Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COTIGNAC

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 947).

COTIGNAC. s. m. Confiture ou pâte faite de jus de coins & de sucre. Le bon cotignac se fait à Orléans. Cydoniatum, ou diacynodites. Le cotignac est astringent si on le prend à l’entrée du repas, il fortifie l’estomac, aide à la digestion, garantit la tête des fumées qui montent au cerveau après avoir bu ; au contraire, s’il est pris après le repas, il lâche le ventre insensiblement, & peu-à-peu, sans l’offenser. Le Maire, Hist. d’Orl. p. 34.

Ce mot vient de ce qu’il est fait ex malis cotoneis. On l’a dit par corruption de cotignat.

Cotignac se dit aussi de la pâte ou gelée de quelques autres fruits. On fait du cotignac de groseilles.

Cotignac de Bacchus, mot burlesque ; pour dire, du fromage. Caseus.

O doux cotignac de Bacchus,
Fromage que tu vaux d’écus ! S. Amant.