Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COURSIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 993-994).
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COURSIER. s. m. terme de Marine, est un gros canon d’une galère qui tire par-dessus l’éperon, il est ordinairement de fonte verte. Tormentum majus. C’est aussi une place à l’avant, & à l’arrière du vaisseau où l’on met le canon en baterie. Le coursier est encore une espèce de rue dans la galère, large d’un pié & demi, sur laquelle on va d’un bout à l’autre. La même chose que coursie.

Coursier, terme de manège, grand cheval propre pour la course & les combats. Equus bellator. Les bons coursiers viennent de Naples. On ne se sert guère de ce mot que dans le style élevé, ou dans la Poësie. Ce jeune Héros ne prenoit plaisir qu’à dompter un coursier, & à le couvrir de sang & de poussière dans les combats. S. Evr.

Son coursier écumant sous un maître intrépide,
Marche tout orgueilleux de la main qui le guide. Boil.

Instruit dans l’art par Neptune inventé,
Rendre docile au frein un coursier indompté. Racine.

Aussitôt Phaéton prend les rènes en main ;
Les coursiers du Soleil à sa voix sont dociles. Boil.