Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉSENTÊTER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 265).

☞ DÉSENTÊTER, v. a. Ce mot ne se dit pas au propre, pour dire, guérir des vapeurs nuisibles que certaines choses envoient à la tête. Mais il est en usage au moral, pour dire guérir quelqu’un de la préoccupation, de la prévention où il est pour une personne, ou pour une chose, le tirer de l’entêtement où il est. Opinionem, cogitationem aliquam alicui eximere. Enfin ses amis l’ont désentêté de cette femme qui le ruinoit. On ne désentête guère les Hérétiques de leurs fausses opinions. Il est désentêté de sa Noblesse. Ce mot n’est propre que pour la conversation, & pour le style médiocre. Bouh.

Désentêté, ée, & part. Depulsus ab aliqua opinione, cogitatione.