Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COSSE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 941).
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☞ COSSE. s. f. Valva. On appelle ainsi les panneaux qui forment les siliques ou les gousses des légumes. On les appelle aussi battans. On dit mal cossas & écosses. Ces mots ne sont employés que par les femmes qui vendent des pois.

On appelle des pois sans cosse, ceux qui ont la cosse si tendre & si mince, qu’on la mange avec les pois sans les écosser. Pisa tenuioris teneriorisque siliquæ. On les appelle aussi pois goulus.

Cosse, espèce de graine de navette un peu plus grosse que la navette ordinaire. On en tire une huile qui est bonne à brûler.

Cosse, est aussi une espèce de fruit qui se trouve dans quelques lieux des côtes de Guinée, particulièrement sur les bords de la rivière de Serre-Lionne.

Cosse, terme de Parcheminier. On appelle du parchemin en cosse, ou en croûte, la peau du mouton telle qu’elle sort de la mégie, c’est-à-dire, dont on a fait seulement tomber la laine ; on attache le parchemin en cosse sur un chassis qui s’appelle herse : là on le rature, & l’on en ôte routes les superfluités.

Cosse se dit aussi dans les ardoisières, de la première couche que l’on rencontre, & qui ne fournit qu’une mauvaise matière. Encyc.

Cosse, en termes de Marine, est un anneau de fer cannelé, & garni de petits cordages, pour conserver les gros cordages qu’on fait passer au travers de cet anneau. Annulus striatus.

Il y a aussi des cosses de bois que l’on nomme Margouillets. Voyez MARGOUILLET.

Cosse de Geneste. Ordre de Chevaliers. Il fut institué par S. Louis à la solennité de son mariage avec Marguerite de Provence. Il a duré jusqu’à Charles VI. La devise de cet Ordre de la Cosse de Geneste étoit ce mot, exaltas humiles. Le collier de l’Ordre étoit composé de Cosse de geneste, entrelacées de fleurs de lis d’or, renfermées dans des lozanges cléchées, au bout duquel pendoit une croix fleurdelisée.