Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉFRUCTU
(3, p. 172).
DÉFRUCTU. s. m. Terme tiré du Latin, dont on s’est servi en François, pour signifier le fruit, la menue dépense que fait celui qui prête sa table à ceux qui font des parties pour quelques repas où chacun apporte son plat ; comme bois, chandelle, linge, salades, desserts, &c. Il coûte souvent d’avantage à celui qui est obligé à payer le defructu, qu’à tous les autres. Voyez la Dissertation d’un Chanoine d’Auxerre sur l’origine de ce mot dans le Mercure de 1726. Celui à qui l’on annonçoit l’Antienne De fructu ventris tui, pendant l’Octave de Noël, étoit obligé de payer le souper.