Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COMPLET

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 748).

COMPLET, ÈTE. adj. Qui a toutes ses parties, tout ce qu’il lui faut. Omnibus suis partibus expletus, perfectus. Il lui a donné un service complet de vaisselle d’argent ; des armes complètes. Abl. Un habit complet ; nombre complet ; année complète & révolue.

On dit en Droit, qu’une année commencée est tenue pour complète en plusieurs cas, comme en la promotion aux Ordres.

☞ Une chose est entière, dit M. l’abbé Girard, lorsqu’elle n’est ni mutilée, ni brisée, ni partagée, & que toutes ses parties sont jointes ou rassemblées de la façon dont elles doivent l’être. Elle est complète, lorsqu’il ne lui manque rien, & qu’elle a tout ce qui lui convient.

☞ Le premier de ces mots a plus de rapport à la totalité des portions qui servent simplement à constituer la chose dans son intégrité essentielle. Le second en a davantage à la totalité des portions qui contribuent à la perfection accidentelle de la chose.

☞ Les Seigneurs occupent à Paris des maisons entières, & les Bourgeois n’ont pas toujours des appartemens complets.

On l’emploie aussi quelquefois substantivement dans ces phrases. Le complet d’un régiment. Le non-complet des troupes.

☞ En Botanique, on appelle fleur complète, flos completas, celle qui renferme toutes les parties de la fleur, calice, pétales, étamines & pistil.