Dictionnaire de la Bible/Séraphins

Letouzey et Ané (Volume Vp. 1669-1670).
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SÉRAPHINS

SÉRAPHINS (hébreu : ṡerafîm ; Septante : Σεραφίμ. ; Vulgate : Seraphim), êtres célestes décrits par Isaïe, vi, 2-6, dans une de ses visions. — Le mot ṡerafîm vient de ṡâraf, « brûler ». Il désigne donc des êtres brûlants, enflammés. Le même mot sert à nommer une espèce de serpents brûlants, voir Serpent, et Isaïe, xiv, 29 ; xxx, 6, parle aussi d’un ṡărâf me‘ôfêf, « serpent ailé » ou dragon. Les séraphins ne sont pas des serpents, mais des êtres intelligents et merveilleux. Ils se tiennent au-dessus du trône de Dieu. Ils ont chacun six ailes, deux pour se couvrir la face, deux pour se couvrir les pieds et deux pour voler. Ils chantent la sainteté de Jéhovah. Comme le prophète se reconnaît pécheur, un des séraphins prend un charbon ardent avec des pincettes sur l’autel, lui touche la bouche et ainsi le purifie du péché. Les séraphins apparaissent dans ce passage, le seul où il soit question d’eux, comme des êtres chargés de proclamer la sainteté de Dieu et de détruire dans l’homme le péché qui outrage cette sainteté. Isaïe emprunte des éléments divers aux êtres visibles pour représenter les séraphins, comme le fait Ézéchiel pour représenter les chérubins. Voir Chérubin, t. ii, col. 662. On connaît les taureaux ailés qui ont servi de base à la description symbolique de ce dernier. Isaïe a pu emprunter la sienne à d’autres éléments ayant cours à son époque. On sait que certains génies chaldéens étaient représentés avec quatre ailes. Cf. Maspero, Histoire ancienne, t. i, p. 633, 635 ; Lagrange, Études sur les religions sémitiques, Paris, 1905, p. 430. — Dans la hiérarchie angélique, le nom de séraphins est devenu celui des anges du second chœur.