintagrée exterieure des prieres, E. PAS QUTER, Recherches, III> 8.

Attour, Attourer, Attourner, v. Atour. Atourer, Atourner.

Attracteur (subst.). Celui qui attire. — Veistes vous one meilleur interpreteur En une chaire, et plus doux atracteur ? J. BoucluT, Lettres familieres du Traverseur, 68. (Ad.j.). Qui attire. Fém. : Auractrice. — Nostre boire et manger… estant attiré par la vertu actractrice du ventricule. AmBa. PARÉ, Introd., ch. 6. — Par la vertu attractrice de la rate, In., ib. —)teste maintenant la division des [parties) naturelles, qui est en nutritives, augmentatives et generatives, distribuées derechef aux attractrices, universelles et particulieres, retentrices, concoctrices„ distributives, assimilatives et expulsives. Id., L L — D’où provient sa vertu m.otrice et expultrice, relative à l’attractrice du nez. Les Fan fares dee Roule Bontemps, p. 93.

Attractif. Qui attire. — Quelques joyeuses nouvelles, et paraventure atra.ctives à concupiscence que l’on y ait dit, si n’ay-je veu ni :.t cogneu aucun acte, aucune parolle„. qui doyve estre blasrnee. LE MAçori, trad. de BOCCACE, Deea meron, X. 11/ — Par signes (qui en amour sont incomparablement plus attractifz, efficaces et valables que parolles) le tira à part en sa maison. RABELArs, III, 19. — Mais ta parole est, douce et attraitive. Cil.. FONT-AINE le5 xxr Epistres erOviDE, Ep.. 16, p. 300.. — Amy, noz pieds sont volans… Et noz regards violans. Les plus attrai-tifs qu’on.sçache. FORCADEL, CEUQ. po., p. 59. Qui cherche à tromper. — Dont plusieurs gens, miserables, cbetifz, A leur prochain serchans tousjours debatz, Seront repris de ces gens attrac-tifz., Et longuement ternis entre leurs las. « inch Poés. franç., VI, 37. — Puis que tu es seul participant du bien et du beau de ta femme tel qu’il est, qu’as-tu que faire le publier et faire tomber au desir et concupiscence de ce monde si attractif ? E. PASQUIER, le Monophile, L. II (II, 766).

Attraction. Action de tirer tie laitl. — La vache ne se veut qu’avec grande difficulté’laisser traire sans le veau, ains luy lasehe tousjours libe-ralement le laict duquel ayant sait la premiere attraction., le demeurant est reservé pour les beurres et fourmages. O. DE Smuiss, Théâtre d’Agric.., IV, 8.

Atraicte. Action d’attirer. — Ilz [les Romains] sont venuz d’une infamie retraicte Nommée Asylle, ou par publique attraicte Le premier Roy Romulus recevoit, Comme en franchise, et de mal conservoit Nobles, rusticz, meurtriers, larrons infa.mes. J. BOUCHET, Epistres morales du Traverseur, I. iii, 4.

Attraicter. Traiter. — Sera en °tiare la sage femme sonigneu.se d’entendre le vouloir de son mary… ne extorquera ne demandera de son vouloir aucune chose oultre son gré, ne aussi le pour-suyvra pour le irriter ou attraic ter durement. P. DE CHANCY, Instit de la femme ehrestienne, II, 5.

S’occuper de, travailler à. — Car nesung venIt d’excés sonner retraicte, Parquoy rigueur de justice attraicte Ruyner ceulx de justice repris. CR.E TIN, l’Apparition de Jaques de Chabannes, p. 1S4.

Attraicture. Action d’attirer. — Car qui bien voit ta vifve pourtraicture, Il s’aveuglist de premiere attraicture. COLIN BUCHER, Poesies, 239.

Attrainer. Traîner, entrainer. Je te confesse bien que le fleuve de Seine A le cours grand et long, mais tousjours il attreine Avec soy de la fange. Ro N SARD, PŒineg, L. 11, Discours à Jean Motet (V, 211 — Le Nil Dessus les campagnes hases Au flot de ses eaux escoulees Attraine son limon fenil. Ri. Belleaue les Arnwes des Pierres precieuses, l’Enierau, de. — Un banc estoit de sablon amassé, Voisin du bord où Francus fut chassé, Haut de falaize et de bourbe attrainee. RoNsARD, Francia& L. Il (Mt 49). — Leur camp, peu à peu se dressant. Alloit de jour en jour en forces ancToissant, L’un soldat menant l’autre, ainsi qu’un flot atraine Un autre flot poussé d’un autre qui le moine, P. DE BRACJI., Fontes et Mesi., L. I, Monernachie de David et Goliath. — Le long des murailles de Veron… est


assise une fontaine… dont Peau belle et claire s’escoulant çà et là avecques le gravier qu’elle atraine, se conglutinant avecque du bourbier et de la mousse, se transforme en pierre. E. Pasquier, Recherches, IV, 29. — Les rames au tirer semblent tolites sous l’eau, A courbette glissante etraina.nt k vaisseau.P. de Brach, Imitations., Olimpe, 77 vo.

Entraîner de force. — Ils ta.schent de tout ce-cher par hypocrisie jusques à ce que Dieu les trame par par force, et qu’il les amene jusques à leur derniere condamnation. Guiv[N, Serm, sur la Passion, 2 (X LVI, n5). — Un gros brochet dans la nef on attraine. BUTTET, 1’Amalthee, 116. — Un brigand… s’il trouve un homme en desarroy, il le pille, il le fouille, apres l’avoir a ttrainé et luy avoir coupé la gorge, eu ne peut autrement, ie voila bien eschappé, ce luy semble,. d’autant que personne ne le voit. CALviN. Serm. sur l’Epetre aux Ephesie.ns, 36 (LI, 698). Cerbere selon les poetes est. un chien ayant trois testes, lequel garde les enfers et disent aussi qu’il en a esté attrainé dehors par Hercule. M. De la Porte » Epiiheles, 70 vo. — Mais ce-pendant cote Diane brave Dessoubs sa loi tiendra l’Amour esclave : Et vous —verrés dans son char triomphant Des-soubs ses pieds attrainer cet enfant. P. DE BRACH, Masquarade du Triomphe de Diane. — Ce fameux Alcide… Qui Cerbere attraina., monstre trois fois testu. H. GARNLER, Marc Antoine, 1211. — Non, jamais tel plaisir n’entra dans mon courage… Que quand, mon cher Hector apres quelque victoire Rentre dedans ces MIIPS plain d’honneur et de gloire, Quasi comme en triomphe, attrainant apres soy Cent Genscla.rrnes captifs encor pasles d’effroy. Monchrestien, Hector, V, p. 57.

Entraîner dans la chute, dans le malheur. — Puis je vay redescendre, attrainant dans Pabys-me Ma femme et mon enfant, devaiez par mon crime. R. GARNI, Hippolyte, 2141. — Une ef-frontee qui n’a d’affection que ce qu’elle fait semblant pour attrainer les miserables à perdition. BEROALDE DE lirIE.RlilLLE, Voyage des Princes for tunez, p. 627.

Apporter, faire venir. — Une aultre y a qu’on dit porte Chartraine, Par laquelle moult. de biens on attraine En la ville. Âne. Poés. franç., VIII, Quel eiecle encor’ne porte tesmoignage Du Roy congneu par le surnom de sage ? Qui attraynant des plus barbares lieux L’or, et Par-gent, et le bois precieux. Elaboura d’estofe et d’a.rlifice Du temple sainct le superbe edificeDu BELLAY, Hymne chresden. — Du profond des forests ils attrainent aux villes Cerfs et Daims et Sangliers ; sans rets ny hameçons. Et sans mouiller la pate, ils prennent les poissons. PASSERAT, la Divinité des Procès. — (Fig.). Il n’y a que Pau-dace humaine Qui face que le Ciel attraine L’heur et le malheur se suivans. trop ELLE, Didon, 1 (1, 161.0.-0 piteux liet mortel I o que d’horrible rage Le Soleil à ce jour attraine sur Carthage I Id. ; ib., V (I., 2261. — Puissent les jours ombreux pires maux atreiner, Qui puissent rengregez au double te germer. BieFr Poeirbes, L. III (II, 115).

Attirer. — Quand nous aurons bien extravagué, Dieu nous sçaura bien attrainer à soy. CALvN Serm. sur l’Epitre aux Ephesiens, 28 (LI, 605).4 — Ceux qui..+ ouvrent escolle publique pour apprendre aux simples toute sorte de dissolutions, d’oultrages, d’impiétés,.. et y attrainent les moins adviséi par grands troupeaux. PH. DE MARNI X, COrreSp. et Meslanges, p. 4-64— Entrainer, amener. — Si quelque fois par la conduite de ces choses et adresse. nous sommes atrai-nez à considerer que c’est de Dieu… incontinent nous retournons noz resveries. Calvin, Instii. (1560, I, v, IL Conduire, mener avec soi. — Il alloit irritant ces nations exprés Pour nourrir une armee, et s’en aider aprés Contre le nom Latin, rattrainant aguerrie Dans Rome pour ravir sa belle seigneurie. R. GARNIR, Cornelie, 1187. — Vous sçavez qu’il est mort En cornbatant pour vous sur PAra-bique bord, Lors que le roy d’Egypte, attrainant son armee, Jusqu’à l’Eufrate entra par la terre Idumee. Id., tes d ruipes, 1130. (Fig,).. Amener avec soi, après soi, comme accompagnement.. comme conséquence. —1e vray thresor est le contentement, Non les grands biens qui n’attrainent qu’envie. Ronsard, Odes, II, 4. — Heureuse cent foys la science Si pour. en faire experience Tant de douleurs, tant de travaux Waccompagnoyent l’humain courage. Et si el’ifattrainoit la rage D’un abysme infiny de maux. TAHUREAU, Premieres Poesies (I, Parquoy il ne se faut pas esbahir si /a fin n’en attraine avecques soy qu’une infinité de folies. Id., et DicEl. du Democritic, p. 44. — Tu diras que nichasse attraine aveulies elle Tousjours, pour sa compagne, envie, haine, querelle. Ronsard, Hymne de l’Or 117, 347), —Tu ameines la nuit, qui dessous ta conduite Un paresseux repas at-traine pour sa suite. BUTTET, Epithalaine, p.383i — Aussi bien une vieillesse Nous menace sur le port, Qui, toute courbe et tremblante, Nous at trane La maladie et la mort.. R. BELLEAu, la Bergerie. ire (I, 21). Et Et bref le trop escrire et la trop longue estude At trahie soy une grand’servitude Pour travailler le corps, In., , Ojecours de la Vanité, ch. 12 (II, 294). — Mais j’ay peur que ceste cousine Ceans Wattraine aveeque soy, Sans y penser, je ne sçay quoy. Id., la Reconnue, 1, 3. — Voila les incommoditez et malheurs qulattraine.nt les riches. Les paouvres sont mesnageres, doulces et oheissantes a leurs maris. il. DE CAIIA1CNts, l’Avaricieux, II, 5. — Les querelles et dissentions at-trainent quant et elles les larcins, meurtres, vio-lemens. N. DE MONTREUX, ler Liv. des Bergeries de kir ulielte, au Lecteur_ S’attrainer. Se laisser entraîner. — Ceux qui ont mesprisé /es advertissemens du sainet Esprit se sont transportez en tant d’heresies qu’ils se sont attrainez en perdition, voire sous couverture de pieté. CALvIN, Serin+ sur la prerniere à Timo thee, 29 350). Attraire. Attirer, faire venir. — Le droit canon de ce ne se veult taire, Veu qu’il deffend en leur maison attraire Quelque femme, pourveu qu’el soit de mise. GRENGORE, les Folks Entreprises (I, 87). — Il en y ha encore s une autre [cause] trop plus grande et plus necessaire… la.-quelle nous ha cy attrait. LEMAIRE, DE BELGES, Schismes et Conciles, 2e partie (Il I. 281.). — Teutoniques, Cimbres, Tigurins et. Ambrons assaillirent par trois jours continuelz le fort des Romains, pour cuyder les avoir, ou attraire aux champs, et donner la ba.taille. Id., Illustr., Ill, 1 (II, MO). — L’un dit Escry ; l’autre dit NiE.-cry point.. » Puis l’un m’attraict, puis l’autre me reboute. Marot, Elegies, 1. — Et de son bec il sçait… Tromper, seduvre, et en ses laqz attraire Les cueurs rem.plis d’aspre severité. ID, , Z Amour itigitif de Lucien. — Incontinent, Prince, j’euz esperance Qui1 seroit bon devers toy Se retraire, Qui tous enfans de Vertu veulx attraire Pour de-corer ton palais sumptueux, Id., Epigrainmes, 156. — Je dy que c’est chose tressalutaire D’es. tre en ennuy et en desconvenue, Veu que par là à luy nous veult attraire Dieu tout puissant, Id... k Riche en pautfreté. — L’Oiseleur sema tout a.uprés Des grains pour les oiseaux attraire. CoRnourr, Fables d’ÉsopE, 119. — La fleur qui le sommeil attraict. DL BELLAY, 13. — Il ne le reit pas tant pour rebuter que pour attraire les estran-gers, en leur donnant asseurance par ce statut d’y pouvoir a_cquerir droit de bourgeoisie. AHYOT, Solon, 24. — Mais voudriez-vous que j’en prisse une [femme] Qui nie fust tousjours importune ?… Qui rebuteroit mes amis, Qui attrairoit nies ennemis ? Baïf, k Brave. III, 1. — Ses yeux estoyent d’une force contraire. L’un gracieux et l’autre furieux, Deux yeux (je faux, mais deux astres des cieux). L’un pour chasser et l’autre pour attraire. Ronsard, le ChariÉe (II, 63). — Juge quelles se-rayent nies ardentes fureurs, Si la main qui me pousse apprenait à eattraire, AuBIGNÉ., le Prim.-tem.5., I, 5. A fin qu’elles apparoissent plus belles, et. attrayent les marchans. F, BRETIN, trad. de Lucien, la Vente des Vies, 1. — Cependant ses bea_utez ne cessent point d’attraire Et d’enchainer des cœurs en ses mains s’enfermans. BERTAUT, Stance$, p. 320, —L’Empereur le voyant indignement traicté par le Roy desiroit l’attraire à soy, et luy donner en mariage Madame Leonor sa sœur, E. PASQUIER, Recherches, VI, 12. — Comme un crieur public à l’encan sçait attraire, Sous ombre de profit, la tourbe populaire, Pour luy faire acheter les meubles des def-funs. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Ail poetique, III (1. 112). — Par fois on peut donner pour les galands attraire. A ces peins presents je ne suis pas contraire, POUrVell que ce ne soit que pour les amorcer. REGNLERe Sai. 13. Amener à faire ou à subir qqch. — 0 noble Paris Alexandre, ton doux prier ha je ne scay quelle vertu latente, beaucoup plus forte dat-traire un courage à ses fins que la pierre day-niant nha de tirer’acier.. LEMAIRE DE BELGES, I, 24. — Tu ne veulx pas que negligence on hante. Et si as faict mainte chose attrayante Le cueur des gens à oysive paresse. MARCIT, Oraisons, 1. — Il n’a autre cause que sa bonté, laquelle quand elle serait seule nous debvroit amplement suffire à no gjg atraire à son amour. CAL VIN, I.. p. 12. — ilz les attrayent à delices charnelles, et les font retomber aux concupiscences dont ilz slestoyent retirez, In., Contre les Libertins, ch. 2 (VII, 155. — Quand premier il [l’Amourj surprit nies sens de sa fureur, Il se lit gracieux, mais c’estoit pout m’atraire A mille cruautez par une douce erreur. Baïf, l’Amour de Francine, L. IV (L241)., — Si est ce chose utile et bonne, à mon advis, d’attraire par tous moyens les hommes à. bien faire. Amv OT., Vies des Hommes illu-sires, aux Lecteurs. — Vous en attrairez d’autres à vous venir courir sus : car ilz vous auront. en mespris quand ilz vous sentiront si faciles dolnpter. TebuerhU-S3 — Les flatteurs de Caesar… mettoyent la nuict des (badernes sur les Lestes de ses statues, espera, ns par ce moyeu attraire la commune à l’a, ppeller Roy. Ii, Brutus, 9. — semble qu’un contraire eschange De plaisir ou de passion Nous punisse par le contraire Du bonheur qui nous vient attraire A surime nostre affection. R. Belleau, la Bergerie, 1re Journ. (I, 257). — D’un astre il (Dieu] prit, pour vostre ceil, la clarté, Et de pur or fit vostre chevelure, Bref il portrait en vous sa pourtraiture Pour nous al.-traire à Voir sa deitéJean de la Taille, Sonnets d’amour, 6, — Lon doit attraire et amener les enfans à faire leur devoir par bonnes paroles. AmYor, Comment il faut nourrir les enf ans, 12. Qui sça.uroit par son art bien au vif vous por-traire… Le pourtrait achevé luy sembleroit si beau Qu’il pourroit l’ouvrier mesme à son amour attraire. PASSERAT, Sonet à Mme de Roissy (H, 152). Charmer, séduire, La vie presente ha tous-jours force delices pour nous attraire. Calvin, Insiit., XVII, p. 812. Comme as tu peint, De-nisot, ce portrait, Contrefaisant tant au vif cest atrait, Qui dans son mort atrait de force vive. Baïf, Amours de Meline, L. I (I, Avec ce qu’il [Marcellus] estoit de doulce et humaine nature, encore avoit il une grace de sçavoir attraire et gaigner les meurs des personnes par courtoisie. Amyot. Marcellus, 10. Il usa de quelques habilitez et subtiles inventions pour les gaigner etat. traire. Id. Sertorius, 11. Ce n’est que piperie et mensonge que toy [Promesse], Que fard, que vanité et, pour les cœurs attraire, Tu penses d’une sorte et parles au contraire. Ro NsAaD, Ele gies, 21 (IV, 123). Ou si ces beaux presens n’ont pouvoir de Pattraire. Trouvez, je vous sup-ply, dans ce marin repaire. Quelque nouvelle plante, ou quelque bonne odeur, Pour adoucir mon mal et guarir ma douleur. R. BELLEAu, ia Bergerie, 2e fozen., ks.Pescheurs (II, 57). Celle • qui fut promise au Troyen pour salaire, Cause du long debat si souvent rechanté… N’avoit tant d’hameçons pour les hommes attraire. DESPOR • TES, Cleonice, 35. 11 a falu que Petrarclue, ayant ici besoin d’un beau mot et bien choisi, le soit venu emprunter de nos Itommans, qui disent Losenger, pour Decevoir, ou pour le moins attraire • par blandissemens et flatteries. H. EsTIENNE, Precellence, p. 262. Sa liberalité et magnifi • i cence, qualitez qui attrayent plus les estrangeN que ceux lesquels, estans subjects des Princes prodigues, sont contraints fournir à leur outra geuse despense, servit beaucoup à cacher ses autres imperfections. FAucnEr, Antiquitez, V. 5. Gagner par séduction. Il alloit attraiant et gaigna.nt la grace des autres particuliers capitaines par tous moyens de caresses, honneurs et presens. Amyot, trad. de DIODORE., XV, 3. Aussi est-ce chose qui attrait grandement la grace du peuple, que d’endurer patiemment une injure ou une cholere de celuy qui commande. Instruct. pour ceux qui manient affaires d’Es tat, 22. Prenant toutes les petites villettes et bourgades, il laissoit aller sans payer rençon tous ceulx qu’il y prenoit prisonniers, esperant par ceste gracieuseté les gaigner pour luy attraire tout le reste du pas. In., Brutus, 30. Il fut receu d’un bon accueil, tant il alma de grandes parties qui attrayoient à soy uns et autres. E. PASQUTER, Recherches, VI, 17. Un abisme en attrait un autre. Proverbe cm-ployé pour exprimer l’idée de tomber d’un mal dans un autre égal ou pire. Comme un abysme en attrait un autre, aussi ces Deputez, tombez d’une fievre tierce en chaud-mal, demandent une chambre au Roy, qui soit composée de vingt-quatre Juges. E. PASQUIER„Lettres, X111, 3. Comme un abisme en attrait un autre, aussi estant tombé en ce premier desarroy, il se choisit de là en avant la Fin pour son principal confident. Id., ib., XVII, 4. • Attraire (subst.). Action d’attirer. Science ainsi leurs mains [des peintresses] proportionne, Qui puis trente ans gaigna par son attraire Et feit 4 flourir Marie MaIlMiOnne, LEMAIRE DE BELGES, la Couronne Margaritique (IV, 159). Attrait 1. Action d’apporter. Je… feiz retirer a part en ung coing les precieux marbres des-quelz javoie fait’attrait et la preparative pour si noble euvre. LEMAIRE DE BELGES, Lettres (IV, 399). Se, Madame, on vous a rapporté feable-ment ! industrie, la conduicte et lexploit dont jay usé à l’attrait de vostre marbre, on pourra bien conjecturer se je suis tel que josasse entreprendre et achever plus grands choses. Id., ib. (IV, 405). Attrait 2, Y. Traie. Attraitif, y. Attractif. Attrament, v. A trament. Attramper, v. Attremper. Attrapard. Qui attrape, qui dérobe. Tu ne te troubles pas De voyr ces larrons attrapars Vendre et achepter benefices. Sotties. II, 343. Attrape-deniers. Moyen d’attraper de Par-gent. Il ne voit pas entre nous les attrape-deniers dont il parle, desquels il voudroit bien te nir la clef sans registres. Calvin, Reforrnation contre Antoine Cathelan (IX, 131). De la peni-tence ils en gazouilleront tant et plus, et ce mot trottera tousj ours en la bouche des prestres et des caphars : mais ce leur est comme un attrape de niers. Id., Serm. sur l’Harmonie Eoangel„ 40 (XLVI, 497). Regardons un peu combien il y a de mestiers au monde qui ne servent qu’à corruption, et qui ne sont qu’attrappe-deniers, comme on dit. ID„ Serm. sur l’Epitre au m Ephe siens, 31 (LI, 639). Attrape-rainault. Procédé hypocrite et trompeur. Aucuns conseillers disoyent que c’estoit un attrape-minault. Aussi cest édict, ny les promesses susdites ne retardèrent nullement la Re naudie. REGNIER DE LA PLANCHE, Hie. de i’Estat de France, 1, 117. Attrapeminon. Homme hypocrite et trompeur. Je ne suis moins affectionné vers mes confrères que justement irrité contre les actions odieuses de ces attrape-minons. Var. hist et lia., VI, 256. Attrapeur (subst.). Celui qui attrape. Car la plus seure a bien crainte et grand peur De se trouver devant tel attrappeur. Marot, l’Enfer. (Adj.). Qui attrape. Voi, pere, voi comme est forte et friande La fauce glus de ce monde pipeur, De quel sucre il nous afriande Autour de son piege attrapeur. J. DOUBLET, Elegies, 10. Attrapoir. Piège. Ils dressent donc de tels attrapoirs… où quelquefois des Ours ont esté prins. THEVET, Cosmogr., IX, 8. Attrappe. Procédé pour attraper. —11 n’avoit rien : mais il s’est gouverné en telle sorte qu’il en a bien amassé. Et comment ? Ho, il avoit bonne attrappe et quand —un homme estoit tumbé en ses mains, il faloit qu’il luy laissast du poil, s’il ne luy laissoit la peau du tout. Calvin, Serin, sur l’Epitre aux Ephesiens, 34 (Li, 674). Attrappe-deniers, Attrappeur, Nr. Attrape deniers, Attrapeur. Attra.yable. Attrayant. Fleur de parfaites mœurs, fonteine de beauté, Qui teniez dans vos eaux des miroirs attrayables. VAUQ1TEL1N DE LA FRESNAYE, Sonets sur la mort de Madeleine d-e Bailleul, 33. Mais, doux Ronsard, ny du terris La trop fascheuse inconstance, Ny des amis Vat-tendans L’attrayable souvenance N’ont encore le pouvoir Dehors des chams te ravoir. Baïf, Poernes, L. III (II, 129).

Attrayamment. D’une manière attrayante. Elle a le regard plaisant, et si sou bsrit mignarde ment et attrayamment, F. BRETIN, Devi9 des Dieux, 20. Riant joyeusement et attrayarn ment. Id., ib., Devis amoureux, 6.

Attrayant. Qui attire (au sens propre). Ses ondes sont attrayantes, ayant des —bouillonne —mens tresdangereux, qui engloutissent ceux qui se baignent pres de ces contournemens d’eau. TusvET, Cosniogr.., VIII, 6. Le fer touché de l’aymant, sans avoir ni l’aymant ni sa nature, ains seulement sa vertu et qualité attrayante, ne laisse pas de tirer et s’unir un autre fer. St FRANÇOIS DE SALES, Amour de Dieu, II : 20. (Fig.). Qui tire à soi, avide. Dieu… a voulu empescher la convoitise des riches. Car nous savons que nos yeux sont attrayans, et chacun sera aigu pour son profit. Calvin, Serin, sur k Deuter., 189 (XXVIII, Attrayement. Attrait. Tous attraymens de volupté secrette Tirans les cueurs d’avecques toy rejette. DES PÉRIERS, Les Quatre Princesses rie ie humaine (I, 120). Quant aucuns hommes se voyent surpris par leur loquacité, dances, doulx regardz, entretenemens et attra.yemens des filles voluptueuses, lors ilz regrettent leur follie. P. DE CHANGY, Instt. de la femme chrestienne, I, 16. 11z vivroient en plus grande severité, si leur fort estoit un peu esbigné des plaisirs et attrayernentz de la cité. E. DE LA PLANCHE, trad. des Cinq pre miers livres des Annales de TACITE, L. IV, p. 132. Ceste maniere du chant des Pseaumes qui es-toit tant grave et venerablem a esté changée en des chants du tout obscenes et en attrayemens de toute vanité. TH. DE BkzE, Psi de David, 150, Argument. Attrayner, Attrelner, y. A ttrainer. Attrempanee. Mélange tempéré [du chaud et du froid]. Les aucuns [des vents] tendent à chaleur, les autres à froideur, et les autres à attrem pance. LEMAIRE DE BELG’ES, RIUSIP., I, 22. Certes après que humeur de froid esprise Et chaleur aspre ont attrempante prise, Produisans sont, et conçoivent et portent, Et de ces deux toutes les choses sortent. Marot, Liv.. I de la Meta morph. Action de modérer, de tempérer par un mélange. Il lui estoit permis de moderer la fureur du vin par l’attrempance de l’eau. LE CARON, Dialogues, L. I, Dial. 4 (148 ro). Tempérance, modération [morale], modestie. Limpetuosité de jeunesse ha rompu en toy les iacz dattrempance et moderation. LEMAIRE DE BELGES, illllStr., I, 26. Vivre te fault en attrempante De chasteté prens la ceinture En te regIant par abstinence. Arec. Poés. franc., I, 213. Je congnois sa modestie et attrempance estre si grande qu’il ne desprise aucune maniere de gens tant que adulateurs et flateurs. SEYSSEL. Hist. de Lys XII, p. 7. Linnocence et attrempance de sa vie effaçoit et estaingnoit toute la calumnie et malice de leur accusation. Id., trad. d’AppIEN, Guerre Syriaque, ch. 5. En memoire… des III ! Vertus Cardinalles, qui sont Justice, Force, Prudence, et Atrempance. G. TORY, Champ fleary, L. 1I, 20 vo. —lia î doulce arnye-1 ayez bonne atrernpance. Ne vous courcez, voyant ma doleance. Anci Poés. franç., I, 112. D’icelles donc vient la première en dance Celle vertu qu’on appelle Prudence ; Et la seconde est Maenani-mité ; Puis Attrempance à son pas limite S’en —vient après. DES PÉRIERS, les Quatre Princesses de vie humaine (I, 114). Dieu veut qu’à nostre boire et à nostre manger il y ait honnesteté et at trempance. Calvin, Sem, sur le Deuter, , 91 (XXVII, 293). Il dit Qu’il sait que c’est d’abonder quand Dieu 1u3.7 a donné largesse et plus qu’il ne luy faut, qu’il ne se desborde point pour en abuser en usages superflus… mais qu’il en use en toute attrempance et mesure. Id., ib., 181 (XXVIII, 706). Celui qui ne peut endurer Un ennui sans le moderer D’une atrempence meure et sage, Coulant à tout desir volage, A peine d’un homme parfaict Ha-il seulement le portraict. TAHUREAU, de k Constante de l’esprit (II, 210). se conforment d’eulx mesmes en amitié, charité et concorde, avec attrempance et justice les uns envers les autres, à une vie irre-prehensible et veritablement heureuse. Amyot, Numa, 20. Et ainsi que la volonté fust conforme du tout à la reigle et attrempance de raison. Calvin, Instit., I, xv, 8. La prerniere, qui est sobrieté, signifie sans doute tant chasteté et at-trempance qu’un usage pur et moderé de tous les biens de Dieu, et patience en povreté. Id., ib., III, vii, 3. Je hay que telle humeur les rende en tout ardans, Bien qu’ils soyent deg-uisez d’une attrempance Vaifle. JOD ELLE, Contre les ministres de la nouvelle opinion (II, 139). Justice contient Patrempance, Qui bien toutes choses dispanse, Reglant nos violens desirs. Baïf, Poemes, L. IX (II, 434). Soit qu’une atrempance louable Et ta rare sobrieté Te rende sur tout. venerable. Id., Passetems, L. V (IV, 428). Il y a… une espece de rnoderation et d’attrempance, dont nous avons besoing non seulement à manger en un festin, mais aussi à semondre et à convier. A.MYOT, Pro pos de table, V, 5. ray avec attrempance autrefois supporté La colere d’Achille et sa ferocité. R. GA RN IER, k Troade, 1399.Je vous conseille en vos opinions et en vos discours, autant qu’en vos mœurs, et en toute autre chose… la mode-ration et Pattrempance. MONTAIGNE, II, 12 (H, 317). Les regles, voyes et ordonnances les plus moderees sont les plus necessaires et propres à mettre du commencement en avant, à fin de faire conoistre à ceux qui ne sont que par trop farouches que pour restablir ce qui est en confusion on y veut proceder avec attrempance. LA NOUE, Disc. pol, et mil., IV, p. 111. Ceux encore qui s’y engagent tout à faict le peuvent, avec tel ordre et attrempance que l’orage debvra couler par dessus leur teste, sans offence. MONTAIGNE, III, 1 (III, 246). Soudain que nostre Roy y entra, on ne vit jamais rien de si calme au milieu de l’insolence des armes… nul meurdre d’aucun citoyen… nulle maison volée ou pillée : jamais plus de modestie ou attrempance on ne vit. E. PAS Qu’En, Lettres, XV-1, 7. Restriction. Ils voulurent apporter cette attrempance à leur Souveraineté, de ne donner cours à leurs loix, qu’elles n’eussent esté auparavant verifiées par ces trois Compagnies souve raines. E. PASQUIER, Lettres, XII, 2. Organisation bien réglée. Mais le soigneux Ouvrier… Aux globes estoilez clona contraire cours… Feit de leurs mouvements une belle at trempance. Baïf, le Premier des Meteores (H, 5). C. Attemprance. Attrempeement, Modérément [au point de vue de la température]. n faut que les choses qui guerissent celle maladie soient de leur nature chaudes et humides attrempérnent. ANT. rel.F MOULIN, trad. de ROQUETAILLADE, k Vertu de la Quinte Essence, p. 121.

En tempérant par un mélange. Enfant, se tu boys de fort vin, M.etz-y de l’eau attremperrient. Anc. Poés. frane., I., 189. Avec tempérance, modération. Buvez, mangez atrempernent. Trop boire et rnengier nuyd. au corps Et à rame. GRINGORE, S Loys. L. I I1, 14). Force, voyant qu’à toute adversité (la cinquième Vertu] Resister sçait, et qu’en felicité At-frempement se maintient sans excès Ne cherche rien fors d’icelle l’accès. DES 1 :).RJERS, ks Quatre 41 Princesses de vie humaine (I, 129). LesqueIz le priolent tresinstamment d’espargner sa vie.., et de s’exposer desormais plus attrem.pérnent et sai gement en peril. BUD "Festif. du Prince, ch. 42. [Platon et ses discip]es] regardoyent seule’ment s’il useroit modereement et attrempeem.ent de sa fortune. AMYCITi Dion, 52. Avec canne. Or considere meurement et ai-irem.pément ton affaire. LEMAIRE DE BELGES, 32. Je miserable, par longue usance de tristesse, rn.e estois appareillee et deliberee de suastenir plus attrempeement les douleurs que navoys accoustumé, Trad. de B C CA CE, Fiant.’nette (1527), eh. vi, 73 v0, atten dit à la porte le jugement du Senat sans rien changer de son visage… ains attendant doucement et ; attrempeement l’issue du jugement. Amyot, Marcellus, 23. cf. Attemprement. •Attrempement 1. Mélange qui modère Lla tem pérature]. n’esta.nt de luy rnesme ne chauld ne froid, ains un attrempernent et une meslange des deux, Amyot, DU premier froid, 15. Action de modérer, de régler. De l’Attrem _ pemen t d’Attrempance. D ES PÉRIERs„ Les Quatre • Princesses de vie humaine (I, 127). Le vivre se/on le regime de santé n’est pas de fuir totalement et abominer la volupté, mais plus tost une modération et. attrempement de voluptezb Amyot, Propos de table, IV, 1. 11 faut pour cela crucifier en nous toutes nos affections… par un perpe-fuel allentissement et attrem.pement des actions qui en procedent. St FRANÇOIS DE SALES, Lettres, • 1029 (XVI, 285). Attremperaent 2, y. Attrempeement. Attrempence, v. iittrempance. Attremper. Modérer [la température]. Les douces Naïades attrempent la froidure con • gelative… de gra.ns fleuves, qu’elles ont en Cure,., à fin que,. tu les puisses transnoer. LEMMILE DE BEL G ES, Iiibter.„ L 24, Mélanger d’eau. Leur premier vin sera bien attrempé, et. tout le reste Sans eau. GuiLL. Bou CHET, Ire Serec (I, 53. Mouiller, tremper. Ordinairement y souille un doulx et gracieux vent, qui apporte une rouie, laquelle attrempe tellement la terre qu’elle en est grasse et fertile. _A mYOTe Se.riOriee 8. Je chante, Robertet, la saison du Printemps.. Et com-rne Amour et luy, apres avoir long temps Combatu 0 le discord de la masse. prerniere, Attrempez de chaleur sortirent en lurniere. RoNsARn, Hymne du Printemps (IV, 299). (Fig..). Dedans mes pleurs attrempe ton courage, Sois pitoyable, et guaris ma langueur. Ro NSARDt Amours de Cas sandre (I, 73), • Tremper [le fer]. Je ne sçay si elles [des armes] furent attrernpees par le magnifique Mai-gret, lequel avoit bruit. qu’en cherchant. la gene-ration de l’or, ou pierre philosophale, il avoit trouvé une eau qui causoit une merveilleuse du reté aux armures. PALcss r DiSe. admirables, De la marne, p. 355. Le coutelas dont je parle estoit si bien attrempé. que l’on en coupoit les chenets eu landiers de fer, comme l’on eut fait du bois. In., ib. Les effects des eaux qui sont propres pour endurcir et attremper ! es ferrements ne pro. cedent que d’une rnatiere salsitive qui est esdites eaux. Id., ib.., Extrait des sentences principales, p. 368, Régler dans son mouvement.. A Hippocrates [l’arne estoit] un esprit espandu par le corps à N’arroi un air receu par la bouche, eschauffé au poulmon, attrempé au cœur, et espandu par tout te corps. MONTAIGNE„ II. 12 (H, 295)b Tempérer, modérer tau sens matériel]. Ayant créé le grand luminaire pour le jour, il en crea un moindre pour la nuict, affin que l’obscurité des tenebres fust encores meslee et attrern-pee par le moyen de sa clarté. St FRANÇOIS DE SALES> Sermons autographes, 61 (VII, 440). Tempérer, modérer [au sens more.Jeban de Mehun, plein de grand’sagesse, 12appelle, en termes savoureux, Brandon de Venus rigoureux, Qui Son ardeur ja_mais n’attrempe. Marot, le Temple de Cupido_ Il nous faut attremper nos passions, quand nous sentons qu’il y a par trop de fascherie et de chagrin en nous. CA IV ! N> Servit. sur k liv. de Job, 110 (XXXIV, 61t1). Nous ne pouvons attremper nostre angoisse, nous sommes tant oppri mez de dueil que c’est pitié. Id., Sdeill, Sr le Deuler„ 90 X XVI I, 277). Dieu attrempe tellement sa rigueur qu’il ne laie pas en nous punissant de tousjours faire office de pere. Id., ib., 190 (XXIX, 98). Quand il entre aux termes du Roy François Ier, duquel il avoit pension, vous reconnoistrez à l’œil qu’il commence d’attremper son stuc, et de flatter nostre France. E, PAS QUJER, Recherches, I, 2. Quel juste pretexte de commandement peux-tu usurper sur un peuple, toy qui ne peux gaigner aucun poinel sur ton ire, reframdre ta paillardise, attremper tes desordon-nez appetits… bref, qui ne te peux commander ? In., Pour-parler du Prince (1, 1023). Mais te voyant j’attrampe ma douleur. Am. JANITN, po, L. III, 116 r°. De voulloir du tout, comme les Stoïciens, derraciner hors de l’homme les passions, cela est impossible… Or de les sça-voir bien moderer et attremper, c’est le faict et’, Tay office des vertus moralles. RoxsARD, des erties intelleauelles et morelles (VI, 469). Ce grand Pierre Abelard… pour attremper ses plus serieuses estudes, faisoit des vers d’amour en rime Françoise. E, PAsQU1E11, Recherches, V1I, 3. Ce coup failli, nostre chef gascon [Monluc : 1.h attrempa la joye des réformés par la prise de Mont-de-Marsan. AutiGN É, Hisi. Unio., V. 14. Attremper de. Modérer par. Dieu, pour nous tenir eu bride, attrempe tous jours les joyes qu’il nous donne de quelques fasch.eries _qui sont mes lee.s parmi. CALviN, Lettres, 2786 (XIX, 412. Entant que touche vos parties adverses, donnez ordre„, d’attremper vos plaidoyers de modestie. E. PA.sQuizR, Lettres, IX, 6. Régler par. La vie des fideles doit estre at trempée d’une sobrieté perpetuelle. CALvIN, hed. Cit., 1V, xu. 18. Attremper d.. Régler sur. Il suit bien attremper la mesure des tentations a ce quil nous veult donner de forces pour les sonstenir. CALv[N., Lettres, 3139 (XVII, 685]. Attremper. Régler, mesurer [le son, la musique]. La quarte (Sirène) nomrnee Iligi attrempa toute lharmonie par le son bondissant de son tympane. LEMA1B.E DE BELGES, Iliustr., I, 29. Rossignol amoureux, qui, dans ceste ra.m.ee, Ore haut, ore bas, atrempant ton chanter, Possible comme moy essayes d’enchanter Le gentil feu qu’allume en toy ta mieux aymee. Baïf. r Amour de Francine, L. I (I, 103). — A ma piteuse voix j’attramperoy tel son Que je pourroy gagner avecque ma chanson Celle qui à grand tort. contre rnoy se depite… ID" ib. 1it. — Elle sç-ait, pour m’enchanter, Si doucettement chanter, Atrem-pa.nt sa voix divine, Les baisers de nia Meline. Id., Lb., L. Ill (1, 226). — Tousjours pleine de miel et pleine de rosee, Do qui la fueille en May reverdist arrosee, Pleine ta bouche soit, puisque d’un si doux son Tu sçais, mon cher Toinet, attremper ta chanson. Id., Egtogrue 3 (III, 20). — De ma musette, moy, fatremperoy le son, Toy tu accorderois ta voix à ma chanson. Id., Eglogue (III, 38). Composer [un. mélange]. — Ganyrnedes le noble enfant Troyen [fut estably] à exercer la charge ordinaire deschanson envers les autres Dieux : et attrempa les douces potions nectarees pour iceux servir. LEMAIRE DF. BELGES. Muer., — Prenant confusement toutes ces eloses-là., En les incorporant en un les assembla : Et puis à petit feu attrampa ce mesla.n.ge. Dont elle façonna ce derny-ceint estrange. P. DE BRA£11, Ilieru.salem„ XV1, 7 ru. Mélanger. — D’extremes maux compasse un heureux bien. Attrempe-les, tire m’en un moyen. Tel que le puisse en moins de doute suivre. BAble AnWitrS de Meline„ L. I (I, 15). S’eltreenper. Se modérer. — Qui s’atrernpe se fait content. Baïf, Mmes. L. Il (V, 8’7 Attrempé. Doux, tempéré. — Ce plaisant val que l’on nommait Tempé… Arrousé d’ea.ulx, si danix, si attrempé. Marot, Epigrarnmes, 105. — C’estoit en temps serain et. bien attrempé. RA_BE-LAIS, 1, 16, — Quant le premier jour de Pan vient au vendredy, l’yver sera constant en froideur et néges ; le printemps, de sa nature, sera bon ; Peste.attretnpé. Anc. Poés. franip„ II, O. — Quant le premier jour de l’an sera Je samedy„ l’yver sera nehuleux et obscur, avec froideur attrempé. Ib., IL 91. —Automne sera attrempé. Ib. Où il y a une union, un mélange_ — L’ocean… environne sa caste occidentale [de la Gaule] et la mer d’..Angleterre, avec le reste du Rhin, ce qui regarde le septentrion. Parquoy ceste province.., prend sa part du chauld et du froid, et est attrernpee de tous les deux. Fauchet, AndrifttiteZ, 1, 1. — Le temps souhaitable pour les raisins est de ne sentir ne _pluie ne gelee en leur naissance ; seulement chaleur attrernpee d’humidité en euri accroissement ; et chaleur, pluye et gelee en leur maturité. O. DE SERRESi Théâtre d’Agrie.„ 1.11, 7. Tempérant, modéré, sage, bien réglé, — Soit ta velocité tellement attrempée Que ton Favre n’en soit périe ne cassée. Arec, Poé.e. franç., X, 3.60..—trustas… estoit grand et. corpulent, sage, vaillant., et attrempé. LEMAIRE DE BELGES, IlluStr., 1, 11. — Son port avoit attrampé et. modeste. MICHEL WAME101SE, Complaincies de l’esclave fortuné, 33 r°. — Si attrempé tu es et continent, De toy seras content incontinent. DES PÉinurcs, tes Quatre Princesses de vie humaine (1, 119). — Toute raison bien attrempée Ne veut souffrir estre trompée Par leur mignard affolement RoPi-sARD„ Odes, V. 2 (II, 378). — Tu es tant excessif contre toute raison qu’il faut qu’on te redargue, quand on seroit le plus attrempé. du monde, encore s 8eroit-on contraint de te reprendre, voyant ton enormité. CA.LviN, Serrez sur le lio. de Job, 14 (XXXIII„ 180). —De quoy fut cause Thera,.-menes, citoyen d’Athenes, homme attrempé en tous ses faicts, et prudent en ses conseilz autant ou plus que nul autre de son temps. A mY01`, trad. de DrODORE, XIII, 13. — U composa et dressa la t’orme de son gouvernement. à ceste fin que ses citoyens devinssent francs de mieux., contens du leur, attrempez en tous leurs faicts. I. Lycurgue, 31. — Il ne monstroit ceste aspreté et ardeur de combatre qu’à la guerre contre l’ennemy seulement : car au dernc+urant ses meurs estoyent fort doulces et fort attrempees. In., — Or fut tousjours Cyrus des son jeune age de nature ardente et vehemente, et Artoxerxes au contraire plus doulx et plus attrempé en toutes ses actions. ID„ Arioserxes, 2. — Sous ce mot est comprinse toute l’integrité de laquelle. Adam estait doué pendant qu’i] jouissoit d’une droicture d’esprit, avoit ses affections bien reiglées, ses sens bien attrempez, et. tout hien ordonné en soy pour re-presenter par tels ornemens la gloire de son trea_-teur. Calvin, Instit., 1, xv, 3, — Il fut… si attrempé en toutes ses actions que jamais la teille —lité ne Iuy fit outrepasser les bornes de ce qu’il devoit. E. PASQUIER, Lettres, IV, 20. — Et tan bien atrempé courage Sort du malheur plus valeureux. Baïf, Poeffee3. L, VII (II, 322). — Ta sagesse bien attremper Ne sera du ha.zard trompee. Id., ib„ L. IX (II, 451). — Car par oisiveté l’innocence se mine, Nostre ame s’abri) lit, nostre corps s’effemine. L’homme plus attrempé se rend deli-cieux, Stupide à la vertu, au vice ingenieux. Du BARTA.S, 2e Semaine, ler Jour, Eden, p.10. — Les vieux, iv-oyans une jeunesse si attrempée et. bien instruite, auroyent plus de crainte de faillir. LA NOITE, Disc. pol. et mil., V, p. 15g, — Pour bien attrenipees qu’elles soient et en vivres et en exercice, peu ou moins s’en treuvent qui n’aient besoin d’estre purgees au bout de quelque temps. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., VIII,. 5. — [Louis VII] choisit le Seigneur de Chievres, l’un des plus attrempez personnages de son temps, pour la conduite de ce jeune Prince. E. PASQUIER. 1 ? echerches, VI, 31. — Vous me unandi’.2 qu’une fille ne perd rien pour attendre, vivant. avec un chaste honneur, entremeslé d’une sage et a tirern-pée modestie. In„ LetÉreS, XX11 10. (Jeu de mots : les copieur de la Flèche se moquent de Pierre Faifeu, qui arrive trempé de pluie). — Les copieux… commencèrent à le vous railler de bonne sorte. Maistre Pierre, disoient-ils, il feroit bon à ceste heure parler à vous ! Vous estes bien attrempé. Dzs PhliEns, Nouv. Réer., 23. Attrempé à. Combiné avec.— Entre ces faveurs, il voulut que la vocation fast la premiere, et qu’elle Fut tellement attrempee a nostre liberté, que nous la puissions accepter ou rejettera nostre gré, St FRANçois DE SALES, Amour de Dieu, III, 5. Cf. Attemperer. Attrexance — Toute la prudence et at-trexance de son Excellence… n’a.++ tant sceu faire que… elle n’ait perdu une grande partie de l’affection que lui portoient beaucoup de Provinces. Ph. de Marnix, Ecrits Fol, er hist., p. 265. — (Faut-il lire attreinpance ? Attribuable. Qui peut être attribué. — Je t’ay desja donné de semblables exemples en choses qui sont et à luy et aux autres attribuables. PoN.rus DE TYARD, trad. de l’Amour de LEON HEIMEU, Dial. III, p. 118. At-trimer (mot d’argot). Prendre, voler_ — II me respond que sa balle valoit quatre livres tournois, et que j’avois part à la concurrence de mes deniers, et qu’eussions affuré les ripa, ux, rippes et milles, et pechons, qui attrimoyent nostre coes meloterie pour de l’aubert huré. Var hist. et VIII, 154. — Là espionnions les amies, sont les poules… et. là aitrimions l’ornie sans zierver, et la gou.ssions ou fouquions pour de l’aubert. Ib., VIII,. 152. — Et me presentent un baston à deux bouts et une balle, voir… si je savois jouer du baston à deux bouts selon l’antique coustume, en disant fatrime a passeiigourd du toue, c’est-à-dire je des-roberay bien. Ib.. VIII, 156. — Selon la province que dictes estre, l’on baille le cagou qui meine pour attrimer., et apprend les tours, lb.. VIII, 161. — Le grand coesre me remonstre comme en suit : Vozis arment au tripeligourt ? Je respons Gis ; c’est parce que, quand on passe mereler, le mot c’est : dratrime le passeligourt. lb. — Nous sçavons attrimer ornies sans zerver l’artois en l’abbaye ruilante. lb., VIII, 162. — ratrirne au tripaigourd, je desrobera.y trois fois tré…s bien,.1b. Attrlpler. Tripler. — Voulant me contenter elle attriple mes peines. 1599. LA_SPHRISE. 226 (Vaganay, Deux mille mots). Attrit. Frotté. — Que le toreau lors sous le joug souspire A la charrue, et que le soc reluise, Attrit en rayes ou semence est commise. R. &Arec, trad. des Georgiquea. 36 ro (G., Compl.). Broyé, brisé. — Lors qu’il se fait fracture pres les jointures, le mouvement est_ du tout perdu, si la jointure est attrite et froissée. Aipm. —PARÉ. XIII, 3. — Si la jointure mesme a esté attrite, froissée et fracturée, comme on voit ordinairement a_ux coups d’harqu.ebuses. ID, XIV, 62. Écrasé par la douleur, profondément affligé, • Le bon Seigneur me voyant fourvoyer De telz propos, et prest me desvoyer. Posa ces motz. sur ma pensée attrite. GuILL. CRETENj l’ApparitiQn de Jaques de Chabalines (p. 141.). Attrition. Choc. — Ledit exercice laisse l’habitude du corps et la respiration et autres actions plus fortes, dures et robustes, au moyen de l’attrition mutuelle des parties qui se heurtent l’une contre l’autre. AmBR. PARÉ, Introduction, 15. — Par l’attrition d’icelle [ba]lej, frappant contre la pierre de ladite tour, Id., IX, Discours 2. — En maniant la partie fracturée, on trouve les parties des os separees, et sent-on une crepitation et attrition, ou croquement. Id., XIII, 2. — Comme dehors du caillou est tiré le feu par attrition. ID" XXV, 42. Frottement. — La pierre tirée par les moyens ey dessus, il la faut diligemment regarder pour voir si elle est en quelque endroit usée et polie ce qui se fait par la collision, confrietion et attrition d’une ou de plusieurs autres pierres.. AMI111, PARÉ, Xllore 45. Attrousser. Adjuger. — La somme a quoy ladicte ferme a esté baillee et attroussee audict Lespinasse. Texte écrit vers 1600 (G.). Attruander. Réduire à l’état de truand, de truande, jeter dans la débauche. — Femmes se-duyre et les attruander, Baptre, tuer. J. Bou CHETe Noble Darne, 27 vo, édit. de 1536 (G.). Attyrer, y. Aiiirer. A.u. Avec. V. O. Aubader. Donner une aubade, — Puis un Guilhauhne Qui aubadant a fleur de ses ans VASQUIN PuLitL. trad. de PETRARQUEe L. IV, Triomphe d’Amour, ch. 4. — Ne faisans guere autre chose que danser, sauter, courir) gambader, chanter, aubader, jouer d’instrumens. Alectork 125 ro (G., Compl.). — Cf. Badé. Aubadeur. f : elui qui donne une aubade. — Des aubadeurs et joueurs d’instrumens. JACQ. LocHER, Nef des jÉkl.s, 40 ro (01-., Aubain (subst.) : Étranger, —Voici en fin a voz yeux l’aubain Horace, qui, tout resala maintenant d’estre Regnicole de Rostre ciel, pour y fluer ses années, vient cloner le bonjour à la France. LUG DE LA_ PORTEi trad. d’HoRAcE, Epistre dedi-catoire. —Je ne voudrois donc pas que le changement de surnom fust permis, sinon és susdits ces : et quand il seroit permis, que ce fust… à la charge que ceux qui les obtiendront fussent tenus de faire finance modérée comme les a.ulbains qui se font naturaliser. TABOUROT’nne ACCORDS, Bi garrures, IV, 2. — Le mesrne Roy avoit… prohibé a tous estrangers et a.ulbains de tenir bene-lices en France. E. PASQ1.1ER1 Recherches, III> 33. — Quant à restranger de nation, que nous appelions Aulbain„ toutes et qua.ntesfois qu’il se vient habituer en France., et n’est naturalizé par lettres patentes du Roy… il peut,. disposer par donations entre vifs de ses biens… mais non par testament. Id. 1 ib., IV, 6. (Adj.). — Quoy ? Nous porterons donc le nom de François, c’est à dire de frans et _libres, et neantmoins nous asservirons nos esprits sous une parole aubaine 11e latin] ? E. PASQUIER,. Lettres, I. 2. — Combien que ce mot [Chambre de Parlement] ne soit aujourd’hui frequent pour le parlement, mais qu’au lieu d’icelui nous ayons natura-lizé une parole aubaine, l’appellant cour de parle-Enk-mt. Texte de 1586 (G., Ccimp1. — Nous avons naturalizé en nostre France le Droict Civil des Romains, qui du commencement nous estoit au bain. E. PASQUIERJ. Recherches, IX, à3. — Je voy nos bons vieux Peres avoir du commencement doublé d’ouvrir la porte au Drain de Rome.4.. craignans que cette ouverture ne nous assubjec-list sous une puissance aubaine. ID„ ib., IX, 41, , Aubainage u. Aubenage. Aubarée. Plantation d’aubiers ou peupliers blancs. — Me pourmenaut le long de la prairie de ceste ville de Xaintes,.. j’ouy la voix de certaines vierges, qui estoyent assises sous certaines auba rees et cha, ntoyent le Pseaumo cent quatriesme. PALISSY, Recepte veritable, p. ia. A dextre et à senestre dudit ruisseau seront plantez plusieurs belles aubarées. Id., ib„ p. 80. — Il me sernbloit aussi que, pour me recreer, je me pourmenois le long des aubarees„ et en me pourmenant sous la couverture d’icelles, j’entendois un peu murmurer les eaux du ruisseau qui passait au pied desdites aubarées, et d’autre part entendois la voix des oiselets qui estoyent sur lesdits aubiers. hl., ib, p. 86. — Il fit couler dés le soir quatre cents arquebusiers„. dans le chasteau, et dans les auba-rées plaça de nuict cinq mille hommes de pied et près de deux mille chevaux. AUBIGSL hri5t, (Tniv., XI, 20. — La pluspart se sauvèrent.., pour la commodité des auharées. Id., ib.> XIII, B. Aube, L’aube des inou..sches. Le soir d’après Oudh), Curi-os.). — Au tiers jour, à l’aube des mousches, nous apparut une isle triangulaire. Rabelais, IV, 9. Aube. Vêtement blanc. — Elle accoucha d’un lequel… mourut estant en Aubes, c’est à dire dans le temps que les nouveaux baptisez estoient lors encores vestu.s de blanc. Fauchet, Antiqui-tez, II, 17. Aubeau. Peuplier blanc. —Non és [lieux] aquatiques ni marescageux, qui sont donnés aux Saules, Peuples, Trembles, AubeRux, Aunes, Oziers, Bouleaux., Veges. O. DE SERRES1 Théâtre d’Agric., VII, 7. En trois especes est divisé le Peuplier, distinctes par ces mots Latins, Poputze Alba, IVia. et. Libyca ; et en François appellés Aubeau. Peuplier, et Tremble. Id., ib., VII, 10. Aubefoin, Aubiroin. 131euet. Amour en un esprit est pire que la gresle, Que PAubefoin aux bleds, qu’Ivraye et que Nielle. PASSE RAT, Vers d’amour ((, 27). 11 ne produit que ronce et mauvaises racines, Qu’hyeble, qu’aubifoin, que chardons, et qu’epin.es, Am. JAMYN, Œuv. poet., L. V, 236 rp. J’ayme le blé-suit, Aubifain. Wileg DEs RocuEs, Secundes CEuvres, les Flee.ire (56 v0), L’yvroye, l’aubifoin, les inutils pon ceaux, Qui ne croissent que trop parmy nos bleds nouveaux. D u MAS, Lydie, p. 51. Cf. _Abe/oing. Aubeine. Sorte de vigne. En terre grasse et fertiie, mettra un complant de vigne petite et de petit rapport, comme le morillon, le meslier et Pauheine. LIEBAur, Mais. rua., p. 687, édit. de 15U (0.. Aubeliere. Il demanda. Voulez vous une aubeliere ? Qu’est ce ? disent ilz. Ce sont (respon-dit il)cinq es trônez pour vous faire une muse-Here. Rabelais, Ie 12. Aubelon, v, Ilaubelon. Aubenage. Aubaine, droit d’aubaine. Sans aucune chose yji retendre par droict d’aubenage ne aultrement. Texte de 1.511 (G.). Terraiges, rouaiges et espaves, aubenaiges et forfaictures. Texte de 1540 (G.). Le droict d’aubenage, qui naguere a esté mis sus au duché de Bourgongne… n’aura lieu contre les subjects de l’archiduc ayant biens au duché. L’HosFeiTAL, Memoires d’Esta ! (II, 44a). Mais il se defendit qu’il estoit allié à la maison de France, et parent du rey, et ne pou-voit estre estimé estranger„ ne exclus de droit successif, ores qu’il luy fallut lettre de naturalité, pour eviter au.benage apres sa mort. Du T[LLÊT, Rec. des Rays de Fr., p, 220 (G.). Nous n’avions autres estrangers vivans et habituez parmy nous que les Escossois, lesquels acqueroient des biens, et mourons sans hoirs procreez„ de leur chair, le fisc vendiquoit leurs biens, et cela estoit appelé aubaina.ge. LE LOYER> Hist. des Spectres, III, 5. Aubeplu„ y. Aubespin. Auber, y. Ho ber,. Auberoot. Abricot. (Entre 1525 et 1530). Jardins plains de tous fruictiers ; comme citrons, lymons, cytrulles, oranges, aubercotz, cassiers et pommes de musez ou d’Ada.m. THENAUD, Voyage de (mitre mer, édit. Ch. Scheffer, p. 36 (Sainéan, Rev. des E. Rab, , VIII, 356). Aubere (adj. et subst.), se dit d’un cheval dont le poil est de couleur pâle. Les chevaux qui ont par trop de poils blancs, naturellement sont foibles comme sont les auberes et autres leurs semblables marquez de blanc. L’Ecuirie du Se FED. GRISONJ p. 4 (G., Compl.).. Aubereau, Y. Hobereau. Auberge. Alberge. Je ne vy jamais telle abondance de bons fruicts, grosses Pavies, Auberges, Muscats, Pommes, Poires, Pesches, Melons. E. PAS Q UIER, Lettres., XIV, 7. Par ainsi de tous ceux-là se fera un Arbre qui rapportera fruit participant de l’abricot, de l’auberge. de la peche, du mire-couton et semblables. O. DE SEXP.Es, Théâtre d’Agric., VI, 24. Tout Abricot despouille nettement son noiau, au contraire l’Auberge le tient fermement. Il y a diverses qualités d’Auberges, toutes symbolisans avec 1(s Abricots. Id., ib., VI, 26. Auberges, Peches, Prunes confira-on de mesm.e avec le moust, dans lequel ces fruits-el se conserveront tres-bien durant l’annee. Itb., ib., VIII, 2. Les Auberges et Peche se presentent ici, pour à leur tour estre confites entieres avec leur bele robbe vermeille, ja.une, verte et noia.0 dedans. Id., ib. Aubergeon, V Haubergeon. Auberger 1. Albergier.Les peschers, auber-gers, abrietdiers, pruniers, amandiers sont les arbres qui pour leur peu de branchage… nuisent le moins à la Vigne. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., III, 3. Ceux-la sont Poiriers, Pommiers, Cormiers, Abricotiers, Aubergers, toutes sortes de Pechers, Id., ib., VI, 17. De l’enter à l’escus-son ou canon se pourra-on servir presque en toutes sortes d’arbres, mais plus expressément és Abricotiers, Aubergers et Pechers. Id.> VI, 18, Auberger 2. Héberger. Voy le cy mort, le saige Vauberger„ Qui sceut tant bien les vertuz auberger, CoLIN BucitErt., Poesies, 267, Aubert (mot d’argot.). Argent. Car ma mère m’en baillera. Vieille ou non, elle foussera Aubert à ma proue ; il le fault… Car d’or et d’argent je if a.y point. GRINGORE, Sain ct Lys, L. VI OC 200). (On aurait un sens satisfaisant en lisant jonssera et pou-e.) Leurs bourses estoient vui-des… plus d’aubert nsestoit en fouillouse. RA.B E-LAIS, In, 41. Je sçay ma jacquette engager. Quand je suis d’haubert un peu minse. Anc. Poés. franç., I, 80. Il me respond que sa balle valeit quatre livres tournois, et que j’avois part à la concurrence de mes deniers, et qu’eussions afjuré les ripaux, rippes et milles, et pechons, qui ateri-moyent noire coesmeloterie pour de l’aubert kuré. Var. hist. et VIII, 151. Crireix d’aubert. Croix dont étaient marquées certaines pièces de monnaies. Aux mendians qui vont par le chemin Sans porter croix d’aul-bert, ne pied, ne herme, Je veulx escripre dedans mon parchemin Que je leur donne ma blesse et salverne. Ai. Pots. franç., V. 152. Aubespin. Aubépine. Par sus toutes choses, D’autant que plus plaisent les blanches roses Que l’aubespin„ plus j>aymois à sonner De la musette. MA ROT Eglogue aU Roy. La Deesse… Soubs cabinets de fleuris Aubepins Pour reposer son corps las s’estoit mise. MARC. DE NAV., les Marguerites. Hist. des Satyres et Nymphes de Diane (III, 172). Bel Aubepin fleurissant, Verdissant Le long de ce beau rivage. Ronsard, Odes, IV, 22. Mais sois, sois nous propice, Venus, mere d’Enee ainsi pour sacrifice Du feu des aubespins soit ton autel orné D’un-myrtt2. et d’un rosier vermeil encourtiné. JO D ELLE, Didon, III (I, 193). Puis sur le bord d’une fontaine, A l’ombre de quelque aubespin, Aporte la bouteille pleine. O. DE MAO-1’11Y Gayetez, p. 89. Et comme on veoid un petit. aulbespin Tapir ses bras soubz ceux d’un grand sapin. IL, Odes, I. 150, Je planteray… tout le long du terrier un grand nombre d’aubepi.ns et autres arbrisseaux. PALISSY, Recepte peritable, p. 74. Il compare les cimes Des cypres orgueilleux aux. foibles aubespins. Et les bas groizeliers à la hauteur des pins. RIVA D EAU, Epistre à Remi Belleau. Une Dryade errante eschevelée„ Seule, pensive, en pleurant est allée Sous l’ombre aimé du desert Aubespin. Rori-SARI), Epitaphe de Claude de I’.Aubespine (V, 297). Au flair des roses sauvages Et des a.ubepins floris. AuBicNÉ, Primera, III, Ode 7. L’ Aubespin chasse tout malheur. Vous avez le mesme avantage ; Il pique, et vous piquez le cœur Des bea.utez de vostre visage. Am. JAN YN, Œw. poet., L, V, 268 — I : odorant aubespin, lors qu’il pousse sa fleur, Tapisse ren.viron d’une blanche couleur. CL. GAuciiEr, le Plaisir des Champs, le PrinseniK, Beaujour (p. 6). — [Le feul Monte du bas hallier au flairant Aubespin. Du BARTAS, 2+3 Semaine, 213 Jour, nabylone, p. 189. — Le hauts aubespins et phis fleuris de cette haye se sont laissés desraciner par les menaces et pro messes de l’ennemi de cette vigne et de Dieu mesrne, AuBIGNi, Medit. sur le P. 51 11, 184. Supposé que de toutes sortes de buissons et de ronces se puissent composer des Raies, neant moins les plus utiles plantes en Gest œuvre sont les Aubespins blancs, ou espine blanche. O. DE SE R R Es, Théâtre d’Agric., VI 30. — 0 bel aubes pin, sur vos branches se perchent les oyseaux du ciel ecclesiastique. SI FRANÇOIS DE SALES, Ser mons autngraphes, 1E (VII, N’agu.eres verd, sain, et puissant, Comme un Auhespin flo rissant Mon printemps estoit deleetable. RÊ ( ; E H, Vers spirituels, Stances. — Leurs branches dressees, Des tuteurs a.ubepins rudement cares sees, Font passer leurs espics par la fascheu..qtr main Des buissons ennemis, et parviennent g.’grain. AuysiGN-i, Tragiques, V (IV, 214).

