Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COPIATE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 893-894).
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COPIATE. s. m. Fossoyeur, qui fait les fosses pour enterrer les morts. Vespillo. Dans les premiers siècles de l’Eglise, il y avoit des Clercs destinés à ce travail. En 337 Constantin fit une loi en faveur des Prêtres Copiates, c’est-à-dire, les Fossoyeurs qui avoient soin des enterremens. Il les exempte par un privilège particulier de la contribution lustrale, que payoient tous les marchands. Fleury. C’est sous Constantin que l’on commença à les appeler Copiates, c’est-à-dire, des Clercs destinés au travail, du Grec, κόπος travail, qui vient de κόπτω scindo, cædo, serio, tundo. Auparavant ils s’appeloient Decani, & Lecticarii, peut-être, parce qu’ils étoient divisés par dixaines, dont chacune avoit une bière, ou litière pour porter les corps. On leur donne ordinairement rang parmi les Clercs, & même avant les Chantres. On en trouve dans les Gaules sous Honorius, mais leur nom, qui est tout Grec, fait juger qu’ils venoient originairement de l’Orient, & peut-être de l’établissement que Constantin en avoit fait dans sa nouvelle ville. Tillemont, Hist. des Emp. T. IV, p. 235.