Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CUPIDON

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(3p. 62).
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CUPIDON. Dieu fabuleux de l’amour. Cupido. On le peint avec des ailes, un arc & un carquois, pour blesser les cœurs. On représente Cupidon sous la figure d’un enfant, parce que ceux qui s’abandonnent à leurs passions agissent sans raison comme les enfans. On lui donne des ailes, pour montrer que rien n’est plus inconstant ni plus léger qu’un amant. Enfin, les flèches dont il est armé apprennent que les plaisirs sont suivis de remords & de chagrins.

Cupidon sous les loix de la simple nature
Régit tout ce qui fait soupirer ici-bas ;
Il ne punit jamais rebelle ni parjure
C’est un empire qui ne dure
Qu’autant que les amans y trouvent des appas. Des Houl.

Hésiode, dans sa Théogonie, v. 201. & Anacréon, Ode 51. distinguent Cupidon de l’Amour, l’un est Ἵμερος, & l’autre Ἔρως. Le Lièvre étoit consacré à Cupidon. Marot a fait un Poëme fort ingénieux du Temple de Cupidon : c’est le premier de ses opuscules.

Cupidon, terme de Fleuriste. Tulipe, violet d’Evêque, pourpre clair & blanc. Morin.