Aubespinette (diminutif d’aubespin). — Sur fleur diapnbe Croissant en la pree Soubz aubespi-nettes. LEMAIRE DE BELGES ! k Temple d’Honneur et de Vertus HO).

Aubette (diminutif d’aube). — Tant fut luy sant ton geste radieulx : Comme Phebus, par son der sa.phirin Purifiant l’aubette du matin. ! Inc. Pués. franç.> 111, 271_ — Ja se levoit la belle au bette Partant de son nuiteux ejour. BuTTET, Se cond Livre des Vers, Ode 28.

Aubicon. Sorte de figue. — Es endroits de ce Royaume où la Figue croist gaiement, on fait cas de celles qu.’on nomme ainsi, Au.bicons, Bourjas sotes, Brunessenques, Quotidianes, O. DE SErt ft ES, Théâtre d’A gric., VI, 26. — Les Aubicons sont les plus ava.ncees Figues, venans vers le mois de Juin et. de Juillet. id., ib.

Aubier. Franc aubier. Variété de raisin blanc. kurs donnerent un cens de quecas, et troys panerees de francs aubiers. Rabelaise Io 25.

Aubifoin, v. Aubejoin.

Aubin 1. Rose, de la couleur de l’aube. — Et ces beaux yeux, et cette aubine joue, Qui le mat-tin mort me va recueillant. BUTTET, l’Arflaithee, 24 (p. 205). — Joues. Belles, vermeilles, colorees, rouges ou rougissantes, aubin es.. aurorines, M. De la Porte, Epithetes, 227 ro.

Aubin 2. Blanc d’œu.e. — En y a trois humeurs, l’un est blanc en forme de l’aubin d’ung œuf. J. BoucHET, Noble Dam, 4.2 vo — In continent raflèrent veoir quelques uns d’entre euh.., qui le trouvèrent estendu sus un lit, et le barbier environ, gui avoit des bandeaux d’huiles, d’ong-uens, d’aubins d’eufs et tous le-s terrementz en tel cas requis. DES 15 « biIERS, NOW). Réer., H. —1544. La petite peau d’un œuf, où nous voyons enclos l’aubin et le moya.u.. J. La BLOND, tra, d, de tE D’AUR[GNY, le _Livre de police humaine, 64 a, édit. de i533 (Vaganay. Rev. des Et. Rab., IX, 200). — Tu y mesieràs l’eau de douze aubins eceufz. B. ANEAU, Trésor de EvoNimEr éclit„ de 1555, p.170 G.). — L’eau distillee d’aubins d’œutz est bien approuvee. id., ib., p. 173. —Ce sont au bins alterez et pourris Qui d’une espece en une autre se forment, Et d’aubins d’œufs en oiseaux se transforment. Ronsard, Poemes, L. I, Dise, de l’alierat. des choses humaines (V, 116). — La tave [de’œuf] semble à l’air, et la glere fecodde Serahle à la mer qui fait toutes choses germer : L’aubin ressemble au feu qui peut tout animer, La coque en pesanteur comme. ! a terre abonde. b. Sonnets à diverses pers-onnes (Hi 33). — pre-nés poudre de mastic, et dlencens, demie once de chacune, un peu de farine d’orge, et incorporés le tout avec un aubin d’œuf% O. DE SERRES, Théâtre d’Agrie„ VIII, 5. — Dans Ronsard. le sens est douteux.

Aubineux. De la nature du blanc d’œuf. — Glaire. Visqueuse, gluante OU glueuse, blanche, auhineuse, suyvante, germeuse. M. De la Porte, Epithetes, 192 vo.

Aubion (mot d’argot). Bonnet. Var. hist. et litt.„ VIII, 186.

Aubois, v. Hault-bois.

Aubour. Partie blanche et peu dure sous l’écorce d’un arbre. —Le bois est choisi sain et en tier du cœur de l’arbre, san.s. aucun aubour. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., VII, 3.

Aubourré. Bourré. — Gens au b o urre z de lopins de cuysine, Plus plains que Pcelif et ronds que pois en gousse_ G. COLIN BUCHER, Poesies, 282.

Aubureau, v. Hobereau.

Aucbare. — Des aucbares de mer. Des godi veaulx de levrier bien bons. Rabelais. V, 33 ms.

Aucourir. Aucourir vers, Avoir retours à. — Je suis contrainet de aucourir vers ta sapience, a celle fin que, en plain conseil devant les juges, tu parles pour moy. P. FABRI, Art de Rhetor.> L. I. p. 2.15.

Aucrastabot. — De la patissandrye. Des au-crastabutz. RA.BELAIS, Vd 33 ms.

Auction. — Auction est ampliation ou augmentation des parties solides, en longueur, largeur et profondité. Ambr. Paré, Introduction, ch. 9.

Auctoriser, v. Autoriser.

Auctrice (adj. fém.). Qui augmente. — [La faculté] generatrice, servant à la generation et formation de toutes les parties du corps au ventre de la mere ; l’auctrice ou augmentatrice, qui commence depuis la delineation et conformation, et dure jusques à ce que les parties spermatiques ayent prins leur grandeur et magnitude suffisante en latitude, longitude et profondité. Ambr. Paré, Introduction, ch. 8. — Ainsi les parties de nostre corps s’augmentent et tout par le benefice de la nutrition, laquelle sert à la generatrice et auctrice. id., ib.

Féminin d’aucteur. V. Autheur.

Aucube. Tente. — Coupans les cordages des Trefs, Pavillons et Aucubes, les Austrasiens enveloppez parmy estoient bien aisément occis. Fauchet, Antiquitez, V, 1.

Aucun (adj.). Quelque. — Le Lyon accourut de pitié, veoir si elle s’estoit faict auleun mal. R "lb BELATS, II, 15. — En certains convents de ce monde est en usance que si femme aulcune y entre… on nettoye la place par laquelle elles ont passé. id., I, 52, — Je pense bien que ta magnificence, Souverain Roy, croyra que mon absence Vient par sentir la coulpe qui me poinct D’aucun mesfaict. Marot, Epistres, 42. — Les arts et sciences, lesquelles ont esté inventees pour faire aucunes choses necessaires à l’usage des hommes. Amyot, Démosthène, 1. Et a lon recueilly par memoire aucuns mots et propos qu’a y dit. Id., ib., 26. Quoy que nous en tirons aucuns signes, par où il semble qu’il leur reste encore do la ce gnoissance, MoNTAIGNE, II, 6 (II, 59). Après… qu’on a mis aucuns articles de sa religion en doubte et à Ia. balance. Id.> II, 12 (n. 1118) Aucunes choses ! ils les ont escrites pour le besoin de la société publique. Id., ib. (II, 251). (Pronom). Quelqu’un. Aucuns. Quelques-uns. Au regard des promesses qu’aucun aura faic tes. MEIGRET, Ott. de CEC., 23 (Brunot, p. 431). Toute ceste bande des ennemys furent en grande horreur noyez, exceptez aulcuns qui avoient prins le chemin vers les cous teaux à gauche. Rabelais, I, 36. Auleuns lui tindrent compaighnie, les aultres s’en deporterent..ID., L 41. J’entends le trac de noz une : flys, et je apperpy aulcuns d’iceulx qui viennent contre nous à la foulie. I. I, 42. Les raisons qu’aucuns ont voulu alleguer aucontraire sont trop frivoles et debiles. Calvin> Instit., X, p. 568, Je nay bien, mes Dames, que c-este longue Nouvelle pourra estre à. aucunes fas cheuse. MARG, DE NAV., hreptarn., 10. Si au cuns ont veu quelques œuvres de ce tens la souhz titre de traduction… ilz me pourroint dementir de ce que je dy. Du BELLAY> Deffence, I, 5. Mais que diray-je d’aucuns vrayement mieux dignes d’estre appellés traditeurs que traduc teurs ? Id., ib., I, 6. Ce Battalus, ainsi comme aucuns disent, estoit un joueur de flustes. Amyot, Démosthène, 4. Aucuns voyants la place du gouvernement politique saisie par hommes inca pables, s’en sont reculés. fidlobt•rmiGNE„ Ie 24 162), Aucuns tiennent que cela trouble la cer velle tendre des enra_ns. Id.> 1, 25 (I, 215). Au cuns nous songent deux ames, d’autres deux puissances qui nous accompaignent et agitent chacune à sa mode. Id., Il, 1 (II, 6). La der niere chose qu’il eut en sa memoire, ce furent au cuns des vers de son livre de la guerre de Phar sale. ID, , II, 8 (II, 99), Je veux icy transcrire aucunes de ces annotations. ID, II, 10 (IL 12, 3. La force du discours de Platon de l’immorta lité de l’ame poussa bien aucuns de ses disciples à la mort. Id., II, 12 (I1, 156). Les aucum. Quelques-uns. Vous suffise ce petit amendement, pour vous rendre advertiz de ce que je puis avoir amendé en mille autres pas sa.iges, dont les aucuns me ont esté aisez, et les autres tires difficiles. Marotr Préface de5 Poesies de Filkn. Les aulcuns &soient que de humeur il n’y en avait goute en l’air. Rabelais, II. 2. Les aulcunes d’entre elles disoyent. I. ib. Les aulcu.nes sont Amazones, les a.ultres Lyon-noyses, les aultres Parisiannes. Id., II, 26. D’aucuns (adj.). Quelques. Il y a d’aucuns pourceaux, qui souillent la Prédestination de Dieu de telz blasphemes. CALv[rii, Instit.„ VIII, p. 486. D’aucuns (pronom). Quelques-uns. 11 y a d’aucuns si infirmes qu’ils ont bien mestier qu’on les console à part et en privé. CA, LvIN, (156C », IV, E, 22. A d’aucuns c’est un pur es tude grammairien. MoNTAiu ru, I, 25 (I, 191). A uounesfois, Quelquefois. Aucun.efois en contre elle il s’irrite. —MA ROT, l’Enfer. [Panta grad] voyant que les escaliers estoyent aulcunes fois de loisir et ne sçavoient à quoy passer temps en eut compassion. Rabelais, II, 5. Aulcunes foys nous pensons l’un, mais Dieu faict l’aultre. I. II, —12. Il est —vray : mais si peut on faindre Aucunesfoys une amytié Qui n’est pas si grand la moytié Comme on la demonstre par signes. MAROT, Dialogue de deux cunoureux. Aucunefoys aux montaignes alloye, Aucunefoys aux fosses devalloye. 1D.1 Eglogue au Roy. Le pecheur… ne peut tellement fermer les yeuix, qu’il rte soit contrainct, veuille-il ou non, de les ouvrir au curresfois, ’C)1/4.14vIN, /nuit., Il, p. 61. Aucunes fois il menace, qu’en siblant il fera venir les peuples infideles pour destruire Israël : aucunes fois les accomparageant a un retz, aucunesfois à un marteau. hi., ib., II, p. 89.-On fait aucunes fois plus de dommage au prochain par mensonge que par larrecin. Id., ib„ iIi, p. 162. Haulteur d’icelluy [Pantagruelionj communement est de cinq à six pieds. Aulcunes foys excede la haulteur d’une lance. Rabelais, III, 419. Aucunefois quand vous tournez un peu. Vos yeux sur may, je sens un petit feu Qui me T’anime et rechauffe les veines. Ronsard, Amours de Cassandre (1, 53). Et se couvrent les testes aucunefois de bonnets à quattre gouttiems, ou braguettes autres de bon nets à revers. FUenms„ V, 11. Et baailloient aucunefois demie heure, aucundois plus, aucune fois moins. In., V. 26. Aucunement. Quelque peu, un peu, en quelque façon. Le crois tu pas ? Aucunement, Et si n’en suis pas trop certain. GRINGORE, le Prince des Sotz, Moralite (I, 258). Depuis la victoire et prinse de la cité de Symiaque,’armee de Syach Ismail creut aucunement et monta jusques au nombre de mille hommes. LEMAIRE DE BELGES, Hist. du Prince Syach Ismail, 3° part. (M, 208). Ce que est faict par lignee yssue de nous en ma riage legitirne. Dont nous est aulcunement ins tauré ce que nous feut tollu par le peché de nos premiers pareils. Rabelais, IL 8. Gomme si je feusse lors exa.uleee… me sembloys estre aucune ment allegee de mon tourment. Trad. de Boc-CACE, Flammette (153’Y), ch. Nr, 51-52. 1h disent qu’on doibt aucunement pardonner à l’impru dence et ignorance des simples gens. Calvin, Ins tit., au Roy, p. Ex, La lumiere, luysante d’en haut, a aucunement dechassé ses tenebres. Id., ib., p, xxxvz. De nostre nature nous appetons aucunement le bien : jaeolt que nostre desir n’ayt point d’effect. Id., ib., IL p. 47. Par ceste con sideration la licence d’abuser des dons de Dieu est desj a aucunernentrestraincte. I D., ib., XVI1, p. 820. Combien que pour lors nous semblassent ces propheties aucunement abhorrentes et estranges, par ne nous apparoistre cause ne signe aulcun praesent pronostic de ce qu’il praedisoit. RABE LAIS, III, 21. Hans Carvel estoit.„ ventru quelque peu, bransiant de teste, et aulcunement mal aisé de sa persone. Id.. III, 28. Leurs pro visions estoient aulcureement endommagees par la tempeste praecedente. Id., IV, 25. S’il jec tast vin bon, blanc, vermeil, friant, delicieux, en lieu de ceste eau amere, cela seroit tollerabie aul cunement : et y seroit aulcune occasion de pa tience. In., IV, 33, La rudesse et le parler ri goureux rendent aucunement dure et deplaisante la sagesse. LA BŒTIE> trad. des Regles de ma riage de PLUTARQUE, 29. L’office d’un propre traducteur ne gist pas seulement à rendre fldele ment /a sentence de son autheur, mais aussi à representer aucunement et à adornbrer la forme du style et maniere de parler d’iceluy. AmyoT, Vie des Homme$ ilhesires, aux Lecteurs. Les juges par ce moyen venoyent à estre aucunement par dessus les loix nriesmes, pource qu’ilz leur don noyent telles interpretations que ilz vouloyent. ID., Solon, 18. Il z [les Athenien.s] estoyent encore aucunement forts pour resister à leurs en nemis, à tout le moins par la mer. Id., Alcibiade, 25. — Ces calumnies… troublerent aucunement tes amis et alliez des Romains : mais Philippus luvmesme leur osta toute suspicion. In., Plami-nigice, 9.. — Est-elle aussi belle Comme ion dit ? — Ouy vraiment, — Aproche t-elle aucunement La nostre ? — C’est autre matiere. Baïf, l’Eunuque, 3.. — Mais encores ee qui s’est faict par h• passé en cest endroict estoit aucunement tole-rable au pris de ce qui se fait pour le jourdhuy. H. ESTIEN N E, Conformité, Préface (p. 32). — Pour couvrir aucunement son larrecin, il a usé de quelque desguisement. Id.., ib., L. re ch. 2 (p. 99). Violante, aucunement asseurée par la lueur de la lampe qui brusloit en sa chambre, et par les pareilles du jeune homme… print pitié de luy. LA-RIVEY, trad. des Facetieuses _Nuits. de STRAPA-aoLE, VIII, 5, — Encore que les fables n’expriment pa.s bien la verité, si est-te qu’elles la touchent aucunement. Amyot, De l’Esprit fami lier de Socrate. — J’ai nom Clemence comme elle, je suis de son auge et la ressemble aucunement, de maniere qu’il ne s’appereevra si tost de la tromperie que je if a.ye loisir de le desrohher. LARIVEYJ la Veive, II, 3. — Je me console aucunement,.. sur ce, que c’est un mal duquel prineipallement j’ay tiré la raison de corriger un mal pire. Mo TAIGNE, I. 9 (I, 42). — L’estude et la contemplation retirent aucunement nostre arne hors de nous, et l’emhesongnent à part du corps. Id., I, 19 (I, 8g). — II me semble toutesfois qu’il y a quelque façon de nous apprivoiser à elle Lia mort], et de l’essayer aucunement. Id. II, 6 (H, 55). — Cette recordation… me representant son visage et son idée [de la mort] si pres du naturel, me concilie aucunement à elle. Id., ib. (II, 58). — Son occupation estoit se promener, et. lire quelque livre, car il cognoissoit aucunement les lettres. Id.. II, 8 (II, 85). — Ils le façonnent aucunement et rendent capable de la gra_ce de Dieu. In., IL 12 (II, 160). — La contagion des vices paternels est aucunement empreinte en rame des enfans. 10, , ib. (II, 302). — Le choix mesmes de la plus part de leurs drogues est aucunement mysterieux et divin. Id.. II, 37 (III, 215). — Je le cognoissois de nom, et avois occasion de me fier de luy, comme de mon voisin et aucunement mon allié. ID, , III, 12 (IV, 201). — Aucuns l’appellent imbe-cillité de cœur tout à taict, estimants que celuy qui n’ose user de son droict n’est pas encore as-seuré de vaincre et craint aucunement eestre vaincu. Scit. Men., Harangue de M. d’Aubray, p. 279. Audace, Audar. Audacieux. — Mais n’est il pas bien vicieux, Bien audax et bien assuray D’avoir fait pechié si honteux ? Therence en’François, fol. 116 (G-., CompL). — Tel menace qui n’est gueres audace. GA. MEURIER, Tres. des Sentences (G., Compl.). — Mais las François, si d’audace entreprise De çà, de là, un chacun se divise, Dieu n’aidera à la division. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE„ Pour k monarchie de ce Royaume. Andacité. Audace. —Mais les faulx julfz remplis daudacité Curdant par fiel lavoir bien inrité Luy en ont faid cruelle oblation. MICHEL D’AM BOISE, Ballades, 150 vi]. Audactier (sl. S’enhardir à. — Considerant quantre yeenes singulieres vertus est dame bonté’comprinze, me audactie vous presenter treshum-blement lefrait de mon impourveu entendement. LEMAIRE DE BELGES, rAdvisentent de Gauvain Candie, Prologue (IV, 170), Attdax, y. Audace., A.ud.evant, y. Devant. Audience. Lerifait d’enten.dre, d’écouter, audi. ! lion, — Mais tandis, à ce que je voy. Je ne seray point nonnain. — Non. Et sl serez., puisque e nom Vous plaist si fort, et audience. Marot, trad, de deux Colloques d’ÉRAsiviE, 2. — Puys dist à haulte voix_ en presence et audience d’une grande tourbe du peuple Chiquannouroys, Rabelais, IV, 16. — Autant comme par les £enestres de nos yeux nos esprits s’estoient oblectez à la contemplation des choses susdictes, autant en restoit-il aux aureilles à l’audiance de ceste harmonie. Id., V. 42. — Ayant loué publiquement en chaire Manus Crassus avec paisible audience de tout le peuple, peu de jours apres au Contraire il dit au rnesine lien tous les maulx du monde de luy. Amyot, Cicéron, 25. — Je sçay bien. Sire, que plusieurs, oyans ce dernier propos, et comprenons Ce que j’enter", diront que ce seroit une cause beaucoup plus digne de vostre audience. H. Es TLENNE, Firecellence, Epistre au Roy. — L’un des condamnez… se tirant avant pour parler, après avoir ouy P.arrest de leur condemnation, et trouvant seulement lors temps de paisible audience. l’irlorerAIGNE, I. 3 (I, 22). Avoir audience. Être écouté. — Après que Par-. lamente eut eu bonne et longue audience, elle dist à Hireall. MARC. DE NAV., hreptam.„ lOâ ntre écouté et cru, avoir du crédit, de l’autorité, — Ca.ssandra.., disoit oultrepIus que, si Paris aloit querir femme en Grece, Troye en seroit une fois destruite. Mais &estait en vain, car son parler na.voit point audience. LEMAIRE DE BELGES„ Muer., II, 1. — Nous ne voulons point pour cela que leur raison ifayt point d’audience, jusques à ce que nous l’aurons refutée. Calvin, 142Si/1, e II, p. 92. — Il faut… que Dieu ait l’audience qui luy est deue, et que nous suyvions ce qu’il nous com mande. Id., Serm. sur le Damier.. 175 (XXVIII, — Bailla Paul meritoit bien d’avoir quelque credit et audience entre ! es hommes. Id., Serin. sur l’Epitre aux Ga(atee, 5 (L, 380). Demander audience. Demander à être écouté. — Ayant faict sortir tout le inonde de sa chambre, et. fait donner un siege à Cinna, il luy parla en cette maniere En premier lieu je te demande. Cinna, paisible audience : n’interromps pas mon parler. MONTAIGNE, I 23 i(I, 148). DÉITÉner, prester audience à. ÉCOUter. — Là dessus, se leva —un des deputez nommé le sieur d’An-goulvent… requerant Monsieur le Lieutenant de luy faire donner audience. Sat. Men., après la Harangue du sicle de Rieux, p. 171. — Vien, monstre epouvantable, entendre les propos De ceste voix celeste en silence et repos, Escoute cest esprit avecques diligence, Et à ses saints discours preste bonne audience. AumeNÉ, la Creation„ ch. 14 (III, 432. Audience. Salle d’audience. — La curiosité.de tant de beaux esprits qui remplissent teste Au dience. Du VAIR, Ouvert. du Parlement en oct. 1612. p. 86i. — Dans les lambris dorez de ceste royale audience. Id., ib., p. 865. Auditoire. — Si j’entre tant soit peu en cette lice> j’excite la clameur de toute cette audience contre rnoy. E. PASQUIER, Letires, XII, 1. Audiencer. Admettre [une cause] à l’audienceLa cause est audience Là se trouvent les deux parties. E. PASQUIER, Recherches, VIIL 5g. Au.diencier. Titre d’un officier de la chancel lerie. — Grand audiencier de France. — Au rôle divin Moyse est au reug du tiers, comme secrétaire et grand audiencier qu’il fut de la propre parole du Seigneur, pareillement au tiers rang du rôle du Roy est couché et enregistré Huraut son secrétaire et grand a.udiencier de France. H. Es TIENNE, Api. pour Her., ch. VI (I, 196). Audient. Celui qui écoute. — Fors que un playdant il peut et sobrement Sans se emouver ne troubJer l’audient Son advocat d’a-deuils faictz advertir. J. BOUCHET, Opu.SC., p. 40 Œ, Compl.). Auclinos. Prières, oraisons. — Ladicte bonne femme, disant ses ga.udez et audin.os.. Rabelais, II, il.— Et y estant, serez hors de danger De ces imeschans, malheureux Huguenots Qui tant icy troublent nos audi-nos. Anc. Poés. franç… VII, 65. Elle prie son nouveau marié de la laisser, jus ques à. ce qu’elle eust dict son oraison… Le mary… qui a-voit accoustumé de s’endormir en disant ses audinos, se met à faire aussi sa priere, et en la fai sant s’endort jusques au lendemain matin. GuILL. BoucHsT> 5, 9 Seree (I, 206). — Elle le pria d’at tendre un peu jusques à ce qu’elle eust dit quel ques certains mots et quelques oraisons qu’elle avoit accousturné de dire toutes les fois que le mal des dents luy prenoit… Son mary… la laisse dire ces audinos. Id., 2 Seree (IV, 183). Se mezfre sur ses audinos. Entrer en de longs propos. — La Sabrenaude, sa voisine. En a tenu quelque propos ; Mais la bouchère Cailletine S’est mise sur ses audinos. Var. hist. et lie., I, 306. kuditcpire, Lieu oii l’on écoute. — Quant au Theatre ou auditoire de Musique destiné à. ouir les jeux des Musiciens, qui s’appelle Odeon… la couverture est un seul comble rond. Amyot, Péri clès, 13. Lieu où se font des leçons. — Que les Regens se trouvent de bonne heure chascun en son audi toire, et qu’ilz ne s’exemptent point a la volee des leçons qui leur sont ordonnees. Calvine Ordon rzances (X, 1, 69). — [Au Collège de Genève.] Que la cloche sonne es heures prefixes, et que les audi toires soyent tenus nets. Id.„ ib. (X, I., 71). — Que les escholiers se trouvent en leur auditoire, Lundi, Mardi, Jeudi, et Vendredi, a six heures du matin en esté, et a sept heures en hyver. ID„ ib. X. 1, 73). — Lescolie de ceste doctrine nest point es auditoires des professeurs Hebreus, Grecs, et Latins en’université de Paris… elle est au Louvre, au Palais, aux Halles, en Greve, a la place Maubert. RAMUSe Grammaire, ch. 4 (p. ao). — H alla un jour à Pauditoire pour ouïr Xeno crates discourant sur une question. Am YOT, Dias des Laud-atm !, Eudaernidas ras d’A rchidainu-s, 3. — H ne doutait de le publier en son auditoire, qui est un theatre d’une infinité de gens doctes, qui s’y assemblent ordinairement pour l’ouyr. PArd, Disc. de la Licorne, 16. Sous l’auditoire. Sous la discipline, la direction. — Un sien honeste et docte filz, lequel estudie Tholose soubs l’auditoire du tresdoete et vertueux E.OisS011é. RABELA1S IL 29. Auditoire. Salle d’audience d’un tribunat lieu où l’on rend la justice. — Depuis le temps que partites d’icy, Joué n’avons moralité n’histoire Si nous eussions tant seulement toussy, L’on nous oust fait aller en l’auditoire. Sotties, 11, 286. — Eux, estant pres de Paris, devisoint ensemble là où ils feront bastir ceste chapelle. L’advocat vouloit qu’elle fust prés de l’auditoire et le sergent aussi. NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, 12. — Trouvant l’auditoire fort plein de gens. Ma thias… s’en alla droit souz le lieu où le Juge te noit ses pieds. LE MAÇON, trad. de BoccAca, Dé earaéron, VIII, 5. — Car vous entrez és palais et pretoires, Es pariemens, et royau1x auditoires, , Bo U n E T Epistres familieres du Traverseur, 39. Cestuy home de bien apoinctoit plus de procés qu’il n’en estoit vuidé en tout le palais de Poic tiers, en l’auditoire de Monsmorillon, en la halle de Parthenay le vieulx. FIABELAES, , IR 41. — Comment. seraient portez les playdoiers des Ad vocatz à l’auditoire ? Id., III, 51. — En ceste campagne stoit une prairie ou fut dressé un tra fic avec fondigue, accompagné d’un auditoire pour la justice des marchans. P. SALIAT, trad. d’HÉrt000re, VIL 23. — Ceulx qui auront esté condamnez par arrest de la cour dUreopage, ou par les Ephetes„ on par les Roys en J’auditoire du palais et hostel de la ville, pour meurtre et mort d’homme. Amy oT, Solon, 19, — Timoleort y feit edi fier des salles et auditoires à tenir la justice. ID., Tirnotéon, 22. — A evoir si toutes choses y doyvent es tre communes… ou seulement aucunes, comme les rues, places, halles, temples, cymi tieres, auditoires à plaider, et le reste propre de chacun. 1, LE Roy, trad. des Politiques crAlus TOTEt II, 1, Comm.. — lia.utheur de ces chansons icy Ne les fist pour contraindre a boire, Mais pour chasser de luy soucy, Quand il n’estoit à l’audi toire. J. LE Houx, Chans. du Vau de Vire, I, 70_ — Il y avoit un Procure.ur du Roy en ce pays, lequel un jour en son auditoire criait et s’eschau fuit fort contre un pauvre compagnon„, accusé d’avoir tué plusieurs cerfs et bisches aux forests du Roy. Du FAIL, Contes d’Eutrapel, 3 (I, 98), — Caton Censorius le declara bien quand on delibe roit au Senat de faire orner la Cour et Auditoire de Home, estons aucuns d’advis de construire des galeries pour tenir les parties à couvert, disant Caton qu’il falloit plustost paver les Cours et Au ditoires de chausses-trappes, à fin d’en esbigner Les personnes le plus qu’on pourrait, GuiLL. Bou. CHET, 9e Seree (II, 12n — Les Iynges pendaient.sur la teste des Rois de Perse en forme d’Anges dans leur Palais et auditoire des causes. LE LOYER, Hisi. des Spectres, III, 4. — Cent fois plus vilain, Flestry, crasseux, ridé, que n’est un par chemin Qui depuis trois cents ans rode les audi toires Des sedentaires cours et des ambulatoires, V. hist. et lin., VII, 46. — Le Courtisan monté sur sa hacquenée va au Palais du Roy l’Advocat court à L’Auditoire. Trad. de FOLENGO’Merlin Cocceie, L. II (1, 31). — [Aubigné] se fait porter demi mort par batteau à Orleans, et de là_ dans l’auditoire, où estant en une chaise fort basse, il eut permission de plaider sa cause. AUBIGNÉ, Sa Vie à ses enfants (I, 18). Tenir son auditoire. Avoir son lieu d’audience. — Drusus ne sortait gueres en public, mais te nait son siege et son auditoire en une galerie assez obscure. SETSBEL, trad. irAPPlEN, Guerres d viles, I, 5. Auditoire (adj.). Nerf auditoire. Nerf auditif. — L’ouïr a pour instrument le conduit ou trou de l’os petreux, nommé mamillaire, auquel il y a pannicule, nerf auditoire, et quelque air ou es prit contenu audit trou de l’os petreux. AMER, PARÉ, Introduction, ch,. 9. Audiare (9). — Depuis ladicte [porte]. jus ques a’haste’du prince, ou il y a pres de demy lieue, pendaient chandeliers painctz de noir croi sez, en croix sans audiure garny chacun de cincq flambeaux. LEmAIRE DE BELGES, Chronique an nale (IV, 496). Audivit. Droit de se faire écouter, — Il sera assis au hault bout de la table, on luy tren (-fiera du meilleur, il aura lia.udivit et le caquet par dessus tous. DES PÉ R I E. RS„ Cyin bal unt Dia]. 2. Crédit, autorité, droit d’imposer sa volonté. — Je suis Amon, filz de David, Qui ma seur Tha mar deffloray, J’a.voye pour lors gTant audivit ; Mais Absalon, qui cecy vit, S’en vengea. Anc. Poés. franç., II, 39. — Le plus grant bien que oncques Dieu donna Et délivra à homme, ce fut femme. J’entens donné quant il accompaigna, Car d’audivi autant lui ordonna Comme il en a. Ib., X, 262. — L’ung a support, l’autre audivi ;’lung est pda, in„ l’autre est assouvy, R. D E COLLE RYE, Monotogue d’une Dame. — Les serviteurs rempliz de vice Ont le credd et l’audivy. Id., redea it2, a O. — Nature dit que Mort a l’a_udivy Par dessus elle, et qu’en rien ne peult mais. MA. ROT, Complaintes, I. — Quand il y a des Pasteurs, la bride ne leur est point mise sur le col pour ad vancer ce que bon leur semblera : mais c’est à ceste condition que nostre Seigneur Jesus soit tousjours mais ire, et qu’il ait luy seul audivit (comme on dit) et que tout ce qui sera proposé soit en son nom. Calvin, Serin. sur le Deuter., 108 (XXVII, 502). — Dieu n’auroit plus ne preemi nence, ni•a.udivit sur nous. Id., ib., 111 (XXVII, 529). — 11 leur semble estre fort pecunieux, fouil lans les thresors cachez, qu’ils sont en grande au thorité et a_udivit. F. BRETIN, trad. de Lucien, Ermotin, 71. Droit, pouvoir Ede faire ce que Pori veut]. — Quand Job dit, Escoute moi, je parierai il n’en tend pas d’avoir ici auclivi, de dire ce crue bon lui semble… mais il s’excuse, disant quant et quant qu’il interroguera Dieu pour estre enseigné. CAL virii„ Serin. sur k liv. de fob, 157 (XXXV, 485). — Il est. dit Juneice devant Dieu. Et pourquoy ? A ci n que les hommes ne s’abusent plus en leur ju gement : comme ils ont a.ccoustum.é de s’endurcir, quand on leur applaudit, et qu’eux mesines aussi se flattent : il leur semble que Dieu n’aura plus d’audivit de les condamner, et que ceste opinion folle qu’ils ont conceue luy sera comme un prejn dice pour luy mettre barre. Calvin, Serin. sur k Dellter., 50 (XXVI, 491). —11 ne faut point que les hommes se donnent audivit d’adjouster rien ici, sous ombre que cela est agreable à Dieu. Id., ib., 170 (XXVIII, 569). Aufegus. — A cestui-cy nous accouplerons une autre sorte de Froment… c’est. l’Aufegu.s, ainsi appellé par d’aucuns et par d’autres la Ses scie. O. DE SEULES, Théâtre d’Agric., 11. 4. A.uferibiiité. Possibilité de faire démettre, amovibilité.— Maistre Jean Gerson… aveit com posé un Livre en Latin, intitulé de l’Auferibilité du Pape, non que par cela il voulut dire qu’il falloit oster la Papauté… mais bien que… on pouvoit. faire demettre un Pape de sa dignité. E. PAS QUIER, Recherches, III, 26. Auferibl e. Amovible. — Ce qui fait la filia tion n’est pas la qualité de roy, c’est la nature : l’une est auferible (si ainsi se dit l’autre non. D’ARGENTPLÉ, Adv. sur les part, col, 1975 (G, , Compl.). Aufferte, y. Offerte. Auge (masc.). — Les eaux conservees, Tant és auges communs qu’és citernes privees. Du BAR TAS, Judith, L. 111 (p, 377). —Ces auges espuisez, ralteré populaire Descouvrent maint canal. In., ib. Auget (diminutif d’auge). — Chargez propre ment cet auget [de maçon] sur vos espaulles et tenez bien. LARIFEY, les Tromperies, V. 1. (Fig.). Creux, enfoncement au-dessus de Pceil, — [Tin poulain] La teste balite et sèche et les na zeaux ouverts ; Une aureille pointue incessam ment mouvante ; Les augetz bien vuidez, une bouche advenante. CL. GAucirwr, le Plaisir des Champs, le Printemps, Discours, p, 101.k. Augette (diminutif d’auge). — Tes armes [la coquille de l’escargot] je les garcleray, Et. puis je Tes derouiPeray, S’il te plaist, pour servir d’au gette, Garnier, à ta gente Alouette. B. Belleau, Petites Inventions, l’Escargot. Augibi.— Les noms des raisins. sont… Espa gnols, Augibi, Clereto. 0. D E SERRES, There d’Agric., III, 2. — La, bien que tous raisins soient bons à. seau, à cause de la faculté du climat, meilleurs toutesfois sont ceux qu’ils appellent Pi quardans : eneiores les Augibis les surpassent en bonté : et par dessus ces deux races, les plus exquis sont les Musquats, à faire de la passerille. ID., ib., III, 13. Augment. Augmentation. accroissement, crois. sance. — Est aussi.conclud et accordé qu’au lieu de douaire dont « on a accoustumé (l’user en France, ladite dame Elisabeth aura pour aug ment de dot dudit mariage selon l’usage des pais du roy (l’Espagne 166 666 escus d’or sol deux tiers. Conte. de mar. du prince d’Espagne a de Me Elisabeth de France, pièce 109 (G., Compl.).— Le douaire qu’on appelle icy augment de dat. Du VAIR, Arrests profane, en robe rouge, 5 (p. 1045). Apres le Sacrement de Baptesme vient neces sairement le Sacrement de la conûrmation, qui se rapportent l’un à l’autre comme l’augment à la generation, et l’accroissance à la naissance. MoN TAICiNE, trad. de R. &BON : ch. 284. —Aussi est le sacrement de la confirmation un augment spiri tuel nous establissant en l’aa.ge parfaict et viril de la vie chrestienne. In., ib. — Autres medica mens sont requis au commencement qu’en l’aug ment, en l’augment qu’en l’estat, en Pestai qu’en la declination, Amn.a. PARÉ., Introduction, ch. 22.. — Les aposternes curables ont quatre temps, com. mencement, augment, esta t, et dedination. ID.., Ylkij 3. — Et ce pour et en a.ugmen t du dit hom mage. Texte de 1587 (G., Compl.). — Ne void-on pas que les Lunatiques sont plus ou moins vexez, selon les Rumens et decroissemens de la Lune ? LE —LOYER, Hist. des Spectres. IL 8. Augmentable. Susceptible de s’accroître. — La cité est au milieu d’Y talie, parquoy elle est plus facilement augmentable, FosseritR, Cron. Marg. (G., Compl.). Augmentateur. Celui qui augmente, qui ac croît, qui protège ; ce qui augmente. —Octovien pour ses vertus humaines fut a bon droit decoré du nom dAuguste, cest a dire a.ugmentateur du bien publicque, LEMAIRE DE BELGES, le Temple d’Honneur et de Vertus (IV, 232). — Tous lesquelz moyens ont esté precurseurs, et depuis promo teurs et augmentateurs de la faulse secte des 3ilahornetistes. Id., Schismes et Conciles, 1. » part. (III, 252). — Car les prelatz augmentateurs de foy Pour preserver de mal le corps et rame Cheoir ou tu.mber en i’infernalle flamme Du feu d’enfer, ont voulu ordonner Faire abstinence et aulcun temps jeusner. GniNGoRE, Blazon des nereliques (I, 331i). — Depuis Raymond, de l’ordre augmenta teur, Eut dessus eulx premier la seigneurie. J. Bo UCH ET, Einstres merdes du Traverseur, I..5. — Les eous.tumes louables et observances lion nestes instituées par les fondateurs, augmenta teurs, deliberateurs. Instit. du Prince, édit. J. Foucher, ch. 31. — Il avait sa teste pleine de folies, et grand mixtionneur et augmentateur de drogues. PALissy, Recepte veritable„ p. 94. — Mais si de mesme grace icy tu m.’enquerois Quel Pere t’engendra : plus certain je dirois Auguste augmentateur t’avoir donné naissance. kri.t. DIYN, Œw. poet., L 1, 62 ro. — Pour honorer la memoire des Roys François augrnentateurs de la Foy Chrestienne. Fauchet, Antiquitez, II, 18. — L’autheur de ce Ca.thalogue est ce grand parleur et faiseur de contes, Illiricus ; mais un certain autre reformé.., en est le reformeur, restaurateur et augmentateur. St Fruxçors E SALES> Defense de la. Croie, II, 12, var, (Fém.). Augmentatrice. — Je tiens que la seconde [maniere d’Anriour] se doibve suyvre de ceiluy qui desire glorieuse fin, comme augmenta trice de vertu. A. SEVIN, trad. de BoccAcEe le Phi locope, L. V, 1.1 ro. — [La faculté] generatrice, servant à la gerieration et. formation de toutes les parties du corps au ventre de la rnere Pauctrice ou augmentatrice, qui commence depuis la deli-neation et conformation, et dure jusques à ce que les parties spermatiques ayent prins leur grandeur et magnitude suffisante en latitude, longitude et profondité. Ahnni. PARÉ, Introduction, ch. 8. kugmentatoire. Qui augmente, qui accroit. — La langue Grecque fondatoire et augmenta toire de toutes sciences liberales. BUDÉ, Instit. du Prince, édit. J. Foucher, Epistre. Augmenteur. Celui qui augmente, qui accroit, qui protège. — Car les nobles d’antiquité Gar-doyent ceste solennité Comme augmenteurs de bonnes Mx. 01-11I10 RE, les Folles Enirepriees 104). — Cardinal, vous yrés en France Pas devers le Roy très crestien Qui a toujours esté moien Remettre mes predecesselirs En leur sieige„ comme augmenteurs De la roy. ID, , Gainer Loys, L. III 1I, 79), " (Fém.). AugmenÉeresse. — Charité est de vertu la fontaine Arrousante, ainsi que augmenteresse, Tous les humains qui veullent prendre peine De Pensuivir ainsi que leur maistresse. GRINGORE, tes Folles Entreprises (I, 124). — Bien est il vray que Adelle est fondatrice de aucun service que l’on faict Jeans, et grande augm.enteresse, comme celle’qui donna aux religieux de leans plus de six male livres de rente. Bo URDIGNÉ, Hyst. d’An jou, 28 ro (G.). Augmention, Augmentation. —Alors… par si grande ala.crité de courage ils ne nous assauHront, comme avant l’augmention et recrue de nez gens ils eussent peu faire. 1542, MICHEL D’AMBOISE, Guidon des gens de guerre, p. 26 KG., Compl.), Augmeton, y, A fityreeteith Augonnet. Sorte de poire ( ?). — Vert-Janet ne vaut point Lecquet„ Serer’, Fin Oingt, ne Girogille ; Caresi est bon son le pisle:Quiat, Pre-vel, Mainpe, Piment, Passelin, lidluscar autre mant 11 n’a_pproche point d’Augonnet. Anc. Poés. franç., 1, 278. Augst. Aotit. — Pour amasser la fievre langoureuse Qui te saisit entierement, Ma-belle, Le cœur, le cors, les os et la mouelle, Phlebotomer te faut cet Augst qui t’use. 1)11. I3u G NY ON> Erotasmes de Phidie e Gelasine, Sonnet 107. Augué (mot languedocien). — La graine de hieble, ditte en Languedoc augué. O. BE SERRESJ’Maire d’Agric., VIII, 5. Augural, D’augure. — Un chef de guerre ayant dignité Augurale. E, DE LA PLANCHE, trad. des Cinq premiers livres des Annales de TACITE L. T. p. 37. Augurateur. Celui qui prend les augures; par extension devin. — Les Dieux in-imortelz par l’advis des augurateurs et de rnoy, nous declairent que nous aurons bataille et victoire. J. n E VINTE MILLE, trad. de ia Cyropedie., III, 7. Auguratoire, Lieu où l’on prenait les au-guxes. — Le lieu de l’auguratoire estoit un temple ou. estait assis l’aller, tenant à la main le lituo, qui estait proprement le bastort augural. Evo-NIME, Tresor, p 5• (G., Compl.), Augure (féminin), — J’atteste et jure et en repue Qu’aucune injure ou malle augure.. N’ont. peu avoir force povoir De concevoir, c’est 8,..SSa voir Un seul congé qu’aye songé En son plongé d’a_voir changé. LYON IAMET, dans Marot, Epis-tres, 45. — Et ne craignait pas ce vieillard [Socrate] d’appeller les pucelles pour entendre les Augures masculines_ F. BRET111..1, trad. de LT.JcIEN. D’une maison, 4. — 0 Prince genereux (crie tout l’ost Hebrieu) Marchez sous bonne augure, Allez au nom de Dieu. Du BARTAS, 2e Semaine., aei les Capitaines, p, 468. — Il le prit à fart mauvaise augureBRANTÔME, Cap. estr.„ Charles de Li AiLreoy (I, 233). — Ah mon Dieu ! quelle augure de voyage est cecy I Id.,. des _Dames, part. I, Dise. 3, let Reyne eg..9cosse (VII, 416). — Es eurent. plusieurs mauvaises augures, comme d’un lièvre qui passa parmi eux plusieurs fois.. AunziGNÉ, Hist, Univ., XV, 15. Auguretnent. Augure, présage. — Quel advenir : mais quel augurement Puis je penser dung si doulx songeaient ? MICHEL D’AMBOISE, Fab> de Biblis, 59 vo. — En les donnant. de sa dextre mi-sere Tomba Iescript, duquel augurernent Fut son esprit troublé aulcunement. Io.. ib., 63 vo. Augurer. Annoncer par un signe, un présage. — Last tout ainsi qu’à toi mon esprit m’admoneste Que nous devons sentir quelque proche tem-peste, Par un vol trop frequent d’orfrayes, de corbeaux, De huppes et d’hibous, qui, sinistres oiseaux, N’augurent rien de bon. P. DE BRACH, Poemes et Meslanges, L. III, Discours pastoral. — Je ne veus que partraicts de hibous, de cor-beaus, Qui augurent la mort par leur vois en tendue. Id., Regrets funebres, Sonnet 3. — Ainsi que la comete, en un ciel obseurcy, Presage la ruyne, augure le tonnerreL. PAPOrlf PaSto Pelie, III, 1, Augustal. Auguste, vénérable. — C’estoit au Blanc sur la fin du chappitre Des Augustins, ou je vy maint magistre, Et le prieur entre a.u.ltres augustal De vostre ville, en lieu theologal. J. BOUCHET, Epistres famllieres Trayerseur, 101. — Le Prevost… vouloit trousser et pendre à un arbre là pres messire Touaut.„ la justification duquel il tenoit pour fable, voyant Ia compagnie aleguee„ qui ne marchoit en pas et gravité Augus-tale, comme apartient à gens devots et bien pe nitens. Du FAIL, Contes d’Eutrapel, 23 (II, 24). Angustement. D’une manière auguste. — Royalement et augustement regir la chose pu blique. BUDÉ. Iniede. du Prince, édit, J. Foucher, ch. 53. AuIbain, Aulbert, Aulbesplu„ Auleu.n. Auleunement, y. Aubain, Aubert, A ubespin, Aucun, Aucunement. Auletique (oriAirrix6, qui sert à jouer de la fi CJI.ILJ, —Les roseaux du lac Orchomenien, qu’on appelle auletiques, sont trouez tout du long ; aussi sont ils propres a faire flustes. Du PIN ET, trad. de PLIE, XVI, 36 (Œ, Comp).).

Aulican. Bossu aulican. Sorte de jeu. — Là jouoyt… au bossu aulican. RAELLAis, 1, 22.

Aulique. De la cour. — Plus me plaie le son de la rusticque cornemuse, que les fredonnernens des lucz, rebecz, et violons auliques. Rabelais, III, 46.

