Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COTYLE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 949-950).
◄  COTUY
COTYLÉDON  ►

COTYLE. s. f. mesure attique pour les liqueurs. Cotyla. On a supputé qu’une cotyle éroit égale à un demi-setier Romain. On prétend que l’hémine est la même mesure que la cotyle. La cotyle Romaine est de douze onces pour quelques liqueurs que ce soit. Savot. Si cela est, il y avoit autant de différentes cotyles, qu’il y a de liqueurs qui se vendent ordinairement ; ce qui ne doit pas étonner ; puisqu’en quelques pays plusieurs mesures de différentes grandeurs ont le même nom lorsqu’elles contiennent le même poids, quoique sous différens volumes. Fannius dit que la cotyle étoit la même chose que l’hémine, que c’étoit la moitié du setier.

At cotylas, quas, si placeat, dixisse licebit
Heminas, recepit geminas sextarius unus.

Chorier, Hist. du Dauph. L. II, p. 101, dit, que dans cette Province on appelle Cotovilli, & Cotillon, un pot de terre propre à tenir de l’huile, du vin, de Κοτύλη. Il ajoûte néanmoins que la cotyle étoit attribuée aux choses sèches, aussi bien qu’aux liquides, & que Thucydide dit en un endroit deux cotyles de vin, & en un autre deux cotyles de pain. Cet Auteur écrit cotule, mais l’usage est de dire cotyle. Voyez Vigenére sur Tite-Live, T. I, p. 1530. Il parle de la cotyle.

Cotyle. s. m. terme d’Anatomie, qui se dit des cavités extérieures des os qui sont grandes, environnées de bords épais, & dans lesquelles sont reçues les têtes apophyses des autres os qui y sont attachés ; comme celle qui est dans l’os de la hanche, ou ischion, qui reçoit la tête de l’os de la cuisse. Cotylæ. On l’appelle aussi acétabule, c’est-à-dire, godet.