Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COI

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 672-673).
◄  COHYNE
COIANG  ►

COI, COIE. adj. Ce mot n’est guère en usage au féminin. Il signifie, qui n’a aucun mouvement, qui est tranquille, en repos. Quietus, tranquillus, pacatus, sedatus. Tandis que tout est en guerre, ce Philosophe se tient coi dans sa maison. Après cet orage la mer devint coie pendant vingt-quatre heures. Il ne fait pas la moindre haleine de vent, le temps est coi.

On le dit figurément. J’ai une raison péremptoire à alléguer qui le fera taire tout coi. Il y avoit bien des ligues autrefois dans la France : maintenant tout est coi, personne ne remue.

Cois & discrets on les voyoit paroître. Boil.

Nonobstant ces exemples & ces autorités, le mot de coi n’entre guère que dans ces façons de parler, se tenir coi, demeurer coi. Acad.

☞ Dans le remontage des rivières, on dit que les chevaux qui tirent les batteaux font coi, quand ils s’arrêtent à cause de la difficulté du chemin.