Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COULE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 958).
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COULE, s. f. terme de Bernardin & de Bénédictin. Pallium. Il y a de deux sortes de coule, une blanche qui est un habit fort ample, & dont les Bernardins se servent dans les cérémonies, & lorsqu’ils assistent à l’office. L’autre coule est noire, & est aussi un habit fort ample dont les Bénédictins se servent seulement dans les villes, & lorsqu’ils vont par les rues. Voyez sur la forme de la coule le P. Mabillon, Acta Sanct. Bened. Sæc. IV, p. 2, Pref. n. 195. Il prétend que la coule est la même chose que le Scapulaire. L’Auteur de l’Apologie de l’Empereur Henri IV, distingue deux sortes de coule. L’une est une robe, ainsi appelée, parce qu’elle a un capuchon. Cucullus. C’est une robe qui descend jusqu’aux talons, qui a un capuchon & des manches, & qui, quand elle est étendue, a la figure d’une croix. L’autre coule, cuculla altera, qui sert pour le travail, est le scapulaire ainsi nommé, parce qu’il ne couvre que la tête & les épaules ; & il dit en avoir vû une qui ne descendoit que jusqu’aux reins, & qui n’alloit des deux côtés que jusqu’au bout des épaules ; & c’est-là proprement, dit-il, le scapulaire. Dom Mabillon traite encore plus particulièrement de la coule dans la Préface des Acta Sanct. Bened. Sæc. V, n. 59 & suiv.

Ce mot coule s’est formé du latin cuculla, en confondant les deux premières syllabes en une, parce qu’elles sont la même syllabe répétée deux fois.

Coule. Ce mot est aussi en usage parmi les Bernardines. C’est une sorte de grand habit de chœur, qui est blanc, & qui a de grandes manches.