Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉPRÉDATION

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 244).

DÉPRÉDATION. s. f. Terme de Palais & de Droit. Pillage fait avec dégât, malversations commises dans l’administration d’une succession, dans une exploitation de bois, dans un partage, dans une distribution de deniers, &c. Prædatio, expilatio. Dans cet inventaire il s’est fait une déprédation visible, chaque héritier a pillé de son côté. Dans les directions de créanciers, il arrive souvent des déprédations ; les directeurs les plus puissans se font payer au préjudice des autres. Quoique ce mot ne soit pas des plus usités, on s’en peut fort bien servir en certaines occasions, où l’on veut dire quelque chose de plus significatif que ruine, que vol, que pillage. Après la déprédation de tant de maisons régulières, les peuples se trouvent chargés d’impôts. Mauc. Les traités de paix qui subsistoient entre les deux couronnes n’empêchoient pas les hostilités, ou les déprédations maritimes, qu’on déguisoit ensuite sous divers prétextes. Larrey, Edouard VI. p. 736.