Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DAIM

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 89).
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DAIM. s. m. Bête fauve & sauvage, de grandeur moyenne, entre le cerf & le chevreuil, portant cornes tournées en avant, mais dont les perches & chevillures sont larges & plattes & non pas rondes. Le daim est de pelage plus blanc que le cerf, il porte plus de cors sur sa tête, qui est ordinairement paumée, & sa venaison est plus friande quand il est jeune, tendre, gras & bien nourri ; mais quand il est vieux, sa chair est difficile à digérer. Il y a des daims mâles & des daims femelles. Dama mas, dama fæmina. On fait des gants de daim. Le daim est naturellement fort timide & fort peureux, agile & léger à la course. On tient que sa chair est nourrissante, qu’elle fait un bon suc, qu’elle est propre pour la paralysie, & pour appaiser les douleurs de la colique. Son sang bu aussi-tôt qu’il est tiré, appaise les vertiges. Son fiel est détersif, & propre à emporter les cacaractes, & à dissiper les nuages des yeux. Son foie arrête le cours de ventre. Voyez M. Lémery, Traité des alimens.

On dit en proverbe, vîte comme un daim. Il faute comme un daim.