Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CORIS

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 916).

CORIS. s. f. nom qu’on donne à plusieurs plantes. La coris de Matthiole, est une espèce de millepertuis : elle pousse des tiges de la grandeur du thym & rougeâtres. Ses feuilles sont semblables à celles de la bruyère, & opposées le long des tiges. Ses fleurs sont jaunes, composées de cinq feuilles disposées en rose. Coris lutea, ou hypericordes. La coris bleue de Montpellier jette plusieurs branches assez dures, droites, rondes, de la hauteur d’une paume, ou d’une paume & demie : elles sont garnies de beaucoup de feuilles qui ressemblent aussi à celles de la bruyère, & qui sont arrangées tout de même. A la cime de ces branches, il vient des fleurs purpurées, ou qui tirent sur le bleu, & qui sont fort belles. La racine est grosse, longue & de couleur rouge. Coris cærulea maritima, ou Monspeliaca. Il y a encore une espèce d’eufraise qu’on appelle coris jaune de Montpellier, dont la tige est mince, ligneuse, presque rouge & quarrée. Ses feuilles ressemblent à celles du lin ou de l’hyssope. Ses fleurs sont jaunes. Euphrasia pratensis lutea. Voyez Cauris.

CORIS. s. m. Coquille qui n’est guère plus grosse qu’une petite olive, & qui en a la figure, elle sert de monnoie à Siam & autres endroits des Indes. Abbé de Choisy. La Compagnie des Indes en fait commerce.