Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONVERTISSEUR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 886).

CONVERTISSEUR, s. m. Qui réussit à convertir les hérétiques. Qui revocandis ad catholicam fidem hereticis operam impertit, collocat. On appeloit le Cardinal du Peron le convertisseur.

Ce mot a été employé sur-tout depuis la révocation de l’édit de Nantes. Les écrivains calvinistes, & Jurieu principalement, le répètent sans cesse. Ils appeloient ainsi les catholiques qui s’appliquoient, qui travailloient à la conversion des huguenots ou calvinistes de France. On ne devoit pas s’attendre que cet auteur, qui traite si mal les convertis, traitât mieux les convertisseurs. Arn. Celui-ci est une espèce de raillerie en parlant d’un converti, de joindre à cette qualité celle de convertisseur. Id. S’ériger en convertisseur. Polit. du Clergé. Ce n’est pas qu’il soit besoin d’un autre convertisseur que celui-là. Fléch.