Dictionnaire de la Bible/Koester

(Volume IIIp. 1911-1912).
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KOESTER

KOESTER Friedrich Burchard, théologien protestant, né à Loccum (Kloster Loccum) le 30 juillet 1791, mort à Stade le 16 décembre 1878. Il suivit, à l’université de Gœttingue, les cours de Planck, de Bunsen, de Lachmann et de Lucke (1810-1815), jusqu'à l'époque où il fut nommé répétiteur (repetent) de théologie (1815). Quatre ans après (1819) il retourna à Loccum en qualité de conventual et de directeur des études. De 1822 à 1839 il occupa la chaire de théologie au séminaire homilétique de Kiel, dont il fut en même temps directeur. À la fin de cette période il fut nommé conseiller au consistoire (Consistorialrath) et « surintendant général » (Generalsuperintendent) des anciens duchés de Brême et de Verden qui forment à présent le district de Stade. Il prit sa retraite le 25 avril 1860. — Koester inclinait vers le rationalisme, c’est pour cette cause qu’il eut à soutenir beaucoup d’attaques de la part des « orthodoxes » de l’Allemagne et du Danemark. Il croyait que « la valeur éthique ou morale était le principe et le critérium des dogmes ». — Il a laissé beaucoup d'écrits parmi lesquels nous relevons : Meletemata in Zachariæ proph. cap. 9-14, Gœttingue, 1817 ; Immanuel, oder Charakteristik der neutestamentlichen Wundererzählungen, Leipzig, 1821. C’est Koester qui signala le premier l’existence des strophes dans la poésie sacrée des Hébreux. Il publia cette découverte, qu’il croyait lui-même l'œuvre la plus durable de sa vie, dans les Studien und Kritiken, 1833, p. 40-114, sous le titre : Die Strophen oder der Parallelismus der Verse in der hebräischen Poesie. Il publia ensuite : Hiob und der Prediger Salomon’s nach ihrer strophischen Anordnung übersetzt, Schleswig, 1831 ; de même : Die Psalmen, Kœnigsberg, 1837. — Voir Archiv des Vereins für Geschichte und Alterthum der Herzogthümer Bremen und Verden, t. vii, p. 167-169 (ce « Verein » avait été fondé par Koester) ; Krause, dans l’Allgemeine deutsche Biographie, Leipzig, t. xvi, 1882, p. 755.

E. Michels.