Dictionnaire de Trévoux/6e édition, 1771/CHAUFFE-CIRE

Jésuites et imprimeurs de Trévoux
(2p. 489).

CHAUFFE-CIRE. s. m. Officier de Chancellerie, qui amollit & prépare la cire pour la rendre propre à sceller, & qui appose le sceau aux lettres. Cerarii præfectus. Il y a quatre Chauffe-cires en la Grande Chancellerie établis anciennement, & qui sont héréditaires. Ils servent par quartier. Ils sont appelés Chauffe-cires, Scelleurs héréditaires de la Chancellerie de France. Il y a aussi des Chauffe-cires des Chancelleries près les Cours de Parlement & autres. Il y a dans la Chancellerie de France un Valet de Chauffe-cire ; & dès l’an 1285 dans l’état de la Maison du Roi Philippe le Bel, il est parlé du Chauffe-cire de la Chancellerie, & du vallet Chauffe-cire. Voyez dans l’Hist. de la Chancellerie par Tessereau, tous les réglemens, priviléges, &c de ces Officiers.

Dans le premier Tome de l’Hist. Chronologique de la Chancellerie, on écrit toujours au pluriel chauffe-cires, ajoutant l’s à la fin ; & dans le second Tome, dans les tables, toujours chauffes-cire avec l’s du pluriel après chauffe : & dans le corps de l’ouvrage, quelquefois chauffe-cires comme dans le premier Tome, quelquefois chauffes-cires comme dans les tables, & quelquefois même chauffes-cires avec deux s, l’une au milieu & l’autre à la fin.