Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COUTIL

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 1003).
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COUTIL. Quelques-uns disent COUTIS. s. m. toile faite de fil, fort déliée, & fort pressée, qui sert à faire des tentes, à renfermer de la plume pour faire des lits, des traversins & des oreillers, parce qu’elle est extrêmement forte & serrée. Tela fili densioris. Les coutils doivent être faits de bon fil de chanvre & sans étoupe. Ils sont marqués à huit, neuf & dix raies, qui ont leurs longueurs & largeurs ordonnées par les statuts des Tapissiers, selon les villes où on les fabrique. Ceux de Bruxelles sont les plus estimés.

Quelques-uns dérivent ce mot de culcitra. Vigenère sur César dit que coutil se dit en latin Cadurcum, à cause qu’il s’en faisoit anciennement de fort bon à Cahors & dans le pays de Quercy.

On appelle coutils de brins ou grains grossiers, les gros coutils, dont on se sert pour garnir les chaises & autres meubles.