Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉLIAQUE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 191).
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DÉLIAQUE. s. m. Coquetier chez les Anciens. Marchand qui vendoit la volaille & les œufs. Deliacus, Deliacus Gallinarius. Les Déliaques chaponnoient les coqs, engraissoient la volaille, & on les appeloit Déliaques, parce que c’étoit les habitans de l’île de Delos, qui s’étoient les premiers avisés de ces choses. Ils vendoient aussi les œufs, comme il paroît par Ciceron dans ses Questions académiques, Liv. IV. n. 85. Pline, Liv. X. c. 50. & Columelle, Liv. VIII. c. 8. parlent aussi des Déliaques. Voyez encore Vossius, De Idol. L. III. c. 90. p. 608.

Déliaque. adj. m. & f. Qui a rapport à Délos, qui appartient à Délos. Deliacus, a, um. On appelle en Géométrie Problême déliaque, si fameux parmi les anciens Géomètres, on appelle, dis-je, Problême déliaque, le problême de la duplication du cube ; & on l’appelle ainsi, parce que les habitans de Délos demandant à leur Oracle le remède à la perte qui les affligeoit, il leur proposa le problême de la duplication du cube. Et parce que ce problême, comme le remarqua le premier Hippocrate de Chio, retombe dans celui de l’invention de deux moyennes continuement proportionnelles, & que le cube double a pour côté la première de ces deux moyennes proportionnelles, on a aussi donné à ce problême le nom de problème déliaque.