Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONSOLE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 834-835).

CONSOLE. s. f. pièce d’Architecture, ou de menuiserie, qui est en saillie, qui sert à soûtenir quelque buste, quelque vase, ou quelque poutre, ou petite voûte, ou corniche. Prothyris. On les appelle aussi rouleaux, ou mutiles, modillons & corbeaux ; & il s’en fait de plusieurs sortes de figures. Console se dit aussi de la partie d’une pièce de bois qui est coupée en pointe, ou en diminuant par le bout. Ancon. On appelle console adossée en serrurrerie, un petit enroulement, en manière de doubles consoles. La console avec enroulemens, est celle qui a des volutes en haut & en bas. La console arrasée est celle dont les enroulemens affleurent les côtés. La console gravée est celle qui a des gravures. La console plate, celle qui est en manière de corbeau, avec des glyphes & goûtes. Console en encorbellement, celle qui sert à porter les ménianes & les balcons, & qui a des enroulemens & nervures, qui la distinguent du corbeau. La console coudée est celle dont le contour en ligne courbe est interrompu par quelque angle. Console renversée, celle dont le plus grand ornement est en bas. Console rampante, celle qui suit la pente d’un fronton pointu, pour en soûtenir les corniches. Souvent on entaille des consoles sur les clefs des arcades.

On appelle aussi console, un enroulement de fer en forme de console renversée qui se met au commencement & au bas d’un escalier devant le premier polets, pour appuyer & affermir la balustrade ; ou contre des piliers de portes ou de clairevoie de fer pour affermir.

Consoles, terme de Charron. Ce sont deux morceaux de bois quarrés qui sont enchassés dans des mortoises faites au lisoir de devant, & qui servent à supporter la coquille. Encycl.

Console, terme de Botanique. On se sert de ce terme en Botanique pour exprimer les bases des feuilles de certaines plantes qui sont taillées en console. Dict. de James.