Aulmoire, Aulmosner, Aulmosnier, v. Aumaire, Aumosner, Aumosnier.

Aulne 1. Une aulne d’Dreilles. Les oreilles d’un âne, d’un sot. — Je vous en apprendrai ia re cepte, prestés moi seulement une aulne d’oreilles, et vous orrés. PH. D E MARNI) :, Differ de la _Mei., I. 1111 — Prestés moi de grace une aulne de belles oreilles catholiques Romaines. Id., ib., I, iv, Préface. La quartier en ei aUt une aulne. Se dit de ce qui R une très grande valeur. — De se trop venter n’est mestier ; Dedans dix ans comme a.va.nthier L’Abusé tu te nommeras. — Tais toy, beau sire, le quartier En —vomit une a_ulne. R. DE COLLERYE, Dialogue des Abusez (p. 92)..1 Au bout de l’aulne faub le drap. Il y a une limite à tout, tout a une fin. — Quand je les veiz ainsi bien couvers je m’en allay à eulx rendre à Pabrit, ce que je ne peuz tant ilz estoient, comme l’on • dia, au bout de l’aulne fault le drap. Rabelais, II, 32. — Il est neuf heures sonnées, les contre dits contiennent huict rooles de minute bien pres ! 1 sez quand j’y tra.vaillerois toute la nuict, je n’en pourrais pas venir à. bout. — Mon amy, dît le maistre, au bout de l’ausne faudra le drap. Tra vaillez tousjoun et ne perdez point de temps. Far. hist. et IWIP VI, 276.

Aulne 2, v. Aune.

Aulonier. — L’Aulonier symbolise avec le Framboisier, par estre arbrisseau portant fruit ressemblant aux Framboises et Fraizes„ mais plus gros qu’aucunes d’elles. O. DE SERRES, Théâtre d’Aigrie, VI, 10.

Aultant, Aultier, Aultre, v. Autant, Autier, Autre ; Aultri Aultruy, v. Autruy.

Aumaille. Bétail ; particulièrement bêtes à. cor nes. — Il allait cherchant jusques en Occident les Beufz et, autres aurnailles du Roy Gerion. G. TORY. Champ fleury, , L. I, 2 vc’. — Le principal en Pa.cquisitive, est d’estre expert à cognoistre ou et comment les choses à acquerir sont plus prou fita.bles, comme entendre la nature des ehevaulx, ou des aumailles, ou des ouailles, et ainsi des autres animaux. L. LE Ro Yi trad. des Politiques cl’ArtisToTE, 1, 7.

Aumaire, Aumoire. Coffre, armoire. — Abbé dsAuton, et Maistre Jehan le Maire…, Ouvrez l’archet de vostre riche aurnaire, Et composez quelque plaincte sommaire. G. CR ETIN, Gompl. sue la mort de Guill. de Dissipai, p. 69. — Dong si tous ceux en leur gloire sommaire Vivans du lalct des Muses et Grammaire Daignent icy leur chef d>ceuvre forger Et desployer les biens de leur au maire, Pour secourir leur humble Jean le Maire… Je les supply ne vouloir prolonger. LE MAIRE DE BELGES, Plainte du Desiré (III, 173). — Garde mengier n’y eut, huche ne aulmoire ; De riens garder n’estoit-il lors mémoire. Anc. Poés. Pane., X, 215. — [Aux Muses] Non que je soys Catulle ny Homère, Mais, si je trouve ouverte vostre au maire. Rien n’est si bault, rien n’est si difficile, Qui ne me soit par vous prompt et facile. Ib.. IV,


49. — J’iray crochetant et rompant les bahus et les aumoires et… j’en tireray les robbes et fins draps. JEAN El E LA TAILLE, le _Negromant, III, 5. — J’ai ouvert les aumoires… et ay mins ce mor ceau de pain. LAHIFE Y, la 1-Tee. II, 2, — Les cousturiers ont une aumaire qu’ils appellent la rue, où ils jettent toutes les bannières. TABOU-110i DES ACCORDS, Bigarrures, I., 6.

Aumanter, v. Aumenter.

Aumentation. Augmentation. — Le roy Charles et Henry Mn et Henry IVe en ont faict la grand a.umentation.. BRANTôME, Cap, franç., M. de Monisallez (V, 185).

Aumentement. Croissance. —ELa mort] Tolln nous a toute nostre esperance, Car à l’heure de son aumentement Elle l’a pris brief et soubdaine. ment. LEMAIRE DE’BELGES, E.xplaration de Pitié, IV, 174.

Aumenter. Augmenter (intrans. et trams.). — Et incitoit fort icelluy voisin d’y aller luy disant que son bien en aurnenteroit et qu’il luy pro fite roit beaucoup. NICOLAS DE TROYES, Grand Pa rangon, 9. — Le docteur Mercado… luy dist qu’il ne falloit pas changer d’air, de crainte de faire au manter l’accident de son mal. BRANTômE„ Cap. este„ Dom Philippe> polir el’Espaigne (II, 93). — Ainsi se perdit la noble Terre-Saincte, laquelle, tant que les princes chrestiens furent d’accord, fleurissait et aumentoit de jour en jour. Id., ib., Dom Juan d> Autriche (11, 211). — Cestait luy qui aurnentoit le courage de tous. Id., ib. (I1, 11.3). — Ce qui luy osta du crédit, cL aumenta fort ! a gloire d’An thoine de Lève. Id., ib., le Marquis de Mari gnan (I, 294).

Aumeton. Amict. —Plus une aube et aum.eton pour l’évesque quand il fait son entrée, avec pare mentz fort riches d’or et de soye de diverses cou leurs, valant 25 1. — Plus 3 aubes et 2 augmetons garnis de parementz servans ès jours de Tous saincts, de S. Bénigne, voilant S5]> Texte de 1562 (Gay, Mossi archéol.).

Aumoire, v. Aumaire.

Aumoirette. Coffre. — Tu trou verras aupres de terre, en une aumoirette, deux oboles. K BRE TIN, trad. de LucrErt, Lexiphanes, 2.

Aumosne. Mettre à l’aumosne. Admettre à rece voir l’aumône. — Vint une vilaine cagnardiere, priant messieurs du Bureau des pauvres de Paris qu’elle fust mise à l’aumosne. Ammt. PARÉ, XIX, 24.

Aumosner (trans.). Donner en aumône, donner en vue d’un but de bienfaisance. — Des biens donnons Et aulmosnons. MARG, DE NAV., les Marguerites, Coirnéd. de l ariv, de J. C. (11, 21). — Car vous avez vostre vouloir tendu A aul rnosner, sans que rien soit perdu, Non seulement substance temporelle Aux indigens, mais la spiri tuelle Vous aulmosnez par doctrine et conseil A ceulx qui n’ont le sens a vous pareil. J, BoucEsT, Epistres tamil. du Traverseur, 116. — L’aullre, confuz D’estre escon.dit, ne sceust que faire adouci. Que le prier encor qu’il luy pleust donc Luy om.osner seullement un desnier. HAUNT, Apologues irl’ÉsopE, II., 103. — Il a fait dire et crier en maints lieux Que le vouloir du roy estait en somme De delivrer et. aumosner grand somme D’or et d’argent aux pauvres agitez De mal. Arec. Po é. franç., VII, 184. — Mie se voue à Cleri et à Dive. Et brulle cire et amone deniers. J. Dou B LET, Elegie 11. — Ceux qui sont francs Catho liques… leur ont aumosné de grands biens. E. Pasquier, Lettres, IV, 24. — Il avoit veu secrettement l’Empereur Bajazet, fils de celuy qui print Constantinople, faire son oraison en ce mont, Dos Seigneur aulmosna au Superintendant des Moynes plusieurs Reliques et ornemens d’Eglise, que son pere avoit eu de la prinse de ceste ville. Tuever, Cosmogr., XVIII, 14. — Quand elle peut nous accoustumer à distribuer liberalement nos biens à ceux qui en ont necessité, et les — aumosner à l’honneur de celuy qui nous les a donnez. Du Vair, la Sainte Philosophie, p. 21. — Je voudroie qu’elle eut aumosné la moitié de mon bien. Chozières, 6e Matinee, p. 221. — Les pre_miers biens furent aumosnez.. pour l’entretenement des Ecclesiastiques et pauvres. Fauchet, Antiquites, V, 10. — La quarte [part de ses biens] sera semblablement aumosnée et distribuée entre ses serviteurs et servantes du Palais. id., ib., VII, 18. — Tous lesquelz [religieux] en leur general dedans la pauvreté par eux vouée sont riches, car ils jouyssent de tous les biens qui leur ont esté ausmosnez. E. Pasquier, Recherches, III, 41. — sa seigneurie de Charronne avoit esté aumosnée aux Religieux, Abbé et Convent de sainct Magloire. id., ib., IV, 5. — Luy ayans esté prés de ce lieu quelques terres aumosnées, il y bastit… un petit Oratoire. Ip., &b., VI, 17. — L’ordre genéral qu’on observe en toutes ces fondations fut en faveur des pauvres Escoliers de leurs Dioceses, si c’estoient Prelats qui aumosnassent ce bien au public. id., 1b., 1X,16.— (Fig.). Tu as esteint tout l’ennuy Des guerres injurieuses.. O grand Roy non imitable, Tu nous aumosnes cecy, Ayant creu Montmorency Et son conseil veritable. Ronsard, Odes, I, 1

(Intrans.). Faire l’aumône. — En ce temps-là. l’Eglise ne tenoit en thresor de l’argent ou des meubles precieux, que pour aumosner aux pau. vres en cas de necessilé. Fauchet, Antiquitez, IV, 8. — Un Roy de France y apportant tant de resre diversement à unes et autres pour le recouvrement de sa santé, il ne voulut ou n’osa toucher à la portion congrue de one sa femme. E. Pasquier, Recherches, IV, 21.

Aumosnerie. Maison d’asile pour les indigents et les malades. — Ceux qui ont esté en Turquie É run bien que nous devrions mourir de honte. autant qu’il n’y a nulle comparaison entre nostre charité et leur pieté, si nous regardons à l’institution de leurs hospitaux et aumosneries. Gurce. Boucner, 309 Seree (IV, 261). — Ce Cardinal. faict habiller un sien serviteur en Medecin, l’envoyant à ceste Aumosnerie pour visiter les malades. id., b. (IV, 273).

Aumosnier. Celui qui distribue les aumônes. — Puisqu’il veult estre liberal… Ne sçait-il bouter en son lieu Ung aumosnier qui leur ordonne Leur pitance, sans qu’en personne Il y soit ? Gringore, Sainct Loys, L. I (II, 15). — Cestuy-ci je ne prise, Si aumosnier il n’est des tresors de l’Eglise. Du Bellay, Discours au Roy (édit. M.-L., II, 479). — (Fig.). Tant que vivray de moy seras aymee… Doulce aulmosniere de gracieulx regardz. Michel d’Amboise, Epistres et Lettres amoureuses, 107 vo. — Plustost nous penserions que nous venons pouvres à un bening aumosnier : malades, au medecin : pecheurs, au Sauveur. Calvin, Instit., XII, p. 649.

Faisant volontiers l’aumône, charitable. — Le bruyt a eu d’estre grant aumosniere. R. de Collerye, Epitaphes, 4. — Il estoit grant aulmoshier, et ne se trouva durant sa vie homme qui sceust dire avoir esté reffusé de lui en chose dont il ait esté requis, s’il a esté en son possible. Le Loyal Serviteur, Hist. de Bayart, ch. 10. — Il estoit grant aumosnier et faisoit ses aulmosnes secrètement. id., ib., ch. 66. — Hans Carvel estoit home docte, expert… charitable, aulmonsnier, philosophe. Rabelais, III, 28. — Bien que ce Roy soit magnanime et fort, Soit aumosnier, des pauvres le support, Pourtant son ame aux vices inclinée De trop de vin se verra dominée. Ronsard, Franciade, L. IV (III, 165). — Amour… a mis la courtoisie où ne fut jamais sinon une extresme avarice : je veux dire au sire Symeon, qu’il a faict devenir aumosnier. Larivey, le Laquais, II, 2. — Tout le monde luy faisoit aumosne… Or il y eut une damoiselle honorable et grande aumosniere, qui la print en son logis. Ambr. Paré, XIX, 25. — Chilperic manioit son Royaume d’une autre sorte que Guntchram son frere, grand aumosnier et liberal envers les pauvres. Fauchet, Antiquitez, III, 19. — Elle est… tant charitable, tant ausmonnière à l’endroict des pauvres. Brantôme, des Dames, part. I, Marguerite, Reine de Fr. et de Nav. (VIII, 76). — Grande aumosniere envers les pauvres… il n’y a religion des Mendiants qui ne se ressente de ses liberalitez annuelles. E. Pasquier, Lettres, XXII, 5. — Mes ausmonniers amis M’ont donné un linceul où mon espoux est mis, Aubigné, Tragiques, III (IV, 140). — Piteuse, diligente et devote Yverny, Hostesse à l’estranger, des pauvres ausmoniere. id., ib., V (IV, 218). — La damoiselle d’Yverni, docte et aumosniere… se sauvoit en religieuse. Aubigné, Hist. Univ., VI, 4.

Aumosniere. — Tel estoit celuy [le nom] qu’ils donnoyent à la bourse quand ils l’appeloyent Une aumosniere : lequel nom quelques femmes donnent encore aujourdhuy à leur boursette, pour la distinguer d’avec l’autre. H. Estienne, Precellence, p. 198.

Dans Lemaire de Belges, une nymphe porte une aumônière. — La noble Nymphe… fut ceinte dun tissu batu en or, tout esmaillé de pierrerie : auquel pendoit une ausmoniere faite à ouvrage desguille de merveilleuse façon. Illustr., I, 43.

Aumussé. Couvert d’une aumusse, — Gens aumussez n’avoient cure de sens. GRINGORE, les Folles Entreprises (1, 46). — Chanoine. Reiglé ou regulier.. heuré, confrere, aumussé, M. DE LA PorrTe, Epithetes, 73 ro. — Si l’on ne peut avoir la guiterre crossee, Il se faut contenter de l’avoir aumussee. ImBerT, Sonnets, 27 (G.).

Aune (féminin). — A l’entour d’une Aune {si droite et sans nœus qu’on l’eust jugee encor être l’une des seurs de Phaeton) êtoient encisés ces vers. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, les Foresteries, II, 9. — Cependant comme une Aulne au bord de son ruisseau, Philis tousjours croissoit, belle fleur admiree. 1n., Zdillies et Pastorales, 1, 3, — Aune. Fraile, verdoyante, infructueuse, haute, fueillue, ombreuse. M. pe LA PonrTe, Epithetes, 39 vo. — Là, nous verrons mainte bergere Dessous une aulne rivagere Filler au son du flageollet. Guy pe Tours, Mignardises Amoureuses (11, 36). — Autant qu’autre Arbre aquatique s’allonge l’Aune, en d’aucuns endroits appèllse Verne : aussi c’est toute la conformité qu’elle a à eux, estant singuliere en toutes autres choses. O. pe Serres, Théâtre d’Agric., VII, 10. — Du pied des pre Aunes tirera-on des rejettons enracinés. F0 0:

Aunoy. Aunaie, plantation d’aunes. — L’autre sera vent de l’aunoy Qui souflle au cul de la bergiere. Anc. Poés. franç., XII, 165. Auparavant (préposition). Avant. Entre les gens d'Eglise gui auparavant. ledict d'Oppécie avoyent persécute les povres fidèles de Provence, y eut un Jacobin nommé de Ftoma, H. EsTiENNE, Apol, pour Her., eh, 26 (II, 109). Car auparavant ma pourchasse 11 estoit appuyé sur vous. Aue.' G, Poésies diverses (III, 266). La profession tant des religieux que des religieuses ne se fera auparavant Pa.age de seize ans accomplis. Texte de 1579 (G., Compl.). Je ne puis appeller les choses fluides et liquides ou aqueuses...+ sinon eau. Non pas mesrne les meta.ux au paravant leur congela.tion. PA.Lissy, DiseeZe$ isEdetirables, des Meaux et Alchimie, p, 218. Les uns disent qifHs parleroient Hebrieu, paume que sainct Augustin tient que c'est la prerniere langue que par-loient. tous les hommes auparavant, la confusion et division d'icelles. GuiLL. BOUCHET', a5e seree (V, 103. N'est-ce point chose bien estrange... de veoir nostre Union, maintenant si saincte, Si volée et si devote, avoir esté, presque en toutes ses parties, composée de gens qui, auparavant !es sainctes Barricades, ostoient tous tarez et entachez de quelque note mal solfiée et mal accordante avee la justirie... ? Sat. Men., Harangu-e de M, de Lyon, 120421. Auparavant ceste saincte entreprise d'Union, je n'estoy pas grand mangeur de crucifix. Ib., p. 128. Auparavant ceste bataille, Von vit.., des boulles de feu courans par le ciel. FA U ET, AntigitifeZ, Y. 2.Jean d'Anjou mourut auparavant René son pere. E. PAso_rinx„ Re cherches. VI, 29. Auparavant le voyage entrepris à. Bayonne, il fallut passer trois ou quatre mois aux préparatifs et aux précautions. AUB1 Grd, hein. ErniP., 1V, t. Vous ne devez pas avoir regret que je laisse en arriere tout ce qui a escript en France auparavant le Roy François, à cause de leur barbare grosserie. Id., Lettres de poineis de science, 11. (Devant un infinitif,) Auparavant, A uparaoint que, Auparavant que de. Auparavant de. Avant de. 11 m'a semblé estre bien convenable, qu'a_upa-ravant entrer en lice et expliquer nostre carte ou tableau des Estats de la Ligue... les amortir et accompagner de quelques autres pareilles singe ries. JEAN DE LA TAILLE, Hist. des Singeries de la Ligue. Au paravant que luT faire aucune priere pour nous et noz necessitez, nous luy re-Trierons prernierement que sa volunté soit faicte. CALVI Ni InStit" IX, p. 562. Laisse moy donc parler, permets que je soupire. Et que je me console auparavant qu'aller Aux lieux sombres et noirs Où. me faut devaller. R. Belleau, la Bergerie, 2e' fourni., Prieres C11, 11). Auparavant que partir je le vouloy encore advenir que beaue,oup de gens disoient que la harangue du sieur d'Au hray estoit trop longue. Sat. Men. 2e Advis de 11 Iniprimeur, p. 27. Auparavant que de les voir., J'estoy' tout mal plaisant et rude. GHEVIN, rOlimpe, p. 57. Fondé Hz ont des Dimenches /a messe La première, et de dire sans cesse,. Au peravant d'icelle commencer, Au Ternps Paschal, « Reina ;» le lesser Au jour futur que on dit La Trinité. R.. DE COLLERYE., Epitaphes, 4. (Devant un subjonctif.) Auparavant que. Avant que. Au paravant ilz entrassent au com bat. ilz faisoient peu de cas de luy. Amadis, IV, 11. Au paravant qu'il fust rappelé, il ne cessa d'aller çà et là enhorter et encourager les Grecs à maintenir et defendre leur liberté. Am YOT, AriStitie) 8. Les Huguenotz l'avoient assiegé auparavant que j'y arrivasse. MoNLue, Com mentaires, L. V (IL 428). Auparavant que lussiez mis en vente, on n avoit desia veu plu sieurs copies irnparfaictes et barbouillée, S Men., 2e Advis de l'imprimeur, p. Au peravaint, y. Aelparapani, Auprès. Par auprès. Auprès. Il... labeur la terre à journeo, tout melancolié de ces meschans qui ayans esté par luy enrichiz, passent maintenant fort orgueilleusement par aupres de luy, F. RRETIN, trad. de LuciEN„ Timon., 8. Auprime, y. Prime. Aurande.Roses, ceilletz, marjolaine, aneth, aurand.e, et aultres fleurs odorantes. RABELAis, IV, 51. Aure 1. Souffle, vent, particulièrement vent du sud. Doulce Aure zephiree. G. COLIN BUCHER, Poesies, 71. Laure et e vent y sifflent et 'Ti sonnent, MAurucie SCÈVE" Saulsaye, p.13.Je ne voyois à l'entour de ma teste, Passant les monts, que mille espais brouinarz ; Une Aure adonc, courante en tolites parz, Souffloit par Pair une noire temp este. TAU 11.1. R F. +&TJe Sonnez, Odes et Mignar dises, S. 83, I] est vrai que l'Aure vient bien du costé du Midi mais ce n.'est pas un vent qui se puisse appercevoir. CALviri, Ser ?ni. sur le lice, d-e Job, 146. L'aure souefve au soleil l'or de-moine Du beau lien qu'amour luy mesme file. VASQUI.N PHILlEUL, trad. de PÉTRARQUE, L. L S. 121. Ce vert Bôquet, qu'un delical Zertre D'une fratche-aure évente doucement. VAUQUE LIN DE LA FRESNAYE, US Foresteries, Il, 9. -[Un mont] Dessus lequel l'a.ure fresche mouvoit Une forest plantée de haults pins, il, BEREAU, le Ra vissement d'Hem (p. 144). Soit que sous l'à.w.e mollette Sa chevelure volette. BA :iF, PoeneS, L. I (II, 47). Dessous Pumbrage frais est un lieu spacieux OÙ n'entrent les rayons du grand courrier des cieux ; Dedans, une aure fraische et Pane Ilatante D'un gracieux Zephir toute la place esvente. CL. (1AUCHET, le Plaisir des Champs, k Printemps, Divers plaisirs (p. 17). Là le soleil ne bat, là spire. I'aurr.... douce, ID„ ib., le Printemps, Songe (p. 26), Nostre ministre d'hostie' avoit dressé la table Dessou.s ta. belle allée, où le vent amiable Et 'laure fresche souffle. 1D., ib., l'Esté, Chasse du loup Qlp. V6Là Patin fresche souffle et d'aleine douillette • Moder° la chaleur que le soleil te jette. Id., ib,, t'Esté, Cheese du cerf (p. 179). Les aures doux legeres Portent loing parmy Paer le bau hau des hergere ;s. In., ib., l'Esté, A/lue du sanglier. Et tant que Faure agiteroit les tresses Du Dieu crinu. Luc DE LA PORTE, trad. d'HoR.AcE, Epodes, 15.. Que de Juppin les pluies saines Et de ses aures les haleines Nourrissent les fans des guerés. In., ib., Hymne Séculaire. Elle semble un sion qui pas-lit, languissant, Contre rombrageux pied dI'un pere trop puissant : Mais, ailleurs transplanté, se paist d'une aura douce. Du BARTAS, 2e Semaine, 4e Jour, la Magnificence (p. 384). Je ne me pais de Faure populaire Aire il me plaist à Pinclocte desplaire, Fonck !" EL, poet,, p. 142, Advance toy, seigneur, d'une alire favorable. P. MA...rrniini, Aman, [IL p. 62. Souffle vitaL Nous t'exhortons que de1k ne te move, Si tu ne veux veoir tes aures vitales Bien Last voiler aux Parques et Fatales. Epistre du. Lymosin, dans Rabelais, III, 278. Bien qu'en ce corps mes foibles esperitz Ministres soient de Paure de ma vie, Par euh x me sont mes sen te-ments periz Au doulx pourchas de iberté ravie. MAunicE Sct,vei, Delie, 379.

Aure 2, Oreille (latinisme par plaisanterie. Aucuns venans de tes lares patries Nos aures ont de tes noves remplies. Epistre du Lymosini dans Rabelais, 111, 275. Auré 1. D’or. — Ce sont messieurs Thibault, Crichon aussi, Gran s orateurs, voire parfaietz sans si. Bien meritans la couronne laurée, Et celle aussi des orateurs aurée. J. BOUCFIET, Epistres lama_ d14 Trapersear, 98.— Mediocrité a esté par les saiges anciens dicte aurée, c’est à dire precieuse> de tous louee, en tous endroictz agTea-bic. RAHELAis, L. IN, Prologue. Doré. — Le superbe ilion.,. Ne du cruel Neron la ca, se auree, Et de Diane en Ephese le temple Ne furent oncq’pour approcher d’exemple De cestuy-ey. Episfr du Lymosin, dans Rabelais. III., 277. — Le Roy Auré estoit sus le carreau banc, le Roy Argenté sus le carreau j’aulne. HA.-BEL AIS. V, 23. — Là cesseront les musiciens aurez, commencerent les argentez. 1Pmp V.24-a Sou dain les musiciens de la bande argentee cesserent, seulement sonnoient les organes de la bande auree. Id.. b. Auré 2, y. Oré. Aureille, Aureilié, Aureillette V. Oreille, Oreillé, Aureitliere. Pendant. d’oreille. — Des au-reillieres d’or. LE FEVRE WEST_APLF.4 Bible, Ge nese, 24 (G., Compl.). Auren (d. Orin). D’or. — Discorde._ estoit volee jusques au riche jardin des belles Hespe-rides._ Et tant laboura la criminelle serpente, à force de prieres importunes et requestes adula-toires, que desdites pucelles elle impetra une noble pomme de tneta ! aurein. LEMAIRE DE BELCESo 1, 30. Doré. — Par ainsi, là dedens son aureia Ce puissant Empereur, Honneur le vertueux, Maintient son haut arroy et son train somptueux. Et se deduit leans, sans ce que rien le blesse. LF MAME DE BELŒS, la Concorde des deux Langages, 20 part. (III, 130). — Iceluy chariot [du Soleil] est aorné richement de diarnans, chrysolithes, rubis et autres pierres precieuses, qui… sont mises en œuvre à’entour des roues aureïnes, des ray :. : i argentez, et du timon de lin or massif, ID, Muer., I, 28. Semblable à — Comme ? taus, par son cler saphirin Purifiant l’aubette du matin, Est pourjectant sa couleur auréine Sur les climatz de terrestre machine. Azic. Po, franç., III, 271. —-Aurora royne Splendeur aurerine La nyeble enlumine. LF.7.41/111-1E DE BELGES, k Temple d’Hortneler et de Vertus (IV, 202). — Lautre maniere de To-pace se nommer Chrysopteron, et est de couleur presque aure’ine, meslee dazur celeste. Id., 14% Cou ronne Margaritique (IV. — La terre… Hucha Printemps, luy rnonstra la ru-ine D’Hyver fuyant. les monts hyperborees. Qui craint Phebias à la corne aureine. Id., ta Concorde des deux Langages, lee part.. (111, 104), — Dame Venus… toute avironnee dune nuee aureine, tira invisiblement son serviteur Paris hors de la bataille. In., illuerp.. IL 17, Blond. — _Adonques fut ce pitié trop misemble de voir la iresdesconfortee Princesse… entamer un dueil desesperé et non appaisable, traire ses beaux cheveux de couleur aureine, LE MAIRE DE BELGtS, la Couronne..11argaritique IV, 30). — Il en rataingnit une legerement fuyant, de laquelle les cheveux aureins voletoient en lair par dessus ses espauks. Id.., Illiii.Sir„ 1, K24. — La Deesse [Ve-nusl.„1 loura long temps amerernent fAdonisl.. et desrompit ses beaux cheveux aureins. ID„ ib., I, 22. — Elle sechoit ses beaux cheveux aureins au Soleil. Id., ib. Hi 9. — EVe outrageusement se deformant la face D’ongle trenchante, et trop, arrachoit trace à trace Ses beaux cheveux °reins. MÂuRicE Sce..i.TE, Microcosme, L. II, p. 32. — (Il serait peut-être plus exact de considérer erein„ dans ce dernier exemple, comme une variante d’orin., car il ne compte que pour deux syllabes, tandis que dans les vers cités auparavant aurein compte pour trois syllabes.) A.ureité, Couleur d)or. — Pense donc que les imbibitions de la blancheur requierent un laid. plus blanc que celles de la rougeur et a_ureité. P..ARN’AULD„ Inieire des figures de Nic. Flamel, p. 50 (G., Coing). Aurichaique. Archal. — Autres [oiseaux] qui là et ça volants descouvrent le Renard, dont le plus souvent, avec la chorde de aurichal tendue, avez la peau. Du FAIL, Propos ru-s-tiques, ch. — Qu’est-ce que l’aurichalque ? — C’est l’airein du quel la couleur retire à l’or. Mais si nous cherchons autrement la propreté du mot, c’est une confusion d’or avec esgalles parties d’airein, sinon il faut que ce soit or impur et participant à rairein. J. Bon IN, Théedtre de la Nat., L. II, sect. 10 (Gay, Gloss, archéol.). Auricome. Qui a les cheveux de la couleur de l’or, blonds. — Quand elles Pe veirent [Apollo] à tout son chef auricome, si beau jouvenceau. M spectable et si advenant, congnurent tantost à sa Face et à ses gestes que point nestoit un dentre les humains. LEmAiRE DE BELG.ES, , IUrr, L 26. — [Apollo] porton en son noble chef auricome un diaderne cler et irradiant, distingué de xii pierres precieuses selon les douze signes de Zodiaque. InL., ib.,.I, 28. De la couleur de l’or. — Lors que Phoebus à la barbe dorée eust espandu ses rayons auricomcs sur la deesse Cibelle. P. Du VAL, dans le Tieéâtre 0 ? wetique, p, 102, Auricule. Oreille. Au point perfis que spon dine et musculle, Sens vernacule, cartillage, auri-culIe D’Isis a.culle Dyana_ crepu.sculle. Anc. Poe..franr., XII1, 38L — Je ne veuIx point tant de verbes effundre, Et de noz maux ton auricule obtundre, Epistre du Lerelosin, dans Rabelais, III, 277. — Au regard des raisons quiIs alleguent… saincte Mere Eglise les tient aussi toutes pour erronées et des pieuses auricules offensives. Ph. de Marnix, Differ de ta Relig. II, iv, • Auriculier. — Le plus petit, et le dernier de tous, est nommé par aucuns le doigt Auriculaire, ou auriculier. ANT. Du MOULIN, trad. de J. D’INBAGINS, Chiromance, p. 13. Aurifere Qui contient de For, qui roule de l’or. — Pactolus la riviere aurifere. MicHEL D’AritBoisz, k Babilon, 51 vo+ Auriflambe, Auriftan, v. Orifiambei Orifian. Aurinue. — Les quels[chapitres] tirent par chascun an de France en Rome quatre cens mille ducatz., et d’a.dventaige… Trouvez moy livres on inonde,. qui en puissent autant tirer ? Poinct… Vous n’en trouverez poinet de ceste aurillue ener gie. Rabelais, IV, 53, — A urifitie energie. Vertus faisante cou11er l’or. ID, , Brie/v Declaration (I I I, 204). Aurigateux. Conducteur d’un char. — Iceluy Cebrion le servoit communement daurigateur, cestadire de conduire ses chevaux et son chariot, quand il alioit en bataille, Lemaire de Belges, Illustr. I. 21. — Chacun desdits chevaliers avoit son compaignon bon gendarme et bien arm& qui le servoit de aurigateur, et conduisoit les cour 1D, ib., 1, 40. — Achilles… se tint de là en avant en son pavillon, avec son amy Patroclus„ et son gouverneur Phenix, et son aurigateur Auto-medon. In., ib., II, 15. — Iceluy Cebrion estoit aurigateur, cestadire conducteur du’chariot d’Hector. Id., II, 18. — Il avait… occis lauri gateur d’Hector, cestadire celuy qui gouvernoit les frains de ses chevaux. In., ib.., 111, 1 (IL 280), — Qi les ardans Chevans de nature refreint, E comme origateur leur vagant cours retreint. Dressant ce curre humain la droète è juste sante’. TAILL.EmoNT, la. Triearirei p. 27. Aurillages. — En certaines provinces de cc Roiaume, le Roi prend un droict sur le revenu des Mousches-à-miel, appellé Aurillages. O. DE SER RES, Théâtre V, 14. Aurtiler, y,. ()ratier. Auripeaux. Oreillons. — En nostre abbayci nous ne estudions jamais, de peur des auripeaux. Rabelais, I, 39. Auripiement. Orpiment. — Les escarboucleb sont forgees fl’auripigment distillé. LE BLANC, trad. de CARDAN, 142 vo (G., Compl.). Lris moyens mineramt Tuthie, Arsenic, Auri pigment, Azur, Realgal… Chalcantbum, Chalci-tis, Psory, Misy. AMER. PARe, Registre des Medi-camens. Auroesne. Aurone. — Et qui n’est m.edecin. au malade ne livre L’auroesne aisement. G. P. P.. trad. d’HoRAct, Epistres, Il, 1. Aurorin. De la couleur de l’aurore, rose. — Ainsi la chiné orme Resplendit sur les beautez, Et de sa face Aurorine Darde mille ernalateZ, LE CA_RON, Poésies, Odes, 38 ve. — La rareté de couleur vermeilIée, L’Aurorin teint., plus que mon aine cher. Ig., ib., Sonetz, 68. — Face. Belle, do-ree, riante… aurorine. M. De la Porte, Epiihete., ,. 170 vo. — Lieues. Belles, vermeilles, colorees, rouges ou rougissantes. aubines… aurorine-s. ib., 227 ro. Qui apparaît à l’aurore [de l’humanité]. — Au tempz heureux d’orine pureté Que reluisoit la blanche sainteté Desouz les lois de l’Aurorine M-trée. LE CARON, Poesies„ k Demon. d’Amour. Ausculatoire.— Qui… vous conjure. à une bonne paix en extirpant toute zizanie et a.mbi-guité des livres ausculatoires, qui sont de si a.bs-truse intelligence que souvent Pa_utheur ne s’entend pas luy mesm.e. Les Fantares des Roule Bontemps, p. 71. Auscultation. Action d’écouter. — 1570. Cae` que monstre aucunement Aristote au livre de l’auscultation naturelle. GrofrirriAri HERvET, Cité lie Dieu, I. 221, (Deiboulle, Noies lexicol.). Ausculter. — Lettre auscultee, lettre colla-tionnee, —vidimee, confrontee de Pœil sur l’original. 1510.-1541, ap. Le Moine, Diplomat. (G.). Anenet Auspicatement (Auspice°, à propos). —.Apres avoir auspicatement (comme disent les Latins) ou encontrenient ordonné la congregation, 1554. LE CARON, ia Ciairer 100 (VRgallay. Deux mille mots). Auspice. Celui qui tirait des présages du vol et du chant des oiseaux. — 1570. Il envoya deux auspices, et le lict nuptial fut apreste, et /es torches des nopees. GENTIA.N HERVET, Gu d Dieu, 1, 182 (Delboulle, Notes lexicol.), Aussi, dans une proposition négative, là où nous dirions aujourd’hui non plus. — De lascheté, n’euz oncques le renom, Ne vous aussi, parquoy nous ents’ayrner, N’en peuh venir que boa gou.st non amer. R.. DE COLLERYE, EjuiStreS, 12. — Je ne veulx disputer en la maniere des Academic. ques par declamation„ ny aussi par nombres comme foison Pythagoras. Rabelais, Il, 18. — S’il n’estoit, disent-il, en nostre eslec-tion de faire le bien ou le mal il ne seroit point aussi de nous en abstenir. CALvirii, Instit, , II, p. 44. — Ne me comparez icy celle arbre que Alexande Cornelius nommoit Eanem… Ne me parragonnez aussi… celle espece d’arbre que voyez par les mon taignes de Briançon et Ambrun. Rabelais, III, 52. — Horace a jusque icy fait bruire sa La-lage. Delie par Tibulle est maistresse de l’âge, Et Meline„ je croy, ne mourra pas Miel Baïf, Amours de Maine, L. I, à Ronsard (I, 51). — Ne pensez la tempeste yssir et proceder du vent… ne pensez aussi la pluye venir par impotence des vertus retentives des cieulx.’Kt BELA[S, V. 47 ms. — De la posterité je n’ay plus de souci, Ceste divine ardeur, je ne Pa_y plus aussi. Du BEL]..ty„ Regrets, 6. — Du Turc ny de l’Empire Le soin ne me mar-tire Des grans biens le soucy Ne me ravit aussi. Baïf, Passetene, L. II iV, 266). — Ii ne m’a jamais a_yrné, ny les siens aussi. MONLUC, Conne-en-taires, L. 1 (I, 131). — Ce qui souffre mutation ne demeure pas un mesme : et s’il n’est pas un mesme, il n’est donc pas aussi.. MONTAIGNE, iL 12 (IL 381). — Fu3i, jeune et vieil, de Ciree le bruvage N’escoute aussi des Serenes les chants. PiiertAc, Quatrains, 90. — Je sçay bien que vous n’entendes pas ce mistere, ni moy aussi. St FRANçois rit SALES, Sermons autogr., 30 (VII,. 259). — Ne pense pas aussy, mon lecteur, que je conte A ma gloire ce paillet, je Pescris à ma honte. AUDiGNIL Tragiques, I (IV, 61). Aussi équivaut souvent à le plus ou des plus : aussi brave = le plus brave, ou des plus braves. — C’estoit le prince qui disoit des mieux et estoit aussi éloquent. BRANTÔME, Cap. franç., M. de Guise (IV, 20). Voylà le plus bel estat de mon royaume [la charge de colonel général des bandes françoises], et aussi suffisant pour se faire accom-paigner, craindre et respecter. Id., Couronnels françois (VI, 102403). — Je croy qu’il [M. de Gre-mian] est encor en vie et dans Aigues-Mortes, qu’il a fort bien gardé despuis encontre plusieurs entreprises ; car c’est une des aussy fortes villes de France, et d’aussy grande conséquence. Id., M. de La Noue (VII, 264). Aussi bon. Le meilleur. — C’estoit le meilleur compagnon du monde et avec qui il faisoit le meilleur, et faisoit d’aussi bons contes quand il estoit en ses bonnes. BRANT15 ? •1Z, Cap. franF., , le mares-chai de Biron (V, AUSSi bien. Le mieux. — C’estoit le capitaine du monde qui se sçavoit aussi bien relever de ses cheuttes et pertes. BRANTÔME, Capb fraie.. l’admirai de Chas ilion (1V, 319). Aussi peu. Le moins. — Je cognois le Roy Li. suart pour rung des plus vindicatifz princes de la terre, et qui aussi peu vouldroit endurer une injure. Amadis, IV, 3, — Quand elle ne servit poile vostre femme, c’est celle que je veis amples dont je semis aussi peu amoureux. MA.RG. DE NAV., lleptam., 70. Auseltost. Aussi tosi que de, avec l’infinitif. Aussitôt que, a_vec un mode personnel. — Mais Dieu tout bon sentir (sans plus) te laisse Tes petits maulx, sçazhant que ta foiblesse Ne pourroit pas ton grand mal percevoir. Et que aussi tost que de l’appercevoir Tu periroys comme paille en la flamme. MA Rot, Chants divers 7. Aussi tost. Aussi bien. — Ce fut un acte qui peut aussi tost estre reput é a temerité et incon-sideration qu’a valeur et magnanimité de courage. Du VILLARS, Mérie„ IV, an 1552 (G., Compl.). — Le village ou rue que la vie dudit S. Denys appelle Catullacus peust estre C)iatouil aussi tost. que le heu ou maintenant. l’abbaye est bastie_ Fauchet, Antiquitez, V. 10. Austere. Apre. — Le vin à son comma.nce-ment est doulx., et devient à la fin soue quand il est envieilly, et que moienant l’ebulition et con-cochon il a passé par la saveur austere et brusque. Amyot, Propos de Table, LH, 7. — Gros vin noir et austere. AMER. PARÉ’, VI, 19. — Medica.-mens emplastiques, austeres et a_stringens„ comme terre sigillée., bol d’armenie., hypocistis, balauste, plantin, renouée, berberis. Id., VIII, 33. — Les bandes et compresses… seront mouillées en oxy-crut, en vin austere, ou en quelque autre liqueur astringente, pour roborer la partie et empescher la fluxion. Id.) IX, 6, — On peut tremper les compresses et bandes en oxicrat, ou en gros vin aus-tere. Id.. XI, 13. — Trois (saveurs] froides, sça-voir est, acide, acerbe, austere. In., XXV, 7. — La saveur austere…1 se monstre és corneilles, u.effles, pommes, poires de bois, et autres fruits cruds et non encore meurs. In., ib. Rude, méchant, cruel. — On les rnettroit en grand danger au milieu de tant de peuples Nurni-(liens… gens austeres, et qui tousjours pensent à choses cruelles. SEYSSEL, trad. d’AppiEN, Guerre Libyque, ch. 6. — Veu qu’à vous oncq ne feis aus-tere tour En dict ny faict, en soubson ny libelle. Rabelais, II, 22. — Par le conseil de Parys l’adultere, Dont tant de gens souffrirent mort. austere. FERRY JULYOT, 1re part., 29. Episerr au..c Escholiers. — Le cruel non content emprisonna ma mère, Accreut ses durs ennuis d’un traitement austère Indigne de son sexe et de sa qua lité. MONTCH.RESTIEN, HeetOre II P. 13. Exprimant la cruauté. — Mais luy., non plus esmeu que le cœur d’un rocher, Les fait des bras du pore outrageux arracher Puis d’un regard meurtrier le guignant se renfrongne, Descouvrant sa rancœur par son austere trongne. R. —ARNIE11, les Juifs, 1940. Austerité. Rudesse [matérielle], — Alexandre, encore que toutes ces incommoditez (la neige, la glace, etc. I Vempeschassent de tirer oultre, par son accoustumee hardiesse et par la patience en-durcye des Macedoniens, vainquit toute ceste austerité du pays. Amyot, trad. de DloDoRE, XVII, 18, Rudesse [morale]. — Toutes les societez incontinent qu’elles se sont estendues en phis grandes assemblées n’ont esté reduites en polices aussi n’estoit tant facile d’arracher si tost la sauvage et rude ignorance des hommes mi-brutaux et nourris en une vagabonde et inaccointable auste rite.. LIE CAaor.r, Dialogues, L. I. Die. I (7 rc). —• En Lysander y avoit une austerité de nature et. une aspreté de meurs qui rendoit sa puissance re-doubtable et insupportable. Am Y OT, Ly8andre, 19. Méchanceté, cruauté. — Las, si la Mort. pleine d’austérité Veust peu souffrir tendre à maturité, Quel grand chef d>ceuvre en nature on eust vela LE MAIRE DE BELGES, la Couronne Margaritiqu.e (IV,. 35). — H n’y avoit orateur qui s’ezast prosenter pour defendre ce pauvre Roscius, ails s’en tiroit chacun arriere, pource qu’ilz craignoyent l’austerité et la cruaulté de Sylla. Amyot. Crc-roit 3. Austeron, y, Amesteron. Anstre. Auster, vent du sud. — Quand l’hyver tremblant, Les eaux assemblant De glace polie. Des austres puissans De duel ! gemissans La rage delie. Du BELLA Yi Vers Lyriques, 4. — Chante tous les Dieux des antiques, Pluton, Neptune. im-petueux, Et les a.ustres tempetueux. D.e ib., 10. — Le vent d’Austre qui rompt de sa muglante haleine Les rameaux des tomes. Du BARTAS, l_te Se m-aine, 6e Jour, p. 297. Austrelin, —v. Esirelin. Austriche, Y. Austruche. Anstrin. Qui est au sud. — Et pres d’elle voisin Le Cygne estend son vol, mais il est plus Austrin. R. Belleau, les Apparentes Celestes (II. S43). Austruche (masc.).. — L’Austruche est sot, simple, et sourd à merveilles, et se nourrit de tout ce qu’il rencontre. THEV ET, CoSmogr.., XXI., 2. On trouve la forme austrieke. — Dessus l’armet que rem hautain et riche. Sur un plumas de grands plumes d’Austriclie. LEmAz RE T>E BELG ES, Epistre iu Roy à Hector de Troye 77). — Aus triche ou Austruche. M. De la Porte, Epiihetes, 40 vo. — Outre plus se voyent encores des œufs tels quasi que sont ceux des Austriches. F. BRE Tj N, trad. de Lucien, des Dipsiades, 6. Austruchier, y. Autursier. Autain. Autan, vent du sud. L’aufain. et la bise. Le sud et le nord. — NOUS nous servons de tout le monde, dont nous avons fait revue de l’autain et de la bize. BR.ArinrômE, Traductions de LUCAIN, 5 (X, 14). Autant…É5Jassi1 — Que nous aprenions de porter aussi patiemment-, et d’un cœur autant paisible, povreté„ comme d’u.ser moderement d’abondance. CALvipi, Instit., XVII, p. 820. — S’il oust soubhaité… estre autant riche que Job, autant fort que Sanson, aussi beau que Absalon l’eust il impetré ? Rabelais, IN, Prologue. — Il y a de-quoy y trouver des effects autant admirables que ceux qu’on va recueillant és pays et siecles estran-gers., MoNTAIGNE, II 12 (II, 188). — Cette ordonnance carree, autant large derriere que devant. In., ib. (IL 206). — Inventions autant utiles à persuader à la commune que ridicules à persuader à soy-mesme. In., ib. (H, 252). — Sa doctrine [d’Aristote] nous sert de loy magistrale qui est. Padvanture autant faulce que une a-utre. ID, ib. (II, 290). — Je ne sçay pas pourquoy je n’acceptasse autant volontiers ou les idées de Platon, ou les atomes d’Epicurus… que je feroy d’Aristote. 1D., ib. Tant. — Je m’opposa.y à ces insolences a_vecq autant de courage et constance, que les magistrats m’en remercierent publiquement. Pu. E RNTX, Corresp. et Melanges, p. i.21, Estre. Ç..5a1oir autant de. Avoir le mine effet que. — Ponocrates luy romans boit que c’estoit mauvaise dicte, ainsi boyre apres dormir. C’est (res-pondit Gargantua) la vraye vie des peres. Car de ma nature je dors salIé et le dormir m’a valu autant de jambon. RABEL_A.IS, I, 22. — Tant de povres personnes… au lieu de recevoir une doctrine salutaire, en reçoivent une qui leur est au tant de poison. H. ESTIENNE, Apol. pour Her., CIL 32 (II, 168). Autant. Le plus, des plus. — C’estoit la princesse du monde qui mieulx sçavoit gaigner le cœur des gentilz hommes, et qui y prenoit autant de plaisir. Amadis, I, ri. —Vous pourrez tantost veoir l’une des plus belles et gratieuses princesses que vous vestes oncques, et qui mente autant d’estre bien recueillie, Ib.. IV, 9. — Marguerite… Sera jointe d’un neud divinemeni é traint… Au Prince autant vaillant entre ceux de l’Europe Que Mars pourroit choisir au milieu de sa trope. BUTTET, Epithalame de Philibert de Savoie, — Sa Majesté vouleust parler à luy et dict après que c’estoict le ju.ne homme à qui il a.voit jamais parlé qui le contentoict autant. Morahtir., Com mentaires, L. IV (II, 193). — Entre les Senonois et Champenois, se presente la plus belle contree, et autant peuplee d’arbres fruictkrs… qui soit paradventure en Ga.ule. TuEvET, Cesenogr., XV, 1. — Ce mesrne Platon… dit ailleurs a.pres So-crates, qu’il ne sçait à la venté que c’est que l’homme, et que c’est l’une des pieces du inonde d’autant difficile cognoissance. MoNTAIoNE„ II, 12 (II, 299), — Encore que je soys de ceux qui estiment autant son esprit [du cardinal de Lorraine], son eIoquence., son zele envers sa religion et service de son Roy… je n’estirne sa ca.pacité de beaucoup pres telle, ny sa vertu si nette et en-tiere, ny si ferme que celle de Seneque. ID„ III 32 (III, 143). — En ses comparaisons (qui est la piece plus admirable de ses œuvres, et en laquelle-, il (Plutarque] s’est autant plen) la fide-Iiid et syncerité de ses jugements esgale leur profondeur et leur poix. I fhe ib. (111, 150).. — Il ne me souvient point de m’estre jamais Yeu galleux. Si est la gratterie, des gratifications de Nature les plus douces, et autant à main. Id., III. 13 (IV) 255). — Cest homme auroit esté cognu pour le plus bigerre et dangereux foi qui fust de son aage, et autant embrouillé de fausses et fantasques opi nions. LF, LOYER, Hist. des Spectres. IV, 14. — [Jules II] Ç’a esté un des grands, braves et gêné-rellX papes qui ce soyt assis il y a longtemps sur le siege de Saint-Pierre, et autant zellé à la conservation et augmentation de son patrymoyne, Padvisa.nt plus que le sien particulier, BRANTtimE, Cep. far., Fabricio et Prospero Columne (I, 140141, var.). — Elle fut l’une des honnestes, belles et sages, des meilleures et des plus dévot Les de la court, et qui par sa bonté et douceur se raison autant aymer et honnorer. Id., ib., dom Pedro de Tolledo (II, 28). — C’estoit te prescheur autant hardy à parler que jamais a entré en chaire. ID„ Cap franç., k roy Charles VIII (II, 327). — Qui en voudra plus sçavoir lise son roman, qui est un aussi beau livre qu’on sçauroit voir, et que la noblesse et jeunesse devroient autant lire. Id., ib., M. de Bayard (H, 385). — Il a esté en réputation d’estre un des meilleurs chevaux legers de son temps, et autant digne d’y commander, In., ib., M. de Sansat (III, 398).. M. de Guyze… admira tel gens de bien, et les regretta+.. car c’e.stoit l’h.omme qui aymoit autant les bons soldatz. I. Couronnels françois Of, 418). — Ce seigneur estoit l’un de la Guienne qui le pouvoit mieux faire, et qui avait autant de créances dans ces villes et partial la noblesse et le peuple du pays. Id., ib. (VI, 201). — Elle a bien plus de puissance que cela pour les rendre obéissons à ses volontez quand il luy plais t, car c’est la princesse, voyre le prince, qui se faict autant craindre et reverer. In, drs Dames, part. I, Dise. 3, la Reyne d’Escosse (VII, 448). C’estoit la meilleure princesse qui ayt este de son temps, et autant ayinée de tout le monde. Id., ib., part. I, Elizab. de Fr., reyne irrEsp. (VIII, 9). Autant bien. Le mieux. — Robin Chevet fut moult preudhorns, par ma conscience, aussi que tel il se clamoit, et fut celuy de tout son quartier qui autant bien faisoit un gueret. Du FAiL, Pro pos rustiques, ch. 5 (p. 36). Autani que. — Je demandois à la Fortune autant qu’autre chose l’ordre Sainct Michel, estant jeune : car &estait lors l’extreme marque d’honneur de la noblesse Françoise. MoNTAIGNE, IL 12 (IL 3441 — Montaigne veut dire qu’il n’étaie rien qu’il souhaitât plus vivement. Autant pour autant. S’emploie pour exprimer l’idée de rendre la pareille. Autant pour autant fr--je vous le revaudrai) soyez seur Qiie. je vous payray, Fine lbelyne I R.. DE COLLERYE, Dialogue de deux en/ans. 4 litant. D’autant.. — En cette objection, il semble qu’il y ait quelque zele de pioté : et à cette cause nous faut-il avec a.ulant plus de douceur et de respect essayer de satisfaire à ceux qui la mettent en avant, McoeriticriE. II, 12 (II, 150), Pour exprimer une idée de proportion, d’autant plus, d’autant moins se disent dans des cas où nous dirions aujourd’hui plus, moins. Il n’y a pas toujours symétrie entre les deux termes de la proportion. — D’autant plus elle [la colique] mc pressera et importunera., d’auta.nt moins m.e sera la mort à craindre. lifforiTmc NP., U. 37 (III, 2.01). — Plus nous donnons, et di.Lvons„ et rendons à Dieu, nous en faisons d’autant plus chrestienne-ment. Id., II, 12.(1I, Boire d’autant [à qqn]. Lui tenir tète en buvant, lui faire raison, boire autant que lui, — Boire d’autant, sans déterminant.. Boire autant que les autres, boire bea.ucoup — erabbara qui premier inventa de boire d’autant. RABI : LAIS, II, 1. — Tousjours riant, tousjours heu.vant d’autant à un ohascun. Id., I, Prologe. — Et ben t d’autant avecques Iu.y et ses gouverna.nires. ID’, I, 13. — Cette vieille l’aime pour tant Que toutes deux boivent d’autant, DES Nii.ir : RS, Andrie, I, ri. — EL beurent d’autant l’un à l’autre dehayt, en signe de perfaicte reconciliation. RAB ELAIS, IV, 51 — Je veux, me souvenant de ma gentille Amie, Boire ce soir d’autant. Ronsard, Amours de Marie (I, 142). — Je voulx rire et sauner comme un homme contant, Je veulx faire ung festin pour y boire d’autant. O. DE MAGNI’, les Souspirs, Sonnet 123, — Du vin boivent d’autant, Et les hanaps d’airain vont égoutant. DES MASURES, Eneide,’IX, ph i146, — Quelque festin de Roy ou de prince, là où on est contrainct de boire d’autant à son tour, que lon ne l’ose refuser, Abu/in’, Regles et Preceptes de santé, — Ainsi se fauIt il devant preparer, quand on se doit trouver à ces asse.mblees là, oi.) il ! alla par force boire d’autant à tour de rolle, In., i. — Je n’aime l’eau, breuvage trop humide : Mais quand tu veux que j’en boive d’autant, Tu prens un verre, et premier y tastant, Tu me le tends à fin que je le vuide. JAMYN, ŒW). 11, 10E.) vo. — Les phi losophes rnesmes ne trouvent pas louable en Cal-listhenes d’avoir perdu la bonne gra.ce du grand Alexandre son maistre, pour n’avoir voulu boire d’autant à luy. MoNTAiGNE, I, 25 (I, 205). — boivent à plusieurs fois sur jour, et d’autant. Id., 1, 30 I, 260). Pourquoy ne jugeray-je d’A lexandre à table devisant et beuvant d’autant ? ID., I, 50 (I, 414. Josephe recite qu’il tira le ver clu nez à. un certain ambassadeur que les ennemis luy avoient envoyé, l’ayant fait boire d’autant. Id., II, 2 (11, 13). — Jusques aux Stoï-dens il y en a qui conseillent de se dispenser quelquefois à boire d’autant, et de s’enyvrer pour relascher l’ame. Id., ib. (II, 4). — L’usage de s’enyvrer de leurs breuvages, et de boire d’autant. Id., II, 12 (H, 341). — Les grands, ainsi qu’on dit, font quelquefois tenter Un homme par le vin, pour l’experirnenter, Le font boire d’autant, luy font faire grand chere, Pour sça-voir s’il pourroit bien celer une affaire. VAU Qun-LIN DE LA FRESNAYE, Art Poelique, III. — Mou opinion… est que, quand celuy auquel on avait bru ne vouloit faire la raison à l’autre… fust ou par sage.sse ou par impuissance, alors l’un de ses amis ou quelque bon compagnon declaroit qu’il l’alloit pleger, et, prenant le verre en la main, beuvoit d’autant à. celuy qui avoit esté l’assail lant. E. PAsQuTER, Reiherches, VIII, 61. — Au reste à manger peu. Monsieur beu voit d’autant, Du vin qu’à la taverne on ne payoit contant. 1-1E GN1ER> Pl BeuPeur d’autant. — Beuveurs d’aultant, beu-velus pour la pareille, Vuydeurs de potz et tasses a butin. G. COLIN BUCHER, PoeSitS, 186. Boire d’autant se dit rnèrne en parlant de choses pénibles. — Et les enfans de Dieu pourtant Reviennent tousjours à ceci. En se voyant —verser ainsi L’eau d’angoisse à boire d’autant. TH. DE BÈZE, Pt, de David, 73. Par analogie, manger d’autant. Manger beau coup. Aprés avoir heu et. mangé d’autant, il n’estoit question que de se mettre en doctes dis cours. CHOL1ÈRES, les Apres Disnees, aux Liseurs. Pour autani que, y. Pour autant que. Autarde. Outarde. — Coqs d’Inde, chappons, autarcies. Rabelais, V, 16 (1562). Autel 1. 11 en prendroii, il desr6Fberoit sur le maistre autel, sur le grand autel. Proverbe employé pour caractériser une avidité sans scrupule, qui ne respi-iclv. rien. — Celuy qui s’enrichit au maniement les affaires publicq-ues est ung sacrilège, qui de.. ;.t.f.lberoit jusques sur le m.a.istre autel. L’HosPrrAL, Relormatéon de la Justice, 6e part. (V, 215). — Quant à ce qu’il dit, Ec pantos ehrl enatizomenos-, Nous l’exprimons en toutes les sortes suivantes. Il fait son profit de tout. Rien n.e luy est trop chaud ne trop froid. 11 prend à toutes rn4ins. E en prend ab-hoc el ab hac. Toul luy est bon : a ne demande qu’où. i--en-a. Il en prendroit sur le grand autel, H. ESTIENNE, Precellenee, p. 110..Descouvrir un autel pour en recouerir un autre. Aider tes uns aux dépens des autres. — Quand aux theologales, il [le pape] ne les veut establir sur les monasteres, ne voulant, comme il dit, des-couvrir un autel pour en recouvrir un autre. SÉ FRAN çois lui SALES, Lettres, 121 (XII, 2). (Orthogr, et pronon.e. du — Il reit dresser des aultez sur le bort de la mer. SEYSSEL, trad. d1APPIEN, Guerres, 11.— Plus pour y veoir des darnes les bea.utez Que pour offrir leurs dons sur les autel. MAnoT, Leander et Hero. —Estima.ns les nymphes des boys plus heureuses déesses, que celles qui sur les aultez de marbre demeurent aux superbes tempes des grandes villes. Amadi.„ !, I, 36. — N’as tu horreur, estant de tous costez Environnée et de mortz et de tombes De veoir ainsi fumer sur tes Aultez Pour t’appaiser, mille et mille Hecatombes ? M IF1UCE Sc És E, Delie, 194. — Leurs victorieux charroys Duez et Roys Doy %rent à ses sainctz autelz, Le poütique ouvrier Son laurier, Et les Dames leurs beautez. Du BEL LA ?, Vere Lyriqueg, 3. — Mon mari mort, meurtri pres des autez (Ou fut tué par grandes cruautez). CH. FONTAINE, Les 21 Epistres d’Ov[DF., Ep. 7, p. 133. — Messieurs, offrant des vers a voz sages bontez, C’est vous faire un presant de legere fu-rnee, Mais l’Encens fume ainsi brulant sur les Au-telz, Et des souverains Dieux sa vapeur est aimee. Mn" D ES Rocli ES, Secondes œievres, à Messieurs tenant ks Grands Jours. Autel 2. TeL — Ma foy, j’avoys belle besarde. Le feu sainct Anthoine les arcle1 Jamais n’en es chappay d’autelle. Sotties. II, 196. — Prés la rivière vous trouverez Charpout… La belle marque de gratis boys pres l’hostel ; En revenu n’en trouverez d’au tel. A ne. Poés. jranç, VIII. 227. Autelet. Petit autel. — il faut que je façonne De gazons verds deux petits autelets, R. Belleau’la Bergerie, ire Journ. I. 191). — Priape., si tu veux à ma flâme : amoureuse, Sandrine adoucissant, mettre une fin heureuse : Si tu nie peux guerir jamais ton antelet, Soit Ilyver, soit Esté, n’aura faute de lait. 13AL’ir., Eglogue 7 (HI, 44). Voicy quatre autelets de gazons que j’éleve,.. _Le premier jour de May sur chaciin au telet Chaqu’an ji versera.y deux terrines de lait. Id., Eglogue 17 (III, 93), Autentique, v. Authentique. Autentiquité. Au [hen tici té. — Et mesrn e-ment pour les antiquitez Restans en toy par au-tentiquitez. FETIBY JULYOT, ire part., 6. Authentique. Bon, excellent, louable. — En son maintien, elle estoit fort honneste. Saige et prudente, en ses fait autentique. A Pet, Poés. franç., XI, 11. — restoye aW au sermon auten-ticque D’un grant prescheur, lectré scientificque. lb., XII, 7. — Puis qu’ils en viennent jusque là, de condamner une façon de parler qui est si authentique, je croy qu’ils en doivent condamner beaucoup d’autres. — Pour le moins seret bin condamné cest A udeentique aussi dont vous venez d’user comme sentant son langage de chiquaneur. H. EsTIENNEt Dia. ch lang+ tram !, ital., 11, 196. Les lois authentiques, les azithentiques. Les No-celles de Justinien, ou les lois qui en sont extraites. — Esit-ce ainsi qu’il faut estudier ? Est-ce ainsi comme tu pratiques Ton code et tes lois auten tiques ? JF.AN GOB ARD, les Desgaisez, V. 5. — [Warnerius] fit quelques extrains des nouvelles Constitutions de Justinian, les appropriant comme pieecis de marqueterie à certaines Loix anciennes du Code, que par ce moyen il modifia, amplifia, corrigea sur le rnodele de ces nouvelles ; et furent ces placards par luy nommez Authen tiques. E. PASQUIER, Recherches, IX. Le sens du mot aune/digue est douteux dans JR phrase suivante — Quand j’euz plus avant cheminé… Et que je fus illuminé Par Aurora la nia-tu une. Une religion carmeline Je vis devant mon auctentique. An.c. Poés. franç., V, 168. — On aurait un sens satisfaisant en lisant Je VIS deVgrit moy, et en donnant à auctentique le sens de bon, louable, (V, le premier alinéa.) A.nthentiquer. Rendre authentique. — Pour-veu que nous eussions signature de la main de S. Pierre… ne fut elle authentiquée que d’un petit simple tabellion apostolique. PH. DE MAPLINIX• Differ4 de k Relig., I, mi, 4. Rendre certain. — Es choses qui d’ailleurs sont assés cogneues et authentiquées, on se passe bien quelques fois de recercher fort curieusement en quel temps elles sont advenues. PB. DE MARrux, Differ. de la Relie.. I, ii, 5. Authentiqueur. Celui qui certifie. — Ceux là que nous alleguons, comme maistres a.uthenti-queurs de l’Escrit.u.re, ne se peuvent… exempter de la diffinition que nous venons d’alleguer de l’Eglise. Ph. de Marnix, Differ. de la Relig., I, iv, 12.

