Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DOSSIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 439-440).
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DOSSIER. s. m. Partie d’un banc, d’une chaise, où l’on appuie son dos ; & se dit, tant du bois que de l’étoffe qui le couvre. Pars illa sedilis cui dorsum applicatur. On dit, aussi, le dossier d’un lit, tant des planches qui soutiennent le chevet, qui joignent les deux colonnes de derrière, que de la garniture d’etoffe qui les couvre. On le dit, encore, d’un ouvrage de menuiserie, contre lequel on adosse quelque chose, comme la chaire d’un Prédicateur : c’est aussi la partie qui sert de fond à un buffet.

Ce mot se dit, aussi, par les Selliers-Carrossiers, du fond du carrosse, contre lequel on s’appuie le dos ; mais les honnêtes gens disent fond. Pars illa carrûs cui dorsum nititur.

Dossier, est aussi un terme de Vannier. Il signifie la partie de la hotte qui pose sur le dos de celui qui la porte. Sportæ pars plena quæ dorso imcumbit. Le dossier d’une hotte.

Dossier, en termes de Palais, est une liasse de pièces attachées avec un tiret de parchemin. Fasciculus. Le Juge a ordonné que les parties mettroient leurs dossiers sur le Bureau sans production. Dans cette production il y avoit tant de dossiers cotés aux dos, depuis a jusqu’à l.

☞ Quelquefois on entend, par dossier, la feuille de papier qui couvre une liasse de pièces pliées en deux, avec lesquelles elle est attachée. On l’appelle aussi cotte du dossier, parce que les noms des Parties y sont cotés.

On appelle, en Anatomie, le grand dossier, un des muscles qui font mouvoir le bras en bas, qu’on nomme autrement le grand rond, ou le gratte-cul.

Dossier. Terme d’Horlogerie. Ce sont les deux plaques qui tiennent une lime droite, pour régler la profondeur d’une denture.