Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CITISE ou CYTISE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 612-613).

CITISE ou CYTISE. s. m. Cytisus. Arbrisseau dont les fleurs sont légumineuses, & les gousses composées de deux cosses applaties, qui s’ouvrent en deux, & renferment quelques semences oblongues. Ses feuilles sont au nombre de trois, portées sur une même queue. Il y a plusieurs espèces de citise, comme on peut le voir dans les Instituts de Botanique de M. Tournefort. Clusius a donné la figure & la description d’une partie de ces espèces dans son Histoire des Plantes d’Espagne. L’éthymologie de cytisus, au rapport de Pline, vient de Cythno, nom d’une Île où l’on trouva d’abord cette plante. Mais quelle est cette première espèce de cytise ?

Les Fleuristes & les Jardiniers françois nomment cytise un petit arbrisseau qui se taille en boule, qui garde ses feuilles long temps, & qui donne beaucoup de fleurs. Les Botanistes appellent Cytisus glaber, siliqua lata, J. B. On fait aussi des palissades avec cet arbrisseau, que l’on tond une ou deux fois l’année. Il se lève ordinairement jusqu’à trois & quatre piés, il est fort branchu, ses tiges & branches sont verdâtres, & garnies de feuilles larges d’un demi-pouce au plus, un peu pointues, arrondies, lisses, glabres, d’un vert-gai & un peu luisant, & portées par des queues longues d’environ un demi-pouce. Ses fleurs sont légumineuses, jaunes, plus petites que celles du genêt, ramassées par bouquets à l’extrémité des tiges & des branches. Ses gousses sont longues d’un pouce, & larges de cinq lignes, applaties, brunes, lisses, & renferment des semences arrondies, applaties & brunes. Ce cytise vient dans les montagnes du haut Dauphiné.

On range parmi les cytises un arbre nommé en françois Albour, ou Aubour, ou Aulbour ; en latin Alburnum, Laburnum, Anagyris non fœtida. Cytisus alpinus, flore racemoso pendulo. Inst. Rer. herb.