Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DESSERTE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 278).
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DESSERTE. s. f. Ce qu’on ôte de dessus la table d’un grand Seigneur. Mensarum reliquiæ. On porte à ce qu’on appelle le cerdeau, la desserte de la table du Roi.

Desserte, en Jurisprudence, signifie l’action de desservir une Charge, ou un Bénéfice, l’acquittement qui se fait du service d’une Cure, d’une Chapelle, ou autre Bénéfice, un Ecclésiastique commis à la place du Titulaire. Functio alicujus muneris. La desserte de cette Charge est facile, elle n’occupe que deux heures par jour. Un Archidiacre est obligé de veiller à la desserte d’une Cure vacante, ou litigieuse. On adjuge une partie des fruits à celui qui fait la desserte d’un Bénéfice.

Desserte, dans le vieux langage, signifie, mérite. Merita. Marot s’en est servi dans la traduction des Pseaumes : & Cretin, ancien Poëte, dit :

Très-bon loyer aurez de vos dessertes.