Autheur. Estre autheur. Faire savoir, dire, raconter. — Aimoïn au troisiesme livre est autheur que… Gontran… fit Landegisile Patrice de la Province. E. Pasquier, Recherches, II, 9. — Procope est Autheur que les legions Romaines se mirent sous la protection et sauvegarde des François. id., ib., II, 11. — Plutarque, en la vie de Licurge, est Autheur qu’il n’estoit point permis d’escrire dessus le tombeau le nom d’un trespassé, sinon qu’il fust mort en la guerre. id., ib., II, 17.

Conseiller, proposer. — Tant qu’il trouvera mos dous et propres, ne se charge dés rudes et aspres : lesquelz, Ciceron autheur (= d’après le conseil de Cicéron), faut éviter de mesme soin que le Pilote fait le rocher en la mer. Sebillet, Art poetique, I, 4. — Il meit en avant que les presbtres par le commandement du peuple excommuniassent, maudissent et anathematisassent celuy qui jamais seroit autheur que lon envoyast devers les Perses pour traitter appointement avec eulx. Amyot, Aristide, 10.

(Féminin.) Authrice. — Venite, faconde nymphalle, De paix l’auctrice très loyalle. Anc. Poés. franç., XI, 255. — Il permettront que la malice, Contre la vertu rebouchant, Recherra dessur son authrice. R. Garnier, Hippolyte, 1609. — Et toy pauvre vieillotte, authrice malheureuse D’un esclandre si grand pour la Dame amoureuse, Pourras-tu regarder le sainct thrône des Dieux ! id., ib., 1885. — J’ay recouvert quelques petites œuvres poëtiques… par le moyen de mes amis et de la mesme damoiselle auctrice du precedant Discours. Marie de Romieu, Œuv. poet., l’Imprimeur au Lecteur. — Tous les maux d’Etolie… l’occision de tant de gens, voire la mort de Meleager : ils disent que tout cela vient de Diane, qui en fut l’autrice. F. Bretin, trad. de Lucien, des Sacrifices, 1. — Comme si, estant maistresse et autrice de toutes ces choses, elle prenoit sus soy-mesme toute la coulpe. id., ib., du Cercheur de repues franches, 2. — On te met au devant la Tradition pour authrice, la coustume confirmatrice, et la foy observatrice. St  François de Sales, Defense de la Croix, III, 7. — On l’a fort accusée du massacre de Paris : ce sont lettres clauses pour moy quand à cela, car alors j’estois à nostre embarquement de Brouage ; mais j’ay bien ouy dire qu’elle n’en fut la première autrice. Brantôme, des Dames, part. I, Disc. 2, Catherine de Médicis (VII, 363). — Il est premierement besoing d’invocquer vostre aide (ô Muses) qui estes authrices de l’art Maccaronesque. Trad. de Folengo, Merlin Coccaie, L. I (I. 1).

Authorisable. Qui doit avoir de l’autorité_ Qu’est il en une royauté de plus authorisolde que les loix et ordonnances du prince ? Morii-rAiGNE. trad. de R. SEBONt eh. 281. J’allègueray un exemple plaisant, mais non de grand lieu ; non pourtant qu’il doive estre fort. a.uthorisa_ble ny rejetable aussi. BRANTÔME, des Dam-es. part. Il (IX, 691).

Authorisation. Action de donner de l’autorité. Ceste raison [ des prophéties] est tres puissante, et tres excellente pour la preuve et autho-risation du Christennisme, auquel peculièrement elle convient, privativernent de toute autre reli gion. CHARRON, les Trois Vericez„ II, 5.

Authoriser, v. Autorieer.

Autier. Autel. Et faire offrandes à l’autref Où le sairsct Sacrement repose. Aile.. poés, frane., VII, 98_ On leur monstra crucifix et. austiers, BounDIGN.É, Pierre Faiteu, ch. 42. Le propre jour qu’on devoit les austiers A Dieu parer de cœur et voluntiers… Son cher enfant on despouille’tout nu. J. Boucurt, Epistres familieres du Tra verseur. 11. Et si voit on aux grands jours vo-luntiers De verds rameaux tapisser les autrefs+ G. COL] r à J. Bouchet dans les Epistres faim I serq. d’u Traverseur, 64. Nitr figura et me’moire Du sacrement tresdigne de l’autref, Onqu.e ! descend le sahel. esprit causer. L BourinET. Epistres morales du Traverseur, I. 1. Chascun les veoit entrebatre à ratifier A qui aura les orn.e-messe premier, Et diront messe en ire et en rancune Non point pour Dieu, mais pour avoir pectine. lté., ib. Il laissera son prieuré et cure Tomber par terre, et n’aura seing ne cure D’y faire bien, mais despouiller Faultier, Et ne dira ne messe ne psaultier. In., ib. Au disner honno-rable Que nous nommons sacrement de lia.ultier. Id., ib., I, u. Nous regardions… Les paremens, les joyaus entiers, Les images mises sur les au tiers. CH. FONTAINE.. les 21 Epistres Ep. 20, p. 401.

Autochire. Qui se lue de sa propre main. En cela le vainqueur ne demeurant plus fort QuO de voir son haineux le premier à la mort., Qu’il seconde, au tochyre, aussy tost de la sienne, Vainqueur, comme l’on peut vaincre à la cadnieenne, AUBIGNÉ, Tragiques, I (IV, 35). Par là ces braves cœurs devindrent a.utocbires… Par là. Caton d’Utique et tant d’autres Romains Soc-cirent (mais malheur !) car c’estoit par leurs mains. id., ib., IV 1V, 172).

Autochtone. 1560. Les assieniens se nom rnoient autochtones. GUILL. PeSTEL, Hist. des Turcs, 7 (Delhi : lune, Noies lexicol.).

Autochyre, v. Autochire.

Autodidacte. — J’estois autodidacte sans ambition, et contant de ce que je rencontrois. BEROALDE D VERVILLE, Voyage des Princes forhe-nez, p. 721.

Autolecythe (erolismiflog, parasite). Le vulgaire… estime ceux la cistre flateurs, qui sont Au-tolecythes, c’est à dire papegaux de table. 153’7. A. DU SIAEX> B 2 (Vaganay, Dewe mille nwts).

Automate. Rabelais juge nécessaire d’expli quer le mot Eastissoien.t plusieurs petit z engins automates c’est à dire soy mouvens eulx mesmes. I, 24.

Automne (fém.). —Si tost que ceste.Autonne eut traversé la porte De l’antre, elle parla au Vent en telle sorte. Ronsard, Hymne de l’Au tonne (IV, 317). —Ils hesonverent toute l’Au-tonn. Fauchet, AnZiquiseZ, VII, 4. Le tronc se fene toutes les Autom.nes. O. DE SERR.E’S, Théàtre d’Agric., VI, 12. Que vostre printerns fleury se convertisse en une automne fructueuse. St  François de Sales, Lettres, 881 (XVI, 17).

Automnier. Qui mûrit en automne. A voir de loin la charge des pommiers Presque rompus de leurs fruitts Autormiers. Ronsard• Cayetez, 3 (I1, 40). Et l’olivier, à Minerve sacré, Leur fait honneur de ses fruits Auton.niers. id., Hymne d-e la France (VI> 149). Je ne voi que vignoble, ou comgniers ou pommiers Ployer dessoubs le fais de leurs fruits Automniers. P. DBRACH, Amours d’Aymee, L. 1, Elegie pastorale., 4.

Auton. Autan, vent du sud. (fig.) : Car bien qu’à grand’secousse Un Auton de soupirs de l’ estomac je pousse, Ardant comme une braise, encor ce chaud venteux Ne sçauroit desecher mes yeux tousjours moiteux. R. GARNIER, Cornelie, 960, Autonnier, V Augomnier. Autoptique (ixowrimrk, relatif à la vue qu’on a soi-même). — Les Philosophes Gentils divisoient les evocations des Dieux, qui est la science de Theurgie ou Magie blanche, en deux ou trois parties la premiere ils Pappelloient Autoptique, et la seconde Epoplique. LE LO Y ER, HiSi. des Spec ires., VII, 5. Autopyre (cii : ovirrcupin). — Galen requiert du pain syncomiste, ou autopyre, c’est a dire qui ait toute sa farine, sans qu’on en ait fait aucune de traction du son. JOUBERT, Annot. s. la chir. de Guy de Chaul., p. 73 (G., Compp. Autoriser. Rendre fort, puissant, douer d’autorité_ — Lorsque Phebus gette sa reffulgence A Dyana donne clerté, couleur, Et la garde de cheoir en decadence, L’autorisant d’une embra sée chaleur. GRiri GOBE, les Folles Entreprises, I, 61. — Les roys ne sont a_uctorisez Que par proesses el. alarmes. Io., Sainct Los, I… I dl, 5). — Le povre sur terre gisant il esleve en l’authorisant, Et le tire hors de la boue Pour le colloquer aux honneurs. NIA.Ftor. Ps. de Dtweit, 42, — Hors du troupeau bien loin s’est escortée Leucothoé la fille de Protée. A qui Phebus, pour mieux Pou-thoriser. Donna jadis Port de prophetiser. RON SARD, Franciade, 1 II (I I 1, 90). — Ses deux freres [du roi de Navarre] je voy : l’un que Mars favorise, L’autre qu’un saint chapeau doublement au torise. Baïf, L. VII (II, 326), — Je corn menceray mon discours par Leon premier, qui, pour avoir grandement authorisé le Sainct Siege, emporta le surnom de Grand. E. PAsQuiEn, Re cherches, III. 8. — Je veux hausser les bons, les mettre en evidence„ Et Ies auctoriser. D ESPO RT ESk Ps. e David, 74. Glorifier, mettre en honneur. — Pour lequel different accorder, lune desdites parties sefforçoit d’exaulcer, autoriser et lionnorer nçpstre langue Françoise et Gallicane. LEMAIRE DE BELGES, la Concorde des deux Laeigages, Prologue. —La rut exaucee la prouesse de Paris jusques aux cieux : et la tresheureuse audace autorisee en la bouche de tous. In, Muer, , I, 23, — Ne Veshabis doriques si je ne respcéns à ceuix qui m’ont apellé hardy repreneur : car mon intention ne feut onques d’auctorizer mes petiz œuvres par la re-prehension de teiz gallons. Du BELLAY., 2e Pré face de l’Olive. — Aucuns disoient… que parmy les estrangers 1 falloit ainsi faire valoir et autho riser son roy. B R A DTT r.41 E Car. franç.,. le inareschal de Bris$ae (IV, 74). Confirmer, soutenir, faire admettre comme vrai, juste, bon, valable. — Ces choses sont ap-prouvees et autorisees par Dictis de Crete, en son troisierne livre. LEMAIRE DE BELGES, I. 20, — Lenfant Troïlus, le plus jeune de tous, soustenoit fort le conseil de Paris : e autorisoit Sa sentence à toute puissance. ID., ib., IL 1. — Voulant donc instituer le Baptesnie en sa doctrine, dès le commencement, pour le mieux auc-toriser, il e sanctifie prernierement en son corps. CALviri, In.stit›, XI. p. 620.—A fin de donner en-cures plus grande couleur à leurs constitutions, et. les mieux auctoriser, ilz font à croire qu’une grande partie d’icelles est descendue des Apos-tres. Id., ib., XV> p. 728. — C’est un tesmoignage de belle apparence, pour authoriser une doctrine, quand un homme constamment et sans aucune difficulté abandonne sa vie pour la confirmation d’icelle. Id., Instruci. contre les Anabaptistes (VII, 140). — Pantagruel leurs feist une briefve et saincte ex_hortation toute auctorisee des propolis extraictz de la saincte escripture. RA BELA IS, IV, L. — Et eut Lycurgus si grand soing de bien esta-Mir et authoriser ce conseil qu’il en apporta un oracle du temps d’Apollo en la ville de Delphes. Amyot, Lycurgue, 6. — Et le pere immortel, be-son.gnant par lifloyse, Par miracles sacrez la parole authorise. Du BARTAS, Judith, L. II, p.. 362. — Et n’est guere Seigneurie au monde où elle [la loi qui prive les femmes de la succession à la couronne] ne s’allegue, comme icy, par une vray-semblance de raison qui Pauthorise. MONTAIGNE, I I, 8 (II, 95). — Pour lesquelles [lois] auctoriser et seconder, la vrove vertu a beaucoup à se des-mettre de sa vigueur originelle. Id.e III, 1. III, 250). — La plus part des choses du monde se font par elles inesmes„. L’issue authorise souvent une tresinepte conduite. Id., III, 8 (IV, 27). — C>est bien les mespriser [les Dieux] de ne point faire ostime De l’advertissement fidele et legitime Qui nous vient de leur part, mais par trop de fierté Authoriser en loy sa propre volonté. Mo N ReS Ti E rio Hector, II, p. 22. — Avisez, pour autoriser mon dire, que telles femmes ont les cheveux bien longs, et le ; logement bien court. BEROALDE DE VER VILLE, Voyage des Prince fortunez, p. r 1. Établir lune loi], — Le Consul Cotta… persuada au Senat de s’opposer à ceste loy et empes-cher qu’elle ne f u.st au thorisee. Ard OT, Matiti.-8, 4. — Le decret fut. passé et authorisé par les voix de toutes les lignees. Id., Pompée, 30. — Pompeius… remplit toute la place de gens armez, et feit passer et authoriser les loix que Caesar mettoit en avant avant en faveur du peuple. Id., César, 14. Rendre effectif, valable. — Testamens ne sont valables ne auctorisez si non par mort des testateurs. Rabelais, IV, 21. Autoriser Approuver. — Tout le peuple changea de voulunté, et authoriza à la proposition et sentence de Diodes. Amyot, trad. de litopoRE, XIII, 11. Autoriser de. Autoriser à. — Le larron, du pillage estant authorisé, Repille effrontément sans crainte du supplice. P. DE. BEACH, dans Jean de la Taille, les Chardons de.1a Ligue. eautoriser, Prendre le pouvoir, l’autorité_ eau toriser roy. S’attribuer le pouvoir royal. — Les Papes se voulurent authoriser en grandeur par dessus les Roys et Monarques,. voire de conferer les Royaumes qui ne km’a.pparterioient. E. PA S le TE R, Recherches, III, 14. — Monstrez vostre valeur Encontre ce Pompee, indomtable voleur ; Ce Pornpee ennemy, qui à rames doublees Bri-gaude en escurnant les ondes ensabtees Qui lechent la Sicile où trainant avec soy Sa bande fugitive, il s’authorise Roy. R. GARNIER, Poreie, , 1270. Autorisé. Ayant du pouvoir, de l’autorité. — Lors que de factions l’Estai est divisé, Tousjours Le plus mescha.nt est. plus authorisé. TirtoitircHn.Es TIE N. la Reine d’Escosse, I. p. 74, — Comme il estoit trop authorisé en Espagne pour estre sans envieux, quelqu’un… prit ce temps pour l’accu ser. AuBiGrd, Hist. UnieJ., Mn, 29. Obtenant la confiance, le crédit. — Je suis doncq de semblable qualité comme Cassan.dra laquelle estoit tres bonne devineresse, mais jamais elle nestoit creue ny auctorisee. LEMAIRE D F. BELcEs, Lettres (IV, 402), Autour. Autour de, — Oste moy d’autour toy ce tien fier ennemy, Maurice Sceve, Microcosme, I. I, p. 28. — Efippocrates et flierophilus la mettent [l’âme] an ventricule du cerveau… • Les Stoïciens autour et dedans le cœur. Mori-tiiiertifE, 11, 12 H. 296). Au sujet de. J’a.y icy choisi trois femmes, qui ont aussi employé l’effort de leur bonté et affection autour la mort de leurs maris, MON"-TAIGN E, II, 35 (III, 178). D’autour. D’alentour. Toutes les chambres de son Palais, et les rues d’autour, estoient remplies d’une tres souefve vapeur. MoNTAicriEj 11 55 (le 433). • Lit autour. Tolites les femmes de là autour avoyent beaucoup affaire à la saulver. RABELA_IS, I Ir 22. Autre. Liaettre. Le diable. Si tu es de Dieu, sy parle, sy tu es de ! latere sy t’en va. RADE-LACS, I, : 35. Aidez moy de par Dieu, puis que de par l’aultre no voulez. Id., I, 42. Aux che • vaulx restifz, on dit qu’il ne faon que leur pendre un chat à la queue, qui les esgratignera tant par derriere qu’il faudra qu’ils aillent, de par Dieu ou de par l’auitee. DES PÉRIERS,.1 : Voitiv. Rédr., • Le medecin, sveillé en sursaut, eut encores de peur de la chambriere que du maistre„ s’ecrie ; • « Si tu es de Dieu, parle, si tu es de l’autre, va t’en I » AuBicNÉ, Faeneste„ III, 24. lare. Autre chose. Les reformeurs ne produisent autre pour l’intelligence de ces ventés, sinon qu’il y a un honneur politique et civil, et un autre saint et religieux. St FRANÇOIS DE SALES, Defense de la. Croix, Avant-propos, l. Sans aultre. Et non autre. Le Chevalier tant triste, qui se fait nommer le beau Tenebreux en • la Roche pauvre, est Amadis, sans a.ultre. Ama dis, 11, 9. Asseurez vous que c’est II sans aultre. Ib., II, 13. Tout un autre. Un tout autre. —En ce qui concerne les Arrests, c’est tout un autre suject. E. PAsQ u ER, Recherches, III, 33. Ce n’es t pas luy, c’est. tout un autre. CHARRON, Sagesse, L. I, Préface. Quand avec la Religion on y mesle 111-istat, et que par belles sollicitations et promesses on nous semond de passer les monts, c’est tout un antre discours. E. PA.sQuiER, Recherches, VIII, 56. (Place du mot autre). Salue Panurge, frere J an, Ep is tem o n, Xe no man es „ Gymnaste o L • aultres tes domestieques. Rabelais. Die 3, Ceste espece est moins frequente que [es autres deux precedentes. SEBILLET„ Art poetique, I. 5.. —il inventa les moulins à, eau, à vent, à bras, à aultres mille engins. RABELArs, IV, 61. Des terres plus prochaines dela propre ville de Sparte… en feit autres neuf mille parts., 111. ? •tyor, Lycurgue, 8. Des autres quatre nul n’est decedé de sa mort naturelle. Id.. Numa, 22. Ilz proIon-gerent à Caesar son gouvernement des Gaules pour autres cinq ans, Id., Crassus, 15. —Je don-nay deux des flascons de vin aux Siennois, les autres deux nous en beusmrs chacun ung peu, MONLUC, Commentaires, L. III (II, 106). Et. commanda à M. le cardinal de me faire donner autres mil eseuz pour m’ayder à achapter l’équi. paige qu’il me failloit. Id., ib., L. IV (II, 258). Les autres deux sont nobles et riches, MON-TMCNEJ Ho 35 (III, 180). Il en sortit trois gros corps,.. l’un parraict en rondeur, à la mesure d’une courte boule les autres deux, un peu.„ moindres. Id., II, a.2I1I. 229). Je vous sup • plie me renvoier cele ci aveq les autres deus. Id., Lettres (IV, 335). Les antres mille chevaux… vindrent encores fondre sur les Portugais. AuBi Hist. Uni, IX, 19. Grands vases d’antique, grands potz, grans bassins, grands tasses, coupes, et aultre telle vaisselle toute d’or massif. RABELAzs, I, 5L Depuis quilz ont commencé de hanter tavernes, bordeaux… et autres tels lieux desbauch4s… quont il faict ? Du FAtt„, Propos rustiques, ch. 4 (p. 27), Lesquelz le Dimenche ensuyvant feirent un monitoire de ceux eu celles qui auroyent point prins certaines poches, et autres tels bagages. ID+,. ib., ch. 10 (p. sa). Puis me laisse toutes ces vieilles pEaë-s’es (rancovses aux Jeuz Floraux de Thoulouze et au Puy de Rouan : comme rondeaux, ballades, vyrelaiz, chantz rayaulx, chansons, et autres telles episseries. Du BELLAY, Dellenee, II, 4. Quand aux couppes teminines, apostrophes, a.c-cens, ré masculin et l’e feminin, et autres telles choses vulgaires, nostre pote les apprendra, de ceux qui en ont ecrit. Id., ib., II, 9. Des autres. D’autres. Les Perinthiens… re-bastissoient au dedans, des autres murailles au lieu de celles qui estoient tumbees. Amieo.r, trad. de DIODORE, XVI, 21. D’un boue à autre. Ilz traversoyent tout le Peloponese d’un bout à autre. AmyoT, Agis, 14, Autrefois, Une autre fois. —Celluy mestne hyver les Atheniens delibererent denvoyer aultre-foiz en Sicile une armee par mer plus grande que celle que Lachetes et Eurimedon y a-voient au para.vant menee. SEYSSEL, trad. de TH UCYDID E, I, 1 (182 vo). Nous traitterons autrefois de toutes republiques en commun, et de chacune separement es propos ensuyva.ns. L. LE GOY, trad. des PDlitiques d’AnisToTs, IV, 14. D’autres fois. Autrefois. Pay eu d’autres fois un frère puisné qu’on appelleit le capitaine Bourdeille. BRAtivrômr., des Dames, part, Il UX, 228). L’autre hier. Avant-hier, l’autre jour, Li y a quelques jours. Viens y, Mopsus, qui si bonne Ouste as, Et Amyntas, qui lautrier bien chantas. LEMAIRE DE BELGES, le Temple d’Honneur ei de Vertus (IV, 192). L’autrier soir, mon (en guignait Une mignonne fort humaine, R. DE COLLE liYE, Monologue du Resolu. L’a.utr’bier le vy, aussi sec, aussi palle Comme sont ceux qu’au se pulare on clevalle. Marot> Epistre$, 59. Un nouveau songe assez plaisant rautrehier Se pre senta devant ma fantaisie. Id., Chants divers, 8, Le verd bouquet de belles violettes… Que l’autre hier pris entre tes ma.mm.elettes. CH. FONT4.1rifle, la Fontaine d’Amour> Epigr. il est certain beau pere Que je trouvay l’aultrier en un repaire Un fier col, despit et orgueilleux, liAuD.E.NT, A_pdogues d ÉSOPE, II,. 60. L’autrier en devisant ô que tu disois bien, Que le bien apres soy tousjours le mal ameinel Baïf, l’A.mour de Francine, L. J (I, 103). Je ne Pay pas seulement veu en face, Sinon l’autre hyer, je le vy sur la place. AmvoT, Vicias, 4.. Qu’avous, brebis ? Avous dueil du belier Que les larrons deraberent l’autre hier… ? BEREAU, Eglogu-e t. Si ay-je fait encore L’autre-hier une chanson dont mon Charge j’honore. Baïf, Egtogtte 17 (III, 92), Au village l’aine hier une rude tern.peste De ma pauvre maison emporta tout le reste. GA Tucnst, te Plaisir des Champs, le Printemps, Eglogue (p. 86). gais je te veux ores rama_ntevoir ce que disoit l’autre hier Herpin le sage. P. DE Bruen, Te-nita dons, Amine& I. 1. Autrichort. Petit de l’autruche. Qui fut eselos et couvé dans le ny Des autrichons. GRIN-GORE, Menus propos, 2 (6.)

Autriere. v. Autre, Autrusserie. Autourserie. Dressage de.s oiseaux de proie pour k bas vol. — Entre faulcon-nerie et autrusserie, y a moult grant difference, car les autrussiers appellent communément leurs oyseaulx par aucune manière de sibler ou par ung cry… mais les faulconniers ont toute autre maniere de faire. Ane. » nés, franç„ XII, 276. — Je conçois qu’il y a des oiseaux de poing, des oiseaux de leurre… je les laisse à messieurs de la voilerie, autrusserie, fauconnerie. BEn0ALDE VEESILLE, te Moyen de parvenir, Section (1, 226). Autruiier, V.. Alaursier. Autruy. A autrui. — Qui pour aultruy nuyre s’expo.se, Il reçoit en fin son payement. CORROI-Fables d’EsorE, 37. D’autrui. — persiste sans plus à demander sa trescliere sœur germaine, madame llesionne nostre tante. Laquelle ha esté long temps detenue serve en autruy territoire, contre’honneur.de Royale noblesse, et dont il luy poise trop. Le.-MAIRE DE BELGES,.111r+, II, 5. — As tu aucune picque Encontre moy ? Ou si tu prens sa.veur A nie tris ter dessoubz autruy faveur ? Marot, Epistres, 10. — Dont par l’autruy faulte falloit que portasse la penitance. MAURICE SCÈVE, la. Deplottrable Fin de Flamete, ch. 6. — Car luy seul, sans autruy puissance. Forma leurs cueurs telz qu’ilz les ont. Marot. Ps. de David, 23. — Puis que ma vie on veut cruellement Pour a.utruy faiulte offrir a penitence. MAURICE SCÈVE, Delle, 34. — Bienheureux est qui de Pautruy dommage Sage se fait. Baïf. E glogue 10 (III, 57). rabane. Celui, celle d’autrui. — Si le vainquit par bataille rengee, en le despouillant de son propre Royaume, en lieu de ce quil cuidoit usurper lau hu y L EM I E D E BEL(ii s, la Couronne Margaritique 1V. 70). — Car charité ne quiert Ce qui est sien, mais piutost cl]’requiert Perdre son bien pour l’autruy augmenter. Marot, Sermon du bon Pasteur et du mauvais. — Ils font leur naturel juge do cc qui leur est reeit et comme nous disons communeemen.t) jugent de leur cueur Pautruy. H. ESTIEI4i1NE„ A poli pour Her, „ introd. (I, p. mn.). — Il juge de son cœur l’au-trui il pense bien que, comme ceste femme ne luy a pleu que pour sa beauté, aussi pourra elle plaire à un autre pour la mesme raison. Id.. Die dr lang. franç. ital., II, 55. — Vous jugiez de vostre cueur l’a_utruy, IDib, , II, 187, — Tous hommes ont cela de nature, qif ils jugent de leur cueur l’autruy… Il est raisonnable que le François juge d’un cueur François l’Italien, d’un cueur Italien, s’il est question de taire bon jugement. Id., ib„ II, 199, —Le duc de Guise… ayant assez gagné d’honneur sans prendre l’autrui., conta les choses naifvement et selon la venté. Ai NÉ„ Hist. Uni, VII, 19. Le bien d’autrui. — Vous eussiez proprement dict que (eussent petitz Rornipetes vendens le leur, empruntans l’aultruy pour achapter Mandez à tas d’un pape nouvellement creé. RAi-LAIS, IV, Prologue. — Non seulement il nettoya son ame des vices et passions que tout le inonde estime reprochables, mais en osta aussi la violence et la convoitise d’usurper à force l’autruy. Amyot 1Vziona, — (En la vie rustique] la har diesse de combatre pour defendre le sien demeure… et la convoitise de ravir violentement et occuper injustement l’autru.y en est ostee. ib., 16. — Co sont deux choses relatives necessai-rement enchainees l’une avec l’autre, que celuy qui n’a soing du sien et de ga maison vive injustement et prenne de Pa.utruy. h., Comparais. d’Aristide avec Caton k Censeur, 3.— C’est te vray moyen de faire nostre langage elitre et coquin car quand il aura perdu le sien, ne sera-il pas force qu’il coquine’autruy ? H. EST1EriUNE„ Conformité, L, I, p. 57. — Garde le tien Pautruy ne touche. Baïf, Mima, L. I (V, 159h — J’ay vela plusieurs de mon temps, convaincus par leur conscience retenir de Pautruy, se disposer à y satisfaire par leur testament et apres leur decés. Mori-rmuNE, I, 7 (I, 37). — Nous sommes chacun plus riche que nous ne pensons : mais on nous dresse à l’emprunt et à la queste : on nous duict nous servir plus de Pautruy que du nostre. Id., 12 (IV, 170). — Or les moins vicieux mentent des louanges, Qui, sans prendre l’autruy, vivent en bon Chrestien. REGNIER, Sol, 12. — Qu’il (le roi] ait le cœur dompté, que sa main blanche et pure Soit nette de Pautruy, sa langue de l’injure. Au-BIGNÉ, Tragiques, II (IV, 86). Autant fait aritruy comme autruy. — Tu pensois bien faire secrettement ceste trahison mais par Dieu autant fait autruy comme autruy, et t’ay mis de meilleurs bracquez à la queue que tu ne cuydois. LE MAÇON, trad. de BOCCACE. Décanté-,’on, III, 6 (texte Tailla sa abri quanto altri). On trouve aussi la forme autry. — Dans le sens de d’auiruy : — Car qui avant respont qu’il entende aultri dis Fol se monstre, et souvent est mocqué et. laidis. Anc. Poés. franç., X, 358. — Dans le sens actuel — Souvent te mal que l’on cuide rendre à aultry retombe sur soy. MARC, DE NAY., Ileptam., 1.5. — Le pere y rendit l’ame, ayant le chef percé : Le fils y est au cœur mortellement blessé Et par le corps cl’autry navré dans la pensée… PASSERAI`. ŒUV. poet„ Sonnets (II, 92). — Cette douce passion qui nous chatouille, du plaisir que nous sentons de nous voir aggreables à autry. MoriermcNE, 11, 3 (I11", 161). Autursier. Celui qui dresse 1.es oiseaux de proie pour le bas vol. — Les autrussiers appellent communément leurs oyseaulx par aucune ma-niére de sibler ou par ung cry. fine. Pods. franç, XII, 276, — Les autres Pappelloient le faux per-drieur (les austruchiers, fauconniers et chasseurs cognoissent ce mot. BRANT(104E, Cap. franç., le mareschal de Biron (V, 131), — La Royne envoya querir l’oiseleur qui fut bien appointé, car le Roy l’ennoblit et tous les siens, le faisant premier autursier. BEROA : L1111 DE VERVILLE„ Voyage des Princes fortunez, p. 430. Par plaisanterie, Beroalde de Verville rapproche la forme cauirucher du mot auÉruche Je croycis qu’il y eut des autruchers qui portassent les autruches sur le doigt. Le Mayen de parvenir, Section (1, 266). &avait’. — Un roux aspic nessant dans ses poumons tournoye, Dans sa rate un auvain : sa puante cervelle Produit cent coulevreaux, Passetems, L. III (IV, 346). Auvergne. Le mot rime avec gouverne ; — Sus, Boufons et plaisans que la Lune gouverne, Allés chercher un Asie aux rnontaignes d’Auvergne. RoNsidkrtD„ Response à quelque ministre, var. (V, 484), Auxiliaire. — Avec eux. furent deffaits six autres legions de sonldoyers estra.ngers, quilz nommoyen.t pour lors auxiliaires. LE : IIIMBE DE BELGE.S, illustr., III, (II, 305). Aueliation, Secours. — Finalement les nouvelles de la mort du duc de Cleves, laquelle il jugea devoir produire de telles procedures du costé d’amis et d’ennemis qu’elle feroit naistre L’un des cas convenus entre luy et ses associez pour entrer en une commune auxiliation, sans appa rence d’aggression pour aucuns siens interets. SuLLy, Œcein. roy., ch. 198 (G., Compl,). — Qu’il fust roy d’un grand et puissant royaume, fertile, populeux et abondant en brave noblesse et vail lantz soldats ; et qu’iceluy fut situé comme au milieu des quatre plus grandes dominations de la chrestienté, afin de pouvoir estendre ses bras d’auxiliation de toutes parts. In.p ib., ch. 215 Compl.). Auxiliatrice. Celle qui porte secours. — La Régente du bon pays d’Austriche, Très fort pro pice au petit et au grant, Et de Haynault la réale nutrice. Vraye adjutrice et auxiliatrice. Anc. Poés. franç., XI, 95. Auxquenlx, v. Lequel. Anzard (mot d’argot). A uzard. Asne. Var. hist. cl litt., VIII, 189. Availlon. Sorte de coquillage. — Je prins garde qu’il y avait un nombre infini de poissons qui estoyent si foibles de leur nature, qu’il n’y avoit aucune apparence de vie, fors qu’une sorte de liqueur baveuse, comme sont les huitres, les moules, les sourdons, les petoncles„ les availlons, les palourdes, les daines. PALLES, de la Ville de forteresse (p. 116). — Il y a quelque genre de poissons portant quilles, comme les moulles, sourdons, petoncles, a.vaillons, huitres. Id., Dis cours admir., d-es Eaux et fontaines (p, 159). — Les huistres, les moules, availlons, petoncles et sourdons.. se tiennent és rochers limitrophes de la mer. Id., ib., des Pierres (p. 279). — Vois tu bien ces formes de poissons nommez availions ils ont esté trouvez en un champ joignant les fo rets des Ardennes. Id., Coppie des. estrits, etc. (p. 365). Avaiile, v. Avoine. Avaindre, v. Aveindre. _Avenir. (9.1. S’évanouir, disparaître. — Lon gue silence, ou je rn’avainissoys Hors la memoyre et des Dieux et des hommes. MAtrnicE SCÈVE, Delie, 112. Aval (préposition). En suivant la pente de, en descendant le long de. — Il les menoit haigne.r au fleuve Xanthus, autrement a.ppellé Scarnan der, lequel court aval la prairie tout du long de la valee. LEMAIRE.13E BELGES, iihe-Sir., I, 21. — Sur ce voicy (avec sa chaste bande) Venir Diane aval la foret grande De Menalon. Marot, Liv, II de la Metamorph. — Lucullus faisant marcher son armee en bataille à val le cours de la riviere pour trouver le guay.., sembla. à Tigranes se retirer. AmyoT, Lucullus, 27. — Déliez les tresses belles De vos cheveux deliez : Qu’à val vostre col d’i voire Ils tombent esparpillez. R. GA R N’ER) la Troade, 161. A val eau. A vau. l’eau. — Voyez un cheval quand il est alteré et qu’il trouve de quoy assou vir ou estancher sa soif, il se jette à corps perdu dans l’eau, et, quoy qu’on luy tire la bride, il n>y a moyen de l’en empescher, de sorte qu’il traisne son chevalier à val eau. St FRANçois DE SALES, Serm-ons recueillis, 41 (IX, 457), A Val l’eau.. A vau l’eau. — (Fig.). La dignité et bonne renommée s’en alloit aussy à val reaue. E. DÉ LA PLANCHE, trad.. des Cinq premiers liv, des Annales de TACITE, L. V, p. 186. — Il y a.voit danger que leurs inventions, par lesquelles ils vouloyent acquerir bruit et renommée, ne s’en allassent incontinent à val l’eau. Calvin, Instit. (1560), IV, x„ 18. — Tous ses beaux presches dont il remplit le papier… vont icy à. val l’eau. Pn. DE MAntux, Correspond. et Melan.ges, p. 417. — La moitié des procez et des mangeries s’en roit à. val l’eau. LA NOUE, Disc. pol. et mil., IV, p. 122. A vau L’au. Dans l’air, porté par l’air. — Ne sçez-tu que à vau. l’aer L’oyseau est nay par na. ture à voler… ? GuiLL. CILETIN, à Frere J’eh « Martin (p. 256). A ( « au le vent. Au gré du vent, poussé par le vent. — Te voyant par les flotz conduire à va.0 le vent Ta gTosse flotte armee. DES MA_SURES, CEuv. poet., Epistre. — Les nuages espois s’en vont à vau le vent. CL. GAucilETe le Plaisir des Champs, le Printemps, Orage (p. 57). — Au galop et à on suit avau le vent Où se faict le combat. ID., ib., l’Automne, Vol pour Milan (p. 253)_ — (Fig.) — Si la constance ne s’y maintient de son seul fondement… si la varieté des occurrences luy faict changer de pas… laissez le courre : celuy la s’en va avau. le vent. eliONTAIGNE, 8). Aval. En se jetant sur, en courant vers. — [Mezence] Ainsi armé donne carriere, aval Ses ennemis. DES MASURES, Eneider X, p. 549. (En pariant du temps.) Le long de, pendant la durée de, en suivant le cours de : A vazt l’an, aval l’année, à c., bau le temps. — Et vous mignons. [vous] qui gardez houticques. Tant d’englodes rvo-usjfaictes à vau l’an ? N’allez-vous point par ces voyes oblicques Pour voir quelque Dame ? An. Po. franç., XI, 113. — Ceste gomme leur apporte de grands deniers à vau l’an. THEVET) Cosebogr.., JJJJ t, — Aval l’année il fait mains bons repas kalis, NicoLAs DE TROYES> Grand Parangon, 51 (p. 260), — Ces Sibylles icy et ces Bacchantes ont jeté et semé à vau le temps, ne plus ne moins qu’en une vaste et vague mer, sans jugement ne conjecture quelconque, à l’ad venture, des mots et paroles de toutes sortes d’accidents, de passions et d’evenemens. Amyot) des Oracles de la prophetisse Pythie, 10. Aval (adverbe). En bas. — Et ja les pleurs en courent tout a vau. G, COLIN BUCHER, —PŒSieSo 278. — Et Tymetes, lequel de son cheval Trop bondissant estoit tombé aval. DES MASURES, Eneide, XII, p. 636. — Comme Ses yeux esteints vont decoulant à val Le sang au lieu de pleurs, par leur double canal I EL GARNIER, les J’Oves » 2089, A pau de prés. Le long des prés. — Ha, ce n’est plus le temps de nos rustiques jeux, De course a van de prés, de tirades en butte. L, PApoN, Pastorelle, II, I. A pal de route. Le long des chemins, en déroute. — Il ne lais.soyent point, pour Sou hault crier, de fouir tousjours aval de roupte. AtirmT, Ro mulus, 18. — Martius… les pourauyvit et les chassa fuyants à val de roupte jusques dedans leurs portes. ID„ Coriolan, 8. — Ceulx de derriere reculerent un petit., non qu’ilz fouissent les cloz tournez à val de roupte, ains se retirerent en re culant vers le mont qui se nomme Olocrus. Id., Paul Émile, 20. — La poincte de la bataille des Lacedaemoniens, en laquelle ilz estoyent, recula, et y en eut plusieurs qui fouirent à val de roupte, In., Pélopidas, 4. — Ilz apperceurent de pres Alexandre… chassant à val de roupte les fuyans à travers ceulx qui tenoyent encore leurs rengs. 11).o Alexandre, 33. — Si Jedict sieur mareschal eut voulu fere marcher son camp jusques aux ennemys de Lectore. ledict Montgommery se t’eut retourné à vau de routte en Béarn. MowLuc, Lettres, 258 (V, 271). — Il fut rompu en une bat taille avec ses Perses, lesquels fuyants à. val de route vers leur ville., les femmes sortirent dehors au devant d’et111L Amyot, Vertueux faim des femmes. — Des Persiennes, — En fuyant à val de routte dedans leurs vaisseaux. Id., de h Mali gnité efferodoge. — Il failloiL que la necessité et la faim l’en list retourner à vau de route par là où il estail venu. Morin.uc, Commentaires, L. VII (III, — H Les fit suivre, et charger par les flancs : mais pour cela ne les peut-il tourner en fuitte à val de route ; aires se retirerent le petit pas, mous trains tousjours les dents.. MoriTAIGNE, I. 45 (Ii — Les ennemis.,. opiniastrement poursuyvis par les François, fuirent à vau de route. Fauchet., Antiquitez, II, 17. — Une petite troupe d’ennemis determinez met tout cela à vau de rout.e. LA. NOUE Disc. Fol. et rail., XIII, p. 313. —Aucuns ont eu ceste opinion qu’il n’y avoit eu perle de bataille alors, parce que les perdans n’avoyent esté mis à vau de route. In, ib., XXVI, 1, p. 712. — Le combat dura un peu plus de demi-heure, et fut toute l’armee huguenotte mise à vau de route. ID-, ib., XXVI, 3, p. 822. — Les int-Welles se mirent à fuir à. vau-de-route. Fauchet, Antiquitez, V. 19. — Nostre Ost… se met à vaud eroute, Et d’un cœur esperdu jette les armes bas. Pour fuir à la mort qu’il rencontre en ses pas. MONTCHRESTIE N Me. p. 65. — La victoire demeura pardevers Hugues le Grand, et tut le Simple contraint de fuir à vauderoute, et se retirer hors la France. E. PASQUIER, ReCherCheS, VI, 1. — Le champ de bataille à nous demeuré, le peu qui restoit d’Es pagnols s’estant mis à vauderoute, il nous fut fort aisé d’attaquer et prendre la ville. In, , ib., VIII, U. — Il fut un des principaux autheurs et exécuteurs du gaing de la bataille, mettant à van-de-routte aucuns des plus asseurez de M. le prince de Condé. BRANTÔME, Cap. franç., M. de Montmorency (III, 359)I — (Fig.) Je promé vous rendre La victoire : et ne faites doute Que nd mettions à vau-de-route Nos tre ennemy. Baïf, le Braoe, II, L En aval, Dans la suite du temps, plus tard. — Depuis ce temps là jusques à cinquante ans en aval, la Grece alla tousjours merveilleusement croissant en toute felicité. L. LE RO Y, trad. des Poliiiques d’ARISTOTE, VIII, 6, Commentaire. A.valade, Bragues avalades, Chausses abat tues. —.P.antagruel à Panurge qui a cessé de porter le haut de ses chausses iq : Ce n’est la guise des amoureux, ainsi avoir bragues avalades, et laisser pendre sa chemise sur les genoilz sans hault de chausses. RA.13£1, AIS, III,’7. — Ceste Gueule-frescher observant que la porte de la bou tique…estait à demy ouverte, s’approcha, et tout doucement, bragues avalades, fit son pré sent. TABOUROT DES ACCORDS, Escraignes dijon nis. Ce benoist pere S, François, lequel, se trouvant tenté par sa charnelleté, s’alla veau trer à bragues avalades en la belle neige bla.nahe. PII. DE MARNIX, Di/fer. de la Relie., II, iv, U. Avalasse. Cours d’eau torrentiel. — Quand les ravines ou ava.laz.ses venoient. Texte de 1511 (G., Compl.). — On avoit lors destourné Peau, pour racoutrer les moulins qui avoient esté em portez par des avalasses. Su LL Y, Œcon roy., eh. 28 ((., Compl.). Avaler ilitrans.). Descendre. — Il apperceut quelques vaisseaux a.vallans de la Ma] our, Éesquelz estoient chargez de bié, SALIÀ.T, trad. d’H O DOTE, VII, 147. — Il n’y avoit point de gardes à l’en tour ny aucuns pa.ssans, ny batteaux mon tans ou a.vallans. Amyot, PUbLiC014„ 19. — La ri viere estant navigable leur fournit abondance de toutes choses necessaires, aucunes en remontant de la mer, et autres en avallant du costé de la terre. ID„ Demandes des choses romaines, 41. — Nous sommes proprement semblables à la nacelle qui est montée à force de rames contre le 1-1i de l’eau ; laquelle, pour si peu que le vogueur se re pose, avalle plus en une heure qu’elle n’estoit montée en tout un jour. Du VAIR, la Sainte Phi losophie, p. 11. —A l’entour des fourneaux y aura tousjours des hommes pour redresser les mottes que la violence du feu fera avaler. O. DE SERRES, Théâtre d’A gric., II 1. Baisser [de niveau]. — Et y a par le dedans dés lignes engravées de coudée en coudée, par ou ceux du pais cognoissent combien le Ni ! est mon té, ou combien il est avallé. Am YOT. HiSg..efehi0F., L. IX, 106 ro. S’étendre vers le bas, tomber, pendre. — Apalé, s’étendant vers le bas, tombant, pendant. — [Blue] L’espee avoit gentement estellee D’un Jaspe blond, et la cappe avallee Depuis l’espauie. DEs MAsurus, Eneide, IV, p. 176. — En ce temps-là on pourtoict les collets des chemises ung peu avallés. MoNi..uc, Commentaires, L. III 1I, 36). — Presque tous les chevaliers Romains chan geront ieur.s robbes quand et luy [Cicéron], et y avoit ordinairement bien vingt mille jeunes hommes de bonne maison_ qui le suyvoyent les cheveux nonchalamment a.vallez, et anyent prians et interceda_ns pour luy. AMY reT, Cicéron, 3 : 1— Ceste Nimphe estait d’âge, et ses cheveux meslez Flotoient au gré du vent, sur son dos ava lez. RE Cr. NIER, Discours au Roy. — Et pour garder d’avoller les tetins, Cartons busquez faut prendre les matins. FERRY JULYOT, I. 10 (311 Elegie). D’autres sont opulentes en tétasses avalées, pen dantes plus que d’une vache allaittant son veau. BR.ANTÔMEp des Dames, part. H (IX, 264). — Eue peut estre de gran.deur egale à une grosse Gue non, ayant son ventre avallé et proche de terre, quoy qu’elle soit debout.. Am ». PARÉ, Append. au Livre des Monstres, 3. — La fille qu’on luy offrit avoit les joues avallees, et /e nez trop pOillt.U. MONTAIGNE, I, 40 (I, 327). — Ces grands sages n’ont point d’esprit à boufonner, ils ont Peschine trop plat te le col trop roide, et la cuisse trop avalée. BEnoALDE DE VERVILIdE, le Moyen de parpenir, Synode, I. 223. (Trans.). Descendre le long de. — L’un tiré de son poids, l’autre du poids des armes, Avalle le torrent, l’autre n’a pour tombeau Que son brave coursier, et son coursier que l’eau. Du BA.wrAs, Cantique de la Victoire d’Yvry (p. 425). Descendre, faire descendre, envoyer en bas. — Et est leur voix jusques aux cieulx allée Remer cier le gra.nt Dieu Jupiter D’avoir sa grace icy bas avallée Pour de peril si grant les respiter. Arec. Pelés. franç., I", 253. — Lequel [Flaccus]… se feit.-ivaller des murailles par une corde, et sen fuyt en Chalcide. SEySSEL, trad. d’APritEN, Guerre 211ühridatique. ch. 6. — Celle grand’d’aine d’or des Dieux… Fut puis par iceulx attachée, Et petit à petit laschée, Enavallant ça bas au monde Leur poupine tant pure et munde. DES PgalERS, Blason du nombril, — L’Ange adonques s’est 1ié4. A l’un et à l’autre pié L’une et l’autre talonniere, Dont il est porté souvent Egal aux souspirs du vent… Quand sa roideur vagabonde avilie outre l’air bien loin. Ronsard, Ode, V, 5. — Or de fortune au bord et à la pointe D’un haut rocher une nef estoit jointe : Aiant l’échelle au dehors avallee. DES MASURES, Eneide, X, p. 535. — Apres qu’il est parvenu au sominet, en avallant une autre certaine chaisne qu’il a avecques soy, laquelle est en haut tout ce qu’il luy de Lucien, de la Deesse S pendant, pour rimportuni avalent la terre mouvee di tant donner d’œuvres qu’e Théâtre d’Agric., II, 2, leurs avec leurs instrumens par ce moyen la remettani de la pluye l’auroient aval Le Seigneur de l’Isle-Ada : Dar une grande esebeile au ! QulER, Recherches, YI, 4.

