Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CLARÉNIN

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 625).

CLARÉNIN. s. m. Frere Mineur. Clarénin. Nom de Religieux d’une Réforme de l’Ordre de S. François. Clarenins. Le frere Ange de Cordoue, l’un des pauvres Ermites Célestins, dont nous avons parlé au mot Célestin, étant passé de Gréce en Italie, se retira dans la Marche d’Ancone, entre Ascoli & les montagnes de Norfia, près de la rivière de Clarène, où l’an 1302, ayant assemblé quelques disciples, il commença la Congrégation des Clarenins, qui furent ainsi appelés à cause de cette rivière. Il vécut assez tranquillement dans cette solitude jusqu’à l’an 1317, que Jean XXII l’inquiéta ; mais ayant satisfait avec beaucoup de prudence à tout ce qu’on lui objecta, on le laissa en paix jusqu’en 1340, qu’il mourut à Naples. Sa Congrégation subsista après sa mort, & se soumit à la Juridiction des Ordinaires. Elle s’étendit beaucoup en Italie. En 1472, sous Sixte IV, une partie de la Congrégation des Clarenins rentra dans l’Ordre de S. François, l’autre demeura soumise aux Ordinaires. Jules II & Pie V abolirent toutes ces divisions, & les réunirent à l’Ordre de S. François. P. Hélyot, T. VII, C. VI.