Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DESTRIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 282).
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DESTRIER. s. m. Vieux mot, qui signifioit autrefois un cheval de main, ou un cheval de bataille propre à un homme d’armes pour faire un coup de lance : comme qui diroit un cheval adroit qu’on manie dextrement, avec dextérité. Il est opposé à palefroi qui étoit un cheval de cérémonie ou du service ordinaire. On l’appelloit aussi coursier & cheval de lance, comme on voit dans les Coutumes d’Anjou & du Mans. En latin dextarius, dextralis, ainsi nommé, parce qu’on le menoit en main ad dexteram. Du Cange. On diroit beaucoup mieux desultorius equus, pour signifier un cheval de main, & bellator equus, pour exprimer un cheval de bataille.

Destrier, C’est aussi un gros marteau dont se servent les Forgerons, pendant que d’autres frappent à deux mains avec de plus gros. Le Maître tient la pièce de la main gauche, & son destrier de la droite.