Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CORONAIRE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 926).
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CORONAIRE. adj. terme d’Anatomie, épithète qu’on donne à deux artères qui prennent leur origine de l’aorte, & qui portent le sang dans la substance du cœur : elles l’environnent par sa base comme une couronne, d’où vient qu’on les a ainsi appelées. Coronarius. Il y a aussi une veine répandue sur la partie extérieure du cœur, qu’on appelle coronaire : elle est faite de plusieurs branches qui viennent de toutes les parties du cœur, & va se rendre à la veine cave, où elle reporte le reste du sang qui a été apporté par les artères coronaires. La coronaire stomachique est une veine qui s’insère au tronc de la veine splénique, qui, en se réunissant au mésentérique, fait la veine porte. On doit à Barthélemi Eustache, natif de San Sévérino en Italie, la découverte de la valvule qui est à l’orifice de la veine coronaire.

Coronaire. s. m. Officier de Justice en Angleterre, dont la fonction est d’examiner avec douze assissans de la part de la Couronne, si un corps que l’on a trouvé mort a été tué & assassiné, ou s’il est mort de sa belle mort. Boyer. C’est-à-dire, de mort naturelle. Spelman l’appelle en latin Coronator ; & la vie de S. Richard, Evêque de Chicester, écrite par Rodulphe Bocking, Dominicain, Confesseur du Saint, Coronarius ; en anglois Coroner.

Ce mot vient de couronne, & s’est donné à cet Officier, parce que c’est un Officier de la Couronne, qui exerce sa charge de la part de la Couronne, c’est-à-dire, de l’Etat, du Public.