Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONTREFORT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 869-870).

CONTREFORT, s. m. ou éperon, pilier de maçonnerie, mur contreboutant, appui de murs, ou terrasses qui poussent & menacent d’écrouler. Anteris, erisina. Ces sortes d’ouvrages sont bandés en berceau, & distans les uns des autres pour soûtenir une muraille. Quand on bâtit contre une pente de montagne, il faut faire des contreforts, ou des éperons bien liés avec le mur qui soûtient les terres, à la distance de deux toises l’une de l’autre. On s’en sert aussi dans les mines.

☞ C’est aussi un terme de fortification, qui signifie des avances dans le rampart qui prennent racine au revêtement, qui sont de la même matière, & qui aident le revêtement à soûtenir la poussée du rampart. Encyc.

☞ Les Bottiers donnent aussi ce nom à des pièces que l’on coud par la tige pour rendre la botte plus forte.

Contrefort, terme de marine, c’est la même chose que clé des étais. Voyez Clé.