Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/DÉCOURS

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 151).
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DÉCOURS. s. m. Diminution de lumière qui se fait tous les mois dans le cours de la lune, quand elle se rapproche du soleil, c’est-à-dire, pendant le tems qu’elle passe de l’opposition à la conjonction. Décroissement de la lune. Decrescentia, decrescens luna, senescens. La lune, après son plein, entre en son décours. On a observé que Vénus avoit son décours comme la lune, qu’elle paroissoit avec des cornes. Voyez Lune.

C’est une erreur populaire de croire que les os sont vides de moelle pendant le décours de la lune. C’est une autre erreur d’imaginer que l’on doit avoir égard à la pleine lune & au décours pour planter, semer & tailler les arbres. On étoit autrefois si scrupuleux pour le temps précis de la taille des arbres, qu’on n’osoit y travailler que dans le décours des lunes de Février & de Mars. La plupart des Jardiniers auroient cru tout perdu, s’ils s’étoient écartés de cette routine ; on est aujourd’hui détrompé sur ce point, comme sur bien d’autres concernant le Jardinage.

Décours. Il se dit aussi du déclin des maladies. Le mal étoit en son décours. Acad. Fr.

Ce mot vient de decursus.