Abaisser, enlever en faisant tomber, abattre. aultre jour se exerceoit à la hasche. Laquelle tant bien coulloyt… tant soupplernent avalloit en taine ronde, qu’il feut passé chevalier d’armes. Rabelaisi L 2.-Autres tournoyent la meule… Puis sous l’arbre a, vallé un grand torrent de vin Rouloit dedans la met. R., Belleau, 145i Bergerie, r Journ., Vendangeurs. avoit… sa robe avallée que vous eussiez diet qu’il estoit espaulé.. DES PÉRIERS, NOW). Réer. S. Avalez bas la botine Marroquine. Pour ailler plus fraischement. Poemes, L. II, le Voyage d’Hercueil (V, 466). Metellus luy prenant sa robbe à deux mains la luy avalla d’alentour du col. Amyot, César, 66. Cimber avec les deux rn.ains Iuy avalla sa robbe de dessus les espaules.. ID, , Brel-tus, 17. S’estant elle mesme accoustree„ cl ayant avallé son vestement autour d’elle, sans vouloir souffrir qu’autre personne s’approcha st. d’elle ny la regardast, sinon le bourreau qui estoit. ordonne pour luy coupper la teste, elle mourut aussi constamment que sçauroit faire le plus ver tueux homme du monde. In. J Clioméne, 38. Vos espaules albastrines Despouillez, et vos bras blancs, Et vos lionnestes poitrines Découvrez jusques aux flancs Vos robes soyent a.valees. R. (TAFLniun.„ la Troade, 169. Le sort tomba à M. le cardinal de PeIvé. de parler. Lequel se te nant sur ses deux pieds, comme une ove… son chapeau rouge avale en capuchon par derriere… commença de dire ainsi_ Sas. Men., aprés la Ha rangue de M. le Légat, p. 102. (Au sens moral). Dieu en le chassant a bien son orgueil avalé.. Calvin, Lettres, 852 (XII, 422).

A voiles avalées. Les nef z sans crainte mer Nageoient en mer à voiles avallées. MARoT„ Ba11ades L[Lucullus] se partit, cinglant le jour à voiles ava.lees et baissees, et la nuict haus secs. Id. Lueullu-s, 3.

A rames avalees. Pour le premier, à rames a.vallees Viennent entrer en jeu quatre gallees. LIES MASURES, Eneide, V, p. 213.

Avaler la bride, La laisser lâche, molle. Laisser beaucoup de liberté. Le mai s’aug mente, quand on voit les crimes impunis : et la bride est a.valee, 1aqueLI eust esté roide au para vaut, si on eust puni les malefices sans acception de personnes. CALviN, Sem. sur le Deuser., 115 (XXVII, 583). 11 fut force à ce pédagogue, qui luy souloit tenir la bride courte, non seulement de la lny la.scher, mais de la iny avaler du tout sur le col. H. ESTIENNE.e ApcL pour Her., ch. 11 (I, 155).

La bride avalée. La bride étant laissée Miche, mo2le. Ce que ray admiré autresfois, de voir un cheval dressé à. se manier à toutes mains, avec une baguette, la bride avallée sur ses oreilles, estoit ordinaire aux MaSSidierIS. MONTAIGNIt 48 (I, 400)..

(Fig.). Avoir la bride avalée, lai5ser la bride ava lée. Avoir, laisser une entière liberté (la bride sur


le cou). Ne trouvons point estrange si no : etre Seigneur nous traitte en sorte que le diable ait la bride avallee pour nous induire à mal. Serin. sur k Genese, ler sur le Sacrifice d’Abra ham (XXIII, 750). Du temps que nous avons prosperé par ta gracie, nous t’avons mis en oubli, nous avons eu comme la bride avallee, et avons prias trop de licence. Ib., Serm. sur le liv. de Job, 110 (XXX1V, 110). N’imaginons pas que le diable ait la bride avallee, qu’il ait toute licence pour faire tout ce qu’il voudra. Id., Serin. sur l’Epiire aux Ephesiens, 9. Si on aime le salut de tous : qu.’on ne laisse point ainsi la bride aval lee à. ceux qui solicitent les hommes à. se destour ner du bon chemin. Id., SerM, sur k Deuteri, 89 (XXVII, 268).

A bride avalée. A bride abattue, avec une ex trême rapidité.. Ilz adviserent six cens soixante chevaliers montez à l’a.dvantage sus chevaulx legiers, qui acouroyent là veoir quelle navire c’estoit qui estoit de nouveau abordee au port, et couroyent à. bride avallee pour les prendre s’ilz eussent peu. Rabelais, IL 25. Les ennemys pensoient certainement que t’eussent vrays diables, dont commencerent fuyr à bride avallee. I, 43. Les Perses… se perforcerent de cou rir à bride avalée encore plus roide que devant. Amy0T, Hist. Ehiop., L. IX, 104 r. Le gay Ascaign.e au plain de la valée Son fier cheval pique à bride avalée. Du BELLAY, trad. du 4.° Liv. de l’Eneide (Ed. M.-L., 1, 248). [..zintonius] enchargea aux gens de cheval si tost qu’il leur sembleroit que les logions.seroyent assez appro chees des ennemis pour en pouvoir charger les premiers, qu’eulx courussent à bride avalee com mencer la charge. AblyeT, Antoine, 39. Le marchand… apperceut Genése.44 lequel courrant à bride avalée le long de la plage, poursuivoit une fort belle biche. Louvr.Au, trad, des Faeetieuses Nuits de STRAPAROLE, 1, 4, D’où vient eda, qu’il s’en trouve si peu, qui ayent maintenu me.srne volonté et me.sme progrez en nos meuve mens publiques, et que nous les voyons tantost n’aller que le pas, tantost y courir à bride avalée ? MoNTAiGNE., 11, 12 (11, 155).

(Fig..). Sans aucune retenue, avec une entière licence. Si Dieu permettoit à tous hommes de suyvre leurs cupiditez à brides avallées, il n’y en auroit nul qui ne dernonstrast par experience que tous les vices… seroient en luy. Calvin, Instit., II, p. 70. Voyans i’intemperance des hommes se desborder tousjours comme à bride avalée. Id., ib., XVII, p. 818. Le lendemain matin il monte à cheval, et en montant mesdit de nous bride avalee plus que jamais navoit faict. Lettres, 397 (XI, 402). Quand ilz ont inventé leurs religues, ilz ne se doubtoyent point de ja mais avoir contredisait% veu qu’ilz ont ainsi osé impudemment mentir à bride avalée. Id., Traicté des Reliques (VI. 440). — Il voit les hommes estre si malins qu’ils ne demandent que tousjours mes dire comme à bride avalee de sa majesté, Irle, Sem, sur le Deuter., 184 (XXIX, 27). Voyla donc Sathan dun costé qui machine tout ce quil peut pour rendre confus tous les pauvres lidelles… Il desploye sur eux sa rage comme a bride avallee. II t Lettres, S189 (XVII, 684). Licentieusement et à bride avallée, ils ont voulu regner sans Dieu et sans sa parolle. Id., Instit. (1560), III, iv, 21. Le diable y regne à bride avallee, autant. que Si jamais on n’avoit ouy un seul mot de l’Evangile. Id., Serm. sur la 2e à Timothée, 8 (LIV, 101). Nonobstant ceci qui les devait retenir, ils courent à bride avalée après leurs vo


fort longue, il attrait lait.. F. BRETIN, trad. rie, 29. En terroir Lé des piuyes qui en nouveau, ne peut-on plat. O. DE SERRES, A ce que les travail tirent la terre à-mont, au lieu d’eu les eaux Id., ib., III, 4. n y entra le premier Dn luv avalIa. voluptés. H. Estienne, Apol, pour Her., ch. 20 (1. 421). Leur langage s'en va à l'esgaree, voire court à travers les champs à bride avalee, et rom pant toutes les barrieres de propreté en sautant par dessus. Id., Dial. du tang. franç. ital., II, 168. eorde avalée. Tout doucement, avec hésita tion, précaution (1 ?). I ! me dit, en coulant sa parole à corde ava.lee, « Une lan... Achevez, cou rage, dites a.sseurement ».BEROALD D E VERFILLE, le Moyen de parvenir, Livre de raison (I, 110). Avaler. Laisser aller librement (sans doute par analogie avec avaler la bride).On peut doncqu.es bien hardiment avaller la bonne hacquenée et la laisser bondir à travers champs. Pu, DE MAI :U NIX, Dijjer de la Relie, I, III, 6. Faire tomber, renverser. Ce dernier Roy du Peru, le jour qu'il fut pris, estoit ainsi porte sur des brancars d'or. on ne le peut onques aibbatre... jusques à ce qu'un homme de cheval Falla saisir au corps, et l'avalla par terre. MONTAIGNE, III, 6 III, 417). Abattre, faire tomber [par un coup], trancher. Lors vindrent à luy deux des ennemys... des queiz il en tua un, et à ]autre avala une espaule. SEYSSEL. trad. d'APPIEN, Guerres civiles, II, 9. Pantagruel... iuy court sus, et luy vouloit aval ler la teste tout net. Rabelais, II, 29. Es uns escarbouilloyt a cervelle, es aultres... avallovt le nez. Id., 1, 27. Encores eut tel coup d'esp.ée qu'il luy avalla l'aureille, avecqs la pluspart de la soue. Amadis, I, 7. Il le rechargea de toute sa puissance, et tomba le coup sur le bras duquel il tenoit Ilespée, et le luy avalla tout au plus pres de l'espaulle. Ib., I, 39. Comme il vouloit con tinuer ces bla_sphemes, le beau Tenebreux luy avalla la teste de dessus les espaules. Ib.. Il, 13. Hippoloche de-valle Du chariot, mais le Grec luy avalle D'un coup d'espee et le col et Ies mains. SALEL. Iliade. Xl, 197 ro. Comme deux y fussent accourus, il avalla l'espaule à l'un d'un coup d'espee, et biecea l'autre au vi sage. AmyoT, César, 16. Le soudard... haulsa l'espee pour le frapper : mais l'escuyer de Caesar le prevint qui luy avalla l'espaule d'un coup d'espee. In,, ib,, 39. Elle feit signe de l'oeil à l'un de ses gens qu'il tuast ce capitaine Romain.., ce que l'autre fejt, et d'un coup d'es pée luy avalla_ la teste. Id., Vertueux faicts des femmes, Chiomara. -L'un a les bras tronquez, ou la cuisse avalee, L'autre une autre partie en son corps mutilee, R. GARNIER. Porde,. 1533. Ils content comme d'un coup de taille ils en fen dirent. l'un jusques aux clens, à l'autre ils aval lerent les bras_ Frui.riçors D'AmBoisE, Dialogues et Devis des Damoiselles. I. 130 ro. Un mesm.e glaive a avallé vostre teste et la grandeur de tous Les Princes du monde. Du VAIR, Actions ora Loiret Or. fun. de la Rot/ne d'Eseosse, p. 29. Aux deux autres, en deux revers et deux main droits, j'ay coupé les jarrets droits et avalé les espaules gauches. TOURNE pu, les Coretens. IV. 2. [Balde] se fourrant au plus espais, donne de cholere un si grand coup de son espée qu'il avalle on une seule fois sept testes d.e dessus les espaules des premiers qu'il rencontra. Trad. de FotEriao, Merlin Coccaie, L. XI (I, 306). Balde tue Ma la.tasque ; lequel., estant mort, court ci, court là, fuïant sans sa fressure, et portant en main sa teste que Balde luy avoit avallée de dessus les espaules. lb„ L. XIX (11,146). Ils sembloyent tous estre des Rolands. ou des Renauds, tant ils avalloyent de testes, de bras, de mains, faisans de terribles monceaux de corps morts. lb., L. XX (II, 178). S'aPaler. Descendre, aller vers le bas, s'abais ser. Finablement Terre, dame très saincte... Plus bas un peu s'assit et s'avalla Que de cous. turne, et puis ainsi parla. Marot, Liv. H de la Metamorphose. Ainsi qu'il eut mys les piedz dehors il se avalla Je mieux qu'il peut, en sorte que touchoit les piedz en terre. Rabelais, IL4.. La masse... s'a.valIa de telle raideur que le Geaut mesmes ne la sceut retenir. Amadis. I. 13, L'autre s'a-valle aux plus basses campagnes, Et, se rompant en sifflemens trenchans, Verse la pluye et arrose les champs. Ho riisAED, Poemes, les Nue$, var. (VI, 32,7. Par une corde en bas ils se coulerent, Thoas, ensemble Atha.mas slava lerent. DES MASURES, Eneide, IL p. 73. Incon. tinent le feu, luysant, bruslant, liquide. Vola au plus hault iieu : à qui l'air a esté En plane aussi prochain comme en legereté. La terre s'avaita, que l'eau tint embrassée, Au centre de ce rond, toute en m'y ramassée. PASSERAI', Hymne de la Pais. Une épesse sueur, qui du chef lui de goute Par les rides du front s'a.valoit pute à goute. P. DE BRACII5 Monoonachie de David et ide Goliath. Je sens mes esterons comme à detny fourbus. Et, poizants, s'avaler de trop d'humeur embus. Id., Poemes ei Meslanges, L. IV, Cartels et Mascarades.(Fig.). La majesté royalle s'avale plus difficilement du sommet au milieu qu'elle ne se precipite du milieu à fions, MON TAICN I, 22 (I, 139). C'est à Dieu seul de se cogn.oistre et interpreter ses ouvrages et le fait en nostire la-ngue, improprement, pour s'avaller et des cendre à nous, qui sommes à terre couchez. Id., II, 12 (II. 23ft,. Se baisser pour se coucher_ Le liet mal em plumé du pauvre casaffler, Auquel derny gelé a minuict il s'avale. FR. PERRIN, Pourircrict, 39 ro (G„ Compl.). S'étendre vers le bas. Puis le Tartare en bas deux fois autant Se precipite, et sous l'Enfer s'avalle, Que le regard du ciel amont s'egale Devers Olympe etheré s'élevant. DES MASURES, Eneide> VI, p. 304. -Sa barbe s'avalloit d'un poil rude et crasseux. Ro NSARD Hymne de Pol lux et de Castor (IV, 279). Les cheveux mal peignez, le sourcy qui s'avale, Le maintien ren. frongné, le visage tout palle. RONSAHD4 Remons trance au pee..ipte de France (Y, 372. Et son pointu manton, en groin sur-advancé. Estoit espais, fourré d'un poil noir herissé, Qui s'a.valoit Lm bas sur sa poictrine nue. P, D11 I3RACII, Hieru saleirri, IV, 23 v0. Ses cheveux, qui ores semblent estre de fin or, deviendront d'argent ; ses temples s'avalleront, ses joues deviendront plates et ridées. LARIVE Y, le Fidele, I. 6. Avalé. Abaissé. Mais si j'augure bien, quand je voy pendre en bas Les nuaux avaliez, mardy ne sera pas Si mouillé qu'aujourdhuy, Ro N SA RDJ Odes, III, 16. Pour consolider les pives tant interieures qu'exterieure.s, crachemens de sang et boyau avalté. LIEBAULT, Mais. rustpi édit. de 1597, p. 223 (G.). Situé en bas. Iô, je voy la vallée Avallée Entre deux tertres bossus. RoNSARD le Voyage eliercueii (V, 221). Abattu (moralement). LA FILLE LA SCH E. Et moy, poivre fille avaliée EL au bout de tous mes souhaitz, Je souhaitto en une vallée Vallée pour tous entrernaiz. Ano. Poés. franç., III, 153. Ores tout morne avec chere avalee, La barbe longue, et les cheveux sans ordre, Je ne te voy fors bras et mains destordre. MA URICE SCÈVE, Saurisaye„ p. 4.

Avaler s'emploie aussi au sens actuel, mais quelquefois avec un déterminant qui atteste son sens général : Les femmes tuent leurs propres enfans pour les manger… le pere porte envie à la m.ere, quand il aura desrobhé ses enfans pour les avaller en ses entrailles. CA.LittN, Serm. sur le Deuter., 1.83 (XXIX, 1a). — Un malade qui ayant receu la medecine en sa main ne l’avaleroit pas dans son estomach auroit voirement receu la meclecine, mais sans la recevoir. St FRANÇOIS DE SALEL Amour de Dieu, 11, 11. (Jeu de mots). — Quelcun l’admonesta à de. mye alaine d’un grand hanat plein de vin ver-me, disant, Compere, tout beau, vous faictes rage de humer. —… 0 compaing, si je montasse aussi bien comme je avalle, je feusse desja au dessus la s_phere de la lune. Rabelais, II, 14. — Or ça, à boire, boire ça… Si je m.outois aussi bien comme j’avalle, e feusse pieea hault en • I ri., I, 5. Avaler des ch-arreiies jerrées> v. Charrette. Avaler, subst. — C’est ton esprit celeste et admirable Qui me rendit heureux et miserable Par l’avaler d’une saine poison. O., Loz MA GNYI ies Son n. 98. • Avaleur. Avaleur de pin. Celui qui descend le vin en cave. — De le requ.este des querqueurs et avaleurs de vin. Texte du 9 avril 1521 (G., Compl,), — Des avalleurs de vins. Texte du 8évr. 1521 (Œ, Compl.). — Gilles le Cry, ma.r-chant avalleur de vin. Texte de 1577 (G., Compl.). Avaleur de pain, de miches„ de pois gris, de feves moulues. Glouton.— Ceste canaille a.valeuse de pain. Trad. de FoLENGo„ Merlin Coecaie, L. III (I 82). — Un coquin, un gueux, un pouilleux, un avaleur de miches. I L. XIX (II, 1.4). — S. Pierre en cholere repoussa de l’entrée ce miserahle, et lui dit Va t’en, avaleur de feves moulues ; tu n’es point., et ne seras jamais digne d’entrer en ce lieu. IL L. XXIII (XI, 261). — Vous y voirez.,. pour tout potaige un grand a.valleur de poys gris. Rabelais, IV, 29, — Au temps passé demeuroit en un monastère un religieux.., si grand avaleur de poix gris, qu’il se vantoit manger en un seul repas un quartier de veau avec une paire de chappons gras. LARIFEY, Irai des Facetieuse5 Nuits dc STRAPIROLE., XI, 3. — Dans les trois premiers exemples de cet alinéa, l’idée semble être non seulement celle de glouton, mais aussi celle d’homme peu difficile sur le choix des morceaux, qui se contente d’al, ment de peu de prix, pourvu qu’ils soient abondants…Avaleur de charrette ferrées. Avaleur de lamprillons, y. Charrette, Lamprillon. Avaleur de frimars. Celui qui sort dès le matin, dans le brouillard. L’expression s’applique par ticulièrement aux gens de justice. Plourez aussi, Libraires, Chapeliers, Farceurs, Geoliers, Orphevres, Pou.peliers, Rustres galiers, Avaleurs de frirnars, Anc. Pois. franç., XIII, 399. — Ces avalleure de frirnars font les proces davant eux pendens, et infiniz, et immortelz. RADELms, 1, 20. — Cy n’entrez pas, vous usuriers chiches, Gripperninaulx„ avaiteurs de frimars. Id., I, 54. — Les geants Doriphages a.valleurs de frimars ont… assez sacs au croc pour venaison. Prologue. — Enfin, Messieurs, ray charge de la Noblesse de vous remonstrer qu’il faut rabattre l’insolence de ces hoches-brides et avaleurs de frirnats. Sie. Men., Harangue du sieur de Rieur, p. 168. AQaieur de merde. — Si un pauvre homme va de nuict par la ville, et porte avec soy, ainsi qu’est la coustume, quelque peu de lumiere, que font ces larrons et avaleurs de merde ? Trad. de Fo-L.EriGo, Merlin Coteaie, L. III (I, 80). Te, Avaler, Availerie. Action de descendre [le vin en ea.ve]. — Quant a feu Grardin de le Fosse, je. luy Tinte et voel e.stre quitté’tous les deniers que ay payé pour lui, pour l’achat des offices de vendre poisson de mer et moulles, avec le avalle-rie de vin dont il a usé jusques a sa mort. Texte de 1504 (G., Compl,), Aveieur, Avalluer, y. Avaleur, Apahier, Avoine…Inn, Évaluation. — Gens expers sont deputés pour faire l’avaluation des proprieités, O. DE SERBES, Théelire d’Agric., I, a. Avaluer. Fixer la valeur de, évaluer. — Qui est bien loin de l’estimation de cuivre que list l’Empereur Arcadius, qui avalua la livre d’or à cent livres de cuivre. J. BODIN, Repubiique, VI, 3.. — Les testons de France, pour estre plus hauts de dix deniers de —fin, sont avalu.ez pour argent de haute loy. ID„ ib. Mettre en valeur. — Ceulx qui à pro flet plus evident la vaillent a.valluer font ce que l’on nous compte du eassetemps des troys sœurs Parces. Rabelaisg III, 50. —Four s’arrester à l’affection, propre du bon Mesna.ger, qui est de conserver et avaluer son bien. O. DE SERRES, Théâtre d’A grie., 1, 6. Réduire à la juste mesure. — Ainsi fe.ui par Hercules tout le continent possedé, les humains soullageant des monstres., oppressions, exactions et tyrannies… suppliant à ce que deffailloit : ce que abondoit avalluant. Rabelais, III, 1. Avanbraz„ y. Apani-bras. Avancement. Action de mettre [qqn] dans une meilleure situation. — C’est injustice de voir qu’un pore vieil, cassé, et demy-mort iùuysse seul, à un coing du foyer, des biens qui sufflroient à l’avancement et entretien de plusieurs enfans. MONTAIGNE., II, 8 (II, 78), Avantage, profit. — Qu.oy qu’il en soit, ne parlez rudement, Ce ne seroit aucun ava.ncement. H. ESTIENNE, Dia. du lang. /ranç iMl., Epiare de Celtophile. — Pourtant trouve-je peu d’advan. cernent à un_ homme de qui les affaires se portent bien, d’aller chercher une femme qui le charge d’un grand dot. MONTAIGNE, II, 8 (II, 91). Action de mettre en avant de prononcer. — Par son avancement de parolles mensongeres il estoupe les aureilles dudit auditeur. F. BRETJN, trad. de LUCIE re, Qu’il ne faut croire temeraire-ment à calomnier 8. Action d’avancer un événement., de faire qu’il ait lieu plus tôt. — Helas, ami, vous pechez grandement Si de ma mort cherchez l’avancement, Cw FoNTIA.ms, les 21 Eiriristres d’Ovide, Ep.. 18, p. 342. Avance. — Nous nw ferons autre chose que leur donner par nostre paresse tant plus d’a.van-cernent devant nous. ArifivoT, hrisi. L. IV, 49 vo. Argent qu’on a d’avance. — L’on a accous-turné de • se moquer de ceux qui disent vouloir bastir, planter, reparer, sans en avoir l’avancement. O. DE SERRES, Théâtre d’Agric., Conclusion. Avancer (trans.). Avancer qqn.. Lui procurer des avantages> le mettre dans une situation meilleure, plus élevée. — Ceulx qui avaient les plus grandes charges de son anime, il les avancea en leur donnant de grands gouvernements de provinces, Amyot trad. de Diodore, XVII, 13. — Qu’il honore et advance les bons personnages, excellents en quelque chose. L. Le Roy, trad. des Politiques d’Aristote, V. 11. — Si j’eusse fait telz services, que j’ay fait, aux feus roys François ou Henri, il n’y a gentilhomme en France, s’il ne porte titre de prince, qui eust esté plus avancé ny mieulx recongneu que j’eusse esté. Monluc, Commentaires, L. V (HI, 70). Vostre royaume est le mieulx peuplé que royaume du monde ; vous estes riche en bons grandz cappitaines, si vous les vous entretenir sans advancer ceulx qui sont indignes. Id., ib., L. VII (III, 4 68-69). — Il n’y a aucune apparence que par haine, faveur ou vanité il ayt déguisé les choses de quoy font foy les libres jugemens qu’il donne des grands : et notamment de ceux par lesquels il avoit esté avancé. Montaigne, II, 10 (II, 123). — Quant à l’ambition… il eust fallu, pour m’advancer, que la Fortune me fust venu querir par le poing. Id., II, 17 (III, 37). — Quant à Marcus Furius, que tu m’as recommandé, je le feray Roy de Gaule, et si tu veux que j’advance quelque autre de tes amis envoye le moy. Id., II, 24 (III, 93). — [L’ambition] luy fit dire [à César] ce vilain et tres injuste mot, que si les plus meschans et perdus hommes du monde luy avoyent esté fidelles, au service de son agrandissement, il les cheriroit et avanceroit de son pouvoir, aussi bien que les glus gens de bien. Id., II, 33 (III, 160).

Avancer qqn de qqch. Lui en faire don, l’en gratifier. — Du Bellay qui avait grimpé dessus Par nase, Qui avoit espuisé toute l’eau de Pegase… Ne fut, siecle de fer I d’un seul bien avand, —.. RoN SARI), Rome, Royal (III, 274). — Aussi luy a-il juré qu’il n’espouseroil jamais autre qu’elle, et je croy que een rust desja falot, n’eust esté l’ava rice de son père, qui ne le veut pas avancer d’un Iyard. Lmkivzv, ie$ Esprits. V, I. — Je pratique ray ce mariage, et feray qu’en faveur d’iceluy son pere l’avancera de tout son bien, et luy donnera le thresor qui le rendait si malheureux. Ji DE CAHADGNES, iAarkieir, 2e Prologue. Avancer. Fla1/4, te.r. — Et encores Madame la grant maistresse m’est venu avancer, disant que Madame me dema_ndii. ! 1/41.4.B.G, DE. NAV., Lettres, 59 Compl.). — Il fouettoyt sans rernission les pages qu’il trouvoit portans du vin à leurs maistres, pour los avancer d’aller. Rabelais, II, 16. Ledict Guirmenkles leur allumoit les cueurs… il avancoit ses gens d’ailer. A. SEVIN, trad. de BOCCACE, le Philocope, L. I, 14 ro. Devancer. — Qui est celuy… qui si im.patiem ment et si furieusement de, sire voir et approcher Chariclea qu’il_ me sceust avancer _et mettre le pied devant moy ? Am yOT, Hist. iEthiop., L. IV, 40 vo. — Tant que nous cinglasmes à pleines voyles, nous avançasmes tousjours de beaucoup le brigantin qui venoit apres nous. ID„ ib., L. V, 59 ro. — Les Pheniciens… se hasterent à qui avancernit son compa.griton d’entrer le premier dedans l’esquif. Id., ib., L. V, 60 ro. — gimes] se mil à suivre à la course Pelo.siris, ny ne pouvoil. estre attaint par son frere, ny ne l’ava.nçoit de gueres. I D., ib., L. VII, 74 vo. Surpasser. — Ne cherchez point les unguentz ny les eaux Pour maintenir vin visages tant beaulx. A.ymez, apres asseurérnent pensez Que de beaulté les aultres avancez. HER.onr, la Par fairte Ambre, L. Ill, y. 1420. — Le Phfenix en prudence Et en doulceur plusieurs humains avance, Et les surmonte en pure rectitude. GUY DE LA GARDE. Histoire du Phoenix. — En force de corps, en disposition de sa personne, en vivacité d’eloquence, en h.aultesse et grandeur de courage… il avança et laissa derriere tous autres capitaines de bien long espace. Amy or, trad. de DioDofts, XV, 24. — Plus qu’un soleil luisoit son chef humain, Et retordoit la cordelle en la main Qui en blancheur yvoire et neige avance. VAS-QUIN PHILIEUL, trad.. de PÉ’TRARQUEe L. I, S. 112. Avancer [un événementl. Faire qu’il ait lieu. — Sçachan.s au vray tant de desordres, seditions, troubles, foules, pilleries, brigandages, meurdres et massacres estre par iuy et ses complices cau sez, suscitez et avanchez. Texte dans Pr. DE MA.rircx, Ecrits pol, el hist., p. 99. S’avancer. Se procurer des avantages. — Il seroit marry que l’on pensast qu’il eust le moindre désir du monde de eava.neher, en façon que ce fus t., quant à son particulier, avecq le desser vice du pays. Pa. DE MARNIX, Ecri po et hist., p, 176. Se bâter, se presser. — Sus, aulmosniers, dictes visternent graces, Le mary dict qu’il se fault avancer. MA ROT, Chants divers, 3, — Je voy ve nir quelqu’un qui part De leur camp, tirant ceste part. Voyez-vous pas à ! a descente Comme il s’avance et diligente ? DES —MASURES, DaVid com battant, 144.4_ — Vien donc, avance toy ; trop tarde à qui attend. PASSE RAT, Elegie ar’entrée dit Roi Henri III en eon Royaume. — Sa femme, le pensant. voir et secourir en sa malladie, et s’ad vançant le plus qu’elle pouvoit, sceut les nou velles de sa mort à Viterbe. BRANTôleE, Cap, ester., le marquis de Pescayre 199)_ S’avancer de. Se hâter de, se press.A. de. — Pas ne pensay Troys fois ce que je voulois faire ; Mais hastivernent m’avançay De ma grant folie parfaire. Arec. Poés. franç., IV 7 — Quant les Peloponesiens sentirent leur venue, ilz savan cerent de retirer le butin et les prisonniers de Sa lamine en leurs navires. SETSSEL, trad. de THu CYDIDE, IL 18. — Les Syracusains savancerent de gaigner ung aultre passage, par lequel conve noit ausdietz Atheniens passer. Id., ib., VII, — Tu le fuz veoir quand Patrie il vouloit rendre ; De luy donner reconfort radvançois. Marot, COMplainieS, 3. — Incontinent quilz ouyrent leur capitaine Gargantua qui siffloit en paulme, iii savancerent de aller vers Iuy. Grandes Cronicques Gargantuines, dans Marty-La.veau.x, édit. de Ra belais, t. IV, p, 4. — Quand elle a sceu Qu’estois icy, tant qu’elle a peu De s’escrier s’est avansée. DES PÉRIERS, 11 Andrie, III, t — Mais aussi tost que les voulus tancer, Bien tost les tels de partir s’avancer. Et à ta voix. qu’on oyt tonner en terre. Toutes de peur s’e.nfuyrent grand erre. Marot, PS. de David. 39. — Quand Amadis l’ad visa en ce danger, il se advança de le venir secou rir. Amadis, I, 43. — Avancei vous doncq de venir vistement, et ne faites que le festin soit retardé pour vous jusques aux vespres, Arquai., H. L. III. 36 ro. — Il [Cotta] s’avan c.ea de donner la bataille, ou il fut batu. Id., Lu cullus, 3. — Or qui me —voudra, qu’il s’avance De me louer bien viternent, Ou je deciare apper ternent Que je m’en vay d’icy à Nantes, Anc. Poés. franr., 1, 108. — Xandrin avoit finy, quand Carlin qui s’avance D’enfler une autre Flute„ à chanter recommence. RO NSA RD, Eeingiie 5 (III, 448). — Je voy la nuit qui s’avance D’allu mer ses clairs flambeaux. R. BgLLEAU, la Berge rie, 1 re Journ.., les Nymires de la Meuse I. 244). — Avance-toy d’ouvrir. — Atten que je mlabilfe. LASPHRISE, Nouvelle Tragicom. igue (A nt, Th. 1, r_, VIL 486). S’avancer à. Se hàter de. — Aucuns d’entre eux à fuïr s’avancerent Tournans le dos. Des Masures, Eneide, VI, P. 298.

S'avancer de. Se risquer à, avoir l’audace de. — Sil plaisait à Anubis que je peu 55e trouver. ung chien lequel s£eust parler, entendre et tenir. propos, comme je fay, que je seroye ayse ! car je ne me veulx Fias avancer de parler que ce ne soit à mon semblable. DES PÉRIERS, CyMbalitni, Dial, f. U, 364). — Ceste vallee est fort perilleuse en byver, à cause que les vents y transportent la neige, laquelle s’amoncellant, suffoque ceux qui &avancent d’y aller sans bien sçavoir les pas sages. TH E V F. T, COMOgrii XVH, 11. — Ce Pha raon… avoit faiet mettre en prison Moyse, parce qu’il siestoit avancé de Iuy demander qu’il lais, sast sortir le peuple Hebrieu hors d’Egypte. Li • LOYER., Hist. des..S’pectres. VI ! I, 8. Estre avancé de. Étre prompt à. — Sois doux et sage et ne sois avancé De dire à. tous ce que tu as pensé. Mus temporise, et tousjours te conseille Aux gens de bien, et leur preste l’oreille. RoN. SARDJ Poemes, Prosopopee de Ltneys de Ronsard (V, 165). Avanceur. Celui qui fait avancer, qui élève en situation. — Et estirnoient grande louange d’estre appelés Iiilecenates, c’est a dire aclvan ceurs de toutes gens de bon scavoir. Bun É, Instit. du Prince, ch. 12 (note). — Un si grand Roy, si /iberal, si riche, si magnifique, si courageux avanceur et promoteur de bons serviteurs et arnys. ID ib., édit. J. FOUCHER, ch. 3A. Vos bons predecesceurs Vous ont fait possesseurs… 111 De fors chasteaux et seurs Que à present vous tenez ; Faictes-vous successeurs Des vailla.ns avan ceurs. Âne. Po. franç., VIII, 84, — (Le sens du mot est douteux dans cet exemp]e. Avanceure paraîtrait d’abord signifier devanciers. Mais le contexte permet de comprendre ceu..z qui vous ont faits grands, puissants, qui vous one élevée en situation). Qui met en avant, qui affirme. — Moqueurs, dresseurs, abuseurs, trompereaulx, Diffama teurs, avenceurs, ventereaulx_ Ont vent à gré, tant les gros que menuz. R. DE Co LLERY E, deaux, 29. Avancent de paroies, de contes. — Advanceur de paroles. M. Du BELLAY, Méln., édit. de 1569, p. 272 (€4.. — Polygame… estoit au bout de ses finesses, sur la verne de ceste pourpensee et haut louee science Chemiste laquelle n’osolt asseurer pour n’y entendre rien que par ouïr dire à des hommes vains et notables advanceurs de contes et credits. Du Fmr, , Contes d’Eutralue1,.10 (I, 160). A yanceur de larmes. Celui (pli verse des larrnes. — Si faictz sçavoir à tous ses successeurs Que plus ne soient de larmes a.vanceurs… Car sa vertu et grace paladine Rendront ses sens de vie pos sesseurs. GUILL. C11E1’11’11, COMpl+ sur la mort de de Bissipat (p. 66). A_vancher, y. _Avancer. Avaliger. Avancer, alier vite, aussi vite qu’il Je faut. — C’est leu bridé, la fault que je me renge, Assis debout entre asseurance et paour ; Mais gaing n’auras qui a la perte avange A retenir le fruict de mon labour. G. COLIN BuceEPL, Poesies, 13. — Tant prospere son territoire qu’ils ne peuvent de prescrit avanger à boyre„ et leur con viendra espandre le vin en terre. Rabelais, Pan.. tagr. Prognost., Au Liseur. — Je me soucie • quelque peu d’un cas.C’est… comment je pour ray avanger à braquemarder toutes les putains qui y sont en ceste apres disnee. Id., II, 26. — Des à present m’en irois faire arracher _tes dents toutes> sefflement que troys me restassent, au tant à voz gens comme à rnoy, avec icelles nous n’ava.ngerons que trop à manger noz munitions. Io., I, 32. Avanser, V. Avancer. Avartsonlier. Préluder, — Pren la trornpete avansonné A ja d’Amour assez ta Muse : D’un son gravement entonné Chanter la guerre ne re fuse. VituQuELIN DE LA FRF-SNAYE, Idillies et Pastorales, I. 37. Avant (devant un infinitif). Avant de. — Boire souvent de grand randon, Le dos au feu, le ventre à table Avant partir de la maison., C’est opiate prouffi table. M A 1107 Epigr.. 271. — Bien souvent le povre Gillet estoit mal disné, chose qui lui fa.schoit fort, qu’après avoir travaillé toute la matinée il hist. desservy avant se mettre à table. Dus PÉRans, Nem), Réer., 18. • Avant les ou. vrir, Panurge dit à PantagrUei. RABELA185 11. Cecy jadis nous praefignroit la divina. trice Pythie, quand avant respondre par l’oracle escroulloit son laurier dornesticque. ID, III, 45. Avant nous mettre en voye, de certains poincts nous tallit exped ler. Id., 111, 47. — Pa.ntagruei… avant ouvrir les etre ne oultres propous te.nir Malicorne, luy demanda. Id., IV, 3. — Avant entrer en nos navires. Id., V, 13. — Nul avant mourir ne peut estre dict heureux. MolierAIGNE, Il la (II’16). — Quand on juge d’une action particuliere il a, ut considerer plusieurs circonstances, et l’homme tout entier qui l’a procluicte, avant la baptizer. le., II, 11 III, 134_). — Le jugement qu’elle fit des premiers Essays..et la vehemence fameuse dont elle m’ayma… avant m’avoir veu, c’est un accident de tres-digne consideration. D. II, 17 (III, 61). — Ce trompette enroué de l’effroyant tonnerre, Avant vous guerroier, vous denonça la guerre. AuBIGNÉ, Tragiques, VI (IV, 25’)). — La Terre, avant changer de lustre, se vient plaindre Qu’en son ventre l’on fit ses chers enfans esteindre En les enterrons vifs. Id., ib, V11 (IV, 296). Ayant que (devant un substantif ou un pro nom). Avant. — Curio,.. maintenoit tousjours que Pompee devon premierement laisser son auctorité, avant que Cesar. SEYSSEI, trad. d’Ar pzurir ! Guerres civiles, II, 4. Lesdittes lettres Grecques ont icy esté avant que les Latines. G. To RY 1 Champ fleury, L. 1, 6 vo. — Les langues Hebraique et Grecque ont icy eu cours avant que la Latine. ID ib., L. I, 7 ro.. — Les Atheniens en ont —usé avant, que les Romains. in., ib. — Je m’en vins a Corinthe Ou arrivez esti : dent ja les premiers Avant que moy les traistres nauton niers. B. ANEAU, Lyon marchant.— Qui &mues tasche à vaincre l’esprit avant que le corps, fait selon les loix d’amour, FRANçors D’Ahn3oisE, Dialogues a Devis des Damoiselles, Dia]. I, 147 ra. — Ravir Caltan avant qu’Hypolitte, et mon aine avant que ma vie. N. DE MONTRET.)Xj 1" Liv. des Bergeries de Juliette, Journ. IV, 223 ro.’an t que (devant. LIR infinitif). Avant de. — Je l’aymerois mieux à l’essay A-vant qusentrer en mariage. MA ROT, Dialogue de deux amouretie. — Avant qu’entrer à traiter particulierement un chascun chapitre : il est bon de premierement congnoistre ce Qui appartient à la congnoissance universelle d’icelle. CALvw, instit„ III, p. 118. — Avant qu’entrer à l’exposition de la Bouteille, je vous descriray ia figure admirable d’une Lampe. Rabelais’V, 40. — Salon avant que mourir veit sa chose publique renversee. Amyot, Compar. de Solon avec Publicola, 3. — Le premier qui y mena un cheval leur fit tant d’horreur en cette assiette qu’ils le tuerent à coups de traict, avant que le pouvoir recognoistre.’MONTAIGNE, I3 30 (I, 2601). — Suivy par ses gardes, avant que se laisser reprendre, il se donna de l’espée an travers le corps. Id., II, 3 (II, 32). —li est advenu à plusieurs d’entre eux, estans blessez à mort de force playes, d’envoyer demander au peuple, s’il estoit content de leur devoir, avant que se coucher pour rendre l’esprit sur la place. Id., II, 23 (III, 92). — Avant que mourir, je concluera.y ma trop longue ha rangue par un epilogue poetique. Soi. Men., Harangue de M. d’Aubray, p. 288, — Avant qui. se vanger, le Ciel cria vengeance. AuBIGNÉ, Tra giques, V1 (IV, 257). Avant que de. Avant. de. — Si que je puisse avant que d’assoupir Vous invocquer jusque au dernier soupir. Marot, Epistree, 42. — Avant que d’entrer au maistre pressouer… vous pa, ssez par un grand Peristile. Rabelais, V, 16 (1562). Et me fis redire plusieurs fois où j’aloy, d’oti je venoy, à quelle heure cela m’estoit. advenu, avant que d e pouvoir concevoir. Mowrmi-niiiiTE, 11, 6 II, 63). — On les voyoit souvent à la guerre prouvoir à leur seurté, voire avant que d’avoir recograt le peril. Id., II, 11 (II, 133). — Il nous fallait faire voir à l’œil et toucher à la main le danger avant que de nous en effrayer. In-5 ib. — Lily ayant esté baillé un chevreau, il souffrit deux jours la faim avant que de le vouloir offen-cer. Id., II, 12 (II, 207). Avant de (devant un substantif). Avant. — Avant de huict jours, nous aurons tout le pays contre nous. Mo tnuc, Commentaires, L. V (II, 435). — Avant de huict jours il fainoit qu’ilz entrassent en cappitulation. Id., ib., L. VI (HI, 122), Ani, adverbe. En avant (terme d’exhortation). — Avant, avant, vers furieux, Fouldroyon l’homme injurieux Qui de sa bavarde ignorance Veut honnir l’honneur de la France. O. DE MA ( ; NY, les Gayac ; Iambes contre un nue…sant de Ronsard. — Sus donc, mon urne, avant, qu’on se dispose A le vanter car ma levre declose Autre que luy jamais ne vantera. R. Belleau, la Ber gerie,. 2e Journ., Chant* trioniph.e. Ilag avant, 7’r/devant. Ces exclamations s’emploient pour chasser quelqu’un, pour le repousser. — Et quant ilz me venoient guetter, Et à ma porte Inuguetter, Je leur disoye en preuclhe femme : Haye avant., vous Lichez la darne. MA-ROT, Epistre. de Margot à Hector de Ferrande (édit. Guiffrey, III, 65 — Puisqu’avez changé d’estatz, vuydez d’icy, allez vous en, sus, haye avant qu’attendez vous ? DES PÉ111.11111.Si des Mal contens (I, 98). — Mais, mon Davus ? — Qu’est ce autre chose ? — Mon ami, fay que je l’espouse. Trut avant I — Pour le moins revien Par mon logis. Id., 1’Andrie, IV, 2. — Qu’il me promette qu’oravant. Il ne sera plus si fascheux. — Et, par sainct Jacques î je le veux ; Et tou chez là. — Et ! hay ! avant I (IRE ii1N, les Esbahis, V, — Hay ? trut avant.(dist Philippot) debout, que je ne vous voye jamais. Dtt l’AIL, Propos rus-. tiquee, ch •1•1 (p. 88), Ces exclamations servent aussi, par extension, à exprimer le blâme ou le mépris. — Je ris tant que ne puis respondr+. — Mais comment il rit ? Hayavant. Vous faites bien votre mestier ; Et nez cœurs à plein benestier Ne font que pleu rer eaux ameres. Mi% I•12 : NAv., les Marguerites, Farce de Trop, Prou, Peu, Moins (IV, 188-189).— Pas ne vous debiv-ez courroucer Se de vous advi. ser m’acquitte. — Truc avant, ce n’est que re dicte De toute ceste prescherie. Ana. Thdattre franç, III, 32. — Vela nostre procès jugé. — Trout avant, trout, c’est bien songé Es-tu pour si peu esbahy ? Ib., III, 144. — Pour leur noblesse, trut avant L.Tout sera pareil, clerc, et rnaistre. Ane. Poée. franr., V, 10. — Pourquoy (dist Gargantua est ce que frere Jean a si beau nez ? —… Par te (dist Ponocrates) qu’il fout des premiers à la foyre des nez. Il prmt des plus beaulx. et plus grands. — Trut avant (dist le moyne) selon vraye Philosophie monasticque, c’est par ce que ma nourrice a.-voit les te tins mo letz, RABBLAIS, I, 40. — Toutes mes phrenes, inetaphrenes et diaphragmes sont suspenduz et tenduz pour incornifistibuler en la gibbessiere de mon entendement ce que dictez et respondez. — Je ne m’en empesche. Trut avant. Id., III, 36. Au mot Hay, Godefroy donne roxf.qnple sui vant : Frippelippes, tes rudes coups M’ont si bien gallé et secous, Et. par derriere, et par devant, Que je n’en puis plus h.ay avant. CH. FON TAINE, Complainete et testarn. de F. Sagouyre. — Godefroy explique ainsi : N’en pouvoir plus hay, n’en pouvoir mais. » En mettant un point après je n’en. puie plus, on détacherait hay aeant, et l’on donnerait à cette expression son sens ordi. noire : Va t’en, laisse moi. Avant, adverbe, se combine avec divers mots marquant l’origine, le point de départ, soit dans l’espace, soit dans le temps. Il marque alors le mouvement soit vers un but, soit vers l’a_venir. Duquel aoctitt, d’où emant D’où. — Les Insulaires furent contraints se sauver.., dans. la Forteresse., de laquelle avant ion commença à saluer les Turcs. THEVET, COSMOgr, XI, 13. — Là dessus aussi font leurs nids les Gerfautz, d’où avant ies Gouverneurs en envoyent au Duc, pour le plaisir de la voilerie. THEFET, Cosmogr., XIX, 9. D’icy en avant, de là en avant, de là avant, de lors en avant, dès lors en avant. A partir de ce temps, dorénavant, désorirnais. — Vous direz à ceux qui vous hantent que d’icy en avant ilz entrent plus discrettement pour vous venir voir. DES 1311.[ER5, Réer., 6. — Et. de là en avant continuait tousjours à faire ! de mesme. Amyote Lycurgue, 15. — Quand. ilz estoyent parvenus jusques en l’aage de douze ans, ilz ne portoyent de là en avant pIus de sayons. in-, ib., 16. — Le peuple… ordonna que Minutius auroit de là en avant egale puissance et authorité pareille à celle du Dictateur. Id., Fabius Maximus, 9. — Hz se retirent de l’administration des affaires de la chose publique, pour de là en avant vivre à leur aise en &lices. in.. Caton le Censeur, 11. — Il aima de 3à en avant singulierement’Agesilaus ID., Agésilas, 40. — De là en avant Cleopera, pour se purger des imputations qu’il luy mettoit sus et des souspeçons qu’il avoit encontre eller l’entreteint et le caressa le plus soigneusement et le plus diligemment qu’elle peut. Id., Antoine, 73. — De là en avant le nom et l’a.uthorité espagnole communcerent fort a desplaire en France. CREvErtriry, Jrn an’1592 Compl.). — De là en avant., au lieu de cacher la meche, je me mis à faire paroistre ma petite chandelle comme un grand fia.mbeau. Au.nicNi, Lettres d’affaires per sonnelles, 28 (I, 328) — Le pere pouvoit vendre son fils jusques à la troisieme fois : et de là avant il perdoit toute jurisdiction paternelle, et estoit le fils libre et emancipé, THEVET• CO5nrieegr, XIX, 12. — Il vouloit persuader au peuple de Lacedemone de faire l’ordonnance que do lhors en avant • les Roy s de Sparte se peussent creer et ebre de di toutes les familles de Lacedemone. Agy GT, trad. ; › de DioDonE, XIV, 4. Porsena, ayant ouy ces. paroles, y a.djouxta foy, et de lors en avant com.. rnencea à prester plus vouluntiers l’oreille à eeulx • qui luy alloiyent parler d’appointement. ID., > PiAlbiirOia, 17. Et des lors en avant demoura de leur costé. Id.. ROMOUS, 8. Cela servit de •’gratification envers ces trouppes suspectes, et. engendra dés lors en avant une mutuelle et utile confidence. MONTAIGNE., I, 23 (I, 1561. Le vul gaire… secoue comme un joug tyrannique toutes. les impressions qu’il avait receues par l’authorité • des loix ou reverence de l’usage, entreprenant.. deslors en avant de ne recevoir rien à quoy il i’n’ait interposé son decret et preste particulier consentement. In., IL 12 II, 149)… Meure en avant. Montrer. Il irrita à l’en. contre de Theseus Les principaux de la ville… li leur mettant en avant qu’il asroit osté à chascun. d’eulx leurs royautez et seigneuries. Amyot, Thésée, 32. Mettre au jour, taire connaître. Or cornmen ceoit ja pour lors Thespis à mettre en avant ses Tragoedies, et estoit chose qui plaisait mérveilleu-sement au peuple. Amyot, Sottin, 29. Proposer. Les gouverneurs de la ville moirent en avant au peuple de abbatre les images de Antigonus et de Demetrius. SEYSSEL, trad. de DIODORE, HI, 30. Il meit en avant ce de cret, que ion deposast la ville d’Atbenes en la sauvegarde de Pallas, qui estoit darne et tutrice du païS, Amyot, Thémistocle, 10. Il meit en avant un decret, que tous ceulx qui a.uroyent esté bannis à temps peussent retourner. Id., ib., 11. Il meit en avant au peuple des entreprises de grands edifices et des desseingrs d’ouvrages de plusieurs mestiers. In., Périclès, 12. Il meit en avant un edict, que rauthorité du eouvernement fust entre les mains de tous Ies citoyens egale ment. In.. Aristide, 22. En ce Tribunat il meit en avant une loy touchant la maniere de donner les voix et suffrages aux elections des magistrats. ID., Mdfite, 4. n meit PM avant que ion don nast une couronne à Neoptolemus fils d’An tieles. Id.., ries des dix Orateurs., Lyeurgue. Meure à l’avant [une question]. La poser. Nous débastismes plus de deux heures..1 et tous jours il me mettait à l’avant si je pencerois que ta royne de Navarre feusse contre le ray. MON LUC, Commentaires, L. V (II, 426-427). Venir en avenu. Se produire, apparaftre. En ceste maniere sont venues en avant tant d’es peces de Magies, enchantemens et sorcelleries. LA NOUE, Disc. Fol. et mil., I, p. 12. (Syntaxe.) Avant que suivi de l’indicatif. Avant qu’ils se départiront de ce pays, leurs Majestés me bailleront par écrit.., tout l’ordre qu’ils voudront que je tienne. Mornuc, Lettres, 137 (V, 27). Avantachetour, Accapareur. Plusieurs marchans en gros, a.vantacheteurs rnonopoliers, subgectz de nos pays de pardeça et aultres, sr sont advancliez et s’adva.nchent encoires jour nellement contre. « divers placcars et ordonnances d’aller et se trouver au plat pays es maisons et demeures des censsiers et paysans pour achepter d’eu lx du bure, fromaiges. Texte de 1598 (G., Camp !.). Avantage. A l’avantage. Bien, convenable.. ment, avantageusement : Monté à ravaniage, armé à Montage, etc. Il donna de Iesperon luy et ses gens, qui tous estaient bien montez à laValitageb LE MAIRE DE BELGES, Muer., Iii adviserent six cens soixante chevaliers mon tez à Padvantage sus chevaulx legiers, RAB LAIS, 11, 25. —Breton estoit guorgiasernen t armé, monté aussi à l’adventaige. Id., IV, Voy lescy tous venir, montez à Padvantage. CL. GA, u CPIETe 18 PlaiSir des Champs, i’Esté, Chasse du loup., p. 151. Ensemble Gargantua,’Fano crates, Gymnaste> Eudernon, et vingt et cinq des plus adventureux de la maison de Grandgousier, tous armez à radvantaige, la lance au poing, montez comme sainct George. Rabelais, Il 41. Quoy qu’ilz fussent oouvers k l’a_dvantage, plu sieurs y furent desarmez. Id., la Seiomachie (III, 406). Et tous à qui mieux mieux armés à l’ad va.ntage En prenant le harnois prenoient aussi courage. P. DE BRATH, Monemachie de David ci Goliath. Le matin on les void sur le change, , vestruz à l’avantage. Var. hist. ez £iu. fIl, 67. Ils ache terent une fregatte qu’ils armerent se-R crettement tort à l’advantage. LE MAçoN, trad. de BOCCACE, Décarnéron, IV, 3. Car tu es dur a l’avantage Et je suis de terre fragile.)hum F.Nerb 4pologues d’EsoPE, 1, 189. D’autant qu’il prosperoit plus en bon eur et en biens, d’autant aussi il devenoit de jour en jour, à l’avantage, soucieux acquereur de vertu. CH. Fo NTA1N B, Nou velles et Antiques Merveilles. De ces bois sont sortis les satyres rageux, Qui, du commence ment, de propos outrageux Attaquoient tout le monde, estant dessus l’Etage. Mals depuis ils se sont polis à l’avantage. VAUQUELIN n E LA FRES NAYE, Art Poetique, II I. 64). Seyant. Ton soubzrire doux-tremblant, Ta coiffure à l’avantage, Ta carrure, ton corsage Qui me va le cu.eur emblant. TAHUREAU, Sonnets, Odes et Mignardises. Baiser 1. Advantaige, Auparavant ( ?). II sera mardy prochain a Bourg, et de la il sera dans six jours a Thonon ou Nous nous trenverons un peu advan taige pour l’y reçoipvre. Lettre du Duc de Savoie, dans St François de Sales, XI, 450. Avantage (féminin). quilz eussent plus grande advantage à combattre sur les enne mys qui viendrnient dembas„ euix estans au hault. SEYSSEL, trad. d’AppiEN, Guerres civiles, IV, 16. —-Ilz ont une advanta, ge., c’est qu’ilz ne songent rien qu’à la guerre. Mornuc, Commeniaires, L. I 0, 163). Avantager (s1). Avoir la présomption, l’an dace. Que nul me blamant ne m’outrage Qu’autrecuidé je m’ava.ntage De forger un parler nouveau. BAD, ks Jeux. Au duc d’Alençon (III, 4). D’un foudre blesmissant accable luy la teste Ainsi qu’à celuy-Ià qui, par trop glorieux, S’estant avantagé de mesdire des dieux, Sur les Thebains rampars esprouva la tem peste. P. DE CORNU, Œu. Net., p. 22. Avantageux. De belle prestance. M. de Bayard estait petit, et non si fort ny advanta geux que mon père. BE.Arirrse, Vie de François de Bourdeille (X, 40). Prompt, hâtif. Voyant que vous oubliez si avant, aussi m’oublieray-je ce coup non sous aucune esperance de maculer vostre honneur, ains pour la seule envie que ray de le maintenir contre vous-rnesrne, que je voy si avantageuse à te prosterner. E. PASQUIER, Lettres Amoureuses, 16. Hâtif [à parler], médisant. Tu sylis que le parler du monde est si prompt et avantageux, et tu luy bailles occasion de te blasonner da vantage. É. PASQUIERfr k Monophile, L. II (IL 766). Hautain. — 11 se pourra bien faire qu’une lemme n’aura point robe de prix, elle n’aura point aussi ni or ni pierres precieuses mais cependant elle ne laissera pas d’estre excessive et superflue. Ef. pourquoy ? D’autant qu’elle aura une façon impudique, vileine et avantageuse. Calvin, Serin. sur la premiere à Timothee> 17 (LM, 203). — Montbrun, se faschant d’estre bra_va_dé d’un tel personnage qui n’estoit de sa qualité, luy tint des propos assez a.vantageux. RECNIER DE LA PLANCHE, Hia. de 1’Esiat de France, I, 339.

