Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉVÊTIR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 295-296).

DÉVESTIR. v. a. & mieux DÉVÊTIR. Oter ses vêtemens. Vestem exuere. Il est allé devêtir sa robe pour le mettre en habit court. Un Prêtre qui a célébré se va dévêtir à la Sacristie. Il ne faut se devêtir tout-à-fait que quand on veut se coucher. On ne le dit guère qu’avec le pronom personnel.

Ce mot dévêtir vient de devestire, qui se trouve dans la basse Latinité. Voyez les Miracles de Saint-Ambroise de Sienne rédigés par écrit au XIIIe. siécle. Instrumentum XXIII. dans les Act. Sanct. Mart. T. III. p. 210. A. On le trouve aussi dans Thomas Walfinghan, aussi-bien que plusieurs autres mots semblables que l’on peut voir dans Gérard Vossius, De Vitis Serm. L. IV. C. 6. comme l’ont remarqué les Bollandistes à l’endroit cité.

Dévêtir, se dit figurément en Pratique. Dominium rei alicujus abdicare. Dans un contrat de donation, ou de vente, on dit qu’un donateur ou un vendeur, s’est dessaisi & dévêtu de la propriété de ses biens, d’un tel héritage ; pour dire, qu’il les a cédés & abandonnés au donataire & à l’acquéreur, qu’il l’en a saisi & revêtu, & mis en possession.

Dévêtu, ue. part. & adj. Exutus veste.