Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/COAGULUM

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 655).

☞ COAGULUM, s. m. terme de Chimie & de Physique, emprunté du latin pour exprimer une matière coagulée, une concrétion formée par le mêlange de deux liqueurs. Coagulum. On admet d’autant plus volontiers ces sortes de mots, qu’ils servent à distinguer nos idées, à la exprimer plus précisément, & à ôter les équivoques. L’eau de Bourbonne, mêlée avec le sel de tartre, fait un coagulum. Acad. 1700, Hist. p. 69. Le sel marin avec l’huile de vitriol, fermente avec bruit, & élève beaucoup de fumée ; la liqueur devient épaisse, & forme une espèce de coagulum ou gelée claire. Geoffroy, Acad. des Sc. 1700, Mem. p. 113. Cette agitation, quelque violente qu’elle paroisse, n’est pas assez considérable pour rompre entièrement le coagulum, qui se forme dans la liqueur. Id. p. 118. Dans le mêlange des autres sels avec des acides plus foibles, le coagulum ne s’y rend presque pas sensible. Id. L’eau est très-propre à dissoudre ce coagulum. Id. p. 121. Coagulum signifie en général tout épaississement qui s’est formé dans quelque liqueur, & en particulier une concrétion de lait ou de liqueur laiteuse dans l’estomac des animaux qui têtent, comme dans celui du veau, du poulain, du lièvre, &c. On l’appelle aussi caillé : il est de quelque usage en Médecine. Col. de Villars.

☞ Le sang sortant des vaisseaux, reçu dans une palette, se refroidit, se coagule, & se partage en deux parties, dont l’une est un coagulum, qu’on appelle la partie rouge du sang. L’autre fluide & blanche se nomme la partie limphatique.