Avantagier. Hâtif [à parler], médisant. — Telles langues, a.vantagières A faulx rapporis continuer. Sont communement rnessagières Pour les malheureux engluer. Ana. Poés. franç.., XII, 2o 8.

Avant bec. Éperon destiné à protéger la pile d’un pont. — Aussi sera tenu faire à chacune vouste chacun son avant bec, qui auront chas-eun quatre pieds. 1531, Marché da pont de Gracile MI. London (G.).

Avant-bras. Partie de l’armure. — Le. bon chevalier, qui en tel dangier ne dormoit jamais que vestu, garny de ses avanbra.z e uyssolz, : tir sa cuyrasse auprès de luy, se leva soubdaine-ment. LE LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayarti h. 64. — Item, un haliecret, ung chappeau de I’vlontauben, deux avant-hras. 1546, Inventaire 7, pris décès de Guillaume _Arthus, dans la Reo, des et,. Rabelais., X, 99.

Avant-chambre. — Il y avon plus de raison le dire Avant-chainbre que ce que nous disons Antichambre. E. PAsQuirm., Recherches, VIEIL. 3.

Avant chantre. Celui qui chante avant. D messager du jour beau, Bel oyseau, L’avant. —…h.a.ntre de lurniere. 1578, G. LE FEVRE, lii ’kiéraganay, Deux mille mots).

Avant-chien (Προκύων). Procyon, constellation qui se lève avant la canicule. — A la chaleur plus andante, La plus chaude et la plus bouillante Que l’Avantchien darde sur nous. R. Drue L’EAU, Petites Ireeentions„ Election de sa dernez.zre 81). — Croys visternent„ afin que ton ombrage, Fous ! es estez, nous soit délicieux, Garantissant lu chaud malicieux De l’avant-chien nost.rt tendre visage. Gulf DE TOURS> Souspirs Ainou-met.L.e. !, L. II (I, 49).

Avant-conseillers (πρόβουλοι). Conseillers qui délibèrent sur une affaire avant de la soumettre au peuple. — Toutefois en y a aucuns propres, comme les avant-conseilliers ou pre-ïoyeurs, , lequel magistrat n’est popu/aire, jaçoit lue le conseil soit populaire. Car il fouit avoir peignes personnages tel qui deliberent avant. le peuple,. lesquelz avant-conseillers sil z sont peu en nombre, cela est oligarchique. Or est il ruecessaire que les avant-conseillers soyent peu : eur magistrat donc est oliqarchique. Mais ou se ; rouve l’un et l’autre mage I rat, les avant-con-ieillers sont constituez cont r••• les conseillers. Car e conseiller est populairt…, l’avant-conseiller)ligarehique. L. LE Ro Y, trad. des Politiques l’ARISTOTE :, IV, 15.

Ceux qui délibèrent sur une affaire avant de la proposer au Conseil. — Des avantconseillers, ou)rocureurs, qui examinent les affaires, puis les 3roposent au conseil, comme sont les sages a.p-)ellez à Venize„ seize en nombre. L. Ij Ro Ye trad_ les Politiques d’ARrsToTE, YI, S. Commentaire.

Avant coureur. Avant coureur de vin. Mets qui excite la soif. — [Gargantua] commençoit son repas par quelques douzeines de jambons, de langues de beuf fumees, de boutargues, d’andouilles, et tel aultres avant coureurs de vin. Rabelais, I, 21.

Avant-coureuse. — Il ne fault poinct doubter que l’injure et l’injustice ne soient les messagères et avant coureuses très certaines de la perte et ruyne des villes, respublicques et royaulmes. L’Hospital, Reformat. de la Justice, 3e  part. (IV, 135). — Quand la convulsion vient de blesseure et playe, C’est de la mort venant l’avant-coureuse vraye. Ambr. Paré, Aphorismes d’Hippocrates (III, 646). — Ce que nous disons craindre principalement en la mort, c’est la douleur, son avant-coureuse coustumiere. Montaigne, I, 40 (I, 333). — En toutes choses nous sommes, par les sages-mondains, conseillez d’envoyer une bonne bouche de nous, avant-coureuse de nos presences. . Pasquier, Lettres, XII, 1. — Des plaintes… trop veritables, mais avant-coureuses d’infidélité. Fauchet, Antiquitez, V, 23. — Les fleurs dont ils [les arbres fruitiers] se parent, avant-coureuses de leurs richesses. O. de Serres, Théâtre d’Agric., VI, 16. — Des petites Figues de nulle valeur, qui… comme avant-coureuses des bonnes, sans parvenir à maturité, sont par les bonnes expulsees de l’Arbre. id., ib., VI, 26. — Souvent elle [la douleur] devance et est avant-coureuse de la mort. Charron, Sagesse, I, 39. — Ces violettes Avant-coureuses du Primtemps. Du Mas, Œuv. meslees, p. 139. — De la plume, avant-coureuse de ceste horrible tragedie, on en vint puis aprés aux armes. E. Pasquier, Lettres, XX, 5.

Avant-courir. Précéder, être l’avant-coureur de. — Un mal avant-court l’autre. 1599. LAsprinisE, 183 (v#aganay> De, c, z mille mou).

Avant-croistre (subst.). Avantage de croissance. — En quoi il emb ? e. que Nature mesme nous incite par ravant-oroistre qu’elle a donné au Meurier blanc par dessus le noir. O. DE SERRES> Théâtre d’Agric., V, 15.

Avant-discours. prologue. — ic.y par un faint vers, par ambages, ma Muse, Et par avant-discours ennuyeux ne t’amuse. 1583, trad. de VI Fun]. E 4. 48 b (ibraga.n.ay, Deux mille ? nes).

Avant-fani. Fané. avant le temps. — Desja, desja mii coupant tout passage, Sans pouvoir plus reverdir mon courage. Ton nom rendoyent Sans fleurs avant-fant. TAHUREAU, Satinas, Odes et Mignardises, S. 2.

Avantier (terme de droit coutumier, dans le val d’Aoste). — Celuy la est appellé avantier qui retenant la Foy et hommage qu’il doit au seigneur originaire, et sans aucunement s’en departir, transporte et remet te fief a un autre, comme dit est.. Ainsi nommé avantier, pource qu’il doit aller avant le tiers son aequ.ereur, et le garentir envers le seigneur feudal originaire. Et encores est ainsi appellé pource qu’avant tous autres il est responsable audit. seigneur des devoirs deux a ice-luy : Ce qui est icy mis pour l’intelligence de plusieurs contra.cts, esquels est faicte mention d’a-van tier et avantiere., Cous& d’Aouste, p. 221, édit. de 1588 (G.). — Le seigneur par moyen, autrement avantier, dit mediat, est ceilly qui rem-gnoist un fief d’un seigneur originaire, et sur lequel fief il prend et perçoit certains devoirs feudaux du tenancier, qui pareillement le recognoist dudit seigneur mediat a charge desdits devoirs_ lb, p. 220 (G.).

Avantin. — Aucuns l’appellent garde, les autres courson ou avantin, c’est un sarment a deux yeulx ou trois, duquel quand est sor ty du bois portant fruict, tout ce qui est sur le vieil sar ment est couppé, ainsi la vigne se multiplie de ses no.uveaui-x. drageons. COTEREAU. trad. de COL TJ MELLE, IV, 21. — Les jectons et branches ou avantins qui sont du costé de la bise ne tioib vent estre piens taillées. Id., ib., IV, 24. — Quand la vigne est puissante et Ragée, on peult laisser courir des plus longs drageons et a, vantins jusques au prochain arbre. 11L, ib., V. 6. Avant-jeu. Prélude (au propre et au figuré), ce qui précède et prépare. — Je veulx chanter de Dieu. Mais, pour bien le chanter, 11 fault d’un avant-jeu ses louanges tentEn.. Du BEUFAT, Re grets, 186. — Jaque avoit desià trouvé place assez prés, SousllesbaulesZbranchus, rendant un ombre frais’roui au long de la berge, essayant sa n-ruseite, Avec un avant jeu, sur l’herbe non v el e tte. GREVIN, IPOCSies, Pastnrale, p. 202. — Aussi n’est-ce pas tout, a, ins c’est un Avant-jeu De plus haulte chanson. Epistre de GBEGontE Go u RDRY. dans les Poésies de Nicolas Ellain, p. 12, — Ayant-jeu. Guide-dance, fredonneu.x, court, mignard. M. De la Porte, Epithetes, 38 ro. — Les Gaules à Cesar estoyent un avant-jeu Du discord Citoyen qu’il a depuis esmeu. rt GA liNtElit Corniche,. 1193. — IUne sçaileas la rhetorique, ny pour avant-jeu capter la hcnevolence du can dide lecteur. MONTA IGNE, Ie 25 (I, 209). — Je ne veux pas qu’on s’employe à me rendre attentif… Au lieu de m’esguiser l’appetit par ces prepara toires et avant-jeux, on me le lasse et affadit. ID., ne 10 (II, in).— Or. Sire, en attendant que d’un plus docte vers.J’espande avec le leur ton Nom par l’Univers, Je chante le berceau de la terre nouvelle, Comme un doux avant jeu d’une chanson si belle. D u BA.IITAS, 2e Semaine, ler Jour, les Artifices, p. 134. — Tout cecy estoit un avant jeu de la tra.gedie qui depuis fut jouée dans la viEe. E. PAsQuiErc, Recherches, VI, 3. — Nous avons plusieurs mots de mesme parure, A Pan e garde, avanl-jetli, (ment bro,.e. Id., ib., VIII, 3. Avant-Joueur (adj. et subst.). Qui prélude, celui qui prélude [au propre et au figuré]. — Frelon. Mignard, bas, argentin… avant-joueur. M. DE LA POBTE, Epithetes, 183 vD. — Protogue. Coinedial, succint, devancier, preracieux, avant joueur de COMedie. ID„ ib., 341. ro. — [Le Faux rapporteur] est le principal personnage de l’actv, et quasi l’avant-joueur ou le Prologue de tout. VAUQUELIN DE LA FitESNÀYE, De ne croire à la ca1on2nie (p. 2(u1). Avant-jour. Moment qui précède l’aurore. — Ne vois tu pas comme l’Aurore. Geste envieuse, recolore Desjà d’un éclat jaunissant L’avant-jour partout. blondissant ? Frit EIUREAUI Sonnets, Odes et Mignardises, Sonnet 2. Avant jugé. Jugement trop hâtif. — L’avant jugé sans jugement Condamne souvent l’inno cence. Baïf, Mimes, L. I (V, 2.4). Avant logis. Ce qui précède le logis, vesti bule. — E y avoit un pavillon avec son avant logis, de grandeur incroyable, fait de soye de di verses couleur.s. Fauchet, Antiqui/eZ, VII, 13, Avant main. Erava.nce. — Telle chevance avant main je te livre. FORCADEL, Œw. p. 273. — Nos rnaistres praeoccupent et gaignent avant main autant de lieu C n nostre creance qiiI leur en faut pour conclure apres ce qu’ils veulent. MoNTAIGNE, 11, 12 (II, 291L Avant marchant. Préliminaire. — Athenes estait une université par tout le monde celebre… corne pouvez vu& par repistre avant marchante au traicté que Ciceron avoit escritte de office ou devoir a son fils qui la estudioit. BONIVARD, Advins et Devis des lengues„ p. 14 (G., Cornpl.). Avant-marcheur. Qui marche devant. — Bedeau de l’Université. Porte sceptre ou porte masse, officieux, avant marcheur. M. DE LA, PoRTE, Epithetes, t ro. Avant-mariage. Pièce composée avant un mariage, épithalame. — Avant-Mariage de Ma dame Marie, Reine d’Ecosse. Sonnet. TAN t/REALle Premières Poésies (1, 35). Avant-messager. Celui qui annonce d’avance, qui fait prévoir, — Les monstres contrefaits et de testes et d’yeux, Comme avant-messagers de mauvaise a)..tanture, Apparoissent au monde en despit de nature. RONSAIUJ, Poemes, L. II, ia Paix (V, 202). Avant-mur, cité comme ancien terme mili taire. — Quant aux fortifications… ils voudront que ces façons de parler qui estoyent en credit eux estans jeunes obtiennent reintegrande sçavoir, Fossé en talla… L faussebraye, Les moi neaux, L’avani-mur… Quant à Parapet, il est, indubitable qu’il ne signifie ce qu’on avoit ac cousturné d’appeler Avant-nbur et qu’aucuns ap pellent aussi Mantelet. H. EsTiENNE., Preeellence, 350451. Avant-muré. Dérendu par un avant-rnur. — Geste ville est fortement avant-murée. 13ALS GR.AliE, Esciere., p. 440. Avant-nom., Prénom. — Il a depuis esté de fcadu à ceulx de la famille de-s Manliens de jamais prendre le avant-nom de Marcus. Am-YoT, De mandes des choses Romaines, 91. Avant-notice. — Ce que ion appelle idees clestadire avant-notices, ou precongnoissances divines des choses produites Po N’US DE TYARD, trad. de l’Amour de LEON IIEBEturi, Dial. III, p. 313. Avant-parler (verbe). Parler avant.. — Mar dochée, Juif, Aii, 7ant-parlant. RIVAUDEAU, Aman, acte I, p. 55 — Si faut-il autre chose ? il faut avant-paikr. Id., Complaincte III, p. 175. (Subs L). Avant-propos. — A van t-par1er dA N DLU DE RIVAI/ D Efil r à MonSieur de la Noue. Avant-parleur. Celui qui parle avant le temps. — Avant parleurs plusieurs fois se mes comptent, Quant l’exploicter des batailles ra comptent. Guild… CRETIN, Apparigion de Jacques de Chabannes (p. 136. Avant-pas. Avance, supériorité. — Celuy qui estoit pour le pays François soustenoit que nostre langue n’estoit pas moins suffisante que l’autre… l’autre au contraire… que la Toscane passoit d’un grand avant-pas la Françoise. E. PAsQuIER, Recherches, VII. 8, Avant-peau. Prépuce. — Au lieu de prépuce usant de ce mot Avant-peau. H. EsTLENNEt Apot. pour lier., ch. 14 (I, 200). — A fin de ca cher et couvrir le defaut du prepuce et de l’avant peau, et n’en avoir plus la marque. Guin.. Bo U. CHET, 3e Seree (I, A-vallt-penser. Préméditer, projeter, prépa rer, — Mais, mais, Muse, hola ne souille plus ton chant Au mal-heureux forfait de ce meurtrier méchant, Qui me fait égarer du Ioz crue sus ma lire J’avois de mon Pascal avant-pensé de dire. TAHUREAU, Preenieres Poes., à Pierre de Pascal (I, 82). — Harangue. Publique, avant-pensee, diserte !. N. D s LA PORTE, Epithetes, 203 vo. — Apres avoir soubz ma tremblante langue Avant pençé le fil de ma harangue. P. DE BRACH, Mes langes, 104. v0. Prévoir. — Mais, bien que ton es_prit sa.gement avant-pence Les tragiques effets qui menacent ! a France_ Tu nia.s trouvé le fil pour gaigner la sortie Du dedale que Mars a pour nous inventé. R DE BRACH> Poemes et Meslanges, „ L. III, S. 22. Avant-pesette. Sorte de pèche précoce. — Le compia.nt d’arbres fruictiers à. pepin ou à noyau, comme de.. !, pesches, avan I —pesches, presses„ per siques. R. Belleau, le Bergerie, 2e Abillt. (II, 11, Avant peseher. Pêcher préco-ce. — Entera tous arbres et arbrisseaux qui florissent de bonne heure : comme rosiers, pruniers de Damas, avant peschers, amandiers et cerisiers. Maison rus tique, 1, 10, p. 32, édit. de t658 ((L Compl.). — L’avant pescher aime telle terre que le prunier. lb.. p. 460, édit. de 1597 (G., Compl.). Avant pie, Avant-mur, — Pierres pornmees planquelles ou bordures pour faire couverture sur les avant picqz. Texte de 1505.(G.). Avant-portail. Portail qui précède l’entrée d’un édifice, d’un enclos. — Les piliers sont de dyama.ns polis… L’avantportal tout de sappliirs jolis. LEMAIRE DE BELGES, la Concorde des deux Langages, in part. (III, 107). — Devant Pavant-portail et l’entrée au verger. P. MATTETEu, Vaethi, II, p. 26. — Celuy qui veut parler de Pennuy de Porage Qui tient l’avant-portail du triste mariage. Ire., ib., II. p. 32. Avant-portier. — Quand hors de tes lèvres décloses… Je sons ton haleine de roses, Les miennes, les avant-portiers Du baiser, se rou gissent d’aise_ RoNsARD, Amoure de Cassandre, Baiser (I, 109). — Lei-Pres ou Bolievres. Jumelles, avant-portieres du baiser. M. ri E LA PORTE, Epi dictes, 239 ro, Avant postillon. — Ores que sainct Gre pire escrit expressement… Que qu’iconiques se nomme E0e8que universel est indubitablement le precurseur, c’est à dire Pavant postillon et Le ma reschal des logis du grand Aneidirist, si ne faut pas entendre cela du Pape de Rome, mais seulement des Patriarches de Constantinople. PH. DE 11-14ARNIX, Der. de la Relig., I, ni, 15. — La loy de Dieu à ce compte n’aurait esté que comme un porte-valise et avant postillon des sa.cres.ainctes ceremonies et traditions de S. Mere Eglise Romaine. ID„ ili„ U, , 3. Avant preschement. Préparation, annonce. — Le bapteme de Jan fut un preambule ou avant preschement de la gr ace evangelique. trad. de St if usT., 266 rd) Compl.). Avant-procédé, Avant-proeeder (acte de procédure civile). Ordre d’informer plus amplement. — Adjournementz, cilmparitions, commissions., informations, avant procedez, productions. RAntt AIS, III, 39. —11 y a eu prou fit à vuyder los incidens et avant proceders, et à dei-der les procez par commissaires. L. LE Ro Y, trad. des Politiques d’ArusToTE, iV, 16, Commentaire. Avant-propos, Ce qui précède [un événe. r.en_tj, , le vous veux donc icy reciter les avant ; Topos de sa mort. E. PASQUIERe LeibeeS, XVIII, Avent-propos cité comme mot nouveau. — Le premier qui mit en œuvre Avant-propos pour Prologue fut Louys le Charond en ses Dialogues, dont on se mocquoit du commencement : Et depuis je voy ceste parole receue sans en douter : Non sans cause. Car nous avons plusieurs mots de mesme parure, Aranit garde, avant jeu, , ayant bras. E. PAsQurEn, Rechpriches, VIII, 3. Avantragedie. Ce qui précède une tragédie. — Recoy doucement les veux De cete avardra-gédie Afin qu’apres je dedie Et aux Muses et à toy, D’une trompette hardie Les victoires de mon Roy. Du BELLAYi ta Musagnoeomnchie. Ava.ntretour. Pièce composée avant le re tour de qqn. — L’Avan.tretour en France de mon seigneur reyerendiss. Cardinal (lez Bellay. Du BEL LAy, Recueil de Poesie, Vers _Uriques, 7. Avants. Avent. —Tout ainsi que nous sommes six sepmaines à faire abstinence le Quaresrno avant la Passion de nostre Seigneur, aussi ne sommes nous pas moins de temps à nous esjonyr devant les restes de Nul, que nous appelions les Avants. E. RiksQui.Eu, Recherches, IV, •16. — Mais apres, en cherchant, avoir autant couru Qu’aux Ava.ns de Noel fait le Moyne Bourru. %Grum", Sait. 14. Avant-science. Connaissance antArieure. — Telles ou telles l’entendement les juge selon l’avant-science qu’il a conceue et formée en soi. LE CAn.orii, Dialogues, L. L Dial. 3 (94 vo). Prescience. — Que maudit soit l’inventeur De la _magie premiere, Et qui, premier enchanteur. Trouva premier la maniere D’ouvrir les portes aux choses Que le seigneur tenon closes ; Car vrayement non moins nuit. Ceste avant science a l’homme Que le pernicieux fruict De l’abominable pomme. JEAN DE LA TAILLE, Saia fur., 2 KG., Compl.). Avant signal. Étendard porté en avant. — Avant signal [la croix) qui doibt estre proposé a toutes œuvres. LI Bou.t Hannon.i.489 (G., Complu). Avant souper. —Une Damoiselle de sa par-roisse, ta preschant, luy demandolt un petit avant souper.. Glint. BOUCHET, 5e Serte l. 214). Avanture, v, Adventure. Avantureusement, y. AdventurciÉSeMerd-Ajouter cet exemple : — Le comte de Warvic… alla à Calais en un petit bateau, avec peu de gens moult a.vantureusernent. L. LE Roy, trad. des Politiques d’AnIsToTE, Préface du L. V. Avanturier, vs Adventurier. Ajouter cet exemple — De telles gens, levez par chacun village du Royaume, les aucuns furent nommés Francs-taupins et aucuns autres plus exercitez au fait de la guerre., Avanturiers : qui depuis les dernieres guerres de Piémont ont esté appeliez soldatz. Tu EV ET, COS7irtegr., XV, 20. Avant vol. — Cela s’entend de ceux qui se laissent enlever par des volontez desordonnees, et s’abandonnent à Pavant vol de leurs passions. C. D. K. P. trad, de GELLT, DiScours fantastiques. de Justin Tonnelier, Disc. V, p, 156. — Il y a sans doute —une déformation, avi I.Euhii du sens, de l’expression à ta venvole, à la vanvole, à la légère. Avare. Avide. — O que lé chien de telle marque N’a peu ileschir la fiere Parque Avare de cest’amelette. FORCADEL, CEite. pŒt-g p. 181. — Et lors, courant folatrement par les vergers, faisoient un avare butin des fleurs. YFER, Print., P. 532 ((., Compl.). — Je quitte les faveurs que fortune distille sur les avares cueurs entiez d’ ambition. Pontus de Thyard, Nouvell’Œuv. poet., Chançon (p. 181). Avide d’argent, cupide. — A peine estoit la presente histoire hors de mes mains.., que je ne sçay quel avare libraire de Paris, qui la guettoit au passage, la treu.va et l’emporta tout ainsi qu’un loup affamé emporte une brebiz. Marot, Leander et Hero. Marot aux Lecteurs. — Si les gemmes, les odeurs, et autres corruptions de la premiere generosité des hommes n’y sont point cherchées du marchant avare. Du 13tm.A.y„ Det jence, Il, 12— Le flateur populaire Aristophane, avare trafiqueur de ses bavardes moqueries. DES AUTELS> 4 nioureux Repos. A sa Sainte. — Cetu.y, sans peur du danger Qu’apporte le navigage, Court. aprés l’or étranger. Et, poin.ct d’avare courage. Sa navire va guidant. D’Orient en occident J. BEtt.E.A.u, Ode 2.— Oncque ne se trouva meslee [cette pierre] Avec, le Crystal, ny fouillee Des mains avares de Mulots. R. BELLE A.u, les Amours des Pierres prerieuses, te Diamant I I, 175-176). — Et pour punir les mains avares Des pescheurs et plongeons barbares> Ou soit Arabe, ou soit In dois. Id., ib., la. Perle (H, 189). — Des perles, du 14 coral, que les nochers avares Vont, fouillant dans la mer. Id.) la Bergerie, 2e ourn.> les Pescheurs (II, 57). — Le Portugois„ qui ses vaisseaux Met sur la mer en equipage„ Pour faire, avare> un long voyage. Te doute, o la Royne des eaux. BA.niF, les Mimes, L. I (V, 30-31). — Rien n’est sacré rty.1 sainct à ces ames barbares, Les temples bien sou vent sentent leurs mains avares. BERTAUT, Bour gueil (p. 100). — Si vous desirés longuement, ardemment et avec inquietude les biens que vous n’avés pas, vous avés beau dire que vous ne les voués pas avoir injustement, car pour cela vous ne laisser& pas d’estre vrayement avare. St FaAryçois DE SALES, Introd. à la Vie devôte, HI, 14. — Et si ces gemmes rares Peurent mes yeux avares Et mon a.me saisir D’un hon-neste desir De m’en falre un jour riche. Baïf, A ? neer de Francine, L. IV (I, 236). Homme cupide. — Ton mal e.st incurable. Avare rniserable, Car le soin diacquerir„ Qui sans repos t’en [lame, Engarde que ton ame Ne se Puisse guarir. RONSAFI.D, OtrieS, II, ei (11, 190-491). Avarement. Avidement. — A costé droit, un peu loin du rivage Reluist à part l’angeliqie visage, Mon seul thresor qu’a.varement je veux. RonsardJ 211, 101CS de Cassandre (I, 38). — tout, ainsy qu’on voit une belle pucelle Avare-ment cueillir de sa blanchette main Force nouvelles fleurs pour paroistre plus belle. BRA TÔME, Tombeau de Mule d’Au beterre (X, 83). Avarer — Quel est l’esprit privé de ju gernant. ?,.. Quelles les loix de juste rangetnant ? Qi arguer me pussent., sa..gemant Si du premier le beau stille je vante, t plus encor cette fraze savante, Dont le second s’avare au changernant ? TAILLEMONT, An faveur de li. traduction suivante (p. 113). Avarice. Avidité (sans idée péjorative), désir ardent. — Alexandre affamé d’avarice. Enflé d’a.mbition, qui reduit au service Le sceptre de Cyrus, et qui fit son harnois Luire comme une foudre aux rivages Induis. Ronsard, llneage Royal (HI, 196). — J’appelle l’ambition une sorte ou espece d’avarice. Car l’ambjtieux est avaricieux d’honneur et de tout ce qui sent. à a.cquérir quelque grandeur_ H. ESTIENNE, Dial. du. Iang. franç. ital., lI, 64.— Sur ce propos, on allegu oit les exemples des anciens harangueurs, qui ne faisoient point estat de l’argent, &iris d’une plus noble avarice, asçavoir de pouvoir cornacr leur renommée sur l’autel d’immortalité. Ca LE.ÈREs, 3e Matinee (I, 106). Avidité d’argent, cupidité, ambition excessive. — Les poincts principaux de leur heresie Que cest chose vaine de prier pour les trespassez : et que lavarice des prestres ha oron trouvé ceste invention. LIMAIIU D I 13Etar : r.s, Schismes et Conciles, 3e part. (III, 341). — Aux paroles vehementes du jeune Prince Deiphobus le capitaine des gens de guerre et navires de Paris donna grand fultirnent et adjutoire. Induit à. ce par affection de pillage et avarice, qui est le commun vice, de tous gensdarmes. Id., 11, 7. — Au lieu desquelz entrerent Flaterie, Deception, Trahison, Menterie, Et folle Amour, Desir et Violence D’aquerir gloire et mondaine opulence. Telle avarice a.donc le plus souvent Pour practiquer rnettoit voiles au vent. MARcrri Liv.. I de la Illetamorph.. — Si se délibéra la nuyt ensuyvent de reporter tout cela qu’il avoit prins ; et de fait y remit tout par avarice, pour cuyder avoir le damorent. NICOLAS DE TROYES Grand Parangon, fi. — Et les thesors que l’Inde riche donne Au marinier qu’avarice luoncluit. Du BEL, -LÀY, 1101i0e1 57. — Les Mac, edoniens pnRi9erent tout le jour à piller, et encore n’este, pas leur avarice et convoytise assouvie. Amyot, trad.. de DIODORE, XVII, 15. — Durant le regne d’Agis commencea premierernent l’or et l’argent à se Clouter dedans la ville de Sparte, et avec l’argent l’avarice et la con.voitise d’avoir. Id., Let.firgi.e.e, O. — Ces deux vices qui éstoyent nez avec luy, la chicheté et l’avarice, gastoyent tout ce qu’il y avoit de beau et de bon en ses falots. Id., Crassus, 6. — Et si ne leur restait, pas peu d’affaire à, conque& et subiuguer toute la Scythie, ou Ies Indes et si avoyent en cela h.oneste couleur pour couvrir leur avarice : car ilz eussent peu dire que r’Rstoit pour enseigner la vie civile à ces nations la barbares. Id., Pompée, 70. — Il me semble que c’est tout un, de reprocher à Hercules couardise, et à Caton avarice et convoitise de gaigner. Id., Con d’Utique, 52. — Il y avipit quelques particuliers qui vouloyent changer et renverser tout sans dessus dessoubz pour servir à leur propre avarice, et non peut’aucun bien publique. Id., Cicéron„ 10. — Comme le ventre est subtil pour inventer choses qui /uy soyent à profit, il y en a eu la pluspart [des cérémonies] controuvées par les Prestres par pure avarice, pour amener la farine au moulin. CALvm, feulée. (1560), IV, x, 15. — L’avantureux Nocher d’avarice conduit Ira voir sous nos pieds l’autre Pole qui luit. Ro : g SARD1 &dogue 1 (III. 377). — L’avarice ou le gain que lo dict cappitaine Monluc pourrait avoir en ce voyage ne le luy a point tant faict entreprendre que le clesir qu’il a de vous y faire ung grand et notable service. Morimuc, Lettres, 157 (V, 69). — Avarice est la convoitise injurieuse de l’autruy. L, LE ROY, trad. des Politiques (PARIS-TOTE, V, 3, Commentaire, — O bienlitureux Roys eavoir eu de tel serviteurs et comme. Pan peuhl, bien juger qu’ilz les servoint plus pour Ila.mitid leur portoinct que non par ambition ny avarice qui fut en eux. l’iilornuc, Commentaires, Préambule. — L’ambition des grands et la gIoute avarice Font qu’ils tentent les rois de rancueur animez, Pour se trouver’aux chams camp contre camp armez. 13AïF, Poerne8, L. V (IL 2215). L’un à qui le dieu Mars aura rame enflammée, Accourcissant sa vie, accroist sa renommée ; L’autre moins courageux, d’avarice incité, Cherche aux ondes sa mort, fuyant la pauvreté Desportes, Amours d’Hippolyte, Elegie (p.141). — Il ne fut en sa puissance… de tenir ia bride à ses gents : et veit. devant ses yeux fourrager bonne partie de ia ville les droicts de l’avarice et de la vengeance suppedita.nt ceux de son autorité et de la discipline militaire. MoNTAIGNE„ 1, 6 (1, 33). — On iuy dira… que c’est que vaillance, temperance et justice : ce qu’il y a à dire entre l’ambition et l’avarice, la servitude et. la subjec tion, la licence et la liberté. 1, 1, 25 (I, 194). • L’avarice n’a point de plus grand destourbicr que soy-mesme… Communément. elle attrape plus promptement les richesses.. Lna_squ.ée d’un image de liberalité. 1Dui III, 10 (IV, 128-129). — Les Sarrazirts„. passerent aussi le Rosne palans, iéruslans et abbattans les villes et places alliees des François__ et monstrans leur avarice à l’endroit des temples, par eux despouillez de tous ornemens et joyaux. FA UC H ET, Antiquitez, V, O. — H se mist à faire des justices trop rigoureuses, et exercer des avarices par trop grandes, BRAT’iTÔME, Cap. franç.., M. de l’Esnun (III. 48), — Tel court au feu de cette façon pour butiner et non pour esteindre, men d’avarice et non de charité. AUBIGNÉ’. Lettres de pieté et de theologie, 16 (I, 417). — (Fig.) Est-il qui s’ébaïsse> S’1113e telle avarice Me fit voguer soudain Vers un si riche gain ? Baïf, Amour de Francine, L. IV (I, 257. Désir avide. — Hz a_voient tué son ffl premier,. par avarice de occuper le total heritage. RABE-LAIS., III, 44. — Gabinius mesme faisoit quelque difficulté d’entrer en cestp guerre, combien que l’avarice de ces dix mille talents [offerts par Ptolémée] le dominast et 1e maistrisast. fort.. ID-, Antoine. 3. Avaricleuseraent. Avec avidité, cupidité. — De toute memoire ne se trouve point qu’il y eust jamais de tel estai, auquel les serfz, qui obeissent par tout, commandoyent seulz en P…Egypte et Surie orgueilleusement et avaricieusement. L. LE Boy, trad. des Politiques d’ARisToTE„ tII 10, Commentaire. Avaricieux (adj. et subst.). Avide, — J’ap-pefle l’ambition une sorte ou. espece d’avarice. Car l’ambitieux est avaricieux d’honneur, H. Es TIENNE, Dia& du Jiang rranç. ital., Ili 64.. Avide d’argent, cupide, homme cupide. — Quant à celles Des croix] d’or et d’argent, je confesse que les avaricieux y prendront plus goust qu’à nulle parolle de Dieu. Calvin, Ir-L.51d, III, p. 134.— Si nous sommes cruellement vexez par un Prince inhumain, ou pillez et robez par un avaricieux ou prodigue. Id., ib… XVI, p. 780, — Crassus l’avaricieux feut vaincu et deffaict par les Parthes. Rabelais, IV, 1.. — Combien qu’il fust le plus avaricieux homme du monde, il blas-moit et haïssoit neantm.oins le plus asprement qu’il est possible ceulx qui le ressernbloyent. rimY0T, Ciraeele., 6. Avare. — Mal a.ysément peut-on establir bornes certaines à ce desir… et arrester un poinnt à l’espargne… Tout homme pecunieux est a.vari cieux à mon gré. MONTAIGNE, f, 40 (I, 247). — L’avaricieux le prie [Dieu] pour la conservation vaine et superflue de ses thresors. In., I. 56 (I, 443). — Pensez vous que les vers de Catulle ou de Sappho rient à un vieillard avaricieux et rechi gné nomme à un jeune homme vigoureux et ardent ? Id., IL 12 (II, 326). — L’avaritieux a plus mauvais conte de sa passion que n’a le pauvre. Id., IL —17 (III, 37). — J’en jouys [des livres] comme les avaritieux des tresors, pour sçavoir que j’en jouyray quand il me piaira Ii III, 3 (III, 295). Avat. — Toutes vos actions, vos gestes, vos façons, Ce sont de doux avatz, des haims, des hameçons Qui retiennent les cœurs par force volon taire, BRANTÔNIF., Poés, inéde, 58 (X, 439). — En note : e Arrêt (terme de marine). : 1]. Cf. Abat tée dans J’al., Olossaire Nautique. Avan, y. Aval. Ave. Grand-père. — Je suivray le model des herauts d’aunes, quand ils blasonnent la noblesse de quelque venerable Chanoine de Couloigne ou de Liege., ou d’autres chapitres à trente et deux quartiers, dont les huicts sont de la part de rave paternel, les autres huicts de la grande mere pa.-ternelle. Item huict de Pave maternel, et alitant de la grande mere maternelle. PH. DE MA RN] X„ Differ. de la Relig„ IL y, 3, Bisa_ïeul. — Et lors le grand Hercules Roy de Gaule fut pable possesseur d’Italie, en laquelle depuis il rogna pacifiquement lespace de vingt ans, comme son pore Osiris y avoit regné, et son gTand pere Cam, et son ave Noê. LEMAIRE DE B_ELGES, IUusir.1 1, 1-1. Le mot a un sens indéterminé dans les paroles de l’écolier Limousin, et reproduit simplement le latin avus, aïeul, ancêtre. — L’origine pri-meve de mes aves et ataves fut indigene des re-gions Lemovicques. RA.B E LAIS, II, 6. Aveaux (terme de charpente). Pièces de bois qui descendent du faîtage d’une charpente et déterminent son inclinaison. — De la quelle dicte cherpente avons trouvé partie des sablières pourries… ensemble 2 tirans pourris par les boute, 4 aveaux et 8 chevrons d’icelle aussi pourris. Et pour obvier à de plus grans inconvéniens est ne-cessaire de promptement reffaire lad, charpente aussi gastée et y mettre a.ultres tirans, aveaux et chevrons. Lesd. tirans de 24 pieds de long et de 10 poulces de grosseur, lesd4 aveaux de trente pieds de long et de 8 à 9 poulces de grosseur, lesd. chevrons de 30 pieds de long et de 6 poulces de grosseur. Texte de 1577 (Gay, Gloss. archéol.). Avec. Les formes trissyllabiques sont très fréquentes. — Dont j’ay grandil9ye avecques ces morda.n.s. MA ROT, l’Enfer. — 1-larquoy vous pry de plaindre avecques rnoy Les inneeeris. Id., ib. —On dia bien vray, la rnaulvaise fortune Ne vient jamais qu’elle n’en apporte une Ou deux ou trois avecques elle (Syre). ID" Epistres, 29. — Pantagruel se pourmenoit apres soupper avecques ses compaignons. RAELAS, II, 6, — Et pour ce faire Hz n’ont certes heu honte Faire courir de Inoy vers toy maint compte. Avecques bruict plein de propos menteurs. KiknoT, Epistre$, 42. Rha.darnanthus avecques ses suppostz. ID,’ib. — Le inedeein de la peine Est le plaisir qui ameine Le repos avecque Lay. RoNSARD, Odes, 1, 13. — Là viendront chaque année A ma l’este ordonnée Avecques leurs troupeaux Les pastoureaux,. In., ili.5 IV, 4. — C’est un serpenteau Qui vole au Printemps nouveau Avecque deux ailerettes. Id., ib., IV, 16. — Un plus sça.vant que naoy (Paschal) ira songer Aveques PAscrean des sus la double cyme. Du BELLAY, Regrets, 2. — Tu diras, selon la contrainte de ton vers, or, ore, ores, acioncq, adoncque, adoneques, aciec9, avec que, aveeques, et mille autres que sans crainte tu trancheras et alongeras ainsi qu.’il te plaira.. Ro N sAnti, Art poetique (VI, 460). — Cettuy.cy des-pesché avecques lettres secrettes de creance,.. et avec d’autres lettres de recommendation envers le Due. MONTAIGNE., I,.0 (I, 46). — NOUS n’allons pas, on nous emporte comme les choses qui flottent, ores doucement, ores avecques violence selon que l’eau est ireuse ou bonasse. Id., II. 1 (II. 3). — Le privilege d’aller en coche par ville, ou de nuit avecque Ilambeau. Id., II, 7 (II, 68), — U declaroit ceiuy-là seul digne d’entrer en combat avecques lu.y. Id., IL 12 (1I, 20). — Il embrassoit la mort, non seulement sans douleur, mais avecques allegresse. Id., II, 35 (III, 183). — Puis que j’ay par ma vie allumé ces combats, Haston de les esteindre avecques mon trespas. MONTCHRESTIEN, Hector, ItI p. 40. — La vo lonté se tourne avecques la saison. Id., ta Reine di &cosse, II„ p. 84. — Mais comme en se tournant je le perdoy de veue, Je perdy la memoire avecques ses discours. REGNISR. Gal. 4•. D’açtecques. Avec. — Tu es d’avecques moy, Tousjours, et.pource Je ne craindray pour toy Vuider nia bource, J. Lz Houx, Chans. du Vau de V tee, II, 2. Avec ce que. Outre que. — Avec ce que les •grands poissons mangent les petits, il y a un pais où les poissons sont si gros et grands, qu’ils font tout plein de maux. &mu,. BOUCHET, 60 Seree (IL 27). Avefver. Priver, dépouiller. — Et Olimpe avefvée et de frere et de pere De toute Ia conté resta seule heritiere, P. DE BRACH, Imitations, °lime ! 59 vo. — Je feray qu’à la veue De tous et de par tous se verra la chair nue De leurs corps a.veufvez de ce beau vestement. P. MATTinE Aman, I. p. 3. Aveille. Abeille.— Ainsi vous, non pour vous, faictes le miel, Aveille.s. B. ANEAU, Imagination poetique, p. 13.1. — L’hom.me donc est plus civil que toute a.veille et tout animal sociable. L. LE ROY, trad. des Politiques d’AnisiroTE„ I, 2. — Ainsi voyons nous… les Aveilles demourer es Ruches. Id., ib., I, 2, Commentaire. — En apres fault entendre l’agriculture tant nue que plantee, la mani.ere de nourrir les aveilles, et la nature des autres animaux. Ib., ib., I. 7. — Fa_ult que le bon medecin et legislateur d’une cité n’y prenne moins garde de loing que faict l’homme soignt.ux des a.veilles. Id., ib., IV, 10, Commentaire, Aveilles. ou Ariettes, sont mouches à miel. M. DE LA Po iiT EpitheteS, 2 ro. Aveindre. Prendre [une chose], la tirer du lieu OÙ elle était placée. — Bellecouleur1.. estant allée à son coffre… en aveignant le manteau, et le baillant au Clerc, dist. LE MAçorq, trad. do BOCCACE, Décarnéron, VIII, 2. — Et sa grandeur ne sera courroucee. Qu’à. mon retour des horribles comba_s, Hors de son croc mon Luth j’a veigne à-bas. HONSARD„ Amours de Cassandre, Elegie â Caeeandre (I, — Aujourd’huy faut que j’aveigne Des Muses les traits pointus.ID Odes, IV, 17, — Ceux là qui sont dans les vais-seaux1. mes mes bra_nlans et Milans si fort sur l’eau, comme ils font, gardent neantmoins le rang de chaume meuble ; et estans en un tel effroy„ comme il leur convient y estre souvent, toutefois ils ne faillent point de trouver ce qui leur faut aveindre. LA BŒT1E, trad. de la Mesnagerie de XENOPHON. ch. 14. — Lava les mains des Dieux, et puis les essuya D’un linge bien fiIé, bien plié, que Minerve Pour un. riche tresor a, voit mis en reserve, Et jamais de son coffre elle ne lia.vei-gnon Sinon quand Jupiter l’Ocean bien-veignoit. Ronsard, Llynine de l’Hyver IV, 334), — Lors, appuyant un_ pied sur sa houlette, De son bissac avemd une Musette, La met en bouche, et ses lévres enfla. In „ EICIOgeteS et Ma-scarades, Chant Pa._storal (III* 419j, Avein-nous ce jambon et tire-nous du vin. Baïf, Eglogue il (III, 64). — Lermot… ouvrit sa panetiere, Et avint des oi gnons. P. DS Conritl, Œue. pet. p, 142. — Sur. tout y avoit un merveilleux plaisir d’y voir sa. gement inventorier ses coffres et bahuts, et d’en veoir religieusement aveindre l’estendart de la Foy. Sat. Men., les Pieces de Tapisserie, p. 59, —Elle ouvre un coffre, duquel tirant quelques pieces, elle les bailla l’une a.pres l’autre à sa fille mais faignant d’estre lasse, elle luy dit qu’elle mesme les a_vint et tirast. Fauchet, AntiquifeZ, IV, 20. — Cest arbre que tu vois qui rend si grand ombrage N’estolt preinierement qu’un petit brin sauvage Lors on eust peu des mains l’avaindre et le casser. A peine le peut on maintenant embrasser. N. RAPIN, p. 154 (G., Compl.). Atteindre. — On les aveindroit [les arbres] en labourant à bras la terre, s’ils estoient ainsi plantez à fleur de terre. LA BoETTE„ trad. de la Mesna gerie de XENOPHONF ch. 24, — Aussi tres-pro portionnément voulu qu’en ceste sienne eschelle les choses materielles et visibles fussent logees au premier siege, et que par elles on peust s’eslancer pour aveindre sa grace. MoNTA_TGNE„ trad. de R. SE DON, ch. 281. — Puisque nous ne la pouvons a.veindre (la grandeur, vengeons nous à en mesdire. Id., Essais, III, 1, (IV, 11. (Intrans.). Atteindre, parvenir, arrhTer. — llz la tiennent si cachée [la bourse] que les pnvres coupe bourses n’y peuvent aveindre. DES PÉ itTERs, Now. Re’er., 79. — Celuy qui s’est voulu faire le moindre, Jusqu’au plus bas de l’enfer descendant. Sera mis hault, où nul ne peut avein-dre, S’il n’est passé par ce feu tresardent. DE NAV., les Marguerites, Comedie du. Desert (IL 216). — Je demandois à la Fortune autant quia.utre chose l’ordre de Sainct Michel, estant jeune… Elle me l’a plaisamment accordé, Au lieu de me monter et hausser de ma place pour y aveindre… elle l’a ravallé et rabaissé jusques à mes espaules et au dessoubs. Monime : NE, H, 12 (il, 344-345), — Toute Deïté qui se prouve et s’establit par raison, et où peut aveindre ou approcher la suffisance humaine, est fausse et non vraye Dâté. CHARRON, les Trais Veritez, r, 5. Aveine, y. Avoine. Ave laine. Aveline. — En temps de poisson on doit bailler pour tierce table amendes, avelaynes., noix cou nonzilles. J. BouGHÊT, Noble Dame, 52 r° Compl.) — Si mangeront quelques Noix, quelques Avelaines, Figues, Dates, et autres telz fruictz. AmvoT, Hist. 2Ethiop„ L. II, 25 P. — Fault prendre de la pouldre, autant qu’il en tien droit dans une coque d’Avelaine. TEIEVET, Cos mgr., XII 24. — Il y a aussi un fruiet en de sainct Laurens, gros comme une avellane avec sa coquille. Id., ib., XII, 5, — Selon le Volturne au plat pais est. Avelle„ d’où les noisettes ont prins le nom d’Avellaines, à cause de la quantité+ in., ib., XVI I, 8. — Et Berton par sa paye de la substance du cerveau, la grosseur de demie avelaine. AmBrt. PARÉ., VIII, 23. — Le fruit du Coudrier est diversement appellé, Avelaines et Noisettes. O. DE SERRES,. Théâtre d’Agric., VI, 26. — Les : \Toisilles ou Avelaines seront prinses en rame ou vTI escosse pour confire. Id., ib., VIII, 2. (Adj.). Noix. Huileuse, dure… avellaine, ronde. \I. De la Porte, Epithetes, 282 ro. Avelanier. Avelinier. — Tout ainsi que sont les chatons des Coudriers et Avelaniers. M. Dr. LA PORTE, Epitheles, 335 vil. — Noyers qui portent fruit d’escorce dure, comme noyer, avelanieri amandier, palmier, Charron, Discours chrestiens II, 9. Avelin. Qui produit l’aveline. — Coudrier alirejill. LE BLANC, trad. de CARDmi, 219 vo, édit. de 1556 (G.). Qui vit parmi tes aveliniers. — Les [rats] a.ve-lins, qui vivent entre les coudriers, dont ils prennent le nom, sont rouges. LE BLANC, trad. de CAnDmie, 230 r° AvelIane, y. Avelaine. Aveliet. Petit-fils. — Cornent. Charles, roy ca-tholicque… avellet a l’empereur Lrespassé Maxi-milian et filz a noble duc Phelippe d’Austrice… fut elleux pour ampereur de Rome et d’Aile-maigne.1519, Pu. DE VieriEuLLEs, Chron, (Œ). Avome..nt, y. Haven-tent, Aveuable. Convenabie. — Quelle raison peuvent avoir plusieurs marys d’entrer en que. relies avecques leurs femmes pour les garder de porter des senteurs et de Pecarlate„ si apres ils leur accordent de se tondre pour le deuil, de prendre nouvelle teinture de robe noire, de demeurer en un lieu assises ou mal couchees sans se bouger, choses certainement toutes indignes et mal ave nabies, LA BCIETIEI trad. de la Lettre de Consola, cle PLUTARQUE à sa femme (p. 191), Avenceur, v. Avanceur. Avene, V. Ayoine. Avenement, y. Advenernent, Avenerez. Voyageurs (cf. Advenaire). — Telles œuvres_ aux pusa.ns avenerez et aux estrangiers monstrent ui grant argument de puissance et richesse. SEYSSEL, trad, de TTIUCT-EIDE, VI e 4 (187 vo). Aveneron. Folle avoine. — En Iieu d’orge semé, maintenant le sillon Jette Paveneron et la fogere drue. Roi,. Bernot.Auo, Egl. sur te tom beau. de Macrinue CornpU. — Avoine. Le dim. Aveneron, pauvre Avome. M. DE LA pioiRTE, Epitheges, — Ingrate elle produit des ste Tilles moissons., Et, pour le bled semé, trbmpe-resse, nous paye De Chardon brule-grain, de vaporeuse Yvraye… Et de l’esprit trompeur du vuide Aveneron. D i.r ARTAS, 243 Semaine, ler Jour, les Furies, p. 90. Avenir, V. Advenir. Avénire (lire aveniere ?). — Cigak. Chante-resse, fredonnante. avénire. M. De la Porte, Epithetes, 85 ro. Aventure, Aventuré, y. Adoenture, A (ken.-tiré. Aventureux. Qui arrive par aventure, par hasard. — Afin de tourner en augure comme chose aventureuse et non premeditee ce que son, gneusement il avoit ja conclu et pourpensé. M. Du BELLAY, Méen., p. 3471 édit. de 1582 (G.), Aventurier,.A.venue, y. Adventurier, Ad venue. Averbial. Adverbial. — Combien que les [noms] a.verbiaux, verbaux et participiaux ne soient pas proprement dénominatifs. MEIGKET, Granzen. Jr, , 40 (Delbonlle, Notes lexical Avercité, y. A çiersité. Averer. Constater, reconnaître comme vrai. Pyrrhus, ayant leu ceste lettre et adveré le contenu en icelle, chastia le medccin ainsi qu’il avoit merité. Amyot, Pyrrhu.S. 21. — 11 deseou-vrit et avera que &estait un de ses serfs affran-chiz. nommé Alexander, qui en avoit soubstrait la plus grande partie, et le representa aux juges. ID., Pompée, 4. — Nous averasmes que les cailles passent deça de la Sclavonie à grand foison. MON TASCNE Journal de Voyage, p. 294. Savoir exactement, avec certitude. — Et ne se Luit pas trop csmerveUler de l’incertitude de sa mort : attendu que Scipion l’Africain ayant esté a.pres soupper trouvé mort en sa maison, on ne sceut jarna]s aiiverer ny sçavoir comment estoit mort. Amyot, Romulus, 27, — Tu cuides estre (et je le cuide aussi) Le mieux aimé. Pour averer cecy. Fay moy paroir que fait pour toy la belle Et tu verras la faveur que j’ay d’elle. Baïf, Poeene$, L. V IL 244). Aecrer (pour s’averer, comme dépendant d’un autre verbe). S’effectuer. — Rectuple-moy tes chiens, je te puis asseurer Que tu voirras bien tost ce miracle averer. Ro SARI Bocage Royal (Ill, 214). Averian. Vaurien. — Les oultra.gerent grandement, les appelIans… Galliers, Chierdictz, Aver-tans. RABELMS, I, 25. — Il y avoit en Avignon un teL liverlan. Je ne sçay s’ilz avoient esté ensemble à mesme escole maistre Pierre Fai-feu et luy ; mais tant y ha qu’ilz faisoyent d’aussi bons tours l’un comme Paultre.. Dzs NEM », Nozw. Réer., 24. Individu quelconque. — Je veiz un averlant qui, saluant son alliee., Pappella mon Inatraz, elle le appelloit mon lodier. De faict il avoit quelques traictz de Iodler lourdault. Rabelais, 1V, 9. — Un avenant causant avecq-ues une jeune g-na-toise luy disoit. Vous en souvieigne, vesse. Aussi fera> ped, respon.dit elle. Id., ib.. Compagnon, camarade, partisan. — 1evous prie par grace, vous aultres mes bons averlans. RABE-LAIS, 1, 3. — Il en eut la vengeance deux ans après, ou moins ; car, par le moyen de Sainct Barthelleray son bon averlant, il le fit mourir. BRANTamE. Discours sur les Duel$ (VI, 494). — Machiavel et ses bons averlans ou adhérans ont tort loué Caesar Borgia, Id., Cap. estr., Caesar Borgia (II, 203). Chetif averlan. Médiocre personnage. — Ceux qui disent, « J’ay Yeu ceci ou cela autre part sont de chetifs a.verlans. BEROALDE DE VER VILL É, le Moyen de paryenir„ Benediction (1, 214). A.vernal. De l’Averne. — Donne moy, goulfro avernal, L’entrée au creus infernal. P. DE BRACH. Poe mes et Me.$1„ L. IV, Mascarade des Aenes. — Elle esteint, comme on croit, les ceIestes flambeaux, Devise avec les morts : et, superbe, commande D’un clin d’œil seulement à l’Avernale bande. Du BARTAs, 2e Semaine, rte Jour, les Tro phées. — Gaule, qui soubs Cesar as conquis l’uni-eers›.. Esclave Lu languis par tant de maux soufrera Par la division des ames animees A rendre les vertus à la fin abismees Dans le gouffre aver-nal avecque les pervers. VAuQuzLirtr DE LA.. FRES NAYE. Divers Sonets, 74. Avernenx. De l’Averne. — Elle veut resister ; mais s’esleve à dos Un bruit si furieux que l’a-verneux cahos, Les monts et les rorests croulent sous ce tonnerre. Du 13.darcAs, 2e Semaine, 3e orrimr, Les Capiiaines » p. 474. Avernien. De I’Averne. — Lac Avernien. E. nu MONIN. Now. œtiev., 224 (Vaganay, Re’. du X Y/6s., VIII, 254). Averroncation. Action de détourner, d’empêcher. — L’Evesque… lcs oingt de sainete huile… priant Dieu qu’il dorme son sainct Esprit à la benoitte cloche, pour 1.a sanctifier à Pexpulsion de toute puissance, aguets et illusions du Diable… et... à l'expulsion et averroncation des tonnerres et orages de vents et de pluyes. PH. DE MARN1K1 Differ. de 1a. Relig„ 1, iv, 2. Journellement en Espagne... vous voyés les enfa.ns trotter par les rues ainsi bardocucullez, pour l'averronea.tion de toutes puissances infernales, et de 1011teA maladies et maledictions. I, Ik iv., 3.

Averronquer, Détourner, empêcher. On eut sans doulite fait processions, et les letanies eussent trotté en campagne, pour averronquer • un si effroia.ble esclandre. PH. DE MA RNI Xt Differ, de la Relig., I, in. 15.

Avers 1, v. Advers.

Avers 2. Détourné. Les .statues des trois Graces s'entretenantes par les mains mutuelles, corne en dansant, a visages destournez, l'une plainement en ace devanciere, l'autre costiere et ia tierce averse et tournant le dos, Atector„ 3 ro, édit. de 153O (G.).

