Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COTONNIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 948).
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COTONNIER. s. m. Xylon, plante qui porte le coton. Le Cotonnier ordinaire, Xylon herbaceum, J. B. est annuel. On le cultive à Malte & dans plusieurs endroits du Levant. Sa tige est haute, environ de trois à quatre piés, droite, velue, un peu ligneuse, & presque toujours branchue. Ses feuilles sont alternes, & pareilles à celles du petit érable, mais moins fermes, plus velues & plus blanchâtres ; celles du bas de la plante sont arrondies & échancrées seulement en quelques endroits. Ses fleurs, qui naissent aux extrémités des branches, sont de la grandeur à peu-près & de la figure des fleurs de la mauve ordinaire ; elles sont jaunes sur les bords, pourprées dans leur fond. Le pistil, après que la fleur est passée devient un fruit gros comme une petite noix, divisé en quatre ou plusieurs loges, qui contiennent chacune plusieurs semences enveloppées d’une filasse blanche qui est appelée coton.

Le Cotonier, arbre, Xylon arboreum, J. B. diffère du précédent par la grandeur de toutes ses parties. Celui-ci est très-fréquent dans les Indes, & ne périt pas toutes les années : sa tige est haute de plusieurs piés, & donne des branches ligneuses, chargées de feuilles alternes, qui ne sont pas beaucoup différentes de celles du Ricin. Il n’y a presque que la consistance & la couleur qui les distinguent. Ses fleurs sont jaunes, & du diamètre des fleurs de la Mauve qu’on nomme rose d’outre mer ; son fruit est plus gros, mais la semence & le coton sont tout-à-fait semblables au précédent.

Cotonnier se prend encore pour l’Apocyn, qu’on nomme ainsi en Canada. Voyez Apocyn.