Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉIPHOBE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 186).

DÉIPHOBE. s. m. Fils de Priam, après la mort de son frère Paris, épousa la belle Hélène. Cette femme le trahit, la nuit de la prise de Troye, elle introduisit dans son appartement Ménélas & Ulysse qui le tuèrent. Enée à son retour des enfers lui éleva un monument.

Déiphobe. s. f. C’est le nom de la Sibylle de Cumes, fille de Glaucus, & Prêtresse d’Apollon. Cette Sibylle rendoit ses oracles du fond d’un antre qui étoit dans le temple d’Apollon. Cet antre avoit cent portes, d’où sortoient autant de voix terribles qui faisoient entendre les réponses de la Prophétesse. Déiphobe étoit aussi Prêtresse d’Hécate qui lui avoit confié la garde des bois sacrés de l’Averne. C’est pour cela qu’Enée s’adresse à elle pour descendre aux enfers. Les Romains élevèrent un temple à cette Sibylle dans le lieu même où elle avoit rendu ses oracles, & l’honorèrent comme une Divinité.