(Fig.). Détourné, éloigné. ....tiers d-e_ Ml. • sont avers des rethoriciens, Rudes et gros, aussi furent les Gethes lnelegans, et tous Barbarns, J, Boucutfr„ Episires famil. du Traverseur, 67.

Aversaire v. Adversaire.

Aversatif. Adversatif. Les aucunes [conjonctions] sont aversatives, come mais, toutefois, Meigret, Gram.. fr., 178 (Delboulle, Notes lexical..).

Aversion. Détournement. Il ne faut aussi craindre faire aversion du sang vers les parties nobles. AMBR. PAa IX) 10.

(Terme de rhétorique). Apostrophe ou. Aversion est une maniere d'interruption, quand nous détournons notre propos d'un personnage ou autre chose à un autre, ANT, FOU QU EIAN, Rhetorique françoiee, 45.

Aversité. Adversité. Noble dame, te Roy des Cieulx Vous préserve d'avercité. GRIN R Et St Loys, L. II (II, 51). Mon chef et patron saint Denis. Preserve moy d'asereitez Et les villes et les citez De mon bon royaulme de France. I. ib., L. VIII II, 273). Une grande aver-sité qui survient à l'improveu... est intoierable. Am-yor, Hist. ./Ethiop., L. H, 26 ri], VOUS vous estes monstrez passionnez de nos tre trial, et grie-vement diesplaisants de noz partienlieres aver-sitez. Id., ib., L. X, 115 vo, Quel triste signe à ma nativité Me desastra de tant d'aversite Baïf, Amours de Maine, L I (I, 118). Ains

guerdcFnnez ma fiere aversité Et mes travaux. O. DE MA_CNY, les Amours,. p. 165. -Ainsicou-vrant son duel ! couvertement selon l'aversité du temps, contemploit le pauvre vieil Chevalier. • Compte du Mande adventureux, 50 (II, 133). Mes aversitez, ores que peu me plaisent, me servent neantmoins de leçon. P. SAMAT, trad. d'Hi-RoDOTE, I, 207. Les aversitez... font trouver la vie non courte, mais longue. Id., ib., VII, 46. Ainsi Latone enceinte en tant d'aversitez Erra parmi le monde. DEs MASURES, Œuiv. poet. (1557), Epistre. Contre l'adversité se prouve l'homme fort. MAtrnic2 Sctvg, Microcosme, L. I, p. 17. Mais je t'en pry ma soeur... En ton aversité que je te soy compaigne. Baïf, Antigone, III, 2.Toutes aversitez Soyent mises en oubly. ID„ Passetemps, L. V (IV, 431). Le bon-eur chassera la triste aversité. ID„ Pnernes, L. I 34). 0 triste que je suis, o grande aversité. Mmes DES ROCHES, Sonnets', p. 44.

Avertin. Trouble d'esprit, caprice. Si Dieu ne l'avait deffendu, Et je fusse en mon advertin,


Marot, Epistres, 44. Bien souvent, pour en avoir passetemps, on luy attiltroit des salueurs qui luy faisoyent de grandes reverenees et barre-taules pour veoir un peu cest asne en son avertin faire ses gambades. DES 131E11,5, NOUV. Réer., 27. La maniere de faire taire et dancer les femmes, lors que leur avertiri les prend. Id. ib, 115 (titre). Depuis que fuz és ans d'adolescence, Un avertin faict souvent offense. J. Bouchet, Epistres Morales du Traverseur. I, 14. Mais jr ! lairrai en paix ta folie excusable Pour venir à parler de celle des taquins, Lesquels ont le cerveau si groufflant d'avertins Qu'à pene l'Anticipe, avec sa droguerie, Poumon elle suffire guarir Leur folie. Fa. HA B EUT, trad. d'HORACE, SailireS. II, 3 (Paraphrase. Quelquefois, quand mon avertin Me prend, je fais de la dia blesse. Ane. Poés. franç., I, 107. Voila Madame en venaison... Jalouse, fascheuse, et su-gette A son avertin, qui soudain Se met en son aigre levain Pour crier apres moy trois heures. 111 Belleau, la Reconnue, 1, 1, Par-bieu, c'est quelque mauvais vent Qui l'a fra.ppee ce matin. Fa mise en son avertir'. Id., ib., Il, 4. Sans plus je crains l'aigre colere Et l'avertin de vostre mere. In., ib.„ IV, 6. Ou tu es Poete, Ou bien tu as de l'avertin. Tous sommes fouis. 0 fouis j'ordonne Que le grand au petit pardonne, Car chacun ha son ver coquin. Baïf, Mimes, L. I Dans un esprit chagrin la Manie se met, L'A.vertin. se transforme au mal de Mahu-met, La mauvaise habitude en froide Hydropisie, Et la morne stupeur se sait Paralyse. Du BAa TAS, 2e Semaine. ler Jour, les Furies, p. 119. Si toy qui sçais les avertins, les quintes. Les traistres coeurs, vengeances, passions. Qu'en va couvrant sous tant de fictions. VAUQUELIN DE FRESNA.YEi Satyres franç., L. H, à du Perron.

Caprice du poète, inspiration poétique. — Patron, oy la prouesse D'Alexandre le grand, Et d'Achilles de Grece, De France et son Roland. Puis que nostre musique Est à 8011 avertir', Oy la voix Angelique Et le son argentin. Forcadel, Œuv poét., p. 60.

Eschauffer l'avertin. Donner de l'excitation. Gens sa.phirez qu'un dint de verre esveille, Aus-quelz le boire eschauffe l'avertir], COLIN BucHER0 Poesies, 186.

On a appelé l'avertin humeur de sainct Aver tin. Si par malheur une mouche luy eut picqué la cime de son Parnase Pontifical, ou Que l'humeur de sainct Avertin luy eut embrouillé les registres de son beatissime cerveau. PH. DE MARNIX, Differ. de la Relig., I. iv, 8.

Avertin. Tournis, maladie des bêtes à laine. La Brebis craint la rogne et le morne Avertain L'Esquinance et la rage accablent le Mastin. Du BArirAs, 2e Semaine, ler Jour, les Furies, P. 120.

Avertiner, Troubler, égarer. Je te salue, Berecynthienne... Conserve rnoy d'erreur et de mechef Ta fureur puisse avertiner le chef De mes haineux, gardant saine ma teste. RorasAnD, Poemes, L. I. le Pin (V, 105).

Avertineux (adj. et subst.). Atteint de Paver tin, ayant l'esprit, troublé, capricieux. Quand on a dict que S. Acaire guarissoit les acariastres, je ne doute point qu'on n'ait regardé à l'origine de son nom. Autant en est-il de S. Avertin qui guarit, es avertineux, cousins germains des aca-riastres. Pour le moins on dit que S. Avertin guarit tous maux de teste, desquels nous sçavons Je plus grand estre en ceux qu'on appelle averti lieux. H. ESTIENNE, Apol. pour lier., ch. 38 (IL 312). Mulet. Auvergnat, puissant, basté, dossier, cervelin… avertineus. M. DE LA 1)011TE, El : lit/etc, 274 ro. Vieil ou Vieillard, Riateux, maussa.de… avertineux. Id., ib., fi21 ro4 Qui t’incite, cruel ! 6 ingrat ! ingrat homme ! M’ainsi repudier ô fausse-foy, voy comme Tu és averti neux, qui, sans avoir raison, Ostes tout te bon heur qui combloit ta maison. P. MATTHIEU, Vasthi, UI, p. 70. Avertuer (s’). S’avertuer de. S’évertuer à. Cousin, fa_nt plus je m’avenue De luy resister vaillamment, Plus je sens croistre mon tonnent. eREvii$, T, les Esbahis, 11, 2. Avertir, sans préposition. Je t’averty’user souvent de la figure Antonornasie, Du BEL LAY, Deffence, 111 9. Avesprer, cité comme vieux mot. II [le vieil langage a aussi bien sceu faire son Brouta de plusieurs beaux Verbes Latins : Fie Advesperaseere il a faict Avesprer..Preeellence. p. 189. Avestu. Revêtu, couvert. Sur les préaux de cynople avestus Et dor heu autour des entel lettez De sept couleurs selon les sept vertuz Serons vestuz. LEMAIRE DE BELGES, te Temple d’Honneur et de Vertus (IV, 194). (Fig4. Et quand j’auroye or’la langue diserte, Pour correspondre à la propre desserte De son merite et de ses grans vertus… Si n’en seroit sa gloire plus aperte Car haut louer, conduit par art experte, N’accroie les faits de triorriplio avestus. ID.) la Plainte deg Desiré (111i 171). Avesture. Ce qui revêt la terre, produits du sol. Se sur lesdites terres n’avoit ne blé ne avaine, ilz ne paient riens sinon telles avestures que lesdites terres auroient porté. Texte de 1507 Deffendons bien que nui ne s’avarice ou voit si hardy de jour et de m’id couper, soyer, arracher ou emporter aucuns ablais, a.vestures, ou dIsmes de quelque chose que ce soit. Texte de 1557 (G.). Avette. Abeille. Ils sont pires que les guespes ou taons, qui veulent sans rien faire de vorer le labeur des bonnes avettes. J. DE \TINTE MLLE, trad. de la Cyropedie, If, 6. J’ay sucé la fleur doucéte Du buissonnier chevre-fueil, Et de la soigneuse avéte Le laborieux recueil. Baïf ! Amure de Aldine, L. 11 I, 60). Et du miel tel qu’en Hymette La desrobe-fleur avette Rem plit ses douces maisons. Ro NSA R111 Odes, 11, 7. Le petit enfant Amour Cueillait des fleurs à l’en tour D’une ruche, où les avettes Font leurs pe tites logettes. Id., ib., IV, 16. Amour… Par despit dans un bois sa trousse a.voit laissée, Tant que pleine elle fust d’un beI essain d’Avettes. ID., Amours de Marie (I, 142). Lors que les papillons et les blondes avettes., Les uns chargez au bec, les autres aux caissettes., Errent par les jardins. ID-, ib. (I, 161). Dés le matin, avant que les Avettes Eussent succé la douceur des fleurettes. Id., Elegie 20 (IV„ 115).’Gy de pré en pré les soigneuses avettes Vont baisant et suçant li-ts odeurs des fleurettes. Id.., &Zoete 011, 359).’lavette en lieu de ruche agence dans les troux Des rustque piliers sa cire et son miel roux. IDE, &Ingrie a (III, 408). As-tu point veu voler ea la prime saison L’avette qui de fleurs enrichit sa maison ? Id.. Response velque Ministre (V, 421), Voy l’ernail bigarré de ces fleurs nouvellettes, Encore non touché des pillardes avettes. R. BELLE Ali, la Bergerie. re Jauni. (I, 187). ft vous aime plus que l’Avette Au mois d’Avril n’aime les’fleurs. Id., ib. (I, 2a6). Ores pour le miel doucereux 11 cramaison.ne desireux En ruches encre es Ses Avettes dorees. R. GARNIER, Porcie, 302, 44beille9, Aveilles ou’ivettes, sont mouches à miel. M. De la Porte, Epithetes, 2 ro. Comme la gente Avete, au plus beau de l’Esté. Des fleurs tire le miel. Baïf. Dkerses 441120UP81 L. 1 (I, 321). Les rnenageres avétes Font ça et la un doux bruit. Id., Passetems, L. 1 (IV, 211). —Moy labo rieux je voléte Corne une industrieuse avéte. Id.1 Poemeg, L. VII (II, 351)4Ainsi que les blondes avétes Vont voletant par les fleuretes En la sai son du renouveau. In., il, L4 IX (II, 442). On voit que Ia blonde Avette Sur les belles fleurs volette, Pillant ia manne du ciel, Dont elle forme son miel. E, l’AsQuIER, Legire3. VI, 7. Tous sont embesognez ainsi que les avettes, Qui peintes, volettara sur l’esmail des fleurettes, Suççotent là dessus l’aime sueur du Ciel. Du BARTAS ! la Lepanghe (p4 409). Sur les lis de son sein voletoient les avettes. Desportes, Cleonice, Synesius… escrivit n’avoir trouvé dedans Athenes une Athenes, ains une ville champestre, sans plus, dont le principal rat-snage estoit de nourrir avettes, et y faire du miel, E. PA s QU (ER, L-ettres, XII, 10. Là, dès la fraische matinée, Nous verrons la bande obstinée Des Avettes, filles du ciel, Jusques à la tarde serée Desrober la manne ensucrée Des fleurs, pour en faire leur miel. GUY D E TOURS., Mignardises Amoureuses CIL 35). Con-trne sur le printemps les petites Avetes Travaillent d’un accord à cueillir les fleu rettes. PASSERAT, , Elegie (II,’90). Le Ruscher sera assis en lieu net et secret ; les Avetes haïs sans la saleté et toutes sortes de mauvaises senteurs. 0. D E SERRES, Théâtre d’Agric., V, 14. Des Avettes le Roy porte en. sa republique Un poignant aguillon et si jamais ne pique. MoNr RE$TIE ri, la Reine d’Escossei 1, p. 79. L’Avette, pour aimer la douceur savoureuse De toute plante douce, est tousjours amoureuse. ILIQLT ELIN : DE L Joi. FRESNAYE, Art Poetique, II. Les avettes, se voyans surprises du vent en la campaigne, embrassent des pierres pour se pou voir balancer en pair et n’estre pas si a.ysernent transportees a la merci de l’orage. St FRANÇOIS DE SALES, Vie devote, IV, 13. Dès qu’elles ont choisi Nostre Seigneur pour leur Roy, elles doi vent, à guise de chastes avettes ou abeilles rn.ys tiques, se ranger aupres de iuy. Id.) Sermons re cueillis,.1 (IX, 13). Comme une avette sacree elle [Pâme) va voletant ça et la sur les fleurs des œuvres et excellences divines. ItL, Ansour de Dieu., V, 8. Nostre esprit… comme une sacree avette, va ça et la sur les fleurs des saintz mys teres pour en extraire Ée miel du divin amour, [D., ib.., VI, 2. Aveu, v. Adveu. Aveufver, v. Avej ver. Aveu.giet, dimin. d’aveugle. i raveuglet Archer suit la victoire. FOR CADEL, CE ! ». poet., p. 168. Avougle•té. Aveuglement. Quand du mal Ia memoire fresche L’aveuffleté d’orgueil ern pesette, Mortel, le bien tu gousteras. Baïf, 5e r : onde Salutation au Roy (V, 264), Pour deli vrer l’homme d’aveugleté. %BERT, Sonnets, 52 (G.). A veueette. A l’aveuglette, à tâtons. Vous n’achetez chose sans la regarder dedans et de hors plusieurs fois… et les hommes, dont on a tant de besoing, se prennent aveuglettes. Jean

comme quand 11. EsrriE de la Taille, le Negromant, II. 5. — Vous vous coucherez en ceste garderobbe, feignant estre Emée„ commandant à -vostre servante crue, quand elle viendra, elle la conduise tout bellement et à veuglette jusques à vostre lice... Si on vouloit alleguer qu'il n'est vra_y semblable qu'elle se lasse mener à tastons, je respond que, si elle vous ayme, elle se laissera tromper. LA RU" E. la Vefoe. IV, 1. — Pour ce que je n'o.y guères accousiumé cheminer à veuglette.... je tresbuchay. I. k Morfondu, 1lI 2 — Bien va que l'on y est de dans [la vin avant qu'en voir l'entrée, i'ou y est porté tout à veuglettes. CHARRON, Sagesse, 1, 35.

Aveuglir. Aveugler. — (Fig,), Les dons aveu-glissent les yeux des saiges. LE FEVRE D'ES-TAPLES, Bible, Deuter., 16 (G.), — 0 que Vo lupté fol Ce povre monde aveuglit et affole.., MARC-. 11E NAV., Marguerites,les Coneed. d _e la .Natio. de J. C. — Son doux parler m'est une illusion, Qui m'aveuglist sens et entende ment EAD., ib., la Coche (IV, na). — Car, en lisant des uns les oeuvres mortes, L'on void Dieu seul aveuglissant les yeuIx De ceulr qui sont plains de leur Adam yieulx, De leur cuyder et de • leur vaine gloire. EAD., Dern. Focs., ks Prisons de la Reine de Na'.. (p. 226). — O povre Rien, en cioz en impossible. Qui es typé de tes lyens hor ribles Par les effetts du Tout, qui sont terribles, Aveuglissant les yeulx qu'il illumine, Faisant boiteux affin que rn.yeuIx chemine L'home im . puyssant, le navrant pour guerir, Et luy coup pant les piedz pour myeulx courir. EAD., ib. 249-250). — Amour est aveugle, lequel aveuglit de sorte que où l'on pense le chemyn plus seur, c'est à ilheure qu'il est le fflus glissant. Heptarn., — Amour aveuglist les plus grands et honnestes cueurs. ib., 11.

S'aveuglir. Étre aveuglé,. — qui voit bien ta vifve pour-traie-Lure, H s'aveuglist de premiere attraicture. G. COLIN Buc.HE R, Poesies, 239.

Aveuglissement. Aveuglement, cécité. — Et frapperent ceulx qui estoient hors de aveu glissement tellement qu'ils ne pouvoient trouver Phuys. LE FEVRE D'ESTAPL ES, Bible, G enese, 19 (G.). — Je luy barbouillay les yeux et toute la face : tellement que par tel aveuglissernent et puanteur, ir escappay ce danger. Lo ()VEAU, trad. d'ApuLÉE, VII, 6. — Les hommes de Septen trion sont... sugets aux goutes, surditez, et aveu glissemens. J. BoniN, &publique, IV, 2.. — A l'aveuglissement est plus sujet le pinçon que tous autres, et quand il est surpris de ce mal, il ne vaut plus rien. Li R EAU LTJ Malien rua., VII, 67, édit. de 1658 (G.).

(Fig.). — Le Seigneur te frappera de forcenerie et daveuglissement. ANT. Dl : MeuLr, trad. de J. DE RUQUETAILLADE, la Vertu de la Quinte Essence, p. 151. — La clairté du Seigneur seule ment luira en l'Eglise, hors d'icelle il ne reste que tenebres et avenglissement Calvin, I nstit, (1560). IL iii. 1. AVEUGLIFt — 434 E LA TAILLE, le I'Vegroman.t, IL 5. — Vous vous coucherez en ceste garderobbe, feignant estre Emée„ commandant à -vostre servante crue, quand elle viendra, elle la conduise tout bellement et à veuglette jusques à vostre lice... Si on vouloit alleguer qu'il n'est vra_y semblable qu'elle se lasse mener à tastons, je respond que, si elle vous ayme, elle se laissera tromper. LA RU" E. la Vefoe. IV, 1. — Pour ce que je n'o.y guères accousiumé cheminer à veuglette.... je tresbuchay. I. k Morfondu, 1lI 2 — Bien va que l'on y est de dans [la vin avant qu'en voir l'entrée, i'ou y est porté tout à veuglettes. CHARRON, Sagesse, 1, 35. Aveuglissement. Aveuglement, cécité. — Et frapperent ceulx qui estoient hors de aveu glissement tellement qu'ils ne pouvoient trouver Phuys. LE FEVRE D'ESTAPL ES, Bible, G enese, 19 (G.). — Je luy barbouillay les yeux et toute la face : tellement que par tel aveuglissernent et puanteur, ir escappay ce danger. Lo ()VEAU, trad. d'ApuLÉE, VII, 6. — Les hommes de Septen trion sont... sugets aux goutes, surditez, et aveu glissemens. J. BoniN, &publique, IV, 2.. — A l'aveuglissement est plus sujet le pinçon que tous autres, et quand il est surpris de ce mal, il ne vaut plus rien. Li R EAU LTJ Malien rua., VII, 67, édit. de 1658 (Fig.). — Le Seigneur te frappera de forcenerie et daveuglissement. ANT. Dl : MeuLr, trad. de J. DE RUQUETAILLADE, la Vertu de la Quinte Essence, p. 151. — La clairté du Seigneur seule ment luira en l'Eglise, hors d'icelle il ne reste que tenebres et avenglissement Calvin, I nstit, (1560). IL iii. 1. Avezer (e). S'accoutumer. — Elles s'y ave zarent si bien qu'elles ne firent plus de scrupule d'y boire. BRANTÔME, de g Darnes, part. Il (IL 481. Aviandé. Garni de viandes. — Garde-manger. Cloz, aviandé, frais, provisionneux. M. DE LA PORTE, Epithetes„ 188 vo. — Table. Friande, avia.ndee. Id., ib., 389 yo, Pourvu de viandes. — Retisseur. Gras, cuisi nier, sale, aviandé ou vivandier. M. DE LA. PoRTs, E pithetes, 361 r Aviander. Repaître. — Ou de la chair des plus grans Princes, Qui siestoyent contre luy bandez Furent les chiens a.viandez... GREVEL Csar, II, p. 21. — 0 de la bonne terre inutile fardeau (Qui dois en peu de jours geté sous le tumbeau A-viander les vers). BAU, POereleS, L. (II. 227). — Celuy qui est. aviandé et nourry. LÀ Harvin.on.., p. 440 (G., Compl,), — (Fig.). Retiens en ta poictrine Ceste douce liqueur, Dont la bouche divine Aviande ton cueur. GREviri, Poesies, Ode 4. — J'a.via.nele ses yeux, elle nour rit les miens, Je luy compte mes nia_ux, elle me dit les siens. Id., l'Olimpe, L. I I, p. 231. i_Vaviand-er. Se repaître. — Dedans faisoit sa bauge une beste sauvage, Qui jamais autre part ne cherchoit son gaignage, S'aviandant de glands. Roris,&B.D, Bocage Royal (III, 20). — Moy je ne souffriray qu'une Louve gourmande Du corps de mon GermaiLi à plaisir s'a'rv-ia.nde. R. _Antigone, 1581. — L'un subtil la terre bequetter Feignant s'aviancler. G. BouN E i, AkCiPpetteitie (G., Compl.). — (Fig.). Brunette, dont les yeux me servent d'un soleil. Lors que je m'aviande en la douce Ambrosie De vos rares beautez, et rallente ma vie Dans le Nectar mielleux de vostre teinct vermeil., Glueviri, VOlimpe, p. 46. — Tirons donc do ces fleurs. Lirons-en le doux miel Dont l'esprit s'aviande. Ir., Poesies, Ele gie 3. — Je prouvay... que le souverain bien de L'homme, son bonheur et sa vie, c'estolt l'amour de son createur, seule cause du vray plaisir et de la pure joye, qui sont les fruicts desquels rame s'aviande et se nourrist. MONTAIGNE, trad. de R. SEBON, ch. 285. Avietuaiilenient, AvictuailIer, y. Avitait leniEnt, Avitailler. Avidité. — Incontinent que la soif fut esteinte. Et de la faim l'avidité restreinte. RorisAnD, Franciade, L. IL var. (1587). — Note de l'édition de 1587 L'aviditél'ardeur de manger. Je ne sache point de mot François plus propre, encores qu'il soit mendié du Latin. Avieillir (9'). Vieillir. — Les aa.ges siavieil lissent te/lement, que de l'or on est venu au fer. Primgemps d'YvER, p. 48, édit. de 1588 (OE). Avier. Faire vivre. — Faut-il en me mangeant celuy là. avier Qui par ma dure mort veut sa vie allonger ? J. Bo ucHer, Coinpl. du Cerf (G.). — y a certaines saisons esquelles ies petis chiens sont malaise z a sauver et eschapper, principale ment quand ils naissent sur la fin d'octobre, a cause de l'hyver et froidures qui commancent regner,... L'autre saison facheuse pour les eschap per et avier est en juillet et aoust, a cause des vehem.entes chaleurs et des mousches. Du Fo lui, Lou x, Ven„ ch. 8 (G.. — Il est bien vray qu'un autre hyver Qu'une grande froideur de l'air Es teint la chaleur qui t'avie. E. PASQUIER, la Ptiee, — (Fig.). J'estoy tranquille, environné du bruit Dont me rongeoit cette mort qui m'avie. TAU tr REA U Sonnets, Odes et,Élelignardises, Sonnet 9. — Dans l'ex.ernple suivant. Godefroy considère avier comme un verbe neutre et le traduit par avoir vie, vivre Pource au delictz doit clorre la barrière Et les abuz de soy gecter arriere Tant que le feu de bon exemple avie. J. Bou. tHET, Opusc., p. 57 (G.). — H me semblerait pré férable de donner à avier le sens de /aire vivre, en tretenir qu'il fasse vivre, qu'il entretienne le feu. Rendre durable, sauver de l'oubli— Et le sou dan couvert de poudre. Qui meurt pour avier son nom. LA PERUSE, Diii. Poes. (G.). Douer de vie [les personnages d'un tableau]. — Avenglir. Aveugler. — (Fig,), Les dons aveu-glissent les yeux des saiges. LE FEVRE D'ES-TAPLES, Bible, Deuter., 16 (G.), — 0 que Vo lupté fol Ce povre monde aveuglit et affole.., MARC-. 11E NAV., Marguerites,les Coneed. d _e la .Natio. de J. C. — Son doux parler m'est une illusion, Qui m'aveuglist sens et entende ment EAD., ib., la Coche (IV, na). — Car, en lisant des uns les oeuvres mortes, L'on void Dieu seul aveuglissant les yeuIx De ceulr qui sont plains de leur Adam yieulx, De leur cuyder et de • leur vaine gloire. EAD., Dern. Focs., ks Prisons de la Reine de Na'.. (p. 226). — O povre Rien, en cioz en impossible. Qui es typé de tes lyens hor ribles Par les effetts du Tout, qui sont terribles, Aveuglissant les yeulx qu'il illumine, Faisant boiteux affin que rn.yeuIx chemine L'home im . puyssant, le navrant pour guerir, Et luy coup pant les piedz pour myeulx courir. EAD., ib. 249-250). — Amour est aveugle, lequel aveuglit de sorte que où l'on pense le chemyn plus seur, c'est à ilheure qu'il est le fflus glissant. Heptarn., — Amour aveuglist les plus grands et honnestes cueurs. ib., 11. Siaveuglir. Étre aveuglé,. — qui voit bien ta vifve pour-traie-Lure, H s'a-veuglist de premiere attraicture. G. COLIN Buc.HE R, Poesies, 239.


Avezer (s'). S'accoutumer. — Elles s'y ave zarent si bien qu'elles ne firent plus de scrupule d'y boire. BRANTÔME, de g Darnes, part. Il (IL 481.

Aviandé. Garni de viandes. — Garde-manger. Cloz, aviandé, frais, provisionneux. M. DE LA PORTE, Epithetes„ 188 vo. — Table. Friande, avia.ndee. Id., ib., 389 v°.

Pourvu de viandes. — Retisseur. Gras, cuisi nier, sale, aviandé ou vivandier. M. DE LA. PoRTs, E pithetes, 361 r°.

Aviander. Repaître. — Ou de la chair des plus grans Princes, Qui siestoyent contre luy bandez Furent les chiens a.viandez... GREVEL Csar, II, p. 21. — 0 de la bonne terre inutile fardeau (Qui dois en peu de jours geté sous le tumbeau A-viander les vers). BAU, POereleS, L. (II. 227). — Celuy qui est. aviandé et nourry. LÀ Harvin.on.., p. 440 (G., Compl,), — (Fig.). Retiens en ta poictrine Ceste douce liqueur, Dont la bouche divine Aviande ton cueur. GREviri, Poesies, Ode 4. — J'a.via.nele ses yeux, elle nour rit les miens, Je luy compte mes nia_ux, elle me dit les siens. Id., l'Olimpe, L. I I, p. 231.

S'aviander. Se repaître. — Dedans faisoit sa bauge une beste sauvage, Qui jamais autre part ne cherchoit son gaignage, S'aviandant de glands. Roris,&B.D, Bocage Royal (III, 20). — Moy je ne souffriray qu'une Louve gourmande Du corps de mon GermaiLi à plaisir s'a'rv-ia.nde. R. _Antigone, 1581. — L'un subtil la terre bequetter Feignant s'aviancler. G. BouN E i, AkCiPpetteitie (G., Compl.). — (Fig.). Brunette, dont les yeux me servent d'un soleil. Lors que je m'aviande en la douce Ambrosie De vos rares beautez, et rallente ma vie Dans le Nectar mielleux de vostre teinct vermeil., Glueviri, VOlimpe, p. 46. — Tirons donc do ces fleurs. Lirons-en le doux miel Dont l'esprit s'aviande. Ir., Poesies, Ele gie 3. — Je prouvay... que le souverain bien de L'homme, son bonheur et sa vie, c'estolt l'amour de son createur, seule cause du vray plaisir et de la pure joye, qui sont les fruicts desquels rame s'aviande et se nourrist. MONTAIGNE, trad. de R. SEBON, ch. 285.

Avictuaillement, AvictuailIer, v. Avitaillement, Avitailler.

Avidité. — Incontinent que la soif fut esteinte. Et de la faim l'avidité restreinte. RorisAnD, Franciade, L. IL var. (1587). — Note de l'édition de 1587 L'aviditél'ardeur de manger. Je ne sache point de mot François plus propre, encores qu'il soit mendié du Latin.

Avieillir (s'). Vieillir. — Les sages siavieil lissent te/lement, que de l'or on est venu au fer. Primgemps d'YvER, p. 48, édit. de 1588 (OE).

Avier. Faire vivre. — Faut-il en me mangeant celuy là. avier Qui par ma dure mort veut sa vie allonger ? J. Bo ucHer, Coinpl. du Cerf (G.). — y a certaines saisons esquelles ies petis chiens sont malaise z a sauver et eschapper, principale ment quand ils naissent sur la fin d'octobre, a cause de l'hyver et froidures qui commancent regner,... L'autre saison facheuse pour les eschap per et avier est en juillet et aoust, a cause des vehem.entes chaleurs et des mousches. Du Fo lui, Lou x, Ven„ ch. 8 (G.. — Il est bien vray qu'un autre hyver Qu'une grande froideur de l'air Es teint la chaleur qui t'avie. E. PASQUIER, la Ptiee, — (Fig.). J'estoy tranquille, environné du bruit Dont me rongeoit cette mort qui m'avie. TAU tr REA U Sonnets, Odes et,Élelignardises, Sonnet 9. — Dans l'ex.ernple suivant. Godefroy considère avier comme un verbe neutre et le traduit par avoir vie, vivre Pource au delictz doit clorre la barrière Et les abuz de soy gecter arriere Tant que le feu de bon exemple avie. J. Bou. tHET, Opusc., p. 57 (G.). — H me semblerait pré férable de donner à avier le sens de /aire vivre, en tretenir qu'il fasse vivre, qu'il entretienne le feu.

Rendre durable, sauver de l'oubli— Et le sou dan couvert de poudre. Qui meurt pour avier son nom. LA PERUSE, Diii. Poes. (G.).

