Dictionnaire de la Bible/Azal

Letouzey et Ané (Volume Ip. 1297-1298).
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AZAL

AZAL (hébreu : ’Âṣal, à la pause ; Septante : Ἰασόδ ; Codex Alexandrinus : Ἀσαήλ ; Vulgate : proximum) mot obscur employé dans Zacharie, xiv, 5. Dans le verset précédent, le prophète nous montre comment Dieu, pour sauver le reste de son peuple, fera éclater sa puissance. « Ses pieds se poseront en ce jour-là sur la montagne des Oliviers, qui est en face de Jérusalem, à l’orient, et la montagne des Oliviers se fendra par le milieu, du côté de l’orient et du côté de l’occident, par une immense tranchée, et la moitié de la montagne se retirera vers le nord et l’autre moitié vers le midi. » Puis il ajoute au ꝟ. 5 : « Et vous fuirez par la vallée de mes montagnes, car la vallée de mes montagnes atteindra ’Âṣal. » Saint Jérôme nous dit dans son Commentaire sur Zacharie, t. xxv, col. 1525 : « Au lieu de proche, les Septante ont mis Asaël ; Aquila a mis le mot même hébreu Aṣel (אצל) par e bref (ἀζελ) ; Théodotion, ἀζήλ ; seul Symmaque a rendu par proche, et nous l’avons suivi. » Il faut avouer cependant que cette traduction est difficile à expliquer. Reuss, Les Prophètes, Paris, 1876, t. i, P. 358, a bien raison de regarder comme « conjecturale, sujette à caution », sa traduction : jusque tout près (jusqu’aux portes de Jérusalem).

Un certain nombre de commentateurs anciens et modernes trouvent le sens plus simple avec un nom propre. Azal ou Azel doit alors être identique à Bêṭ Hâ’êṣél de Michée, i, 11 (Vulgate : domus vicina, « maison voisine »), et être cherché dans les environs de Jérusalem, à l’est de la montagne des Oliviers. On ne peut pas contre cela, dit Keil, Die zwölf kleinen Propheten, Leipzig, 1888, p. 666, arguer du silence de saint Jérôme, parce qu’une localité comme celle-ci pouvait avoir disparu longtemps avant ce Père. M. Clermont-Ganneau a proposé de reconnaître Azal dans l’Ouadi Âsoûl ou Ouad Yâsoûl (avec ṣad), au sud de Jérusalem. Cf. Palestine Exploration Fund, Quarterly Statement, 1874, p. 101-102.