Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COULANT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 957-958).

☞ COULANT, ANTE. adj. qui coule aisément, Fluens. On dit au propre, un ruisseau coulant. Au figuré, un style coulant, qui n’a rien de rude, de raboteux. Molle dicendi genus. Des Vers coulans, aisés, naturels, agréables à l’oreille. Une veine coulante. L’arrangement du discours le rend plus coulant & plus agréable. Charp.

☞ On dit aussi un vin coulant, agréable à boire, & qui passe aisément. Molle vinum.

On appelle aussi un nœud coulant, un nœud qui se serre & se desserre sans se dénouer. Nodus fluens.

En termes de Marine, on appelle manœuvres coulantes ou courantes, les cordes qu’on manœuvre à tout moment, comme celles qui tiennent les voiles, par opposition aux manœuvres dormantes, qui sont fixes & arrêtées, comme les haubans qui tiennent les mâts.

COULANT. s. m. C’est un ornement de diamans que les Dames portent au cou, composé d’une croix, & d’un gros diamant, qui se met à quelque distance au dessus de la croix, & qui coule dans la ganse à laquelle la croix est attachée. C’est proprement ce gros diamant que l’on appelle coulant.

Coulant d’un tour, est la pièce qui fixe le support ; le coulant d’une machine à fendre fixe la fraise.

☞ Chez les Boutonniers, on appelle coulant un morceau de bois arrondi par les bords & percé en travers ; quand il est couvert, il sert de nœud aux cordons de canne, de montre, aux guides de chevaux, &c.