Douer de vie [les personnages d'un tableau]. — Ils mettoient à l’entour de ces divins ouvrages des chainettes et liens, pour donner à entendre aux plus spirituels que ce tableau estoit faict de tel artifice et industrie que, s’il ! Veston retenu et. enchainé, il pourroit s’en aller : comme s’ils eussent voulu eirnpescher ceux qui estoient aviez en ce tableau de bouger de là. OUILL. BOUCHETt 28e Gerce (IV, 219). S’avier. Entretenir sa vie. — Et, comme du bois mesme on voit na.istre les vers Qui le rongent dedans, ainsi dans nous siavie Contre nous ce felon [l’Amour], inhumain et pervers. Baïf, rAMOUr de Francine, L. IV (I, 242). Aviée Vivace. — Encores que les gemeaux soient d’un mesme sexe, si sont-ils plus deiicats, et folbles, et moins aviez que /es autres. Oum,. BOUCHET, 230 Seree (IV, 17). Avigourer. ftendre vigoureux.. — Une fon taine naïve… Avigourolt sur la rive D’herbe un tapis verdoyant. Baïf, Poemes, L. I 45). Avigouri. Vigoureux. — Pour soulager lien nuy> la fatigue et Poppres.se qui sucçoit la moelle du corps des plus avigouris, it donne un remede qui n’est point impertinent. CHOLIÈRES, 2e Ap. Disnee, p. 74., A.vilainir, y. Àebileilit.. Avilener, Outrager, avilir, déshonorer. — Pour la grand hayne qui] porte à la nation des Turcz, il fait tousjours nourrir en sa court un pourceau gros et gras. Et pour despriser et avi lenner le Roy des Tarez, il fait nommer ledit pourceau Pazahit, qui est le propre nom du Turc à present regnant. LE M.URE DE BELGES, Hist. du Prince S, ! /ah Ismail, 2e part. (HL 204). — Car il leur est. advis que advillanner On ne sçauroit eulx ne leurs synagogues. J. Bou c H ZT, OplaeldeS, p. 119 (G.). — Tu aviles, tu avilenes or tu desho-netes tous tes parens. Piii.LscRALvE.> Esclarc., p. 519. Avilenir. Avilir, souiller. — Jay polu et avi lainy le sainct lict de mariage, et ay preferà la mole dung estrangier avoué et volaige a la saincte foy et honnesteté maritale. Trad. de Bot-GA CE, Flammette, ch. vi1 79 vo. — Fortune… chasser comprime, et. avillainist les timides. et craintifz. In., ib., 87 vo. S’avitenir. Devenir vilain, se dégrader. — (Au Duc d’Anjou.) Aimant mieux decorer ta Roi_kle noblesse Que d’elle t’honorer, disant la gentillesse Morne s’avilenir et se perdre en celuy Qui en ses devanciers en mét le seul apuy. Baïf, Poemes, L. IX (II, 410-411), Avilenner. y. Avilener. Aviler. Avilir, abaisser. — Et vous vouliez Que tek haulx fais soient advillez, Rompant cornmocion de paix Et de concorde, qui jamais A voz predecesseurs n’advint. GRlricoRE, Sainct Lys, L. Iii (II, 95). — La vertu des Roys de France estoit avilee, amollie et aba_starclie, si quia ne misoient rien i’eux mesmes, mais se latissoient du tout gouverner par les Princes du Payais. LEM MILE DE BELGES, Ilitair.• III, 3 (II, 433). — Ceste noble perriere net avillee ne mes prisee synon pour autant que Jel-tan Le Maire a’honneur de lavoir remise et restituee en bruit… car telle est ma fortune. Id., Lettres (IV. 4_02). — Viles condiscions a_dvillerant or advileneront ung homme. PALS G RAVE, ESCiare., p. 631. — Lesqu.elz [poètes] voiant a.vilez et quasi ensevelis soubz l’obscure troupe de cés telz quelz escrivains. SE BILLET, Ani Poe, Au lecteur> var. — Lors que Mars avila de la France le loz, Et que le mont Hery la vit tourner le doz. RoNTSARD• Epilaphe de.Philippe de Commynes (V, 290). — Le peuple fut si mai content, voyant la chose [l’ostracisme] ainsi avilee, inoquee et deshonoree qu’onques puis il n’en voulut user. Amor, Aristide, 7. — Il leur sembla que c’estoit aviler Pordonna, nce de ce bannissement, que de l’employer en un homme qui n’en estoit pas digne. Id., Nicias, 11, — H sembloit qu’a eut abbatu et aviné la di gnité des Tribuns du peuple, qui jusques à ce temps la avait esté tenue si grande et si hono. rable. In., Tibérius Gracchus, 15. — Soit que ta race avilée Tu regardes, auteur Mars. Luc —LIE LA PORTE, trad. d’HoR.Acz, Odes. I, 2. Déprécier. — Souvent avient que les plus grosses Noisetes sont les moindres en. valeur, le dedans de leur fruit esta.nt leger, langui, ridé, de mauvais goust, dont la debito est d’autant. plus avilee que moins l’on tire d’argent des choses le geres que des pesantes se i.r.endans au poids, O. DE SERRESe Théâtre d’Agric., VI, 26. S’aviler. S’avilir, s’abaisser. — D’autant que l’entendement de l’homme est creé pour tendre à ha.ultes choses, clon.cq il se doibt tousjours avan cer et non soy aviler. A. &MN, trad. de BotrhAcË, le Philocope, L. V, 116 ro. — [Callicratidas] s’en retourna.., en la ville d’Ephese, maudissant et &testant ceulx_ qui les premiers s’estoyent ainsi abbaissez et avilez que d’aller faire la cour aux Barbares. Amyot, Lysandre, 6. Aouller. A.villainir, Aviller. V. Avilenir, Avikr. Avillon. —Comme la lance Pelienue Porte coup et cure certaine, Ou comme on prend du scorpion L’antidote de ravillon. Les Fanfares des Roule Bontemps, p. 1284 A.viné. Rempli de vin. —Chescun an est porté par deux volages en Egypte de la Grece, et pa reillement do la Phenicie un baril de terre plein de vin, et neantmoins en toute l’Egypte vous no sçauriez voir, par ma_niere de dire, un seul baril de terre aviné. P. SALUT, trad. d’HiftopoTE, III> 6.— Les Bohesmes avoient donc gagné sur nous un chausse pied, la moitié d’un masque, deux pelotons de fil blanc… et (qui fut plus re gretté que tout) la bouteille de cuir de hiladame, bien avinée. AuBwid, Faeneste, III. 3. Mélangé de vin. — Remettrez ceste eau avinee sur les raisins susdits. BELLE-FOR.. Seer. de !’Agric., p. 88 (G.. Compl.). Aviron. Les avirons. Les environs, les alen tours. — Tous ces doctes esprits que l’on voit lamenter Parmi les avirons de n.ostre belle France, P. DE CORNU, CEUV. FOÉtie A l’aviron (loc. adv.), Tout autour. — Quand l’eurent prit-1s, se tin.drent environ De tous en droitz„ tirans a l’aviron Le pauvre corps, comme une ame dampnéeBOURDIGNÉ, Pierre Faifeu, eh. 37. Avironnement. Fait d’entourer, — La Gîté est ouverte et sans avironnernent do murailles. Li FEVRE D’ESTAPLESe Bible, Prof’. de Salom, 25 (G.). — Le lac a trois milles en circuit de eaues tioulces, ayant diverses espaces de bons poissons, ouquel tombent plusieurs ruisseaux sans avoir issue patente, pour Padvironnement de toutes pars des montaignes. P MAT., Hee, des hies, —120 ro (G.). Entourage, enceinte. — Les nouveaulx avi ronnemens de vos murs estoient reparez. BouR-Goiwc, Bat. Judb, VII. 27 (G.). Avironner. Environner, entourer. — Apres avoir acheté des habitans autant de terre quelle en poumon avironner dun cuir de bœuf, elle donna fondation primitive à la grand cité de Carthage. LamAiRE os BELGES, la Couronne Mar pritique (IV, 149). — Ainsi que le preux Hector, qui de tel apet ne se donnœt garde, pa.ssoit un fleuve à gué, Actinies, pi lespioit de pied coy, se rua sur luy par grand impetuosité, saris les crier aucunement, et le feit avironner et circon venir de toutes pars. Id.. Illzéstr., ILg.. ils na, voient point avironné Palene de muraille. SETS-SEL, trad. de TILUCYDEDE, 1, 6 (18 ro). — Les Sy racusains… avironnant le grant [port] ou estoient les navires des Atheniens, delibererent de bou cher lentree. Id., ib., VII, 10 (23à va). Avironné de, entouré de. — Dame Venus… toute avironnée dune n.uee aureine, tira invisi blement son serviteur Paris hors de la bataille. LEMAIRE DE BELGES, Illti.Str., 11, 17. — [Les Cor cyriens] delibererent assaillir la ville [d>Epi danne] laquelle est assise sur ung destroict de terre, avironnee de mer des deux estez. SEYS-SEL, trad. de TEUCYDIDE., L 2 (8 vo). — Les Pays Bas se trouva_ns de tous costez advironnez de semblables sectes. 1561, Pap d’Esta de Gran VI, 433 13.). — (Fig.). Au moyen dieelle narration resulte en totalité la vertueuse gloire de laquelle est circuie et avironnee la Princesse couronnable. LEMAIRE DE BELGES, la Couronne Margaritique (IV 152). — Le tresvaleureux Paris, à tout Son armee pastorale, reprint, son chemin vers ses pareils putatifz, avironné de gloire, et marchant poinpeusement en bel ordre. ID., Illustr., I, 22. — Jupiter… se seoit en son t’Irone d.eifique et imperial… avironné de gloire et de majesté triomphale. 1D., ib.,.1, 29. Avis, Avisager, v. Adpis. Advisager. Avise. — Je voy à propos en escrit au Ointe de ceste colonne. Quitte libre et Myr de amours… — Ceste Avise est un axiome du sou verain bien d’icy bas. BEROALDE DE VERVILLE, Voyage des Princes fortunez, p. 697. — Cét Amour en geste alumoit son flambeau au feu des Ves tales… Sa Majesté demanda à Sarmedoxe si ceste figure es toit Devise, Cal Avise, ou autre. Id.., ib., p. 699. — Devise est une figure qui seule n’est qu’un corps, qui ne porte pas Loutre son intelli gence, car il faut l’aine pour l’entendre, laquelle est la parole qui luy est tellement conjointe qu’aussi seule elle ne peut rien signifier. Avise est un petit propos fort simple suyvant la pensee de son inventeur, et s’entend de soymesme. Iu, ib, p. 700. Avisement, AvlsIon, V. Advisentent, Advision. Avitaillement. Action de pourvoir de nour riture et d’autres choses nécessaires ; ce dont on pourvoit qqn. — L’orifice du stomach, commun ambassadeur pour l’avitaillement de tous mem bres, tant inferieurs que superieurs, nous impor tune leur restaurer, par apposition de idoines aiimens, ce que leur est descheut par action con tinue de la naifve chaleur en l’humidité radicale. Rabelais, V, 22. —Je m’arrestay trois ou quatre jours à Saint Jehan d’Angely pour remédier à faire a.ssembier des vivres pour l’avitaillement du camp durant ledict singe. Mornitic, Lettres, 183. — En autre saison ne se faut soucier de leur vivre, par eux mesmes pourvoir à leur avictuail lement. O. DE SEnnns, Théâtre d> Agric., V, 8. — Le plus qu’on doive oster de miel est la moitié de la Ruschee… laissant le reste du miel pour avic tuaillement aux Abeilles. Id., ib., V, 14. — I] avoit faict un très bel exploict d’avitaillement et très belle retraite. BRANTÔME, Cap, fran.r., ConnestablE de Monimoreney 111., 334). — Ceux de Vaicre assiègent Ramekin, et np e.iceurent em pescher l’amiral de Zélande… de jetter un avi taillement par terre. AUBIGNÉ, VII, 26. Avitailler, Pourvoir de nourriture et d’autres choses nécessaires. — Nous sommes icy assez mal avituaillez, et pourveuz maigrement des harnoys de gueule. Rabelais, I, 32. — Les gens estoient quinze mille hommes d’arm.es, trente et deux mille chevaux legiers..+ le tout souldoyé et avi taillé pour six meys. Id.. I, 47. — André Doria qui estoit pour avitailler ceux qui… tie.nnent. la G oie ta pres Tuniz, mes mement les fournir d’eaux… est arrivé à Naples. Id., Lettres (III, Guillet, recepveur pour le roy en ces quartiers-là., print grand poyne d’avituailler et préparer Les navires. Mornuc, Commentaires, L. VI (111, 156j. — Je… Ils desplasser trois ou quatre cens char retées de grains, et les fys pourter vers Eaus et autres lieux voisins, afin que les ennemis ne peussent aNituailler leurs villes. Id., ib., L. VII (Ill, 242). — Et le bon mesnager, qui fait tout par saison, Avitaille en un mois pour un an sa maison. Du BARTAS, ire Semaine., 4e Jour, p. 202, — Paresseux, si tu veux apprendre ta leçon. Va t’en à la Fourmy, va t’en au Herisson. Celui-cy de son dos ravit les fruits d’Automne. L’a.utre les fruits d’Esté de sa bouche moissonne, Afin d’avi tailler pour la froide saison, Cetui-cy son logis, l’autre sa garnison. Id., ib., 78 Jour, p. 334. — Le grand nombre de Bestail qu’ils entretenoient, suffisant pour avictua.iller plusieurs peuples. O. DE SEnRES, Théâtre d’Agric., IV, I. —.Pour lequel [bestaill generalement avictuailler… rnonstreray quels sont les herbages pour ceste nourriture. 11).„ En deux venues avictuaillerons-nous nos pigeons ; assavoir despuis la mi-Novembre jus qu’à la fin de Janvier ; et despuis le commence ment d’Avril jusqu’à la mi-Juin, le restant de l’arme se paissans abondamment partout. In., ib., V. 8. — [Le comte de Nansauj vint assiéger Mezieres, qui ne valoit rien pour’ors, et fort mal avitaillée. BRANTÔME, Cap, estr„ le comte de Nan sau (I, 251). — Le duc de Nevers avituailla Ma riembourg par deux fois. AuBIGNË, HLSL. Un w., 7. (Sans complément. Sp pourvoir de nourriture etc. — Qui n’eust le boys aboly, retaillé, Soubz son umbre on eust advitaillé. GnINGoRE• les Folles Entreprises (I, 23). S’avitailler. — Ce pendent soy reposer, et de rechief se avitailler pour mieux au retour coin batre. Rabelais, HL 6. Avitain. Venant des ancêtre& — Des biens avitains vulgairement dits papoaux l’on ne peut disposer par testament. Texte de 1514 (G., Compl.). — Ses biens avitains ou papoaux. Texte de 1535 (G., Compl.), — La moitié des dits biens avitins ou papoaux. Gu E Conj. des Coue iumes, 895 ro, édit. de 1596 (G, Compl.)., Avituaillement, Avittaailler, y. Avigaille nient, Avitailler. Aviver, Ranimer. — Tu diras, Maniai& que ta gloire est louable, Avivant les mi-morts par Lon art secourable_ P. DE BB.ACH, Poemes et Mes langes, L. III, Son.n.35 Avives_ Ce mot, désignant une inflammation des glandes parotides du cheval, se rencontre dans des imprécations. — Quel baudouynage me dis tu, baudet ? demandoit le cheval, tes males avivres, baudet. me prens-tu pour un asne ? RAB ELAIS, V. 12. — Que la clavelée,. les avives, le chancre, les escrouelles et la male-peste puissent estra.ngle.r celuy qui veut vivre affin d’user sa vic au service d’autruy LARIVEY, les Escoliers. II, 3. Aviz. Escalier tournant cf. Vis).— Ils avoyent mis un certain personnage sur les demz d’un.i.. aviz prés des prisons, pour escouter s’il se feroit quelque brisure. PAL1SSY„ Recepte veritable, P. 101-102. Avocassaige. Termes d’avocassaige. Termes de barreau_ — Par ce moyen d’en parler me des-met. ; Et de tous poinctz au juge m’en submetz, Sans plus tenir termes d’avocassaige. GUILL. CRETIN., Delle seer le passetemps des chiens et gy seaux, p> 96. Avoaasser, Avocat, Avocation, Advocas ser, Advocat, Adpocation. Avoine. On trouve souvent la forme. aveine (ou glycine, aveline), dans laquelle n’a pa.s eu lieu l’évolution de ei à oi. — Son beau petit picotin Non pas d’orge ne d’aveine. MARoT, Chansons, 26. — Lois le mena au grenier à l’aveine, OÙ le laissa, car pas ne le rameine. BOURDIQed, Pierre Faifeu, ch. — Vous avez force rein et force paille, faietes grand chère ; vous n’aurez que pour tant d’aveintlc. jour. DES PÉRIERS, Cymbalum, Dial. 3 (I, 361). — Ils ont eu foin et aveine ; Hz ont esté en la paille jusques au ventreId., l’ifouv. Récr., 34. — Suyvant Psyché de son arny la trace, Trouve Curés, s’humilye et mect peyne D’ordonner faulx, ra.steaulx, orge et avene, IIRoET, Celpido et Psyché, v. 139. — Deux chevaux… Qui tous les jours mangent à cresche pleine De l’orge blanc, du seigle et de Paveine. SA_LEL, Ilia-d-e, V, 75 vo. — Quand le pasteur Janot tout gaillard nous emrneine Dedans son Lola couvert de ja velles ffiaveine. Ronsard Anwurs de Marie, le Voyage de Tours (I, 171). — Et puis jamais on ne l’a veu Manger foin, paille ny a, veine. R. BELLEALT, Petites. Inventions., le Malet (I, 111), — Les Mani-cheens ont voulu pervertir ce passage… pour prouver leurs foies opinions, que toutes crea-tures sont vivantes> les pierres, res arbres, le blé, l’avene, CALvipl, Congregation sue la divinité de J. C. (XLVIl, 478), — C’est. un cheval que je nourris sans peine : Il ne luy faut ny paille ny aveine. H.oNsAi Poemes, L. 1, l’Ombre du che val iV 111). Avéne, foin, paille on luy donne. BAU, Poemes„ L. VII (II, 367). — car ton sac te donne assez de peine. Que portes-tu dedans ? — Pour un setier d’avene, Cent fatras qu’il nous faut. In., Eglogue 1_9 (III, 105). — manger avene, ne syvade.,.. il n’en est point de question. THESET, Cosmogr., VI, 2. Vray est que le Dieu Pan, nier je ne le veus. A quelquefois preste son oreille à mes vœus, M’enrichissant de foin, et de paille, et dia.vaine, De froment, de troupeaux, soit à corne ou à laine. P. DE BRACH, Poemes eÉ Meslanges, L. III, Discours pastorat. — Sur les bledz herissez et dessus les aveines. L’hon-Twur d’un bon pays et des fertiles pleines. CL. GAUCIIET, le Plaisir d-es Champs, l’Esté, les Foins, p.. 128. — Par les fertiles plaines On void scier les hIodz et faulcher les a.vaines, Id., l’Est. les Moissons, p. no. — Comme on void six basteurs soufflants à grosse haleine De leurs fléaux 1101.101IX battre et verser l’aveine. Id., ib., S’Automne, Chas$e du loup, p. 262. — 11 sert, ô creve cœur I à celuy de tombeau Qui cent fois a peigné son crin nettement beau, Et l’a soulé cent fois dans le creux de sa targe D’aveine, de gueret, et d’une espeaute large. Du BARTAS, 2e Semaine, 31) Jour, la Vocation, p. 445. — Dans certains grains d’a. veine. vous treuvez de petits filamens noirs ou tannez. TABOU BOT DES ACCORDS, Des faux sor ciers (Ill, 11.6). li est souvent question du tuyau d’aveine, du chalumeau eaveine, de la flûte rustiTue. — Voila comme il te prend pour mespriser ma peine Et le rustique son de mon tuyau d’.aveine. RoNsAn », Amours de Marie, le Voyage de Tours (1, 169). — Tu mets en chant au chalumeau d’aveine Mile chansons de ta plaisante peine. VAUQUELIN DE LA FRESNAYEt’renies et Pastorales. I. 80. — Bellot encores hier, Comme il dormoit seulet sous l’ombre d’un coudrier, Perdit sa chalemi° et son pipeau d’avaine, Qui valaient bien d’achat quatre toisons de laine. Ronsard, Eclogue 4 (III, 430). Je veux chanter deux vers sur mon tuyau d’avéne. Id., Eclogue 5 (III, 446). — Ainsi le pastoureau, contre un arbre adossé, Est, apres son travail, du travail délassé Jouant d’un flageolet fait d’un tuieau d’a, vain.e. Ou bien sa chalemie enflant à bouche plaine. R DE Broice, Poernes et Meslanges, L. Ill, Ekg 1.. — En gardant tes brebis, tu pourrais chaque jour Demander gueri-son au mal de ton amour, Et, prenant quelquefois un flajolet d’avaine, D’un son fait à propos luy descouvrir ta peine. Id., ib., Voyage en Ga-e n) ngne. — Ce fut moy qui fluta_y ma chanson boca-gere Au pipeau pertuis é d’une avene legere. VA_Ti QuEmes ; ijT….A FRESNA.TE, Art poet„ Il. Le mot apoine figure dans le nom de deux des jeux de Gargantua — A vendre l’avoine-.. A semer l’avoine. liAtinims, 1, 22. Il y a simplement une interversion burlesque dans cette phrasedu plaidoyer du seigneur de Baisecul — L’on livre la souppe aux bœufz et la clef du charbon aux filles, pour donner l’avoine aux chiens. Rabelais, II IL Piquer l’avoine. La (Irae, au MOL Àvaine, tra duit par étre en sentinelle, aizendre, et renvoie à Tabourot des Accords. — Lesquels… n’apprendront qu’à renier Dieu, faire le fendant, aller piquer la veine au devant des gens d’armes pour les empêcher, ce diront-ils, de loger en leur village et. aux circonvoisins, qui appartiennent au rey ou à ]’église, afin de tirer quelque lippe des pauvres gens, qui leur donneront, plus de crainte que de volonté, certain tribut pour avoir un courtaut. TABOUROT DES ACCORDS, Bigarrures, IV. 2. — Un Gentilhomme voyant approcher ceste troupe de son village, vint picquer l’avoine pour l’en destourner… San village luy fut accordé à la charge de guider la compagnie jusques à Chas teauneuf. AUBIGNi, Sa Vie à ees enfant (I, 27-28). Avoir. L’auxiliaire « Poir, accompagné de si s’emploie avec ellipse du participe passé auquel il devrait "être joint et des déterminants. — Encores n’avoient point perdu de gens, mais si avaient bien les ennernys comme quarante ou ci n qu an te hommes de pied et sept ou huit de cheval. LE LOYAL SER VITEUR, Hist. de Bayart, ch. 39. — Veistes vous jamais Chés les grands darnes ? Si ay, si. MA ROT, trad. de deux Go/toques d’ÉrtAsmE, I. — Si j’alleg-ue O je n’ay fraudé personne : fl me sera repliqué devant. Dieu que si ay. CALviN. Serin. sur le Deuter, 134 (XXV Ill, 123), — Adonc le complaignamt… commencea à crier plus hault, Comment ? il ne m’a pas batu ? Si a vra_yement, respondit lors Dernosthenes ear je recognois maintenant la voix d’un homme qui a verifable ment esté batu. Amyor, DérnostUne, 11, — Des fils meurdriers des pere ou mue… le diable ne nous en a-il point voulu faire voir des exemples ? Hélas Si a. H. ESTIENNE) Apol. pour Her., ch, 18 (I, 385). La même ellipse se rencontre dans des phrases négatives. II n’est pas lpfautrefois n’en ais ouy parler. Non ay jamais. Baïf) Devisdes Pieux., I (IV, 158). A un autre semblable qui luy disoit, apres un long procés luy a, voit fait : Je t’y bien rompu la teste, Philosophe, de mon parler non as, respondit il, point autre ment : car je n’y ay point pensé. AmTOT, Du trop parler, 2. Nous avons veus de gra.ns merveilles Depuis certains temps. N’a_vons pas ? R. DE COL Sermon pour une nopee, p. 120. Avoir de taire. Avoir à faire. Ce qu’auroit d’estre fric. Ce qu’il y aurait à faire. Sa belle face descoulouree me demonstra ce que j’avoye de faire. MAURICE SCÈVE’) M Deplourable Fin de Manicle, ch. 29. Les Grecz avoient la envoyé dix de leurs Ducs pour conclure ce qu’auroit d’estre fait. J. DE LA LANDE, trad. de DIGTYs dc Crète, L. VI, 123 vo. A, avoil. II y a, il y avait. Quinze jours a (je les ay bien contez) Et dès demain seront justement seize, Que je fuz faict confrere au diocese De Sainct Marry, en l’eglise Sainct Pris. MA RO, Epistres, 27. Or, ce que me laissa Mon larron-neau, long temps a l’a.y vendu, Et eh sirops et Pilez despendu. Id., ib., 29. Galen ]’avoit long temps a conferrné et dernonstré. Rabelais, 52. Cestuy rotissement me guerist d’une ! scia-ticque entierement à laquelle j’estoys subject plus de sept ans avoit. Id., 11, 14. E y a… qui. Ces mots forment souvent une périphrase et pourraient être supprimés saris que le sens de la phrase Mt modifié. Il y a Apulee q-tu rapporte d’un Socrate, qui, esgorgeté par la Sorciere, et sa vie remise au corps, reçoit toutefois commandement expres de ne hanter point l’eau. LE LOYER, Hia. des Spectres, III, 10. —Il y a Petrarque qui escrit qu’a Milan„, apparut.., un homme plus grand de stature que celle des hommes. 1D., ib.., III, 16. Il y a Pline qui est tesnioin que ceux de la grande Bretagne cele-broient la Magie avecques tant de ceremonies et. superstitions furieuses qu’il sembloit que les Mages de Perse l’eussent apprinse d’eux, Id., ib.. 1V, 8. Il y a Nigidius Figulus qui escrit que le fameux Phyton des Potes avoit esté changé en une chevre. Id., ib., IV, 13.. L’Arne a si bonne part és songes qu’il y a Porphyre qui maintient que les songes ne venoient que… de l’Aine. Id., ib., IV, 22. En. avoir d’unes pour une, en avoir. ntre dupé, tourné en dérision. Piquet, qui en avoit son passe-temps, se prenoit à rire par tes fois si fort qu’ils s’en apperceurent, et virent bien qu’ilz en avoyent d’une. DES PÏRIERS, Nous’. _Réer.. 26. Ce fut à l’Empereur dire qu’il en avoit d’une, et que trop enquerre n’est pas bon. Du FALL, Contes d›Eutrape1„ 33 (II, 158). Je voy bien que suis attrapé… Ti en as pour une, ! non amy. Sot ties. Ill, 23. Foy de gentilhomme, j’en ay tout du king do l’aune, dit le Roy. Et vous laisse à penser si ce fut sans rire. TABOURO’r DES Accornis, Bigarrures, I, 4. Qui fut esbahy ? ce fut le bon espoux pensez que tout bas il dit le mot : « Ha] j’en ay. » BRANTômE, des Dames, part. II (IX, 472). N’avoir que, y. Que 1. (Formes). Indicatif présent. A-pous. Avez-vous. A vous pitié de mes divers tourrnens ? M_ArtoT, vers inéde, Epi.sitre-s„ 67. Pourquoy av’VOUS espousé l’estrangere ? MABC, DE NA V.. les Marguerites. Ikliroir de Vaine pechereese 34). A’vous souffert que je russe huée ? EAD., ib, (I, 41). N’avous encor’, vous cieestes espriz De nostre court, quelque ouvraige entrepris Digne du nom dont la France voue prise ?… Du BELLA, Y, Recueil d-e Poesie, Chant iriuniphal, R.azant nos champs, dites, a’vous point, veti Cette beauté qui tant me fait la guerre ? Roll— SARD) Amours de Cassandre (I, 17). Avous aussi ffleuré, voua Ninfes forestieres… ? \TAIT Q E-LIN DE LA FRESNAYE, FareaCrieS, 1, 2. Quelle raison aviaus, quant à cre point, De commander qu’on ne vous ayme point ? Du BELLAY) Jeux Rustiques, Elegie amoureuse. Les gram dieux vous sont favorables… N’avous de quoy voue contenter ? O. DE MACNY, aies, I, 159. Ah ie vous tiens, avous poinc.t peur ? ib.„ II, 221, Pourquoy de moy avous donc soullaitté D’estre sa.cree à l’iminoTtalité… ? Du BELLAY, les A_mours, Sonn. 10. Je me suis acquis une fort riche possession ? En av’vous si grand douaire ? JEAN DE LA TArMégi, le Ne.grontani, I, 2. Qu’avons, brebis ? Avous duel ! du bolier Que les larrons deroberent l’autre-hier… ? BEREAU) Eglogue Avous cherché la paix avec les ennemis Pour vous entretuer, pour tuer vos amis.. ? Complainle de. France. M’avous vue à vos loix, ô Dieux, contrevenir ? BATF, Antigone, IV, 3. N’avons connissance de nous Nullement ? Non, de nul de \TOUS. Id., k Brave, II. 4. Mais qu’avoua au monde acquest. Qu tém.oigne qu’ayez esté ? Id., Poemes, L. III (II, 162). Vous, Dieux qu’il aimait tant, que n’avoua di-verty De si hative mort la verde violence ? Id.) Passeteifis, L. II (IV, 266). N’avous point honte de venir Ces facheux propos me —tenir ? Id., Diverses ilmoure, L. J I (I, 362). Venus, et toy son cher enfant, Qui allez des cœurs trionfant, N’avons vengé le fait coupable De Phebus, qui vous decela, Sur Pa_siphe, qui affola D’une amour si abominable ? E. GARNIE.R, Hippolyte, 967. N’avous point veu, pasteurs ou pastorelles. Le povre Aminte, ou de luy sceu nouvelles ? P. Lit %Ami, Amin/e, IH, 1. A-vous bien veu, dit Eutrapel, jouer des orgues… ? Du FAIT), Contes d’Eutrapet, 10. Ne rnia’vous pas trompé, sous la tau ce assurance Qu’Aymee gueriroit, cp_m son mal n’estait rien ? P. DE BRACH. Regrets lunebres, Sonn. 1. N’a vous point honte, estant grison… D’avoir conduit telles menées ? JEAN GODARD, les Desge.lisez, V, 3, N’avous pas honte de me dire ceste parolle… ? BitAsTi5mE. Cap. estr„ Dom Juan d’Autriche (H, 128). Qu’avions tant fait là haut ? BEROALDE DE VERVI.L.LE. Moyen de parvenir, Mctephrase (1, 81). Dans la phrase suivante, aven, pour ont, pourrait s’expliquer par l’analogie. On pourrait aussi lire agent, l’e.mpioi du subjonctif étant facile à. justifier. Tes troys femmes se sont pendues à troys branches de l’arbre ; je te prie, donne moy une greffe de cba.scune branche, afin que j’en départe entre mes voysins, qui avent ma.uIvaises femmes. NICOLIS DE TROYES, Grand Paran.gon, 41. Imparfait. Anvient. Avaient. [Les maris] Leurs profits faisoient trespasser A yvrongner, à_ tripotter„ Sans ung seul denier remporter., Dont femmes tant. blanches que brunes Anvient la mesre de la jeusne Et leurs enfants tenoient les chants Aux villes, faulxbours et aux champs. An.e. Poe. franv, , VI, 180. Futur ei conditionnel. Quant aré mortz leur corps tant furibonde. Sotties, IL 22. Il failli., que j’endorme le Monde, Et puis je n’aray plus de guerre. lb., LI. 23. Tais-toy, ou tu aras les seaulx. R. de Collerye, Satyre pour les habitans d’Auxerre. Ung « tien blvault n-iieulx que dix foys tu Paras. Id., Rondeuvi„ 32. Il y ara quelqu’un qui payera nostre escot… Il y ara quelqu’un qui payera l’escot, qui ne s’en vante pas. NICOLAS DE TROYES, Grand Parangon, 2. Quant à moy, je jureray Qu’il n’ara d’entrer la gracie Là où je demeureray. Baïf, _Antigone, H, Chore. Celuy qui n’ara nullement Senty l’amour malaisément Supportera les amoureux, Ny ne sçara faire pour eux. Id., le Brape, 111, 1.O Damoiselle unique au monde de nostre âge, Qui n’eut onc ny n’ara sa pareille en beauté. 1D„ Poemee, L. H (I C, 100). Il se fait en bas tout le trouble du monde à qui ara un lopin de cete torche. lliforiTTAIGNE, /narre, de Voyage, p. 258. Je croi que le maistre lui en ara communiqué.’plus privernant Trams autres. Id., Lettres (ni, a36). Plusieurs prononcent ara, au heu d’aura. TA.Botuurr DES ACCORDS, Bigarrures, I, 5. Pendant que nous arons Respit de la Parque gloutonne. BAtFe Poemes, L. III (II, 162). Vous cognoistrés en quelle obligation vous m’arés mis par ce plaisir que je recepvray de VOUS. MoNLuc, Lettres, 253 (V., 249). Se je sça-vois parler latin, Ainsi que font ces Cordeliers, (Parois de bines plains garniers. R. D V. COLLE RY E, Satyre pour les habita.ns d’Auxerre. Mes pensers amoureux sont en telle abondance Que da-vaut que conter au long par le menu Tous leurs discours meslés, on aroit bien conu De quel nombre de fias la mer ses rives tance. Bide, Amours de Maine, L, I (I, 30). Et sera mieux famé que quand il aroit mis En route le pouvoir de cent Rois ennemis, Id., _Fuentes, L. V (II, 228). Saint Jehan, erés beau se-rrnonner Sy en font rien qui soyt pour vous. Sotties. III, 158. Puis, Garnier, eroirois tu que la France feconde, Ayant ta.nt de beau s vers fait bruire en tout le monde, Face estime des miens, qui n’airont le pouvoir Tenir place entre ceux que cet à.ge a fait voir ? VAuQuELite rpE LA FRESNAYE, Sat. franç., L. IL R. Garnier. Polir ce mot j’airoy.s grand en-vye De te sou fleter a plaisir. Sotties, III 61, Terence aussi jamais ne me plairolt Quand du pain cuit au logis on n’aireit. VAL5QUEUN DE LA FhESNAYE, Satyre, L. III, à J. A. de Baïf. bnpératii. Charle, nais à cledain de nos choms la simplesse. Baïf, EglOgrie 17 IIlI 95). Subinnetif présent. J e ifay pa.s le cœur si craintif, Or que je n’ais que l’esritoire, Que j’aye peur de sa colere. Belleau, la Reconnue., V, Il faut bien que j’ays quelque chose. ID, , ib., V, 5. Où est l’esprit gentil qui dignement s’applique Ou à_ la Pasie ou à la Rhetorique. A la Philosophie, à qui tu n’ais aidé, Et d’un parler candide au Roy recommandé ? Ronsard, Hymne de Charles, card. de Lorraine (1\r„ 245). Mais il peult tout, et veult et lu.y aggTée Qu’un fil z sacré aye mere sacre°. Marot, Rondeaux, 32. Et ne trouve l’on geres d’histoires qui fuient mention qu’on Paye trompé en sa vie. LE LOYAL SERVITEUR, Hist. de Bayerri. Ch. 1611. Jamais nay peu. trouver homme qui men aye seeu dire la raison. G. TORY) Charnip-L, IL 12 vo. Ne croyez pas que ceste annéey aie autre gouverneur de l’universel monde que Dieu. RABE-LAJS, Pantagr. Prognost., 1. Qu’un chascurt aye ceste consideration. CAL-viN, LreStit, V, p. 319.1Le Seigneur ne retire de rie monde nul de ses es1eu : 6, qu’il ne raye premierement Sanctifié et regoneré par son Esprit. Id., ib., XI, p. 611. Ce qu’est a dieu convient qu’a dieu on payiz, Aussi aux Roys, que regret on n’en aye. J. BOUCHET, Epistres morales du Traverseur, II, vi, 5. Quelle condition est plus miserahIe que de vivre ainsi, qu’on n’aie rien à soy.., ? LA 130E-TIE, Seroitude potontaire, p, 49. Il n’y a cité en France qu’a.ye couru ung si grand péril qu’es-tuylà. Morbauc, Commentaires, L. V (II, 409). Nul ne peut estre sorcier que premierement n’aye renoncé Dieu. AM ». PARÉ, XTX 6. Je veux que les choses surmontent, et qu’elles remplissent de façon l’imagination de celuy qui escoute, n’aye aucune souvenance des mots. MoNTAIGNE, 1, 25 (I, 212). Il n’est rien à rtuoy il st : mble que nature nous aye plus achemines qu’à la societ6. Id., I, 27 (L 229). Est-il possible qu’Hornere. aye voulu dire tout ce qu’on luy fait dire… ? Id., IL 12 (II, a58). Il n’y a raison qui n’en aye une contraire. In., II, 1, 15 (II, Faison le tel qu’il aye empire souverain Sur tout ce qui se voyt. AuedGriÉ, Création, ch. 11 (III, 403), Tu permettras que la juste sentence Eionnee en piain Conseil en ta sainte presence Contre ceste Princesse aye son libre cours. MONTCHR.ESTIEN, la Reine d’Escosse, II, p. 82. Ayez souvenance de rua sœur, au cas que durant c-e temps elle aye quelque necessité. LA RU Frie la COil.eanee, II, 2. Imparfait du subjonctif e et u formant deux syllabes : Au devant de luy vint maint homme Et mainte femme pour certain… En luy priant tous par concorde Qu’éust de tous misericorde. Anie. —Nés. franç.., XII, 382. Vra.yment jamais n’eusse pensé Qu’on eiist dancé des bras_ Non ? Sotties, III, 139. Et, si les dieux n’eussent d’ypocra_s Qui les faisait de tout estre immortelz. Anc. Poés. franç., IV., 197. Eus pour ÉMISSeS Or, si devant me l’eust fait. assavoir, Dira quelcun « Qu’eus tu fait ? » ’DES PÉRIERS, l’Andrie, I, 5. Eusse pour eue Fais-le mourir L crièrent les Juifz. Sans que nul tort leur eusse fait mon fil. Aue. Poés. franre, II, 199, Eusse Venus mine Adonis, Mais pie nous deux fus, sions unis, Plus beau n’en voudrois acquerir. FORCA.-DEL, Œu9. poet., p. 89. S’il m’eusse donné deux coups de dague, je n’eusse poinct saigné. Mo Nui c, Conunentaires, L Il (I, 282). Si Dieu me l’eusse sauvé, j’en eusse faict un grand homme de guerre. Id., ib., L. IV (II, 192). —Je voudrois que des ja la lampe qui nous luit Eusse teint son rayon des couleurs de la nuit. Pi. MArruisu„ Aman, IV, p. 97. Eusist pour eus t Réale suys, assise en mont féal, Féale trop se Vertu, ma princesse, Prins cesse eusist de me mettre en destresse. Anie. Podli. franç.. XII, 132. A-voirement. Affirmation, vérification. Pour l’avoirement du contenu esdictes graces et remissions. Texte de 1516 Œ)..A.voisinement. Voisinage, fait d’étire voisin, proche. Pour l’avoisinement à la partie la plus ! aune. THEVET, COSMOgr., III, 13. Isles… plus situees dans l’eau douce que dans la mer, à cause de l’avoisinement qu’elles ont à la terre ferme. Id., ib., IV, 3. Moyse, voulant parler au peuple, se couvroit le visage d’un voile, parce que leurs yeux trop foibles n’en pouvoient soustenir la splendeur glorieuse qu’il roit acquise par Favoisinement et participation de Dieu. F. HED LIN, des Satyres, p. 230 (G. Compli). Ce qui est voisin_ L’avoisinement de Misnie et Thuringe est la seigneurie de Brunsvich. THE-V ET, COSMOgr., XI, 1.2. Avoisiner. Faire voisins, mettre ensemble. Ce sera en avoisinant les Arbres avec le moins de discordance que faire se pourra. recerehant ceux qui mieux symbolisent par-entre eux, pour les planter par-ensemble avec profit. O. DE SET1HES, Théeare d’Agric., VII, 9. Avoisiner de. Rendre voisin de, rapprocher de, Mais plus de leur fier Duc le cœur audacieux Croist d’autant que la tour l’avoisine des cieux. MALuRicE ScÈvE, Microcosme, L. IL p. 45. Veux-tu„ en m’abandonnant, rompre le lien de nostre vie ? Je n’ay garde, Vasseurant que je n’ay nul desir de t’avoisiner de la mort, C. D. K. P., tra.d. de GELLI, Discours langasiiques de Justin Tonnelier, Disc. I, p. 28. La religion le fait valoir [l’homme] et le met par dessus tout le reste, l’avoisinant de la Deite :. CHARRON, les Trois V eri tez, I, 7. Dont se resoudra le pere-de-famille non seulement d’esbigner ses vins de toute mauvaise odeur, ains à les avoisiner des bonnes, tant qu’il luy sera possible. O. DE SERRES, Théâtre d Agric., 111, 10. Avoisiner à. Rendre voisin de. C’est c’est amour, qui rend victorieux L’esprit du corps, et à toy m’avoisine. LE CARON, &nem, 91, S’avoisiner de. Se rendre voisin de, s’approcher de. Tant plus on ? en approche, et tant plus s’avoisine l’on du perii. Du VILLARS, Méln-, VII, an 1556 (G., Compl.). Il. s’approche et s’avoisine de son mal-heur et de sa defortune. MoN-TA.TGNE, trad. de R. SEBoN, ch. 201. L’hommrb s’approche et s’avoisine de Dieu par la puissaneib intellectuelle. Id., ib., ch. 308.La Torpille qui sçait qu’elle p or te en son flanc Un Hyveririensibli, un pestifère sang, Un inoognu pavot, une haleine cruelle, Qui roiclit tous les corps qui siavoisinenl. d’elle. Dur FARTAS, Ire Semaine, 5e Jour, p. 222. Pour s’aprivoiser à la mort, je trouve qu’il n’y a que de s’en avoisiner. MONTAIGNE, II, 6 CH, 63). Ainsi tou.sjours les vents ne font sauter la mer, S’avoisin.ant des cieux., à force d’ecumer. J. DE Cniiii.hu-REPus, Ulysse„ I. p. 15. Être voisin de. La Numidie, laquelle s’avoisine des Lybiens. THEVET, COSMCW., I, 4. 12Ethiopie… s’avoisinant de la Lybie, est com-partie en ceste sorte. Id., ib., IV., 10. Le vent d’Austre qui rompt de sa muglante haleine Les rameaux des forests, qui de l’humide plaine Fait mille monts et vaux, qui baisse, audacieux, Les pointes qui par trop s’avoisinent des cieux. Dt : B.mi.a.rAs, 1re Semaine, 6e Jour, p. 297. Je ne vous puis mesme suyvre des yeux Sur le Mont qui, besson, s’avoisine des cieux. In., 2e Semaine, 2e Jour, Babylone, p. 212. Toutes sortes de mauvaises herbes s’a_voisinent volontairement du millet. O. DE SERRES, Th.-éieir.re d’Agric., II, 4. Je m’avoisine, dites-vous. d’un Mabom-met, qui approuva plusieurs femmes en mesme temps, ou bien d’un ancien Cinique qui voulut toutes les femmes estre communes. E. PAS-QUIER, Monophile, L. II (II, 706. Cf. 704). Svoiùte à, gtre voisin de, Ceste partie basse ainsi chaude est humide, S>a.voisinant Veau humidem.ent liquide. Koastcz SCÈVE, Microcosme, L. III, p. 86. A ces peuples s’avoisinent ceux qui sont sur la riviere nornmee Cesti. TREVET, CO-5M.Ogr., III. 4. Ladite region s’a-voisine à la Syrie. ID h, ib., VII, 10. (En parlant du temps, des événements),. S’a--5oiziiner. Approcher. Nostre Seigneur desirant extremement de parachever l’œuvre de nostre redemption, s’avonant le teins de „SR Passion, il faict des discours et praedictions a ses Apostres. St FRA.Nçois DE Si ES Sermons autographes, 27 (VII, 231 —-La fin du monde s’avoisine tousjours, et avec autant de vitesse que le mouvement des • cieux est rapide, COTON. Serm, , p. 710 (G., Compl.). Avoistre. Celui qui est né d’un adultère. Appellant un enfant… champis ou a-voistre, c’est… dire le pere coqu, et sa femme ribaulde. RA, nE. Lus, III, Nenny non bastarde tu n’es : Avoitre d’avoitre tu nais. Baïf, Pa$seterne, L. 221). Avolee (subst.). Action de voler vers, d’accourir. Mais premierement tonnez Des gram, Geans la ruine, Qui furent l’ocasion Par leur superbe avolee, Apres la perdicion, Que la Nimphe fu L vole e. CH. Fo NT ALNE, Ravissement de Proserpine (p. 436). Cf_ Advolee, qui aurait dù être joint à Avolee. •Avo1er, Arriver en volant. Des contre.es de levant advoIa grand nombre de Gays. RABELms, IV, Ancien Prologue. Du cousté de Ia. Trans-mantane a.dvola un grand, gras, gros, gris pourceau ayant aesles longues et amples. Id., IV, 41. Entre ces joyeux oiseaux estoit… avolê grand nombre de cagots… N’estait possiblo les exterminer, pour un mort en avoloit vingt quatre. Id., V, 2. —Il avoit eu advertissement… que bien tost y devon avoler une sexte espece lesquels il nommoit Capucingaux, ID, , V, S. Tous avolent icy iny ont leur vie assignee. Id., ib., V, 4. Ces beaux oiseaux icy une fois avolez, retournent ils jamais pIus au monde où ils furent ponnus ? Id., ib. Pres de nous avolerent vingt cinq ou trente oiseaux, de couleur et pennage que eneores n’avois vett en l’Isle. V, _A si haut. faict les animaux a.elez De toutes parts y estoyent avolez. Baïf, Passeieffl, L. I (IV, 225). Ainsi, chiches du temps, ces abeilles font voir combien il leur desplaict quand il vient à plouvoir, Lors que, d’un son bruyant, on les voit avollées En moins d’un tourne main prendre au ciel leurs vol-lées. CL. GAUCHET, le Plaisir cies Champs, le.Printemps, Discours, p. 108. La breche faite, te fut pitié de voir les grimaces de toutes les bandes qui y a.volerent pour s’asseurer de toutes les em-busches qu’on eust peu leur avoir dressé. Du FAIL, Contes d’Eutrapel, 17 (.1, 229). Là estant (outre l’impossibilité d’habiter parmi tant de bes-/ail, qui à la file, y advoleroit) verriés à l’œil cou-su.mer par les Abeilles dans peu de temps tout vostre miel. O. DE SERRES, 71 hatre d’A gr V, 14. Accourir. A ung autre signe soubdainernent debvoient avoler les chevauheur du chasteau de la motte et de Saint Michel… affin de gainer aeop Ia porte et le marchié. LEMAIRE DE BELGES, Chronique ann.ale (IV, 487). Ceulx par qui sommes avolez Puisse mourir au pays d)Artoys. Anc. Pigés. franre, IX, 194. Avoler son cours. Voler, Fay que voyons iaigle avoler son cours Par terre et. mer que ses e.sles embrassent., LEMAIRE DE BELGES, Ica Chansons de Namur (IV, 306). Aima. Venu de loin, d’une terre étrangère. Nobles, Princes, gardez de vous laisser Assub-gectir, roulier ne intéresser Par les Susses, gens avollei, sans terre. GRINGORE, l’Obstination des Suysses (II, 366). Onc en telle sorte ne vis Le Monde. Ou il est afollé. Ou c’est quelque.so1 avollé De nouveau qui vers nous s’adresse. Sr* des, HI, 34, Jay polu et avilainy le sainct lici de mariage, et ay pre.feré ! amour dung estran gier avollé et volaige a la saincte foy et lionnes teté maritale. Trad. de BOCCACE, Flairtineit (1537), ch. vi 79 vo. [C’est l’ilédée qiii parle] Quoy ? de mon pere iray-je, deloyalle, Ainsi trahir la couronne Royalle, Et ne sçay quel estranger avolé De mon secours se verra consolé ? BA"iFj Poernes, L. VI (II, 301)..(Subst.) Êtranger, homme venu de loin. Le mot s’emploie aussi, par extension, pour désigner lin homme méprisable, ou sans importance. — Ce meschant cstranger et advollé semin.ateur de toute zizanie crie contre moy. FABRI, Ail de Rhe gorique, L. I. p. 263, Toy qui ton bien sens pour prester Ton argent à quelque avoué, Ce sent les moyens de gal : 1.er Ton bien et d’estre tout voilé. Poés. iraiw., II, 68. — Quand les povres et loyaus amans auront langui de l’amour de quelque belle : lors Folie fera jouir quelque avolé en moins d’une heure du bien ou l’autre n’aura pu ateindre. Lo t’ISE LA, Dehat de Folie et d’A moue, Disc. 5. — Que nul ne soit receu à opposition sinon es tant de la ville ou autrement cogneu..+ pour evi ter que quelque avolé ou va.c-abont ne face vi Lu pere ou dommage à quelque fille honneste. CAL VIN> Ordonnance sur les mariages (X, 1, 39). — La seconde raison de cest escrit est que tous hommes sont creez à l’image de Dieu ; laquelle il dit. n’avoir point esté abolie, mais seulement assujetie à mal. Comme s’il falloit croire un &volé à son simpk ! dire.. Id., nesponse à certaines calom nies et bleephernes LV111, 200). —Si toutefois ici religieuse crainte L’induit à ne vouloir monstrer sa foy enfreinte, Et que Merob ii donne à et’jeune avolé. Moy, qui desja me sen le courage. affolé De ce qui est promis, rentreprendray de voir Si par force ou par dol je la pourra.y ra voir. Dts MAstin.F.s, David irioenprhant, 825. — Moi, suivez moi, Rutulois gens de bien, Le fctri au poing, qu’ua avolé s’efforce Troubler par guerre ainsi qu’oiseaux sans force. Id., Encirie XII, p. 630.— II faut donc que ma plaine Nom’risse un avolé ? il faut qu’un e.stranger Le dos que j’ay planté s’en vienne. vandanger ? BAJF., Eglogue 15 (III, 80). — Quand un autre a ce qui estoit à moy. Quand ray heu des huieons, et la proye Tumber aux mains d’un avolé je voy. Qui sans travail de ma peine a la joye. Id., Di verses Amours, L. I (I, 291). — Que maudite soit l’heure, J.4, volé., crue tu vis ceste belle demeure. R. GAaNIER. Bradarnante, 281. Femme avotée. Femme de mauvaise vie. — rayme bien mieux m’en estre allée (Non point comme femme avolée, Cherchant çà. et là son plaisir Qu’avecques luy en noyses vivre Com plainte d’une darnoyselle fugitive, à la suite des %mes de Pernette du Guillet, p, 103_ — Ce à quoi ies libres Ecclesiastiques ne sont obligez, n’ayant affaire au particulier ny à. la raye pu blique que pour leur plaisir et recreation,.. non Pur tenir femmes a_volées toute Ittlit. BEROALDE VE/L.VILLE0 le Moyen de parPenir„ Mette (I. 200), Le sens est douteux dans la phrase suivante. Il n7y a dans le texte latin aucun mot correspon dant à comme femme avolée — Lors je m’esveille, et toute desolee, Creigna.nt ton mal, comme femme avolee, Je recommande à noz Diens ta santé. CaFONTAINE, les 21 Episires d’OVIDEk Ep. 13, p., 251, Avorter (trans.). Mettre au monde au jouir prématurément, ou dans de mauvaises condi tions. — Desj.a la terre avoit avorté la verdure Par les sillons courbez, lorsqu’un fascheux hyver Dissipe les beautez, et à son arriver S’accorde en s’opposant au vouloir de nature. AUBIGNÉ, k PrUntern$, I, Sonn. 85—Au lieu de Thessalie aux mignardes va.11ees, Nous avortons c. es chants au millieu des armees. Id., Tragiques, I (IV, 31). Avorte Abortif. — Tel enfantement est appellé avortif, ou avortement. AMBR. PARÉ, XVIII, 37. Avortir. Avorter. — [Priamusj feit par tout courir la vo i> : que la Royne avoit avorty. LE MAIRE DE BELGES, 1, 20. — Si ainsi est, soit ma joye avortie Avec ma flamme au para vart si forte. MhuaicE. ScÈvE, Delie, 415, Avortissement. Avortement. — Les avortis semens peuvent escheoir a tout mois et a toute heure. JouB., Err. pOpI, 1 re part., III, 2 (G., Compl.). Avouer, y. Advouer. Avoueuri Approbateur. — Je leur nieray donc tout à plat ce poinct et au cas qu’ils se fissent avouer par quelques-uns mesmernent de nos François, je desavoueray hardiment tels avoueurs. H. EsTIENNE, Preceltence, 38. Avoyager (8’). Se mettre en route. — Afin d’aller tous ensemble prendre quelque passage sur lht riviere de Loire, et de la s’a voyager pour joindre Parmee que le prince d’Orenge leur me noit des Pays Bas. La..Jraye Hia. des troubles, 2’22 vo (G., Compl.). — Tous ensemble s’a.voya gerent a a Charité. Ib., 407 vo (Œ, Com.pl.). _Amoy°. Sorte de serpent sans yeux (en latin caecllia). — Quelque foys, quand ils [les bœufs] se couchent es pastis, la vipere ou une avoye, en nuiés de leur charge et pesanteur, les mordent. COTEREAT), trad. de CoLum.E.LLE, VI, 17. Avoyer, Mettre en route.— Je me veux serrer en sa chambre aussi tost qu’il sera avoyé eL clos dans le Coffri-. jE.25i.ri DE Lidi TAILLE., k Negro-muU, III, 5. Lancer dans une direction. — [Archelaus I feit sortir soixante chariotz armez, par grande roy deur, pour rompre lordre des Rommains : les quelz quand itz es veirent venir leur feirent voye, tellement quilz passerent parmy euh x jusques aux derniers rencz tant estoient avoyez. SEYSSELt trad. d’Appisri, Guerre 31 ithridatique, ch. 5. Mettre dans le bon chemin. — Bien congneu suis des um.bres a, ng, eliques Et de tous ceulx de la treselaire voye Où Juppiter les desvoyez a.voye. Marot, l’Enfer, Conduire, guider. — Lors sur ma teste Un Dieu darda le trait de sa temposte : Qui m’egarant le sens au mal m’avoye. Baïf, Antigone, V, 3_ — A voir ces roc-s palit toute la bande, Mesrne Tiphys au timon ne commande. Fors quand Minerve un heron envoyai Qui d’un bon signe atravers avoya Des Minyens la ja-retifve troppe. Id., Poemes, L. II (II, 84). Slavoyer, Se mettre en route. — Si j’ay jetté la pierre emmy la voye, En espiant quand l’aveugle eavoye, Tant seulement pour le faire bruncher, Je puisse ainsi lourdement trebucher. lirlARG. DE NAV., les Marguerites, Comptainte pour un. pri sonnier (111, 68). — Qui sans Raison s’a.voye et peregrine Parmy le court chemin de nostre vie Confiiz se t-reuve en ce qu’il determine. IvItunn n’AgnoisE, trad. de FuEcoso, k Pleur de fiera dite, ch. 12. — Premier que d’estre las, de matin s’avoyant Entre ses compagnons, sa maison il deprise, Follement au plaisir du chemin s’é gayant. Baïf, l’Amour de Frangine, L. IV (I, 2tk1). — Ce panera chargeoit la main d’Europe, Quand elle saute au milieu de sa trope., gt„ se meslant parmy ells s’avoye Par un sentier qui dans les prez convoye. Id., Poemes, L. IX (II, 425). — Amour est comme une grande forest„ Où nul chemin frais battu n’apparoist, Tant que c’est force, à qui veut slavoyer Dans Pepesseur du bois se fourvoyer. 1D., Diverses Amours, L. (li 285). Avecques moy pour s’y rendre il s’avoie. P. DE BRACH, Imitations, Aminte, III, 1. — Sil-vie, je m’avoie, Mon Rine à toy pour compagne j’envoie. Id., ib., IV, 2. Se diriger. — Les a.utrk-iJs, épandus sur les aisles, ont soing Do tenir les levriers, d’autres, l’épieu au poing, Attendent de pie coy que le fuitif s’avoye Du costé où ilz sont, et se fasse leur proye. J. BEREAIJ, Eglogue 5. — Comme l’homme aveuglé qui son guide abandonne… S’a.voye, se desvoye, entre-tournoye, sort, Et dans une km-driere en tin trouve la mort. Ou BARTAS, 2e. Semaine, 30 Jour„ les Capitaines, p. 479. Se mettre à ]’œuvre. — Par quoy je doy de franc eueur m’avoyer Et sur ta lettre ma res-ponce envoyer. R. DE COLLEBYE, Epistree, 18, S’avoyer de. Entreprendre de. — Luy et ses gens se mettront en la voye Pour le ravoir ; redoublez qu’il s’avoye De conque& ce qu’avez du sien. GlimquoitE, l’Entreprise de Venise (I, 153). S’avoyer à. Se diriger d’après. — Celuy qui viendra par humblesse En douce et devote sim-plesse A la loy de Dieu s’a_voyer. Baïf, MinteS, L. I (V, 13), EsÉre acioyé. Être en route. — Je suis mal-aisé esbranler : mais estant a.voyé, je vay tant qu’on veut. MoNTAIGNE, III, 9 (IV, 82). Estrie avoyé de. ntre disposé k. — Or, messieurs, soyez avoyez De dire, en ung mot absolu, Qu’on VOUE a icy envoyez. Non pas comme gens des voyez, Pour escouter le Resolu. R. DE Com, troes, Monologue du Résolu., p. 72. — Se tes espritz sont avoyez De servir les Seigneurs, eh bien Les miens m’ont aussi convoyez A servir les Darnes. Id.• Dialogue des Abusez, p. 91. Avoyé. Qui est en train, bien disposé. — Je ne semons en mon convive Que tous bons rustres avoyez. R. D COLLERYE* Ballades) fi. Mal apoyé. Qui se dirige mal, mal a.visé. — Di luy qu’il est mal a.clvoyé D’envoyer vers nous pour cella. GRINGORE, St Loys, L. V (II, 1’23). Mal organisé. — Ton corps est sec, estonné, endormy, Et de substance assez mal a.voyee, En T’alitez formelles de.S.VOY.00. CH. FONTAINE, le Passetemps des Amis, p. 326. Avoyneux. D’avoine. — Picotin. Nombreux, petit, rondelet, avoyneux, mesuré. M. De la Porte, Epithetes„ 32(> vo. Poisson d’avril. Messager d’amour, entremetteur. — La dame Fourrière.., dit à un petit poisson d’avril qu’elle avoit auprès de soy Va t’en suivre ce gentilhomme… et luy dis que ! a dame qu’il ha tantost —veue à la porte d’un. tel ! ne se recommande à sa bonne grace. DES PÉ-MERS. No w. Réor. 31. — Pour attraper sou-ventes foys billon, „Pay excedé maistre François Villon. Quant en menaiges [lire Quant est rnes aiges ? ], j’en a.y fait plus de mil. Ayant le bruyt d’ung franc poisson d’apvril. An. Po. franç, V, 148. — Les premiers estoient poissons d’avril ce sont maquereaux. Rabelais> V. 29, — SAU CiSSON. Touchez ; avant qu’il soit une heure d’icy je vous feray voir une autant belle garce que vous en ayez veue de cet an… — EUSTACL1F-ViSICS-volils jamais un phis gentil falot que ce venerable Saucisson ?… H n’y a que le vin et les rria_ns morceaux qui le gastent, et sans cela je VOUS promets que ce seroit le plus gentil poisson d’avril qui soit d’icy à Rome. Tourunnu, les Contens, II, 5 et 6. — EL fl’a.ppellent d’un nom qu’ils estiment vil el. deshonnesto C’est un fai seur de messaiges, un a.mbassadeur d’amour, un poisson d’avril. FrtANçois D’Arid_BoisE, les Neapoàle haines L 4. — La Riviere, qui avoit un lacruais et un petit poisson d’Avril, qui luy tenon le bureau et espion les alIees et venues de son voisin, s’addressa un jour à sa femme. Du FAILL, Contes cl’Eutrapel, 2 (1, 92 — Le mary… fit mettre sari valet Myrmece aux coliers en plain marché._ Philisiterus, entendant le discrime de vie où es-toit son poisson d’Avril, voulut par un terrible revers a, sseurer toutes choses. ID11 ili., 12 (II 18, 3. Avrillier, D’avril, printanier. — Telles, Fra.nein, que Ies perletes Sont aux Avrillieres ileuretes, Ti es tu sur les pâtourea.us Qu’on estime estre les plus beaus. VAUQUELIN DE LA FRESNAYE, Foresieries., I, 5. — Vestois alors en ma fleur Avrilliere, Au May plaisant de ma saison premier Id., Sas. franç., L. HI, à Jean de Mo-rel, —Semblables au Printemps, dont les fleurs avrilleres Bigarrant un jardin, promtes et journa-lieres, Vous plaisent sans penser aux bons fruicts de l’Esté.. ID, Art poetiqu.e, L Avulsion. Retranchement. — L’avulsion des testicules, dite le. chastrement, LE BLAYC, trad. de CA_R-EFAN, 251 yce (Gir„ COMpP. — Avulsion du ligament.. TAGAIULT, /Mt, hfr p. 205 (G., Compl.). Axé. — De cliametre axee en corde elle [la ligne, l tend, De base avec son flanc l’hypolie nuse attend, MAuriLrcp. SCÈVE, Microcosme, L. 11, 4 p. 6’1. Axinomantie, Divination par /a hache. — Par iii_xindimantie. Fais icy provision seulement d’une coingnee et d’une pierre Gagate. RABE-LAIS, II, 25. — Dans le Grand Miroir du Monde, de JOSEPH DU CHESNE, L. HI, p. 106, se trouvent ces vers : Et qui ne voit encor que t’est chose vulgaire Faire tourner le Sas parmi le popu /aire ? Une note marginale dit Axinonzance. C’est une confusion. Il fallait dire Coscinomance. V. ce mot. Axiomatique (4Etchn1truclkg, qui a un air d’autorité). — En parolle, en regard auctorisé, que les Grecz appellent axiomatique. BUDÉ, iiestiL Prince, édit. J. Foucher, ch. 53. Ayeer, — Les braëlites, ayantz esté longuement affligez de diverses calamitez, avoient un proverbe commun, que leurs peres avoient mangé du verjus, et que les dens des « fans en e.stoient aycées. Calvin, Instit., Hi, p. 16. (Texte de 1545 ega.cées.) Aydable. Qui vient en aide, salutaire. — Sa mondaine puissance n’estoit assez aydable ne secourable à sa treschere compaign.e. LE MA iRE DE BELGES., Couplets de la Va-tirade On, 96). — Elle nest pas seulement non nuisible, mais fort aydable à ceux qui la portent, et se nomme Jas-pis en Latin. 1n1, la Couronne Margarilique (IV, 122). Qui remédie. — Elles [les perles] confortent le cœur, \Fanent contre le mal caduque, et sont ay-dables à toute debilité destornach. LM AIR DE BELGES, la Couronne Margaritique (IV, 66). Ayde, A3rder, y. Aide, Aider. AyenI. Grand ayeui. Bisaïeul. — Jupiter… est grand ayoul de Phedra du coté de sa mere car Phebus est fils de Jupiter et pere de Pa$iphaé qui fut mere de Pheclra. Cu. FoNTA1NE, 21 Epistres EF. fi, p. 84, Annota.clons. Quarg ayeul. Trisaïeul. — Non contens de cela, ils s’attachent aux saincts Lieux et au Tombeau de sainct Jean, quart-ayeul du Roy : principale remarque de la maison de Valois, E. PASQUiER, Lettres, VI, 1. Jettez vostre veue plus haut, et vous souvenez de ce grand Sainct, que nous avons en nostre ville, quart a, yeul de nostre bon Roy et de Monsieur le Duc. Id., ib. Au pluriel, l’orthographe ayeuls sil rencontre même quand le mot désigne Les anfres. Mais ayeuls se prononce ayeux. — Ces nouveaux Chevaliers par moy vous font entendre Quo leurs premiers ayeuls furent flls de Meandre. RoN-sArtn. Maeearades, Cainbats et Cartels (III, 506). — Dont vengera, rudement bataillant. Les grans aïeuls de Troie triste et serve, DEs MAsuae_s, Eneide„ VI, p. 321, — Je suis icy pour avoir Lis-moigné De quel bras l’Eternel a jadis besongné Envers vos saincts ayeuls, Du BARTAS, Judith, L. II, p. 369. — Nos premiers ayeuls Pour estre alimentez des fruicts delicieux D’un non fumé. terroir. Id., 2e Semaine, 2e JO ks Ctdontes, p. 245. AYgne11Xt y. Haineux. Aymant, Armee-tin> Aymer, Ayr, Ayré, y. A iinant„1 imantin, A liner, i r, Aire. Ayrele. — Plus drus que, dans ces bois, les corneilhes ne vont, Aux ayres de fustaye ou les ayreles sont, Ilz Lies rettres] volent en courbeaux, en funeste erialhe. L, PAPON, Pastorelle, U12. Ayrer, y. Airer,.A.ysant. Avantageux. rObedience Que a J’Egliso Sotties, H, 61. Serviable, secourable. — Pourtant que suis aux hommes si aysante Que devers moy silz prenent leur chemin, Si bon secours leur donne-roit ma main Quen lieu davoir povresse et penu-rie Auroyent chevance et haulto seigneurie. Mi-CLIEL D’AmBorsE, les Cent Epigrarnines, 20 vo. Ayse, Ayser, Ayssean, Arisent y. Aise, Aiser, 4 isseau, A isseul. Az, Y. As. Azagale. Zagaie, Esguisoient… lances, aies guayes, fourches rueres. RABE.LAis, III, Prologue. — Ilz combateifl avec arcs et azagaies fort. courtes. 8.0s.LIAT, trad. d’HÉRopois, V. 49. — Les Mares.., portoient petis escuz faicts de cuir avec razagaie au poing. Id., ib.e 1 ; 9. — Au quel lieu se rompirent beaucoup de lances, plus des nostres toutestois que des leurs, pource qu’en ce temps-là les Espaignols ne pourtoinct qu’aroes mes, longues, ferrées aux deux boutz. Morieurc, Commentaires, L. I (I, 50). — Nous montasmes tous sur la levée de ce fossé, sauf trois soIdatz, qui y feurent tués de coups d’harces gayes. Ir ib. (I. —Ils vont armez de gros pieuz„ arse gayes et arcs Turquesques. THEVETt Cosmogr., I, — Ils usent d’Arsega : ipres bonnes et fortes, et bien ferrees. In., ib., III, 3. — Les Afriq-uains… y vont avec des bostons longs, comme lances et arsegayes. Id., ib., III, 7. — D’armes offensives ils lies nègres.] ont des assagaies, ascavoir des dards très légers lesquels il cavent darder et subtilement et de grande adresse, et le fer des quels a derny pied de long et plusieurs petites pointes et comme crochets qui sont fort dangereux à tirer de la chair. BELLEFICIREST, CO$MOgr., part. II. col. 1918 (Gay., Gloss. arehéol.). — Les estradiots., ont des manches et gants de maille et la zagaye et archizagaye au poing longue de 12 pieds. ET.. BIN ET, Mem de la nat., XVII, 26 (Gay. Gless. archéed.). — Ceux de Mithridates… leur jetterent ce qu’ils avoient en main, dards. flesches, assegayes, javelots. LE. LOYER> Hisl, des Spectres, I, 6. — En ceste toile y avoit des Arabes peints avec le Tulban de linge en teste, rnousta-chez, montez à cheval, le cimeterre au costé, l’Ascegaye et. l’arc eu main. Id., ib„ IV, 21. — Lui donc ayant trouvé une maison remplie de Mores, enfonsa la porte, se jetta le premier dedans, et ayant sauté au colet d’un, un autre lui perça le corps d’un.e hazegaye. Au Bic. ; NÉ, Hisi, Univ., XV, 7 Azard, Azarder, Azar. deur, y. Hazard, Hazarder, Hazard w’. Azarole. Azerole. — Azotate, Son fruit est a.dstringent, plaisant à l’estomac, reserrant le ventre. J. DES I1/41011L., Comm. de Malik. (G., Con-1pr.). Aze. Ane (dans le Midi), — Comme deux Tho-losains fussent bien empeschez à disputer en théologie, où ils n’entendnient guères, dit Point, point, je smy bien qu’en dit l’Anastase. Lors un tiers rencontra plaisamment., et leur dit : Que dit l’a, sne à cet aze ? C’est à dire asne. TABOU-ROT DES ACCORDS, les Bigarrures, I 1s. — Eau’, Je te reviens figurer la peinture De ce prince asne, sot, dont j’ay raid la posture, Te le faire co-gnoistre, et par enseignemens Le monstrer à sa trongne ou ses habiiiemens Aussy naïvement que si Zeuze ou Paraze, Appelle o-n Protogene avoit depeint un aze. Var. hist. et lit, VU, 45. —Grosse pecore, grand ase que tu es, BEROALDE U E VER VILLE, le Moyen de parvenir, Censistoire 77). — Une petite mouche fait souvent peler cL vessir un grand a, se. Var. hist. et I, 13. Que l’aze le quille, les quilire, etc. (imprécation), V. iet diaze, y. Vies aze. Azegaye, V. Azagaye. Azemine. Ouvrage persan, sorte. de damasquine. — F. d’Azemine. Rabelais, III, 38. — La dizienie [pour divise avoit] une breusse de odorant Agalloche„,. porfilee d’or de Cypre à ouvraige d’Azeinine. Id.. IV, 1. Azemite ( ?). — Icy les druides, bardes, aze-mites, fees et curieux ont laissé ce qu’ils ont sceu. REROALDEt Cab. de ATI innerve, 2 vo (G., Gompi., ainsi pies les trois exemples suivants). — La souveraine des a.zemites. Id.., ih„, r°. — Les pru dentes a.zemites. ib., 8 vo.— Fenisse— a ins titué l’ordre des azemites, qui ont paru avec tant de gloire que l’honneur n’en peut estre esteint. Id., ib., 25 ro. Azinlque. D’âne. — Midas a prins aziniques J. BOUCHET,. Opu.se, „ p. 97 (G., Con1P1.1 Asinique). Azur. — En ce quartier se trou veroit des minieres d’or, d’argent, d’azur et de fer. TREVET, Co$Inogrr.„ XVII, 12. — Le salir aussi, la cornaline, la pierre, l’a.sul [la pitwre d’asul ? I, le coral, LA BOB., Harifion„ p. 147 (G„ Compl.). Azurer. Revêtir d’une couleur d’azur. — Ses aesles d’or le bleu du Ciel azure. FoncA DEL, (Eue,. pot., p. 87. — 0 beau crystal murmurailL Que le ciel est azurant. D’une belle couleur blue. RoN-gA.E.Do Odes., V 13. — Je sen bannir ma peur et le mal que j’endure, Couché au doux abry (l’un mirthe et d’un cypres, Qui, de leurs verds rameaux s’accolons prés’à prés. Encourtinent la fleur qui mon chevet azure. J.N.uBiGNi, le Prim-terne, L 19_ — Comme Dieu lit du peintre en am-rant les ondes, Verdissant les beaux champs, do Veez cy, bon sot, est tresbien aysante. dorant les voutes rondes. Du Bartas, 2e Semaine, 4e Jour, la Magnificence, p. 391. — Amour s’ayde en son vol de fleurs, flames et pleurs. L’ayle figure l’air, la terre est feinte aux fleurs. La flamme peint le feu, les pleurs azurent l’onde. Papon, Emblemes et Devises d’Amour.

Azureux. De couleur d’azur. — En la celeste peinture De ton crystal azureux. L. Le Caron, Poesies, le Ciel des Graces, 46 ro.

Azurin. D’azur, azuré, de couleur d’azur. — Son manteau de couleur azurine, tout ourlé de brodure à lesguille, Lemaire de Belges, Illustr., I. 31. — Le dieu Mome chagrin admiroit de Francine Tôt les yeux azurins, deux astres amoureux, Tôt de son teint vermeil le naif vigoureux. Baïf, l’Amour de Francine, L. I (I, 118). — O beaux yeux azurins, ô regards de douceur ! id., ib., L. II (I, 184). — Au bord de cette eau azurine. Buttet, 1er  Livre des Vers. Ode 12. — Qui feint un front d’ivoyre en demi-rond vouté… Qui des yeux azurins (qui de trousses secrettes Decochent, dangereux, mille teintes sagettes). Rivaudeau, Hymne de Marie Tiraqueau. — Celuy de l’Indois Est de couleur accomplie. Plus brun et plus azurin Que n’est pas le Saphistrin Des arenes de Libye. Belleau, les Amours des Pierres precieuses, le Saphir (II, 219). — Six mi-poissons hannissans, Faisans jalir l’eau marine Dessous leurs piés pestrissans La grand’campagne azurine, Trainoyent un char azuré. Baïf, Poemes, L. III (II, 137). — Nous chanterons à voix pareilles Neptune le grand Dieu marin, Et des Nereides vermeilles La perruque au poil azurin. Luc de la Porte, trad. d’Horace, Odes, III. 28. — Le baltique Neptun et les peuples marins Entrecoupent les eaux de leurs doigts azurins. J. de Champ-repus, Poes. diverses, p. 110.


B.


B. Lettres de B. — Ce sont noms bastards, au tant de barres en leurs armoiries, et de lettres de B en leurs seings manuels. Charron, les Trois Veritez, III, 10. — On disait qu’un homme était marqué d’un B quand on pouvait le qualifier d’un mot commençant par un B : borgne, boiteux, bossu, bastard, etc, (v. La Curne).

B quarre, B mol, v. Becarre, Bemol.

Baaillonneur. Celui qui bâillonne. — Chacun trembla d’horreur, et chacun estonné Quitta ce baaillonneur et mort et baaillonné. Aubigné, Tragiques, VI (IV, 264).

Baalin. Adorateur de Baal. — (Fig.). C’est le Seigneur qui a conduit cest ouvrage ; c’est luy qui a fait retirer ces baalins et faux prophètes. Anc. Poés. franç., XIII, 309.

Baasas, v. Bazare.

Baba (exclamation). — Baba, lon me l’a baillé belle : Il m’a donné dans la cervelle Ce bon vin que j’ay avalé. Baïf, l’Eunuque, IV, 5.

Babatement (fréquentatif ou augmentatif par redoublement). — Tout ainsi que le cœur un seul moment ne peut Demeurer en repos, ains nuict et jour se meut, Pour d’un ba-batement d’arteres en arteres Envoyer haut et bas les esprits à ses freres. Du Bartas, 1re  Semaine, 7e  Jour (p. 335). — Considerez… si en la constitution de nos corps le cœur n’est pas l’aisné de nature, si ce n’est pas luy qui le premier se meut, et qui, par ses vifs babatemens, esmeut tous nos mouvemens. Cholières, 8e  Ap. Disnee, p. 312.

Babattre (fréquentatif ou augmentatif par redoublement). — Mais leur Mere non estonnée De voir leur sein qui babatoit, Pour les asseurer les flattoit De ceste parolle empennée. Ronsard, Odes, IV, 10 (texte de 1552). — Mais le cœur de Judith, qui sans cesse bat-bat, Sent dans soy tout d’un coup naistre un cruel combat. Du Bartas, Judith, L. VI, p. 411. — Or’sur le corps chery des ailes il ba-bat, Or’il baise sa face. id., 1re  Semaine, 5e  Jour, p. 255. — Là le subtil esprit, sans cesse ba-batant, Tesmoigne la santé d’un pouls tousjours constant. id., ib., 6e  Jour, p. 290. — Pour augmenter la signification et representer plus au vif la chose, j’ay repeté la première syllabe du mot : comme pe-petiller, ba-battre. id., ib., Advertissernent : — De peu encor le cueur nous babatolt. G. du Buys, Cant. de louenge à Dieu (G. Compl.). — La Peur à qui babat incessamment le flanc. Du Bartas, 2e  Semaine, 1er  Jour, les Furies, p. 125. — Et bien qu’un zeie ardant Aille sur son clair teint ses flammes espandant… Et que son cœur grossi dedans son sein ba-bate. id., ib., 4e  Jour, les Trophées, p. 354. — Il [le coq] fourche sa grand queue en deux rameaux voustez. De ses bruyans cerceaux il ba-bat ses costez. id., ib., la Magnificence, p. 388. — Estes vous à apprendre, si le cœur ne babatoit sans cesse, que tout aussi tost chasque membre du corps viendroit à s’aneantir ? Cholières, 8e  Ap. Disnee, p. 313. — [Mon cœur] Bat battant peu à peu D’un mouvement plus lent en ma foible poitrine. Chassignet, Ps. 21. — Sur ce miroir le cœur ba-bat Des pauvres Dames esperdues. Fanfares des Roule Bontemps, p. 169.

Babel (masc.). — De ce Babel meschant [Rome], d’où est fuye Toute vergongne. Vasquin Philieul, trad. de Plutarque, L. III, S. 8.

Babie. Babil. — Les Chapons en avoient une [poule] pour leur advocate quy avoit assez de babie. Var. hist. et lit.. IV, 279.

Babil (prononc,) — Un bon present Sert en amours plus que babilz. Et puis la façon des habitz Dedans un an sera trop vieille. Marott Epistres, 24.

Babillage. — Menins plaisanteur ayant tout houspillé De pere et mere morts le bien bon heritage Quand il se fut mis là, par son beau babillage, De chercher ça et la plaisantant son diner. Trad. d’Horace, Epistres, I, 15.

Babillarderie. Qualité de ceux qui babillent. — Puis qu’il vous plaist, je suis contant de passer par dessus tout ce que j’avoie proposé de crier contre le caquet des femmes, pour descouvrir, au mieux que je pourray, les raisons d’une si grande babillarderie. Cholières, 5e  Ap. Disnee, p. 220.

Babille. Babil. — Des nonnains la doulce babille, Leur habit sainct, le chant d’icelles. Marot, trad. de deux Colloques d’Erasme, II. — J’ay