Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CNÉORON
(2, p. 652).
CNÉORON, s. m. plante dont Théophraste dit qu’il y a de deux sortes, le blanc & le noir. Le blanc a ses feuilles longues comme celle de l’olivier, & le noir les a charnues, & semblables aux feuilles de tamaris. Ils ont tous deux leur racine grande & profonde en terre, & il en sort plusieurs rameaux rampans, gros, branchus, & souples. Le blanc s’étend davantage sur terre, & est odorant. Le noir n’a aucune odeur. Angillarius croit que la lavande est le cnéoron blanc, & le romarin, le noir : mais Matthiole prétend qu’il se trompe, & décrit une plante qu’il a découverte dans les montagnes de Bohême, & qui est tout-à-fait semblable au cnéoron blanc.