Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CIRIER

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 606).

CIRIER. s. m. Marchand Epicier qui s’attache particulièrement au commerce de la cire, à faire des cierges & des bougies. Operum e cerâ fictor, artifex. Il y a des Offices de Ciriers à la Chancellerie. Charles IX les supprima par son Edit du mois de Février 1561, mais apparemment il n’eut pas d’effet ; car Louis XIII les supprime encore par un Arrêt du Conseil d’Etat du douzième Décembre 1632. Cependant ils subsistèrent encore ; & à leur requête aussi bien qu’à celles de tous ces petits Officiers de la Chancellerie, Louis le grand, de glorieuse mémoire, fit une déclaration portant confirmation des privilèges de tous ces petits Officiers, parmi lesquels les Ciriers sont nommés. Il en est encore fait mention dans des Actes de 1689 & de 1697.

☞ CIRIER, s. m. ou arbre de cire. C’est le nom qu’on a donné à deux arbrisseaux aquatiques de la Caroline & de la Louisiane, parce qu’on retire de leurs baies une espèce de cire. Ces arbrisseaux ont le port de nos Myrthes, & leurs feuilles en ont à peu près l’odeur. Les fruits sont des baies dont le noyau est couvert d’une espèce de résine qui a quelque rapport avec la cire. On fait bouillir ces baies dans l’eau, & l’on en sépare cette cire dont on fait des bougies.