Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CONDUCTEUR

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 783).
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CONDUCTEUR. s. m. Ce mot se dit au simple & au figuré, celui qui conduit des gens, des affaires, un travail. Dux, Præfectus operis. Il ne faut plus appréhender pour la France, elle a un trop sage conducteur. Cet Ingénieur a été le conducteur du Canal de Languedoc pour la communication des mers. ☞ Moyse étoit le conducteur du peuple de Dieu, conducteur de la jeunesse, d’un troupeau.

Conducteur, terme de Guerre. Conductor. Les Sergens-Majors de l’Artillerie, autrement conducteurs, ont le soin de faire préparer les chemins, & d’avoir les choses nécessaires pour la conduite des pièces. De la Font. On a choisi un tel Commissaire des Guerres pour être le conducteur de ces troupes. Les Grecs du bas Empire appeloient un conducteur καμπιδουκωρ, campi-ductor, que les Grecs des siècles supérieurs appeloient ὁδηγός.

Conducteur. Conductor. Instrument de Chirurgie, dont on se sert dans l’opération de la taille pour conduire les tenettes dans la vessie, après l’incision du lithotome. On le fait ordinairement d’acier. Il y en a de deux sortes, le mâle & la femelle. Voy. le Dict. de M. Col de Villars.

Conducteur, terme nouveau, en matière d’électricité. On appelle ainsi un corps isolé, soûtenu sur des cordons de soie, sur du verre, & qui reçoit la vertu électrique par communication, & la transmet à un ou plusieurs corps.

Conducteur, en termes de coutume, est synonyme à Fermier.