Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COMMANDANT

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 712).
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COMMANDANT, s. m. Celui qui commande dans une place, dans un corps, une compagnie de gens de guerre. Præfectus, qui præest. Le Lieutenant en l’absence du Capitaine, du Gouverneur, est le Commandant. Quand des soldats font du désordre, il faut s’en plaindre au Commandant. Quand une place est surprise, on s’en prend au Commandant, à celui qui est le premier dans la place.

On appelle communément Commandant, le Lieutenant de Roi des places de guerre, parce que c’est lui qui commande en l’absence du Gouverneur. Commandant se dit plus particulièrement d’un Officier qui a commission pour commander dans une province ou dans une place, comme feroit le Gouverneur lui-même. Le Roy envoye des Commandans, lorsque les Gouverneurs sont trop jeunes, ou malades, ou absens, &c. Depuis quelques années le Roi, au lieu de donner aux enfans de ceux qui sont Gouverneurs des survivances, donne à quelqu’un de leurs enfans les provisions de Gouverneur, & au pere une commission de Commandant sa vie durant, avec pouvoir de recevoir les appointemens, & de rentrer dans le Gouvernement si le fils vient à mourir.

Commandant en Chef, est celui qui ne dépend que du Roi, qui ne prend les ordre que de la Cour, qui n’a personne au dessus de lui dans le lieu où il commande, du moins en ce qui regarde le commandement.

☞ On l’employe quelquefois adjectivement. Les Officiers commandans de la ville, de la citadelle.