Dictionnaire de la Bible/Fourbe

Letouzey et Ané (Volume IIp. 2339-2340).
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FOURBE

FOURBE (hébreu : kîlay et kêlay, de nâkal, « agir frauduleusement ; » ‘îqqêš, de ‘âqaš, « contourner ; » Septante : δόλιος, πονηρός, σκολιός, στεβλός ; Vulgate : dolosus, fraudulentus), celui qui use de fourberie dans ses rapports avec le prochain. — Le fourbe est comparé à un rasoir effilé. Ps. li, 4. Moïse reproche à son peuple d’être devenu fourbe par sa faute. Deut., xxxii, 5. Malheur au fourbe, Eccli., ii, 14 ; il sera perdu. Ps. liv, 24. Car Dieu le déteste, Ps. v, 7, le maudit, Mal., i, 14, l’exclut de son royaume, Is., xxxii, 5, 7, et se conduit en fourbe avec lui, c’est-à-dire le traite comme lui-même traite Dieu et le prochain. Ps. xvii, 27. — Il faut donc s’écarter de lui, Eccli., i, 36, et demander à Dieu d’en être délivré. Ps. xlii, 1. — Saint Jacques, i, 8 ; iv, 8, appelle le fourbe δίψυχος, duplex animo, et l’engage à se corriger. — La « langue fourbe » désigne le fourbe lui-même. Ps. xi, 3 ; cxix, 2, etc.